CHAPITRE VI

Largo quitta le bunker le premier, il partit rejoindre Sullivan dans le hall du bâtiment, les deux hommes devaient rencontrer Rupert à nouveau.

Près de Sullivan se tenait Milena son escorte pour la journée, Largo, lui débarquait dans le hall Philippe sur les talons quelques instants plus tard Simon débarquait à la place de la chemise vert électrique il arborait une chemise bleu ciel, seul concession.

- « bah alors qu'est ce qu'on attend ? »

- « nous vous attendions Simon. »

- « je suis là maintenant alors allons y. »

Simon prit les devant et partit en direction de la limousine garée devant les portes de la tour. Debout près d'elle Charly tenait la porte ouverte pour ses patrons, Largo s'effaça laissant entrer le vieil Irlandais puis s'engouffra à sa suite en compagnie de Simon tandis que les deux gardes du corps se mettaient à l'avant près de Charly.

Philippe put à loisir observer ce milliardaire dont tout le monde parlait, il présentait au monde des visages différents, charmant ouvert et indolent il faisait penser à un homme se laissant mener par l'enchaînements des événements, puis soudain le voilà dur et tranchant, blessant par ces paroles.

Pourtant malgré tous ces visages il en est un qui demeurait celui d'un ami fidèle aux siens. Durant la réunion il fit preuve d'une autorité et d'une aisance qui prouva mieux que tous les discours son réel souci de la sauvegarde des intérêts du groupe. A chaque fois qu'il en eut l'occasion il appela ses collègues demeurés dans la tour.

La réunion dura trois longues heures lorsqu'ils quittèrent Rupert la nuit était tombée sur New York. Les trois hommes se tenaient debout sur le trottoir attendant Charly.

- « viens Simon on y va à pied et on laisse à John la limousine. »

- « alors qu'est ce qu'on fait ce soir ? »

- « rien, on file donner un coup de main à Kerenski et Joy. »

- « on va pas y passer la nuit quand même. »

- « toi, y passer la nuit, tu paries combien que t'es le premier à t'endormir. »

- « nada, par contre je te parie combien que tu te feras allumer par Joy en rentrant. »

- « elle me dira rien. »

- « ah oui et pourquoi…..

Sans répondre Largo s'empara de son téléphone et appela un fleuriste dont le magasin se trouvait à quelques pas de la tour et commanda deux douzaines d'amaryllis à livrer à l'intention de Joy au groupe W.

John observait les deux jeunes gens se disputer pour savoir qui se fera engueuler le premier par Joy. Il connaissait Joy depuis plus longtemps que ses deux vis-à-vis pourtant il ne pouvait prétendre la comprendre parfaitement chose qu'arrivait plus ou moins à faire les hommes de l'Intel.

Elle avait intégré le groupe après son départ de la CIA et travaillé avec conscience et rigueur, il n'avait pas été très chaud à son recrutement il craignait des problèmes parmi les hommes de la section espionnage, il n'y eut rien. Elle ne se mêla ni s'intégra à eux, elle faisait son travail et ne se mêlait ni des querelles intestines ni quoi que ce soit.

Au bout de quelques mois il la rencontra enfin, et des liens se tissèrent entre eux, l'un comme l'autre souffrait de ce petit travers qu'était esclave de son métier et fidélité à toute épreuve à ceux qu'ils servaient.

Ils apprirent à travailler ensemble lorsque cela s'imposait et lorsqu'il fut temps d'aller chercher l'héritier il la désigna elle pour aller le chercher.

Depuis ce jour il n'avait jamais eu à regretter son choix, Joy avait tenu tous ses engagements avec l'arrivée de Largo les rapports avaient changé, elle était devenue sa garde du corps mais aussi le garde fou du jeune milliardaire, il lui arrivait de recourir à elle afin de circonvenir le fougueux jeune homme.

Ne le craignant nullement elle n'hésitait pas à le remettre à sa place vertement, chose qu'il ne pouvait se permettre.

Le groupe se sépara, John monta en voiture et partit en compagnie de Milena, Largo Simon et Philippe prirent le chemin de la tour.

Au bunker les deux anciens agents continuèrent de mener leur recherche au sujet de l'attaque de l'avant-veille. Les heures filèrent sans qu'ils ne s'en aperçoivent absorbés qu'ils étaient par leurs recherches.

La sonnerie du téléphone brisa la quiétude du bunker.

- « bunker. »

- « Kerenski c'est Sullivan est ce que Joy est là ? »

- « oui John je vous écoute. »

- « vous souvenez vous de la discussion que nous avons eue avec Everton durant la soirée ? »

- « oui, pourquoi ? »

- « il a bien dit que son groupe s'apprêtait à se séparer d'une partie de sa flotte. »

- « en effet, Colombier semble lui avoir fait une offre qui ne se refuse pas. Si je puis me permettre John, si la flotte est celle de la zone manche, le groupe vas se retrouver encercler par Colom Co. »

- « c'est bien ce qu'il me semblait. Je vous remercie Joy. »

- « oh, John puis je parler à Largo. »

- « j'aimerais bien mais il est reparti en direction de la tour à pied en compagnie de Simon et du garde du corps. »

- « comment. Oh le….

Joy ne put s'énerver plus que cela car prestement Kerenski interrompit la communication. Frustrée de n'avoir pas pu déversé toute sa rage Joy dédia à Kerenski un regard des plus noirs mais qui demeura sans effet sur le Russe.

L'impassibilité du Russe face à son explosion de violence eut pour effet de faire retomber sa fureur aussi vite qu'elle s'était déclenchée.

Les deux anciens agents se remirent à travailler de concert et finirent par oublier ce qui les entourait, une quarantaine de minutes passa dans un silence détendu, à une sollicitation de Kerenski Joy quitta son poste et se mit à côté du Russe.

C'est dans cette attitude que les découvrirent Largo et Simon, debout derrière le siège de Kerenski elle tenait sa tasse fétiche à la main et semblait rire de bon cœur à une remarque de l'ancien agent, les deux agents semblaient indifférent à leur présence.

- « bois ton café avant de me sortir quelque chose de plus gros encore. »

Kerenski s'empara de la tasse et la porta à ses lèvres, au même instant un bip strident se fit entendre sur l'une des machines, c'est en allant vers elle qu'elle aperçut les garçons debout sur la plateforme Largo portant un bouquet entre les mains.

- « oh mais regardez qui va là. »

- « salut les gars. Vous avez avancé dans vos recherches.»

- « oui, mais c'est pas comme ça que tu vas pouvoir te défiler mon cher Simon. »

- « j'ai rien fait moi, c'est Largo qui voulait. »

- « et tu n'as pas pensé à l'en dissuader. »

- « eh mais tu sais très bien qu'il n'écoute jamais ce que je lui dis. »

Voyant qu'il ne pourrait se dépêtrer Simon battit en retraite tout en poussant Largo vers Joy.

- « tiens, il est là réglez vos comptes. »

- « à nous deux Largo. Dis moi je peux savoir ce qui t'a pris ? »

- « je voulais rendre service à John et puis t'acheter ces fleurs. Tiens. »

Il lui tendit le bouquet un sourire vacillant sur les lèvres.

- « et tu penses t'en sortir comme ça. Quand vas-tu comprendre que tu ne peux pas jouer ta vie et celle des autres pour un simple caprice. Je n'ai pas de famille, ni de petit ami personne pour me pleurer mais Philippe a une fiancée et l'homme mort dans le hangar avait une femme et des enfants. Ce n'est pas l'argent que tu leur verses chaque mois qui le rendra. »

Ce rappel brutal de Montréal abattit un lourd silence sur la petite assemblée.

- « Joy….

La voix de Simon s'était chargée de reproche, Largo s'en voulait déjà terriblement pour l'homme dans le hangar.

- « fallait que ça sorte Simon, il ne se rend pas compte que si j'acceptais ces risques c'est parce que je n'avais rien à perdre, je n'existais pas hors de l'Intel, s'il m'était arrivé quelque chose vous auriez été les seuls à vous tenir au pied de ma tombe. Aujourd'hui il n'y aura personne. Et quelques part nous quatre n'avions rien à perdre nous jouons avec nos vies comme d'autre jouent leur argent.»

- « navré d'interrompre ce petit intermède philosophique mais j'ai trouvé quelque chose. »

- « fais voir. »

- « de deux choses, ou c'est un fieffé crétin et dans ce cas là il n'occuperait ce poste ou alors quelqu'un tente de lui faire porter le chapeau. »

- « ou peut être ignorait il la présence de ses caméras ou encore il n'avait pas encore de plan à cet instant de l'histoire. »

- « de quoi vous parlez ? »

Largo avait repris contenance et avait rejoint les deux agents en bas en compagnie de Simon.

- « ce cher Bill, semble très actif ces temps-ci, non seulement il semble avoir du temps pour aller manger au restaurant mais en plus on vient de retrouver ses empreintes sur le tableau électrique de Rupert. »

- « c'est normal, non ? Il tentait de rétablir le courant. »

- « oui mais dans sa déposition il a déclaré avoir été prisonnier du noir, or le secteur où se trouvait le tableau électrique est de l'autre côté. Et les caméras l'ont filmés.»

- « qu'est ce que ça veut dire ? »

- « je ne sais pas, mais autre chose, il semblerait que Pinkerton ait acheté une quantité non négligeable de C4. »

- « pourquoi faire ? »

- « aucune idée. »

- « vous avez dîné ? »

- « dîné ? »

Les deux agents levaient vers Largo un regard légèrement égaré.

- « manger, vous savez. »

- « non pas encore. On a pas vu le temps passer. »

- « apparemment, tu buvais même ton café dans la même tasse de Kerenski. »

- « et alors ? Ça te pose un problème Simon. »

- « moi ? Du tout m…….

Simon ne put aller au bout de sa réplique, le téléphone du bunker sonna, c'était la réception Lena la petite amie de Largo était à la réception.

Largo eut l'ai vaguement gêné, d'un côté il était content de la voir Lena était gentille de l'autre il voulait finir de crever l'abcès avec Joy afin de la voir réintégrer l'Intel. Il était si rare de tomber sur des gens prêts à tout pour vous.

Remettant à plus tard Largo se décida à partir à la rencontre de sa dernière petite amie en date tandis que Simon le suivait, il devait retrouver une de ses amies dans l'une des boites de nuit récemment ouverte à Brooklyn. Le silence s'abattit sur le bunker à nouveau permettant aux deux occupants restant de se replonger dans leurs recherches.

- « qu'est ce que tu as bien pu faire à ce type pour qu'il te déteste de la sorte ? »

- « tu me fais un transfert Kerenski ? »

- « pas du tout, mais admets que ce type t'en veut. Alors pourquoi ? »

- « attends, il n'est pas intervenu pendant la réception ce qui constitue une faute professionnel grave puis durant l'attaque……hum je dois reconnaître qu'il me déteste. »

- « nous avons les enregistrements de l'étage, et on entend très bien Milena lui demander de la rejoindre à l'entrée. »

- « oui, je reconnais son aversion à mon égard mais cela n'explique pas les explosifs et puis à la date de l'achat il ne se trouvait pas dans les locaux de la compagnie. Il effectuait des rondes avec Pete. Jette un œil au fichier. »

Dans l'ascenseur l'atmosphère était détendue, Largo Simon et Lena faisaient des projets pour ce soir lorsque Largo sembla se souvenir de quelque chose.

- « dis moi Simon depuis quand tu t'occupes de l'affectation du personnel, j'ai vu ta signature sur l'ordre de mutation de deux secrétaires pour nos usines Russes. »

Le visage souriant de Simon se ferma immédiatement au rappel des deux jeunes femmes.

- « tu sais quelle est la rumeur qui court dans tout le groupe pour toi et Joy ?......Non, pour tout le monde Joy n'a gardé son poste que pour avoir su dispenser ses faveurs et que une fois que tu en as eu marre d'elle tu l'as virée. »

- « Simon, si c'est l'un de tes coups tordus t'es pas drôle. »

- « et si c'est ce que tu crois t'es encore plus stupide. Tout le monde ne parle que de ça. Demande à Kerenski, il te montrera la caméra du restaurant du groupe. »

- « Largo, qui est Joy ? »

- « Joy c'est une amie. Elle a travaillé pour moi depuis mon arrivée au groupe, puis à la suite de quelques problèmes personnels elle est partie. »

L'ascenseur continuait son ascension, il se trouvait à présent entre le cinquantième et le cinquante et unième étage lorsque dans un brusque soubresaut il s'immobilisa.

- « qu'est ce qui se passe ? »

A cette interrogation de Simon une voix électronique répondit.

- « finalement je suis las d'attendre Monsieur Winch, je veux ma revanche tout de suite c'est pourquoi j'ai truffé vos ascenseurs d'explosifs. Vous avez moins d'une heure pour vous en sortir enfin si quelqu'un réussit à parvenir jusqu'à vous. »

- « c'est quoi ce délire. »

Goûtant peu l'humour de cette assertion Largo s'empara du téléphone de cabine et appela la maintenance.

- « maintenance ? Ici Largo Winch que se passe t'il avec les ascenseurs ? »

- « Monsieur Winch, c'est affreux, il y a de cela cinq minutes les alarmes se sont enclenchées afin de signaler un organisme étranger dans les installations, c'est des bombes, il y a une bombe dans l'ascenseur que vous utilisez. »

- « qu'attendez vous pour réagir ? »

- « je ne suis pas artificier. L'alerte à la bombe est donnée, le bâtiment est en cours d'évacuation et l'équipe de déminage sera là dans quinze minutes. Excusez moi monsieur mais je dois y aller.»

- « super on coincé, c'est nous qui risquons de sauter et monsieur se sauve. Bon moi j'appelle le bunker. »

Sur ces mots Simon appelle le bunker, Kerenski répond dés la seconde sonnerie, rapidement mis au courant le couple demeuré en bas commence à se préparer.

Dans l'ascenseur l'attente commence pour les trois occupants.

- « Kerenski tu as des caméras dans les cages d'ascenseurs ? »

- « non, des détecteurs sans plus. Génial, s'ils s'en sortent pense à en mettre. Je me rends sur place et je t'envoie des données. »

- « pas cette fois on y va tous les deux, je le sens pas ce coup là. »

- « ok. On se prépare. »

Le deux anciens agents se préparèrent et partirent en direction du cinquante et unième étage, les deux agents étaient sobrement vêtus Kerenski égal à lui-même était de noir vêtu, Joy portait un pantalon rouge qui moulait ses jambes et un tee-shirt noir comme son ancien collègue sur sa tête elle avait vissé une casquette afin de ne pas être gênée par ses cheveux.

Ils traversèrent le hall du groupe qui contrairement à son habitude grouillait de personnes qui se déversaient de tous les étages du groupe par les escaliers. Puis au pas de course ils se mirent à traverser les étages vides, quelques temps plus tard ils arrivaient en vue du cinquantième étage où Kerenski demeurât tandis que Joy poursuivait vers l'étage suivant.

Chacun à un étage les deux agents se préparaient à intervenir lorsque le bruit sourd d'une déflagration se fit entendre ainsi qu'un hurlement strident.

Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre Largo et Simon avaient décidé de prendre les choses en mains, malgré les porte fermer ils purent entendre la cabine tanguer dangereusement.

La voix de Joy se fit bientôt entendre.

- « Largo, Simon, arrêtez ne faites rien, ne tentez rien. Il a piégé les trappes de l'ascenseur et les dispositifs de freinage, si vous continuez vous allez finir par vous écraser cinquante étages plus bas. »

Joy se tut un bref moment presque au même moment les occupants de la cabine entendirent un petit bruit sourd.

- « Kerenski j'y suis, alors comment ça se présente de ton côté ? »

- « les dispositifs de freinage sont plastiqués et reliés à un dispositif de courte portée. »

- « idem pour moi, notre poseur de bombe est dans la tour…oh oh. »

- « dites les gars est ce que l'un d'entre vous a touché à quelque chose ?»

- « personne pourquoi ? Enfin tout à l'heure quand l'ascenseur s'est arrêté on a appuyé sur les boutons. »

- « génial. »

- « Joy qu'est ce qui se passe ? »

- « une minute Largo. Georgi la minuterie s'est enclenchée elle affiche 10 minutes. »

- « Joy il est impossible de désamorcer en dix minutes. »

- « je sais, il faut les sortir de cette souricière. Rejoins moi.»

La tension n'avait cessé de monter, dans l'ascenseur Simon s'était laissé glisser à terre. Largo n'avait pas tardé à faire pareil Lena blottie entre ses bras.

- « tu crois qu'ils réussiront à nous sortir de là. »

- « ne t'inquiète pas Lena, c'est les meilleurs, s'il y a un moyen ils le trouveront. »

Comme pour répondre à cette assertion un bruit grinçant se fit entendre. Et les trois prisonniers virent les portes s'ouvrir. La tête de Kerenski s'encadra dans l'étroite ouverture.

- « allez dépêchez vous. Vous d'abord. » En désignant Lena.

Lena s'approcha de la porte et Largo la souleva pour la tendre à Kerenski. Au moment où Lena retrouvait l'air libre un sinistre bruit se fit entendre de même que quelque chose s'abattait sur la trappe d'ascenseur.

- « Kerenski faut faire vite, les câbles cèdent.»

- « je fais ce que je peux. »

- « je sais.»

Simon puis Largo firent leur apparition, quelque secondes plus tard le dernier câble d'ascenseur cédait entraînant les câbles les plus fin à sa suite, la cabine poursuivit sa course folle pour s'écraser cinquante étages plus bas dans un grand fracas.

- « Merci les gars. »

- « de rien Simon, mais ne t'y trompe pas si vous y étiez passés j'aurai du me trouver un autre job, or je ne connais pas beaucoup de gouvernements ou de personnes qui peuvent mettre à ma disposition de telle merveille. »

- « et toi Joy ? »

- « qui m'aurait invitée au resto. »

- « c'est tout on aurait manqué à personne. »

- « tout juste Simon. »

Joy abandonna ce dernier sur cette remarque pour s'approcher de Largo qui regardait Lena assise par terre ses bras l'enserrant et faisant un mouvement de balancier.

- « tout va bien Largo. »

- « plus ou moins. Merci tu m'as encore sauvé la vie. »

- « Georgi était là aussi. »

- « tu as parfaitement compris ce que je voulais dire. Pardon. Je te demande pardon, mais essaie de comprendre, je la connaissais depuis plus longtemps que toi. La dernière fois qu'on s'était vu elle ne s'est pas accrochée à moi à cause de mes milliards, elle a placé la vie de son fils avant tout. »

- « alors tu as préféré effacer d'un geste ce que nous avons construit en un an tous les quatre ensemble. Tu as galvaudé notre amitié et pris ce rôle de PDG abject. »

- « pardonne moi. »

- « ce n'est pas si facile Largo j'ai besoin de temps. »

- « ça veut dire que tu reviens. »

- « oui, je ne peux pas espérer de meilleures conditions de travail. Et puis vous me manquiez trop. »

- « c'est vrai. »

Mais Joy ne dit rien, elle s'approcha de Lena toujours à terre et se mit à sa hauteur, elle lui parla encore et encore jusqu'à lui faire cesser son mouvement de balancier. Du second ascenseur les groupes de secours apparaissaient ainsi que Philippe.

Le C4 commandé avait été utilisé, il ne faudrait pas longtemps à l'Intel pour retrouver le commanditaire, d'ici là Joy allait reprendre sa place auprès de Largo en tant que garde du corps en compagnie de Philippe ce dernier ayant trouvé grâce au yeux de Largo.

FIN EN QUEUE DE POISSON.