Les Aspics

Hermione resserra un peu plus son étreinte sur le corps de son homme. Les matinées câlins alors que le soleil venait à peine de se lever, était un des moments les plus agréable à Poudlard pour la jeune femme. Or le temps qu'il restait dans l'enceinte de l'école pour nos septièmes années était très restreint. Les jours filaient à une vitesse hallucinante et l'année avait semblée être plus courte que les précédentes.

Mais ce matin, la préfète en chef voulait oublier sa peur de bientôt quitter sa maison depuis 7 ans. Elle souhaitait simplement rester le plus longtemps possible avec celui qui partageait sa vie depuis maintenant presque un an.

Il faut croire que le jour était mal choisi…

Soudain, la nouvellement blonde sursauta et bondit de son lit.

Hermione : DRAGO ! LEVE TOI !

Une grimace apparue sur le visage du beau gosse

Drago (dans un grognement) : Quoi ?

Hermione : AUJOURD'HUI LES ASPIC ! C'EST LE PREMIER JOUR D'EXAMEM !

Drago : Mais Hermione, le réveil n'a pas encore sonné.

Hermione (en courant vers la salle de bain) : J'ai éteint le réveil depuis un bon moment pour qu'on puisse faire la grasse matinée. Notre examen de sortilège commence dans une demi-heure.

Le jeune homme resta planté quelques minutes avant de réagir. Décidément Hermione lui aura vraiment tout fait cette année, au point de même pratiquement lui faire rater les examens finaux.

Dans un geste assuré, le Malefoy sauta hors du lit et suivi sa petite amie dans la salle de bain avec la ferme intention de commencer cette journée avec un serment pour la jeune femme.

A l'autre bout du château, dans la grande salle, tout le reste du groupe s'était installé à la table des Serpentards. Les sentiments étaient très partagés : d'un côté il y avait ceux qui étaient tétanisé par les épreuves du jour et de l'autre, ceux qui étaient totalement détendus, voir même peut-être trop détendus…

Jenny quant à elle faisait partie de ceux qui totalement paralysés par la peur. Assise devant son bol de café, les yeux perdus dans le vide et sa main agrippant celle d'Harry fermement, elle semblait sur le point de s'évanouir.

Après trois tartines et une dizaine d'éclat de rire avec Blaise et Elodie, Harry réalisa l'état de nervosité dans lequel se trouvait sa petite amie. Dans un geste réconfortant, il l'entoura de ses bras et la rapprocha de lui.

Harry : Tu devrais manger quelque chose, Jen. La matinée va être longue.

Jenny : Je ne peux rien avaler. Je vais être malade et dégueuler sur mon examinateur de sortilège. Ainsi il me mettra la pire note de toute la promotion et l'année prochaine tandis que vous irez tous à fac, moi je resterais toute seule ici, à Poudlard.

Harry : Tu ne crois pas que tu dramatises un tout petit peu les choses ? Tu es une excellente élève, Jenny. Une des meilleures de notre promotion.

Jenny : On n'est jamais à l'abri du plus grand plantage de sa vie. Et avec le chômage, la précarité…

Harry (attrapant Jenny par les épaules) : Ok, ok ! Calme-toi et regarde-moi ! Tout va bien se passer. Tu vas les épater.

Jenny : Et si ce n'est pas le cas ?

Harry : Pas possible.

De l'autre côté de la table, Blaise et Jessy n'avaient pas perdu une miette de la conversation des nouveaux amoureux. Tous deux avaient du mal à résister à l'envie de se jeter sur Jenny pour la consoler. Mais tous deux savaient qu'ils devaient résister.

Au moment où Harry commençait à serrer la Malefoy dans ses bras, Blaise eut comme un mouvement pour se lever de son banc mais Jessy et ses bons réflexes de poursuiveuse furent plus rapides. Cette dernière attrapa le bras de son prétendu petit ami pour le stopper dans son impulsion.

Le jeune homme lança un regard meurtrier à la jolie blonde. Décidément celle-ci lui gâcherait son existence jusqu'au bout.

Ce fut Elodie qui en prenant la parole évita un drame. (Et cela sans même s'en rendre compte. Qu'est- ce qu'elle est forte notre Elo !)

Elodie : C'est bizarre que Drago et Hermione ne soient toujours pas là quand même…

Maria : Ils ont peut-être décidé de prendre leur petit déjeuné dans leur chambre ?

Elodie (peu convaincu) : Mouais…

Jenny (recommençant à paniquer) : J'espère qu'ils n'ont pas raté leur réveil !

Harry : Mais non ! Ce n'est vraiment pas le genre d'Hermione. Et de Drago non plus…

Jessy : Ce n'est pas non plus leur genre de ne pas nous prévenir qu'ils ne déjeunent pas avec nous, surtout qu'on en a parlé hier qu'on se retrouvait ici. A moins que…

Blaise : Ils s'envoient en l'air !

Toutes les filles lancèrent un regard des plus excédé en direction du blond. Il eut même droit de la part de Jess à un coup de coude dans les côtes.

Une dispute commençait à s'engager entre le faux couple quand un silence se fit ressentir dans la salle. Blaise et Jessy mirent un plus de temps à s'en rendre compte que la plupart des gens dans la salle mais finirent par se taire pour se tourner vers le directeur qui venait de se lever.

Rogue : Chers élèves. Aujourd'hui, comme tout le monde le sait, enfin du moins je l'espère, les épreuves des Aspics commencent pour les septièmes années. Les professeurs de l'école et moi-même sommes d'accord pour affirmer que cette année nous sommes fiers de présenter la meilleure promotion depuis longtemps à cette examen. La réputation de Poudlard n'est plus à faire mais je reste très fière que l'année où je fus à la direction, le niveau eu été si haut. Je profite de ce discours pour vous faire part à tous qu'une décision a été prise pour ma part. Je ne souhaite pas renouveler mon contrat en tant que directeur dans cette école. Poudlard a occupé une grande part de ma vie et restera surement une de mes meilleures expériences. Toutefois les changements qui récemment ont eu lieu et l'intervention toute nouvelle du ministère dans les affaires de l'école, me poussent à penser que ma place n'est plus parmi vous. Je vous remercie de votre attention à tous et je souhaite bonne chance à nos futurs diplômés.

Le silence demeura un certain temps dans la salle. Elèves comme professeurs ne savaient quoi penser de ce discours. Finalement c'est du côté de la table des professeurs que l'agitation repris le plus vite.

Lindsay regarda tour à tour ses collègues mais tous semblaient aussi interloqués qu'elle. Severus qu'en a lui s'était empressé de quitter la salle après son annonce fracassante.

Lindsay : Il n'en a parlé à aucun de vous ?

Lucius : Non et à toi, il ne t'avait rien dit ?

Lindsay : Non plus.

Sirius (toujours là pour enfoncer le couteau dans la plaie) : Il aurait au moins pu t'en parler à toi Lindsay. Vous avez une fille ensemble quand même …

Narcissa : Et qu'est-ce que ça veut dire pour nous tout ça ? Nous sommes virés ? Si Severus prend sa démission, Lena Van de Camp devient directrice. Ça m'étonnerait qu'elle nous reprenne dans le corps professoral.

Lindsay : Il aurait quand même pu en discuter avec nous avant. On est une équipe quand même…

Lucius : Il faut croire que notre cher directeur n'a pas un esprit d'équipe très développé.

Hagrid : Ne vous plainiez pas ! Vous êtes tous à la tête de grande fortune, vous allez retomber sur vos pieds. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Je n'ai aucun argent de côté, je n'ai même pas de maison, je vis à Poudlard depuis toujours. Je ne peux pas me retrouver au chômage.

Lucius : Oui, puis se retrouver sur le marché de l'emploi alors qu'on est un demi-géant… Il n'a aucune chance de retrouver un travail…. Aïe ! Narcissa ! Pourquoi tu me tapes ?

Narcissa : Le tact, tu connais ?

Le stresse dans les couloirs, je suis sûr que toutes personnes ayant déjà passé un oral me comprend tout à fait. Ce moment où tu es devant la porte, derrière laquelle se trouve l'examinateur, et que tu te rends compte que tu ne connais absolument rien de ton cours (Pourquoi ? Parce qu'au lieu de réviser, tu as préférais passer ta soirée à écrire un nouveau chapitre de Story Poudlard ^^ Oui l'auteur se sent très concernée ).

Hermione Granger se trouvait exactement dans cette situation. Elle, qui ces six dernières années avait été un exemple de sérieux et de responsabilité, avait totalement changé de comportement la dernière année, malheureusement la plus importante.

La cause ? Drago Malefoy ! Depuis que la Griffondor partageait sa vie avec l'apollon, elle avait carrément mis sa scolarité au second plan. Plus rien ne comptait finalement à part le jeune homme. C'est comme-ci, elle s'était mise, elle, et sa personnalité au placard. Adieu la Hermione sérieuse, stressée par l'échec et totalement obsédé par ses révisions. Aujourd'hui, elle était une jeune femme obnubilée par la mode, ses amis et surtout par son petit ami.

La demoiselle qui il y a encore quelques temps était fier d'affirmer qu'elle était une femme indépendante était devenue accro au Malefoy.

Malheureusement, il était un peu tard pour le regretter. Dans à peine une minute, elle entendrait une voix grave et autoritaire lui ordonner de rentrer et lui imposer d'enchaîner les sortilèges les plus compliqués. Et même son statut d'héroïne de guerre ou son vertigineux décoté ne lui viendrait pas en aide.

Soudain la voix tant redouté se fit entendre, et contrairement aux aprioris de la blonde, celle-ci n'était pas strict et angoissante. Une voix de petite fille venait de s'élever. L'examinateur n'avait tout de même pas 5 ans ?

Hermione compris alors en ouvrant la porte. Cette personne à la voix de petite fille était très bien connue de la jeune femme et elle lui faisait amèrement regretter son imaginaire examinateur strict à la voix grave. Face à l'étudiante se trouvait Dolores Ombrage, l'horrible directrice de cinquième année.

Ombrage (avec un petit rire maléfique) : Miss Granger, entrez donc.

Hermione avança lentement même si tout son esprit lui disait de fuir en courant. De toute façon jamais elle n'aurait une note suffisante dans cette matière avec cette furie avec à elle, autant renoncer dès maintenant. Mais la courageuse Griffondor décida de ne pas se démonter et d'affronter la femme qui lui avait gâché l'existence pendant un an.

Hermione : Professeur.

Ombrage : Quelle surprise n'est-ce pas ? Cela fait bien longtemps que nous ne sommes pas vu. La dernière fois je crois c'est lorsque vous m'avez mené dans un piège et que je me suis faite enlevé par une meute de centaure.

Un trou de souris ! Voilà ce que la studieuse élève cherchait à l'instant même.

Ombrage : Mais bon, les années ont passé et vous aussi en l'occurrence. Du moins, c'est ce dont j'ai eu l'écho….

Hermione : Ah bon ?

Ombrage : Mais oui ! Votre liaison avec Mr Malefoy. J'ai été ravi de l'apprendre et de constater que vous aviez repris le droit chemin. Vous n'avez pas à rougir, jeune fille. Fréquenter un jeune homme de si bonne famille est forcément un plus dans la vie. Bon et si nous commencions cet examen, même si je suis d'ores et déjà persuadée que vous allez le réussir avec brio.

Hermione n'en croyait pas ses oreilles. Elle qui pensait il y a quelques instants que sa relation avec le Malefoy avait ruiné toutes ses chances de réussir ses examens, ne pouvait que constater qu'au contraire cela la sauvé…

Lindsay : Et tu comptais nous en parler quand ?

Face au professeur de défense contre les forces du mal se trouvait le directeur. Celui-ci installé dans sa chaise de bureau ne semblait pas être perturbé par l'hystérie de la jeune femme. Pourtant celle-ci était totalement hors d'elle. Dès qu'elle avait quitté la table où se trouvaient ses collèges, elle s'était précipitée dans le bureau de son ex amant pour lui faire part de sa façon de penser. Et tout le monde savait que quand Lindsay Halliwell s'énervée, les murs de Poudlard tremblaient.

Rogue : Lindsay, calme-toi !

Lindsay : Me calmer ? Tu nous fou à tous un coup de poignard dans le dos et tu voudrais que je me calme ? On est dans du grand n'importe quoi !

Rogue : En effet, ta réaction est du grand n'importe quoi ! De toute façon le ministère nous aurait tous viré l'année prochaine. Tu as entendu Lena Van de Camp ? Ils vont faire du ménage dans le personnel.

Lindsay : Et tu abandonnes ? Comme ça ? Sans te battre ?

Rogue : Nous nous sommes battus toute notre vie, Lindsay. Je n'ai plus envie d'entrer en guerre, même contre le ministère.

Lindsay : Mais Poudlard c'est notre maison. Elle vaut la peine qu'on se batte encore pour elle. Que dirais Dumbledore s'il voyait qu'on abandonne son école.

Rogue : Dumbledore est mort ! Et cette école meurt avec lui.

Lindsay : Et tous les futurs sorciers ? Tu comptes les laisser dans les mains du ministère ?

Rogue : Ce n'est plus mon problème Lindsay.

Lindsay : Tu aurais voulu qu'Hermione apprenne son savoir magique avec des personnes comme Lena Van de Camp ou comme Dolores Ombrage ?

Rogue : Non, bien sûr que non. Mais Hermione quitte cette école, cette année.

Lindsay : Donc ta fille se casse tu laisses tomber les autres élèves. Belle mentalité dis donc.

Rogue : Je ne suis pas un bon saint Maritain ! Je ne suis pas un courageux Griffondor qui se bat pour les autres ! Je ne suis pas l'homme que tu as aimé et que tu aimes toujours d'ailleurs ! Je ne suis pas Sirius Black, Lindsay.

La trentenaire resta figée quelques instants ne sachant quoi répondre au père de sa fille qui venait de lui balancer une vérité à la tronche.

Lindsay : Je ne suis plus amoureuse de Sirius.

Rogue : Laisse-moi rire. Toi, plus amoureuse de Black ? Tu le dévores carrément des yeux ! Et tu hais au plus profond de toi-même ta jeune assistante qui couche avec !

Lindsay : Pourquoi tu me dis ça ?

Rogue : Parce qu'il est temps que tu arrêtes de fuir et que tu avoues qu'il n'y a toujours eu que Sirius dans ton cœur. Arrête de t'inventer de folles passions avec d'autres hommes, tu ne les as jamais aimés. Arrête de penser que tu as plus d'impact qu'une autre femme sur moi, parce que nous avons une fille. Nous n'avons jamais été un couple Lindsay. Déjà à l'époque dans notre relation d'un soir, il était question de Sirius. Peut-être que je fuis mes responsabilité envers les élèves de cette école mais toi tu fuis les tiennes envers toi-même.

Lindsay : Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir aimé à en crever et du jour au lendemain perdre cette personne.

Rogue : Tu te trompes encore une fois Lindsay. Je sais ce que c'est. J'ai aimé Lily, bien plus qu'il n'est humain d'aimer. Et elle m'a été arrachée. Tout le monde pense à la souffrance de James ou de Harry mais moi aussi ce jour-là je l'ai perdu. J'ai perdu ma meilleure amie et la femme que j'aimais. Et je n'ai jamais pu refaire ma vie.

Lindsay resta estomaqué par cette révélation. Elle n'avait jamais réalisé combien Severus pouvait encore souffrir de la perte de Lily. Pourtant elle se souvenait encore à quel point Lily et lui tenaient l'un à l'autre lorsqu'ils étaient eux même adolescents.

Oui, Lindsay venait de réaliser à quel point elle était bête et égoïste. Sirius lui avait fait comprendre qu'il souhaitait reprendre leur relation avant qu'Haley n'arrive et elle l'avait rejeté. Malgré cela, elle se plaignait, alors que Sirius était encore bel et bien là. Il était vivant contrairement à Lily et eux avaient la possibilité d'une seconde chance contrairement à Severus et sa meilleure amie.

Blaise venait à peine de terminer sa première épreuve mais ce n'était pas sa réussite qui le préoccupé. Non, le garçon avait tout autre chose en tête. Quelque chose qui le faisait bouillir depuis le petit déjeuné de ce matin. Or tout le monde savait que quand Blaise Zambini était énervé, il fallait mieux ne pas se trouver dans son champ de vision. Mais il se trouvait également que depuis quelques temps, le blond devait partager sa vie avec une bien connue furie et cette dernière n'était pas vraiment du genre à se laisser impressionner par le jeune homme.

Et justement le fameux jeune homme venait d'accélérer son rythme en apercevant Jessy au bout du couloir. Celle-ci assise par terre, seule, dans le couloir, un tas de feuilles dans les mains, en train de jeter un dernier coup d'œil à ses notes, ne semblait pour le moins du monde s'attendre à voir son « amoureux » l'agresser de cette manière.

Blaise : Tu l'as fait exprès, hein ? C'est quoi exactement ton but ? Je pensais que tu voulais récupérer Harry ! Ou alors tu as trouvé plus drôle de me condamner à rester avec toi et me pourrir la vie jusqu'au bout ?

La jeune femme qui était visiblement très surprise, pour une fois, ne partit pas au quart de tour et resta interloquée face à la réaction du Zambini.

Jessy : Je ne comprends pas… qu'est qui se passe, Blaise ?

Blaise : Tu ne comprends pas ?! Pourquoi tu m'as empêché de rassurer Jen ?

Jessy : Mais parce que Harry s'en occupé très bien… et on ne devait pas se trahir !

Blaise : Mais tu es idiote où tu le fait exprès ? Harry et Jenny se sont mis en couple ! Ils commencent à avoir des sentiments l'un pour l'autre ! Nous sommes en train de les perdre et peut-être définitivement !

Jessy : Et que veux-tu qu'on fasse ? Qu'on les sépare de force ? Tu crois que c'est comme ça qu'on va les récupérer ?

Blaise : J'en peux plus. J'aime Jenny et je ne t'aime pas, Jess. En faites, je te déteste, je te vous une haine considérable. Tu es tout ce que je méprise le plus chez une femme, tu es surfaites et superficielle. Une vraie poupée plastique au caractère de merde !

Les yeux de la jeune femme se baissèrent et elle ne répondit pas. La volcanique Jessy était totalement éteinte. Elle venait d'être touchée en plein cœur. Mais le jeune homme ne s'en aperçue même pas. Il continuait à lui déblatérer ses quatre vérités de la manière la plus haineuse.

Jenny parcourait les couloirs le sourire aux lèvres à la recherche d'Harry pour lui faire part de son excellente prestation lors de l'examen quand elle entendit les hurlements de son ex petit ami. Curieuse, la Malefoy approcha et surpris un Blaise complètement hystérique en train de déblatérer des horreurs sur sa sœur, qui elle semblait sur le point de fondre en larmes.

Alors que la jeune femme s'attendait à s'emplir de joie face à la détresse et à la haine de ces deux personnes qui lui avaient gâché l'existence, elle se surprit à ressentir de l'effroi face à la violence de la situation. Sa sœur d'habitude si forte semblait fragile et dépourvu face au Zambini qui était méconnaissable.

En écoutant seulement son cœur, Jenny bondie pour s'interposer entre le couple avant que Blaise, dans sa mystérieuse folie, en vienne aux mains.

Tel un chat, la blonde se faufila face à Blaise avec la ferme intention de le faire taire.

Jenny : Mais t'es devenu complètement malade ! Qu'est ce qui te prend ! Ne t'avise pas de t'approcher à nouveau de ma sœur parce que je te jure que je casse la gueule ! Ou du moins que je demande à notre frère de te casser la gueule.

Le jeune homme passa du rouge colère au blanc malade. Il venait de réaliser qu'il avait complètement pété un câble et cela devant Jenny. Toutes ses chances de la récupérée s'éloigne un peu plus encore.

Il ouvrit la bouche mais aucun son ne franchit ses lèvres. Il préféra alors se retourner et quitter le couloir à la hâte.

Jen, quant à elle, se retourna vers sa sœur qui était aussi blanche que Blaise il y a quelques instants.

Jenny : Ça va ?

Jessy : Euh… ouais. Je crois. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris mais merci.

Jenny : Aucun mec ne pourra jamais parler comme ça à ma sœur devant moi. Même si celle-ci est une salope.

La Malefoy ne riposta pas. Elle ne pouvait pas. Elle aussi se considérée comme la pire des trainée.

Jenny : C'est déjà arrivé qu'il soit aussi violent ?

Jessy : Non…

Jenny : J'espère que tu ne comptes pas te laissé faire …

Jessy : Il a ses raisons…

Jenny : Ses raisons ? Tu rigoles, j'espère ! (attrapant les mains de sa sœur) Aucune raison n'est valable, on ne parle pas de cette manière à une femme. Ça va aller pour ton exam ?

Jessy (serrant un peu plus les mains de sa jumelle) : Oui, maintenant tout ira bien.

Drago attendait son heure de passage à l'examen. Quelques minutes avant, Elodie venait de le quitter pour elle-même se rendre à l'épreuve et il souhaitait profiter de ces instants de calmes pour se vider la tête, mais cela était sans compter sur Serena Van der Woodsen, qui n'avait pas dit son dernier mot et comptait bien obtenir une explication sur l'absence du beau blond dans son lit ces derniers temps.

Le claquement de ses talons signalèrent son arrivé bien avant que la jeune femme ne pénètre dans le champ de vision du Malefoy, pourtant celui-ci décida de ne pas fuir et de cette fois ci assumer ses responsabilités. Après tout soulager sa conscience avant un examen n'était pas forcément l'idée la plus bête.

Serena : Ah ! Justement, je te cherchais depuis quelques temps, mais tu te fais rare du côté des Serpentards.

Drago : J'étais occupé.

Serena : Occupé ? Et tu n'as même pas pris le temps de venir me voir ? Je suis vexé.

Drago : Hermione se doute de quelque chose.

Serena : Et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ?

Drago : C'est ma petite amie, Serena. Et je n'ai l'intention de la quitter pour toi. J'ai été clair depuis le début.

Serena : Je sais. Mais je pensais qu'on pourrait encore continuer notre petit jeu.

Drago : Non, je ne crois pas. C'est fini. Dans à peine un mois, j'emménage avec Hermione et je commence une nouvelle vie. Une vie dans laquelle tu n'existeras pas ! Maintenant, je vais être très clair : si pour te venger, il te prenait l'idée d'allé raconter quoi que ce soit sur notre petite aventure à qui que ce soit, je te retrouverais. Et tâche de ne pas oublier qu'avant de devenir le doux petit ami d'Hermione Granger, j'ai été l'héritier de Voldemort. Je n'hésiterais pas à te tuer si tu nuis à mon couple.

La blonde resta de glace face à la menace mais ne prit pas le risque de répondre. Elle regarda une dernière fois le Malefoy et reparti et curieusement son claquement de talon se fit beaucoup moins sensuel et beaucoup plus pressent.

Harry s'était mis à la recherche d'un de ses amis mais tous semblaient avoir totalement disparus de l'école. Le jeune homme s'arrêta quelques instants, écoutant autour de lui. S'il y avait bien un moyen de repérer la plupart des membres du groupe s'était par le son. Tous étaient des adeptes des hurlements et des agitations sonores. Mais les couloirs étaient des plus silencieux.

Finalement au bout d'un moment, le survivant finit par tomber sur Hermione qui sortait de son examen avec un grand sourire.

Harry : Comment ça s'est passé ?

Hermione : Curieusement plutôt bien.

Harry : Justement je suis plutôt content de tomber sur toi. Qu'est-ce que tu en dis de passer prendre Ron et d'aller voir Hagrid ?

La jeune femme afficha un sourire à la fois surprise et enchantée.

Hermione : Comme avant ?

Harry : Comme avant…

« TOC TOC »

Lindsay regarda la porte à laquelle on venait de frapper. Depuis sa discussion agitée avec Rogue, elle avait trouvé refuge dans sa chambre et souhaitait ne plus en sortir avant la fin de l'année. Elle avait honte de son égoïsme, de ses réactions et surtout elle avait honte d'elle-même.

Elle allait se plaindre alors qu'elle avait elle-même rejeté Sirius. Maintenant ce dernier était en couple avec une jeunette contre laquelle elle ne pouvait pas lutter. Elle était plus belle, plus jeune, avait l'avenir devant elle…

Lindsay, elle, avait 35 ans, sa carrière d'aurore était derrière elle et elle était déjà mère d'une jeune femme de presque 18 ans qui la détesté.

« Toc Toc »

Lindsay : Je veux être seule…

Malgré ça, la porte s'ouvrit tout même laissant apparaitre la fameuse source de tous les malheurs de la trentenaire : Sirius Black !

Sirius : Je sais que tu veux être seule… Narcissa me l'a dit !

Lindsay : Pourquoi tu es là alors ?

Sirius : Parce qu'elle m'a aussi dit de venir te voir…

Lindsay : Et ça se dit ma meilleure amie…

Le brun sourie et vint s'assoir sur le lit, sur lequel était installée la jeune femme.

Sirius : Qu'est ce qui ne va pas ?

Lindsay : Je n'ai aucune envie de parler de ça avec toi …

Sirius : Avec qui alors ? Tu ne veux pas en parler avec Narcissa… ni avec moi…

Lindsay : Je ne veux parler à personne.

Sirius : Ok ! On ne parle pas alors. Mais je vais rester ici, assis, à côté de toi.

Lindsay soupira bruyamment mais cela ne découragea pas pour autant le Black qui s'installa un peu plus confortablement dans le lit.

Lindsay : Tu comptes rester longtemps ?

Sirius : Jusqu'à que tu me parles.

Lindsay : Pourquoi tu veux m'aider ?

Sirius : Parce qu'on est amis… depuis presque 25 ans.

Lindsay (avec un ton d'énervement) : Ouais… on est amis !

Sirius : Tu sais malgré tout ce qui a pu se passer entre nous, Lindsay, je serais toujours là pour toi.

Lindsay : Ah bon ? Pourtant quand je t'ai dit que je ne voulais pas me marier il y 18ans et que tu m'as mise à la porte, tu n'étais pas là pour moi. Et quand je suis venue te dire que j'attendais un enfant, tu m'as dit de dégager et tu n'étais toujours pas là… Quand Lily et James sont morts, tu étais à Azkaban. Et pendant la guerre, tu étais mort ! Tu n'as jamais été là Sirius ! Pourquoi il en serait autrement aujourd'hui ?

Sirius : Ouais, tu as raison. Je n'ai jamais été là. Mais ça c'est ta faute, Lindsay. C'est toi qui m'a rejeté et qui n'a pas voulu t'engager avec moi. Je n'ai pas été là parce que je suis incapable d'être seulement un ami pour toi, Lindsay ! Et encore aujourd'hui, je fais des efforts, j'essaye ! La preuve je suis là. Mais je ne peux peut pas être ton ami… parce que je t'aime et je t'ai toujours aimé.

Lindsay : Et Haley dans tout cela ?

Sirius : Un passe-temps.

Lindsay : Je ne suis plus là même femme qu'il y a 20ans…

Sirius : Et moi je ne suis plus le même homme…

Délicatement l'aurore s'approcha de la professeure mais celle-ci le stoppa dans son geste.

Lindsay : Non ! Je veux bien faire les choses cette fois… Il faut d'abord que tu parles à Haley.

Sirius : Ouais, tu as raison…

Elodie n'était pas peu fière de sa prestation devant l'examinateur. Si elle n'obtenait pas un optimal, elle ne comprenait vraiment plus rien…

Elle traversa la grande salle à la recherche de Maria, il fallait à tout prix qu'elle raconte à la jeune femme à quel point elle avait bluffé l'assistance avec la perfection de ses sortilèges. Mais lorsqu'elle trouva son amie celle-ci, assise sur un banc, était complétement décomposé.

Elodie : Ça ne va pas ? Tu as foiré un exam' ?

Maria fit simplement un « non » en hochant la tête et tandis à la blonde un magazine : Poudlard Potins.

Elodie : C'est quoi ce truc ?

Maria : Tu sais les mini journalistes de Poudlard…

Elodie : Ne me dis pas qu'ils ont sortis un article de toi te décrivant comme une fille facile ?! Si c'est le cas je vais pourrir la non-carrière de ces gnomes !

Maria : Non, j'aurais préféré ce genre d'article. Ils ont plutôt été bien informé en faites… Cet article parle de ma famille et de Ben…

Elodie (devenant subitement blanche) : Quoi ?! Mais comment est-ce possible ? A part le groupe personne n'est au courant de cette histoire… et je ne vois vraiment pas Jenny, Jessy, Blaise, Harry, Drago et Hermione parler à ces paparazzis en couche culotte.

Maria : Il faut croire qu'il a tout de même eu une fuite.

Elodie (s'asseyant aux côtés de son amie) : Tu tiens le choc ?

Maria : Oui, bien sûr. Ils ne disent pas grand-chose en fait à part le fait que j'avais un frère jumeau qui a disparu. Ils parlent même d'une thèse sur les extraterrestres qui seraient venus l'enlever… Mais rien que le fait de voir son prénom écrit dans un journal ça me tue.

Elodie : Je sais ce que tu ressens.

Maria : J'aurais aimé que Ben soit avec nous à Poudlard… Je suis sûr qu'il aurait adoré Hermione et qu'ils seraient devenus très proches.

Elodie : Et Blaise ne l'aurait pas supporté. (Petit rire) Drago et Ben auraient toujours été collés l'un à l'autre.

Maria : Et nous aurions surement été tous à Poudlard dès la première année.

Elodie : Les choses auraient été différentes… et mieux !

Maria : Non, pas forcément. Ben aurait été le meilleur ami de Drago qui n'aurait peut-être jamais sympathisé avec Blaise. Jenny et toi vous seriez surement toujours en compétition pour le cœur de Ben. Drago et Hermione ne se seraient éventuellement jamais mis ensemble. Notre petit groupe n'aurait vraisemblablement jamais vu le jour… Les choses sont tels qu'elles sont Il ne faut rien regretter.

Jessy avait regagné sa chambre après son examen. Jenny l'avait accompagné puis avait décidé d'aller leur chercher un plateau repas dans les cuisines pour qu'elles puissent déjeuner toutes les deux seules.

La jumelle avait à peine quitté la pièce quelques minutes que l'on frappa à la porte. Au lieu de répondre, Jess préféra s'enfoncer un peu plus dans les couvertures. Mais la porte s'entrouvrit et un jeune homme apparue dans l'entrebâillement.

Blaise : Je peux entrer ?

Jessy : Qu'est ce qui se passe ? Tu as encore deux trois insultes en poches que tu n'as pas eu le temps de me sortir ?

Blaise : Ecoute Jess… A propos de tout à l'heure je suis vraiment désolé.

Jessy : C'est bon, Blaise. Je n'ai pas envie d'en entendre plus. Tu devrais partir avant que Jenny revienne.

Blaise : Non, je veux pourvoir m'excuser. Je suis réellement désolé de ma réaction. Je suis devenu complètement fou mais cette situation qui est insoutenable. Je ne supporte plus de ne pas être avec Jen. Je sais que c'est loin d'être une excuse pour avoir été aussi atroce avec toi mais tu es la seule avec qui je peux réellement parler librement… Je t'en prie reprend moi comme faux petit copain.

Jessy : Jenny me reparle…

Blaise : C'est génial ça… je t'aurais au moins servi à quelque chose.

Jessy : Je n'ai plus tant d'intérêt que ça à jouer au faux couple.

Blaise : Tu ne veux pas retrouver Harry ?

Jessy : Je ne veux plus faire souffrir ma sœur. Et elle semble heureuse avec Harry.

Blaise : C'est notre seule chance de les récupérer Jess …

Jessy : Et si on passait à autre chose nous aussi ?

Blaise : Tu le peux ? Tu peux vraiment oublier Harry ? Parce que moi je ne peux pas oublier ta sœur, tu sais…

La jeune femme fixa, un instant, les yeux remplit de détresse du blond. Il semblait réellement souffrir. Une chose était sûre, il aimait Jenny.

Jessy: Ok, on continue. Mais je te préviens, plus de pétage de plomb. Sinon je laisse tomber définitivement.

Blaise : C'est promis.

Comme pour conclure l'accord, le Zambini déposa un bref baisé sur les lèvres de la Malefoy et se dépêcha de sortir. Néanmoins, pas assez vite puisque qu'il faillit rentrer dans Jen qui revenait avec deux plateaux repas bien garnis.

Blaise : Euh… Désolé.

Et sans se faire prier, il quitta la pièce avant que la jeune femme ne lui écrase son repas en plein visage.

Jenny : Qu'es- ce qu'il faisait là ?

Jessy : Il venait s'excuser…

Jenny : J'espère que tu ne lui as pas pardonné ?!

Jessy : Euh… si !

Jenny : Quoi ?! Mais tu as vu comment il t'a parlé ? Tu n'étais pas comme ça avant ! Tu t'affirmais plus ! Qu'est ce qui se passe ?

Jessy : Les choses ont changés, Jen. Avant j'étais avec Harry et tu es bien placé pour savoir qu'ils sont très différents l'un de l'autre. Je m'adapte….

Jenny : Tu t'adaptes ? En te ramollissant ?

La jeune femme baissa seulement la tête. Mais qu'arrivait-il donc à la sulfureuse Jessy ?

Harry, Hermione et Ron traversaient le parc de Poudlard au pas de course. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas rendu visite à ce cher Hagrid. Il faut dire qu'Harry et Hermione avaient quelques fois bien du mal à le regarder dans les yeux depuis qu'ils partageaient leurs vies avec un Malefoy. Ron, quant à lui, s'était coupé de toutes ses connaissances après son expérience héritier de Voldemort. Voilà donc presque un an que le trio d'or n'avait pas rendu visite au demi-géant qui était pourtant un de leur plus grand soutient depuis 7ans à Poudlard.

Harry repensa à toutes ces fois où ils avaient courus tous les trois à la cabane d'Hagrid pour se plaindre de la famille Malefoy. Maintenant, le survivant ne pouvait plus envisager de ne plus se tourner vers Drago en cas de problèmes et Lucius, au même titre que Sirius, était devenu un des adultes piliers dans sa vie.

Arrivée devant la porte de bois d'Hagrid, Hermione commença à toquer avec insistance avant que le demi-géant ne vienne lui ouvrir. Celui-ci sembla des plus surpris de voir les trois « bientôt diplômés » lui rendre visite.

Une fois installé autour de la table, face à une tasse de thé, un silence pesant s'installa. Personne ne savait vraiment comment engager la conversation. Finalement ce fut Hagrid qui encore une fois détendu l'atmosphère.

Hagrid : Alors, vous avez entendu l'annonce du professeur Rogue, ce matin ?

Hermione : Quelle annonce ?

Harry : Ah oui, c'est vrai. Drago et toi, vous n'étiez pas là ce matin. Ton père a annoncé qu'il ne rempilait pas pour une nouvelle année en tant que directeur.

Hermione : Quoi ? Mais il ne m'a rien dit !

Hagrid : De toute façon, si vous voulez mon avis, Poudlard arrive à sa fin. Maintenant que Dumbledore n'est plus là pour la protéger. Le ministère a l'intention de faire des réformes et notamment au niveau des professeurs. L'année prochaine plus aucun de nous ne sera là.

Ron : Mais que va devenir Poudlard ?

Hermione : Poudlard va former les bons petits soldats du ministère.

Hagrid : Voilà. Si j'étais parent j'enverrais certainement mes enfants dans une autre école.

Harry : Mais aucune école n'a le prestige que Poudlard avait.

Hagrid : C'est sûr. La guerre a beau être finie, nous ne sommes pas encore sorties de toutes les galères…

C'est fou toutes les choses qu'on pouvait entasser dans un appartement en un an. C'est exactement ce que pensait à cette instant Drago Malefoy en remplissant son premier carton. Car en effet, dans quelques semaines à peine, Hermione et lui seraient contraint de quitter ce lieu qui avait vu naitre leur amour. Les livres, vêtements et affaires personnelles devraient bientôt être entassés dans les cartons en route pour le nouvel appartement du jeune couple.

Drago venait à peine de finir d'emballer la première colonne de livre de la bibliothèque, quand sa chère et tendre rentra de sa petite escapade chez le demi-géant. Celle-ci dont le visage était illuminée par la joie de cette après-midi avec ses amis perdit tout bonheur en apercevant la pièce envahit de cartons.

Hermione : Qu'est-ce que tu fais ? Et qu'est-ce que c'est tout ça ?

Drago : J'emballe nos affaires et ce sont des cartons de déménagement.

Hermione : Déjà ?

Drago : Oui, déjà, chérie. Je te rappel que dans quelques semaines, on aménage dans notre nouvel appartement.

Hermione : Mais… on ne peut pas quitter les lieux comme ça ! C'est notre maison ici.

Drago : Non, en faites cette pièce est la salle commune des préfets en chef de Poudlard. Or dans peu de temps nous ne serons plus les préfets en chefs. Deux élèves vont recevoir les insignes de préfet en chef et nous ne serons plus que deux noms qui s'ajouteront au registre des anciens préfets.

Hermione : Cette année était tellement géniale, je n'ai aucune envie qu'elle se termine.

Drago : On n'a pas le choix. Nous devons avancer nous aussi. Et puis c'était ton rêve d'aller à la fac !

Hermione : Oui, mais je n'avais jamais imaginé que ce serait si dur de quitter Poudlard. On a vécu tellement de choses ici. C'est grâce à cet appartement que nous sommes ensemble aujourd'hui. Et si ce lieu était l'équilibre de notre couple ?

Drago : Tu te rends compte à quel point tes dires sont ridicules ?! Notre couple va bien au-delà d'un simple appart' …

Hermione : On en pourra en être sûr que quand on aura survécu à cette épreuve.

Drago : Tu ne crois pas que tu dramatises un peu ? On s'est attaché à ces lieux, certes, mais bientôt on aura un véritable chez, un appartement bien indépendant. Et cette fois, on y vivra ensemble parce qu'on l'aura choisi et non parce que nous y sommes obligé. C'est une nouvelle perspective d'avenir qui s'ouvre à nous…

Hermione : Mais l'avenir me fait peur… Et si on ne pouvait pas être plus heureux que nous le sommes aujourd'hui ?

Drago : Chérie, tu es une héroïne de guerre et tu as peur de quitter ton école ?

Hermione : Tu crois que notre couple survivra à autant de changement ?

Drago : Il a déjà traversé pas mal d'épreuve non ? Il y a encore deux ans, nous deux s'était quelque chose d'inenvisageable. On a brisé tous les tabous… et tu m'as même fais devenir pote avec Potter. Comme quoi, tout est possible !

Hermione (le sourire aux lèvres) : J'ai échoué avec Ron…

Drago : Il ne faut pas non plus trop m'en demander. Je reste un Malefoy, je ne fais pas dans le social.

Tout le monde semblait préoccupé par ses examen et personne ne semblait penser à la fin qui était proche. Harry, lui, pensait à tous ces moments magiques qu'il avait vécu dans ce château. Poudlard avait été sa première maison. Lui, le petit orphelin mal aimé, avait trouvé dans cette école, un refuge, des amis, une famille tout simplement. Même s'il avait la chance d'avoir retrouvé son père et son parrain depuis peu, le survivant avait ne pouvait plus envisager sa vie sans Hermione, Jenny, Elodie, Maria, Blaise, Drago et même Jessy. Bientôt, ensemble, ils prendraient le chemin vers la faculté. Il était bien loin le petit garçon aux lunettes cassées qui dormait dans un placard sous un escalier. Il était bien loin, le petit homme aux cheveux en bataille qui craignait de ne pas savoir lancer de sortilèges. Maintenant, il était un jeune homme épanouis qui versait une petite larme en pensant à la fin d'une épopée et au début d'une nouvelle vie.

Ces songes avaient menés le jeune Potter devant les gargouilles qui gardaient la porte du bureau du directeur. Sa main se posa sur une des bêtes de pierre qui, pour le brun, représentaient bien plus qu'une simple statue. Ses gargouilles étaient comme les gardiennes d'un directeur perdu, Dumbledore. L'élu ne pouvait pas faire un dernier tour des lieux sans rendre un dernier hommage au plus grand des directeurs.

Blaise : Elle t'a fait quoi cette pauvre statue pour que tu t'accroches à ses oreilles de cette manière ?

Harry (sursautant) : Je… je… en faites je… Je n'ai aucune explication qui ne soit pas ridicule.

Blaise : Ouais, c'est bien ce que je pensais.

Harry : Ça va mieux avec Jess ?

Blaise : Ne me dis pas que ma crise a déjà fait le tour du château ?

Harry : Si… Tu vas surement faire la Une de Poudlard Potins demain. Alors officiellement redevenu célibataire ?

Blaise : Non. On vient de se remettre ensemble.

Harry : Quand est-ce que vous comptez arrêter ce petit jeu ? Plus personne n'y crois.

Blaise : Si, ta copine y croit. Et puis Jenny commence à peine à adresser à nouveau la parole à Jess.

Harry : Possible, mais vous n'allez pas pouvoir toute votre vie jouer au faux couple. Surtout que vous ne pouvez pas vous supporter. Un de vous deux risques de tuer l'autre à force.

Blaise : Je sais. Mais ce n'est plus qu'une question de semaine maintenant. Les vacances d'été arrivent. Peu de couples résistent aux vacances d'été… En tout cas, le nôtre n'y résistera pas…

Harry : Ok, si tout est clair entre vous pas de soucis. Mais évite de la faire souffrir. Sous ces aires d grande garce, Jess reste très fragile.

Blaise : Je croyais que tu étais avec Jen, maintenant ?

Harry : Je suis avec Jen, mais ça ne m'empêche pas de m'inquiéter pour Jess. On ne peut pas effacer des mois de relation comme ça…

Blaise : Je sais…

Voilà déjà 17 ans que James était séparé de Lily et pourtant la souffrance était toujours aussi présente. Comment pouvait-on réellement faire le deuil de la femme de sa vie ? Il avait bien essayé d'oublier la douleur avec une nouvelle idylle pour Lena Van De Camp. En vain ! Lily restait bien présente dans son esprit.

Sa main serra un peu plus la photo qu'il tenait tout en prenant toutes les précautions pour ne pas l'abimer. Les photos de Lily se faisait rare, toutes avaient disparu en même temps que leur maison, il restait peu de chose de la jeune femme. Heureusement, il restait Harry. Harry et ses yeux magnifiquement vert, ceux de sa mère.

Plus le temps passait et plus James se persuadait, qu'il ne pourrait jamais retrouver le bonheur dans les bras d'une femme. Avant son mariage, le Potter avait eu de nombreuses conquêtes mais jamais de réelles histoires d'amour. Lily avait été la seule. Il en était tombé amoureux dès le premier regard. Pourtant tous les séparé. Il était arrogeant, nombriliste, semeur de trouble… Elle était calme, réfléchit et sérieuse. Mais les âmes sœurs n'étaient pas toujours identiques. Ils en étaient la preuve.

Lorsque la porte s'ouvrit, le Potter eu juste le temps d'essuyer ses larmes avant que son meilleur ami ne lui saute dessus.

Sirius : Ca a toujours été Lindsay, personne ne le voyait mais en faites…

James : Merci de frapper ! Et si ! Tout le monde le voyait sauf vous ! Qu'est ce qui vient de se passer pour que tu ais cette révélation ?

Sirius : Lindsay et moi avons décidé de recommencer.

James : Et Haley ?

Sirius : Ouais justement… C'est le problème. Il faut que je trouve un moyen pour rompre avec elle sans passer pour un connard… Donc j'ai pensé à mon meilleur pote de toujours…

James : Je ne sais pas pourquoi mais je le sens mal !

Sirius : Tu vas draguer Haley et quand elle aura succombé à ton charme, je rentre dans la pièce. Et alors là, ce n'est pas moi qui la largue pour une autre femme et qui passe pour un con mais elle qui me trompe avec mon meilleur ami et qui est une pétasse !

James : Tu as déjà tout prévu ?

Sirius : Ouais ! Mon idée est géniale !

James : Et qu'est ce qui se passe si elle ne tombe pas sous mon charme ?

Sirius leva les yeux vers le haut comme pour chercher une réponse tombant du ciel.

Sirius : Je n'avais pas vraiment pensé à ça …

James : Mouais ! De toute façon, elle est pourrie ton idée. Haley a bien vu qu'entre Lindsay et toi, il y avait bien plus qu'une ancienne histoire de cul. Elle est pas dupe, la gamine. Elle a tout fait pour éloigner Lindsay du secteur depuis son arrivée. Dès le début de votre histoire, elle savait ce qui lui tomberait sur le nez dans peu de temps.

Sirius : Bon alors je vais devoir me débrouiller…

James : Je crois bien…

Sirius : Et sinon qu'est-ce que tu faisais avant que je rentre ?

James : Je… je pensais à Lily.

Sirius : J'ai bien vu que ça n'allait pas. Tu veux en parler ?

James : Il n'y a rien à dire de toute façon. Elle me manque mais ce n'est un secret pour personne. Et puis je viens de réaliser que mon adoration pour Lena n'était que …

Sirius : Une belle connerie ?

James : Quelque chose comme ça …

Sirius : Lena n'était pas la bonne, c'est sûr … Mais cela ne veut pas dire que tu ne trouveras jamais la bonne.

James : Je l'avais trouvé Sirius !

Sirius : Oh la monogamie quelle horreur ! J'ose espérer que dans la vie, un homme peut avoir plusieurs âmes sœurs !

James : Tu dis ça alors que tu viens de te remettre avec ton amour de jeunesse ?

Sirius : (avec humour) Mais je compte bien parler de la polygamie à Lindsay !

James : Je suis sûr qu'elle va apprécier !

La plupart des professeurs de l'école venaient de se réunir. Lucius, Narcissa, James, Sirius, Lindsay, Remus et Hagrid avaient tous étaient surpris d'être convoquer par le directeur qui prendrait bientôt la fuite et les laisserait seul pour lutter contre le ministère mais tous étaient venus. Réunis dans le bureau de l'ancien directeur que fut Dumbledore, comme un dernier hommage à celui-ci avant de partir et d'abandonner son école bien aimé, les professeurs étaient assis autour d'une table mais personne n'avait encore ouvert la bouche. Autant dire un miracle, vu l'assistance…

Finalement, Rogue se leva et après avoir regardé un à un ses collègues prit la parole.

Rogue : J'ai eu une petite conversation avec Lindsay tout à l'heure. Elle m'a fait part de ses impressions suite à mon annonce de départ, impressions que je pense que vous tous partagez. J'ai bien réfléchie et vous avez raison. Je suis lâche. J'abandonne les élèves, je les laisse entre les mains du ministère et nous savons tous que cela est loin d'être une bonne chose. Dumbledore ne serait pas fière du chemin que prend son école. Mais j'ai beau avoir retourné le problème mille fois dans ma tête, je ne trouve pas de solution pour sauver Poudlard. Par contre une autre idée m'ait venu, mais je vous préviens, c'est un projet complètement fou que je n'arriverais pas à construire sans chacun de vous.

Le directeur fit une pause comme pour faire monter la tension et la curiosité de son auditoire.

Lindsay : Bah vas-y ! Parle ! Ne nous laisse pas en pleine attente comme ça…

Rogue : Je veux fonder une nouvelle école !

Lucius : Quoi ?!

Sirius : Comment ça fonder une école ? Une école autre que Poudlard ?

Rogue : Une école privée de magie indépendante du ministère. Ensemble on peut créer cette nouvelle école, vous êtes tous d'excellent professeurs et tous les parents censés préféreront mettre leurs enfants dans notre école plutôt que dans celle perverti par le ministère.

Lindsay : C'est une excellente idée !

Narcissa : Et tu comptes la faire où cette école ?

Rogue : J'ai déjà trouvé un château non loin de Londres (sortant une photo d'un château complètement délabré). Bon je sais, vu comme ça, ça semble pas terrible mais c'est assez grand pour accueillir les élèves et avec quelques travaux cela peut devenir parfait. Faire cette école nous prendra certainement quelques années mais c'est mieux que de laisser le ministère gagner, non ?

La journée touchait à sa fin. Le stresse retombait pour beaucoup même si le répit était de courte durée. Tous devaient déjà se replonger dans les bouquins afin de réussir au mieux les examens. Pourtant nos sorciers préférés s'accordaient une pause, au lieu de, comme tous leurs autres camarades, se lancer à nouveau dans les révisions. Il faut dire que chacun des membres du groupe disposait d'un certain avantage dans ses examens : tous étaient des excellents élèves au destin prometteur.

Installé dans le fond du parc à profiter des derniers rayons du soleil, la petite équipe discutait tranquillement et se remémorait les moments qu'ils avaient vécus dans ce château. Certes, l'aventure à Poudlard avait été de courte durée pour la plupart d'entre eux. Jessy, Jenny, Elodie et Maria n'avaient vécu qu'une seule année dans l'école de magie mais cette année avait été la plus intense de leur vie.

Drago, Harry, Hermione et Blaise, eux, étaient en quelque sorte les anciens. Pour eux, Poudlard représentait l'apprentissage la magie, des centaines de premières fois, mes moments de bonheur intense mais aussi des moments d'extrême tristesse, la guerre, des pertes terribles et enfin pour tous Poudlard représentait l'amour et l'amitié.

Tous se lançaient dans une nouvelle aventure. Bientôt le destin leur ouvrirait ses portes. Ces sorciers pas comme les autres, vont changer le monde, car leur chemin est loin de se terminer et les épreuves sont loin d'être toutes franchies.

Poudlard touche à sa fin mais l'aventure continue.