Auteuse : KKK

Titre : Du sexe pour un dîner

Base : Harry Potter (ne tient pas compte du HP 6)

Genre : Yaoï (donc pas d'homophobes comme d'hab)

Rating : M (nyéhéhé... j'adore ça !) donc pas de mineurs ou de prudes, mais bon, je pars du principe que vous savez exactement ce que vous faites ici et que par conséquent vous vous en foutez royalement non ?

Couple : Un bon gros Drarry (comment ça encore ?)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi. Mais à JKR. Sauf Marius. Il était temps que je le précise mdr.

Statut : Fic finie : 11 chapitres.

Résumé : Harry est furieux ! D'accord il n'a jamais réussi à atteindre le vrai « septième ciel » et alors ? Et pourtant ces amis prennent le pari que jamais Harry ne pourra un jour prendre son pied ! Qui gagnera ? ou plutôt QUI aidera Harry à gagner ?

Note : Désolée pour le retard, mais j'ai passé ces dernières semaines à rénover ma maison. Je n'avais vraiment pas prévu qu'il y avait autant de boulot. Normal... J'ai voulu tout changer mdr. Mais, bon, même s'il reste encore quelques petites choses à faire, pour le moment c'est fini et j'ai enfin pu accorder un peu de temps à mes fictions.

BONNE LECTURE !

DU SEXE POUR UN DÎNER : Epilogue

L'après-midi annonçait sa fin et le ciel commençait à se voiler de nuages sombres. Dehors, il neigeait doucement. Les flocons voletaient au gré du vent froid, qui les déposait sur la cime des arbres ou sur les carreaux embués de la serre.

Draco sourit avant de reporter son attention sur ce qu'il faisait. Se saisissant de la dernière fiole posée à sa droite, il la déboucha et en sentit le contenu. Il frissonna. Le crin de licorne mélangé à de la poudre de Luciole sentait divinement bon... Surtout avec cette légère fragrance de fraise ajoutée.

Il en versa le contenu dans le vase face à lui et vit avec satisfaction l'eau tourbillonner légèrement. Un mouvement près de lui l'arracha à sa contemplation.

« Onîchan, alors ça y est ? demanda Kikuchi tout excité. »

« Iamete Kikuchi-kun. Laisse un peu Draco tranquille. »

L'enfant se retourna pour tirer une langue boudeuse.

« Ketchi ! Rabat-joie! »

« Voyons Maître, intervint Draco moqueur, ne vous impatientez pas. Laissez donc le temps à l'engrais de faire son effet. »

Kikuchi sauta sur ses genoux avec un immense sourire.

« Wakatta ! Demo, j'ai hâte de voir ce que mon disciple Yakuza a créé pour moi, répondit-il d'un air faussement suffisant. »

Shôgun soupira et Draco rit.

« Mite Kikuchi, dit-il avec un geste du menton. »

L'enfant obéit et ses yeux s'agrandirent de stupeur. Il ouvrit la bouche sur un « O » silencieux alors que devant ses petits yeux ébahis la plante se mouvait lentement sous la caresse d'une brise câline imaginaire. Le vert terne et sombre qui la colorait se changea alors progressivement en un vert des plus lumineux. De bouteille, il passa à pomme avant de virer à l'émeraude et d'arriver enfin à la couleur tant attendue : Absinthe.

Kikuchi, émerveillé, descendit des genoux du Serpentard et s'approcha à pas lent de la plante. Il leva une main délicate vers celle-ci et ses yeux pétillèrent. Le centre des feuilles était d'un magnifique pigmenté de vert pomme et chatoyant, avant de se dégrader vers l'extérieur sur des tons d'Armoises brillants. La tige avait aussi cette couleur d'Herbe de Saint-Jean qui donnait une impression de velouté incomparable.

Kikuchi se tourna finalement vers Draco et lui offrit un sourire resplendissant.

« Arigatô Gosaimasu Draco-niichan, dit-il. Elle est encore plus belle que je ne l'avait imaginé. »

Le blond haussa les épaules.

« C'est grâce au crin de licorne, répondit-il. »

« Iié, objecta doucement Shôgun en posant une main sur son épaule, tu as du talent. C'est aussi simple que ça. »

Le Serpentard allait répondre quand une voix les interpella. Il sourit et fit tourner son fauteuil de façon à voir arriver son Gryffondor, accompagné de Blaise, Seamus et Dean. Son sourire s'élargit un peu plus en constatant que son meilleur ami ne semblait plus pouvoir quitter ses deux amoureux.

« Yo la compagnie, lança Harry avec un grand sourire. Je savais bien que je vous trouverais là ! »

Il salua Kikuchi et Shôgun de la tête avant de se diriger vers Draco et de le gratifier d'un langoureux baiser. Son rire se perdit entre les lèvres du blond, quand ce dernier l'attira à lui pour l'installer sur ses cuisses. Le baiser s'approfondit et Kikuchi tourna diligemment le visage, ses joues rosissant légèrement.

Shôgun se contenta de rire et de saluer le reste de la troupe. Il fit un clin d'œil à Blaise qui rougit et déglutit en tentant de faire passer son trouble pour une toux, ce qui malheureusement ne passa pas inaperçu, notamment pour Seamus et Dean. Les deux Gryffondor fusillèrent du regard le jeune Japonais sous l'œil amusé de Kikuchi. Il avait bien dit que Blaise plairait à Shôgun.

« Alors, lança le Serpentard brun pour changer de sujet, Dray a finalement réussi à créer sa plante-miracle. Qu'est-ce que c'est ? On dirait un mini palmier. »

« C'est un Papyrus, répondit Shôgun. »

Le brun s'en approcha et siffla d'admiration.

« Wow... C'est magnifique en tout cas, dit-il. »

« Certes, mais certaines choses le sont plus encore, répondit Shôgun en lui jetant un regard appuyé. »

Blaise sentit ses joues le brûler et il aperçut du coin de l'œil Seamus et Dean qui viraient également au rouge... mais un rouge plus prononcé et à mille lieux de démontrer une quelconque gêne. Bref ! Les deux Gryffy de son cœur n'avaient pas l'air d'apprécier que Shôgun lui fasse un rentre dedans aussi évident.

D'autant qu'il y avait de quoi avoir peur... Le jeune homme avait tout du bel Adonis Japonais de vingt ans, fin, au visage angélique et légèrement androgyne. Des lèvres sensuelles, un regard d'onyx, une chevelure de jais lisse et un rien épaisse qui barrait son front lui cachant un œil, et un corps que « Miam » suffisait amplement à définir. Le Serpentard brun devait avouer qu'il était loin d'être à l'abri d'une quelconque tentation, particulièrement quand cette dernière portait le doux nom de Shôgun.

Blaise se racla la gorge avec embarras et chercha de l'aide auprès de son meilleur ami. L'atmosphère était un chouïa électrique et il avait la très nette impression que si Shôgun persistait à lui lancer ce regard aguicheur et extrêmement affriolant, soyons honnêtes, Dean et Seamus allaient lui sauter à la gorge.

Mais Draco était, semble-t-il, plongé dans une intéressante discussion avec son petit ami. Il venait de glisser quelque chose à l'oreille d'Harry qui gloussa avant de répondre à voix basse pour que seul Draco l'entende.

« Crois-le ou non, j'ai déjà couché avec un infirme mon cœur, murmura Harry en souriant. »

« Vraiment ? demanda Draco incrédule. »

« Humhum... acquiesça Harry en bougeant sa tête de haut en bas. C'était un aveugle et il s'était avéré être un amant exceptionnel. »

« Comment ça ? »

« Et bien, comme le sang n'irrigue plus ses yeux, il part irriguer une autre partie de son anatomie qui... »

« Okay ! Okay ! C'est bon ! Pas besoin d'en rajouter, j'ai parfaitement saisi l'idée générale ! coupa le blond légèrement jaloux. »

Quelle idée de lui avoir demandé ça, pesta-t-il intérieurement. Harry pouffa avant de l'embrasser amoureusement.

« Tout ça pour te dire que tu n'as aucune crainte à avoir, idiot ! Que tu sois paralysé ou pas, je m'en fiche parce que je t'aime et soit dit en passant... »

Il murmura le reste de sa phrase à l'oreille du blond dont les joues arborèrent aussitôt un rouge clémentine des plus adorables qui contrastait fortement avec la lueur concupiscente qui illuminait désormais son regard. Blaise, intrigué par leur petit manège, haussa un sourcil.

« On peut savoir de quoi vous parlez ? demanda-t-il les poings sur les hanches. »

Harry sourit et passa un bras autour du cou de son Serpentard.

« D'une nuit de débauche particulièrement jouissive et qu'il me tarde de recommencer, répondit-il un rien lubrique. »

Le blond lui donna une tape sur la tête.

« Aïeuh ! protesta-t-il. Pourquoi t'as fait ça Draco ? »

« Garde ta perversité pour toi ! Il y a ici de chastes oreilles que je ne voudrais pas que tu offenses, dit-il en désignant un Kikuchi rouge tomate à sa droite. »

« Oh... Pardon. »

« Harry-kun no sukebe, marmonna l'enfant avec une goutte de sueur sur la tempe. »

Shôgun et Draco se mirent à rire, laissant les Gryffondors et Blaise dans l'incompréhension la plus totale. Harry fronça les sourcils.

« Qu'est-ce qu'il a dit ? »

« La vérité mon cœur, ricana le blond. »

Le Survivant fit la moue et Draco s'empressa de lui donner un petit baiser avant de changer de sujet.

« Pourquoi êtes-vous venu ? demanda-t-il. »

« Harry parce qu'il voulait te voir, répondit Blaise, et nous parce qu'on essaye d'échapper à Pansy. »

Le Serpentard blond haussa un sourcil.

« Ah oui ? »

« Ouais, répondit Seamus. Elle a dans l'idée de préparer une espèce de surprise pour fêter le jour de l'an et elle veut nous embaucher. »

« Le jour de l'an ? s'étonna Draco. Pourquoi pas pour Noël ? »

« Parce que Noël c'est après-demain et qu'il n'y a pas assez de temps, répondit Dean. »

« Et bien dites-moi, vous n'avez pas l'air enthousiastes, nota Shôgun. »

« C'est le cas de le dire, soupira Blaise. »

« Roh, la surprise qu'elle prépare est si terrible que ça ? ricana Harry. »

« Plus que tu ne le crois Potter. Elle a dans l'idée de nous faire jouer une pièce de théâtre ! Un truc moldus d'un certain Shrekpaire... Shakespaire... Shneksmert... »

« Shakespeare, intervint Harry. »

« Ouais, lui. Ben, depuis qu'elle a lu son truc là, Roméa et Griselda... »

« Je crois que c'est RoméO et Juliette, corrigea Draco avec un sourire moqueur. »

« Ouais si tu veux, bref. Depuis qu'elle a lu ça, elle s'est transformé en monstre du romantisme. Elle n'a plus qu'une idée en tête maintenant, nous faire jouer dedans, se renfrogna le Serpentard brun. »

Tout le monde éclata de rire, à l'exception de Blaise et de ses deux amoureux.

« Franchement, ça na rien de dramatique, reprit le blond. »

« Au contraire, c'est magnifique, poursuivit Harry. Une tragédie romantique dans toute sa splendeur. »

« Ça c'est ce que vous croyez, lança Seamus mécontent. Ce n'est pas vous qui allez porter des collants ! »

« C'est sexy les garçons en collants, murmura Shôgun rêveur. »

Seamus écarquilla les yeux et rougit furieusement. Il détourna le regard, heureux que personne ne se soit aperçu de son trouble. Du moins, personne à part Shôgun qui murmura pour lui-même un « Kawaï » amusé. Décidément, Poudlard était une véritable corne d'abondance de jeunes garçons mignons à croquer et très réceptifs. Il s'amusait comme un véritable petit fou.

« Moi j'aime beaucoup cette pièce, sourit Kikuchi. D'ailleurs, si je m'en souviens bien, Roméo embrasse Juliette à la fin non ? »

« AAARGH ! »

BOUM !

Kikuchi arrondit les yeux, alors que Dean et Seamus se précipitaient sur un Blaise inconscient. Harry, Draco et Shôgun affichèrent une mine perplexe et Kikuchi demanda :

« Nani desu ka ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? »

Dean et Seamus soupirèrent de concert en acquiescant.

« C'est lui qui est censé jouer Roméo, répondit l'Irlandais. »

« Et il paraîtrait que McGo se soit proposée pour le rôle de Juliette, ajouta Dean. »

C'est alors que la serre fut secouée d'un des plus grands et tonitruants éclats de rire de son histoire.

HPDMHPDMHPDM

« Je peux ? »

Draco leva la tête de son livre et acquiesça.

« Ouais. »

Blaise entra et ferma la porte derrière lui avant de rejoindre son ami. Il s'installa sur le fauteuil en face de Draco et poussa un soupir à fendre l'âme. Le blond leva un sourcil, délaissa sa lecture et se pencha en avant pour caler son menton dans la paume de sa main.

« Où est Harry ? demanda le Serpentard brun en scrutant la chambre. »

« Granger et lui avaient promis à Kikuchi de lui faire visiter Poudlard, répondit Draco. »

« Oh... Et Shôgun n'est pas avec eux ? »

« Non, il est avec Weasley. Depuis qu'il a appris à jouer aux échecs version sorcier il n'arrête pas. Je crois qu'il préfère ça au Go sorcier. Contrairement aux pièces d'échec, qui se battent, les pions de Go eux, se mettent à sauter comme des puces. Ce qui rend la compréhension du jeu un peu plus compliquée. »

« Ah... »

Draco souleva un sourcil.

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Quoi ? Mais rien, répondit Blaise mal à l'aise. »

« Arrête tes conneries Blaisou. Je vois bien que quelque chose te tracasse. C'est à propos de tes deux Gryffy, c'est ça ? »

Le Serpentard brun soupira de nouveau.

« Tu es beaucoup trop intelligent pour ton bien, marmonna-t-il alors que Draco souriait. »

Le blond saisit sa baguette et conjura un service à thé en argent. D'un coup de main, Blaise et lui avaient désormais deux tasses fumantes face à eux. Il prit la sienne et en but une gorgée avant de reprendre.

« Commencerais-tu à t'intéresser à Shôgun ? demanda-t-il. »

Blaise rougit.

« Ben... Il est plutôt pas mal dans son genre, avoua-t-il. Il est même très canon et il est clair que je me laisserais bien faire, seulement... »

« Seulement ce n'est pas lui qui te fait rêver, n'est-ce pas ? »

« ... »

« Je me rends compte maintenant que nous n'en avons pas discuté depuis un moment... J'ai appris de la bouche d'Harry que Seamus et Dean sortaient ensemble ? »

« Oui. »

« Et ça ne te fais rien de voir tes deux prétendants se rouler des pelles ? Plutôt ironique je trouve... »

« En fait... Seam et Dean sont venus me parler le jour de ton accident. Ils voulaient savoir ce qui se passait entre Ginny et moi. Je leur ai dit que j'avais couché avec elle bien avant de m'intéresser à eux et que ça faisait un moment maintenant que Gin et moi c'était fini. »

« Attends... Ils savent que tu leur cours après ? »

« Tu sais, maintenant qu'ils sont ensemble, ils parlent beaucoup. »

« Ca a dû leur faire un choc, supposa Draco en levant les yeux. »

« Penses-tu, j'ai bien cru qu'ils allaient m'étriper, répondit Blaise en frissonnant. »

« Et où est le rapport avec vous ? »

« Tu n'as pas remarqué leur manège ? s'étonna le brun. Ils sont ensemble et pourtant ça ne les empêche pas de jouer les gros jaloux dès que je m'approche de quelqu'un. Pourquoi m'ont-ils posé la question au sujet de Gin d'après toi ? »

« Ceci confirme mes doutes. Ils sont toujours raides dingues de toi, n'est-ce pas ? »

Le Serpentard brun saisit sa tasse de thé et la sirota, le regard perdu dans le vague. Il ferma un instant les yeux avant de répondre.

« Quand ils sont venus me voir, je leur ai expliqué que si je n'avais pas choisi c'est parce que je les aimais tous les deux et que je ne pouvais pas me décider. Je ne voulais pas qu'ils entrent en compétition juste pour moi, quoique ça aurait quelque peu flatté mon ego mais bon. Un mec amoureux, ça reste un mec amoureux, Serpentard ou pas. Bref. Ils m'ont alors proposé un truc dément. »

Draco haussa un sourcil, fronçant l'autre, en même temps qu'il affichait une petite moue coquine et amusée.

« Partouze ? »

Il gloussa en voyant son ami se mettre à rougir comme un coquelicot, tentant vainement de se cacher derrière sa tasse de thé.

« J'ai fait mouche, on dirait. »

« Ne te moque pas ! protesta le Serpentard brun en rougissant encore plus. Je... je n'ai jamais... enfin... Tu le sais non ? »

Draco cala son dos dans le dossier moelleux de son divan en croisant les bras.

« Après ce que tu as fait avec Weasley fille, j'ai vraiment du mal à te reconnaître Blaisou. Je t'avoue que ton attitude me laisse perplexe. »

« Mais avec Ginny c'était différent ! Là, ils ne me proposent pas que du sexe ! Ils veulent un plan à trois... définitif. »

« Oh, je vois... Et c'est ça qui te pose problème ? »

« Evidemment, s'écria Blaise avec les yeux ronds. Je n'ai pas envie qu'on nous prennes pour des pervers ! Je ne suis pas comme ton mec moi. »

« Laisse Harry en dehors de ça tu veux, répondit Draco. Ne te cache pas derrière lui, parce qu'il s'agit de toi. D'ailleurs, aux dernières nouvelles, je crois que tu voulais te les faire tous les deux non ? et je cite « Si seulement je pouvais les avoir tous les deux Dray. Je les aime autant l'un que l'autre ». »

« Oui, mais là c'est pas pareil. Avant, ça tenait du fantasme et tu sais que les fantasmes ne sont pas censés se réaliser en vrai... C'est plutôt difficile à accepter un rêve qui s'accomplit, malgré la joie et l'intense satisfaction qu'on peut ressentir. »

Draco soupira. Blaise n'avait jamais été quelqu'un de très constant de toute façon et il lui arrivait souvent de ne pas comprendre le côté paradoxal et quelque peu versatile de son meilleur ami. Dire qu'à l'époque c'est lui qui lui conseillait de n'en choisir qu'un... et pas les deux. Mais à l'époque il ne s'était pas dit que les deux Gryffondors finiraient par sortir ensemble. Ce qui désormais changeait considérablement son avis sur la chose...

« Ecoute, tu les aimes non ? »

« Oui. »

« Tu as envie de te les faire, non ? »

« Oui. »

« Ils t'aiment aussi, non ? »

Le regard de Blaise s'attendrit et il sourit en murmurant un petit « Oui » tout ému, qui fit ricaner Draco.

« Alors vas-y ! déclara le blond enthousiaste. Puisqu'ils le veulent et que toi aussi tu le désires, ne te gêne pas. Entre dans l'arène. »

« Mais... »

« Pas de mais, mon pote. Les gens peuvent bien dire ce qu'ils veulent, ça ne les concernent pas. Et puis, je te connais. Je ne crois pas me leurrer quand je dis que tu n'es pas du genre à te laisser influencer par les ouï-dires. »

« La polygamie est interdite Dray. »

« Et alors ? Tu comptes te marier avec eux dans les prochains jours ? »

« Non mais... »

« Ben voilà. Si ce n'est pas encore d'actualité vous aviserez plus tard. D'autant que personne ne peut prédire l'avenir, alors je te conseille juste de profiter du moment présent. »

Le brun réfléchit un moment avant de laisser un radieux sourire fendre son visage.

« Tu as raison, dit-il. Je vais accepter leur proposition. »

« Bien. C'est que tu en as de la chance finalement. Deux mecs rien que pour toi... Ca va être le pied au pieu ! »

« Je suis sûr que tu ne m'envies pas tant que ça, répliqua Blaise. Potter doit certainement être un roi du pilon. »

Ce fut au tour de Draco de rougir.

« Il est très bon dans sa catégorie, répondit-il néanmoins. »

« Je veux bien te croire, pouffa le brun. Mais dis-moi... Maintenant qu'on a un peu parlé de moi, parlons de toi. Comment ça se passe avec lui ? Il a toujours son statut de simple muse ou bien il est monté dans la hiérarchie ? Parce que si je ne me trompe pas, vous sortez ensemble maintenant, n'est-ce pas ? »

Le préfet prit sa tasse et savoura un instant le thé chaud.

Depuis que Draco était paralysé, Harry se comportait comme un véritable petit ange. Il était loin le brun agressif et sur la défensive qui ne prenait Draco que pour satisfaire une pulsion. Harry avait considérablement changé... Il était tendre, doux, affectueux et le plus important... Aimant. Oui, il agissait comme tout petit ami fou amoureux agirait.

Draco sourit. Quand ils avaient fait l'amour dans l'infirmerie ce soir-là, Harry s'était entièrement offert à lui. Il l'avait chevauché avec passion, lui criant son amour, hurlant à quel point il était bon de l'aimer. Le Serpentard avait été complètement médusé. Lui qui pensait que le Survivant ne l'aimerait jamais, voilà qu'il s'était mis à le brailler, à le gémir, à le haleter, cet amour tant espéré.

Quand Harry avait joui, il s'était effondré sur le corps en sueur de Draco et lui avait murmuré qu'il ne voulait jamais le perdre. Qu'il regrettait et qu'il voulait tout reprendre à zéro. Qu'il l'aimait et qu'il était capable de le lui prouver encore et toujours jusqu'à la fin des temps, s'il le fallait. Il lui avait demandé de lui laisser une seconde chance, de lui laisser lui apprendre l'amour et la confiance.

Et Draco avait pleuré. Il avait versé les larmes qu'il avait refoulées depuis trop longtemps et il avait soufflé un « oui » amoureux dans un éclat de rire, avant que ses lèvres ne soient happées par celles de son tendre Gryffondor. Puis, complètement épuisés, ils s'étaient endormis enlacés entre les draps, dans le cocon de leurs bras.

Le lendemain, ils furent réveillés par les cris hystériques de l'infirmière qui hurlait à l'attentat sur son patient, cris ponctués du rire joyeux de Dumbledore. Son père et Severus s'étaient évanouis, sans avoir eu le temps de crier quoi que ce soit. Shôgun cachait les yeux d'un Kikuchi rougissant avec un petit sourire attendri et sa mère le regardait avec des yeux ronds.

Autant dire qu'il fut très difficile de faire accepter à ses parents, particulièrement à son père en fait, l'amour qui l'unissait à Harry. Mais, tout c'était finalement bien passé, surtout après la longue tirade énamourée du Gryffondor. Draco soupçonnait son père d'avoir accepté uniquement pour faire cesser la migraine qui l'avait assaillie. Quant à sa chère mère, elle avait été totalement envoûtée par la prose sucrée de son gendre et avait même versé une larme au passage sur l'âme sœur.

Le préfet ferma un instant les yeux, heureux de se remémorer ce souvenir. Ce fut la voix de Blaise qui le sortit de ses pensées.

« Tu sais Dray... Je n'ai pas la capacité de lire dans les pensées, alors j'aimerais, si ça ne te dérange pas trop, que tu me répondes. »

Draco gloussa.

« Il est effectivement monté en grade, répondit-il. Harry est ce qui m'est arrivé de mieux. »

« Oh... Il a le statut d'amoureux alors ? C'est une première. »

« Je compte bien faire en sorte que ce soit la dernière, répliqua le blond. »

« La dernière quoi ? demanda soudain l'objet de ses pensées en ouvrant la porte. »

« Draco t'expliquera, répondit Blaise en se levant. Je vous laisse, moi j'ai certaine personne à aller voir. Chaobye les mecs ! lança-t-il avant de s'en aller. »

Harry rejoignit Draco sur le divan et l'enlaça avant de lui donner un baiser sur la tempe.

« De quoi parliez-vous ? »

« De toi. »

« Oh et c'était intéressant ? »

« Très... Où est passé mon Maître ? »

Harry grimaça. Il n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée que Draco appelle un mini-gnome de douze ans, Maître.

« Je l'ai laissé avec Colin. Je crois qu'il a un petit faible pour la bouille d'ange de Kikuchi, il n'arrête pas de le prendre en photo en marmonnant des trucs comme « Future vedette » et « Fabuleux, coco, encore ! ». Kikuchi s'amuse comme un fou. »

« Il a toujours aimé qu'on le prenne en photo, sourit Draco. Je suis content qu'il soit venu et qu'il se fasse autant d'amis. Ses parents sont très stricts avec lui. C'est tout de même une célébrité au Japon. »

Le visage du Gryffondor s'assombrit soudain et il plongea son visage dans le cou de son petit-ami.

« Qu'est-ce qui se passe Harry ? »

« C'est rien... C'est juste que... Tu sais, l'autre jour Blaise m'a dit que tu devais partir pour le Japon. »

« Il ne sait vraiment pas tenir sa langue, pesta Draco en fronçant les sourcils. Il va m'entendre. »

Harry releva le visage et planta son regard dans celui du blond.

« Ce n'est pas ça le plus important Dray, dit-il. Tu ne voulais pas que je le sache ? »

« Si, mais j'aurais aimé te l'apprendre moi-même. »

« Quand ? Quand me l'aurais-tu dit ? La veille de ton départ ? »

« Non, bien sûr que non ! Ecoute Harry, c'est très important pour moi tout ça. J'aime vraiment l'Ikebana, c'est ma passion. A chaque fois que je me sentais mal, les plantes et les fleurs m'ont toujours donné du courage. Elles symbolisent la liberté et... »

Le brun se détacha brusquement du Serpentard et se leva.

« Mais moi je suis là maintenant ! Je ne te suffis pas ? »

« Ne sois pas égoïste Potter, s'irrita Draco. »

« Je pourrais très bien te retourner la réplique, Malfoy ! »

« Harry ! Mais qu'est-ce que tu as bon sang ? Pourquoi réagis-tu ainsi ? »

Le Gryffondor abaissa ses épaules et son regard s'assombrit alors qu'il soupirait.

« Je suis désolé... C'est juste que « nous » c'est tout nouveau pour moi. Je t'aime vraiment Draco et j'apprends tous les jours à t'aimer davantage. J'ai peur de te perdre, j'ai peur de me retrouver seul... J'ai tellement besoin de toi que c'en est flippant. Je n'ai jamais ressenti ça et je ne sais pas encore comment démêler tous ces sentiments, c'est tout. Je me sens confus. »

Draco se pencha en avant, saisit le poignet du Gryffondor et l'attira à lui. Harry retomba à ses côtés et il sentit les bras de Malfoy encercler sa taille en même temps que son visage se nichait au creux de son épaule.

« Pour moi aussi c'est tout nouveau, Harry... Je ressens exactement la même chose que toi, mais j'ai tout de même réussi à acquérir une certitude. Blaise m'en parlait justement avant que tu arrives et je lui ai dit que tu étais le premier pour moi et que je comptais faire en sorte que tu sois le dernier. Ca veut bien dire ce que ça veut dire, non ? »

« L'avenir n'est pas une valeur exacte, répondit Harry en souriant. Mais je pense qu'à nous deux, on peut faire une équation durable. »

« Je ne pars que l'année prochaine, poursuivit Draco. D'ici là, nous aurons le temps de nous construire et puis, si nous deux ça marche jusque-là, dis-toi que je ne pars que pour trois ans. »

« C'est long trois ans, bouda Harry. »

Draco releva la tête et colla son front à celui du brun.

« Trois ans comparés à une éternité, ce n'est pas cher payé, si ? »

Le sourire d'Harry s'élargit et il captura les lèvres du Serpentard dans les siennes. Draco soupira d'aise et se laissa emporter. Harry avait toujours eu le don de lui faire perdre toute mesure rien que par un baiser satiné.

HPDMHPDMHPDM

« Echec ! lança joyeusement Shôgun. »

Ron fronça les sourcils, puis une minute passa avant que son visage ne se fende d'un grand sourire.

« Echec et Mat. Désolé mon vieux. »

« Rah ! Ce n'est pas juste. Tu es vraiment bon. »

« Merci, merci, se gaussa le rouquin d'un ton hautain qui fit rire le Japonais. »

« De toute façon, le jour où quelqu'un arrivera à le battre celui-là, fit remarquer Harry de son fauteuil. »

« Par Merlin ! Toute une tripotée de Gryffondors installée dans notre Salle commune, s'exclama Pansy les yeux ronds, alors que le tableau se refermait derrière elle. »

« Pansy, s'exclama Hermione en la rejoignant. Je t'attendais justement pour mettre une touche finale au script de Ginny ! »

« Je peux savoir ce que vous faites tous là ? demanda la Serpentarde en plissant des yeux. Comment vous avez eu notre mot de passe ? »

« Il y une odeur nauséabonde qui flotte dans notre Salle commune, répondit Hermione. »

« Ouais, approuva Ron. Ca pue un max ! »

La Serpentarde haussa un sourcil moqueur et allait lancer une vanne salée mais la voix d'Harry la coupa.

« C'est Draco qui nous a donné le mot de passe, dit-il. »

« Les Serpentards amoureux sont tous des traîtres, se désola Pansy en secouant la tête. Hier soir encore c'était Seamus et Dean qui étaient là. Mais non content de nous squatter, ils pelotaient Blaise sur le divan. »

Shôgun et Harry se mirent à rire, alors que Ron grimaçait et qu'Hermione s'empourprait.

« Oui bon, marmonna-t-elle. On peut se mettre au travail Pansy ? Je t'ai attendue plus d'une heure tu sais ? »

« Désolée, répondit-elle. Je cherchais une idée de cadeau pour Blaise et Draco, et je n'ai pas vu le temps passer. »

« Tu n'as pas encore trouvé quoi leur offrir ! s'exclama Ron. Tu sais que Noël c'est demain ? »

« Je le sais, répliqua Pansy agacée, mais ils ont déjà tout ! Qu'est-ce qu'on peut offrir à des mecs qui ont déjà tout ? Bon, tu m'attends Hermione, je vais dans ma chambre chercher les dossiers. »

Elle tourna les talons et Harry soupira.

« C'est exactement la question que je me pose, lança-t-il en jetant sa tête sur le dossier de son fauteuil. Je ne sais absolument pas quoi offrir à Dray pour Noël. »

Ron roula des yeux et Hermione sourit.

« Prépare lui un dîner aux chandelles ! proposa-t-elle enthousiaste. C'est tout ce que tu peux faire avec aussi peu de temps. »

« Hein ? »

« Oui. La semaine dernière, pour fêter mon retour avec Ron, je nous ai préparé une soupe aux Choux de Bruxelles dans la Salle Commune. C'était merveilleux... et Ron a adoré, n'est-ce pas mon chéri ? »

Harry jeta un regard à son meilleur ami qui avait brusquement blêmi et qui malgré tout acquiesçait vivement. Il gloussa.

« Je crois que Draco est allergique aux Choux de Bruxelles, mentit-il. Mais c'était gentil de vouloir m'aider. »

« Moi je crois savoir ce qui pourrait lui faire plaisir, intervint Shôgun en déplaçant un pion sur l'échiquier. »

« Ah oui ? demanda Harry intéressé. »

« Je pense que tu pourrais... »

Mais il fut coupé par un éclat de voix particulièrement désespéré et le bruit d'un tableau qui s'ouvre.

« Cette infirmière est une abomination ! s'écria Blaise en allant s'échouer dans le divan face à Harry. »

« Allons bon, qu'est-ce qui se passe encore ? demanda Pansy qui revenait. »

« Il se passe que je répétais mon texte avec Draco et qu'elle m'a quasiment jeté dehors ! Voilà ce qui se passe ! »

« Mais Draco est en rééducation Blaise, nota Harry. C'est normal qu'elle te mette dehors. »

« Oui, mais moi, sans l'aide de Draco je n'y arriverais jamais ! Je me demande qui a écrit cet amas de niaiseries crétines et... »

« Je te conseille de t'arrêter là pour les éloges Blaisou ou tu passeras Noël à l'infirmerie, le prévint Pansy en désignant une Hermione rouge d'indignation. »

Le Serpentard écarquilla légèrement les yeux sous l'éclat de rire discret d'Harry et passa une main dans ses cheveux, pour se donner une contenance.

« Ouais, bon... Hem. Toujours est-il que j'ai besoin d'aide moi, râla-t-il. »

« Ne sois pas si pessimiste, lança le Survivant. Allez vas-y, déclame-nous ta prose. »

Blaise sourit puis se leva et se saisit de son script. Il l'ouvrit, prit une profonde inspiration et c'est avec des étoiles pleins les yeux et un bras levé vers le ciel qu'il psalmodia son texte.

« Elle Êst mon soÔoleil. Je treeemble devant-elle, elle m'a tOUché en plein... 'kcœur'. Elle a fait de moi l'esssclaAave de l'amoûûûr et elle n'en sait RIen. »

Il marqua une pause et se tourna vers son public.

« Alors ? »

« ..., Fut la réaction plus ou moins éloquente du public en question. »

« Hem... C'est... C'est peut-être l'intonation qui cloche. Attendez, je reprends. Elle Êst MON soÔÔleiiiiiiiiiiileuh... »

« STOOOP ! s'écria Pansy les yeux écarquillés d'horreur. »

« Bah quoi ? »

« Prends le poison tout de suite, répondit Harry une goutte de sueur coulant sur sa tempe. »

Blaise fit une moue outragée et Shôgun, pauvre innocent qu'il était, voulu défendre le Serpentard mais...

« Ne fait pas exprès de mal jouer Blaise-kun. »

... Il ne réussit qu'à enfoncer un peu plus le clou. Blaise s'effondra dans son fauteuil, alors que Ron éclatait de rire et que Pansy et Hermione se désolaient. Harry sourit.

« Je comprend maintenant pourquoi Pompom t'as jeté dehors, dit-il. »

« Ouais, mais c'est parce que vous n'êtes pas comme Dray ! répliqua le Serpentard vexé. Lui au moins il a l'oreille. »

« Disons plutôt qu'il est doté d'une patience extraordinaire et à toute épreuve, reprit Pansy. »

« Gnagnagna, bouda le brun. Je te rappelle que c'est toi qui a voulu m'engager alors épargne-moi tes commentaires Pans'. Bon... De quoi parliez-vous avant que je n'arrive ? demanda-t-il pour changer de sujet. »

« De ce que je pourrais offrir à Draco, répondit le Survivant. »

« Ha ! Je savais que je n'étais pas la seule ! s'exclama Pansy triomphante. »

« Oh... Offre lui n'importe quoi, il sera content. Du moment que ça vient de toi. »

« Oui. Ma mère dit toujours que c'est l'intention qui compte, approuva Ron. »

« La mienne dit que c'est une excuse pour apporter des cadeaux minables, nota la préfette Serpentarde. »

« Ah ? Et quand t'a-t-elle dit ça ? Le jour de la fête des mères ? s'irrita Ron. »

« Comment tu le sais ? s'exclama Pansy stupéfaite. »

Tous les autres partirent d'un bruyant éclat de rire rapidement suivis par la brunette et le rouquin. Ce fut Shôgun qui reprit la conversation.

« J'ai une idée pour toi Harry, dit-il. Je sais que Draco va aimer. »

Harry tendit l'oreille, soudain très attentif.

HPDMHPDMHPDM

Installé devant la fenêtre de sa chambre, Draco laissait son regard vagabonder sur les collines enneigées qui bordaient chaleureusement Poudlard.

Une petit « Pico-pico » lui indiqua qu'il était une heure du matin passé et il ferma les yeux, souriant au souvenir plus que mémorable de sa nuit de Noël. Contrairement aux années précédentes, le réveillon à Poudlard ne s'était pas ponctué d'un immense et fabuleux bal dansant, cette fois-ci.

Les Professeurs et les élèves avaient privilégié le calme reposant d'une petite sauterie, sans l'extravagance d'une Grande Salle décorée comme un musée des lumières. Les décorations choisies avaient été simples et élégantes tout en restant festives. Seul le sapin avait gardé ce petit côté excentrique et jovial, illuminé d'un bon millier de lucioles, vêtu d'une rayonnante robe de boules rouge et or.

Plusieurs tables avaient été parsemées dans la Salle, au gré des envies, laissant le choix aux élèves de s'installer où bon leur semblaient et une douce mélodie s'était répandue dans l'air, adoucissant davantage l'ambiance. Mais il est bien connu que pour le soir du réveillon, calme et sérénité ne sont pas les maîtres mots, et l'atmosphère avait vite finie par s'animer.

Les rires, les blagues douteuses, les verres d'alcool – limités pour les plus jeunes -, les danses hasardeuses d'ivrognes notoires et les baisers enflammés sous les dizaines de branches de gui avaient fusé. Tout le monde s'était amusé et les fantômes avaient même joué de leurs cordes vocales sur de vieux chants de Noël.

Shôgun et Kikuchi n'avaient pu être présents, car ils devaient l'un comme l'autre passer les fêtes en famille. Cependant, ils avaient promis à Draco de revenir le lendemain.

Blaise, rond comme un cochon, s'était momentanément éclipsé en compagnie de ses chers et tendres. Ron et Hermione avaient longtemps dansés collés-serrés ponctuant leurs gestes de langoureux baisers. Crabbe et Goyle avaient trouvé le bonheur en la charmante compagnie de Luna et Neville.

Pansy avait osé inviter le séduisant Professeur de Défense contre les Forces du Mal, Monsieur Richard Grant. Un homme attrayant, grand, les cheveux courts, ondulés et châtain clair tirant sur le blond blé, les yeux noisette clair, un corps magnifique et un sourire croustillant. Un teint légèrement mat... Une véritable gueule d'ange.

Son parrain, lui, aussi farci que Blaise, n'avait cessé de faire des avances salaces à Remus Lupin et avait fini par se faire prendre la main dans le sac – si l'on peut dire – par Harry avant que le loup-garou ne l'emmène dans un coin plus tranquille.

Draco avait beaucoup ri de la mine horrifiée de son petit ami à ce moment-là... On aurait dit qu'il venait de voir copuler un troll des montagnes avec une autre créature tout aussi douteuse. Ce ne fut qu'au bout de dix bonnes minutes de baisers passionnés que le Gryffondor avait consenti à oublier ce fâcheux incident, du moins selon son propre avis.

Le Serpentard aurait voulu entraîner Harry sur la piste de danse lui aussi, mais son léger problème de mobilité l'en avait empêché. Il s'en voulait de ne pas avoir fait profiter son petit ami d'une sensuelle danse en amoureux, notamment au moment où il avait remarqué le regard brillant et envieux d'Harry posé sur les autres couples. Finalement, Harry et lui avaient passé leur soirée dans les bras l'un de l'autre, le brun sur ses genoux s'activant à gratifier son cou de quelques suçons d'un ovale parfait. Le Gryffondor prenant pour excuse, devant les regards amusés de ses amis, le fait que le fauteuil de Draco était placé exactement sous une branche de gui.

Bien entendu, cette place de choix avait son inconvénient. Beaucoup d'autres, garçons et filles confondus, avaient tenté de se retrouver avec Draco sous ce même gui, chaque fois qu'Harry avait le malheur de s'éloigner un peu. Draco, et il savait que c'était mal, s'était beaucoup diverti en envoyant parfois son Gryffondor leur chercher à boire, jusqu'à ce qu'Harry remarque son manège pour le rendre délibérément jaloux et se décide à utiliser sa baguette et un sort tout simple : « Accio boisson » sans plus du tout bouger de ses genoux.

Le blond soupira et ouvrit les yeux.

A cette pensée, son moral descendit en flèche. Une joue dans la paume de sa main, il laissa ses doigts glisser lentement sur les carreaux givrés de sa fenêtre. Il ne le montrait pas et faisait de monstrueux efforts pour ne pas se plaindre de sa condition, mais sont invalidité lui pesait énormément. Bien sûr la magie atténuait de beaucoup ce sentiment d'immobilité puisqu'il pouvait se laver et s'habiller seul mais... Ne pas pouvoir profiter d'une simple balade en amoureux maintenant qu'Harry et lui étaient ensemble, le minait sérieusement.

Des bras tendres s'enroulant autour de ses épaules et une bouche humide sur son cou, firent sortir notre préfet-en-chef de ses pensées.

« Tu rêvasses ? demanda Harry la bouche contre sa peau. »

« Hum... Je pensais à notre soirée. »

« C'était vraiment bien, hein ? »

« J'ai beaucoup aimé, oui. »

Il sentit un sourire s'étendre au creux de sa gorge et Draco frémit.

« Tu es fatigué mon cœur ? s'enquit son petit ami. »

« Pas vraiment, pourquoi ? »

« Parce que j'ai une petite surprise pour toi, répondit Harry en tournant le fauteuil vers lui. »

« Une surprise ? s'étonna Draco. »

« Oui... Je ne savais pas quoi t'offrir pour Noël et Shôgun m'a donné une excellente idée. »

« Mais Harry, Noël c'est demain. »

Le brun jeta un coup d'œil à l'horloge de la chambre et sourit.

« Non, il est une heure et demie du matin donc Noël c'est aujourd'hui... C'est maintenant plus précisément. Pour toi et moi. »

Draco fronça les sourcils face au sourire enjôleur d'Harry, mais il ne pipa mot. Le Survivant déplaça son fauteuil pour le conduire près du lit, se pencha et souleva Draco afin de l'allonger confortablement entre les draps frais. Puis, toujours sans perdre son sourire, il se saisit de sa baguette et dénuda son petit ami d'un coup de main.

Le blond arrondit les yeux de stupeur et allait parler mais la main douce d'Harry l'en empêcha. Le brun lui fit un petit clin d'œil avant de lui-même se dévêtir d'un simple mouvement de baguette. Les yeux de Draco pétillèrent devant le corps nu d'Harry et il le dévora du regard, s'attardant sur le torse, les hanches étroites, les cuisses fermes et le sexe mou.

Cependant la beauté du spectacle ne lui ôta pas la question qui lui trottait dans la tête et quand il vit Harry se diriger vers son sac pour y prendre quelque chose, il se releva sur ses coudes et demanda :

« Qu'est-ce que tu fais Harry ? C'est quoi tout ce cinéma ? Et qu'est-ce que tu comptes faire avec cette fiole ? »

Okay... La question s'était multipliée par trois, mais toujours est-il qu'il était dans l'ignorance la plus complète. Le brun prit le temps de déboucher la fiole et de le rejoindre sur le lit avant de répondre.

« Je te l'ai dit mon cœur, c'est une surprise. »

« Tu sais, j'apprécie très moyennement les surprises, polémiqua Draco un rien anxieux. Particulièrement celles de Shôgun en fait... »

« Oh, tu changeras d'avis après avoir goûté à celle-là, lui assura Harry avec un sourire concupiscent. »

Harry s'assit à califourchon sur son Serpentard et porta le petit flacon à ses lèvres. Il en but la moitié avant de tendre le reste à Draco, qui hésita une longue minute avant de s'abreuver à son tour. Puis Harry jeta la fiole à terre, poussa sur le torse de son amant jusqu'à ce qu'il s'allonge complètement et se pencha sur son oreille.

« Ca va mon cœur ? murmura-t-il. »

Draco ne répondit pas. La potion ou l'espèce de potion que lui avait fait boire Harry, lui brûlait les entrailles. Il avait l'étrange sensation que son estomac dansait un tango endiablé avec ses tripes et sa tête commençait à tourner. Il grommela quelque chose avant que sa vue ne commence à se brouiller légèrement. Il cligna plusieurs fois des yeux, mais la brume compacte qui voilait son regard ne semblait pas vouloir battre en retraite.

« Harry... Que... Qu'est-ce que tu m'as fait ? bredouilla-t-il alors que sa vue baissait davantage. »

Il sentit un bout de langue humide lui chatouiller le lobe de l'oreille et avant que le brun n'ait pu lui répondre, il sombra, sentant s'affaisser sur lui le corps de son amant.

oOo

Draco ouvrit les yeux et fut satisfait de ne pas être agressé par les rayons du soleil. Une douce lumière tamisait sa chambre et l'air embaumait le ylang-ylang. Il respira un moment l'exquis agrume et sourit. Il avait l'impression d'être couché sur un lit de coton... Comme s'il était parmi les nuages. C'était apaisant... relaxant et incroyablement bon.

Il sentit un mouvement près de lui et un grognement lui fit tourner la tête. Draco plongea dans une mer émeraude papillonnante et un sourire l'accueillit.

« Hum... Pas trop déboussolé mon cœur ? demanda Harry en se redressant légèrement. »

« C'était ça ta surprise, Harry ? s'enquit le blond perplexe. »

Pas qu'il s'en plaigne, il avait très bien dormi, mais bon... il s'était attendu à quelque chose d'un tantinet plus excitant. Particulièrement vu l'attitude mystérieuse et aguicheuse qu'avait adoptée son petit ami avant de lui faire boire son truc bizarre.

Harry lui sourit et lui donna un petit baiser avant de se lever.

« Tu te trompes chéri, ce n'est pas encore fini, dit-il en quittant le lit. »

Draco le suivit du regard alors qu'il s'asseyait nonchalamment sur son bureau, les jambes écartées, appuyé sur ses mains qui cachaient sa virilité, un sourire mutin accroché aux lèvres.

« Oh... Et que comptes-tu faire maintenant ? le provoqua le blond en s'asseyant tant bien que mal. Me renvoyer chez Morphée avec un bouquet de fleurs en prime ? »

« Mais nous sommes chez Morphée, Draco. »

Le blond haussa un sourcil.

« Okay... Harry, qu'y avait-il dans cette fichue potion ? De l'alcool ? Un hallucinogène puissant ?... De la drogue , conclu-t-il avec les yeux ronds. »

Harry gloussa et écarta plus largement les jambes. Il rejeta son corps en arrière, se soutenant désormais sur une main et laissant l'autre vagabonder sur son corps.

« Tu sais ce que je veux Dray ? susurra-t-il d'une voix grave. Je veux te prendre dans ma bouche. Je veux empaler ma bouche sur ton sexe et y faire courir ma langue... »

Le regard de Draco s'assombrit et Harry ponctua ses propos salaces de caresses soutenues, sur son torse. Il taquina l'un de ses mamelons et ferma les yeux en gémissant.

« Ensuite, je veux que tu m'allonges sur ce bureau et... et que tu t'enfonces vigoureusement, profondément en moi. Je veux sentir la puissance de tes coups de reins... je... je veux sentir ton bassin claquer durement contre... contre le mien... Je veux entre les bruits mouillés d'une pénétration sauvage et passionnée... »

Harry s'arc-bouta, rejetant sa tête en arrière alors que sa main allait et venait doucement sur sa virilité dressée. Il haletait doucement, mouvant son bassin d'avant en arrière, laissant ses doigts paresseux gâter lentement et tortueusement son sexe dur. Le corps de Draco ne mit pas longtemps à réagir à la stimulation et le drap qui recouvrait le bas de son corps se déforma rapidement, laissant se dessiner une magnifique bosse.

« Harry, qu'est-ce que tu racontes ? demanda-t-il d'une voix rauque. »

« Le programme de la soirée Dray... Alors, viens me rejoindre, répondit-il. »

Draco lui lança un regard blessé.

« Tu sais bien que je ne peux pas Harry. A moins que je n'ai des ailes, il m'est impossible de me lever de ce lit sans ton aide. Et vu que je ne sens aucune excroissance indésirable dans mon dos, je doute m'être transformé en ange. »

Le regard du brun vacilla mais il ne quitta pas son sourire coquin et ses mouvements s'accélérèrent doucement.

« Mais... mais tu n'as pas besoin d'avoir des ailes pour être un... un ange Draco, souffla-t-il les joues rouges. Viens... S'il te plaît. Fais-moi confiance. »

Une étrange étincelle éclairait le regard de son petit ami et Draco fronça les sourcils. Harry semblait avoir perdu la mémoire ou alors la potion qu'il avait bue le rendait moins vif que d'ordinaire. Pas qu'il ait un quelconque souci neuronal mais là, le Serpentard commençait sérieusement à douter de la santé mentale de son Gryffondor. Il molesta mentalement Shôgun et ses idées à la con et se promit de lui en toucher deux mots dès qu'il le verrait.

Son regard rivé sur le corps en mouvement d'Harry, Draco fit un geste en direction de son fauteuil et retint un gémissement quand le drap soyeux glissa sur son érection. Il bougea encore et le drap se remit à glisser de nouveau, lui faisant mordre sa lèvre inférieure. Les halètements et supplications d'Harry n'arrangeaient en rien la situation...

« Dracoooo... Viens... Mmmh... Dépêche-toi mon ange... »

Draco mourrait d'envie de mettre à exécution les ordres de son amant, mais, et il le savait mieux que personne ses foutues jambes...

Ses foutues jambes avaient bougé !

Le blond arrondit démesurément les yeux et poussa une exclamation de surprise.

« Ha... Harry, balbutia-t-il choqué. Je... Mes jambes... Je... »

Le brun lui sourit et porta sa main à sa bouche.

« Je t'avais dit que la surprise allait te plaire, trésor, répondit-il simplement avant de lécher ses doigts de manière affriolante. »

Le Serpentard leva vers lui un regard indéchiffrable... perdu entre la surprise, la joie, la perplexité et beaucoup d'autres émotions qui furent balayées d'un coup quand Harry porta un doigt lubrifié de salive à son anus. Le sang de Draco ne fit qu'un tour et son sexe pulsa douloureusement alors qu'il voyait son Gryffondor se pénétrer, les jambes repliées sur le bureau, l'anus entièrement offert à sa vue.

« Dracoooo... feula Harry en cambrant son bassin vers l'avant. »

Plus aucune question ne tortura l'esprit du préfet et sans chercher à comprendre davantage il se leva et gémit en sentant le drap couler comme de l'eau sur son sexe gorgé de sang. Il vacilla un peu, mais rejoignit rapidement son amant, et ôta son doigt de son intimité s'attirant un grognement frustré.

« Tu as dit que tu voulais me sucer, non ? susurra-t-il, son regard orageux brillant de luxure. »

Harry se mordit la lèvre inférieure et acquiesça d'un vif signe de tête. Il déplia ses jambes et attira Draco à lui par la taille avant de s'emparer de sa bouche avec fougue. Ses bras se nouèrent dans son dos, ses mains flânant sur le cul rond du blond et le baiser s'approfondit tout naturellement. Draco mordilla sa lèvre, la suça puis la substitua à la langue d'Harry qu'il coinça entre ses dents pour ensuite la flatter avec la sienne.

Alors que leurs salives se mêlaient avec passion, le Serpentard saisit son amant par les fesses et le fit descendre du bureau. Il prit la place vacante et s'assit à demi sur le meuble, alors qu'Harry dévalait son corps de ses lèvres, de sa langue et de ses dents quand la chair rebondie le lui permettait. Draco se voûtait avec délectation, appréciant les caresses suaves.

Puis il cria, rejetant sa tête en arrière quand son intimité fut brusquement enfermée dans une cage humide et chaude mais grogna quand cette douce torture lui fut retirée tout aussi soudainement. Il baissa son regard un soupçon voilé sur Harry et ce dernier lui sourit avec malice.

C'est avec un frisson d'appréhension et d'avidité que le blond observa son petit ami tirer l'un des tiroirs de son secrétaire en bois massif et y prendre un bonbon à la menthe. Il fronça les sourcils, mais le clin d'œil que lui fit Harry lui signifia de ne poser aucune question et d'apprécier, tout simplement. Le Survivant délivra la sucrerie de son enveloppe de plastique et l'enfourna aussitôt dans sa bouche. Il se releva, approcha ses lèvres de celles de Draco et murmura sensuellement.

« Aide-moi à le faire fondre. »

Le Serpentard ne se le fit pas dire deux fois et ravi les tentatrices dans un geste montrant impatience et vivacité. Le baiser fut renversant, profond, voluptueux et très excitant. Le bonbon passait d'une bouche à l'autre glissant sur les langues, enivrant les partenaires et se dissolvant lentement. Quelques minutes plus tard, la confiserie avait à moitié fondu et Harry s'agenouilla de nouveau face au sexe gorgé de son petit ami.

Draco, encore perdu dans les limbes et les fragrances au goût de menthe de leur baiser, ne s'en aperçut que lorsqu'un léger souffle frais chatouilla son gland. Il ouvrit les yeux et vit la langue d'Harry sortir de son enclos et taquiner malicieusement le bout de son pénis. Il crispa ses doigts sur les bords de son bureau et gémit.

« Comment le veux-tu ? demanda Harry d'une voix rauque. »

« Lentement, doucement... Comme si tu léchais une glace à la vanille. »

Harry sourit et sans quitter son Serpentard des yeux, commença à le feller avec lenteur et douceur. Draco soupira de contentement et regarda avec bonheur la bouche exquise d'Harry monter et descendre sur sa verge. Le brun avait coincé le bonbon dans le creux d'une de ses joues et s'amusait à lécher et à téter la verge rigide, alors qu'un mince filet épicé et sucré tapissait sa bouche. Quand il fut prêt, il glissa la friandise hors de son fourreau et à l'aide de sa langue la passa sur tout le long du pénis.

Draco ouvrit de grands yeux et poussa un cri étranglé en sentant le bonbon mentholé glisser lascivement sur son sexe. La sensation de fraîcheur et de picotement qui l'éperonnait lui donnait le tournis et lui faisait voir des étoiles. Il avait l'impression que sa queue brûlait et gelait en même temps. C'était incomparable... Il gémit quand le bonbon passa sur son gland, suant sur sa fente et le faisant délicieusement frémir.

Harry, quant à lui, adorait entendre les exhortations de son Serpentard. Quand la sucrerie fut complètement dissoute, il empala ses lèvres sur le sexe de Draco et l'enfonça aussi loin qu'il le put dans sa gorge. Draco ne put retenir un cri et il était certain que s'il n'avait pas été à moitié avachi sur la table, il se serait subitement écroulé. Ses jambes flageolaient et il peinait à se maintenir debout, mais le plaisir que lui procurait la gorge d'Harry était trop intense pour qu'il songe à le bouder.

C'est alors qu'un hurlement accueillit les grognements du Gryffondor. Le blond avait les yeux complètement exorbités et n'avait plus conscience de rien mis à part de la bouche d'Harry et des vibrations bizarres qu'elle émettait et qui torturait de la plus savoureuse des manières son sexe. En effet, Harry avait entamé un fredonnement vibrant sur des notes basses et la réaction de Draco ne s'était pas fait attendre. Son bassin ondulait maintenant en cadence avec la bouche d'Harry et son regard étaient devenu vitreux. De ses lèvres s'échappaient de longs et rauques gémissements qui indiquaient qu'il allait bientôt jouir.

« Ha... Harry... Je... Je vais venir, le prévint-il. »

Harry ferma les yeux, exerça encore quelques douces succions et retira la verge de sa bouche. Draco gémit profondément et sourit avant d'attirer son amant à lui pour lui ravir un nouveau baiser emporté.

« Tu as aimé ? »

« C'était merveilleux, murmura Draco ne pouvant quitter son sourire. Je commence à croire que la réputation de Dieu du Sexe de Poudlard ne me revient plus de droit. »

Harry gloussa et embrassa le bout du nez de son amant.

« Ne dis pas de bêtises. Je me suis simplement renseigné pendant que tu étais en rééducation, puisque Môssieur refuse que je l'y accompagne. »

Un sourcil moqueur lui répondit.

« Et vu ce que tu viens de me faire, je suis loin de le regretter. »

Le Gryffondor se mit à rire, mais le son fut avalé dans un baiser goulu et impatient. Les deux amants s'embrassèrent longuement, amoureusement, mêlant douceur et ferveur, entremêlant leurs membres et pressant avidement leur corps l'un contre l'autre. Draco sentit l'érection imposante de son petit-ami frotter contre le sien et il mit fin au baiser.

Il pivota sur lui-même entraînant le corps d'Harry avec lui et l'allongea comme il l'avait souhaité sur le bureau. Harry sourit, pencha la tête sur le côté, et ouvrit grand ses cuisses, impatient de sentir en lui le sexe de son amant. Mais le blond avait une autre idée en tête. Il avait l'intention de le lubrifier à sa manière et d' amener ainsi l'exquise bouche d'Harry à de salaces prières.

Il se pencha, releva le bassin du Gryffondor et se mit à agacer son anus avec le bout de sa langue. Il adora le frisson qui parcourut le corps du brun et poursuivit son inspection avec plus de verve. Harry crispaient désormais ses mains au-dessus de sa tête dodelinante. Il feula.

« Oh... Draco... J'adore quand tu mets ta langue là... »

Le blond sourit et lécha encore avant de demander.

« Et est-ce que tu aimes quand je te l'enfonce comme ça ? »

Il ponctua sa question d'un mouvement vif de sa langue et la fit pénétrer Harry, qui arqua brusquement son corps dans un cri rauque.

« Oui ! Oui, j'adore ! Oh Draco encore ! »

Draco s'exécuta et entama un lascif mouvement de va-et-vient à l'intérieur de son petit ami. Bientôt, Harry ne put plus contrôler les tremblements qui assaillaient son corps et son excitation était telle que lorsque le bout de chair rose revint à l'attaque, il jouit en hurlant le prénom de son cher et tendre.

Draco se releva, satisfait, et s'inclina sur les lèvres frémissantes d'Harry.

« Tu as joui et je n'ai même pas touché ta queue, petit pervers. »

« C'est... C'est de ta faute, haleta ledit petit pervers dans un sourire. Si tu ne m'excitais pas autant... »

« Hum... J'adore définitivement l'effet que j'ai sur toi. »

« J'adore aussi mais Draco... S'il te plaît, on pourrait arrêter de parler et passer aux choses sérieuses ? »

Le Serpentard éclata de rire et acquiesça d'un court baiser. Il plaça les jambes d'Harry autour de sa taille, s'appuya sur ses mains posées de chaque côté du corps de son amant, tandis que ce dernier aiguillonnait son sexe entre ses fesses. Draco fit un tendre sourire à Harry et vint en lui avec douceur. N'ayant pas été préparé à la pénétration, Harry se tendit, retenant son souffle et grimaçant de douleur. Il avait beau être habitué à s'empaler ainsi sur Draco, il n'échappait pas à ce tiraillement qui lui faisait songer que son cul se déchirait en deux.

Le distrayant de sa langue et de ses baisers, Draco s'enfonçait toujours plus, et plus fermement. Une fois à profondeur idoine, il laissa à Harry le temps de s'habituer à lui, et quand un timide coup de hanche lui arracha un gémissement, il commença à pilonner son amant avec douceur.

Le rythme ne se maintint pourtant pas très longtemps, car notre Gryffondor sentait grimper en lui l'extase de la chose. Cela le changeait agréablement et sentir en lui les vigoureuses poussées de son Serpentard le rendait fou. Depuis que Draco était infirme, Harry s'empalait sur lui et bougeait uniquement à l'aide de la puissance de ses cuisses. Mais là, il ne faisait rien d'autre que se soumettre aux hanches de son blondinet et il subissait avec ravissement les coups effrénés de son bassin.

Quand sa prostate fut frappée, il se cambra, laissant sa gorge former un pont parfait alors que ses yeux se révulsaient.

« Draco ! Draco ! Draco ! psalmodiait-il. »

« Serre-les encore, ordonna le blond. Serre-les plus fort... C'est si bon Harry ! »

Le brun obéit et étrécit un maximum ses chairs autour de la verge palpitante de son amant. Il fut récompensé par un cri guttural et ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres gonflées de morsures. Draco accéléra la cadence et chaque sensation de frottement au fond de son intimité, voûtait Harry, le faisait gémir et réclamer pour plus.

Soudain, Draco se saisit de son bassin et le remua en même temps qu'il l'enfilait avec vigueur. Harry écarquilla les yeux et crut que son souffle déjà difficile se coupait totalement. Il allait hurler son plaisir quand aussi brusquement qu'il l'avait fait Draco s'arrêta et se retira. Ce ne fut pas de plaisir qu'Harry geignit mais de protestation.

« Dra... Draco ! Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu fous ? »

« Je vais te prendre par derrière Harry, répondit le blond en le faisant descendre du bureau. Je sais que tu aimes ça, être prit par derrière. »

Harry gémit et se mit docilement dos à Draco, le corps penché en avant, l'arrière-train offert.

« Dépêche-toi, implora-t-il. Je n'aime pas ne plus te sentir en moi. Je n'aime pas quand tu te retires et que je n'ai plus rien... »

Le blond se pencha à son oreille et la lui lécha sensuellement.

« Ne t'inquiète pas mon cœur, je reviens. »

Et sur ces mots, il l'écartela une nouvelle fois, avec une ardeur et une brusquerie qui arqua son partenaire. Draco sourit et encercla la taille de son amant avant de lui remuer de nouveau le cul et cette fois, un cri de jouissance caressa ses oreilles. Harry adorait ça. Sa voix montée dans les aigus, ses poings serrés sur le secrétaire en ébène, son corps arc-bouté et les frissons qui l'envahissaient était la preuve parfaite de son plaisir.

Le Serpentard, que cette vision échauffa, se mit alors à donner de fiévreux coups de reins. Il se sentait venir et le fit savoir à son amant.

« Ha... Harry, je ne tiendrais plus longtemps ! Aah ! »

Mais le Gryffondor, emporté par son plaisir, répondit par la négative. Il ne voulait pas que Draco se retire tout de suite. Il voulait encore le sentir au fond de lui, en lui, pour lui.

« NON ! Non, ne jouis pas ! Continue Draco ! Continue de me baiser ! »

Le blond, encouragé, s'exécuta et ce n'est que de longues minutes plus tard qu'Harry se laissa totalement aller et jouit dans un puissant et long râle de plaisir. Le Serpentard s'abandonna presque en même temps et s'effondra sur le dos du brun, le corps vidé et les membres transis. Il ne savait pas comment il avait tenu aussi longtemps, mais il en était complètement retourné.

Il ne savait pas non plus pendant combien de minutes ou d'heures ils avaient fait l'amour, alternant sauvagerie et tendresse, mais peu lui importait. Draco ne retenait qu'une chose, qu'il murmura à l'oreille d'Harry avant de se laisser tomber au sol avec lui :

« C'est le plus beau cadeau de Noël que j'ai jamais eu. »

oOo

Draco se réveilla avec la sensation qu'un troupeau de centaures lui était passé dessus, mais contrairement à l'image que cela donnait, la sensation était très loin d'être désagréable. Au contraire, son corps était délicieusement engourdi et il sentait dans son dos une douce chaleur et deux lèvres humides glisser sur sa nuque.

Il sourit et son sourire s'élargit davantage quand le souvenir de la veille lui revint en mémoire. Il remua un peu et sentit les lèvres s'étirer sur sa peau diaphane.

« Joyeux Noël, mon cœur, murmura la voix sauve de son merveilleux petit-ami. »

Le Serpentard voulut se retourner entre les draps, mais ses jambes ne répondirent pas à son ordre et son sourire s'effaça aussi rapidement qu'il était venu. Il se figea et serra avec dépit les poings sur le matelas. Harry comprit son trouble et enjamba son corps pour se retrouver face à lui.

Une fois cela fait, son regard émeraude s'assombrit quand il vit une minuscule larme couler sur la joue pâle de son amant. Il l'effaça d'un tendre baiser et vit les paupières fermées de Draco frémir.

« Mon cœur... »

« Ce n'était qu'un rêve alors, coupa la voix basse du Serpentard. »

« Draco regarde-moi. »

Le blond ouvrit timidement les yeux et son regard voilé serra le cœur d'Harry. Il plongea néanmoins ses yeux dans les siens et dit sur un ton doux et ferme :

« Non, ce n'était pas un rêve. Hier soir nous avons fait l'amour Draco. Tu m'as fait l'amour avec passion et c'était la chose la plus fantastique qu'il m'ait été donné de goûter. »

« Mais hier soir, je pouvais marcher Harry ! objecta le blond. Aujourd'hui... »

« Aujourd'hui tu le peux encore mon amour, et demain aussi, et après-demain et tous les jours que tu voudras. »

Un sourcil perplexe lui répondit et Harry sourit.

« La potion que je t'ai fait boire nous projette dans un monde différent du nôtre. C'est une sorte de réalité parallèle où absolument tout est possible. Il suffit de le vouloir suffisamment fort pour que le souhait exprimé se réalise. »

« Alors... »

« Alors à chaque fois que nous voudrons nous promener sur un chemin, ou simplement nous aimer, nous pourrons le faire. J'ai suffisamment de cette Potion de Morphée pour tenir jusqu'à ce que tu sois complètement rétabli. »

Le regard de Draco s'éclaira et un magnifique sourire fendit son visage.

« Merci Harry. C'est vraiment mon plus beau Noël. »

Leurs lèvres se joignirent dans un sulfureux baiser et Draco sentit un énorme poids s'envoler de son cœur. Il murmura un « Joyeux Noël » heureux à Harry et se serra contre lui. Quelques minutes de ce silence apaisant plus tard, il reprit la parole.

« Je dois également remercier Shôgun, dit-il. C'est bien lui qui t'en a procuré n'est-ce pas ? »

« Moui, il m'a dit que son oncle était un herboriste reconnu au Japon et qu'il était doué pour créer ce genre de chose. Mais fais-moi plaisir, mon cœur. Une simple poignée de main virile et amicale, suffira à le remercier, compris ? »

Draco gloussa.

« Promis. Mais... Je n'ai pas de cadeau pour toi, s'exclama-t-il ensuite. »

« Le seul qui me fasse plaisir est en ce moment même allongé près de moi, avec une tête tordante de panique. »

Une exclamation outrée et un éclat de rire s'en suivirent. Le reste ne fut, encore une fois, qu'une simple histoire de potion.

HPDMHPDMHPDM

« Argh ! Merlin, quelle odeur infecte ! s'écria Draco en mettant une main sur son nez. »

Harry approuva et fit de même, arrêtant le fauteuil de son Serpentard. Ils venaient à peine de passer le tableau que l'odeur nauséabonde les agressaient.

« Bon sang mais qu'est-ce qui peut puer comme ça ? s'exclama le brun nauséeux. Ça dure depuis plus d'une semaine ! »

« J'en sais rien, mais moi je vous conseille de ne pas vous risquer avant un bon moment dans notre Salle commune, répondit Seamus en sortant, suivit de près par Dean et toute une bonne partie de la maisonnée des lions. »

« Mais restez ici ! les interpella Hermione en vain. Il faut que nous cherchions la source de cette infection ! »

Draco se tourna vers Harry.

« Il est absolument hors de question que je reste ici une seconde plus ! Alors sors-nous de là et vite ! »

« Tu as raison, c'est irrespirable ! »

« Quoi ? Vous m'abandonnez vous aussi ? s'outra la jeune fille. »

Ignorant les reproches de son amie, Harry prit les poignées du fauteuil roulant et le fit pivoter avant de les éloigner le plus rapidement possible de sa Salle Commune. En chemin, ils croisèrent Ron qui ne les remarqua que lorsque Harry lui rentra presque dedans avec le fauteuil de Draco. Il les avait brièvement salués, leur avait souhaité un Joyeux Noël avant de s'éloigner d'un pas morne.

Harry lança un regard inquiet à son meilleur ami, mais la voix de Draco le sortit de ses pensées.

« Bon, il est inutile de vouloir aller chercher des vêtements de rechange pour toi tout de suite, dit-il. Alors, tu me déposes à la serre mon cœur ? Kikuchi et Shôgun doivent très certainement m'y attendre. »

Harry acquiesça songeant que, de son côté, il irait parler avec Ron, et c'est ce moment que choisit Blaise pour apparaître.

« Salut ! lança-t-il joyeusement. Joyeux Noël ! Alors, vous avez passé une bonne fin de soirée ? »

« Excellente, répondit Draco avec un sourire. »

« Ohoo ! Tu me raconteras ça, hein Dray ? »

« C'est privé ! intervint Harry. »

« Fais pas ta prude Potter ! Et puis, j'ai besoin de quelques petits tuyaux, ajouta-t-il avec un clin d'œil éloquent. »

Draco éclata de rire et Harry roula des yeux.

« Bon, puisque tu as envie de parler, accompagne-moi jusqu'à la serre Blaise. »

« D'accord. Mais avant, je cherche Colin, vous ne l'auriez pas vu ? »

« Non, je pense qu'il doit sûrement être à la bibliothèque, pourquoi ? répondit Harry. »

« Kikuchi demande après les photos qu'il a prises et j'ai la très nette impression que Shôgun a un petit faible pour lui. »

« Shôgun a un faible pour tout le monde, répliqua Harry avec un haussement d'épaules incrédule. »

« Non, non, maintenant que Blaise le dit, je crois qu'il a raison, fit Draco un doigt sur son menton. Crivey est le seul garçon que Shôgun regarde avec insistance sans lui faire un rentre dedans flagrant. Ca veut tout dire... »

Le Survivant secoua doucement la tête, et déposa un long baiser sur les lèvres de son aimé.

« Je te rejoins plus tard dans la Grande Salle, pour l'ouverture des cadeaux. Je... »

« Dois aller parler avec Ron. Je sais, j'ai bien vu qu'il n'allait pas bien, sourit le blond. »

Harry l'embrassa une fois de plus et quitta les Serpentards avec un signe de la main et un « Je vous laisse entres Marieuses » qui indigna son petit-ami.

oOo

« Allez Ron ! Dis-moi ce qui ne va pas. J'ai bien vu que tu avais un problème. Alors parle m'en. »

Le rouquin soupira pour la énième fois depuis qu'Harry l'avait retrouvé en haut de la Tour d'Astronomie et se décida à répondre.

« C'est rien, un petit problème entre Mione et moi. »

« Ne me dis pas que... que vous allez... rompre ? s'enquit-il inquiet. »

« Mais non, abruti, lança Ron en souriant légèrement. Qu'est-ce que tu vas imaginer encore ? »

« Ben tu ne me le laisses pas un grand champ d'action. »

« Justement, en parlant d'action, il se trouve qu'il n'y en a pas beaucoup ces derniers temps. »

« Euh... tu m'expliques là ? J'ai pas très bien saisi... »

Ron soupira encore et passa une main lasse dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement.

« Je te le dis si tu me promets de ne pas rire. »

Harry fit une moue étonnée, mais acquiesça tout de même.

« Bon... Tu sais que parfois les nanas ont des périodes disons... un peu difficiles. »

Si Harry répondit oui, cela ne signifiait pas pour autant qu'il avait compris.

« Ben, Mione est comme qui dirait dans une de ses périodes et... et bien, à cause de ça, niveau houle, c'est un peu marrée basse en ce moment. »

« Euh... Ron, je n'y connais rien en biologie marine. Alors, on oublie le trajet des poissons pendant la pleine lune et on va droit au but okay ? »

Le rouquin lui lança un regard noir avant de secouer la tête en roulant des yeux.

« Tu n'as jamais été un mec subtil de toute façon. »

« Sûr que si tu me refais le coup du message d'Hagrid pendant la Coupe de Feu, il y a peu de chance que j'arrive à comprendre quoi que ce soit. »

« Okay. Je vais faire court. Hermione est malade et à cause de ça on se contente de dormir l'un à côté de l'autre sans se toucher, si tu vois ce que je veux dire. »

Harry fronça les sourcils.

« Pourtant, il ne me semble pas que Mione ait de la fièvre. Elle avait même l'air très en forme quand je l'ai vue tout à l'heure. »

« T'es con. C'est pas ce style de maladie, c'est un autre genre. »

« ... ? »

« Irrécupérable, marmonna le rouquin en secouant la tête. On voit bien que tu es gay. (ndla : Sans vouloir offenser personne lol) C'est le genre de maladie que toutes les filles sans exception ont une fois par mois pendant une période variant de trois à sept jours jusqu'à la ménopause. T'as pigé ? »

Harry réfléchit quelques secondes avant d'agrandir les yeux et de pousser un grand « Ah bon » de compréhension.

« T'es vraiment lent à la détente, soupira Ron. »

« Tout dépend du sujet que j'aborde, répliqua Harry en souriant d'un air pervers. »

Le rouquin se contenta de lever les bras au ciel se demandant si Harry avait un défaut d'anatomie quelque part. Genre... la queue à la place du cerveau.

« En tout cas, repris Ron, c'est le genre de truc qui me ferait virer homo. »

« Roh. Tout de suite les grands mots. T'as jamais appris à t'astiquer le poireau ? demanda Harry avec de grands gestes fleuris. »

Ron grimaça.

« C'est pas pareil. »

« Franchement Ron. Ce n'est pas la mer à boire une semaine d'abstinence. »

« Et c'est toi qui dit ça ? s'exclama le rouquin avec une grimace incrédule. TOI, Môssieur le nymphomane-j'ai-la-quêquette-frétillante ? Laisse-moi rire. »

« Hey ! Je ne te permets pas ! J'ai l'impression de ressembler à un obsédé. »

Ron lui lança un regard plus qu'éloquent, ce qui mécontenta fortement notre Survivant.

« Alors c'est ça ? Pour toi je suis incapable de me contrôler ? »

« Parfaitement. Il suffit de voir les regards que tu lances à Malfoy... J'ai toujours l'impression que tu vas lui sauter dessus et le dévorer tout cru. »

L'idée fit sourire Harry de manière explicite, mais il ravala son sourire en apercevant la moue satisfaite de Ron. Il fronça les sourcils et son sourire réapparut sous une forme plus... démoniaque.

« Très bien ! Dans ce cas, je te parie que je ne touche pas Draco pendant toute la semaine ! »

« Peuh ! Tu ne tiendras jamais ! »

« C'est ce que tu crois mon pote. »

« Tu en es sûr ? »

« Certain ! »

« Alors c'est d'accord. Le perdant aura droit à un gage au choix du vainqueur. »

« Prépare-toi à un rendez-vous galant avec Mimi Geignarde, vieux ! lança Harry en saisissant la main que Ron lui tendait. »

« Qu'entend-je ? s'exclama une voix sombre et impérieuse. »

Les deux Gryffondors se redressèrent immédiatement sur leur séant, droit comme des piquets. Hermione avait cette faculté innée de les statufier avec son seul timbre de voix un peu cassant et très scandalisé quand elle le voulait.

« Vous n'êtes vraiment que deux imbéciles ! les invectiva-t-elle. Vous ne réfléchissez donc jamais ? »

La jeune fille, fronça les sourcils et s'avança d'un pas raide et furieux vers eux. Les garçons se tournèrent et un frisson les parcourut face au regard noisette et rutilant d'éclairs d'Hermione.

« Harry James Potter, comment peux-tu encore prendre des paris après ce qui s'est passé ces dernières semaines ? N'as-tu pas encore compris que même un pari stupide et en apparence insignifiant comme celui-là, pouvait avoir des conséquences désastreuses ? »

Le Survivant fut soudain submergé par une vague de culpabilité et baissa honteusement son visage. Ron ne fut pas épargné et l'imita. (ndla : Heureusement qu'Hermione est là lol)

« Tu as raison, Mione, murmura Harry. Je suis désolé. »

« On ne le feras plus, ajouta Ron sur le ton du petit garçon grondé par sa mère. »

« J'espère bien ! Maintenant c'est à ton tour Ronald Weasley. »

Le rouquin frissonna et leva vers sa si charmante et tendre petite-amie un regard inquiet et perplexe.

« Te rappelles-tu de la soupe aux Choux de Bruxelles que je t'avais faite dimanche et que tu avais tellement adorée ? »

« Quelle question, évidemment ! Je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon ! répondit-il un large sourire étirant ses lèvres, malgré ses joues blêmes. »

Hermione le toisa d'un air vaguement méprisant avant de reprendre.

« Bien sûr... Du coup tu as décidé de t'en mettre un peu de côté pour l'hiver prochain sous une des plantes de la Salle Commune ? »

Le roux sentit son sourire se figer alors que ses yeux s'arrondissaient démesurément.

« Oh ! Bonne nouvelle ! s'exclama-t-il en sautant du muret. Maintenant je sais ce qui sentait mauvais ! »

« RONALD ! REVIENS ICI IMMEDIATEMENT ! hurla sa douce petite-amie alors qu'il se carapatait courageusement. »

Harry quant à lui était parti dans un retentissant fou rire, qui le fit basculer sur le sol. Il se tint les côtes pendant encore de longues minutes, jusqu'à ce que l'air lui manque et qu'il ne s'intime de se calmer. Gloussant encore, il s'allongea sur le dos et perdit son regard dans les lourds nuages cotonneux d'hiver.

Il songea à tout ce qui s'était passé et à quel point son aventure l'avait changé. Il avait décidé de ne plus juger personne uniquement sur une question d'apparence et de toujours chercher à connaître la vérité avant de tirer ses propres conclusions. Il avait somme toute compris qu'agir de cette manière lui éviterait pas mal d'ennuis. Il essayerait également d'endiguer son côté paranoïaque qui le faisait passer pour un agité du bocal obsédé par les complots. Mais bon... Quand, et ce depuis l'âge de onze ans, on vit constamment en sursis, c'est difficile de ne pas soupçonner tout le monde.

Mais ce n'était pas le plus important. Le plus important était qu'il avait réalisé que, finalement, son cœur n'était pas aussi insensible que cela. Que ses principes, ses affirmations et son ancienne voie d'action n'étaient pas aussi solides qu'il le prétendait. Il savait aimer... Autrement qu'amicalement, que fraternellement, familialement ou platoniquement...

Jamais il n'aurait cru trouver l'amour et encore moins entre les bras de l'héritier Malfoy. Un flocon de neige atterrit sur son nez et il se dit avec un sourire tendre que l'hiver était très certainement la saison des amours. Car comme tous les garçons qu'il avait tenté d'enrôler pour l'aider à gagner son pari, lui aussi était tombé amoureux. Il était amoureux. Cette phrase sonnait étrangement à ses oreilles, mais elle le faisait sourire d'une manière exagérément niaise, qui ne laissait aucun doute sur son état d'euphorie intérieure.

Bien entendu, rien n'était encore joué et comme il l'avait dit à Draco : « L'avenir n'est pas une valeur exacte. » Surtout avec Voldemort dans les parages. Ses pensées dérivèrent vers Marius, et il se demanda ce qu'il pouvait faire en ce moment ? Harry ne lui pardonnait pas son geste, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir pitié du Serdaigle. Lui aussi était amoureux et, bien que ça ne l'excusât pas, c'était tout de même compréhensible.

Pourtant, Marius n'avait pas été qu'un pion noir dans l'échiquier du Gryffondor. Il lui avait ouvert les yeux sur une chose : « A force de rejeter toutes les personnes qui t'aiment et tiennent à toi, tu finiras seul. » C'est ce qui avait failli se produire avec Draco et Harry s'était juré que ça n'arriverait plus jamais, d'où sa promesse : « Je pense qu'a nous deux, on peut faire une équation durable. » Une équation dont Voldemort ne faisait définitivement pas partie.

Il repensa aux paroles d'Hermione et se dit que, malgré tout, ce pari n'avait pas eu que des conséquences tragiques. Après tout, c'était quand même comme ça qu'il avait connu sa baise du siècle dans les bras de celui qu'il envisageait de garder encore très longtemps pour lui.

Quelques secondes de silence s'écoulèrent, avant qu'un sourire cynique n'étire ses lèvres.

« Ça me rappelle que j'ai un dîner à me faire payer, dit-il en se relevant. Mais je pense que ce sera un dîner pour deux, et très très très cher... »

oOo

Quelques mètres plus bas, dans la serre.

Draco souriait en tenant dans sa main la missive qu'il venait de recevoir de son père et sur lequel n'était écrit que quelques mots, simples, mais évocateurs.

« Draco,

J'espère que tu vas bien.

Navré de ne pouvoir te livrer ton cadeau de Noël, mais il a été enterré hier dans le cimetière qui longe le Mangemorat et Severus m'a adroitement fait remarquer que Dumbledore n'apprécierait que très moyennement la couleur sombre du cercueil. Il n'a jamais eu de goût de toute façon, ce vieux bouc.

Du reste, ne t'inquiète pas pour nous. Ta mère et moi, avons la situation bien en main.

Alors...

Joyeux Noël mon fils.

PS : Ta mère a tout de même insisté pour t'envoyer un petit paquet de friandises. Tu n'auras qu'à les partager avec Eurk-man. »

Draco jeta un regard pervers sur le paquet de bonbons et se dit avec un immense sourire, que oui, il allait assurément les partager avec son petit-ami.

-THE END-

HK : Et voilà ! Ma plus longue fiction à chapitres vient tout juste de rendre l'âme lol...

Marius : Elle n'est pas la seule.

HK : Ça me fait bizarre de l'achever...

Marius : Tu parles aussi pour moi là ?

HK : Mais bon, tout à une fin...

Marius : Oui, comme MA VIE !

HK : Bon ! Qu'est-ce qu'il y a ? T'as un problème ?

Marius : Non, voyons... Rappelle-moi juste de ne plus jamais accepter de t'aider pour l'une de tes fics à l'avenir ! Méchante !

HK : Bah... Pourquoi tu dis ça ? Tu l'as pas aimé mon histoire ?

Marius : Si, si bien sûr... J'ai adoré me faire passer pour un psychopathe obsessionnel et taré avec deux neurones en tout et pour tout, atteint de jalousie maladive et d'un romantisme débordant d'une cruauté pathologique. J'ai particulièrement aimé la fin, où je me fais capturer par Voldemort pour devenir son Power Ranger juste avant de me faire FLINGUER !

HK : Roh, je suis contente que tu ais aimé n.n...

Marius : Tu connais le sens du mot « ironie » ?

HK : Pas quand c'est moi qui en fait les frais U.u...

Marius : Tu m'as fait SOUFFRIR du début à la fin !

HK : Tout est relatif, mon cher... Et puis, arrête un peu de te plaindre. Harry, lui, il n'avait qu'un seul neurone !

Marius : De toute façon, quand on voit qui est l'auteur, on ne se pose plus de questions sur le degré d'intelligence des personnages.

HK : Et susceptible en plus... Bon ! J'espère néanmoins que je vous ai fait passer de bons moments avec cette histoire riche en rebondissements, car pour ma part je me suis vraiment éclatée tout du long.

Marius : Quand on voit comment je finis, sûr que tu as du t'éclater.

HK : Mais t'as pas bientôt fini oui ! Je te rappelle Môssieur je suis jamais content de rien, que t'as quand même bien pris ton pied avec les DEUX mecs les plus sexy de Poudlard ! Peu de personnes peuvent en dire autant !

Marius : J'aurais préféré ne jamais les avoirs baisés et être resté en vie, si tu veux tout savoir.

HK : Pour quelqu'un qui est mort, tu parles beaucoup dis donc !

Marius : ...

HK : Les mecs, j'vous jure ! Jamais satisfais. Allez... Un petit commentaire avant de nous quitter ?

Petit Dico Japonais (Je tiens à préciser que je ne parle pas du tout Japonais, mais qu'en tant que mangaka patentée, je connais quelques petits trucs n.n) : Iamete : Arrête. Ketchi : Méchant. Wakatta : J'ai compris (plus familier que Wakarimashita). Demo : Mais. Mite : Regarde. Arigatô Gosaimasu : Merci beaucoup. Iié : Non. Sukebe : Pervers. Kawaï : Mignon. Nani desu ka ? : Qu'est-ce qu'il y a ?

Merci encore à vous tous, merveilleux lecteurs et merveilleuses lectrices !

Kissouxxxx HK ;)

INFO FICS : Voilà, alors j'ai plusieurs fictions sur le feu, que j'ai déjà commencées mais pas encore finies et j'ai besoin de votre aide. Je m'y perd un peu et je ne sais pas du tout par quoi commencer. Alors, je lance un petit sondage et j'aimerais que vous y répondiez lol : « D'après le titre des fictions, laquelle voudriez-vous lire en premier ? ».

Il y a : « Petit Profiteur » OS, « Querelle de voisinage » OS, « No ordinary love » OS, « La fée du sexe » OS, « Draco et la main maudite » Fiction à Chapitres, « Cat's eyes » FC, « La nounou » FC, « Ce n'était qu'un au revoir » FC (c'est la suite de « Je t'aime... Adieu ? » en collaboration avec ma très chère Ishtar).

Bien entendu, les autres fictions que j'ai déjà commencées n'entrent pas en ligne de compte, entre autres : Bazar à Poudlard, L'Echangeur et le Recueil des amours interdits.