Mon plus long chapitre... Je n'arrivais même pas à m'arrêter d'écrire presque.
En fait, je voulais ne pas m'arrêter.
Faut dire que ma fibre romantique voulait qu'une chose, que je fasse un superbe happy-end. Mais point trop n'en faut.
Alors... le dernier chapitre, le voici.
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Et ce qu'en dit le cœur
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Elle ouvre les yeux avec une impression de bien-être étrange et inconnu, et la sensation d'un poids doux sur son ventre.
Les lueurs matinales brillent à travers les baies du balcon.
Elle rougit soudain férocement, les évènements de la nuit précédente lui reviennent comme un boomerang.
Les mains et la bouche d'Hilde partout sur son corps.
Elle se relève brusquement, et elle entend un grommèlement. Qui provient d'une tête brune. Qui se masse la nuque en pestant sur les réveils violents.
Elle fixe, éberluée, la femme nue à côté d'elle. Il y a toute cette peau bronzée, fine sous lequel joue des muscles fermes mais d'acier. Il y a ces deux petits seins fermes, et son ventre plat entaillé d'abdos, et puis la toison brune fine, et les longues jambes musclées.
«La vue vous plaît?»
Elle rougit encore plus furieusement, attrapant le drap par réflexe pour se couvrir, essayant de regarder partout ailleurs. Elle n'ose pas parler, s'excuser, de peur de bafouiller et de buter sur les mots.
Elle s'est déjà assez couverte de ridicule sans bégayer en plus.
Un rire profond répond à ses actions.
«Vous ne me proposez même pas un bout de drap pour me couvrir?» Taquine la voix veloutée.
Elle se sent idiote et tend, sans regarder, un bout du drap. Mais c'est son poignet qu'Hilde saisit et tire brusquement vers elle. La stupéfaction aidant, elle se laisse embarquée, poupée molle, finissant seins contre seins, ses cuisses entre celles fermes et écartées de sa compagne de lit.
Elle s'embrase alors qu'elle ne peut retenir un coup d'oeil avide vers le bas-ventre de la brune. Elle ouvre la bouche pour s'excuser ou déesse sait quoi mais un main a déjà saisi son menton et l'attire vers une bouche féroce qui dévore ses lèvres et sa langue. La main qui tenait son poignet le relâche et descend, lentement, inexorablement, vers la courbe de ses fesses, caressante et possessive.
Elle est tenue de partout, entre les bras puissants, les mains qui pétrissent et malaxent sa chair et ses rondeurs, la bouche qui intime une danse voluptueuse et impétueuse à la sienne, les cuisses qui entourent les siennes. Elle ne sait plus trop si elle touche au paradis ou à l'enfer. Ses mains lâchent d'elles-même le drap qui leur font obstacle pour enfin attraper la femme qui l'entoure et la chavire de baisers et d'étreintes. Elle les emmène directement dans la chevelure brune désordonnée pour s'y attacher, appréciant la texture soyeuse des mèches courtes.
Elle soupire alors que sa bouche est relâchée, aspirant l'air goulûment tandis que la bouche de son attaquante continue vorace à semer des baisers au coin de ses lèvres, de sa mâchoire, et de descendre avec passion à sa gorge.
Elle ne sait pas comment elle se retrouve sur le dos, mais elle est allongée à nouveau sur le matelas, une bouche sur un de ses seins, une main qui serpente le long de son ventre, caressant ses hanches et son bassin. Elle pousse des hanches, elle gémit et prie, oubliant qu'elle pourrait bégayer. Mais les cuisses fermes emprisonnent les siennes, la plaquant au matelas, l'empêchant de se mouvoir.
Elle s'entend pleurnicher.
«Hilde»
Sa voix ne lui appartient pas, ne lui appartient plus. Elle ne reconnaît pas les bruits doux et étouffés qu'elle gémit. Elle est ailleurs. Elle est au paradis.
Mais soudain tout s'arrête, et elle proteste dans un glapissement. Juste des yeux rieurs et sombres lui répondent alors que des mains fortes enferment ses poignets au-dessus de sa tête et que les cuisses maintiennent toujours le bas de son corps prisonnier.
«Qu'est-ce qu...?»
«Chut» Répond un doigt sur sa bouche et son amante. «D'abord m'assurer que vous comprenez toutes les implications ma Reine.»
Elle se sent dégrisée, elle détourne le tête, pour ne pas voir sa geôlière, le coeur au bord des lèvres.
Une bouche se pose contre son oreille, souffle chaud qui taquine son lobe et lèvres qui effleurent la coquille de chair.
«Un, j'ai démissionné, je ne mélange jamais le plaisir et le travail. Ce fut difficile, mais votre Gouvernante, votre Majordome, le Capitaine de la Garde et moi-même avons trouvé un arrangement. C'est pourquoi j'ai été si longue à venir auprès de vous, hier.»
Elle ouvre les yeux de surprise, complètement sous le choc de la révélation que lui fait sa nouvelle ex-Garde. Elle retient un souffle alors qu'un baiser tendre est déposé sur son lobe.
«Deux, je suis très possessive et exclusive. Je ne partage pas. Je veux que vous le sachiez. Je vous désire depuis longtemps, je pense même pouvoir vous aimer... mais je ne serais pas un second choix. Je ne suis pas là pour remplacer Heero.»
Elle se retourne brusquement, tapant leur nez. Il y a une fureur derrière ses yeux bleus clairs.
«Tu es Hilde. Pas Heero. Jamais Heero. Ou Déesse sait quoi! Juste Hilde pour moi!» Vocifère-t-elle avec une hargne qu'elle ne se connaît pas.
Les yeux bleus la fixent et la capturent, en même temps que la bouche qui embrasse ses lèvres avec passion.
«Trois» Continue la voix bien plus enrouée, «J'ai fourni un échantillon de mon sang à votre Gouvernante. Elle l'enverra avec le vôtre, pour que soient fabriqués des embryons grâce à la technologie de la colonie L4 si vous l'ordonnez. Si vous le voulez, vous pourrez avoir un bébé à vous...»
Il y a un peu d'hésitation à la fin, comme si elle avait voulut ajouter quelque chose mais se retient.
«Je ne veux pas vous priver d'un enfant mais je ne peux pas vous partager avec un homme.» Grogne son amante, embrassant alors furieusement ses lèvres.
Elle, elle se laisse faire, son esprit tournoie autour de tout ce que lui dit Hilde. Elle gémit contre les lèvres et tente de soulever ses hanches, dans un mouvement de désir impatient.
Elle voudrait que la combattante relâche ses poignets pour que ses mains aillent se blottir dans la chaleur du corps musclé qui la maintient et l'enlacer à son tour.
«Quatre» Soupire la voix, presque inintelligible par le désir qui l'étouffe, « Ne dites plus jamais que vous êtes laide ou que vous ne méritez pas d'être heureuse.»
Un baiser avale ses protestations.
«Vous êtes magnifique. Vos courbes sont un appel à la luxure. Vous êtes une tentation vivante. Un bijou qui marche et qui est de loin trop tentant pour son propre bien. Et vous avez le. Droit. D'être. Heureuse.» Ponctue-t-elle entre chaque baiser vorace qu'elle sème au coin de ses lèvres.
«Parce que vous êtes le coeur de ce royaume. Son coeur, son âme, et sa raison d'être.» Achève enfin la femme en relâchant ses poignets.
Elle ne sait plus quoi dire ou penser, tout s'emmêle dans sa tête, les déclarations de désir, d'affection, les règles imposées auxquelles elle souscrit déjà sans hésiter, il y a juste les larmes qu'elle s'était jurée de ne plus verser et qui s'écoulent le long de ses joues alors que ses bras libres s'accrochent à la femme qui la retient toujours contre le matelas.
Il faudra du temps pour tout comprendre, pour accepter qu'elle n'est pas laide ou qu'elle peut être heureuse, que c'est vrai mais son coeur lui a déjà tout compris et s'emballe, furieusement, dans sa poitrine. Et elle relève légèrement la tête pour saisir les lèvres gonflées qui dévoraient sa bouche un instant d'avant.
«Faites-moi l'amour.»
C'est tout ce qu'elle arrive à soupirer, hanches se soulevant désespérément contre Hilde alors qu'elle quitte sa bouche pour aller poser ses lèvres contre la coquille fragile de l'oreille de la brune.
Et elle ajoute dans un murmure.
«J'accepte tous les termes de notre négociation, soldat. Vous avez ma reddition.»
L'autre rit dans sa chevelure puis, elles sont à nouveau lèvres contre lèvres, et leurs mains qui se cherchent se trouvent et s'enlacent sous les rayons chauds d'une mâtinée nouvelle et ensoleillée.
Et dehors, l'oiseau fidèle à ses habitudes chante le monde et sa beauté caché.
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fin
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A vaincuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
Bien ! Déjà une bonne chose de faite !
Maintenant, faut que je retourne à mes cogitations, j'ai une suite de Tomoyo x Naoko a écrire moi ! et un Set C SeverusxMione à faire ! Et... bref.
Faut que je profite d'avoir une muse aimante et inspirante en ce moment !
Go go go !
Lied, super-tank de la fleurbleue attitude