Bon je crois que des excuses s'imposent pour ce délai franchement abusé… la vérité est que j'ai beaucoup de mal à écrire depuis quelques temps, hormis des OS quand je trouve un sujet qui me passionne. Mais bon, je vais faire des efforts pour m'occuper un peu des histoires longues que j'ai laissées en plan, et puis on verra bien si j'arrive à m'y remettre…

Bonne lecture.

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Le plus discrètement possible, Harry et ses deux amis avaient ramené Hermione jusqu'à ses appartements avant de la réveiller et de partir.

Quelques minutes plus tard Harry était dans son lit et les deux autres étaient rentrés chez eux. Enfin le calme revenait, pourtant Harry ne pas trouvait le sommeil. Les évènements semblaient se précipiter et il sentait que le combat approchait. Les ennemis commençaient à se découvrir et la tentative pour obtenir des informations s'était soldée par une violente bataille. Il en était sûr, bientôt il aurait le chef de ses ennemis en face de lui.

Ayant complètement abandonné l'idée de retrouver le sommeil, il se rhabilla et quitta ses appartements.

Dans un premier temps, il songea à une promenade dans le parc, comme il avait pris l'habitude de le faire lorsqu'il était encore élève ici, mais à mesure que ses pas le guidaient vers la sortie, il repensa à un autre lieu de Poudlard. Un endroit qu'il n'avait visité qu'une fois… bien qu'il ait toujours gardé en tête l'idée d'y revenir un jour. Et après une brève réflexion, il se dit que ce jour était certainement arrivé.

D'un pas hésitant, il parcourut le château jusqu'à atteindre l'entrée des cuisines, mais ce n'était pas là qu'il comptait aller. Il se retourna et une partie du mur coulissa, comme la dernière fois. Sans hésitation à présent, il s'y engouffra et entra dans la salle des maraudeurs.

Elle n'avait pas changé depuis sa dernière visite, à un détail près : Ron se trouvait dans son tableau, entre Harry et le Remus adulte.

« Bonsoir. » Dit-il poliment.

Comme lors de sa dernière visite, ce fut Remus qui engagea la conversation.

« J'étais certain que tu reviendrais Harry. » Dit-il avec un sourire mystérieux. « Tu as des questions ? »

Harry haussa les épaules.

« Pas vraiment… Je venais faire le point j'imagine. Vous savez, la paix n'est pas revenue à la mort de Voldemort. De nouveaux ennemis se sont présentés et une nouvelle bataille approche. »

« Nous savons tout ça. » Répondit simplement Remus en désignant l'image de Ron, sur sa droite.

Harry adressa un vague coup d'œil à Ron avant de reprendre.

« Et que me conseillez-vous ? Je sens que Drago et Antonella veulent rejoindre l'ennemi pour espionner. Nous n'avons encore aucun espion, même l'Ordre du Phénix… »

Remus poussa un soupir.

« Malheureusement… je crois que ma réponse ne va pas te plaire… A mon avis, l'idée de tes amis est la bonne. Evidemment c'est très risqué ! » Ajouta-t-il en voyant Harry se crisper. « Mais c'est aussi un précieux atout s'ils arrivent à obtenir des informations. Regarde le travail que faisait Rogue, et ta réussite lorsque tu as rejoint Voldemort. L'infiltration peut vraiment fonctionner. »

Harry fit la moue. Il devait l'admettre, Remus avait raison. Devait-ce lui plaire pour autant ?

« Désolé pour ta mort Ron. »

Il l'avait dit sans adresser un regard à son ancien ami, avant de tourner les talons.

Hermione se réveilla en sursaut, sortant de cet horrible rêve aussitôt. Pendant un instant, ses sueurs froides laissèrent la place au soulagement, avant que par soucis d'assurance, ses yeux se portent sur le message sentence. Là, sur la table, était posée la même lettre que dans son rêve, celle qui annonçait la mort de son mari.

Elle s'approcha tremblante, souffrant déjà de la constatation qui allait s'imposer. Et lorsqu'elle pu lire les lignes d'encres, ses craintes furent affirmées, son Ron avait été tué. Aussitôt elle retourna dans son lit, anéantie, et resta là à pleurer, jusqu'à l'heure pour elle d'aller enseigner.

Malgré sa douleur, elle voulait à tout prix tenir sa place. Elle arriverait bien à tenir la journée devant ses élèves sans s'effondrer ! Malheureusement pour elle, et malgré une matinée plutôt calme, son premier cours de l'après midi était avec des septièmes années. Sûrement les pires de l'école, chez qui le souvenir des différentes maisons était encore bien présent…

La plupart notèrent qu'Hermione était perdue, donnant son cours de manière mécanique. Présente sans vraiment l'être. Les plus vifs comprirent que cette attitude devait avoir un rapport avec la bataille entre aurors et mangemorts de la nuit dernière, dont la gazette du matin avait parlé.

Et tout d'un coup, la salle se trouva plongée dans le noir, et plusieurs sorts explosèrent.

Non loin de là, le professeur de défense contre les forces du mal donnait son cours, et les élèves l'écoutaient avec intérêt, comme toujours, lorsqu'un grand bruit leur parvint, venant du couloir. Aussitôt Harry s'élança, ordonnant à ses élèves de ne pas bouger.

Il prit bien soin de verrouiller la porte de sa salle avant de progresser dans le couloir, cherchant la source du bruit. Il aperçu rapidement le problème.

« HERMIONE ! »

Au bout du couloir, il voyait une porte en feu, arrachée de ses gonds et gisant au sol. Des grandes volutes de fumée sortaient de la salle. Celle d'Hermione.

Harry arriva rapidement devant l'ouverture béante et lança un sort pour éteindre le feu qui avait démarré dans la pièce. Mais à travers la fumée, une forme attira son attention. La marque des ténèbres !

Comme si la chose était impossible à éviter, Harry se trouvait une nouvelle fois à l'infirmerie, bien que dans le cas présent il ne soit pas blessé. On ne pouvait pas en dire autant des élèves qui étaient dans la salle au moment des « évènements ». Rien de grave pourtant, juste quelques brûlures. Mais les professeurs s'étaient tous retrouvés dans l'infirmerie pour une réunion d'urgence, au chevet d'Hermione. La jeune femme, à peine blessée, était surtout très choquée, et abattue. La mort de Ron, et maintenant cette attaque pendant son cours… C'était un peu trop pour elle.

Dès qu'il avait pénétré la salle de classe, Harry avait éteint le feu et désarmé tous les élèves présents, par précaution. Malheureusement, l'examen des baguettes n'avait montré que des sorts basiques. Aucune formule pouvant désigner l'un des élèves comme le coupable. Pourtant c'était forcément l'un ( ou plusieurs ) d'entre eux !

« Je ne voudrais pas prôner la discrimination » commença le professeur Vector, « mais Monsieur Specta dit avoir vu la marque des ténèbres, et Minerva l'a constaté elle-même avant de la faire disparaître. Or très peu de personnes connaissent la formule pour faire apparaître la marque. Le coupable doit être un enfant de mangemort ! »

Minerva secoua la tête.

« J'avais pensé à la même chose, mais j'ai déjà regardé le nom de tous les élèves présents dans ce cours, et aucun n'a de lien avec d'anciens mangemorts connus. »

« Comment pouvons-nous les démasquer alors ? Hermione n'a pas eu le temps de voir d'où venaient les sorts, et les élèves ont été interrogés sans résultats… Peut-être qu'en utilisant du veritaserum… » Demanda Harry.

Les autres le regardèrent avec scepticisme, notamment la directrice.

« C'est peut-être un peu tôt pour prendre des mesures extrêmes. La marque est apparue, mais les coupables n'ont tué personne. C'est peut-être simplement un idiot qui trouve ça drôle. »

« Alors que conseillez-vous ? » Demanda Hagrid.

Alors que les professeurs débattaient entre eux, Harry cessa de les écouter et tourna son regard vers Hermione, allongée dans un des lits de l'infirmerie. Elle semblait endormie pourtant Harry sentait qu'elle faisait semblant pour ne pas être embêtée par ses collègues. Et alors qu'il la contemplait en silence, un plan complètement fou naquit dans son esprit. Il devait lui en parler, elle seule approuverait.

Gardant cet objectif en tête, il se concentra à nouveau sur le débat entre les professeurs, sans y participer. Quelques minutes plus tard, Minerva conclut la discussion.

« Nous n'allons rien faire pour l'instant, si ce n'est redoubler d'attention. Si le coupable agit de nouveau, nous l'attraperons ! »

Les autres approuvèrent et petit à petit la pièce se vida. Harry ne bougea pas, restant seul avec Minerva face au lit d'Hermione.

« Vous ne partez pas ? »

Harry lui fit un petit sourire.

« J'aimerai rester au chevet du professeur Granger, si cela est possible. Je promets de ne pas la déranger. »

La directrice hocha la tête et quitta la pièce. Harry ne bougea pas pendant quelques secondes, sondant les personnes présentes pour savoir si quelqu'un d'autre était réveillé. Mais aucun doute possible, tous les élèves dormaient, et l'infirmière n'était pas encore revenue. C'était le moment où jamais.

« Hermione, je sais que vous ne dormez pas. Je comprends vos raisons de faire semblant, et je ne vous demande même pas de me parler. Simplement d'écouter. » Il marqua une courte pause. « Demain je compte m'occuper de ces élèves, et j'aurai besoin d'une petite aide de votre part. J'aimerai que demain soir, vous ayez regagné vos appartements, et que vous n'en sortiez pas de la journée, sans recevoir personne. »

Il allait quitter l'infirmerie, mais la voix d'Hermione le stoppa dans son mouvement.

« Pourquoi ? »

Pendant quelques minutes, il lui expliqua le semblant de plan qu'il avait en tête avant de quitter la pièce, laissant une Hermione très sceptique. Pour être plus précis, elle le trouvait complètement fou…

Arrivé dans ses appartements, il remarqua qu'une lettre l'attendait. Impatient, il l'ouvrit et commença à lire.

Matt ( on redevient prudents ! ),

Tu te souviens du gars qu'on avait été voir dans l'allée des embrumes ?J'avais raison quand j'ai dit qu'il me contacterait. Il m'a déjà écrit ! Faut qu'on parle, amène toi rapidement !

Dray.

Cette lettre était une merveille de concision et de mystère… L'homme avait forcément du révéler des choses importantes à Drago pour que tout soit aussi urgent. Sans attendre un instant de plus, Harry emprunta le passage secret le plus proche et quitta le château pour rejoindre ses amis. En quelques minutes, il fut chez Drago et Antonella.

Après de rapides salutations, ils transplanèrent dans l'arrière boutique de la taverne, se retrouvant face à l'homme repoussant qui les attendait, souriant.

« Revoilà nos héros ! Vous nous avez fichu une jolie pagaille l'autre fois ! »

Harry se mit à rire. Autour d'eux, la poussière concurrençait la crasse, et des bouteilles gisaient à travers toute la pièce. Pleine, vide, brisées, il y en avait pour tous les goûts. Quelques étagèrent semblaient avoir été utilisées dans le passé, mais les ruines qui en restaient ne supporteraient même pas le poids d'une dizaine de bièraubeurre, ce qui expliquait le fait que tout soit posé ou empilé à même le sol. Et cet homme osait lui parler de pagaille !

« Si on vous dit qu'on est désolés, vous nous croyez ? »

« Pas une seconde ! »

Le sourire de l'homme s'élargit.

« Bien. Alors passons à autre chose. Vous avez dit à Drago que vous possédiez des informations ! »

Le tavernier dévisagea Harry, grimaçant lorsque ses yeux tombèrent sur la cicatrice. Harry avait préféré reprendre sa véritable apparence. Il serait mal venu que Matthew Specta, honorable professeur de Poudlard, soit vu dans l'allée des embrumes.

« Donner des informations à Harry Potter est quelque chose de risqué. Parlons du prix. »

Harry souffla bruyamment et sortit sa baguette.

« Pour l'instant, votre survie fera l'affaire non ? Si les informations sont réellement intéressantes, vous serez payez, mais n'essayez pas de nous arnaquer. »

L'homme regarda la baguette, jugeant le sérieux de la menace. Après quelques instants, il arriva à la conclusion que Potter ne plaisantait pas. Il prit la parole.

« Je connais un homme qui recrute pour la bande des mangemorts. Je sais où il se planque !

« Intéressant. » Constata Drago.

L'homme sortit un parchemin d'une des poches de sa robe et la tendit à Antonella.

« Vous avez l'adresse. Faites en ce que vous voulez, mais débrouillez-vous pour qu'on ne sache pas que ça vient de moi ! »

Drago fixa l'adresse. Ce lieu ne lui disait rien, ils devraient faire une petite recherche.

« Bon, reparlons du prix, Bélax. Harry viendra te payer dans quelques jours, quand nous aurons vérifié l'information. Tu sais que je n'ai qu'une parole, sinon tu ne m'aurais pas écrit. »

Bélax hocha la tête, moitié méfiant, moitié satisfait.

« J'en veux 300 gallions ! »

« T'es fou ! Je t'en donne 100. »

L'homme paru indigné.

« Je risque ma vie quand même ! 200 alors ! »

Un large sourire se dessina sur le visage de Drago.

« Ta vie ne les vaut même pas, mais soit, va pour 200 gallions. »

Bélax se fendit d'un sourire cupide.

« Quand nous aurons vérifié, je viendrais en personne pour vous donner l'argent. Mais si quelque chose tourne mal à cette adresse, je détruirai votre immeuble avant de vous tuer ! » Prévint Harry. Mais la menace n'ôta pas son sourire à Bélax. « A bientôt. »

L'instant d'après, ils se tenaient à nouveau tous les trois dans leur appartement. Harry et Antonella s'assirent dans le canapé alors que Drago faisait les cent pas.

« Vous en pensez quoi ? » Demanda-t-il finalement.

« Il avait l'air honnête. » Répondit Antonella.

« Honnête ? Tu y vas un peu fort ! »

« Disons seulement qu'il n'avait pas l'air de mentir. » Corrigea Harry. « Et il ne s'est pas démonté quand je l'ai menacé. »

« Ouais. Un bon point en sa faveur ! Mais il sait très bien mentir, je vais retourner dans l'allée pour surveiller ses faits et gestes pendant quelques heures. S'il ne se passe rien de louche, nous pourrons nous rendre à cette adresse. »

Harry hocha la tête tandis qu'Antonella sortait le parchemin de sa poche.

« Je vais chercher où se trouve cet endroit. »

Cette fois ce fut Harry qui se leva pour faire les cents pas.

« Bon, je suis d'accord avec le plan, mais avant de vous lancer dans la gueule du loup, je veux que vous preniez vos précautions. »

« Je connais un sort pour relier deux parchemins. C'est un bon moyen de communiquer à distance ! »

« Très bien. Et je vais placer un sort traçant sur vous. Si jamais vous aviez un problème, je saurai où venir vous chercher ! »

Les deux autres acquiescèrent.