ATTENTION SPOILER FIN DE LA SERIE

(L'action se passe entre la fin de la série et le film)

Hello tout le monde !

Première fic sur un de mes animes préféris et favoré : Hagane No Renkinjutsu ou Full Metal Alchemist pour les non-puristes. C'était au départ une fic que j'ai faite pour m'amuser mais j'ai décidé à l'envoyer à une amie et vu l'acceuil enthousiaste, j'ai décidé de la publier au final.

Disclamer: Les personnages de FMA ne sont absolument pas à moi (et ouais, je sais, je suis d'ailleurs la première à en pleurer) mais à Hiromu Arakawa-sensei MAIS Clara est MON perso à moi et à moi seule !!!

Chapitre 1: Dans les rues de Munich -une rencontre innatendue-

Il passa devant la ruelle sombre comme chaque soir depuis une semaine, pour aller rendre les livres sur l'alchimie qu'il avait enfin réussi à trouver à la bibliothèque municipale de Munich, dans ce monde si différent mais si semblable au sien. Son père était encore parti de l'appartement qu'il partageait avec lui depuis un mois.

C'était devenu une habitude de vivre avec lui: il s'en accommodait. Il le croisait parfois, lorsqu'il revenait de ses visites plus qu'assidues à la bibliothèque, assis sur un fauteuil plongé dans un livre, levant le nez pour apercevoir son fils emprunter les escaliers menant à sa chambre.

C'était un soir comme les autres et pourtant quelque chose dans l'air lui disait que tout allait être chamboulé, l'atmosphère avait un parfum d'aventure, d'inattendu, de mystères... et d'ordures. Il passait en effet devant cette petite ruelle encombrée par les sacs et les poubelles qui attendaient le matin voire parfois deux jours pour être emmené à la déchetterie.

Sortant la main gauche de sa poche pour sortir un mouchoir et se couvrir le nez, car l'odeur devenait plus forte au fil des jours, il fit tomber sans le faire exprès le livre qu'il devait rendre ce soir là qui atterrit sur la poussière et la crasse du sol, juste devant trois grands sacs noirs qui empestait dans la chaleur du soir.

En se penchant pour le ramasser, il perçut du coin de l'oeil un mouvement furtif dans l'ombre.

"Qui est là?"

Un froissement lui répondit. Il se pencha au dessus des sacs, bien que son odorat commença à protester, et il vit, dans la pénombre, une silhouette recroquevillée sur elle même, tremblante. Intrigué par cette curieuse forme allongée et visiblement morte de peur, il l'examina en silence. Il ne pouvait déterminer exactement ce que c'était mais il était évident qu'il s'agissait d'un être humain, les bras protégeant la tête.

Il la détailla et petit à petit il pouvait voir un peu mieux, ses yeux s'étant habitués au peu de luminosité et il constata que cette silhouette qu'il regardait avec autant d'attention était un corps féminin. Décharné, certes, mais les courbes du corps ne faisaient aucun doute.

Elle ne paraissait pas plus âgée que lui, d'autant qu'il puisse en juger, et elle était vêtue de lambeaux décolorés sans doute récupérés dans ces mêmes sacs noirs derrière lesquels elle se cachait. Tout absorbé par ces constatations, il ne la vit pas se relever. Soudain, un visage blafard lui fit face.

Il recula et trébucha, surpris par cette blancheur surnaturelle, ces grands yeux fixes et étonnés, les cernes bleues qui mangeaient ses joues déjà creuses, cet air perdu et désemparé, ces cheveux en bataille et maculés d'immondices.

Il n'avait jamais vu cette fille auparavant mais il était convaincu qu'elle aurait pu être l'incarnation de la famine et de la misère qui sévissaient dans ce pays ravagé par la crise et la guerre. Peut-être était-ce une enfant abandonnée, rejetée dans la rue qui essayait tant bien que mal de survivre?

« .. ? »

Une voix éraillée et rauque était sortie de cette bouche aux lèvres craquelées. Cette fille essayait-elle de lui dire quelque chose? Il s'approcha doucement, de peur de l'effrayer, réfrénant son élan comme devant un chat sauvage. Enfin il entendit le nom unique que cette fille avait répété, comprenant sans doute qu'il n'avait pas entendu.

« Hohenheim? »

Edward sentit les couleurs de son visage déserter ses joues. Hohenheim? Comment cette fille perdue et sale, qui n'avait pas l'air d'avoir toute sa tête, connaissait t-elle le nom de son père? Il voulut la secouer pour le lui faire avouer, perdant ainsi toutes les précautions qu'il avait mis en place pour l'approcher, submergé par la colère et l'incompréhension. Mais, avant qu'il n'ai pu esquisser un geste, les yeux de l'inconnue devinrent vitreux, les paupières papillonnèrent et elle tomba en arrière, sans force.

Se précipitant malgré sa répugnance à la toucher tant elle ne semblait pas avoir vu la couleur de l'eau depuis longtemps, il la pris dans ses bras. Elle était légère et ressemblait à une poupée sans vie, un mannequin de bois à qui on aurait coupé tous les fils et qui gisait, disloqué, contre lui.

Chargé de ce si fragile fardeau, il s'éloigna bien vite de la ruelle et prit le chemin inverse qui les conduisait à l'appartement, le visage reflétant son anxiété intérieure dans le crépuscule.

Il l'avait installée sur le canapé et lui toucha le front. Il était brûlant de fièvre. Sa respiration était faible et entrecoupée, ce qui lui faisait craindre une maladie plus grave qu'une simple poussée de température.

Il alla dans la cuisine et en revint avec un chiffon mouillé qu'il posa sur son front blême, pour l'apaiser un peu. Il n'était pas sûr d'avoir des médicaments pour la soigner, cette si étrange jeune fille qui semblait connaître son père.

Elle avait dû le confondre avec lui, car il lui semblait parfois, en se regardant dans la glace, déceler un air de ressemblance mais par fierté et rancoeur il ne se l'était jamais totalement avoué.

Il entendit la porte d'entrée claquer, et, délaissant sa malade, il attendit son père sur le pas de la porte.

« Hey, le vieux! J'ai ramené quelqu'un, une fille, qui est très malade, t'aurais pas des médicaments pour guérir une fièvre? »

C'était exactement ça, le style d'Edward. Impulsif, direct, presque sans gène lorsqu'il s'adressait à son père qui le regardait alors avec une expression indéchiffrable dans les yeux, un mélange de regrets et de nostalgie douloureuse.

« Il faut l'examiner d'abord, avant de lui donner quoi que ce soit, où est-elle? »

Puis, avisant son fils, plein de tâches de crasse sur les habits, les mains et le visage:

« -Est-ce que tout va bien, Edward?

-Bien sûr! En fait ça irait mieux si j'avais des explications mais la seule qui puisse m'en donner c'est elle qui a besoin de médicaments et elle m'a l'air très mal en point... »

Tout en parlant, ils avaient traversé le vestibule et fait le tour du canapé devant lequel Hohenheim se figea soudain. Edward ne l'avait pas remarqué et continuait à parler, le visage tourné vers la jeune fille, ignorant le regard de son père, étrangement fixé sur celle qui lui faisait face:

«-Alors? T'en penses quoi? Je crois qu'elle a écopé d'une sacrée fièvre mais je pense que c'est plus grave que ça... T'as vu comme elle est maigre? C'est une fille qui a pas dû manger à sa faim tous les jours, je pense même qu...

-Edward

-Hum? fit-il en se retournant

-Où l'as tu trouvée?

-J'allais te le dire, c'est pour ça que je suis dans cet état. Je l'ai trouvée crevant de faim derrière des sacs de détritus, dans une des ruelles qui borde l'allée centrale pour aller à la bibliothèque. J'allais rendre un livre, et puis il est tombé de ma poche et quand j'ai voulu le ramasser j'ai trouvé cette fille du même coup. Tu la connais?

-Pourquoi tu dis ça?

-Le seul mot qu'elle a prononcé c'était ton nom. »

Hohenheim se raidit encore un peu plus. Ce n'est qu'à ce moment là que Edward remarqua la nervosité extrême dans laquelle était son père. Il ajouta :

« -ça va? On dirait que tu as vu un fantôme !

-C'est exactement ça...

-Hein?

-Je connais effectivement cette jeune fille. Mais je n'aurais jamais pensé la trouver ici. C'est même impossible que je la trouve ici.

-Pourquoi? Qui c'est? C'est quoi tous ces mystères? Encore un de tes plans foireux c'est ça? Tu vas m'expliquer avant d'aller plus loin, ok? »

Sous le coup de la colère et de l'énervement d'être toujours laissé à l'écart par cet homme qui lui avait toujours caché trop de choses, il s'était levé brusquement et était prêt à l'empoigner par le col de sa chemise.

« Calme toi, je vais tout t'expliquer. Mais je vais aller lui chercher le traitement approprié d'abord, tu es d'accord? »

Edward se rassit lourdement sur la chaise qu'il avait approchée du canapé, le regard planté dans les yeux de celui à qui il devait la vie. Ce dernier quitta la pièce et Ed l'entendit monter à grandes enjambées vers sa chambre et revenir quelques minutes plus tard avec un petit flacon à la main qui avait une teinte dorée.

« -Qu'est-ce que c'est?

-Quelque chose qui va lui faire tomber la fièvre et atténuer la douleur. Dans deux jours elle sera guérie.

-T'es bien sûr de toi...

-C'est comme ça que je t'ai soigné. »

Bien sûr. Lorsqu'il avait repris conscience après avoir passé la porte, il s'était retrouvé allongé dans un lit, ses deux automails arrachés et inutilisables avec son père à son chevet. Il s'était vaguement demandé comment il pouvait être là, à le veiller alors qu'il été censé être en Angleterre, dans un autre monde.

Puis, il avait eut un éclair de conscience à travers le brouillard brumeux que constituait son cerveau à cet instant et il se rappela avoir erré dans les ténèbres de la porte, son sacrifice pour Al, et la vision fugitive de cet autre monde. Il souffrait, il avait été infecté par des virus dont il ignorait l'existence et la fièvre était rapidement montée, le laissant sans force pendant un temps indéterminé.

Puis, un jour, le vieux était revenu avec ce petit flacon, maintenant il s'en souvenait, et lui avait fait boire la moitié. Après ça, il s'était remis sur pied étonnement vite. Les semaines avaient passé à présent et ils étaient allés ensemble en Allemagne, où on préparait, selon des rumeurs, des appareils qui permettaient d'aller dans l'espace. Des fusées.

Il se demandait s'il pouvait rejoindre son monde à travers l'espace... Et Al ? Le sacrifice de sa propre vie avait-il été vain? Au fond de lui, il subsistait toujours l'espoir qu'il était en vie quelque part, qu'il n'était pas mort... et que, peut-être, il était enfin sorti de cette boite de conserve.

Il fut tiré de ses souvenirs et ramené à l'instant présent par un gémissement sur sa gauche. Il se retourna pour voir son père essayant avec une infinie douceur mettre un peu du liquide ambré dans la bouche de la jeune inconnue, qui avait du mal à déglutir et qui gémissait dans son délire fiévreux.

Il avait l'air si triste à ce moment précis qu'Ed se questionna encore sur la relation qui pouvait unir ces deux personnes si différentes l'une de l'autre. Hohenheim dût apercevoir le regard de son fils posé sur lui car il lui adressa la parole sans le regarder, concentré à essayer de faire boire le liquide de la bouteille à la jeune fille:

« Dès qu'elle en aura bu suffisamment, je la laisserai se reposer et tu auras tes explications dans la pièce d'à côté, pour ne pas la déranger. »

Edward se dit que décidément, le vieux était toujours aussi mystérieux, ennuyeux, et surtout que cette attitude lui portait profondément sur les nerfs. Néanmoins, il lui fut reconnaissant d'avoir eu le médicament qui semblait tout guérir et de ne pas avoir un cadavre sur les bras. Leur situation était déjà très compliquée, pas la peine de rajouter des problèmes ou de se rendre suspects.

Il quitta sa place près de la jeune fille pour suivre son père dans la cuisine, attenante au minuscule salon dont le canapé occupait la moitié de la pièce.

« -Alors?

-Je vais tout te dire. Cette jeune fille s'appelle Clara. Clara Jenkins. »

Il ne se décidait pas à continuer. Il semblait perdu dans ses souvenirs, errant dans des contrées brumeuses et inconnues du jeune alchimiste. Il fallut qu'Edward le regarde d'un air de maître assassin pour qu'il reprenne sa salive et le fil de la conversation.

« Cette jeune fille était une de mes élèves... à Amestris. »

Ed faillit s'étouffer. Amestris? Tout se mit à tourner autour de lui, il sentit le peu de couleur de son visage s'échapper de ses joues et dût s'asseoir car ses jambes avaient soudain refusé de le porter davantage. Amestris... Comme ce nom si familier semblait étrange dans la bouche de son père... Il réussi à murmurer avec une voix si aigüe qu'elle lui fit horreur dès qu'il l'entendit sortir de sa gorge:

« Amestris? Mais... Comment? Ce n'est pas possible... Tu le sais aussi bien que moi, personne avant nous n'avait pu traverser la Porte ! »

Edward, sans aucune explication, sentit monter en lui une bouffée de rage, de colère envers cette fille inanimée et pâle qui gisait sur le canapé, sans force, et qui haletait, cherchant son souffle. Comment? Ce simple mot tournait sans cesse dans sa tête, semblait envahir chaque espace libre de son cerveau, l'empêchant de penser plus avant, de réfléchir à ce qu'ils allaient faire d'elle. Juste ce simple mot qui résonnait dans sa tête vide de tout. Sauf de ce mot : Comment?

« -COMMENT ?????? »

Il avait hurlé sans même s'en rendre compte.

Hohenheim vit le désarroi immense de son fils:

« -Si je savais comment elle a fait pour se retrouver devant la Porte, et comment elle l'a traversée, je ne t'aurais pas demandé où tu l'avais trouvée. Et c'est une véritable chance pour elle que tu l'ai trouvée, elle a littéralement été dévorée par les virus infectieux. Cela devait faire quelques jours qu'elle était cachée là, sans savoir où aller, que faire, seule dans ce monde hostile et inconnu. Oui, c'est un mir...

-Stop. Assez avec tes histoires à la noix. Tu ne la connais pas vraiment cette fille, hein? C'est une blague, tout ça, rien qu'une mauvaise blague. Et très mal organisée si tu veux mon avi...

-Non Edward. Je la connais. Son état est vraiment le pire que je lui ai connu mais il n'y a pas deux âmes pareilles dans ce monde. Tu dis qu'elle avait dû rester une semaine comme ça. Combien de gens auraient tenu dans son état autant de temps? Déjà quand elle était... là-bas, elle avait la lutte dans le sang, elle a vécu des moments terribles mais elle en ressortait plus forte, sa détermination rendue encore plus solide. Je l'ai côtoyée pendant deux ans, je peux t'assurer que je la connais.

-Très bien. Tu peux m'avancer des preuves tangibles?

-Tu sembles avoir oublié bien vite le seul mot que tu as entendu d'elle. C'est toi qui l'as entendue, cette preuve. Mon nom. »

Edward le fixa, abasourdi devant cette preuve irréfutable. Hohenheim. C'était évident. Il avait raison. Mais son cerveau était tellement obnubilé par le seul mot « Comment » qu'il n'y avait plus fait attention. Maintenant, comme pour arrêter de retourner ce mot cent fois dans sa tête, il l'écoutait avec attention.

« -Dis m'en plus.

-Ce que je peux te dire c'est que je l'ai connue là-bas. Je donnais des cours à la faculté pour assurer ma vie, j'étais à Central. C'était l'endroit le plus dangereux et le plus sûr que j'avais pu trouver. Dangereux car je savais que le repaire de Dante se trouvait tout près, mais également le plus sûr car elle n'aurait jamais pu s'imaginer que je sois si près d'elle, elle qui me faisait chercher dans tous les recoins du pays.

A cette époque, j'avais déjà entendu parler de tes exploits d'alchimiste. Tu étais brillant. Et le peuple savait que tu prenais sa défense, un alchimiste hors du commun, différent de ces autres « chiens de l'armée ». J'en étais fier.

C'est à ce moment que je l'ai rencontrée. Elle venait toujours assister à mes cours dans un grand amphithéâtre et un jour elle s'est approchée de moi pour me demander des explications sur un point de mon exposé qui ne lui semblait pas clair. Nous avons fait connaissance.

Elle avait appris que, dans la langue de Xing, le titre honorifique pour s'adresser à quelqu'un que l'on respectait était « san », aussi ne l'ais-je entendu prononcer mon nom que précédé de ce « san ». Hohenheim-san.

Elle était très intelligente, parfois très distraite, colérique, obstinée, pire qu'une mule, mais d'une douceur toujours égale et le sourire aux lèvres, même lorsque cela allait mal pour elle. Nous nous sommes souvent vus après les cours, dans un café qu'elle affectionnait pour parler de tout ce qui passait par la tête, l'armée, le peuple, les guerres, les énigmes de la vie mais ce qui la passionnait plus que tout était l'alchimie.

Ses yeux brillaient d'une lueur très particulière quand elle en parlait, et elle m'a avouée qu'elle avait souvent échoué lors de transmutations. Elle me faisait parfois le compte rendu de ses expériences, et j'appris qu'elle était très douée, même si elle s'en cachait. Elle n'était pas de ton niveau, -qui aurait pu l'être?- mais elle avait véritablement les capacités pour réussir, bien des années et des entraînements plus tard, à réaliser une transmutation sans cercle.

Le dernier jour où je l'ai vu, nous étions encore dans ce café et dans quelques heures j'allais rejoindre Dante. A ce moment là, alors que je lui avais dis que je devais faire un long voyage, sans retour, que je ne la reverrais sûrement plus jamais et que je lui ai dis « Adieu », et elle m'a répondu qu'il ne s'agissait que d'un « Au revoir ». Car elle était trop optimiste, m'a t-elle expliqué, pour prononcer « Adieu », et qu'elle était convaincue que nous nous reverrions, même dans très longtemps et même dans un endroit réservé aux morts. »

Il s'arrêta un instant, les yeux posés sur son fils, avec ce regard éternel qu'il lui accordait souvent, ce mélange de remords et de nostalgie douloureuse et triste.

« -Voila. C'est tout ce que je sais d'elle. Je sais également qu'elle n'avait déjà plus d'attache dans notre monde quand je l'ai connue car elle avait perdu sa mère et sa jeune soeur dans un terrible accident, son père les ayant abandonnées. Elle n'a évoqué ces faits qu'une seule et unique fois en ma présence.

-... »

Ed se retourna vers le canapé. La colère qu'il avait éprouvée pour la jeune fille semblait s'être apaisée, remplacée par une sorte de... Quel mot pouvait qualifier ce sentiment si étrange? Compassion? Tristesse? Cela devait être un peu des deux au fond.

Mais même si à présent qu'il en savait un peu plus, le seul mot qui tournait dans sa tête restait ce maudit « comment ». Il aurait bien voulu que ça s'arrête mais ça ne semblait avoir jamais de fin. A force de se retourner la cervelle dans tous les sens à la recherche d'une réponse possible, il finirait par se coucher avec la migraine du siècle. Et il commençait déjà à ressentir une certaine douleur entre les deux yeux.

« -Jvais me coucher. »

Il se leva brusquement de la chaise, traversa la cuisine, s'arrêta un instant pour contempler la jeune fille, « Clara » puisque tel était son nom, et monta rapidement les escaliers.