Et c'est le début d'une nouvelle longue fic pour Simakai! Haha!

Cette fois, je me suis plus qu'inspirée d'un délire fait sur MSN avec Marie-chan. Elle jouait Kokoro, et moi je faisais Kadaj et Jostein. Nous avons eu beaucoup de plaisir à délirer ainsi, et en voyant à quel point c'était bien construit et tout et tout, j'ai absolument voulu en faire une fic.

Donc, pour ceux qui ne vont pas sur la Terre Promise (mon forum), je vous présente deux OC: Kokoro et Jostein.

Kokoro est le chef d'une bande de rebelles anti Shin-Ra: les Loups Errants. Cependant, il a un emploi à l'auberge d'Icicle Inn pour que personne ne soupçonne quoi que ce soit. Sa mère, Malik, ne se souvient pas de lui, parce qu'on lui a enlevé son enfant trop jeune, mais malgré cela, il tient beaucoup à elle. Il a subi diverses expériences qui l'ont rendu plus résistant à la maladie, au froid et à la magie.

Jostein est un SOLDIER 2nd class. Il réside à l'auberge d'Icicle Inn puisqu'il est de garnison au village et doit surveiller les alentours du Cratère. Il travaille pour la Shin-Ra, mais comme il vient de Corel, il ne porte pas trop la Compagnie dans son coeur (j'ai fait une autre fic là-dessus, pour ceux que ça intéresse). Il a une relation amoureuse avec Malik. Son meilleur ami est Kael, le frère de Kokoro, un SOLDIER 1st class.

Jostein et Kokorose détestent royalement. Depuis le premier regard. Enfin, vous verrez dans les prochains chapitres, puisqu'il n'apparaît pas encore.

Je vous laisse le plaisir de lire! À plus!


Je ne m'attendais pas à grand-chose cette soirée-là. Les amateurs de snowboard étaient repartis la semaine passée, il n'y avait donc pas vraiment de raison valable pour que quelqu'un vienne se geler le derrière à Icicle Inn. Il n'y avait que Jostein, mon beau-père, dans l'auberge, et quelques SOLDIER de garnison au village. J'essayais donc de m'occuper en lisant un bouquin, et je laissais mon esprit vagabonder librement en direction de ma chère Alexia, partie régler pour moi quelques détails avec Emily, mon bras droit. À Nibelheim. Alexia… Emily… les Loups Errants… la Shin-Ra…

Je sursautai vivement en sentant un courant d'air froid. J'étais si bien perdu dans mes pensées que je n'avais même pas entendu la porte de l'auberge s'ouvrir. Je relevai la tête, prêt à accueillir le client…

-KADAJ!

OoOoO

Il faisait froid… vraiment froid! Je frissonnais, ce n'était pas très drôle. Et en plus, il neigeait. Il y avait ces choses blanches et molles qui tombaient du ciel. Toujours plus de flocons mous, et moi j'avais froid à force de marcher. J'étais trempé, malgré le cuir de mes vêtements. Froid, vraiment froid…

Alors quand j'ai vu le village, j'ai été heureux. J'étais enfin à Icicle Inn. Plus qu'une étape et je serais enfin au Cratère du Nord.

Il y avait cette cabane qui semblait chaude et accueillante… et très grande. J'ai décidé d'y entrer. J'avais trop froid. On pourrait sûrement m'héberger, là-bas… Il y avait des affiches colorées, c'était trop invitant. Une auberge?

-KADAJ!

Je me suis approché de celui qui m'avait appelé, penchant la tête sur le côté. Il avait de longs cheveux noirs remontés en queue de cheval, et des vêtements tout noirs…

-On se connaît?

-Eeeh… en fait, nous nous sommes rencontrés une seule fois...

OoOoO

Toujours aussi surprenant, ce Kadaj… je ne m'étonnai pas du fait qu'il ne me reconnaisse pas. Il avait toujours l'air aussi insouciant. Il haussa les épaules, puis il regarda autour en tournant sur lui-même.

- Alors... c'est une auberge, c'est ça?

Quel garçon curieux! Je refermai mon livre et me levai pour lui répondre, enfin, lui expliquer.

-Oui. On peut commander des repas et dormir pour la nuit ou plusieurs nuits dans une chambre.

-Je vois... je peux vraiment faire ça? demanda-t-il en souriant.

-Oui, mais il faut payer pour avoir droit au repas et à la chambre.

Je sentais qu'il fallait que je le précise.

- Payer? répondit-il. Et... c'est cher?

-Hum, ça dépend de ce que tu veux. Les prix varient. Pour une nuit dans l'auberge, c'est 100 gils.

- Et si je n'ai pas de Gils, je fais quoi?

Je clignai des yeux, même si, au fond, je m'y attendais. Pas de Gils… comment faisait-il pour vivre? Ça me dépassait. Mais bon, il fallait bien que je fasse mon travail, même si je ne voulais absolument pas le fâcher ou le brusquer…

-Tu ne peux pas dormir dans l'auberge, dans ce cas-là.

Il parut simplement embarrassé. Tant mieux pour moi, me suis-je dis.

-Mais... il fait froid dehors... murmura-t-il d'une voix presque pitoyable.

-Hmm... Je peux te payer ta chambre pour cette fois.

Je n'ai pas pu résister. Je n'allais quand même pas le laisser crever d'hypothermie! Et puis… je sentais qu'il avait besoin de quelque chose de plus que de chaleur. Il ne comprenait vraiment rien à rien… il avait l'air d'un enfant perdu…

OoOoO

Une chambre? Une chambre juste pour moi? C'était vraiment un très beau cadeau. Je l'ai remercié, et il m'a remis une clé. Elle brillait doucement entre mes mains.

-Chambre 3...J'imagine que tu as sûrement faim...?

Et il m'offrait à manger, en plus! C'était vraiment trop…

-Pas tellement, non...

-D'accord...

Il pointa un escalier. Ça montait…

-Tu n'as qu'à monter l'escalier, c'est la deuxième porte à ta gauche. Il y a le numéro trois d'inscrit sur la porte.

-Trois?

Je le vis cligner des yeux. Il avait l'air surpris. En fait, depuis que j'étais entré, il avait toujours cet air surpris, un peu amusé. Je l'amusais? Mais lui aussi m'amusait bien. Pour un humain, il était bien. J'apprenais.

-Je vais te montrer, me dit-il. Suis-moi.

Je le suivis, mais je pensais à cet autre trois. Mes frères.

-Trois... nous étions trois... murmurai-je.

OoOoO

-Voilà. C'est là.

Il pointa la porte.

-Alors ça, c'est trois?

Mais il fallait vraiment tout lui expliquer, à lui! Je me résignai et je posai mon doigt sur le chiffre en métal cloué sur la porte.

-Ça, c'est trois.

Il n'avait pas l'air très convaincu, en plus, le pauvre…

-... si tu le dis...

-Tu connais tes chiffres et tes nombres, non?

-Dans ma tête, oui, mais...

-Mais…?

-Je ne reconnais pas les choses que je vois, alors...

Je ne comprenais pas trop ce qu'il voulait dire par là. Ce qu'il était étrange! Il avait un petit air halluciné, rêveur, ailleurs, un sourire léger constamment accroché aux lèvres… un sourire innocent… même si je savais qu'il n'était pas si innocent. Il fallait que je l'aide, il ne pouvait pas rester indéfiniment dans l'ignorance!

-Eeeh... si tu as des questions.. tu as juste à me les poser, je vais te répondre.

-D'accord, à mesure que je verrai les choses...

-Bien… si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis à l'étage inférieur pour un bon cinq heures encore.

-D'accord!

Il avait l'air si content de mon aide…

OoOoO

Ce qu'il était gentil, celui-là… pas comme les autres stupides humains qui me traitaient d'idiot. Ce n'est pas de ma faute si le monde est un mystère pour moi! Comment voulez-vous tout savoir sur la vie quand on a passé la majeure partie de son existence dans un tube à Mako?

Il me laissa devant la chambre. J'avais la clé, et il y avait… la serrure. OK. On m'avait déjà expliqué ça, une fois. La clé dans la serrure, puis on tourne. J'essayai. Une fois. Deux fois. Trois fois, plus fort. La clé n'entrait même pas au complet… bon tant pis.

-Euh... il y a un problème...

Il arrêta de marcher puis il revint vers moi. Il avait l'air de se retenir de rire… ah, je déteste quand les humains rient de moi… ça me donne envie de me moquer d'eux, moi aussi.

-Tu sais te servir d'une clé? me demanda-t-il.

-Je ne suis pas aussi idiot... Mais ce n'est pas la BONNE clé.

Il rougit un peu. C'est drôle, ces afflux de sang dans ces corps chauds…

-…Nani? Je me serais trompé…?

-Pas grave.

Il me prit la clé des mains et la regarda, sûrement pour analyser son erreur. Mais ma chambre, à moi? Il ne pensait pas à ça? Je devais encore me débrouiller par moi-même… J'ai donné un grand coup de pied dans la porte. Elle s'est ouverte aussitôt, et elle est tombée par terre. Ça c'était vraiment drôle, et c'était surtout drôle de voir l'homme sursauter.

-Eeh... faut pas faire ça...! s'exclama-t-il.

-Mais si la clé ne marche pas…

J'ai haussé les épaules et je suis entré dans la chambre, en marchant sur la porte. Ce que c'était joli… des rideaux à la fenêtre! Bleus! Et les murs jaunes, avec des cadres… des meubles en bois, c'était beau, c'était presque parfait! Je riais de voir ça, j'étais heureux…

L'homme aux cheveux noirs était penché sur la porte, comme s'il l'inspectait. Il touchait le bois fracassé et il marmonnait des choses que je ne comprenais pas sur des gonds et un patron qui ne devait pas en entendre parler. Finalement, il se redressa.

-C'est grand, ici, lui fis-je remarquer.

Il me répondit en essayant de replacer quelques morceaux de la porte.

-Hmm… C'est possible.

Il ne faisait pas tellement attention, mais ça ne me dérangeait pas. Je me contentai de m'asseoir sur le matelas… c'était mou…

-Wah, il y a même un lit...

-Bien sûr... Il y a même une salle de bain dans la chambre...

Il cligna des yeux et se redressa, puis il alla ouvrir une porte. Je me précipitai pour aller voir ce qu'il y avait derrière. Alors, c'était une salle de bain? Impressionnant…

OoOoO

Je savais déjà qu'il était étrange, mais de là à être émerveillé devant une salle de bain! Il n'a pas dû avoir une vie très facile, le pauvre…

-C'est vraiment cool, ici…

Il regarda le miroir pendant un moment, fasciné, puis tapant doucement avec son doigt, mais… de plus en plus fort… c'était amusant de la regarder, mais…

-Juste une chose, lui dis-je en souriant. Évite de casser quoi que ce soit. Si tu casses quelque chose, tu devras payer pour.

-Je ne peux pas payer, je n'ai pas d'argent, me répondit-il en se tournant vers moi.

-Je sais. Mais étant donné que je paye pour toi... évite de casser quelque chose quand même, d'accord?

-Tu devrais payer pour ce que je casse?

-Oui.

-Je vais... faire attention, dans ce cas...

Il pouvait avoir l'air si gentil…

-Merci. Tu n'as besoin de rien?

Il sortit de la salle de bain en courant à moitié pour me montrer l'écran de télévision. Oh non…

-C'est quoi ce grand truc en plastique?

Bon, je le savais. J'allais devoir tout lui expliquer. Je l'aimais bien, mais là, ça devenait vraiment… tant pis. J'avais dit que je lui expliquerais. Je pris la télécommande et j'allumai l'écran, puis je la lui tendis.

-C'est une télévision, expliquai-je. Tu peux regarder… n'importe quoi avec ça... Bien... presque n'importe quoi...

Il ne prit pas la télécommande, mais il alla coller son nez contre l'écran, comme un enfant, et il se mit à taper l'écran du bout du doigt.

-C'est bizarre, déclara-t-il, c'est des choses qui bougent en boîte.

-Ne regarde pas trop près, ça pourrait t'abîmer les yeux. Avec la télécommande... tu changes les images dans la télévision.

-Si ce ne sont que des images, c'est que ça n'est pas réel...

Il recula, l'air désintéressé. Je n'arrivais pas à saisir sa logique… j'essayai quelque chose en mettant la chaîne des nouvelles.

-Ça, c'est réel. C'est ce qui ce passe dans le monde en ce moment.

-Non, affirma-t-il, ça ne peut pas être réel...

-C'est une reproduction de la réalité, ajustai-je.

J'abandonnai et je fermai la télévision. Si ça ne l'intéressait pas, tant pis…

-Ça doit être mauvais, souffla-t-il.

-Pas vraiment… Pourquoi ça devrait être mauvais?

Il m'intriguait tellement avec ses réponses saugrenues!

-Le monde... tout ça est mauvais.

-Le monde n'est pas nécessairement mauvais, lui répondis-je. Ça dépend des gens… certains sont mauvais… d'autres sont bons.

-Le monde est pire que tu peux le croire.

Je détournai le regard. Pourquoi répondait-il avec autant de facilité et de légèreté? Il était trop simple, comme s'il ne savait rien mais savait tout à la fois… Je soupirai.

-Je connais assez bien la cruauté de ce monde...

-Ce n'est même pas la cruauté le problème... c'est le principe fondamental, m'expliqua-t-il. Le monde repose sur des choses pires que tout, tu vois?

Je haussai un sourcil.

-Explique-moi ce que tu veux dire par là.

-Tu ne comprendrais pas, tu es trop humain.

-Essaye toujours. Je suis beaucoup moins humain que la plupart de ceux qui nous entourent.

Il se laissa tomber sur le matelas en souriant, les bras en croix. Il se laissa rebondir, puis il répondit :

-C'est sûr, tu sens le loup! Le loup errant…

-Peut-être bien…

-À plein nez.

Je me figeai un peu et je clignai des yeux. Alors il avait deviné? Mais… venant de sa part, ça ne m'inquiétait pas trop. Il n'était pas du genre à dénoncer. D'ailleurs, même s'il travaillait pour la Shin-Ra, il n'avait aucune fidélité pour la Compagnie. Je savais que je ne risquais rien… mais c'était quand même impressionnant d'être démasqué aussi facilement. Il me sourit à nouveau en fermant les yeux. Et… il se mit à rire. Je ne pus m'en empêcher, je ris aussi.

-Peut être, un jour, je te raconterai pourquoi… je sens le loup.

-Ça n'a pas d'importance pour moi, dit-il en me faisant un clin d'oeil. Tu me le diras un jour si tu en as envie, mais… rien ne dit que je vais écouter vraiment…

C'était probablement mieux comme ça…

-Bon... Tu as d'autres questions…?

-Des questions?

-… sur ce qui t'entoure en ce moment.

-Pour quoi faire?

-Pour rien. Je vais être en bas.

Je secouai la tête alors qu'il se remettait à rire doucement, et je quittai la chambre en marchant sur la porte. Décidément, il fallait que je la répare au plus tôt… autant pour cacher Kadaj que pour que mon patron ne me vire pas… je me tournai une dernière fois, et je vis qu'il jouait à allumer et éteindre la lampe de chevet. Je secouai la tête. Un enfant, ce n'était qu'un enfant…