Auteure: Vanilly

Titre: Quand un Potter se réveille !

Rating: R

Paring: HP/GW RW/HG DM/LL ...

Warning: Aventure/Romance/Humour ….

Disclaimer: Rien n'est à nous, tout à JKR… (Vous connaissez la suite)

Note de l'auteure :

ALERTE ROUGE ALERTE ROUGE

Bon j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. J'ai eu la merveilleuse idée d'installer deux anti virus dans mon ordinateur. Et bizarrement ils ne se sont pas du tout mais alors pas du tout entendus ! Ils ont bloqué mon ordi et ont tout effacer je n'ai plus rien de chez plus rien. Heureusement que ma bêta a réussi à retrouver ce chapitre on peut lui dire merci.

Du coup pour la suite je n'ai plus rien, que des brides de texte sur papier. Alors la suite va mettre du temps à arriver. Je suis vraiment désolée. Je ne pourrais publier que d'autres fics que ma bêta avait en réserve.

Encore pardon, mais que cette mauvaise nouvelle ne vous empêche pas de me laisser une petite review, car ce chapitre est assez spécial comparé au autres. Harry n'est pas tout à fait le même.


RAR

Benji252 : t'inquiète côté puissance Harry ne va pas en manquer ! Merci pour ta review.

Satya : Merci d'avoir reviewé. Voilà la suite !

Darksum : Merci de tes compliments : moi aussi j'adore le principe de la bande. Quand à Harry c'est une surprise. Bisous.

Griselle : Au sujet de la première fois, cela ne pouvait être que génial, c'est Ron ! En tout cas, merci pour tous ces compliments ! Tu vas me faire rougir ….. Mais par pitié, une suite j'en peux plus d'attendre moi. Bisous.

Le clebs : Pour tes prédictions : retour de voldy OK. Ron et Hermione : un peu. Oui je sais comment l'histoire va finir ! Le seul indice que je peux te donner c'est qu'il y aura un Happy end. Non c'est la première fois que tu reviews et j'en suis ravie, tu peux réitérer l'expérience autant de fois que tu veux ! Bisous. PS : j'ai 23 ans.

Ostrum : Merci, meric !

Hety : Merci, voilà la suite

Bruno-Pier : C'est pas grave, les aléas de la vie ! Merci de tous ces compliments ; ils me vont droit au cœur. Ce qui m'étonne à chacune de tes reviews, c'est que tu comprends desuite ce que je veux faire passer c'est super ! Pour ce qui est de la « petite amie » d'Harry tu vas voir …. Bisous.


Halloween : les citrouilles attaquent


Depuis la rentrée, Poudlard était assez calme. A l'extérieur la situation politique était plus que confuse. Au début du mois de septembre le Ministre de la Magie avait annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse sur le retour de Celui-dont-on-ne-peut-pas-prononcer-le-nom accompagné du Survivant.

Le mage noir avait lui entrepris quelques actions sans grandes envergures, mais qui avaient tout de même causé la mort de divers Moldus et de quelques sorciers. Le monde de la magie avait été sous le choc de la confirmation du retour du lord.

Beaucoup de journalistes faisaient le pied de grue devant les grilles du portail de la célèbre école de sorcellerie dans l'espoir de croiser le Survivant et de lui soutirer quelques informations croustillantes.

Mais Harry était bien loin de tout ce tumulte, entre les cours, les entraînements et ses amis, il n'avait plus une minute pour lui. Ses meilleurs amis lui avaient pris également beaucoup de temps avec leur superbe dispute, mais maintenant ils vivaient sur leur petit nuage et lui laissaient le temps de se concentrer sur sa relation avec Eléanore.

Enfin façon de parler, la jeune serpentard et lui n'avaient pas d'atome crochu à proprement parler. A bien des égards elle ressemblait à Cho Chang, bien sûr, elle ne pleurnichait pas sans arrêt, mais elle était assez porté sur le regard que les autres portaient sur elle. Elle planifiait tous leurs rendez-vous de fond en comble et s'arrangeait toujours pour que toute l'école parle de leur couple. Eléanore lançait elle même les rumeurs les concernant, elle se servait de lui, autant que lui se servait d'elle.

Bof, cela importait peu pour le brun qui se promenait actuellement dans le parc sous la pluie rafraîchissante. Voldemort continuait ses activités, mais grâce à la protection constante qu'exerçait Ron, il était maintenant tranquille (du moins son sommeil). Il arriva près du lac en poussant un gros soupir. L'approche d'Halloween le rendait nerveux, car malgré sa protection, ses cauchemars concernant la mort de ses parents ne finiraient jamais.

Bientôt le 31 octobre toucherait à sa fin. Depuis le début de sa promenade, il avait pu constater l'effervescence du château. Il avait croisé des premières et des secondes années déguisées en animaux magiques, en sorciers célèbres ou encore en monstres divers.

D'ailleurs en parlant de monstre, il en avait croisé un en fin d'après midi. En réalité, il avait croisé un monstre et pas des moindres en sortant du château. Mais Draco Malfoy ne comptait pas, il n'avait aucune emprise sur Harry, il ne gagnerait jamais au Quiddich. Il ne serait jamais qu'un vulgaire chevaucheur de balai.

Harry pouffa. Pauvre Malfoy, accablé par sa popularité, ses vêtements de luxe et son physique de mannequin. Il fallait bien qu'il passe sa frustration sur tous ceux qui n'avaient pas autant de chance que lui.

Il prit une grande inspiration avant de reprendre sa marche. Le brun aurait du se réjouir du calme substantiel qui régnait pour lui. Depuis qu'il avait découvert la prophétie, il n'aspirait qu'à être un adolescent normal, peut être même avec un peu de chance Celui-qui-aurait-remporté-durant-sept-années-d'affilées-la-coupe-des-maisons.

Au lieu de ça, il passait son temps libre à déjouer les plans machiavéliques d'un mégalomane raciste qui en voulait à sa peau, à essayer de garder ses amis en vie assez longtemps pour qu'ils cherchent un jour du travail.

-Tu parles d'un loisir dit il à haute voix en secouant la tête. Jeune homme sympathique et pas trop moche cherche désespérément vie normale.

Il sourit bêtement fier de sa réplique avant de souffler laissant échapper un petit nuage de vapeur entre ses lèvres. Heureusement qu'il arrivait au château car cette pluie l'avait trempé jusqu'aux os. Quelques minutes plus tard, il entrait dans sa salle commune où il s'empressa de retirer sa lourde cape gorgée d'eau et la posa sur le dossier d'une chaise en face de la cheminée.

Il se retourna et sursauta, Ron était assis dans un fauteuil et le regardait avec un air de reproche. Depuis leur arrivée le rouquin l'avait souvent regardé de cette manière. Bien sûr, il ne lui avait fait aucun commentaire. Harry se sentait un peu coupable, il savait que Ron désapprouvait son attitude et son comportement surtout vis à vis de sa petite amie. Il soupira, pourquoi se poser des questions après tout son ami devait mieux connaître que lui les sentiments qui s'agitaient dans sa tête et dans son corps.

Tout en s'approchant, Ron lui fit un sourire et repoussa une mèche brune qui cachait le désormais célèbre éclair. Il parut sur le point d'ajouter quelque chose, mais Hermione apparut au pied de l'escalier. La jeune femme avait encore, malgré l'heure du bal qui approchait, le nez enfouit dans un bouquin poussiéreux, qui d'après le titre, traitait de rituel. Ron se pencha pour regarder par-dessus son épaule. Hermione referma le livre.

-C'est Rémus qui me l'a prêté expliqua t elle. Je le trouve fascinant. Il parle d'un alchimiste du XVI siècle. La jeune fille se reprit. Bah, je suis sûre que ça vous assommerait !

Harry et Ron échangèrent un regard innocent « qui nous ? Ne pas être captivés par le moindre mot qui sort de ta bouche ? » Semblait dire leur expression. Mais ils n'osaient pas trop charrier la préfete.

-Joyeux Halloween les garçons dit elle chaleureusement.

Harry se pencha et déposa ses lèvres sur le front de sa merveilleuse amie, et donna une claque sur l'épaule de Ron. Ce dernier passa énergiquement sa main dans les cheveux ébène provoquant une moue boudeuse de la part d'Harry et un gloussement chez Hermione. Rire qu'il s'empressa d'effacer par ses lèvres gourmandes.

-Aller les amoureux, on va faire un tour en bas, nous avons encore un peu de temps avant de nous préparer

Les deux gryffondors se séparèrent haletant et regardèrent le brun avec un sourire d'excuse qui le fit rire. Finalement ils prirent le chemin du hall.

Au fond du couloir au détour d'un escalier, un cri à glacer le sang déchira la quiétude de l'endroit. Sans hésitation le trio s'élança. Un autre cri, plus fort, plus désespéré. Harry accéléra en se demandant contre qui ils allaient devoir se battre. Un serpentard ? Un mangemort ? Les deux ? Au moins que ce soit une créature jamais affrontée, une sorte de cadeau d'Halloween.

Un nouveau hurlement suraigu. C'était la voix d'une fille. Craignant d'arriver trop tard Harry courrait une main tendue en avant prête à se servir de sa magie instinctive. Une créature non identifiée éclata d'un rire satisfait, allongée sur une jeune fille qui se débattait entre des mains griffues.

Sans perdre une minute le Survivant envoya valser au loin ladite créature qui s'écrasa contre la paroi de pierres. Et il s'approcha d'elle pour en découdre pendant que ses amis s'occupaient de la jeune victime.

-Arrête ! Hurla l'adolescente terrifiée. Laisse le tranquille !

Harry se pencha pour mieux voir le visage de l'agresseur. C'était John Bartlett, quant à la victime, il s'agissait d'Aphrodésia Kingsbury, sa petite amie.

-Mais ça va pas ! Qu'est ce qui t'arrive Potter ? S'égosilla la jeune fille tandis que John s'éloignait du brun en rampant. On devrait t'enfermer à Sainte Mangouste.

Harry prit une inspiration pour se calmer et se racla la gorge.

-Navré marmonna t il. Et Joyeux Halloween à vous aussi !

Il se détourna puis rebroussa chemin vers ses amis avec le peu de dignité qui lui restait.

-Encore désolé les gars ! Cria joyeusement Ron alors que le trio s'éloignait.

-Non, mais quel psychopathe lâcha Aphrodésia dans leur dos.

Après un tournant Harry se prit la tête à pleine main.

-Ca va aller Harry essaya de le réconforter Hermione.

-Non, non, je crois pas geint celui-ci.

-Pourquoi ? Interrogea le rouquin ne voyant pas où se situait le nœud du problème.

-Je les ai déjà vu en raccompagnant Léo jusqu'à sa salle commune, elle aime bien quand je la raccompagne renifla t il. C'est un couple serpentard, cinquième année je crois. Toute l'école va être au courant se lamenta le brun.

Petit à petits les trois amis arrivèrent finalement dans le hall, ils se laissèrent griser par l'ambiance folle qui y régnait ainsi que par les décorations. Quand Hermione pinça discrètement le bras du Survivant. Levant la tête ce dernier vit approcher Pansy Parkinson et une partie du fan club de Draco Malfoy.

Le brun frémit en voyant qu'elle l'avait remarqué.

-Tiens, tiens ! Mais c'est notre psychopathe ricana t elle. Aprodésia a raconté à tout le monde que tu avais agressé son petit ami. Jaloux, peut être ? La prochaine fois Potter ne sort pas sans avoir bu toutes tes potions !

Harry ouvrit la bouche pour répondre, mais Hermione fut plus rapide :

-Fais gaffe, Miss Vingt Cinq Watts ! A ta place, j'hésiterais à contrarier Harry !

-Herm siffla le brun incrédule tandis que Ron essayait de retenir sa petite amie avant qu'elle ne se jette sur la serpentard.

-Je n'arrive pas à y croire ! Tu oses me menacer ? Demanda Pansy. Tu ne perds rien pour attendre espèce de sang de Bourbe !

Puis voyant son idole blond passer un peu plus loin, elle le héla en pressant le pas pour le rejoindre et lui raconter l'outrecuidance de cette moins que rien de Granger. Le trio lui resta silencieux quelques instants, en fixant l'endroit où se tenait la jeune fille. Puis Ron se tourna vers Hermione en haussant les sourcils.

-Quoi ? S'enquit l'adolescente sur la défensive.

-Miss Vingt Cinq Watts ?

-Ben oui …. Pansy n'est pas très brillante.

-Pas mal concéda Harry. Qui t'écrit tes dialogues ? Demanda t il faisant la grimace.

-Moi, mais je trouvais ça marrant, protesta t elle déconfite.

-Tu sais bien que je te fais marcher sourit le brun, tu sais que je t'adore.

-C'est une bonne chose, sinon tu ferais déjà la une du Daily Prophet en tant que victime d'un meurtre rituel gronda t elle.

-J'en tremble de peur la railla Harry.

-Stop ! S'écria Ron.

-Quoi ne me dis pas que tu es jaloux demanda Harry retirant le bras qu'il avait passé autour des épaules de la préféte.

-Mais non ! C'est que j'ai toujours pas compris moi ! Bouda le roux.

-Oh Ron ! Minauda la brune lui attrapant le visage en coupe et l'amena à sa hauteur. Tu es trop mignon. Sur ce, elle lui embrassa le bout du nez avant de tourner les talons pour aller se préparer.

-On ferait mieux d'y aller nous aussi dit Harry en souriant de l'air complètement outré de son ami.

Dans le couloir, les portes claquaient, les ragots circulaient, les filles poussaient des petits cris et les garçons riaient un peu trop fort. Ils surprirent des bribes de conversations, portant pour l'essentiel sur les déguisements que leurs condisciples porteraient le soir même. Il y avait de l'électricité dans l'air, tous les élèves semblaient nerveux comme des gamins la veille de Noël.

Alors qu'ils arrivaient à la tour Gryffondor, un rugissement les fit sursauter. Levant la tête, les jeunes hommes virent une silhouette emmaillotée dans une large cape noire. Ron fronça les sourcils, tandis que la main d'Harry s'abattit sur le bras de l'inconnu. Ce dernier sursauta de peur, il se prit les pieds dans les pans de tissus et tomba à genoux.

-Bravo Jackie Chan ! Cria un adolescent affligé de deux superbes canines blanches.

-Oh pardon Dean ! S'écria Harry en tendant la main à son ami. Ton costume est si réussi s'excusa le brun. Et je suis … euh…. Un peu nerveux ces temps ci.

Le jeune homme noir, secoua la tête, lui montrant qu'il ne lui en voulait pas. Le Survivant sentit que quelqu'un le tirait par la manche, il se retourna pour voir la foule des badauds s'écarter devant le prince des Serpentards. Avant que celui ci n'étende ses crochets et ne plonge à l'attaque. Harry leva les yeux au ciel.

-Un peu nerveux ? Répéta Draco moqueur. Un vrai psychopathe oui. Tous les élèves de cette école feraient mieux d'en prendre note : qu'ils ne s'avisent surtout pas d'envahir ton espace personnel ou tu les changes en steak haché ! A moins que ta sous culture ne te l'ai fait prendre pour un vrai vampire, bien sur !

-On ne sait jamais quel genre de monstre peut pointer son vilain museau le jour d'Halloween répliqua sèchement Harry. Prends ton arrivée ici par exemple ……

Il tourna les talons et reprit son chemin vers sa salle commune, Ron un grand sourire plaqué au visage le suivait en sifflotant. Derrière eux, ils pouvaient entendre la fumée sortir des oreilles de Malfoy. Cette sortie fut saluée par les rires des sorciers présents. Les gryffondors entrèrent en silence dans la maison rouge et or. Ron posa une main sur l'épaule du brun, il savait que malgré l'attitude calme de ce dernier, les propos du blond l'avaient blessé.

-Harry ça va aller. Malfoy est un petit arrogant qui ne sait pas de quoi il parle.

Le brun soupira avant de déclarer défaitiste :

-Je crois que la soirée risque d'être longue et dure.

-Mais non ! Répliqua le roux passant son bras autour des épaules de son ami. Tu vas voir, on sa s'éclater !

L'enthousiasme du préfet arracha un sourire au Survivant qui se laissa aller quelques secondes dans l'étreinte réconfortante de son ami.

-Ok Ron on va s'amuser concéda t il avant de monter l'escalier quatre à quatre.

Le rouquin se laissa tomber dans un fauteuil, il savait bien qu'Harry appréhendait cette nuit. Il était stressé et sursautait pour un rien. Et pour ne rien arranger, le préfet avait comme une impression, pas vraiment un mauvais pressentiment, mais quelque chose qui le titillait.

Harry lui s'était allongé sur son lit à baldaquin après avoir versé un peu de lait dans le bol de Pinturlure. Une fois que le petit hérisson eut lapé tout le savoureux liquide, il escalada tant bien que mal l'édredon et parcourait maintenant le bras de son propriétaire avant d'avancer à petits pas sur le torse du brun.

-Pinturlure arrête tu me chatouilles !

Avec un couinement indigné le petit animal se roula en boule, mais grâce à un sort d'Hermione les piquants ne blessaient plus personne.

-Rohh aller, ne boude pas !

Le brun se mit à lui gratouiller le ventre avec un doigt riant des réactions de son petit compagnon. La porte du dortoir s'ouvrit. Harry sursauta mais ce n'était que Ron et Hermione.

-Je te trouve un peu nerveux le taquina le jeune femme.

-C'est exactement ce que je viens de dire à Malfoy sourit Harry.

-J'en ai entendu parlé en arrivant admit t elle.

-Wouah ! Herm, tu es splendide la complimenta le brun.

-Merci, lui répondit la brunette en faisant une petite courbette.

-La fée clochette ?

-Tout à fait. Elle tourna sur elle même pour que son ami puisse admirer ses ailes vertes translucides scintillantes.

Il émit un sifflement admiratif, ce qui la fit rire. Ses yeux chocolat au lait, étaient rehaussés par une multitude de paillettes où différents verts se mêlaient. Ses cheveux remontaient en chignon comme les danseuses étoiles étaient parsemés de lierre. Son corsage vert pomme, lacé dans le dos, lui donnait une poitrine généreuse qu'elle avait également saupoudrée de paillettes vertes et dorées. Le corset descendait en pointe jusqu'à son bas ventre auquel était attachée une petite jupe qui lui arrivait au dessus du genou. Des sandalettes à petits talons étaient lacées par un large ruban émeraude sur ses mollets.

-Tu es plus que sublime Herm. La par exemple je regrette que tu ne sois que ma petite amie.

-Que veux tu Survivant dit elle son majeur martelant le torse d'Harry. Tu as laissé passer ta chance. Alors pas touche OK ! Demanda t elle avec un regard suggestif

-Euh Ron ? Appela le brun se tournant vers son meilleur ami, tu es bien calme là…

Le roux qui était assis sur son lit encra son regard bleu pétillant dans les émeraudes d'Harry. Le préfet prit une grande inspiration, frappa ses paumes des mains sur ses genoux et se leva en direction du brun. Celui ci fit deux pas en arrière.

-Harry, ce n'est pas comme ça que tu rateras le bal. Et puis qu'elle idée, tu croyais vraiment qu'en faisant du gringue à Mione que je t'en collerais une !

-Ben….

-Harry James Potter ! Lui hurla la jeune femme en lui saisissant l'oreille.

-Aie Herm ! Mais aie, tu me fais mal !

-Bien fait ! Dit elle en le tirant jusqu'à la salle de bain. Puis, elle le poussa à l'intérieur et scella la porte. Tu ne sortiras de là que quant tu seras prêt !

-C'est pas juste …. Leur parvint la voix étouffée du brun.

-Humm enfin seul … murmura le rouquin avant de poser ses lèvres au creux du cou de la jeune femme. Elle se tortilla pour se libérer. Mais Ron passa ses bras autour de sa taille, une de ses mains lui caressant tendrement le ventre.

-Ron ….. haleta t elle en appuyant son dos contre le torse viril de son petit ami.

Les lèvres, la langue et les dents du roux entrèrent en action.

-Notre imbécile de meilleur ami a au moins raison sur un point, tu es à croquer ma petite fée et je ne vais pas m'en priver. Lui susurra t il à l'oreille.

-Ron, s'il te plait dis moi que c'est ta baguette que je sens ?

Le jeune homme arqua ses hanches pour les presser contre Hermione.

-Je ne suis qu'un homme mon amour et dans des cas extrêmes comme celui là, mes sens me trahissent.

Un gémissement lui répondit. La préfete se retourna, les yeux de Ron étaient d'une profondeur intense. Elle s'y noya. Heureusement son rouquin se porta volontaire pour lui faire du bouche à bouche.

C'est la porte du dortoir qui s'ouvrit qui les sépara, les deux adolescents se retournèrent et virent Rémus Lupin entrait, il se débattait avec une pile de livre plus haute que lui. Hermione retint son souffle craignant qu'il ne trébuche jusqu'à ce qu'il atteigne le bureau d'Harry.

-Ah dit le loup-garou en regardant autour de lui. Vous êtes là. Il marqua une pause puis rougit légèrement. OH !

Les deux adolescents rougirent aussi. Durant quelques minutes ils se fixèrent en silence, mal à l'aise.

-Ta-dam ! Cria la voix joyeuse d'Harry qui sortait de la salle d'eau, déguisé.

Il portait des longues bottes noires qui lui arrivaient jusqu'aux genoux sur un pantalon en satin noir également ainsi qu'une chemise rouge sang nouée à la taille. Si quelqu'un lui posait la question, il était déguisé en pirate. Pour la vraisemblance, il avait rajouté un bandeau sur un œil et pendu une épaisse épée de bois à sa ceinture.

-Au mon dieu Harry !S'écria Hermione.

-Quoi ? Demanda le brun affolé.

-Ce que veut dire Mione, c'est : qu'elle transformation la crevette !

-HEY !

-Ron ! S'exclama Hermione en le frappant gentiment à l'épaule.

Rémus sourit, il savait Harry nerveux, mais il était bien entouré.

-Rémus !

-Salut gamin.

-Mais qu'est ce que tu fais là ?

-Et bien je suis venu te voir pardi !

-Merci Rem ! S'écria le jeune homme en se jetant dans les bras du sorcier plus âgé.

-Ron tu n'es toujours pas habillé, dépêche-toi !

-Mione t'es sûre ? Interrogea t il tout d'un coup penaud.

-Ron ne fait pas ton bébé !

-OK OK, mais c'est la dernière fois que je te laisse choisir mon costume.

-Dépêche toi le pressa t elle.

Il attrapa un paquet emballé dans du papier et s'enferma dans la salle d 'eau.

-Mais Herm qu'est ce que tu lui a choisi ?

-Il grogne parce que son costume est un peu dénudé sourit la jeune femme.

-Herm, tu bats presque des mains, alors explique toi demanda le brun de plus en plus curieux.

-Je l'ai déguisé en indien jubila t elle.

-En indien ?

-Oui, cette peste de Pavarti va être verte de jalousie quand elle va me voir le tripoter.

-Herm, tu deviens diabolique. Ton animagus a une mauvaise influence sur toi constata t il avec un énorme sourire qui démentait le sérieux de ses propos.

-Je sais, je profite honteusement du corps de mon petit ami.

-Elle t'en a fait baver, c'est à ton tour. La rassura le brun, comprenant parfaitement jusqu'où la jalousie pouvait mener.

La porte s'ouvrit sur un Ron aux joues très rouges. Il était habillé tout en daim, un pantalon taille basse prés du corps. Il portait également un gilet sans manche de la même matière qui lui arrivait à mi-torse, ouvert sur le devant, laissant voir sa musculature puissante. Son cou était orné d'un collier rituel et son front était scindé par un large bandeau en daim qui maintenait une plume d'aile mordoré d'une taille appréciable. Ses cheveux déjà mi-longs avaient été magiquement rallongés, sa crinière aux mèches rousses, rouges et or battait ses reins à chaque pas.

Alors que le rouquin les regardait attendant leur verdict, Hermione soupira fortement et fixait son petit ami, admirative la bouche ouverte. Le brun lui s'écria :

-Eh ! Depuis quand tu es aussi musclé !

-Euh ….. quoi ! Demanda le roux lui ne comprenait pas l'attitude de ses amis.

Un éclat de rire leurs fit tourner la tête en direction du sorcier plus âgée.

-Quoi ? Demandèrent trois voix en même temps.

-C'est rien, vous m'avez fait penser à James, Sirius et moi pour notre bal de fin d'étude.

-Oh la la la les Maraudeurs lors de leur septième année, ce devait être quelque chose ! S'exclama Hermione sans pour autant quitter du regard l'homme de sa vie.

-Aller, les jeunes ce soir il faut vous créer vos propres souvenirs.

-En avant toute hurla Harry en brandissant sa fausse épée.

Le trio descendit en courant les escaliers de leur dortoir et se dirigèrent en riant vers la grande salle où se déroulait le bal. La musique faisait vibrer les vieilles pierres du château, sur la piste de danse, joues creuses contre queues de démon, sorciers célèbres, vampires et fantômes se bousculaient. Harry aperçut même un pendu et sa branche de poirier.

L'arrivée du trio infernal ne passa pas inaperçue, que ce soit leur manière conquérante de marcher ou alors leurs déguisements plus que suggestifs. Hermione aperçut clairement Ginny blanchir son regard posé sur Harry. Le brun lui, donna un léger coup de coude à la fée clochette et lui montra d'un signe du menton, Parvarti qui envoyait des regards lubriques au rouquin. Pourtant ce dernier tenait tendrement la préfete par la taille et pour l'instant n'avait d'yeux que pour le luxuriant buffet. Il en salivait d'avance, toutes ces sucreries là, rien que pour lui. La jeune femme sourit, à ce moment, il se tourna vers elle.

-On y va ?

Elle acquiesça, et ils se mirent en route. En passant devant sa camarade de dortoir, Hermione laissa négligemment sa main se promener sur le fessier de Ron.

Le brun fut momentanément séparé d'eux, Eléonor était venue le coller.

En chemin le préfet se pencha sur sa compagne et lui souffla à l'oreille :

-Elle ne m'intéresse pas, il n'y aucune fille ici qui t'arrive à la cheville. Je t'aime.

Elle lui renvoya un sourire éclatant. Harry les rejoint, accompagné de la jeune fille blonde qui boudait exagérément.

-Mais Harryyyyy……….

-Léo je t'ai déjà dit qu'il n'en été pas question…..

Le brun se retourna et scruta la salle, des squelettes descendaient du plafond magique. Sur chaque table reposait une bougie dans un chandelier citrouille, du brouillard créait une atmosphère lugubre et effrayante. Sur la piste de danse un groupe de danseurs bougeait avec des gestes saccadés.

-Mais Harry, oh nom de Merlin, pourquoi n'as tu pas pris le costume qui allait avec le mien bouda encore la serpentard.

-C'est vrai reprit Hermione joueuse, je pensais que tu te déguiserais peut être en Voldemort pour le clin d œil.

-Je ne veux pas tomber dans l'auto-parodie expliqua le brun. Sans compter que si le costume n'avait pas été réussi, il m'en aurait sans doute voulu.

-Et tu ne voudrais pas perdre son indéfectible amitié. Railla gentiment Ron.

-Comment osez vous me parler vous … !

Harry souffla, il commençait à en avoir marre de ses réprimandes.

-Léo on en a déjà parlé, si t'es pas contente trouve toi quelqu'un d'autre. Cria le brun.

La jeune femme se raidit, la colère s'affichait sur son visage. Le silence se faisait petit à petit dans la salle et la rumeur courrait déjà que le survivant avait retrouvé sa tête et qu'il était de nouveau célibataire.

Sans attendre qu'Eléanore se remette de sa surprise, il tourna les talons et alla se servir un verre avant de retrouver Rémus.

-Espérons qu'elle ne fasse pas d'esclandre. Tentons de s'amuser. D'accord suggéra t il.

Le visage du sorcier blond, s'éclaira.

-Tes désirs sont des ordres ô grand Survivant. On va se balader ?

Ledit Survivant acquiesça en s'étirant, décidément la journée était longue pour lui. Il hasarda un regard vers ses amis. Ils avaient entamé une danse qui pouvait s'apparenter à un rock. Harry sourit en voyant la jeune femme faire de petits bonds pour ne pas se faire écraser les pieds. Elle riait aux éclats. Vers la fin de la danse, Ron la saisit par la taille et la fit tournoyer dans les airs.

Dès l'arrêt de la musique, le couple chercha du regard le brun, ils le virent se diriger vers la sortie avec Rémus. Ni une ni deux, ils se dirigèrent vers eux.

-Je ne comprends pas les femmes, geignit Harry. La fée clochette le dévisagea en haussant les sourcils. Je ne parle pas de toi se reprit il. Tu n'es pas vraiment une femme.

Ron secoua la tête, se mordant les lèvres pour ne pas exploser de rire. Bien sûr il savait ce que voulait dire le brun, mais il allait le laisser se débrouiller seul. Harry, lui ouvrit des yeux ronds comme des billes réalisant qu'il avait gaffé, il bafouilla :

-Je veux dire …. Euh tu es ma sœur, ma petite sœur, pas comme ces filles superficielles qui ne pensent qu'à la mode et …. Tu comprends ? Tu représentes une sorte de … euh …. D'idéal féminin. Voilà ! Les autres sont des mégères Pavarti pas bien, Hermione super ! Il déglutit et jeta un regard timide à son amie. Je ne voudrais pas que tu te fasses de fausses idées à mon sujet acheva t il piteusement.

-Des idées moi ? Bien sûr que non, mentit la préfete avec un sourire suave avant de saisir une oreille du brun et de tirer dessus.

-Aiee ! Protesta le jeune homme.

-C'est passé prés Moustique, le réprimanda Hermione, la prochaine fois je ne ferais pas preuve d'autant de clémence.

-Je ne le ferais plus, c'est promis ! S'écria Harry.

La jeune femme le lâcha, il se frotta les oreilles avec précaution comme s'il craignait qu'elle ne lui reste dans les mains.

-Bien les enfants remettons-nous en route, réussit à dire Rémus entre deux fous rires.

-Oui répondit Ron j'entends l'appel de l'air frais.

-Nia nia nia marmonna le brun. Moi je dis que quelqu'un dont je ne citerais pas le non à un problème avec une partie de l'anatomie : oreille !

Rémus ne le laissa pas finir sa phrase et le conduisit vers la sortie. Le porche était magnifiquement décoré. Les escaliers qui menaient au perron étaient bordés d'une ribambelle de citrouilles décorées. Le parc aussi.

Le quatuor s'avança gaiement, parlant de tout et de rien savourant ce moment de paix. Ils prirent le chemin qui menait au bord du lac.

Le regard du brun fut instantanément attiré par un coin sombre à l'opposé. Ses yeux s'y aventurèrent. Une sensation de froid l'envahie aussitôt pendant qu'un frisson glacé, remontait sa colonne vertébrale, faisant s'hérisser les petits cheveux bruns sur sa nuque. Profitant du fait que Ron soit occupé à chanter fleurette à une Hermione rougissante sous le regard bienveillant du loup garou, Harry décida de tirer ça au clair. De toute façon il allait se passer quelque chose, il le sentait alors autant l'affronter tout de suite. Il glissa à l'oreille de Rémus.

-J'en ai pour deux secondes, avancez je vous rejoins.

L'homme fronça un peu les sourcils avant d'accepter, après tout ils étaient en sécurité à Poudlard non ? Le brun rebroussa chemin et s'enfonça dans le parc, ses pas le guidaient vers le côté nord du château. Il savait que plus loin, il trouverait le début de la muraille qui entourait l'école à cet endroit. Il longea l'enceinte se dirigeant vers la forêt. Au fils de ses pas son malaise augmentait. Et pour arranger ce sentiment, une pluie fine se mit à tomber et les flambeaux se firent plus rare. (Bien entendu, aucun élève censé ne devrait passer ici, alors pourquoi éclairer !) .

Un son se fit entendre, c'était comme de coller son oreille contre un coquillage, mais en plus macabre.

-Mais dans quoi je me suis encore fourré !

Une masse sombre et gigantesque surgit devant lui en même temps que le sol se mit à trembler. Un troll ! Non, de là où il était Harry distinguait à peu près une vingtaine de monstres. Il s'élevait d'eux un gémissement qui glaçait les sangs d'Harry, le faisant frissonner de la tête aux pieds. En plus d'être répugnantes, ces créatures s'avéraient très mal élevées. Le troll le plus proche pivota et avança vers lui son gourdin levé. Sans chercher midi à quatorze heures Harry marmonna un sort et fit léviter l'énorme arme en bois, puis la laissa retomber sur l'énorme tête verte. L'immense corps s'écrasa non loin de lui, projetant sur le brun de la terre et de la morve.

-Berk ! Cracha le jeune homme en observant sa chemise maculée.

Une fois résigné à leur aspect dégoûtant, les trolls n'étaient pas très difficiles à arrêter individuellement. Tout le problème résidait en leur nombre. Surtout que maintenant il était repéré.

-Rem, Ron, Herm, c'est quand vous voulez. Marmonna le jeune homme entre ses dents. Ce serait le moment rêvé pour apparaître baguette en main. Puis d'une voix forte, il brisa le silence

- Harry a dis : retournez chez vous !

Ils continuèrent à avancer.

-M'aurait étonné.

Le jeune homme ne perdit pas une minute connaissant le danger que pouvait représenter autant de créatures, il prit son apparence féline et fila en direction de la forêt. Il courut un bon moment, sentant la terre tremblait sous ses pattes.

Quelque chose clochait, il sentait la fatigue et une indicible tristesse le gagner jusqu'à la moelle des os, le cœur de l'animal battait la chamade. Ils étaient trop nombreux et celui qu'il avait assommé ne tarderait pas à revenir à la charge. Il reprit apparence humaine.

-Les gars c'est le moment d'arriver à la rescousse haleta t il.

Le jeune homme voulait quitter la forêt, pour s'assurer que ses proches allaient bien. Puis ils reviendraient avec du renfort Dumbledore devait bien avoir un sort anti-troll dans sa manche. Ils ne leur resteraient plus qu'à passer un grand coup de balais et à se gaver de sucreries avec Ron. Harry avança pour jauger la situation. Tous les trolls s'étaient massés devant lui, il ne voyait pas comment se frayer un chemin, à moins de tous les envoyer au tapis.

-Ton imagination galopante te perdra mon vieux, marmonna Harry.

Il répéta le coup de la massue deux fois. Un des crânes éclata sous l'impact et une immonde odeur de pourriture assaillit le brun menaçant de le faire vomir. Regardant autour de lui pour trouver un échappatoire, Harry constata avec amertume que les trolls l'encerclaient. Il recula, son dos se retrouva collé aux pierres qui formaient la muraille de Poudlard. Le mur était enchanté pour rendre invisible l'école aux yeux des moldus. A peu prés à cent mètres de là où se trouvait Harry, l'épaisse protection ne formait qu'un muret de moins d'un mètre.

Le jeune sorcier avait du mal à croire que pas une seule de ces créatures ne soit devant cette faille. Non que ça eut la moindre importance, tout ce qui comptait aux yeux d'Harry c'était qu'il allait pouvoir s'échapper.

-Pétrifus Totalus prononça t il en criant pointant sa baguette sur le troll le plus proche.

Le sort pourtant puissant n'ébranla qu'à peine la créature, mais eut au moins le bénéfice de créer une diversion. Harry reprit sa forme de Moustique et bondit sur un arbre, il espérait se déplacer de branche en branche et ainsi se rapprocher du muret.

Mais c'était sans compter sur la prise d'initiative des créatures magiques qui se mirent à broyer des arbres avec leur massue, mais aussi à mains nues. Leurs hurlements se faisaient plus désespérés comme s'ils avaient compris que leur proie s'échappait.

Plus que trente mètres

Plus que vingt

Plus que dix

Une énorme main agrippa la croupe de la panthère, surprenant au plus haut point le sorcier qui reprit instinctivement sa forme humaine. Harry trébucha et s'affala sur le sol. Les trolls se précipitèrent sur lui, produisant des hurlements.

Submergé par leurs plaintes insoutenables le jeune homme ferma les yeux, une larme se forma au coin de ses paupières. C'en était trop.

Les battements de son cœur s'accélérèrent. Puis un brasier s'alluma au fonds de ses entrailles. Il n'allait pas laisser tomber maintenant, si Voldemort n'arrivait pas à avoir sa peau, ce n'était pas un vulgaire troll qui y arriverait !

Un cri puissant remonta le long de sa gorge et explosa hors de sa bouche. Il bondit sur ses pieds avec une énergie renouvelée. Il enflamma la première jambe qui s'approcha de lui, faisant tomber le troll qui entraîna avec lui certains de ses congénères un peu comme des dominos. Puis les yeux écarquillés de terreur, il s'élança vers le muret et le passa sans encombre.

Pantelant, à bout de souffle, il regarda autour de lui pour trouver le chemin qui lui permettrait de regagner le château au plus vite. Les créatures ne tarderaient pas à se lancer à sa poursuite. Mais non, ils se tenaient là immobile, le fixant de leurs gros yeux globuleux.

-Parfait acquiesça Harry qui ne comprenait pas leur immobilité, mais qui n'allait pas s'en plaindre.

Cette absence de réaction était étrange, le brun frissonna tentant d'ignorer sa peur, il longea le muret. Une fois de plus le jeune homme se demanda avec inquiétude ce qu'étaient devenus Ron, Hermione et Rémus. Il essayait vainement de contacter son ami roux, mais rien à faire. Peu à peu, il prit conscience d'une sensation désagréable, comme si un voyeur était en train de le mater par la serrure des vestiaires de Quiddich. Il pivota, mais il n'y avait personne derrière lui.

Il prit une inspiration, expira et mit sa nervosité sur le compte de cette soirée si particulière pour lui et sur tous les événements qui s'étaient produits. Il voulut se remettre en route, mais quelque chose attira son attention. Au sommet de la colline se détachait une ombre orange sombre au clair de lune. Au même moment une brûlure fugace mais cuisante traversa sa cicatrice.

Pour le brun c'était une raison suffisante pour avoir peur, mais pas être en proie à la panique qu'il ressentait. Cette panique pourtant, il la côtoyait depuis plusieurs années maintenant. Elle arrivait toujours au même moment sauf que d'habitude, il dormait ou plus exactement il revivait la mort de ses parents. Cette terreur aveugle et paralysante qui lui donnait envie de se rouler en boule comme Pinturlure et ne plus bouger. Ce n'était pas naturel, on aurait dit :

-de la magie chuchota le jeune homme.

Quoi qu'il en soit, il n'avait plus du tout la moindre envie de longer le muret, il voulut faire chemin arrière mais se heurta à un mur invisible. Le souffle coupé, il retomba sur le sol. Aussitôt il fit le rapprochement dans sa tête. Voldemort ! Quelque part sur la colline derrière lui un ricanement s'éleva (faites que ce soit juste le vent !).

-Je t'attendais Survivant…..

…….

Quelque part de l'autre côté du parc, le tonnerre gronda. La pluie s'était arrêtée un peu plus tôt, mais elle semblait sur le point de se remettre à tomber. Pourtant ce n'était pas la température extérieure mais la terreur qui glaçait les deux Gryffondors et Rémus. S'inquiétant de l'absence prolongée d'Harry, les trois sorciers étaient revenus sur leurs pas. Puis ils avaient entendu des gémissements qui les avaient glacé jusqu'à la moelle. Ils activèrent leurs pas pour prendre la direction où ils avaient vu le brun disparaître. Ron commençait à s'affoler, il avait beau essayer de projeter son esprit dans celui de son ami comme il le faisait d'habitude, mais non rien n'y faisait, il n'arrivait pas à prendre contact.

Devant eux, la forêt interdite se découpait contre le ciel nocturne, plus le petit groupe s'approchait, plus ils pouvaient distinguer une silhouette inerte au sol.

-Non, gémit Hermione c'est impossible ! Ravalant sa peur la jeune femme se mit à courir.

-Attends ! Lui cria Rémus.

Mais avant qu'il ne puisse la retenir, la jeune fille s'était élancée, elle trébucha sur le sol mouillé. Un bras fort s'enroula autour de sa taille lui évitant une douloureuse chute. C'était Ron, lui aussi un étau lui broyait le cœur. Il avait déjà eu peur pour Harry, mais il n'avait jamais réellement cru que son ami puisse mourir.

Rémus était dans le même état que les deux adolescents. Qu'il doive continuer sans lui, que les ténèbres puissent gagner. Comment pourrait il vivre sachant Harry mort.

-Harry hurla t il.

Ils s'arrêtèrent proche du corps, c'était bien un cadavre, écrasé. L'odeur du sang flottait dans l'air Hermione ne put se retenir, elle vomit tout ce que contenait son estomac. Ce n'était pas Harry, mais un élève d'après son uniforme, où plutôt ses restes qui s'étalaient sur le sol. Rémus observa le cadavre un moment et sentit des larmes lui monter aux yeux, d'un côté il s'en voulait de se sentir aussi soulager. Puis il détourna le regard. Il devait se concentrer sur sa priorité.

-Harry appela t il doucement.

Des gémissements se firent encore entendre, mais plus proche cette fois.

-Oh mon dieu je déteste ça grommela Hermione en tirant la manche du loup garou.

-Des trolls indiqua celui ci. Au moins nous savons ce qui est arrivé à ce pauvre garçon.

Des bruits sourds retentirent indiquant l'approche des créatures. Hermione tituba sous le poids de sa peur, ses genoux faillirent céder sous elle. Il y avait des dizaines de trolls. Ils étaient tous rassemblés le long de la muraille. Rémus fut soulagé qu'ils ne soient pas aperçus de leur présence. Puis comme s'ils avaient surpris les pensées du sorcier, un groupe de troll pivota pour détailler les nouveaux arrivant. Certaines des créatures se dirigèrent vers eux. Les trois sorciers se dissipèrent pour perdre les trolls, Hermione pivota au moment où une massue allait s'abattre sur elle.

-A l'aide ! Hurla t elle paniquée.

-Hermione ! S'écria Ron.

Il bondit vers elle et la tira en arrière pour qu'elle ne soit pas aplatie par un pied géant. A tout les deux ils réussirent à projeter la créature sur les autres un peu comme une boule de bowling sur des quilles.

-Reculez ordonna Rémus alors que les trolls les avaient encerclés. Leurs cris parurent atteindre leur apogée. Pourtant une voix basse et sifflante se fit entendre :

-Je t'attendais Survivant …

Les cheveux d'Hermione se dressèrent sur sa tête. Dans ces quelques mots, la personne qui venait de parler avait exprimé une haine inconcevable. Elle était le mal à l'état pur.

-Ca vient de derrière le mur ! Cria Ron à l'oreille de sa petite amie tout en risquant un coup d'œil vers la muraille. Une des créatures s'avança, massue brandie.

-Harry est peut être là bas continua le roux désespéré.

-Rectification. Harry se trouve strictement là bas. Je le sens grogna Rémus.

-Nous devons les maintenir à distance jusqu'à ce que j'ai une idée poursuivit la préfete.

Les trolls s'approchaient d'eux grognant, ils fixaient les sorciers. Rien dans leurs regards ne laissait supposer qu'il y avait un esprit et ça les rendait encore plus effrayant. Il était toujours possible de discuter avec les mangemorts, de se montrer plus malin qu'eux et de les déstabiliser. Mais ces créatures sans cervelles continuaient à assaillir les trois compagnons.

-Harry ! Appela Rémus aussi fort qu'il put malgré sa voix tremblante.

-Ouais Moustique on arrive renchérit le roux

-Le plus vite possible murmura Ron, plus pour lui que pour les deux autres sorciers.

…..

-Harry !

C'était la voix de Rémus et elle venait de la forêt derrière l'enceinte, l'endroit où se pressait encore une vingtaine de trolls. Pas bon du tout et après on dit que c'est moi qui me fourre dans les embrouilles ! Songea le brun.

-Rémus tout va bien ? Cria t il. Et Ron et Mione ?

-Oui on est tous là répondit Hermione, mais ces abrutis de trolls –ah je déteste les trolls- nous encercle, mais on essaye de te rejoindre.

-Non ! Surtout n'approchez pas ! Ordonna Harry agitant les mains en signe de dénégation au cas où ses amis pourraient le voir. Je ne peux plus revenir vers vous, mais ne passez pas le muret.

Paniqué, il poussa de plus belle la barrière invisible

Les trolls grognaient sans cesse, rendant l'ambiance de plus en plus malsaine. Le sort de ses amis le préoccupait.

-Tirez vous d'ici cria t il.

Un cri aigu lui répondit.

-Ron ! Ron ? Ron ! Appela Harry.

Il se jeta contre la barrière où quelques instants plus tôt la voix qui avait retentie derrière lui avait failli le paralyser de terreur. A présent son désir de protéger ses amis, sa famille était plus fort que tout. Il martela le mur invisible à coups de poing sans résultat. De l'autre côté, il n'entendait plus que les gémissements des trolls. Puis il entendit Rémus.

-T'inquiète pas Harry, je m'occupe de ton problème.

-Lequel ? Réplique le jeune homme. La barrière (fichue limace et ses murs invisibles !), les trolls, ou …

-Survivant….

Un frisson glacé courut le long de l'échine d'Harry. Il fut pris de tremblements si forts qu'il crut être malade. Sans qu'il puisse l'expliquer, Voldemort avait quelque chose dans sa voix qui l'effrayait plus ce soir que d'habitude.

-Viens à moi petit garçon…

Harry fit volte face et balaya l'horizon du regard, sur sa droite des arbres, sur sa gauche une colline. A son pied, nichée dans un vallon, une vieille grange. Des nuages noirs se pressaient dans le ciel, menaçants. Harry eut l'impression distincte que quelqu'un l'observait. Un poids sur sa poitrine l'empêchait presque de respirer. Un rire cruel sembla glisser vers lui, venant du vallon. Il plissa les yeux en pivotant sur lui-même. Sous ses pieds, le sol était détrempé par la pluie, mais il y distinguait clairement des formes trapues.

-Des citrouilles constata t il, surpris.

Il secoua la tête. En plus de se ficher dans le pétrin, il y avait attiré sa famille. Et maintenant ils allaient mourir.

-Viens ou je les tue ordonna la voix.

Harry ne trouva rien à répondre. Aucune répartie cinglante ne lui vint à l'esprit (pour une fois que la fouine aurait pu être utile). Il avait l'impression de se tenir debout au bord d'une falaise, et de sentir le sol se dérober peu à peu sous ses pieds. Le jeune homme fit un pas en avant et trébucha. Incapable de retrouver son équilibre, il atterrit à quatre pattes dans un enchevêtrement de vrilles végétales.

-Et Merde ! Outch mon genou. Mais subitement il arrêta de geindre son impression d'être observé s'amplifiait.

Alors qu'il levait la tête, les racines de citrouilles semblèrent bouger entre ses doigts. Il baissa les yeux. Une petite citrouille gigota. Harry écarquilla les yeux, il ne rêvait pas, le légume avait une bouche grande ouverte et une dentition acérée. D'un coup de poing bien placé Harry le réduisit en purée orange. Un rire maléfique et impatient emplit les oreilles du jeune homme.

-Viens ordonna la voix.

-Ron, tu m'entends ? Appela Harry.

Pas de réponse.

La gorge serrée, il commença à marcher, soudain, telle une gigantesque volute de fumée un nuage noir passa devant la lune, plongeant le brun dans les ténèbres. Harry prit une inspiration saccadée et continua à marcher. Derrière lui, quelque chose craqua. Le jeune homme fit volte face et se mit instinctivement en position de défense, mais il ne vit rien. Un éclair déchira le ciel, illuminant le champ, des citrouilles de la plus petite à la plus dodue.

-Mais c'est un vrai cauchemar !

Il les pulvérisa aussi, trouvant un plaisir à passer ses nerfs sur les légumes creux. Un autre éclair. Harry pivota. Une silhouette se tenait enveloppée de ténèbres. Un troisième éclair lui permit de voir à qui ou plutôt à quoi il avait à faire. Il ouvrit la bouche pour crier, mais aucun son n'en sortit. Il venait de voir le visage d'un monstre.

Une énorme citrouille pourrie. Des flammes vertes brillaient au fond des cavités triangulaires qui lui servait d'yeux, projetant des ombres sinistres. Son rictus fendu d'une oreille à l'autre garni de crocs orange, semblait à la fois figé et terrifiant. Il sembla au sorcier que la créature s'inclinait pour mieux le détailler. Un filet de bave coula le long de son menton orange, tandis qu'il claquait des mâchoires avec une joie malsaine. Loin d'être dépourvu de cervelle, elle semblait au contraire d'une intelligence terrifiante.

Malgré son entraînement et son désir brûlant de continuer à vivre, il n'arrivait pas à tourner les talons pour faire la seule chose sensée : fuir. Son instinct de conservation insistait pour qu'il ne quitte pas la citrouille des yeux. La perdre de vue, c'était mourir, lui soufflait une voix dans sa tête. Mais s'il ne bougeait pas ça reviendrait au même. Derrière lui, des citrouilles éclatèrent de rire.

-Aie ! Cria t il. Des dents pointues venaient de s'enfoncer dans le cuir de ses bottes neuves.

-Tu trouves que ça fait mal ? Dit la citrouille de sa voix caverneuse. Ce n'est rien comparé à la douleur que tu ressentiras quand j'arracherais de ta poitrine ton petit cœur palpitant preuve que le Survivant est mortel.

Harry déglutit.

-Voldemort.

-Oui moi même pour te tuer.

De nouveau quelque chose le mordit, il donna un coup de pied par réflexe, mais n'osa pas détacher son regard de la citrouille/Voldemort.

-Abandonne toi. Reprit la citrouille Abandonne toi à la terreur, à la douleur et à la mort. Dépose ta vie à mes pieds et je te tuerais rapidement.

-Jamais ragea le petit brun.

Voledemort eut un sourire hideux, du sang coula de sa bouche et vint éclabousser le sol.

-Bien. De toute façon, tu vas bientôt me supplier. En ce moment tu revis toutes tes peurs tu te souviens quand tu étais petit dans ton placard ?

Harry se souvenait oui, de la solitude, de ses peurs enfouies dans cet espace réduit sombre, humide, insalubre. Il trembla violement, il avait peur de tout, peur de lever le petit doigt, peur de respirer, peur pour ses amis, peur de mourir.

-Tu ne m'arrêteras pas Potter, railla Voldemort. Le brun leva le menton, après tout cette peur faisait partie de sa vie quotidienne. Plissant les yeux, le sorcier dévisagea Voldemort et dit :

- Oh ! Mais je t'arrêterais, tu croyais peut être que te déguiser en citrouille pourrie m'impressionnerais ?

Volemort trembla de fureur, des langues de flammes vertes jaillirent de ses yeux et de sa bouche tandis qu'un horrible grondement faisait trembler le sol sous les pieds d'Harry.

-Assez ! Tonna t il.

Le ciel s'ouvrit et des trombes d'eau se déversèrent sur la terre. Harry eut atrocement mal aux chevilles, il baissa les yeux, les citrouilles étaient en train de déchiqueter ses bottes avec leurs dents triangulaires, il tenta de s'en débarrasser. Il releva la tête juste à temps pour voir l'énorme citrouille/Voldemort bondir vers lui.

Le jeune homme poussa un cri et s'accroupit sur le sol, son adversaire passa au dessus de lui. Pivotant il adopta une posture défensive. Le potiron étant tout proche de lui, Harry décida de se servir de ses vestiges de boxeur et envoya son poing sur le légume. Ce fut comme s'il avait frappé un mur de pierre. Une vibration remonta le long de son bras. Le souffle coupé, il s'écroula sur le dos. Sa terreur revint à la charge Voldemort était le mal incarné, jamais il n'aurait du le toucher. Il devait s'éloigner de lui au plus vite. Il n'existait aucun moyen de tuer la peur à l'état pur.

Et même s'il en existait un, il ne se portait pas volontaire pour le trouver et l'essayer. Sa carrière de Survivant, la prophétie, tout ça s'arrêterait ici, il venait de démissionner.

La pluie torrentielle continuait de s'abattre sur le champ, la citrouille se jeta à nouveau sur lui. Harry fit un bond de côté de se mit à dévaler la colline mais il glissa et tomba une bonne douzaine de fois, les ténèbres qui l'enveloppaient, n'étaient percées que par la lueur fantomatique des yeux de Voldemort qui s'était lancé à sa poursuite. Le survivant avait les mains et les genoux couverts de boue et de sang. Mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper.

-Tu ne peux pas m'échapper gronda le mage. Tu ne peux pas me vaincre, tu n'es qu'un faible parmi les faibles.

Harry sentit un souffle glacé dans son cou et accéléra encore jusqu'à ce que son cœur menace d'exploser. De toutes part des citrouilles se jetaient sur lui pour le mordre, il savait bien que c'était dû aux pouvoir de Voldemort, mais il lui semblait pourtant que les végétaux étaient animés par leur propre volonté. Il était trempé de la tête aux pieds, couvert d'écorchures, de bleus, et de traces de dents. Il leva un bras pour se protéger le visage et continua.

-Tu ne peux pas me vaincre répéta le Seigneur des ténèbres.

-Ca va, ça va, j'ai compris grommela le brun je suis pas sourd.

Le sol redevint plat, il était dans le vallon, il tourna la tête dans tous les sens, plissa les yeux afin de percer les ténèbres essayant de chercher la grange. Son cœur battait la chamade, il s'attendait à ce que Voldemort lui tombe dessus à tout instant. Un éclair déchira le ciel. La grange était devant lui, il s'élança. Mais dans sa tête une petite voix lui criait : c'est un piège, il te rabat vers le bâtiment, une fois à l'intérieur, tu seras coincé.

-Mais lui aussi.

Il se mit à zigzaguer dans l'espoir de gagner du temps.

-Je te vois chantonna le Mage d'une fausse voix joyeuse.

Quelque chose fouetta les genoux du brun, il venait de s'engager dans un champ de végétation qui lui arrivait au niveau des hanches. Il jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. La lueur verdâtre des yeux de la citrouille géante se trouvait à une vingtaine de mètres.

-Aidez moi je vous en supplie chuchota il, ne s'adressant à personne en particulier.

Il se laissa tomber entre les plantes et s'allongea à plat ventre dans la boue. Immobile, retenant son souffle, il serra les dents. Une odeur d'herbe mouillée chatouillait ses narines. Quand Voldemort arriva près de lui, il sentit des relents de pourriture.

-Je viens te chercher, Survivant le nargua t il.

Le jeune homme ne remua pas un cil, mais son esprit s'agitait comme un beau diable. Il devait trouver un moyen de rester en vie. Le mage approchait, le sol sous le ventre d'Harry tremblait. Volemort écartait la végétation sur son passage, bientôt il serait sur lui.

-Je vais te détruire !

Harry déglutit. Des larmes coulèrent sur ses joues. Il avait si peur qu'il ne pouvait pas réfléchir. Mais contre toute attente, le sorcier s'éloigna. Dès qu'il ne l'entendit plus Harry se releva et s'élança en direction du verger, il voulait mettre le maximum de distance entre lui et le mage.

…..

Dans la forêt sous la pluie battante Ron regardait Hermione, la jeune femme studieuse manifestait des dispositions étonnantes pour se battre. Elle distribuait sorts sur sorts sans relâche comme si elle avait fait ça toute sa vie.

-Ma Chocogrenouille adorée, il serait temps de nous trouver un plan.

La jeune femme se tourna vers lui, ses pupilles viraient au jaune, ses lèvres étaient retroussées.

-Chérie ? Hasarda le roux.

-Comment m'as-tu appelé ?

-Euh …

-Vous croyez vraiment que c'est le moment de vous chamailler. Miss Granger, je vous certifie qu'il n'y avait aucune moquerie dans ce charmant petit nom ….

-On s'en fout ! Cria le rouquin.

-Ron ! Comment oses tu couper la parole à Rémus. Gronda Hermione outrée par le comportement de son petit ami.

-OK OK engueulez moi autant que vous voulez, mais je sais comment rejoindre Harry ! Puis se tournant vers Hermione il lui glissa doucement : et si ça marche on reparlera de « Chocogrenouille ».

-Ron ! Le coupa Rémus.

-Ma chérie tu crois être assez rapide pour zigzaguer entre leurs grosses jambes ?

-Ron ton explication a intérêt à être bonne le prévint la brunette.

-Misty, Luny, Funny récita Ron comme s'il s'agissait d'une évidence.

Un éclair de compréhension traversa les prunelles chocolat de la préféte.

-Mais bien sûr ! Ron tu es un géni.

-Quoi ? Interrogea Rémus.

Les jeunes gens firent comme s'ils n'avaient pas été interrompus.

-Hermione, tu nous ouvres le chemin.

-Ok, tu t'occupes de Rémus ?

-Ca marche.

-Mais…

Rémus ne put finir sa phrase pour deux raisons. Tout d'abord, car la jeune femme avait disparue au profit d'un quadrupède. Mais surtout le loup garou en lui sentait la présence d'un loup. En l'occurrence une louve. Hermione venait de se transformer en Luny son animagus. Sans attendre la réaction des sorciers, l'animal plongea ses yeux jaunes dans les yeux bleus du rouquin avant de s'élancer. Le canidé faisait preuve d'une agilité exceptionnelle.

Si la situation n'avait pas été si dramatique, Ron aurait pu en rire. C'était comique de voir ces créatures empotées tournaient sur elles mêmes grognant, levant les pieds trop lentement pour aplatir l'animal. Hermione avançait facilement. Le jeune sorcier se retourna vers son aîné.

-Accrochez vous à mes épaules et surtout ne me lâchez pas. Ordonna t il.

Instinctivement, le blond agrippa le roux. Celui-ci voyant qu'un groupe de trolls chargeait dans leur direction se transforma sans préambule. Rémus dut s'accrocher aux longues plumes rouges et or. Le bel oiseau prit son envol, le sorcier sur son dos. Le phénix joua à cache cache avec quelques massues avant de dégager toute sa puissance. Les deux animagus passèrent le muret en même temps. Les trois sorciers observèrent les alentours en silence.

-La voie est libre annonça Rémus humant l'air. Ron grimaça.

-OH joie ! Voldy daigne nous laisser entrer !

-Heureusement ! Je te rappelle que nous sommes là pour sauver Harry ! Le réprimanda Hermione.

-Ca sera bien la première fois. Ron eut un pauvre sourire. D'habitude c'est plutôt lui qui nous sauve même si parfois on l'aide un peu. Mais ne t'inquiète pas Mione, tu sais que je suis toujours d'attaque pour faire des âneries. Surtout si ça me donne une chance de finir à l'infirmerie et je ferais n'importe quoi pour louper le cours de Snape au moins une semaine !

Hermione lui serra la main.

-Mon héros !

-Après vous très chère dit Ron en s'inclinant pour laisser passer sa petite amie.

Rémus leva les yeux au ciel, ces deux là étaient pires que Lili et James.

-Lumos énonça t il en tendant sa baguette devant lui.

-Harry ? Appela Ron.

…….

La pluie tomba encore plus fort sur le champ au sol détrempé. Harry savait qu'il aurait du se montrer prudent. S'il ne ralentissait pas, il risquait de glisser et de se fouler une cheville, voire de se casser une jambe. Mais il accéléra, après tout un membre brisé n'était rien. Sa chemise et son pantalon étaient en lambeau et lui collaient à la peau. Ses bottes déchiquetées martelaient le sol, projetant des éclaboussures à chaque pas. Quelqu'un d'autre serait peut être tombé, mais Harry était le Survivant, Harry était agile, Harry était … les quatre fers en l'air dans une flaque, couvert de boue, avec l'envie désespérée de sortir une remarque piquante. Mais rien ne lui venait à l'esprit. Il n'avait même pas le temps de se sentir humilié par sa chute. Il se mit à genoux et jeta un coup d'œil en direction de la grange.

-Merlin, je vous en prie, éloignez le de moi ! Murmura t il avec ferveur.

La distance entre lui et le Seigneur des ténèbres avait à peine diminué la terreur qu'il ressentait. Malgré qu'il fasse sombre, il distinguait la citrouille pourrissante, et ses yeux de flammes vertes qui se découpaient contre la grange. Il se mit à couvert des arbres sans se soucier du bruit qu'il faisait, il ne tourna pas non plus la tête pour voir si la citrouille s'était à nouveau lancée à sa poursuite. Il ne voulait plus jamais avoir à la regarder en face.

-Survivant … appela une voix doucereuse

Harry sursauta et s'immobilisa en regardant autour de lui. Voledmort trichait, il en était sûr. Il ne pouvait pas couvrir une telle distance aussi vite. Il se contentait de jouer avec ses nerfs. Il se remit à courir écrasant les herbes, sa gorge commençait à le brûler, il avait de plus en plus de mal à respirer. Puis il entendit une autre voix.

-Harry ?

Stupéfait le jeune homme leva la tête. Il faisait toujours aussi noir et la pluie tombait sans discontinuer. Malgré la noirceur ambiante il distingua trois points lumineux devant lui …. Des points jaunes, pas verts.

-Ron ? Appela t il.

-Harry ? Demanda cette fois une voix féminine.

Le jeune homme émergea à la lisière des bois et aperçut ses amis à quelques mètres sur la droite. Ils avaient l'air presque drôles, trempés jusqu'aux os avec les cheveux plaqués sur le crâne. Mais leur vue ne fit qu'ajouter à sa nausée.

-Non ! Protesta t il je vous avez dis de ne pas venir ! Et maintenant bougez vous les fesses ! Il est juste derrière moi !

Comme pour appuyer ses paroles, un craquement retentit. Il serait bientôt sur eux.

-Il ? Répéta Rémus nerveux.

-Voledmort, oui. Il est très moche et très remonté contre moi et contre tous ceux qui ont le malheur d'être mes amis lâcha Harry, haletant. Alors ne traînez pas dans le coin !

-Nous n'irons nulle part dit Ron. Même si nous n'étions pas prisonnier du champ –ce qui n'est pas le cas- nous ne t'abandonnerons pas.

-Parfaitement espèce de crétin à lunettes trempées ! Acquiesça Hermione en lançant le sortilège d'imperméabilité sur les montures du brun.

-Malgré le chaos ambiant, j'ai réussi à mettre en place un plan expliqua Rémus.

-Un plan ? Super je t'écoute babilla le brun en jetant des coups d'œil terrifiés par-dessus ses épaules.

-J'ai déjà entendu parlé d'un mage noir qui se servait de diverses choses ou objets qu'il possédait pour … euh… pour tuer ses victimes.

-Oui, et ?

-Pour l'arrêter, il faut détruire son incarnation physique. Et encore j'en suis pas certain.

-Rém, ça nous avance pas trop ! Cria presque Harry.

-Je crois me souvenir des symboles dans lequel il faut l'emprisonner renchérit le blond. Nous n'avons plus qu'à les dessiner.

-Oui mais comment, il pleut. Demanda le rouquin anxieux.

-Ssssuuurrrvvviiiivvvaaannnttt….. je viens te chercher, toi et tes amis. Ca fait un moment que je ne me suis pas occupé moi-même d'une sang de Bourbe.

-Oh mon Dieu, souffla le loup garou.

Hermione s'agita, portant les mains sur elle en grommelant.

-Une arme ? S'enquit Harry avec espoir.

-Absolument « Anis Etoilé » clama t elle brandissant un tube doré.

Les trois hommes clignèrent bêtement des paupières, elle soupira :

-Il y a une grange par là chuchota t elle en faisant un signe de la main. Elle devrait brûler facilement, et sur les planches, le rouge à lèvre ça marche bien !

Une lueur éclaira le regard de Rémus. Ce fut ce moment que choisit le Lord noir pour faire son apparition. Une flamme verte jaillit en direction d'Harry qui avait bondi pour l'éviter. Hermione poussa un cri horrifié, Ron était blanc comme un linge la bouche ouverte et Rémus avait les sourcils froncés. Le brun comprit que ses amis partageaient sa terreur. Il avait l'impression de recevoir une décharge électrique.

-Harry ! Appela Ron.

Le jeune homme leva la tête à temps pour le voir lui lancer une énorme branche. Il l'attrapa au vol sachant très bien que celle-ci permettrait seulement de gagner du temps.

-Je suis ravi de voir que vous êtes préparé à me battre railla la citrouille.

-En mémoire de tous ceux que tu as tués, nous te détruirons sale citrouille ! Rugit Rémus.

Harry se sentit fier de lui, mais Voldemort n'eut pas l'air impressionné.

-Comment oses tu m'appeler ainsi ? Je ne suis pas un simple légume. Je suis le seigneur des ténèbres !

Le visage pourrissant tourna vers Harry ses yeux de flammes vertes.

-Je vais commencer par toi !

-Ben voyons répliqua le jeune homme aiguillonné par la peur qu'il ressentait pour ses amis.

Il envoya le bout de bois dans la tête de Voldemort. Il traversa la citrouille laissant derrière lui une traînée d'étincelles vertes. Sans attendre de réaction Harry et les autres détallèrent. Ron, Hermione et Rémus vers la grange et le brun retourna vers les arbres.

-Cette poursuite a assez duré siffla la citrouille.

La grange se dressait devant lui, il pria, espérant avoir laisser assez de temps aux autres pour inscrire les symboles. Les portes de la battisse étaient grandes ouvertes. Harry ne ralentit pas, il fonça à l'intérieur et se dirigea aussitôt vers l'échelle qui menait au grenier à foin. Il grimpa aussi vite qu'il put, puis tira l'échelle prés de lui. Il venait de se dissimuler dans le foin quand la voix caverneuse retentit.

-Je te vois. Cette nuit j'ai des yeux partout.

Harry sentit la peur le prendre à la gorge et se répandre dans son corps. Mais il ne pouvait pas se permettre d'être paralysé. Pas maintenant. Sous ses pieds, il sentit le plancher tremblait, un relâchement lui apprit que Voldemort grimpait.

-Non ! Hurla Harry.

Il se leva d'un bond, courut jusqu'à la fenêtre et d'un coup de pied, il fit basculer la citrouille, mais en même temps il sentit les os de son pied s'effritaient provoquant une violente douleur. Il jeta tout de même un coup de d'œil en bas, il vit Rémus devant la porte, derrière lui ses deux amis brandissaient des flambeaux. Une odeur d'ail et de pomme vint se mêler à celles du foin et de la transpiration du jeune homme. De sa ceinture, il tira le tube de rouge à lèvres qu'Hermione avait dupliqué pour que chacun en ait un tube. Il ôta le capuchon et traça de son mieux le dernier symbole.

-Me voici chantonna Voldemort derrière lui. Tu ne peux plus t'enfuir. Retourne toi pour m'affronter. Harry fit volte face, lâchant le bâton de rouge à lèvres.

-Tu sais que toute ta tête flambe dit il la gorge sèche d'une voix rendue cassante par la peur. Mais t'es tu rendu compte que la grange aussi ?

L'atroce rictus de Voldemort s'élargit, du sang dégoulina de son menton jusqu'au sol. Mais Hermione et Ron avaient bien travaillé et déjà les flammes montaient à l'assaut des murs avec un rugissement. Voldemort se retourna enfin pour contempler le brasier.

-Je vais vous tuez TOUS ! Hurla t il.

Harry fut pris de frissons irrépressibles, la peur lui arrivait par vagues qui menaçaient de le submerger. Rentrant la tête dans ses épaules, il fit un pas en arrière.

-Je fiche le camp, terminus je descends !

Il pivota et grimpa sur le bord de la fenêtre en prenant soin de ne rien effacer. Alors qu'il sautait d'une hauteur de quinze mètres, il sentit une langue de feu lui lécher le dos, brûlant sa peau, ébouillantant sa chair sans pour autant abîmer le tissu de sa chemise. Il atterrit au sol sur le côté, se démettant l'épaule, il roula sur lui-même, ses amis se précipitèrent pour l'aider.

-Survivant ce n'est que partie remise cria le mage bloqué à la fenêtre du grenier. Il semblait au bord de l'apoplexie (normal pour une citrouille grillée dans un incendie).

-Est-ce que je vous avez pas dis de rester où vous étiez grogna le brun en prenant appui sur Rémus pour se maintenir stable.

Ron et Hermione se regardèrent penauds.

-Tu sais ce que je déteste le plus chuchota la jeune fille au rouquin.

-La même chose que moi : tu déteste quand Harry à raison.

Le brun haussa un sourcil.

-La prochaine fois renifla le Survivant je ne vous dirais rien du tout. Si une créature magique, un gorille tueur en série déboule à Poudlard je vous rayerais de la liste des personnes à prévenir. Ca vous apprendra !

-Pas si vite protesta Ron. Tant qu'à être régulièrement assailli par des affreux je préfère qu'on m'avertisse. De toute façon tu ne peux pas nous renvoyer, nous sommes tes plus fidèles lieutenants.

-Toi le phare de la vérité dans nos ténèbres ajouta Hermione en écarquillant des yeux innocents. Puis redevant sérieuse elle lui donna une tape derrière la tête. Non mais tu sais combien ça vaut un tube de rouge à lèvres comme celui là !

-OK OK je t'en achèterais plein mais à une condition.

-Laquelle? Demanda t elle méfiante.

-Que quelqu'un m'aide à aller à l'infirmerie réussit il à articuler avant de s'évanouir.


La suite aussi vite que possible.

Je vous embrasse Vanilly.