Bon, c'est fini!

Je n'ai pas grand chose à ajouter... à part que j'aime bien les reviews et que c'est le moments où jamais!

Pour conclure... j'aime beaucoup Rufus, j'ai découvert le plaisir de jouer un méchant manipulateur avec lui grâce au forum et je tenais à l'innocenter, à expliquer son comportement, comme je le fais avec tous les méchants que j'aime bien. Pour le discours sur les femmes, au début, je ne sais pas si le ton est juste, puisque je suis une femme et que j'aime bien cet état! Mais je tenais quand même à l'inclure, j'ai toujours vu Rufus comme un homme à femmes, alors je devais en glisser un mot. Pour le petit mot qu'il dit à sa maman, ça vient d'Aeris, dans le jeu: ''I've heard that no one ever saw him bleed or cry...'' Ça aussi j'y tenais beaucoup.

Merci aux lecteurs! À la prochaine fic! (j'ai une commande de Trinity Blood... oserais-je quitter le monde rassurant de FF7?)


Vingt et un ans

Je déteste les femmes. Elles voudraient que je prenne soin d'elles, mais elles refusent de prendre soin de moi. Parce que je suis un homme. Parce que j'ai de l'argent. Parce que j'ai du pouvoir. Je devrais pouvoir les consoler de leurs peines minables et de leurs peurs enfantines, mais elles… que peuvent-elles faire pour moi? Que veulent-elles faire pour moi?

Les plus simples – les plus agréables selon moi – sont celles qui ne songent qu'au plaisir et au corps. Les hédonistes. Celles qui retirent de la fierté d'avoir couché avec le fils Shin-Ra. Pas de questions, pas de complications. Mais il y a aussi les autres. Celles qui veulent davantage que mon corps et le plaisir physique que l'on peut partager; celles qui veulent s'approprier mon esprit. Les contrôlantes, les hystériques, les hypocrites. Celles qui veulent croire qu'elles m'aiment, et que je dois les aimes. Celles qui me prennent pour un ange, un prince charmant.

Mais elle ne me comprennent pas. Elles ne veulent pas me comprendre.

Elles demandent tout, sans rien donner en retour. Elles veulent quelque chose qui m'entoure, l'argent, l'aisance, le monde èa leurs pieds, la Shin-Ra. Elles veulent ce qu'elles ne méritent pas.

Je déteste les femmes.

Je me frotte les tempes, j'ai un peu mal à la tête. C'est toujours comme ça le matin, surtout quand j'ai u la veille. Je veux me lever et m'habiller… merde, je suis coincé dans les bras de…

Je ne connais même pas son nom. Une jolie brunette. Elle me serre contre elle comme si j'étais une peluche, ça m'énerve. Je pousse ses bras, je me lève et je m'habille rapidement. Elle grogne et se met en boule, déjà en manque de chaleur humaine. Quand elle va se réveiller, elle verra que je ne suis plus là. J'espère qu'elle comprendra. Sinon les choses seront encore plus désagréables que le réveil et la migraine. Et je serai obligé de la détester vraiment.

OoOoO

Un verre d'eau glacée, deux Aspirines extra-fortes, trois cafés lait et sucre, quatre toasts à la confiture fraise des bois, cinq minutes sous la douche froide, et voilà, la journée peut commencer. Vice-président de la Shin-Ra depuis une semaine, déjà débordé de travail. Mon téléphone clignote de tous ses feux, une pile de dossiers m'attend, ma secrétaire me donne la liste des rendez-vous de la journée, ma boîte à courriels déborde, mon père m'engueule par messagerie interne.

J'ai envie de me pendre.

OoOoO

C'est trop tard. Je suis prisonnier. J'ai tout et je ne suis rien. C'est comme si j'étais mort, déjà, je suis mort.

Bravo, père, bravo. Laisse-moi t'applaudir. Tu as gagné et je suis bon perdant. De toute façon, je ne peux plus rien espérer, je ne peux plus me révolter, rien, je ne suis rien. Ton parfait successeur, bravo, tu m'as bien dompté, je n'arrive même plus à te haïr vraiment. Plus comme avant. Je travaille pour toi, je demeure dans l'ombre de ton indifférence, je serai ce que tu voudras. Malheureux. J'ai voulu jouer ton jeu, relever le défi pour te narguer, je ne suis qu'un crétin. Maintenant c'est trop tard.

Que puis-je espérer?

OoOoO

-Rufus, je n'ai plus vraiment besoin de toi ici, mais tu pourrais certainement être utile à Junon.

-Tu veux que je m'occupe de la Division?

-Tu vas pouvoir t'occuper des jouets et des militaires, oui.

-D'accord… et je pars…?

-Dimanche. Tu pourras clore tes dossiers ici juste avant de partir.

-Bien.

Je veux quitter le bureau, mais il me retient avec le simple son de sa voix.

-Ne fais pas trop de conneries là-bas.

-T'en fais pas, je sais que tu vas me surveiller là-bas aussi.

OoOoO

Mais c'est quoi ce bordel? Ce n'est plus une armée, c'est un ramassis d'idiots et d'incapables! Merde, ça va me prendre un miracle pour remettre tout ça en ordre! Je vais avoir un boulot de fou! M'occuper des jouets et des militaires… qu'il aille se faire foutre, je vais le tuer! Ce n'est pas possible un tel laisser-aller! Je le croyais meilleur que ça pour organiser la Compagnie…

Il a besoin de toi… tout comme il a eu besoin de moi…

Je sais, maman.

Au fond il t'aime…

Rien à foutre.

Au fond tu l'aimes…

Ce n'est pas vrai…

Mais tu vas quand même l'écouter, non?

Évidemment.

Tu vas faire de ton mieux pour remettre de l'ordre à Junon…

Évidemment.

Tu deviendras une légende, et les gens craindront ta venue…

Nul ne me verra pleurer, nul ne me verra blessé, je serai ce que mon père n'a pas la force d'être. Je serai plus fort que lui. Avec toi… avec toi à mes côtés…

Bien sûr Rufus. Je serai toujours là.

OoOoO

L'ange était las du monde qui l'entourait

L'ange était aveuglé par la lumière

L'ange était noyé dans un torrent de ténèbres

L'ange était brisé jusqu'au cœur

L'ange avait perdu ses ailes pures

L'ange avait erré jusqu'en enfer

L'ange était enchaîné au Seigneur diable

L'ange était perdu jusqu'au cœur.

Et pourtant il était toujours là

Flamme de pureté dans l'infini

Attendant son heure, la libération

Son visage tourné vers le ciel même obscur

Même les démons en viennent à mourir

Et un jour il perdrait ses peurs et ses chaînes

Un jour il serait libre et fort

Un jour l'ange redeviendrait un ange.

-Maman, c'était tellement joli!

-Tu aimes cette histoire, Rufus?

-Oui, je l'aime beaucoup! Encore!

-D'accord, avant que ton père ne revienne, nous devrions avoir le temps.

Elle rajusta les couvertures au-dessus de nos têtes, qui devinrent comme un cocon nous protégeant du monde extérieur.

Il était une fois, dans un pays fort lointain

Un petit garçon tout de blanc vêtu

Un prince aussi beau qu'un ange…