Bonjour bonjour !

En ce mardi très pluvieux (mais c'est quoi ce temps ?) et avant que je ne me rende pour voir le dernier Harry Potter (AHHHHHHHHH ! Me dites pas si Potter survit ! lol), voilà un petit chapitre !

Merci pour toutes vos reviews, ça m'a fait super plaisir !

Bises et bonne lecture !


CHAPITRE 19 : My skin

Ma journée de cours se passe exceptionnellement bien. Tous les élèves, serpentards compris, sont sages, attentifs, et j'ai l'impression qu'ils font des efforts pour ne pas trop me fatiguer. Un élève de première année de Poufsouffle me propose même de me prêter sa baguette pour les vacances. Brave gosse !

Cependant, postée sur le perron, je les vois bientôt s'éloigner, emportés par les calèches tirées par les sombrals. Certains me voient, et me font des signes de la main. Bonnes vacances les enfants ! Je les salue et retourne me mettre au chaud dans le château. Alors que je prends la direction de mes appartements, je tombe sur Rogue. Ce dernier a toujours le regard froid, le teint blafard, mais ne semble pas d'humeur exécrable. Ce qui est ma foi fort rare.

- Professeur Granger... me salue-t-il.

- Professeur Rogue ! Ca vous dirait de boire un thé en ma compagnie ?

Ce dernier fronce les yeux, surpris de mon invitation.

- Bien, répond-t-il simplement.

Une fois dans mon salon, j'appelle Dobby. Ce dernier apparaît rapidement, note ma commande et en moins de deux minutes, j'ai sur ma table basse deux tasses, une grande théière et des petits biscuits secs.

J'invite mon ancien professeur à s'assoir et lui tend une tasse remplie de liquide chaud.

- Je voulais vous remercier pour... commencé-je.

- Ce n'est pas la peine, me coupe-t-il avant de boire une gorgée. C'est normal.

- Professeur... Je voulais vous demander...

Je cherche mes mots. Comment présenter une telle requête sans se faire envoyer pêtre ?

- J'aimerai, s'il était possible, vous observer la prochaine fois que vous travaillerez sur une potion d'un niveau universitaire.

Voilà, j'ai demandé. Reste à savoir si notre grincheux préféré va accepter.

- Pourquoi faire ? Demande-t-il sèchement.

- J'ai toujours montré de l'intérêt pour votre matière, et j'aimerai poursuivre cette étude de façon officieuse.

- Si je ne vous ai pas dans mes pattes, cela ne me pose pas de problème. Mais je vous préviens, un seul mot, une seule question, et c'est la porte. Est-ce bien clair ?

- Absolument professeur ! Dis-je ravie.

Je n'y crois tout simplement pas. Il a accepté. Il est vraiment dans de bonnes dispositions aujourd'hui. Peut-être parce que c'est les vacances et qu'il n'aura pas à enseigner pendant quinze jours !

Il finit rapidement son thé et prend congés sans un mot. Je ne m'offusque pas, il est comme ça et ce n'est pas à son âge qu'on le changera.

Je m'apprête à plonger dans un bon livre quand on frappe à ma porte.

- C'est ouvert !

J'ai la flemme de me lever pour ouvrir. Je souris en voyant Minerva pénétrer dans mes appartements, avec visiblement quelque chose derrière le dos.

- J'ai une surprise pour vous ! Me dit-elle malicieusement.

Je pose le livre sur le canapé et l'invite à s'assoir. Mais elle reste debout et me tend une petite boite longue. Je devine aussitôt ce qui s'y trouve. Je défais l'emballage et me saisit de ma baguette. Je la caresse du bout des doigts, heureuse de la retrouver. Je me sentais nue sans elle.

- Merci Minerva...

- Oh, je vous en prie, ce n'est rien !

Je l'attrape par le poignet et la fais tomber sur le canapé. Elle atterrit dans mes bras et j'en profite pour capturer longuement ses lèvres.

- Vous avez fait vos valises ? Me demande-t-elle entre deux baisers.

- Non, mais en trois coups de baguettes, ce sera fait.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les vêtements volent de mon armoire à mon sac de voyage, se plient, se rangent. J'ai l'impression d'être le Merlin l'enchanteur de Walt Disney. En cinq minutes, le tour est joué et les bagages sont bouclés.

- Je vous donne rendez-vous dans trente minutes devant les grilles du château. A tout de suite.

Elle sort rapidement, sans que je puisse ajouter quoi que ce soit. J'ai donc une demi-heure devant moi. Largement le temps de fouiller les appartements de mon principal suspect dans l'affaire de la chambre des secrets.

Ma baguette en main, je me glisse silencieusement dans les couloirs du château avant de me rendre compte que j'ignore la localisation des appartements de Sejudro.

- Mais c'est pas possible d'être aussi tarte !

Je soupire et regarde autour de moi. Les cadres des tableaux étaient vides de leurs locataires et je me souviens que la Grosse Dame avait parlé d'une fête à l'étage de la tour Gryffondor.

- Merde, merde et merde !

Je suis contrariée et frustrée. J'aurais tant voulu résoudre l'affaire de la chambre des secrets avant de partir en vacances.

- Quel langage vulgaire pour une jeune demoiselle ! lance une voix outrée derrière moi.

Je me retourne vivement pour faire face au chevalier fou qui squatte habituellement le troisième étage.

- Bonjour Messire, dis-je en affichant un sourire. Pourriez-vous aider une demoiselle en détresse ?

- C'est ma raison d'être, noble dame. En quoi puis-je vous être agréable ?

- Je cherche l'emplacement des appartements du professeur Sejudro.

Le chevalier affiche un air réprobateur et je me retiens difficilement de lui aboyer dessus.

- Est-ce bien moral de vous rendre dans la couche d'un homme sans lui être mariée ? s'enquit la peinture.

- Vous vous méprenez, messire. Je souhaite juste récupérer un livre que je lui ai prêté. J'en ai besoin pour déclamer poèmes et chansons à la personne qui fait battre mon cœur.

Une chose que j'ai apprise chez les Aurors : plus le mensonge est gros, mieux il passe. Le regard du chevalier s'éclaircit.

- Palsambleu ! Je vais vous indiquer la localisation de ce satané voleur ! Cinquième étage, aile Est, l'entrée est gardée par le tableau de la gente dame Griselle. Je vous escorte !

- Pas besoin, merci messire !

Je me dépêche de partir avant que l'opportun ne me suive. Je finis par me retrouver devant le tableau et la croute ose me demander un mot de passe. Je sors ma plaque d'Auror et lui agite sous le nez.

- Si tu ne me laisses pas entrer, je t'embarque pour te coller dans un des nombreux greniers poussiéreux du ministère…

Ma voix est froide, mon visage neutre, et le tableau pivote, laissant une large ouverture. Autre méthode d'Auror : la menace. Ca marche à tous les coups.

Je fouille minutieusement le salon et ne trouve rien d'intéressant. Je fais rapidement les autres pièces et finis par la chambre. Et là, la chance me sourit. Sur le bureau, un livre attire mon attention. Je m'en saisis et je retiens un cri de joie en découvrant le titre de l'ouvrage : « Le Fourchelang pour les nuls ».

- Cette fois, je te tiens !

Je quitte rapidement les appartements. Je fonce dans mon salon, attrape ma valise et cours en direction du parc. En sautant les marches du perron, je me rends compte que je suis légèrement en retard. Vingt minutes…

Je remarque au loin la silhouette de Minerva et sa cape est couverte d'une fine couche de neige. Arrivée à sa hauteur, cette dernière me fusille du regard.

- Désolée pour le retard, mais j'ai trouvé une preuve de la culpabilité de Sejudro.

- Laquelle ? demande la directrice de Poudlard, intéressée.

- Un livre. Le fourchelang pour les nuls. Cette fois, on le tient !

Sûre de moi, je brandis le poing en signe de victoire. Cependant, McGonagall éclate de rire et des petites larmes perlant au coin de ses yeux. Elle finit par secouer la tête, tentant de contenir son hilarité.

- Hermione… Ce livre a été un succès il y a quelques mois. Deux cent mille exemplaires vendus en quelques jours. Severus le connait par cœur, Ponoma le feuillette avant de se coucher et Albus s'en servait pour caler son bureau. Même moi j'ai un exemplaire. Il vous faudra trouver autre chose.

Les bras m'en tombent. J'étais si près du but.

- Je suis certaine qu'il est le coupable ! Et je le prouverai !

Minerva soupire avant de se pencher sur moi pour m'embrasser tendrement.

- Je n'en doute pas un seul instant. Mais vous ferez cela après les vacances. D'ici là, je vous interdis de penser à votre enquête.

J'acquiesce, ne pouvant rien dire de plus. De toute façon, après un tel baiser, je suis incapable de réfléchir à quoi que ce soit.


Et voilà ! La suite au plus vite !

Bises et bonne semaine,

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