Loup

Auteur : Hitomi Valentine

Bêta-lecteur : Dja ;)

Fandom : Bleaaaaaaaaaaaaaach!

Couples : Gin/Kira.

Rating : J'ai jamais rien compris au rating. Mais pas PG, pour cause de langage un peu 'cru': Kuro ne mâche pas ses mots.

Disclaimer : On peut pas faire comme s'ils étaient à moi? Non? Bah mer... alors. Mais Kuro, il est à moi! (Le pauvre... Kuro: A qui le dites vous! Renji: Et encore! Moi, elle m'utilise sans que je sois à elle!)

Note: Je vous aime tous. Nan, en fait, c'est pas ça XD Si, si je vous aime, patapé, mais la note concerne les énormes spoilers! Si vous n'êtes pas encore au tome 20, ne lisez pas ce qui suit, vous allez me faire hara-kiri!

Suite des ennuis, mais certainement pas fin.

La nuit.

La lune, ronde et attentive, nous regarde par la fenêtre. Avec les barreaux, on croirait presque que c'est elle qui est enfermée. Et pas mon fils.

Renji est toujours endormi dans cette cellule, sur cette couche de pierre inconfortable. Le shinigami en faction est parti depuis un petit moment, sous un prétexte quelconque. Ma présence l'avait mis mal à l'aise. Mon immobilité et mon silence, alors que je suis censé n'être rien de plus qu'un gros chien, l'ont effrayé.

Ca n'a pas d'importance. Seul mon fils occupait mes pensées.

Enfin, l'odeur changea et il s'agita légèrement. Zabimaru était là aussi, et placé comme il était, Renji ne voyait que le singe/serpent et pas moi. J'écoutais en silence le dialogue qui suivit.

Je souris, dévoilant tous mes crocs dans un rictus sauvage.

-"En chasse, Renji!" déclarais-je avec force dans son esprit, le faisant sursauter. "Cesse d'être un pantin, redeviens ce que tu es! Un chasseur!"

Un large sourire apparait sur les lèvres de mon louveteau, copie conforme du mien. Bientôt, avec la Lune pour seul témoin, nous chasserons, mon fils...

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Il me fallut attendre le lendemain pour que Renji s'évade. Enfin, il n'eut pas trop de difficulté pour le faire: ils l'avaient laissé avec son zanpakutō. Soit ses supérieurs ont pensé que, paralysé par leur... hum... autorité, mon fils ne bougerait pas, soit ils sont idiots.

C'est puéril, mais je préfère la seconde option.

Nous courrions en silence sur les toits du Seireitei, comme des ombres discrètes. Mon louveteau réussit tant bien que mal à dissimuler son reiatsu et je fis de même par prudence, histoire de ne pas attirer un chiot qui ne manquerait pas d'être furieux. Pour renforcer encore notre discrétion, j'aurais bien aimé faire descendre une brume opaque, mais ce n'était pas la saison, et cela risquait d'attirer l'attention encore plus.

-"Hey Kuro! Tu peux flairer la piste d'Ichigo?" me demanda soudainement mon louveteau, après quelques minutes de course folle.

-" Le chaton? Pourquoi?"

Je ne sais pas ce que j'ai dit, mais Renji éclata de rire, ratant du même coup un de ses sauts et atterrissant les quatre fers en l'air dans un massif de roses.

Mais il continue à rire. Ichigo lui a tapé un peu fort sur le crâne ou quoi?

-"Tu-tu-tu... Tu l'as surnommé... Chaton ?!" haleta mon fils en se redressant, des branchettes plein les cheveux et éraflé de partout.

Je passais un rapide coup de langue sur les égratignures, histoire que ça ne s'infecte pas, puis releva la tête pour le regarder dans les yeux.

-"Oui, en effet. Un problème?"

Il ricana encore un peu avec un grand sourire sadique mais m'assura que "non, non, pas de problème, on y va maintenant?"

L'odeur était très ténue, pratiquement insaisissable, mais je parviens à la retrouver au bout d'une heure de recherche. Je remontais la piste avec circonspection, manquant de la perdre tous les trois pas. Ce n'était pas vraiment une piste à proprement parler: les shinigamis de la quatrième ont tendance à être un peu maniaques et ils désinfectent les lieux de combat après les avoir nettoyés. Aucun espoir de ce côté là. En fait c'est le vent qui me l'apporte, ce vent facétieux qui ne demanderait qu'à tourner si je ne lui tenais pas fermement la bride.

Renji, s'impatientait, râlait tout ce qu'il pouvait, et il pouvait beaucoup je peux vous l'assurer, mais me suivit sans faillir.

Je n'ai perdu la piste qu'une fois, quand deux gros lourdauds de je-ne-sais-quelle-division se mirent devant moi pour me harceler avec leur 'oh le beau chienchien, il va nous dire ou il est son maîmaître?" J'ai un peu perdu patience, j'avoue, et je les ai tous les deux assommés contre un mur non loin, après avoir brisé leurs sabres pour faire bonne mesure et éviter ainsi qu'ils n'aillent embêter mon fils, qui se tenait sur un toit non loin bien en vue dans la lumière. Si ces idiots avaient vraiment voulu le trouver, ils n'auraient eu qu'à lever la tête ! Heureusement, j'ai réussi à retrouver l'odeur, alors rien de grave.

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Nous avons trouvé la cachette du chaton peu après. Un très bel endroit, où je suis retourné plusieurs fois après. Renji s'annonça avec sa discrétion habituelle, c'est à dire en faisant exploser quelque chose. Moi je me contentais de bondir souplement au sol avant d'évaluer la situation du regard.

Des épées. Partout. Et un type qui est lui même une épée, si j'en crois son odeur, ou plutôt son absence d'odeur. Je le saluais sobrement de la tête, et il me répondit de même. J'allais ensuite présenter mes hommages à la dame, pendant que mon fils se vantait éhontément sur son apprentissage du bankai.

-"Bonjour Panthère. Je suis Kurocho. Qu'est-ce qui se passe exactement ici?"

La panthère me lança un regard surpris, mais cela ne dura qu'une seconde. Visiblement, quelqu'un l'avait mise au courant, et que je sois damné si ce quelqu'un n'a pas les cheveux couleur feu!

-"Un simple entrainement." me répondit-elle avec un sourire ressemblant un peu à celui de Gin dans ses bons jours.

-"Oh."

Il n'y a guère d'autre réponse à cela.

Je suivis Renji lorsque celui ci s'éloigna un peu pour s'entrainer de son côté, suivi de Zabimaru matérialisé. Ichigo, très concentré sur son propre entrainement, ne me salua que d'un signe de tête et ne nous vit sans doute pas partir. Je me demande quel plaisir ces humains peuvent-ils prendre à se faire taper dessus par leur propre sabre.

Sans doute le même que moi à chaque fois que mon pouvoir m'explose au museau, j'imagine.

J'observais mon fils pendant plus d'une heure, alors qu'il peinait à contrôler l'énergie débordante de son bankai avant de m'éloigner moi-même. Renji me lanca un regard interrogateur, auquel je répondis par un sourire de loup. Comprenant que je ne dirai rien, il retourna à ses activités.

Je réussis à dénicher un coin sombre, éloigné des deux petits, où je ne les dérangerai pas, et où ils ne me trouveront pas. Un endroit parfait pour des "expérimentations". Loin de celles de Mayuri, bien sur...

Je me demandais juste jusqu'où je pouvais aller tout en "finesse". Pour ce qui était de déchainer des quantités énormes d'énergie, je pouvais répondre présent, mais pour des choses plus "anodines", j'avais déjà un peu plus de mal. Alors pendant que mon louveteau et le chaton luttaient contre leurs sabres et leurs propres limites, je m'appliquais à définir exactement les miennes.

Renji et moi nous sommes accordés quelques heures de répit. L' éxécution de Rukia approchant, on ne pouvait décemment pas s'autoriser plus. Nous avons salué la panthère, encouragé une dernière fois Ichigo (enfin, moi, pas Renji. La rivalité entre jeunes mâles battait son plein entre eux deux) et avons remonté cette stupide échelle bien trop longue. Puis nous nous sommes dirigés droit vers la tour blanche.

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-" Kuro?" fit soudain mon fils, avec à ses pieds quelques uns de ses ex-compagnons de la 6ème Division, dont Rikichi qui l'admirait tant.

-"Oui?" répondis-je, un peu inquiet par la solennité de mon louveteau.

-" Il y a un combat... que je voudrais livrer seul."déclara lentement Renji en fixant l'horizon. "Enfin, si jamais on tombe dessus, quoi." rajouta-t-il en se frottant l'arrière de la tête, revenant à ses anciennes habitudes.

-" Je vois. Sois assuré que je n'interviendrais pas si on tombe sur le ch... Sur Byakuya."

Mon fils hocha la tête, puis son regard se durcit en se posant sur la tour blanche.

-"On va sauver Rukia, maintenant."

Je fis claquer mes mâchoires avec une sombre satisfaction.

-"Oui, allons y"

En fait, nous n'avons pas eu beaucoup de chemin à faire avant de tomber sur le chiot. Sans quitter son Capitaine des yeux, Renji se contenta de m'adresser un petit signe de la main, incapable de faire plus tant il se sentait écrasé par le reiastu du chiot. Je tournais le dos aux deux combattants et m'éloignais en trottinant, le coeur serré. Je m'arrêtais à quelques centaines de mètres de là, alors que Hihio Zabimaru se déchainait déjà.

Je n'ai jamais cru en aucun dieu, étant qui je suis, et surtout ce que je suis, cela ne servirait à rien. Vénérer un Dieu des hommes? Mais ne me considérerait il pas comme un blasphème, avec mon corps et mon âme double? Ne serait il pas, comme ceux qui l'idolâtrent, effrayé par moi qui suis différent? Vénérer un Dieu des loups? Absurde! Les loups n'ont pas de Dieu. Ils croient en l'équilibre entre la proie et le chasseur, entre le faible et le fort. Ils savent qu'il ne peut pas y avoir l'un sans l'autre. Jurer sur quelque chose, la Lune dans mon cas, est juste une mauvaise habitude de ma vie d'humain. Les loups aiment la Lune, mais ce n'est pas une idole. Elle n'influe sur leur vie en rien.

Mais alors que le serpent d'os se déployait plus loin, je manquais cruellement de quelque chose à quoi me raccrocher.

Bientôt une présence inattendue se fit sentir. C'était le petit Rikichi, qui atterrit à mes côtés, l'air catastrophé. Il balbutiait des "Renji-san!" à répétition, intercalant de temps en temps un "Il faut faire quelque chose". Il me lança un regard désespéré, auquel je ne répondis pas, puis disparut en marmonnant quelque chose que je n'entendis qu'à moitié et qui sonnait comme "Târo.."

Tout cela n'avait guère d'importance. Ca n'était rien comparé à la soudaine décharge d'énergie qui traversa l'air. Je sentis mes entrailles se nouer. Ce n'était pas Renji. Visiblement, le chiot avait décidé de passer à la vitesse supérieure...

Quelques secondes plus tard, le reiatsu de mon fils s'éteignit presque complètement, et je ne pus retenir un gémissement de douleur. Je me levais, et d'un shunpo rejoignit mon enfant.

J'arrivais à temps pour surprendre ces paroles du chiot:

-"Il est indéniable... que tes crocs m'ont atteint."

Je ne répondis pas, et m'avançais pour voir l'étendue des dégâts. Je grondais un peu en voyant les multiples plaies qui s'étendaient sur le corps de mon louveteau et entrepris de lécher les plus importantes qui sont sur le torse. Le chiot était toujours là, et je sentais son regard sur moi. Je ne pris même pas la peine de le lui rendre ou de lui parler: je me contentais de m'étendre auprès de mon fils et d'attendre.

Finalement, Byakuya disparut. Juste à temps, en fait, car au même moment, Rikichi et Hanataro faisaient irruption sur la place. Truffe dans le creux du cou de mon enfant, je les regardais s'approcher. Le petit médecin s'avança sans hésiter, ôtant sa sacoche de son dos pour en extraire le nécessaire. L'autre, en revanche, resta un peu en retrait, sans doute un peu intimidé par ma taille, et surtout désireux de ne pas gêner les soins.

-" Ça va aller, maintenant. J'ai réussi à refermer les plaies les plus graves et les autres sont bandées..." déclara soudainement Hanataro après quelques minutes de soins, interminables pour moi.

Je lui léchais doucement la main en remerciement, alors qu'il continuait toujours de dépenser son énergie guérisseuse. Pour quoi faire, je ne savais pas, je n'étais et ne suis toujours pas médecin mais je lui en étais reconnaissant.

Soudain, l'odeur de mon fils changea, et il ouvrit lentement les yeux.

-"Je suis... en vie?" murmura-t-il lentement

-"En effet, mais remercie ce jeune garçon de la 4ème division, car c'est à lui que tu le dois." chuchotais je dans son esprit, tout en lui léchant doucement la joue. Je ne parlais qu'à lui, n'incluant pas les deux autres shinigamis dans notre liaison mentale. C'était entre moi et mon louveteau.

-"Kuro..." Avec lenteur, il souleva une de ses mains pour la fourrer dans ma crinière. "J'ai échoué..."

-" Non. Tu es en vie, mon fils..."

Il me sourit très légèrement en réponse, puis son regard se posa sur Hanataro.

-"Toi!"

-"Bon... Bonjour..." fut la réponse timide du petit médecin.

-"Pourquoi tu es ici?!" s'exclama Renji avec un regard un peu dur, sans doute un héritage de son passage à la onzième division.

Je lui pinçais la main sans ménagement, et mon louveteau sursauta en couinant un "Aïeuh!".

-"On est poli avec les gens qui viennent de nous sauver la vie."

Finalement, le jeune Rikichi expliqua à Renji le pourquoi du comment pendant que celui ci enfilait ses vetements de rechange, et je vis bien que cela remontait le moral de mon louveteau. Avoir quelqu'un qui croit en nous et qui nous admire, cela peut donner des ailes. Et alors que mon fils se relevais, vêtu d'un uniforme neuf, son sabre accroché à la ceinture de son hakama, il semblait plus en forme que je ne l'avais jamais vu.

Si on fait abstraction, bien sûr, du nombre assez impressionnant de bandages qui lui couvrent le corps.

L'exécution avait commencé, nous pouvions voir la lumière émaner du Sokyoku. Sans nous concerter, et d'un même mouvement, Renji et moi avons commencé à courir dans cette direction.

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-"Tu es sur?"

-"Bon sang, OUI Kuro, je ne suis pas en train d'agoniser!"

-"En tout cas, la 4ème Division peut être fière d'elle: c'est incroyable qu'avec le nombre de litres de sang que tu as perdu, tu arrives toujours à cavaler comme ça."

-" Hé! C'est aussi parce que je suis résistant!"

-"Il est vrai que les mauvaises herbes sont les plus dures à arracher."

-"KURO!"

Je répondis par un reniflement amusé. Nous ne courrions que depuis quelques minutes à peine, et déjà le promontoire se dressait devant nous, avec tous les loooooongs escaliers que nous devions gravir.

Renji s'arrêta le temps de souffler un peu.

-"En fait, je veux bien que tu me portes." avoua-t-il après avoir jeté un coup d'œil aux séries de marches. Il dit ça sur le ton de la plaisanterie, bien sûr, mais il y a des fois où j'aime bien jouer les idiots.

Je le catapultais sur mon dos et commençais à grimper.

-"Hey, hey, heyyyyyy, arrête, je disais ça pour rire!"

-"Et bien moi je ne fais pas ça pour rire: on a plus le temps de traîner."

Même si je sentais l'odeur de Rukia mêlée à celle d'Ichigo, je flairais également celles de nombreux capitaines. Une impressionnante décharge d'énergie traversa l'air. Renji se raidit sur mon dos et j'accélérais l'allure. Ce reiatsu pouvait être celui d'Ichigo, mais je n'étais pas absolument affirmatif: je ne l'avais pas fréquenté assez longtemps pour retenir parfaitement la "texture" de son reiatsu, surtout dans des quantités aussi énormes.

J'atteignis bientôt le sommet de la colline et Renji mit pied à terre sans que je prenne la peine de ralentir ou de m'arrêter. Silencieux et rapides, nous nous sommes frayés un chemin dans la forêt morte, avant d'atteindre l'attroupement. Devant nous, il n'y avait rien que quelques uns de ces étranges prêtres, aux reiatsus négligeables. Mon fils et moi n'avons pas hésité une seule seconde: Il dégaina son zanpakutō, alors que je hérissais la fourrure le long de ma colonne vertébrale.

Quelques secondes plus tard, plus rien ne nous barrait la route.

Sans laisser mes poils retomber, j'observais la scène: Ichigo, perché sur cette étrange structure où je venais parfois moi même admirer la lune, et à ses pieds un nombre assez alarmant de capitaines.

-"Renji! Kurocho!" s'exclama ma petite puce, qui n'avait pas l'air malade, bien qu'un peu fatiguée.

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas pu la voir que je sentit une vague de bonheur me submerger, malgré notre situation... précaire.

Je m'apercus que je remuais la queue.

-"Euuuh, attends, là... Tu plaisantes?"

La voix de Renji me fit sortir de mon bonheur. Il fixait Ichigo d'un air effaré. Ichigo qui tenait Rukia au-dessus de sa tête. Je pris une seconde de réflexion pour être bien sur de deviner ce que le chaton projetait .

Pour une fois, mon louveteau et moi avons été parfaitement d'accord sur une chose.

-"Attrape!"

-" IDIOOOOOOOOOOOOOOOOOT!" avons nous hurlé en même temps.

Heureusement, Renji a d'excellents réflexes et il réussit à rattraper sa sœur sans mal mais au prix d'un roulé-boulé assez impressionnant. Je trottinais pour rejoindre mes enfants et me faire exploser les tympans du même coup.

-"NAN MAIS T'ES MALADE? !"

-" Partez!"

Je tournais la tête vers le chaton, toujours perché sur l'étrange portique.

-"Restez pas là! Emmenez-la loin d'ici! C'est votre rôle! Ne la laissez pas tomber, même si vous devez mourir!"

Nous échangâmes à peine un regard avec mon fils, avant qu'il ne prenne Rukia dans ses bras et que nous nous mettons à courir. J'entendis la petite femelle hystérique de la 2ème Division hurler derrière nous, mais nous n'y avons pas prêter attention, pas plus qu'aux bruits de combat qui suivirent. Nous avons atteint les escaliers en quelques secondes et avons commencé à les dévaler.

-"Lâche moi, Renji! Il faut aller aider Ichigo! Kuro, dis lui de me poser!"

-"Tiens la bien, louveteau."

-"Ok!"

-"KURO! Renji lâche moi!"

Visiblement, le peu de patience de Renji venait de s'évanouir...

-"ARRETE DE HURLER, ON EST EN FUITE JE TE RAPPELLE!"

-"Renji..."

-"Là! J'ai entendu quelque chose!" firent des voix inconnues un peu plus loin.

-"Ah, tu vois, ils nous ont entendus!"

-"M'est avis que c'est toi qu'ils ont entendus."

-"Louveteau idiot..." soupirais-je en pensée pour Rukia.

Quelques secondes plus tard, mon fils s'appliquait à expliquer clairement la situation à sa sœur. Il était temps qu'elle comprenne. Quand je disais qu'elle était tête de mule... Et bien trop défaitiste.

Nous avons continué à fuir, alors que "j'écartais" de notre chemin tous les shinigamis susceptibles de vouloir nous arrêter. Là haut, près du Sokyuku, deux reiatsu s'affrontaient, l'un blanc et l'autre noir, et pas vraiment besoin de l'odeur pour savoir qui était qui. A l'autre bout du Sereitei, je sentais Jyushiro et quelqu'un d'autre, sans doute son ami porté sur la boisson, affronter une personne à l'énergie... non négligeable. Je lui souhaitais mentalement bon courage.

La course a duré un long moment encore, même après que les deux combattants du Sokyuku se soient séparés. Nous n'avons plus croisé personne et rien ne semblait pouvoir nous déranger. Pourtant un mauvais pressentiment vint me pincer le cœur, quelque chose d'horrible, comme si on venait de m'arracher un de mes enfants, comme quand le chiot m'avait enlevé Rukia, mais en pire. Mal à l'aise, je me laissais un peu distancer par mes enfants pour flairer ce que m'apportait le vent, et manquait de m'emmêler les pattes quand l'odeur de charnier me sauta à la truffe. La même odeur que la dernière fois, quand j'étais avec Toshiro. Je fronçais les sourcils.

-"Capitaine Tousen?" La voix de mon fils me sortit de mes noires pensées. Il était un peu plus loin sur la route, et le grand capitaine à la peau foncée se tenait quelques mètres devant lui. Je m'avançais prudemment...

Et fut séparé de mes enfants par une longue bande de tissu qui les encercla . Alors que je m'apprêtais à m'attaquer à l'obstacle avec mes crocs, ils disparurent tous les trois dans une lumière aveuglante.

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J'en restais figé une minute. Mes enfants... Une seconde avec moi, puis celle d'après, disparus. La panique me submergea, et il me fut très dur de me calmer.

Bon, la personne qui les avait enlevé était un capitaine, donc il voulait l'exécution de Rukia. Mais où pouvait-il les avoir emmenés? Je tournais en rond tout en m'exhortant au calme. Sensible à mon trouble, mon pouvoir se débattait dans les liens que je lui avais imposés : si je continuais ainsi, on courrait à la catastrophe. Donc, du calme...

Finalement, je repris le contrôle de mes nerfs, et levais la truffe en quête d'odeur. Cela me prit longtemps, mais je réussis à sentir... Rukia. Et du sang, aussi. Beaucoup de sang. Le mien se glaça dans mes veines, et je me mit à courir, courir désespérément vers le Sokyuku. Mon instinct hurlait, de paire avec mon intuition. Pour une fois, humain et loup étaient du même avis: danger!

J'arrivais après tous les autres. Dans trois piliers de lumière se tenaient trois capitaines. Et il y avait du sang partout sur le sol. Du sang de mes enfants.

Renji, son sabre pratiquement réduit en miette, à quelques pas de moi seulement, portait l'odeur d'Aizen.

Ichigo, presque coupé en deux, un peu plus loin, portait l'odeur d'Aizen.

Rukia, indemne mais tenant dans ses bras un chiot presque agonisant, portait l'odeur d'Aizen.

Mes enfants. Cet homme, sensé être mort, avait blessé, pratiquement tué, mes enfants. Une vague de haine pure déferla en moi. Cet homme avec son sourire condescendant... Il me jeta à peine un regard, me pensant sans nul doute quantité négligeable. Il avait tort. Je combattis pour ne pas me laisser emporter par ma haine, mais j'en fis une force, un sursaut d'énergie. Et j'explosais.

-"AIZEEEEEEEEEEEEEEEEEEEN!!!"

Oublié le fait que je devais me faire passer pour un chien, que je risquais gros en m'exposant ainsi. Tout le monde m'entendis et plusieurs furent sonnés par le choc mental que mon hurlement provoqua. J'ai juste eu la présence d'esprit d'éviter le plus gros du choc aux blessés graves. Tous les autres m'entendirent.

-"Tu as blessé mes enfants, Aizen. Mes ENFANTS! Tu paieras!"

Mon pouvoir se débattait, rugit lui aussi dans ma tête. Je le libérais sans remord, en lui donnant juste un ordre. Un seul mot, en fait. Aizen.

Le ciel se couvrit de nuages noirs et menaçants. Quelques éclairs s'abattirent sur les piliers de lumière. Aucun dommage, mais ils vibrèrent.

Ensuite vinrent les tornades. Contrairement à la foudre, somme toute assez docile, les tornades n'aimeraient n'en faire qu'à leur tête, elles ne voudraient rien à part aller vagabonder ça et là. Je le leur interdis. Un mot, un nom: Aizen. Bon gré, mal gré, les tornades se dirigèrent vers lui, tentant de forer un trou dans la lumière qui le protégeait. Rien à faire, c'était trop solide, quoi que ce fut, d'ailleurs. Alors je changeais de stratégie. Les tornades s'assemblèrent en un seul typhon qui grimpa lentement jusqu'aux Menos Grande. Accompagné de la foudre, il réussit sans mal à creuser des trous dans les hollows géants.

Le pilier clignota une fois, mais reprit consistance. Je grognais de frustration. Le ciel n'était plus qu'un bouillonnement chargé d'électricité. Enfin, excédé, je me jetais moi-même à l'assaut. Je m'élançais avec hargne vers Aizen et bondit. Le tonnerre roula pour accompagner ma course, et la foudre s'abattit. Sur moi. Chargé de cette énergie supplémentaire, je plantais mes crocs dans le rectangle de lumière. J'entendis quelqu'un -Jyushiro peut-être? Je n'en savais rien- m'exhorter à reculer, me hurlant que ce serait inefficace. Il avait tort, lui aussi. Une longue fissure commença à courir le long de la structure et la foudre qui était en moi s'y engagea en rugissant. Elle n'atteignit pas le traitre mais m'aida à élargir la plaie du pilier de lumière. Qui, enfin, se désagrégea en milles échardes lumineuses.

Trop tard. Les trois capitaines étaient à l'abri dans les bras des Menos Grande, et le typhon avait été écarté grâce à un bouclier. Je le dissipais : il ne serviraient plus à rien.

-"Impressionnant." commenta le traitre avec un sourire. "Impressionnant, mais insuffisant"

-"Tu as blessé mes ENFANTS, Aizen! C'est une... bêtise... que je pardonnerai pas." répliquais je tout en grondant, toujours chargé de la foudre. C'est quasiment imperceptible, surtout à cette distance, mais je peux voir le Renard frissonner légèrement. Tant mieux car le message lui était adressé. Il fallait qu'il sache que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, je serai sans pitié. Et j'avais une chance de gagner, à présent

-" Je suis curieux de voir ce que cela va donner!" rit Aizen, qui à présent n'a plus ses lunettes et dont les cheveux sont tirés en arrière.

-" Je ne serai peut être pas celui qui t'arrachera la gorge, mais je peux t'assurer que je serai l'un des instruments de ta chute!" assurais-je toujours empli de ma haine froide à l'égard de ce traître.

-" Ah! Fort bien! Alors je vous dis au revoir, à vous Shingamis, Ryokas et... à toi, Kurocho."

Je répondis par un grondement caverneux et un claquement sec des mâchoires. Lentement, les Menos Grande se retirèrent, emmenant avec eux les trois traîtres. En un instant, ils avaient disparu. Je fixais longuement le ciel, ignorant le brouhaha des capitaines qui s'agitaient derrière moi. Je laissais la foudre sortir de mon corps, et elle alla frapper un arbre à quelques mètres de là. J'entendis cris de stupéfaction, mais n'y accordais pas d'attention.

Finalement, après quelques minutes de silence, je me détournais de ma contemplation pour aller voir mes enfants.

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Pas content, pas content, pas content! Le Kuro il est vénère!

A partir d'ici, nous nous séparons du manga pour suivre ma propre petite voie tortueuse, même si nous aurons quelques guest stars, notamment notre Grim-Grim international!

En plus, cela fait un moment que je ne suis plus les scans de Bleach! Pas d'inquiétude, cette fic continuera, mais s'il y a des incohérences avec ce qui est dit dans les mangas après le tome 20, c'est normal. Prière de ne pas me tuer, il parait que plein de gens tiennent à ma vie.

Maintenant, les RaR, qu'on peut pas vraiment appeler comme ça, que FFnet soit maudit

Alors, merci à Odvie (Tu vois, cette fic n'est pas abandonnée, et merci pour tes compliments), à Zell( Fan de FF8? XD Sinon, merci pour le style d'écriture, et des combats il va y en avoir -hélas, d'ailleurs, je suis nulle pour écrire ça-), à Dodo-kun (j'espère que tu n'as pas été soufflée trop loin, car voila la suite! XD), à Thealie (Oui, ça lui fait du bien, surtout que notre loup est un grand sentimental!^^), à Chevalamel (Tu as bien raison, que ferait on sans Ichigo? De la confiture de fraise sans fraise! XD Désolée, je suis en sugar hight _), à Dja-chan (ma bêta chérie a moi que j'aime qui a du s'arracher pas mal de cheveux pour corriger l'horreur qu'était ce chapitre.), à kage ookami51 ( Ta moi int m'a l'air du genre "surexcitée", t'arrive à t'en sortir? XD) et à Nais (Que j'ai confondue avec une de mes amis IRL, et que je remercie très fort pour ces beaux compliments *câlin*).

Pour les trois personnes (Zell, kage ookami51 et Chevalamel) qui m'ont proposé leurs personnages, ils sont tous les trois acceptés, et les deux premiers ont déjà une place dans ma petite cervelle de démente! Le dernier arrivé a lui aussi un poste, mais cela pourra encore être sujet à changement. J'estime qu'il reste encore UNE place de libre, plus de 4 OCs, cela deviendrait trop dur à gérer pour moi...

Vala! Normalement, le prochain chapitre devrait arriver plus vite, seulement, je ne peux pas être absolument affirmative. ç_ç.