Chapitre 62 : La suite … et la fin !

A la rentrée suivante, le professeur Dumbledore indiqua que le professeur Rogue ne reprendrait son travail d'enseignant et de directeur de maison qu'au début du deuxième trimestre. Drago Malefoy assurerait entre temps l'intérim du professeur Lupin les lendemains de nuit de pleine lune, et l'intérim de son parrain en temps que directeur de la maison serpentard. Ils n'en comprirent la raison que lorsque le même Drago débarqua à grandes enjambées fin octobre, en début de matinée, dans une salle de classe de septième année de défense contre les forces du mal, et qu'il murmura quelques mots à l'oreille de Remus Lupin. Celui-ci palît visiblement mais se précipita vers la sortie en marmonnant des paroles sans suite. Leur professeur par intérim avait un large sourire aux lèvres et annonça simplement :

- Je pense que nous allons passer une semaine entière ensemble. Le temps que le professeur Lupin se remette du fait de devenir un heureux père.

Le soir même, la grande salle bruissait de cette nouvelle. Lupin papa. Mais qu'en était-il de la mère alors ? Et le professeur Rogue ? Il semblait bien pourtant que les deux professeurs formaient un couple, non ?

Vers la fin du dîner, un chouette entra à cette heure exceptionnellement tardive pour venir déposer un pli devant Drago Malefoy qui l'ouvrit avec fébrilité avant de le tendre avec un large sourire vers le professeur Dumbledore. Lequel se leva après quelques secondes pour annoncer simplement à l'ensemble des élèves et des professeurs :

- J'ai l'immense plaisir de vous annoncer la naissance, il y a trois heures maintenant, de Marcus James Rogue Lupin, fils de vos deux professeurs Severus Rogue et Remus Lupin. Le professeur Lupin reprendra ses cours d'ici une semaine, et le professeur Rogue d'ici deux mois, le temps pour lui de se remettre de cette naissance. Ils occuperont conjointement le poste de professeur de défense contre les forces du mal pour conserver du temps pour l'éducation de leur fils.

Au réveillon de Noël suivant, Harry, Ron et Hermione avaient préparé, dans le plus grand secret, ce qu'ils appelaient déjà « le grand déballage ». Hermione était la moins emballée par l'idée au départ, mais Ron avait sauté sur l'occasion. Severus et Drago lui en avait fait baver pendant toute sa scolarité, ils allaient un peu savoir tout ce qu'ils avaient malgré tout réussi à faire dans leur dos. Hermione avait juste réussi à leur faire promettre que le grand déballage n'aurait lieu qu'en l'absence des parents de Ron. Elle ne supportait pas l'idée que ceux qui deviendraient à l'été suivant officiellement ses beaux-parents connaissent l'intégralité de ses frasques à Poudlard. C'est ainsi qu'Harry plaça Severus entre Drago et Remus sous leurs regards interrogateurs, que Ginny se chargea de l'appareil photo, et que Fred, Georges et Charlie occupaient des places sur le côté. Ceci après avoir couché Narly et Marcus pour qu'aucun des deux ne puisse se souvenir de ces bêtises au moment d'entrer à leur tour à Poudlard.

- Bien, commença Harry avec un large sourire qui fit froncer les sourcils à Drago, Remus, il y a bientôt un an et demi, tu m'as demandé de te faire, après mes aspics, un récit détaillé de ce que j'avais pu bien faire à Poudlard. Etant donné que je n'ai rien fait seul, bien entendu, Hermione et Ron vont m'assister pour que nous vous racontions ce que nous avons fait. Sur une brillante idée de plus d'Hermione, nous allons vous raconter un certain nombre d'anecdotes que nous avons classées … on va dire … du moins pire au pire. Globalement, de ce qui aurait du nous valoir un bon mois de retenue à l'exculsion certaine du collège, je dois bien le reconnaître.

A ces mots, il vit clairement Drago fermer les yeux, Severus se pincer l'arrête du nez de découragement et Remus glousser sans aucune retenue.

- Tout d'abord, à notre corps défendant, nous n'avons rien fait re répréhensible lors de nos sixième et septième années. Allez savoir pourquoi, nous avons été un peu trop occupés par nos amours respectifs ! La quatrième année fut d'une banalité à pleurer finalement pour les atteintes au règlement. Oh bien sûr, nous avons bien travaillé une nuit entière avec Hermione sur le sort d'accio la veille de la première épreuve de la coupe pour que j'arrive à récupérer mon éclair de feu au bon moment. Dobby m'a bien fourni aussi le branchiflore qui était stockée en réserve chez toi, Severus, mais finalement, c'était pour la bonne cause, pour que je reste vivant tout simplement ! Il faut bien avouer ensuite que nous avons eu du mal à partager la première et la cinquième année. Alors, je vais commencer par choix par la cinquième. Au milieu de cette année de cauchemar pour mon compte personnel, coincé entre Ombrage et les leçons d'occlumancie qui tenaient plus de la séance de torture qu'autre chose, soi dit en passant, Drago, si un jour Severus veut te l'enseigner, crois-moi, fuis avant qu'il ne soit trop tard !

- Tu ne faisais aucun effort, grommela Severus.

- Je pense qu'on ne sera jamais d'accord sur les efforts que j'ai essayé de faire cette année là Severus, répliqua Harry, mais bon ce n'est pas là que nous avons fait de mieux, de notre point de vue, ou le pire, c'est selon. Lorsque mon cher et tendre nous a tendu ce superbe piège avec l'immonde bonbon rose en sortant de la salle sur demande, je sais que vous avez tous pensé qu'il ne s'agissait que de l'une de nos premières rencontres de l'AD, voire la première. D'autant que la grande copine de Cho refusait de parler grâce à l'enchantement parfait d'Hermione. Si, il était parfait, insista Harry, puisque toi-même Severus, tu n'as pas réussi à le défaire ! En fait, cela faisait plusieurs mois que nous nous réunissions toutes les semaines, changeant à chaque fois de jour et d'heure pour ne pas éveiller l'attention.

Au mot mois, Severus avait grimacé. Ils étaient en effet tous passé à côté.

- Vous étiez combien à vous réunir ? Demanda Remus curieux.

- Une trentaine, répondit Harry.

- Et bien Severus, il va falloir que tu surveilles Marcus un peu mieux que cela !

- Faire ceci à la barbe de tout le monde, est équivalent à avoir favorisé le retour de Norbert dans un pays plus adapté à son … tempérament, disons. Norbert était un amour de petit dragon …

- Ca c'est la version d'Hagrid, protesta Ron, moi je dirai une saleté de bestiole qui m'a valu trois jours d'infirmerie parce qu'il avait pris ma main pour son déjeuner !

- Un … Dragon ? Souffla Remus.

- Un bébé Dragon, répliqua Harry d'un ton désinvolte, qu'Hagrid avait obtenu lorsqu'il avait discuté avec un type louche à Près-au-Lard sur les créatures magiques. Bon, bref, c'est comme cela qu'on a aussi eu le moyen de passer Touffu, en y pensant.

- Touffu ? Intervint Drago.

- Le chien à trois tête qui gardait l'entrée du souterrain qui gardait la pierre philosophale. Bon bref, Norbert, finissait par devenir un peu envahissant dans la cabane d'Hagrid. C'est pour cette raison, en fait, que, toujours mon cher et tendre, nous a fait mettre en retenue avec Mac Gonagall lorsque nous redescendions de la tour d'Astronomie. Le rapport entre Norbet et la Tour : très simple. Nous venions juste de confier ce beau bébé dragon à tes amis Charlie, pour qu'ils repartent avec en Roumanie.

- Et toi, tu ne t'es pas étonné qu'ils t'apportent de la sorte sur un plateau un bébé dragon, s'insurgea Severus.

- Pfff, dit Charlie en haussant les épaules. Ce n'était pas tellement pire que les frasques des jumeaux tu sais. Et au moins comme cela, on avait presque la certitude que Ron ne finirait pas comme Percy !

Severus le regarda d'un air polaire, et Remus dit simplement :

- Bon, ce sont des hors-d'œuvre, ça, passons au plat de resistance.

- Avant le vrai plat de resistance, la troisième année Remus. Celle où tu as fini par me confisquer puis me rendre la carte des maraudeurs.

- La carte de quoi ? Demanda Severus.

- La carte des maraudeurs, dit doucement Remus, tu sais l'infâme bout de parchemin qui t'a insulté cette année là.

- Tu savais ce que c'était ? S'insurgea Severus.

- Evidemment, répliqua Remus en haussant les épaules.

- Et tu lui as rendu ?

- A la fin de l'année seulement, dit tranquillement Remus. Une fois que tu eus tout fait pour que je sois obligé d'abandonner l'enseignement, au moins temporairement.

Severus eut la bonne grâce de paraître gêné, mais répliqua néanmoins :

- C'est quoi cette carte ?

- C'est une carte de Poudlard en fait, sur laquelle figure tous les passages secrets que nous avions pu découvrir à l'époque, dit tranquillement Remus, mais son plus grand intérêt réside dans le fait que chaque personne se déplçant dans le château est repéré par une étiquette avec son nom. C'est ainsi que j'ai compris que Pettigrew était vivant et que j'ai su où Sirius avait entraîné Ron, et donc Peter. Mais ce n'est certainement pas de cela dont tu veux parler Harry.

- Non, mais cette carte, ainsi que ma cape, m'ont bien aidé cette année là à descendre à Près-au-Lard sans autorisation. En empruntant le passage de la sorcière borgne, j'ai pu ainsi régler légèrement mes comptes avec mon cher et tendre. Tu te souviens sûrement Drago de ces boules de neige et de boue mêlées que tu as reçues lors d'une sortie ?

- Je ne risque pas d'oublier grogna Drago incrédule. Tu es sorti tout de même ? Sans autorisation et malgré le fait que tout le monde pensait que Black en avait après toi ?

- Sirius, Drago, répliqua fermement Harry, et oui, je suis descendu là-bas. J'ai bien failli me faire prendre ce jour-là par Severus, et je sais aussi que Remus avait tout compris ce jour-là. Il m'a passé un sacré savon, sans pour autant me mettre de retenue.

- J'en étais certain, oui, répliqua Remus tranquillement, mais l'avouer, revenait aussi à avouer à Dumbledore, qui veillait particulièrement sur les motifs de tes retenues, ce qu'était ce morceau de parchemin. Et je n'étais pas prêt à faire cela. Et finalement, j'ai bien fait puisque j'ai pu te rendre la carte à la finde l'année.

- Bien fait, bien fait, grommela Severus. Ca reste à prouver, ça !

- Mais si, j'ai bien fait. Il a bien du t'échapper j'imagine au moins une demi-douzaine de fois après cet épisode, donc j'ai bien fait ! Alors maintenant, que nous reste-t-il ? Demanda-t-il curieux.

- Il nous reste, commença Harry en se retournant vers Hermione et Ron qui semblait pour moitié gênés pour moitié rieurs, le meilleur. Ou le pire. Le sommet de ce qu'on a pu faire, je crois, en matière de contournement de règlement. C'était pendant la deuxième année, au premier trimestre. Miss Teigne avait déjà été pétrifiée par le basilic. Et on s'interrogeait, comme toute l'école, sur l'identité de l'héritier de Serpentard. Globalement, nous avions fini par nous convaincre que le fameux héritier pouvait être Drago. Sauf que nous vouliions une certitude. Et cette certitude, nous la vouliions de sa bouche. Mais … au point où nous en étions dans notre relation avec Drago, enfin, si on peut appeler cela relation à l'époque … il allait nous être difficile de parler de façon civilisée avec lui. Et là … Hermione a eu une idée de génie. Si si, insista Harry rieur alors que cette dernière s'étranglait légèrement, une idée de génie. La plan de base était simple : puisque les seuls … êtres à qui Drago parlait le plus souvent étaient Crabbe et Goyle, il nous restait à nous déguiser en Crabbe et Goyle.

En voyant le visage de Severus tourner à l'orage, Harry sentit qu'il venait de donner à son ancien professeur, la dernière pièce du puzzle ou presque.

- Laisse le plaisir de la découverte à Drago et Remus, Severus, dit-il moqueur. Mais l'idée vraiment géniale d'Hermione fut de trouver la potion qu'il fallait faire pour ça : le polynectar lui-même !

- Oups, dit Remus avec un sourire. Maintenant, je commence à bien les entrevoir les atteintes au règlement.

- Alors déjà, bon en fait le seul instant où je crois qu'on n'a pas porté atteinte au règlement, c'est pour avoir la recette de la potion qui se trouve à la réserve. Oui, j'ai fait un nombre de tours incalculables dans cette réserve avec la cape de mon père, mais pas cette fois-là ! Il a suffit à Hermione de deux battements de cils à Lockard pour que celui-ci signe son autorisation sans même regarder ce qu'il signait ! Bon, oui, après, forcément ça a vaguement dégénéré …

- Vaguement, interrompit Severus sarcastique, tu nommes cela vaguement ? Tu es venu prendre des ingrédients dans mon armoire personnelle et tu appelles cela vaguement dégénérer ?

- Mais on avait la majorité des ingrédients, s'écria Harry avec un large sourire, et puis ce n'est pas moi, ni Ron qui sommes allés dans ta réserve ! C'est Hermione ! Elle avait dit que tu la soupçonnerai moins facilement … Elle avait encore raison !

- Mais enfin, où l'avez-vous réalisée cette potion, car en plus il me semble me souvenir qu'il faut du temps pour la préparer, n'est-ce pas Severus ? Demanda Remus.

- Un mois, grommela celui-ci en retour.

- Vous avez caché la potion dans votre dortoir pendant un mois ?

- Ah non, s'exclama Harry faussement vertueux. Tu as vu l'odeur ? Non, non, non, on, enfin, Hermione squattait les toilettes de Mimi Geignarde. Personne n'y va jamais …

- Et après, demanda Drago curieux.

- Et bien après nous avons terminé notre plan. Nous avons mis Crabbe et Goyle dans un placard après leur avoir fait manger des gateaux bourrés de somnifères, et nous avons pris du polynectar avec Ron. Et nous avons visité la salle commune des serpentards, et nous avons discuté tranquillement avec toi, dans ta salle commune, du fait qu'en fait tu n'étais pas l'héritier de Serpentard !

- Excellent, s'écria Remus en s'exclaffant. Je crois que ni James, ni Sirius n'ont réussi à visiter cette salle commune quand ils étaient à Poudlard ! Alors le faire en deuxième année !

Drago avait plongé ses yeux dans ceux d'Harry et hochait négativement la tête, tandis qu'Harry hochait la sienne de façon affirmative. Severus foudroyait du regard Remus qui continuait à rire.

- Tu vois tout ce que vous manquez à être à Serpentard, Severus ? Non pas que Mac Gonagall soit moins stricte que toi comme directrice de maison, ce sont juste les élèves qui son t plus … imaginatifs !

- Pour faire des stupidités, effectivement, ils dépassent tout le monde. Il n'y a plus qu'à prier Merlin que Marcus parte à Serpentard !

Harry, Ron et Hemrione se regardèrent et pouffèrent de rire. En l'instant, Harry avait très envie de glisser dans la première malle de Marcus un vieux morceau de parchemin …

Trois ans plus tard, une discussion assez âpre avait lieu au manoir Malefoy.

- Mais non, Narly ne compte pas là-dessus, s'acharna Drago. Tu ne peux pas dire que tu l'as portée, elle nous est venue directement du futur !

- Quand bien même le fait que je ne l'ai pas portée dans notre présent, il reste que je viens seulement de terminer mes études et que j'aimerai bien exercer un peu mon métier avant de faire une croix sur une année complète de ma vie. Je l'ai bien vu pour Severus, Marcus lui a mangé un an complet. Huit mois d'enfer à le porter, plus quatre bons mois pour se remettre !

- Mais, tu ne vas pas attendre que Narly entre à Poudlard pour te décider ! Il faut qu'elle puisse profiter de son petit frère !

- D'abord rien ne dit que ce sera un petit frère, ensuite, tu n'as qu'à t'y mettre toi !

- Hors de question, j'ai des responsabilités au ministère ! Mon petit lion, allez ! Ca ne peut que se passer mieux que Severus ! C'est sûrement … tiens, c'est sûrement parce qu'il était plus âgé que toi qu'il a eu autant de mal que cela ! Il faut profiter que tu es jeune !

- Ah ? Tu as tant d'années de plus que moi pour ne pas pouvoir le faire ?

- Non, mais je serai plus à même que toi d'houspiller tous les médicomages pour que tu aies les meilleurs soins, mon petit lion …

Trois mois plus tard, un bon nombre de disputes après, Harry maudissait Drago avec une force dont il ne se serait pas cru capable. Les médicomages incompétents étaient incapables de lui trouver une potion qui l'empêche de se sentir nauséeux toute la journée. Toute la journée ! Pas seulement au réveil, ou la matinée ! Non, du moment où il se redressait dans son lit le matin, jusqu'au moment où il se couchait le soir il était nauséeux. Quand il ne vomissait pas ce qu'il avalait péniblement aux repas. Et il dut subir ce traitement pendant deux mois complets. Sans compter que les livres avaient beau dire ce qu'ils voulaient, qu'avant trois mois, rien ne se voyait ou presque, lui avait du abandonner l'ensemble de ses pantalons à moins de deux mois de grossesse car clairement leur progéniture avait décidé de prendre ses aises.

Il eut un mois de répit avant que cette même progéniture ne commence à prendre tous ses organes et ses os pour des punchings ball. Au début, il s'était attendri de sentir ces petits coups qui venaient de l'intérieur. Pendant le même temps, Drago était totalement frustré car il ne sentait rien du tout. Deux mois après, il commençait déjà à souhaiter que son enfant dorme un peu plus qu'il ne le faisait, et surtout qu'il dorme en même temps que lui. Car pour l'instant, quand Harry avait sommeil, c'était généralement l'heure des grands étirements pour ce bébé farceur. Et lorsque bébé était fatigué, Harry n'arrivait pas à se rendormir, et se tournait encore et toujours dans son lit. Drago en revanche était aux anges, enfin, il sentait ce bébé venir lui donner des coups de pieds dans ses mains.

Deux mois après, ils faisaient grise mine tous les deux. Harry était épuisé, il avait l'impression que plus jamais il ne reverrait ses pieds, et que ses os martyrisés par son enfant ne se remettraient jamais de ce traitement. Ce bébé ne dormait donc jamais ? Drago de son côté était impressioné lorsqu'il contemplait le ventre d'Harry. Les vagues qui parcouraient presque sans cesse sa peau témoignaient sans ambage de la bonne santé de leur enfant. Mais il commençait à comprendre Harry dont la main s'abattait parfois sans ménagement sur une bosse, appuyait fortement en grondant « Rentre-moi ça tout de suite ! »

Narly, de son côté, trouvait que les jours passaient bien lentement avant que le bébé n'arrive. Et elle partait de plus en plus souvent chez Remus et Severus pour jouer avec Marcus qui du haut de ses trois ans et demi faisait un petit compagnon de jeu agréable.

Mais le pire restait encore à venir pour Harry. Une semaine avant la date prévue pour la naissance, il ne trouvait pas de position pour dormir tellement son dos le lançait. Drago avait beau essayer de le masser, il avait l'impression de recevoir des coups de poignard toutes les cinq minutes dans les reins. A bout de patience, il décida brutalement d'aller à Sainte-Mangouste. Alors que Drago tentait de le raisonner, il lui hurla :

- Ce bébé va naître aujourd'hui ! Point final ! Ils feront ce qu'ils voudront mais j'en ai par dessus la tête de me le trimballer avec moi. Alors dehors, la nouvelle génération Malefoy Potter !

Il mit en fait plus de six heures, broya les deux mains de Drago et explosa par décharges magiques trois salles de travail avant que les médicomages ne déclarent que la matrice magique était prête pour la naissance. Un quart d'heure plus tard, un cri vengeur s'éleva dans la pièce, tandis qu'Harry se laissait aller, épuisé sur les oreillers, et que Drago prenait une petite forme rouge de colère dans ses bras.

- Félicitation, M. Malefoy. C'est une fille !

- Une fille ? Encore ? S'exclama Drago.

- Drago, dit froidement Harry. Si jamais tu veux un garçon, tu t'y colles toi-même. J'ai donné une fois, je ne donnerai pas une deuxième ! Et comme tu n'as pas voulu choisir de prénom de fille, elle s'appelera Mary, et aura comme marraine Hermione !

Drago lui jeta un regard en coin, mais il reconnaissait que ce n'était absolument pas le moment de contrarier Harry.

Deux mois après, la première fille de Ron et Hermione voyait le jour. Emma étant un prénom qu'ils appréciaient tous les deux, ils la prénommèrent ainsi pour le plus grand plaisir de Narly qui conservait encore des souvenirs de sa petite enfance passée dans le futur.

Et deux ans après, alors qu'il n'était malade que depuis une semaine, Drago se jura qu'effectivement, fille ou garçon, l'enfant qu'il portait serait le dernier. D'autant qu'il dut s'allonger à six mois de grossesse pour que la matrice magique continue de faire grandir leur enfant. Il devenait fou à force de ne pas pouvoir sortir de ce lit. Au début de ce repos forcé, il regarda avec suspicion Harry envahir l'espace avec des tas de cartons, de fils et autres objets qui lui semblaient si peu sorciers qu'ils devaient forcément être moldus. Mais lorsqu'il comprit qu'Harry, en lui installant les objets appelés télévision, ordinateur, modem et autre connexion dont il n'avait pas retenu le nom, lui installait en même temps une source de distraction inépuisable, il apprit très rapidement le fonctionnement de chacun des appareils qui lui permit de s'évader et de passer de longues heures à des distractions entièrement nouvelles pour lui.

Néanmoins, après forces jurons inhabituels dans la bouche d'un Malefoy et de longues heures douloureuses, il mit au monde l'héritier Malefoy Potter. Qui contrairement à ses deux sœurs qui étaient blondes aux yeux verts, se révéla brun aux yeux aciers. Ils se décidèrent pour un prénom qui ne figurait dans aucun des deux arbres généalogiques : Sven.

La plus déçue était Narly qui faisait sa rentrée à Poudlars le mois suivant et qui, de ce fait, verrait nettement moins son petit frère. La déception fit ensuite place à l'anxiété lorsque Harry et Drago lui annoncèrent que le premier allait reprendre le poste d'enseignant en défense, tandis que Severus retournait dans les cachots à l'enseignement des potions à la place du professeur Slughorn qui souhaitait désormais jouir d'une retraite bien méritée. Harry obtint du professeur Dumbledore un appartement pour loger à quatre avec Mary et Sven, cinq le week-end avec Narly le week-end, mais le directeur précisa aussi que Narly devrait demeurer au dortoir le reste de la semaine comme toutes ses camarades. Elle allait donc faire sa scolarité sous l'œil attentif de ses deux pères, ainsi que de son tonton.

Elle dut malgré tout faire le trajet dans le Poudlard Express où elle se lia d'amitié avec deux filles de son âge : Audrey et Flora. Celles-ci furent rassurées lorsque Narly put leur expliquer en long, en large et en travers toutes les étrangetés de Poudlard. Elle ne put cependant s'empêcher de ressentir un peu d'appréhension lorsqu'elle fut face aux portes de la grande salle et que le professeur Mac Gonagall, qui lui adressa un léger sourire, expliquait à l'ensemble des premières années le déroulement de la cérémonie de répartition. Enfin ils entrèrent dans la grande salle. Narly s'efforçait de regarder droit devant elle, droite comme un i pour que son papa Drago soit fier d'elle. Audrey partit à gryffondor, puis Flora à Serpentard avant que le silence ne se fasse d'un coup à l'appel du professeur Mac Gonagall :

- Malefoy Potter, Narly.

Narly s'enfonça les ongles dans les paumes et s'avança vers le choixpeau. Elle n'avait pas encore osé regarder franchement la table des professeurs où elle savait qu'elle trouverait non seulement Harry et Severus, mais aussi Drago et Remus qui se joindraient à tous les repas à cette table. Lorsque le choixpeau fut sur sa tête, il commença immédiatement son monologue :

- Hum, hum … Narly Malefoy Potter. Voilà deux noms qui sonnent étrangement ainsi collés l'un à côté de l'autre. Tu es la vivante preuve que l'union des maisons peut être faite. Quant à ton caractère propre … hum hum … intéressant … très intéressant … Gryfondor ? Oui, … peut-être … Serpentard ? Par certains côtés … sans aucun doute …

Le choixpeau continua son monologue pendant ce qui semblait à Narly un temps interminable. Elle finit par croiser le regard rieur d'Harry et lui fit un sourire complice en écartant les mains en signe d'impuissance.

Néanmoins, elle finit par trouve le temps long et pensa brutalement :

- Bon, tu te décides, espèce de vieux chapeau avachi ?

- Hum hum, répliqua le choixpeau. Ton impatience en cet instant me donne la clé ! Ce sera donc « Gryffondor » !

Elle fut acclamée à la table des sangs et or, mais réagit au quart de tour lorsqu'elle entendit une voix :

- Potter, avec nous !

- Malefoy Potter, rétorqua-t-elle les yeux flamboyants. Et je suis autant Malefoy que Potter, même s'il fallait me mettre dans l'une ou l'autre des maisons !

- Et bien, dit un septième année, l'arrogance Malefoy, elle est bien là ! Mais le courage Potter a l'air d'être là aussi. Voilà qui sera un mélange intéressant à observer !

Ces années-là à Poudlard, un simple trajet de sept heures dans le Poudlard express avait cimenté une amitié entre trois jeunes filles. Deux gryffondores, une serpentard sur le papier mais qui ne permirent pas, malgré leur jeune âge qu'on se mette en travers de leur amitié.

Cinq ans plus tard, quatre hommes attendaient avec impatience la répartition à la table des professeurs. Et se tendirent lorsque le professeur Mac Gonagall annonca :

- Rogue Lupin, Marcus.

Brun aux yeux dorés, le garçon pouvait passer en un clin d'œil d'une expression arrogante à une expression qualifiée par son parrain Harry de totalement maraudeuse.

Lorsque le choixpeau annonça « Serpentard », les réactions furent diverses. Fataliste pour Remus, triomphantes pour Drago et Severus, et … hilare pour Harry. Il savait que son filleul allait lui en faire voir dans son poste de professeur, car il était un digne maraudeur comme Remus, tout serpentard qu'il devenait.

Neuf ans plus tard, Mary Malefoy Potter partit avec autant d'hésitation que son aînée, mais vers Serpentard cette fois, mais le comble de l'attente fut atteinte à l'arrivée deux ans après de Sven Malefoy Potter à Poudlard. Le choixpeau mit cinq minutes à le repartir. Il finit par partir à Gryffondor sous le grand éclat de rire de son père Harry et la mine renfrognée de son autre père Drago.

Fin

Voilà un épilogue assez long qui vous fera plaisir j'espère.

J'arrête ici, car je pense avoir à peu près tout dit pour cette fic.

Pour ceux que cela intéresse, voici le texte du défi auquel cette fic répond :

Défi de Noemie sur bon c'est la première fois que je lance un défi, mais je trouve que cette fic serais sympa à lire ( je ne me sent malheuresement aucun talent d'écriture ). Bon voilà le sujet : Introduction: Nous sommes en début de 6ème année, Draco et Harry se déteste tjs cordialemant, vous pouvez planter le décort comme vous le souhaitez. Elément perturbateur : Lors d'un repas une petite fille apparait par magie dans la grande salle, elle à l'air boulverser et dit quelque chose faisant comprendre que ses papas l'on envoyer ici pour la protéger ( à vous de voir contre quoi et de nous le faire découvrir petit à petit dans la fic ). Evidemment c'est la fille de Draco et Harry. Modalités : - La petite fille à entre 3 et 7 ans. - Ne pas oublier l'introduction, le slash ne peut venir que progressivement (ils ne se tombent pas dans les bras l'un de l'autre subitement parce qu'il devrait avoir une fille dans le futur ), il doivent apprendre progressivement à ce connaitre. - Vous pouvez utilisé soit un narateur omniscient, soit alterné les point de vue. - Cette modalité n'est pas obligatoire, c'est juste une suggestion: je préfèrerais que la fille ne soit pas issu d'une adoption, que vous choisisiez lequel était ensceinte et comment ils ont fait. Ainsi elle peut avoir des trais de ressemblnce avec ces pères. Je ne vous embête pas plus. A partir de la je vous laisse faire, ce doit évidemment être un slash, mais il n'y aura de lemon que si vous le souhaitez. J'aimerais que cette fic fasse minimum 6000 mots et bcp plus si vous vous sentez inspiré. Bon courage à tous ceux qui seront intéressé par ce défi et gros bisous à tous

Pour finir : un énorme merci à vous tous qui m'avez suivi tout au long de ces 62 chapitres. Que vous ayez rewiewé ou non n'a pas tellement d'importance. L'essentiel, c'est que si vous êtes en train de lire ces phrases, c'est que vous avez aimé et je vous en remercie.

Pour ceux qui souhaitent continuer à me lire, je vais publier très vite le début de ma nouvelle fic « La vie d'un calice ». Et comme je suis taquine, je ne vous dit rien dessus et vous laisse découvrir le début et le contexte comme des grands !