Me revoila! Desolée pour tant de retard, mais tout ce que j'ai ecrit pendant des heures et des heures a été effacé (merci p'tit frere!), et j'ai été obligé de tout refaire, et je vous garantie que c'est pas facile, j'ai meme failli laissé tomber! Enfin, voila une petite suite, contrairement à ce qui a été prevue, je crois que je ferais ca en plus de deux chapitres, c'est trop long, et je n'ai pas vraiment le temps... Enfin, j'espere que vous laisserez une petite review, parce que sans vouloir me vanter, je crois que je l'ai merité, ne serait ce que pour le temps que j'ai passé à tout refaire, alors meme si c'est pour m'insulter, n'hesitez pas, ca prend moins d'une minute, alors qu'il m'a fallu deux aprés midi pour refaire ca... Bonne lecture en tout cas, et encore merci à toutes les personnes qui ont reviewés, ca fait tres plaisir...

Disclaimer: Tous les personnages apartiennent à jk rowwling (il faut vraiment le repeter à chaque fois?)


- Prête ? demanda Ron d'une voix inhabituellement douce.

La jeune fille hocha la tête, plus pâle que jamais, mais le regard décidé.

- Ok… Ca n'a rien de compliqué, concentre toi juste sur ta destination, et ne regarde surtout pas en bas, tu ne tomberas pas. Je serais à ta droite, si tu as envie de faire une pause, tu n'hésites pas à me faire signe… Et si ça peut te rassurer, c'est nettement plus sécurisant et confortable qu'un Sombral ou qu'un hippogriffe…

Hermione acquiesça, la gorge trop serrée pour émettre le moindre son. Ce fut d'une main tremblante que sa baguette effleura la tête du rouquin qui se fondit instantanément dans le décor, avant de se soumettre également au sortilège de Désillusion.

- Parfait ! s'exclama Ron en examinant précautionneusement sa main. Allons-y maintenant…

Les deux adolescents enfourchèrent leurs balais respectifs, l'estomac contracté au choix par la peur ou l'excitation. Enfin, après un dernier sourire à l'intention de son amie, Ron s'élança en donnant un coup de pied par terre, et fut bientôt rejoint par Hermione.

- Bien, alors on va s'élever de quelques dizaines de mètres, rien de bien méchant, c'est juste pour ne pas courir le risque d'être vus par les moldus… Ca va aller ?

Hermione fut tellement décontenancée par l'attitude attentionnée de Ron qu'elle en oublia momentanément sa frayeur en fixant le roux d'un regard étonné. Elle s'était attendue à ce qu'il se moque d'elle quand elle lui avait fait part de sa phobie avec une de ses fameuses phrases : « Je croyais qu'il n'y avait que les mauvaises notes pour te faire peur ! ». Et à dire vrai, cette attitude la déstabilisait et la troublait de telle sorte qu'elle aurait volontiers supporté les sarcasmes de Ron auxquels elle avait toujours su trouver une réponse bien cinglante. Là, elle se retrouvait juste désarmé face à un ami qu'elle avait toujours cru connaître sur le bout des doigts, et qui se révélait d'une maturité jusque là insoupçonnée et désespérément touchante. Se secouant légèrement, elle imita le mouvement de Ron, et l'adolescent la récompensa d'un énième sourire, qui ne manqua pas de faire rater un battement à son cœur assailli par diverses sensations en ce moment même. Hermione ne pus s'empêcher de penser que, dans ces circonstances, sa première leçon de vol serait loin d'être aussi terrible qu'elle se l'était imaginée…

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Les deux adolescents volaient depuis bientôt trois heures, et seuls les sourires encourageants et les regards confiants et pleins de fierté de son ami avaient dissuadés Hermione de faire marche arrière.

L'après midi touchait à sa fin, le ciel s'assombrissait, et se couvrait de nuages annonçant une tempête des plus hivernales en cette journée d'août. La jeune fille ne fut donc pas surprise quand de grosses gouttes de pluie vinrent s'écraser sur ses cheveux, furieusement fouettés par le vent qui se faisait de plus en plus violent. Hermione osa un regard en bas, et constata avec désespoir que seule la campagne rase s'étendait à perte de vue. Fermant les yeux comme pour réprimer le vertige qui l'envahissait doucement mais sûrement, elle murmura :

- Ron, il faut qu'on s'arrête…

Ledit Ron ne semblait cependant pas avoir entendu sa requête, car ses yeux demeurèrent fixés droit devant lui, animés par une étrange lueur de défi.

- Ron, s'il te plait…

Toujours pas de réponse.

- Ronald ! s'exclama t-elle agacée par tant d'indifférence. Je suis fatiguée, il commence à pleuvoir, pas question que nous continuons aujourd'hui par un temps pareil, je tiens encore à la vie ! Dans cinq minutes, on ne pourra plus voir à deux mètres devant nous…

Elle s'interrompit, alors que Ron lui faisait signe d'atterrir, notant au passage qu'il semblait prodigieusement irrité par son attitude.

- Quoi ? demanda t-il dés que Hermione mit les pieds sur terre.

- Quoi, Quoi ? … Mais enfin Ron, il pleut ! On ne va quand même pas continuer ! C'est de l'inconscience pure !

- Bien sur, répondit-il d'un ton sarcastique, il vaut mieux retourner au 12 Square Grimmaurd ! Nous sommes à une heure et demi de Little Hangleton, il serait plus rapide et plus logique de revenir!

- Très drôle… Il faut qu'on trouve un endroit où nous abriter le temps que l'orage passe, je tiens à faire le chemin du retour en un morceau ! Si ce n'est pas ton cas, parfait, je ne te retiens pas ! dit-elle furieusement en foudroyant le rouquin du regard.

- Ah ouais ? Parfait !

Ron enfourcha son balai jeté à terre et s'apprêta à décoller quand Hermione le retint par le bras, désorientée, affolée et choquée par ses propres paroles.

- Mais enfin, qu'est ce que tu fais ?

Le rouquin tourna ses yeux bleus si limpides d'habitude vers sa meilleure amie, et celle put y lire un mélange de rancœur, de colère, et d'indécision. L'espace d'une seconde, ils se mesurèrent du regard avant que Ron ne détourne la tête, las.

- Vas-y alors, éclaire moi, qu'est ce qu'on fait ? soupira t-il en fixant les gouttes d'eau de plus en plus denses qui se mourraient sur l'herbe environnante.

Hermione laissa son regard errer à nouveau sur le paysage, sans succès. Finalement, elle laissa échapper à regret un 'je ne sais pas', que Ron ne manqua pas de ponctuer d'un soupir.

- Ok, eh ben, il y a qu'une chose à faire…

Ron s'interrompit et entreprit de chercher quelque chose dans sa poche.

- Non, Ron, dit la jeune fille, anticipant ce que son ami avait en tête. Je préfère encore rester sous la pluie. On ne peut pas utiliser la magie… Pas ici, pas maintenant. On ne peut pas courir ce risque en sachant que le Ministère de la Magie surveille les moindres faits et gestes de Harry –et par extension les notre…

- Et alors ? Nous sommes majeurs, je ne vois pas ce que ça leur apporterait de plus… Oh… Oui, c'est vrai… Les Mangemorts… désolé…

Hermione acquiesça en frissonnant légèrement, alors que des gouttes de pluie plus épaisses venaient meurtrir sa peau. Elle soupira enfin, résignée à jouer la dernière carte qu'elle espérait avoir encore en main :

- Bien… j'ai cru avoir aperçu une sorte d'auberge dix minutes avant que nous n'atterrissions ici… Bien sur, ça signifie que nous laisserons une trace de notre passage à cet endroit, ce qui ne me réjouis pas vraiment… mais à ce stade là, on n'a plus vraiment le choix…

Ron s'abstint de tout commentaire, se contentant de hocher affirmativement la tête pour appuyer son amie, et se disant que cette journée était loin d'être finie…

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Ron et Hermione s'engouffrèrent dans la bâtisse d'aspect miteux, et se heurtèrent littéralement à une sorte de table délabrée qui servait de comptoir, et derrière laquelle une vieille femme, à l'aspect affable les accueillit avec un sourire pour le moins aimable.

- Que puis-je pour vous, mes enfants ?

- Une chambre ! s'exclama spontanément Ron.

Hermione rougit jusqu'à la racine des cheveux en détournant le regard, tandis que l'aubergiste retenait à grand-peine un gloussement. L'adolescent se rendit aussitôt compte de sa maladresse, et ses oreilles vinrent s'assortir joliment avec les joues de son amie.

- Je veux dire… euh… deux chambres… séparées, juste pour passer la nuit… Vous savez, la tempête…

Le rouquin rougit de plus belle, et la vieille dame lui sourit avec indulgence.

- J'ai bien peur, dit-elle avec une once d'amusement dans la voix, qu'il ne me reste plus qu'une seule chambre…

La brune semblait étrangement fasciné par le sol, alors qu'on ne distinguait plus la limite entre les oreilles et les cheveux de Ron.

- Bon ben… euh…, balbutia Hermione.

- Si vous n'avez plus qu'une chambre…

- …Ca ira, compléta t-elle.

L'aubergiste, qui ne cherchait plus à cacher son amusement, leur fit signe de la suivre, et ils s'engagèrent tous les trois dans un escalier branlant, les deux adolescents évitant soigneusement de se regarder. Ils empruntèrent un couloir sombre, et pénétrèrent dans une chambre relativement jolie et éclairée.

- Voila, je vous laisse. Le dîner sera servi dans une demi-heure dans la longue salle, première porte à droite, au rez-de-chaussée.

La propriétaire des lieux s'éclipsa discrètement en prenant soin de refermer la porte, laissant les deux amis dans la confusion la plus totale. Hermione embrassa la pièce du regard. Un énorme lit y trônait en maître absolu, envahissant presque tout l'espace, constituant avec un petit fauteuil le seul mobilier qui venait égayer la chambre. Elle osa un regard vers Ron qui était resté debout devant la porte, indécis.

- Je crois qu'on ferait mieux de redescendre, dit-elle enfin en s'efforçant de garder une voix naturelle.

- Euh…oui… Au fait, c'est une auberge de moldus, non ?

Hermione fronça les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir.

- Oui… Parce que je n'ai pas d'argent moldu…

- Moi j'en ai toujours sur moi, ne te fais pas de souci. Il va juste falloir se comporter en moldus, pour ne pas éveiller les soupçons. Comme un simple coup…

Elle rougit de nouveau en fuyant délibérément le regard mi-scrutateur mi-intimidé du roux.

- Allons-y alors, murmura t-il simplement en précédant son amie.

La salle à manger était vide, à l'exception d'une table occupée par quelques vieux couples qui ne manquèrent pas de commenter l'entrée des deux jeunes gens et leurs mines embarrassées. Ils s'installèrent maladroitement dans une table prés de la fenêtre, aussi loin que possible des regards avides des vieux curieux, et entreprirent, chacun de son coté de trouver un sujet de conversation neutre, avant de s'abandonner au silence inconfortable. Ron laisser errer son regard au dehors, fixant d'un air absent la tempête qui faisait toujours rage.

L'entrée bruyante d'une bande de garçons à peine plus âgés que lui le fit sortir de sa contemplation, et il ne manqua pas de constater qu'ils avaient tous un petit air arrogant et suffisant à la Drago Malfoy. Ce fut donc avec déplaisir que le rouquin les regarda s'approcher pour s'asseoir à une table voisine à la leur. Et ce fut avec une colère toute légitime qu'il remarqua que ces trois individus portaient un intérêt non feint à Hermione, qui ne se rendait apparemment pas compte de l'inspection plus qu'insistante dont elle faisait l'objet.

Enfin, après quelques minutes qui lui semblèrent être des mois, l'aubergiste vint disposer devant eux deux plats de pâtes peu appétissants. Ron fronça le nez, dégoûté, et il remarqua qu'Hermione n'en menait pas large non plus.

- Bon, eh ben… bon appétit, dit-elle d'un sourire forcé.

- Tu parles… Quelle horreur, ce truc ! Je mangerai jamais ça, c'est encore pire que quand tu te mets en tête de nous cuisiner quelque chose à Harry et moi…

- Je te demande pardon ? s'exclama t-elle d'une voix forte qui fit tourner les quelques têtes présentes vers leur table.

- Allez, dit Ron d'un ton mi-apaisant mi-moqueur, admets que la cuisine n'est pas ton fort !

- Très bien, puisque c'est comme ça…

La jeune fille se leva d'un air digne, et le toisa froidement. Ron jeta un regard vers lui, et se rendit aussitôt compte que leurs jeunes voisins de table accordaient une attention toute particulière à leurs échanges.

- Je plaisantais… c'était juste pour détendre l'atmosphère. Assieds toi, tout le monde nous regarde… Pourquoi t'es toujours aussi parano ?

- Je… quoi… ? Oh, et puis merde, j'en ai marre…

Hermione tourna le dos à son compagnon, mais à peine avait-elle fait un pas en direction de la porte, qu'une main possessive vint se saisir de son bras. Et ce n'était pas celle de Ron…

- Viens t'asseoir avec nous, on voit bien que ce balourd t'ennuie, dit le garçon qui tenait toujours le bras d'Hermione.

- Non merci, répondit la jeune fille en essayant de se dégager.

Le rouquin s'était levé d'un bond, tout son sang affluant sur son visage.

- Lâche-la, dit-il sèchement.

- Sinon quoi ? railla le deuxième en jetant à Ron un coup d'œil méprisant.

- Faites pas attention à lui, ajouta le troisième qui ne s'était pas donné la peine de se lever. Et puis d'ailleurs, de quoi tu te mêles, le roux ? T'es pas son père, elle fait ce qu'elle veux, et là, c'est avec nous qu'elle veux rester… Pas vrai ma jolie ?

- Non… je… je monte me coucher…

Hermione parvint finalement à s'échapper de la poigne de son geôlier, et vint instinctivement se tenir à coté de Ron.

- Monte à la chambre, Hermione, je te rejoins…

Le ton de l'adolescent était très calme, tellement calme qu'il en était effrayant. Ses yeux s'étaient dangereusement assombris, ses traits s'étaient endurcis, le rendant cent fois plus menaçant que Mrs Weasley dans ses plus grandes crises de colère, ce qui n'était pas peu dire. Elle ne l'avait jamais vu dans un tel état de fureur, pas même quand on insultait sa famille, et Merlin seul savait à quel point ce sujet était sensible à ses yeux. N'osant pas discuter un tel ordre, Hermione courut plutôt qu'elle ne marcha vers la chambre où elle s'enferma à double tour, le cœur battant d'inquiétude et de culpabilité.

Là, une anxiété encore plus poignante s'empara d'elle. Faisant les cent pas dans la chambre, murmurant inconsciemment des prières, elle espérait qu'il ne se passait rien d'horrible dans la salle qu'elle avait quittée. Un quart d'heure plus tard, les jambes tellement flageolantes de peur qu'elle s'affaissa sur la porte, la jeune fille tendit l'oreille en espérant détecter le moindre petit bruit qui pourrait lui indiquer la présence de son ami. Rien… Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, ne pouvant s'empêcher de se sentir coupable de tout ce qui arrivait. Pourquoi… ? Pourquoi Ron avait toujours su la défendre et la protéger, et qu'elle, n'arrivait qu'à lui attirer des ennuis ? Pourquoi l'avait-elle entraîné dans cette histoire douteuse et dangereuse… ?

Hermione renifla bruyamment, mais ne se leva pas pour autant du sol, toujours affalée contre la porte, les yeux rouges, le regard consterné. Trois imperceptibles coups la firent sursauter d'espoir. N'y tenant plus, et oubliant toute précaution, elle ouvrit la fatidique porte, pour se retrouver devant un Ron appuyé au chambranle la porte, le nez en sang, la lèvre fendue. Il s'efforça d'adresser un sourire rassurant à sa meilleure amie horrifiée, mais il ne parvint qu'à grimacer douloureusement.

- Oh mon Dieu, Ron !

- C'est rien, dit le rouquin en essayant à nouveau de sourire, sans succès.

- Ne reste pas là… T'as besoin d'aide pour marcher ?

L'adolescent hocha négativement la tête, et suivit Hermione à l'intérieur de la chambre.

- Allonge toi, et ne bouge pas, je descends voir ce que je peux trouver pour réparer ces dégâts, marmonna Hermione avant que la porte ne se referme sur elle.