LA CINQUIÈME RACE

Genre : Aventure, action, complot, politique (interplanétaire), humour, un soupçon de romance… De tout quoi !

Date de création : Juillet 2005

Disclaimer : Je l'ai déjà fait ! Je vais tout de même pas le refaire ! Si ? Bon, rien n'ai à moi… pas de sous… ect… ect…

Saison : 6

Résumé : Deuxième (et dernière) partie de ''La Cinquième Race''.

Une nouvelle recrue arrive au SGC et incorpore SG1 mais elle ne semble pas dire toute la vérité sur son identité. Pendant ce temps chez les Asgards on prépare activement une grande alliance : les Terriens vont enfin devenir la cinquième race. Mais Jack s'interroge, depuis la mort de Carter le projet Stargate est au point mort pourquoi alors faire des Terriens la Cinquième Race ? Et qui est ce mystérieux escadron d'élite des quatre races dont la commandante ne semble pas inconnue d'SG1 ?

Note : L'heure donné est toujours l'heure au SGC (faut bien se baser sur quelque chose) ne vous étonnez donc pas si sur P2Y654 le soleil se lève à 16 heures 35 ou si il fait nuit noire à 16 heures 40 sur Balder…

Note 2 : Comme vous pouvez vous en doutez, c'est la suite de la première partie… Je m'y suis remise après une longue attente… Désolée pour ce temps !


Bonne lecture !


« Nous serons sur la planète dans moins de dix heures, déclara Svava. Je vous laisse donc, si vous avez le moindre problème demandez n'hésitez pas à demander… »


13 novembre 2006, 20 : 50. Quelque part à bord du O'Neill.

Jack regardait la planète qui grossissait sous ses yeux. Ils étaient quasiment arrivés sur Urda-il-ne-savait-plus-quoi. Ils deviendraient bientôt la cinquième race… C'était pour le colonel l'aboutissement de tout ce qu'il avait voulu. C'était pour cela qu'il se battait depuis la mort de son second. Sans elle, plus rien d'autre n'avait d'importance.

Non loin de là, dans ses quartiers, le Commandant du O'Neill regardait elle aussi Urdarbrunn grandir. Avec elle grossissait un malaise dans le cœur de la jeune femme. Elle avait beau se moquer de Sanjo, l'idée de revoir son équipe était pour elle très stressante. Et surtout son colonel…

« Alors, Commandant, on stresse ? ricana quelqu'un.
- Oh, ça va Daniel ! Épargne moi tes sarcasmes !
- Sam, Sam, Sam, Sam… Ne sois pas si médisante ! Je ne suis même pas là pour ça !
- Et vous êtes là pour quoi, Môssieur l'Élevé ?
- C'est à propos de Baal. Il semblerait qu'il se soit lancer dans la course lui aussi…
- Baal ? Mais je croyais qu'il avait décidé de laisser tomber après notre petite "altercation"…
- Et bien, il faut croire que non. Il parait même qu'il a une taupe dans le SGC.
- C'est pas vrai, soupira Sam. Comme si avoir Anubis sur le dos ne nous suffisait pas ! En plus, connaissant les membres du Conseil ils ne nous laisseront jamais mettre des troupes armées sur Urdarbrunn… Il faudra donc se contenter de cinq équipes que Lya a accepté de cacher… »

Tendue, Sam se mit à faire les cent pas dans sa chambre. L'intervention de dernière minute de Baal ne lui plaisait guère… Surtout que, connaissant le serpent, elle se doutait qu'il avait un plan bien ficelé.

« Penses-tu qu'il soit possible que Baal et Anubis se soit alliés ?
- Je ne sais pas, soupira la Commandante. Pourquoi pas. Nous représentons un grand danger pour eux, et si la Terre entre dans l'Alliance ils auront de gros problèmes… Bref, il y en a assez pour qu'ils s'allient ces deux-là ! Et c'est trop tard pour semer la pagaille dans leur "couple" comme nous l'avons fait avec les autres alliés de notre Anubis intergalactique. Ça m'énerve ! »

Daniel sourit de l'énervement de son amie. Il savait qu'elle détestait perdre le contrôle d'une situation comme c'était le cas à ce moment-là.

« Ordinateur ! s'exclama Samantha. Contact direct avec Inyort, Graad, Meyin, Seelf'Tak et Amphimëa. »

Une voix artificielle répondit et quelques secondes plus tard, les hologrammes des cinq commandants se matérialisaient aux cotés de la jeune femme. Elle mit ses officiers au courant rapidement, les prévenant de rester en nouveau d'alerte maximum jusqu'à la fin du sommet.

À la fin de la conversation, et ce malgré l'assurance de ses commandants, Sam n'était toujours pas rassurée. Elle avait, sans savoir pourquoi, un mauvais pressentiment.

« Daniel ? demanda-t-elle. Peux-tu aller chercher Phénix1, 2, 3, 4 et 5 ? »

Sans même prendre le temps de répondre l'Elevé disparu. Les équipes Phénix, au nombre de dix, étaient l'équivalent des équipes SG. Elles étaient des équipes d'interventions sur le terrain.

Quelques minutes plus tard les cinq équipes, comprenant chacune quatre membres, se trouvaient dans une salle attenante aux quartiers de Sam. Cette dernière regarda un à un ses hommes.

Le capitaine Sanjo commandait Phénix1. Il avait sous ses ordres le lieutenant Flora Garcia, de l'ancienne SG-12, Yuusi, un Furling et Gisaki, un Tok'ra dont l'hôte répondait au nom de Lina.

Phénix2 était commandé par un jaffa du nom de Morit'rus. Ses coéquipiers étaient deux terriens, le lieutenant Paul Montain, le sergent Ronald Croiser et une Furling, Luna.

Phénix3 était une équipe scientifique composé de deux Tok'ras, Watase (Kereus était son hôte) et Roig (Mickaël Raho du nom de son hôte) et d'un jaffa, Spertor. C'était Mickaël, ancien de SG-8 qui avait le commandement. Il arrivait fréquemment que Hestrid se joigne à cette équipe. Mais l'Asgarde étant la meilleure scientifique de l'escadron, Sam préférait la savoir dans le O'Neill.

Les membres de Phénix4 étaient tous des médecins, ce qui faisait de cette équipe, une équipe médicale. Commandée par Rowana, une Nox, elle contait trois autres membres : Helga, une autre Nox, le docteur Julien Bratt et Usis, un Furling.

Enfin Phénix5 était composé exclusivement de terriens : le major John Brussola avait le commandement. Il était accompagné des sergents Tom Fredericks et Luke Tronyo ainsi que du capitaine Alexandra Dorisis qui s'avérait être également une Tok'ra du nom de Tigrid.

Sam les mit tous au courant de la situation, insistant sur la nature illégale de la mission sur Urdarbrunn. Finalement, il furent interrompu par une légère secousse annonçant l'arrivée sur la planète. La Commandante donna alors quartier libre à ses équipes… Le Conseil ne commencerait pas avant neuf heures du matin le lendemain.


14 novembre 2006, 9 : 00. Urdarbrunn, planète du conseil Asgard, salle du Grand Conseil.

Le conseil des Quatre Races était réuni. Asoord et Thor pour les Asgards, Lya et Yrertyu pour les Nox, Faryel et Kenfer pour les Furlings et enfin Oma et Eridani pour les Anciens. Du côté des terriens, le Président et les membres du SGC étaient présents ainsi que Jacob, Anise, Unicror, Jerknar et Metunirj, représentant la Tok'râ.

« Soyez les bienvenus, déclara Eridani qui présidait le conseil, avant de présenter ses collèges. Vous êtes ici car nous avons pris la décision de faire entrer Terra dans le conseil. Ce ne fut pas une décision facile. Certaines personnes ici étaient pour, d'autres contre et vous devez bien comprendre que nous ne pouvions pas prendre cette décision à la légère. Elle a été prise sur trois ans et mûrement réfléchie.
- Excusez moi, intervint le Président, mais je ne comprend pas sur quoi ont été basés vos choix.
- Ils ont été prit en considération des actes de ce que nous considérons comme vos représentants, répondit Lya avec son calme habituel.
- Qui ?
- Le colonel O'Neill par exemple… » cita Asoord.

Tous les regards convergèrent vers ledit colonel. Celui-ci réussi, au pris d'un effort considérable, à rester calme et maître de lui. Sans quoi il aurait sans doutes explosé en apprenant qu'il avait tenu sans même le savoir le destin de toute sa planète.

Hitomi sourit amusée.

« Il y a 5 mois, reprit Eridani, nous sommes passé à la vitesse supérieure en envoyant un agent, spécialement entraîné par un de nos meilleurs commandants, pour vous évaluer sur le terrain.
- Attendez ! s'exclama Jack. Vous voulez dire qu'il y a ici quelqu'un qui travaille pour vous ?
- Parfaitement colonel, approuva Faryel. D'ailleurs, commandant, nous attendons vos conclusions. »

Sur ce Hitomi s'avança et salua le Conseil comme il se doit.

« Commandant Hitomi au rapport, déclara-t-elle. Mes conclusions n'ont pas changées depuis mon dernier rapport. Les terriens sont devenus certes plus sages et prudents comme nous l'escomptions, mais ils n'en restent pas moins un peuple jeune et impulsif. Ce qui m'inquiète le plus ne concerne pas leurs réactions face aux autres peuples - quoique je doive bien admettre qu'il s'agit là d'un sujet assez sensible - je pense qu'ils sont tout à fait aptes à entrer sur la scène intergalactique, mais plutôt les guerres qui ravagent leur planète. Leur manque d'unicité est un danger et je crains qu'ils ne se servent des technologies offertes par le Conseil les uns contre les autres. Je ne suis pas sûre qu'un terrien se définisse comme tel. Il se définit plutôt comme américain, anglais, allemand, français, etc… que comme terrien. Dans un tel cas de figure est-il bien sage de faire entrer cette planète dans le conseil ? Je n'en suis pas sûre… J'ai vu le meilleur des terriens, et j'ai également vu le pire… Je ne doute pas que les membres du SGC se soient montrés dignes de devenir la Cinquième Race. Mais ils ne sont pas les chefs des terriens. Et ces chefs, eux, ne sont pas dignes d'entrer au Conseil. Voici mes conclusions.
- Merci Commandant, fit Eridani. Le Conseil vous a écouté et entendu. Voulez-vous ajouter quelque chose colonel O'Neill ? »

Jack fut surpris que l'ancienne s'adresse à lui. Il prit néanmoins la parole.

« Je ne peux pas remettre en compte les paroles de Lang… euh… du Commandant Hitomi, elles sont vraies. Mais je veux vous dire une chose. Elle l'a dit elle-même, nous sommes un peuple jeune, nous ne demandons qu'à apprendre. Certes nous avons nos défauts et je serais incapable de vous assurer que nous ne ferons pas de bêtises. Mais si nous sommes dans le Conseil vous pourrez nous aider, nous permettre de nous améliorer et corriger nos erreurs. Je pense que cela serait plus utile que de nous laisser tout seul dans notre coin faire de plus en plus de fautes sans que personne ne soit là pour nous permettre de les corriger. Je pense que si nous devenons la Cinquième Race, nous devons la devenir avec l'idée que nous ne sommes encore qu'en apprentissage… un apprentissage sur lequel nous pourrons nous concentrer sans craindre à tout moment une attaque Goa'uld contre laquelle nous ne pourrions nous protéger… »

Le colonel se tut. Tous les membres du SGC lui lançaient des regards admiratifs mais également surpris. Personne ne se serait attendu à ce que l'officier parle ainsi, avec un tel charisme et une telle assurance.

Ce fut alors Oma qui prit la parole :

« Vos paroles prouvent que vous avez déjà commencé cet apprentissage, déclara-t-elle. Thor et le Commandant de l'escadron d'élite vous avaient chaudement recommandé comme Ambassadeur de votre peuple devant ce conseil. Je ne peux, à la lumière de vos dires, qu'approuver ce choix. De plus, nous le savons tous, le Commandant Hitomi à insister sur les mauvais points pour éviter toute erreur. Nous avons tous conscience que le peuple de la Terre a également fait de grandes choses…

À peine avait-elle terminé de parler que des applaudissements lents se firent entendre. La porte du la salle venait d'être ouverte et un homme vêtu d'une grande cape se tenait là, frappant des mains avec lenteur.

« Je vois que vous êtes doué colonel O'Neill. Mais nous ne permettrons pas que la Tau'ri entre dans l'Alliance.
- Anubis ! » cracha Jack.

Yrertyu se leva, visiblement surpris par cette interruption.

« Vous n'avez aucun droit d'être ici, affirma-t-il avec le calme caractéristique des Nox. Nul ne doit troubler le Conseil ! »

Pour toute réponse Anubis éclata de rire. Un rire gras et méchant.

« Pensez-vous être en position de me dicter ma conduite ? »

Comme pour appuyer les dires de leur maître, de nombreux jaffas armés jusqu'aux dents pénétrèrent dans la salle.

« Quelle erreur de ne pas avoir laissé l'Escadron d'élite de votre Conseil assurer la protection de votre planète ! ricana le faux dieu. Vous prétendez que notre arrogance est notre faiblesse, mais vous avez la même. Sans le soutien de votre Escadron vous n'êtes rien ! »

Les membres du Conseil étaient figés, ceux de la délégation de Washington, terrorisés, et ceux du SGC bouillaient de rage.

« Jaffas, » ordonna le Goa'uld.

Les Jaffas mirent aussitôt les personnes présentes en joue. L'un d'eux se saisit même de l'officier le plus proche. Le lieutenant Roya Aznard s'avéra être la victime.

« Lâchez la ! » rugit O'Neill.

Mais ses adversaires ne semblèrent pas tenir compte de cet avertissement. La lance du Jaffa s'ouvrit à quelques centimètres de la poitrine de la lieutenant. Elle retint sa respiration, voyant sa mort proche.

« Vous avez des problèmes d'audition ? demanda soudain une voix sortie de nulle part. On vous a dit de la lâcher. »

Sur ce le major Brussola apparu près du Jaffa, qui surpris, ne vit pas le coup venir et s'écroula, assommé.

« Que … ? bredouilla Anubis, dont la surprise était totale.
- Rendez-vous Anubis, reprit la mystérieuse voix – qui était d'ailleurs masculine. Vous n'êtes pas de taille.
- Qui êtes-vous ? s'écria le Goa'uld, hystérique. Montrez-vous !
- C'est demandé si gentiment ! » minauda une voix, féminine cette fois.

Le reste de Phénix5 apparu alors armes au poing avec à sa tête une Alexandra souriante.

« Vous… vous n'avez pas le droit ! s'insurgea le faux dieu. Personne n'a le droit d'être ici avec des armes !
- Et vous pensez avoir le monopole de la désobéissance ? questionna Tigrid, un grand sourire sur les lèvres.
- Tok'ra ! Vous n'êtes pas avec les Tau'ris ! »

La jeune femme eut un sifflement admiratif.

« Il est intelligent, dit-elle en se penchant vers le sergent Fredericks avec un air de confidence.
- On dirait… je suis aussi surpris que vous, » affirma-t-il.

Jack regardait les nouveaux venus avec surprise. Pas parce qu'ils étaient apparu brusquement, pas parce qu'ils n'avaient rien à faire là, ni parce qu'ils avaient des conversations tout à fait déplacées… Mais parce qu'ils étaient en train d'appliquer une de ses stratégies… Une stratégie que lui seul utilisée habituellement…

« Ça suffit ! rugit Anubis, à bout de nerf. Jaffas ! Go'Taï ! »

Mais aucun jaffa ne réagit à l'ordre. Tous semblaient dans un état de somnolence.

« Que ? Qu'est-ce que ça signifie ? Jaffas ! Ja'ia ! Kree'Nal'Tonik ! »

Les ordres du Goa'uld tombèrent dans le vide. Aucun de ses soldats ne semblaient pouvoir réagir.

« Je vous conseille de vous rendre Anubis, prévint Tigrid, qui avait tout à coup un air très sérieux. Nous sommes en position de force, vos jaffas ont été neutralisés, vous avez perdu.
- Mais… Mais… qui êtes-vous ?
- Je pensais que vous l'auriez comprit, intervint Brussola. Vous nous connaissez pourtant.
- Les équipes de l'Escadron…
- Exact, approuva le major. Et comme vous devez vous en douter, les super-soldats et les jaffas que vous aviez positionné autour du palais du Conseil ont aussi été neutralisés. »

Le silence s'installa dans la salle. Anubis ne disait rien. Ce ne fut qu'au bout d'un moment qu'il se décida à prendre la parole :

« Je suppose que vous n'êtes pas le chef ici, dit-il à Brussola.
- En effet, approuva le militaire.
- Je veux parler à votre chef.
- Il n'en est… commença Tigrid, visiblement en colère.
- Je suis le chef de mission, » la coupa quelqu'un.

Le capitaine Sanjo venait de se matérialiser devant Anubis, calme, droit et charismatique.

« Laissez moi la vie sauve, lui intima le faux dieu.
- Pourquoi ferai-je cela ? s'enquit le capitaine.
- Parce que j'ai des informations pour vous.
- Quel genre ?
- Sur Baal… »

Nathan sourit. Ce n'était pas comme ça que le Goa'uld obtiendrait quoi que ce soit.

« Et ? s'enquit-il avec indifférence.
- Et je peux vous aider à…
- … faire échouer l'attaque qu'il va lancer contre le Conseil ? le coupa le militaire. C'est inutile, le O'Neill s'en est déjà chargé. »

Certes ce n'était pas tout à fait vrai. Mais les ordres de Nathan était clair : on ne marchandait pas avec Anubis. Pas pour si peu. S'il voulait échanger, il allait falloir qu'il ait quelque chose de plus intéressant à proposer.

« Vous bluffez, affirma le Goa'uld.
- Vous voulez voir ? » proposa Sanjo avec un calme à toute épreuve.

Le faux dieu tituba devant la sérénité du capitaine. Il ne savait plus quoi faire…

« Ça suffit ! s'exclama Kenfer. Anubis, vous êtes passé outre les lois de cette planète et par conséquent vous serez puni. Telle est la décision du conseil.
- Vous n'avez pas le droit !!! Je suis un dieu !
- Capitaine Sanjo, reprit le Furling sans tenir compte de l'intervention de l'être, veillez conduire Anubis au O'Neill, il sera jugé sur une autre planète.
- Avec tout le respect que je dois aux estimés membres du Conseil, le O'Neill n'est pas en orbite de cette planète comme le veulent les ordres que vous nous avez donné…
- Ordres qui disaient également que personne ne devait venir armé sur Urdarbrunn, sourit Eridani.
- Certes, reprit Nathan imperturbable, mais il s'agissait d'un cas d'urgence et…
- Euh… Cap'tain, j'voudrais pas te déranger mais je crois qu'Anubis se fait la malle… » intervint soudain Luke Tronyo.

Sans attendre d'ordre, Tigrid s'élança à sa suite pour le rejoindre au moment où il ouvrait les portes du palais. C'est alors qu'il se figea, comprenant son erreur. Un rayon le rencontra et il fut annihilé sans bruit… La Tok'ra eut juste le temps de se mettre à couvert…

Les membres du conseil, tout comme leurs invités se figèrent. Jamais ils n'auraient cru que de pareilles choses pouvaient avoir lieu alors qu'ils parlaient.

Dehors, des armées jaffas affrontés les équipes Phénix alors que dans le ciel de nombreux vaisseaux s'affrontaient…

« Qu'est-ce que… » murmura Faryel.

Mais Nathan ne lui laissa pas le temps de se poser beaucoup plus de questions.

« Tigrid ! Ferme les portes ! VITE ! » hurla-t-il.

La Tok'ra s'élança vers les lourds battants antiques qui condamnaient l'accès à la salle du Conseil, Brussola et Fredericks sur les talons. Mais avant qu'elle n'arrive à ladite porte, une douleur aiguë lui traversa l'épaule, lui arrachant un cri et la mettant à terre. Elle aurait bien été incapable de dire quel genre d'arme l'avait atteinte. Tir ami ou ennemi ? Impossible à savoir. Mais de leur coté, ses compagnons continuèrent leur progression. Brussola fut frappé quelques secondes plus tard par un tir d'atomiseur et disparu sans bruit, réduit à l'état d'atomes errants. Quand au sergent, il ne connu pas un sort bien plus reluisant en se recevant un coup de feu en plein dans la poitrine. La tête de Tigrid tournait affreusement et elle n'arrivait plus à réfléchir, voyant uniquement le corps de son compagnon jonchant le sol alors que le second avait à tout jamais disparu…

Ce fut le bruit de la fermeture des vieux battants qui la ramena à la réalité. Nathan s'approchait d'elle – il semblait que c'était lui et quelques uns de ses hommes qui aient accomplis la mission de la Tok'ra.

« Ça va ? » demanda-t-il à voix basse.

Incapable de répondre, la jeune femme se contenta de hocher affirmativement la tête.

« Bon sang, que se passe-t-il ? s'exclama un terrien que personne ne prit la peine de reconnaître.
- Nous sommes attaqués, fit Sanjo d'une voix détachée en examinant la blessure de Tigrid.
- J'avais remarqué ! » répliqua l'autre, acerbe.

Mais le militaire s'en désintéressa rapidement.

« Il va falloir faire soigner ça avant que ça s'infecte et… » commença-t-il.

Une arrivée inattendue vint le couper dans sa phrase.


14 novembre 2006, 9 : 00. À bord du O'Neill.

« Bien, fit Sam en se laissant tomber dans son fauteuil. Il ne nous reste plus qu'à attendre là. »

Elle n'était guère ravie d'être ainsi tenue à l'écart mais elle avait prit l'habitude d'agir dans l'ombre et s'était employée à tout préparer. Restait à espérer que tout se passe comme prévu… Du moins militairement parlant. Car concernant la décision de Conseil, la jeune femme n'avait aucun pronostic, laissant la décision aux membres des Quatre Races. Autour d'elle, elle sentait qu'une certaine tension s'était installée. À cause du jugement ou de l'entrée en scène de dernière minute de Baâl ? La Commandante aurait été bien incapable de le dire…

« Comment ça se présente ? » s'enquit Daniel.

Sam ne sursauta même pas de l'apparition brusque de son ami.

« Les équipes sont en place sur la planète et nous nous sommes à la distance réglementaire et en silence radio. C'est à eux d'agir à présent, nous ne pouvons plus rien faire.
- Tu as un problème avec tes bracelets ? »

La terrienne sursauta à cette question étonnante.

« Non, pourquoi ?
- Parce que tu les tritures depuis tout à l'heure, laisse les tranquille !
- Oui, chef ! » ricana la militaire.

Son compagnon ne prit même pas la peine de répondre.

« Commandant ? appela soudain la voix de Svava, coupant la conversation.
- Que se passe-t-il ?
- Nos radars détectent un grand nombre de vaisseaux venant de sortir de l'hyper-espace aux environs d'Urdarbrunn.
- Merde, pâlit Daniel, Baâl.
- Moteurs pleine puissance ! ordonna Sam en se levant brusquement. Il faut les arrêter immédiatement. Svava, prévient Inyort, Graad, Meyin, Seelf'Tak et Amphimëa sur le champs ! »

Le O'Neill s'élança dans l'espace à une vitesse défiant toute concurrence et se plaça avec dextérité entre Urdarbrun et la flotte de Baal. Sam grimaça.

« Ils sont beaucoup plus nombreux que dans nos estimations, grinça-t-elle.
- Tu vas pouvoir les arrêter ? s'enquit Daniel, inquiet.
- On va tout faire pour. Déployez les boucliers ! Empêchez les vaisseaux ennemis de s'approcher d'avantage de la planète ! s'exclama-t-elle. A-t-on un contact avec les équipes au sol ?
- Rien Commandante, » lui répondit-on.

Cela sembla déplaire à la jeune femme.

« Hestrid ! appela-t-elle. Scannez les vaisseaux, je veux savoir si l'un d'eux a le Noun. Comment s'en sortent les autres ?
- Meyin et Seelf'Tak ont déjà engagés le combat ! Graad ne sera pas dans le secteur avant une vingtaine de minutes.
- Merde ! s'écria soudainement Hestrid. Sam on a au moins dix vaisseaux avec le Noun ! »

La Commandante s'étouffa.

« Autant ? Mais comment est-ce possible ? Depuis quand Baal a-t-il une telle puissance de feu ? »

Elle n'obtint pas de réponse.

« Des vaisseaux de la mort sont en train de passer notre barrage et se dirigent vers la planète, » prévint-on.

Daniel jura alors que Sam s'agitait.

« Préparez une transmission vers la salle du conseil ! fit-elle, pressante.
- La transmission sera ouverte dans trente secondes, annonça quelqu'un.
- Nous sommes attaqués à bâbord, dit une autre personne.
- Rayon Noun à trois heures, reprit-on.
- Bouclier pleine puissance ! intima la Commandante. Préparez une riposte d'atomiseurs sur le vaisseau équipé du Noun.
- Impact rayon Noun imminent, prévint-on, trois, deux, un… »

Sam comme le reste l'équipage s'accrocha pour rester debout.

« Impact ! »

Le vaisseau fut secoué.

« Rapport des dégâts ? s'enquit sans attendre la maîtresse des lieux.
- Aucun madame, paré à la riposte.
- FEU !!! » ordonna Sam.

Le vaisseau ennemi vola en éclat.

« Transmission prête, intervint un asgard.
- Ouvrez le canal, » fit la Commandante.


14 novembre 2006, 9 : 30. Urdarbrunn, planète du conseil Asgard, salle du Grand Conseil.

Devant les yeux ébahis de l'assistance, Sam apparut dans la salle et se tourna sans attendre vers le Conseil.

« Nous essuyons actuellement une attaque de grande envergure sur la planète, déclara-t-elle sans préambule, vous devez décréter l'évacuation d'urgence.
- Commandant Carter, » s'étrangla Kenfer, le Furling.

Mais elle le coupa sans ménagement.

« Nous avons au bas mot une dizaine de vaisseaux équipés du Noun, conseiller, je ne peux garantir votre sécurité dans ces conditions ! »

L'image de la jeune femme se brouilla quelques instants, provoquant une certaine agitation dans la salle. Elle réapparut après une poignée de secondes.

« Le Walhalla peut vous prendre à son bord immédiatement, fit-elle. Peut-on déclancher la téléportation ?
- Faites, Commandante, » autorisa Eridani sans attendre.

Et en un battement de cil, la salle était vide.


14 novembre 2006, 9 : 31. À bord du O'Neill.

Sam eut un soupir de soulagement. Dans peu de temps le Walhalla aurait quitté le champ de bataille et ses passagers seraient en sécurité.

« Attaque double sur bâbord et tribort ! s'exclama quelqu'un.
- Moteur conventionnel à quatre-vingt pourcent, dégageons-nous de là ! ordonna la Commandante. Préparez-vous à ouvrir le feu avec les rayons atomiseurs gauches. Fermez le dôme en prévision d'une attaque à pleine puissance ! »

Deux nouveaux vaisseaux goa'ulds furent coulés par les tirs du O'Neill alors que plus loin, les autres vaisseaux de l'escadron progressaient difficilement.

« Commandante ! cria-t-on. Le Huginn est prit d'assaut ! Ils viennent de lancer un appel de détresse !
- Où sont-ils ? fit Sam, prête à voler à leur secours.
- Oh, non ! Madame, le Huginn vient d'exploser sous l'impact avec deux rayons Noun. »

La jeune femme jura de façon colorée.

« Sam, s'inquiéta Daniel, nous allons être débordé. Il en sort de partout !
- Je vois bien Daniel ! s'agaça-t-elle. Ordre de replis à tous les vaisseaux ! Préparez-vous à ouvrir le feu à la puissance maximale.
- Armement prêt dans dix-huit secondes ! annonça Hestrid.
- Replis des troupes effectué !
- Armement prêt !
- Ouvrez le feu !! » s'écria la Commandante.

Le O'Neill fut secoué brutalement alors que des dizaines de faisceaux s'élançaient autour de lui.

« Surcharge du rayon principal droit, prévint un Nox.
- Coupez le circuit et envoyez l'énergie vers le bouclier, commanda Sam sans atteindre. Rapport de situation ?
- De nombreux débris brouillent les radars. Aucuns vaisseaux ennemis intacts détectés. Euh… Urdarbrunn non détectée.
- Les Asgards vont être contents d'appendre que tu as détruit leur planète du conseil, signala Daniel, amusé, en se tournant vers son amie.
- Tu trouves que j'avais le choix ? répliqua-t-elle. On a faillit tous y passer !
- Commandante, de nouvelles sorties de l'hyper-espace sont détectées. Des vaisseaux Goa'ulds ! »

Et de nouveau la jeune femme jura.


14 novembre 2006, 9 : 50. À bord du Walhalla.

Hitomi fronça le nez. Ce n'était pas une bonne nouvelle qu'elle venait de recevoir. Le O'Neill avait été contraint d'utiliser toute sa puissance et bien entendu, la planète près de laquelle il se trouvait n'avait pas survécu. Elle était heureusement vide, en prévision du conseil, mais cela risquait d'avoir de graves répercussions sur le peuple asgard. Moins graves toutefois que si les dirigeants du conseil ou plus de membres de l'escadron avaient été tués.

Elle vit Sanjo la regarder avec insistance.

« Le Huginn a été détruit, annonça-t-elle, sachant qu'elle devrait tôt ou tard le faire, le O'Neill a lancé une attaque à pleine puissance. Apparemment ce n'est pas fini pour autant, d'autres vaisseaux viennent de quitter l'hyper-espace.
- Comment est-ce possible ? demanda Thor. Les Goa'ulds ne sont pas censé avoir une telle force de frappe.
- Apparemment, c'est le cas, siffla le colonel O'Neill. Peut-on m'expliquer pourquoi des personnes censées être mortes réapparaissent brusquement ?
- Si vous voulez parler du Commandant Carter…
- Bien sûr que je veux parler d'elle ! s'agaça le militaire. J'ai fait son éloge funèbre il y a trois ans ! Et vous étiez Thor ! Ne me dites pas que vous saviez qu'elle était en pleine forme !
- Elle n'est pas en pleine forme, colonel, » signala Eridani avec douceur.

Le terrien cilla.

« Pardon ? fit-il. Elle avait pourtant l'air très bien lorsque je l'ai vu tout à l'heure.
- En effet, approuva l'Ancienne, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Comme vous l'avez peut-être constaté, elle porte des bracelets de métal sur les avant-bras, ce sont eux qui régulent tout son corps. Ils ont été fait spécialement à son attention lorsque nous l'avons recueillit. Sans eux, la Commandante Carter serait incapable de survivre plus de quelques jours. »

Le colonel O'Neill regretta immédiatement de s'être emporté de la sorte, mais ne dit rien. Sanjo le regarda.

« Tous les membres du SGC présents dans l'escadron seraient morts sans l'intervention des Quatre Races, déclara l'ancien de SG-4. Et en attendant que la Terre entre dans le Conseil nous ne devions pas vous révéler que nous étions en vie. C'était une des règles sine qua non à votre entrée dans le conseil. »

Il y eut un silence dans le vaisseau jusqu'à ce que Thor se tourne vers Hitomi.

« Où en sont-ils ? demanda-t-il.
- Ils se battent toujours, répondit simplement l'interrogée. Mais l'escadron semble être en position de force même s'ils sont en sous nombre. Le O'Neill n'est que très peu endommagé, tout comme les autres vaisseaux. Le Bifrost les a rejoint.
- Et nous, intervint le président des États-Unis d'Amérique, où allons-nous ?
- Sur une planète Nox munie d'une porte des étoiles, répondit Hitomi, vous pourrez ainsi rentrer chez vous. »

Le politicien eut un moment de surprise.

« Nous n'allons pas reprendre les négociations ? fit-il.
- C'est inutile, objecta Eridani, cette attaque est très mauvaise pour les asgards. Votre entrée sera donc repoussée jusqu'à ce qu'ils aient pu se remettre de la perte d'une de leurs planètes mères. »

L'homme afficha un air outré mais le général Hammond le devança.

« Nous comprenons très bien, si nous pouvons être d'une aide quelconque… » affirma-t-il.

Thor eut ce qui pourrait être un sourire asgard.

« Merci Hammond du Texas. Votre proposition nous touche énormément. Votre entrée dans le conseil n'est pas remise en cause, juste reportée, affirma l'extra-terrestre. Et i vous sera dès à présent possible de travailler avec l'escadron d'élite du conseil des quatre races.
- C'est à moi de vous remercier, Thor. »


24 décembre 2007, 14 : 00. À bord du O'Neill, orbite terrestre.

« Noël ? répéta l'asgard en clignant des yeux.
- Oui, reprit Sam. Une fête typiquement terrienne. »

Plongée dans la modification du bracelet droit de la jeune femme, Hestrid ne releva même pas la tête alors que Rowana écoutait sa Commandante respirer avec l'aide d'un seul des bijoux.

« Pensez-vous que ce soit une bonne chose que nous annoncions à vos compatriotes leur entrée dans l'alliance de quatre – bientôt cinq – races pour un tel évènement ? » s'enquit Thor.

Sanjo eut une moue septique.

« Les gouvernements de Grande-Bretagne, de Russie, de Chine, de France et des Etats-Unis semblent le penser, objecta-t-il. De toute façon, il fallait bien le dire un jour ou l'autre. Maintenant que les asgards se sont relevé de l'attaque de l'année dernière il n'y avait plus de raison d'attendre. »

Sam rit doucement.

« Et puis tu es ravie de passer Noël avec Roya Aznard, n'est-ce pas Nathan ? »

Elle ne reçut qu'un grognement inintelligible comme réponse. Elle eut un petit rire qui se transforma vite en quinte de toux en l'absence d'un de ses bracelets, ce qui lui valut de se faire rabrouer par Rowana.

« Pourquoi faire ça à la Maison Brune plutôt qu'au SGC ? » demanda Svava, elle aussi assez décontenancée par la situation.

Sa Commandante pouffa.

« La Maison Banche, Sva, corrigea-t-elle. C'est parce que c'est plus médiatique. Le président espère que cette annonce joue en sa faveur pour les élections de l'année prochaine. Il sera celui qui a fait entrer la Terre dans l'alliance des races les plus puissantes de la galaxie.
- Comme si sa présence avait changé quoi que ce soit, soupira Daniel. Ces politiciens sont énervant à toujours vouloir faire comme s'ils contrôlent tout !
- De toute façon, précisa Thor, l'escadron d'élite des quatre – bientôt cinq – races ne changera pas de statut et conservera son indépendance vis-à-vis des peuples qui le compose. Seul le conseil pourra vous donner des ordres et même les miens se retireront de la chaîne de commandement pour éviter des conflits d'intérêt avec les terriens.
- Il va falloir du temps pour installer un climat de confiance comme celui qui existe entre les quatre races, n'est-ce pas, jugea Sam.
- C'est certain, approuva le commandant en chef de la flotte asgarde, mais cela pourra se faire je pense, si tout le monde y met du sien.

La terrienne sourit en remettant son second bracelet.

« Avoir foi dans le futur, c'est ça ? conclut-elle.
- Je n'aurais pas dit mieux moi-même ! » décréta Daniel.

Sam roula des yeux, mais n'ajouta rien, amusée par la situation et de fort bonne humeur.

« La réception du réveillon commencera à vingt et une heure exactement, annonça Nathan Sanjo. À ce moment-là, les chefs d'Etats des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Russie et de Chine annonceront la nouvelle au reste du monde. Ce n'est qu'après que nous arriverons pour éviter de trop grosses surprises en voyant les Asgards ou les Furlings. »

Daniel haussa les épaules.

« De toute façon, ils seront surpris, » prédit-il, terre à terre.

Son amie approuva de la tête.

« C'est à prévoir. Mais de toute façon, ils devront le savoir tôt ou tard. On ne pourra pas rester éternellement caché derrière nos boucliers. En tout cas j'espère que nous n'aurons pas de scènes de panique ou d'émeutes…
- Quelle confiance en ton peuple, » ironisa Svava.

Sam eut un pauvre sourire.

« On ne sait jamais comment ils vont bien pouvoir réagir ! soupira-t-elle. J'espère sincèrement que nous n'aurons pas fait tout cela pour rien. »


24 décembre 2007, 20 : 30. Cheyenne Mountain.

Jack soupira profondément.

« Vous êtes très bien comme ça, Jonas, assura-t-il en désespoir de cause alors que le jeune homme se regardait sous toutes les coutures.
- Je suis d'accord avec O'Neill, Jonas Queen, intervint Teal'c.
- Vous voyez ! renchérit le colonel, victorieux. Alors pour l'amour du ciel dépêchez-vous où nous allons être en retard ! »

L'archéologue s'étrangla.

« Jack O'Neill voulant être à l'heure ! Par la Porte, où est mon calendrier, il faut que je marque ça !
- Jonas ! » gronda le militaire, menaçant.

Le susnommé eut un sourire entendu.

« La présence d'une certaine Commandante n'est-elle pas la cause de ce soudain intérêt pour la ponctualité ? s'enquit-il, intéressé.
- Si vous continuez sur cette voix, menaça le colonel, je vous fais manger cette cravate que vous regardez avec tant d'attention ! »

Le jeune homme eut un air faussement terrifié sous l'œil amusé mais le visage impassible de Teal'c.

« Je suis prêt ! annonça Jonas dix minutes plus tard.
- Enfin ! appuya Jack. Vous êtes pire qu'une femme vous savez ! »

L'autre fit celui qui n'avait rien entendu en se dirigea rapidement vers la salle de briefing où les attendaient le général Hammond et le docteur Fraisier.

« Colonel ! rabroua le premier. J'espérais qu'au moins aujourd'hui vous seriez à l'heure ! »

Le militaire leva les bras en signe d'impuissance.

« Dites le à Jonas ! » répliqua-t-il.

Il ne put rien dire de plus puisqu'il se retrouva téléporté à bord du vaisseau portant son patronyme. Thor et Svava s'y trouvaient, discutant en asgard alors que Daniel et Nathan Sanjo entouraient une Sam visiblement agacée qu'Hestrid triture ses bracelets.

« … marchent très bien ! disait-elle. Qu'est-ce que tu veux encore leur faire ? »

L'Asgarde lui lança un regard lourd de sens et la Commandante se tut dans un soupir alors que ses deux compagnons terriens tentaient de cacher leur hilarité. Janet s'approcha de son amie, et se plaça près de Rowana avec laquelle elle avait définitivement des atomes crochus – histoire de dictateurs en blouse blanche, avait jugé Jack pour lui-même.

Eridani ne tarda pas à entrer, accompagnée de Oma.

« Bonjour colonel, dit-elle aimablement. Je suis ravie de vous revoir. Vous vous êtes bien remit de votre seconde mésaventure avec les bibliothèques de mon peuple, à ce que je vois. »

Le militaire sourit. Il aimait bien l'Ancienne, elle était un peu comme Thor.

« Oui, ça va beaucoup mieux. Même si de temps en temps j'ai des mots Anciens qui ressortent sans que je le veule.
- C'est normal, répondit l'Élevée, vous maîtriserez cette langue petit à petit. Nous n'avons laissé que cela dans votre esprit.
- Ça suffit amplement ! affirma le terrien. Je n'aurais pas voulu devenir un scientifique non plus !
- Nous le concevons parfaitement, Jack, affirma une voix moqueuse.
- Excusez moi Eridani, nous allons devoir remettre cette conversation, je dois aller tuer Daniel, annonça poliment l'interpellé.
- Faites donc, » invita l'Ancienne, amusée.

Le militaire se tourna vers son ami Elevé.

« Alors, Space Monkey, je vous manque tant que ça ? » ricana-t-il.

Le surnommé leva les yeux au ciel.

« Si vous saviez, fit-il, sibyllin. Mais je vois que vous vous êtes fait beau pour cette réception !
- Je n'ai fait que mettre mon uniforme d'apparat, Dany-boy, pas de quoi s'extasier ! » grogna Jack.

Daniel se mit à rire.

« Vous pourriez au moins faire semblant de faire d'être content de l'invitation ! observa-t-il. Regardez, Sam fait semblant. »

L'intéressée releva la tête.

« Ne me prends pas à parti ! ordonna-t-elle vivement. Je ne veux pas être mêlée à cette histoire !
- Sage décision, Commandante Carter, » approuva Teal'c.

La jeune femme lui offrit un grand sourire de remerciement alors que Daniel prenait un air dégagé. Enfin libérée par Hestrid, la militaire se leva, effaçant d'un geste les plis qui s'étaient créés sur son uniforme de Commandante de l'escadron d'élite des quatre races. Hitomi entra sur ses entrefaites, réajustant son béret sur sa tête.

« Les chefs d'Etats ne vont pas tarder à parler, déclara-t-elle. Le Président états-unien, le Président français, la reine d'Angleterre, le Président chinois et le Président russe sont tous là.
- On est vraiment obligés d'y aller ? interrogea Jack prit par un fol espoir.
- J'en ai bien peur, » lui répondit Sam, compatissante.

Sanjo grogna et Hitomi soupira. Aucuns d'eux n'étaient ravis à cette perspective.

« Allons, allons, tempéra Daniel, ce n'est pas la mer à boire, juste une petite réception !
- Pleine de journalistes à l'affût et de politiciens avides de pouvoir ! prophétisa le colonel O'Neill sur un ton dramatique.
- Vous êtes sûrs qu'il n'y a pas une petite attaque goa'uld quelque part ? s'enquit vivement Hitomi. Non, parce qu'il faudrait pas prendre de risques !
- Les goa'ulds ont été battus, appela Sam, et les réplicateurs sont presque tous hors courses ! J'ai bien peur qu'il faille faire avec la réception à la Maison Blanche.
- Y a vraiment des jours sans ! » soupirèrent Jack et Hitomi d'une même voix, provoquant l'hilarité de leurs compagnons.

Sur les écrans du O'Neill, les chefs d'Etats venaient d'apparaître et n'allaient pas tarder à dévoiler au monde un des plus grands secrets de ces derniers millénaires.

« Le pire est à craindre, souffla Jack alors que son président s'installait.
- C'est la fin de vos vies tranquilles en tout cas, observa Sanjo, amusé.
- Pourquoi nos ? » releva Janet.

Le chef de Phénix1 eut un grand sourire.

« Mais parce que l'escadron reste indépendant, donc pas de problème avec les journalistes, ils ne pourront certainement pas s'infiltrer dans le O'Neill ! » expliqua-t-il, victorieux.

Le colonel gémit et laissa sa tête tomber dans ses mains.

« C'est un cauchemar ! fit-il douloureusement.
- Je compatis, assura Daniel en lui tapotant le dos.
- Moi de même, colonel, » affirma Eridani, ne cachant pas qu'elle trouvait la situation très distrayante.

Asoord, l'Asgard, Lya et Yrertyu, les Nox, ainsi que Faryel et Kenfer, les Furlings étaient arrivés entre temps et tout le monde était prêt à se rendre à la réception dès que le moment serait venu.

« Ces réceptions sont-elles si désagréables ? s'inquiéta Thor, ayant suivit la conversation.
- Ne vous en faites pas, Thor, rassura Daniel, Jack exagère comme toujours ! Ce n'est as si terrible.
- Ça, c'est vous qui le dites ! intervint le militaire. Nous en reparlerons dans quelques heures, vous voulez bien ? Une fois que les journalistes et autres politiciens et entrepreneurs véreux vous auront interrogés de long en large et en travers sur votre mort et votre ascension dans le but de découvrir ce qu'ils imagineront être le secret de la vie et de la jeunesse éternelle ! »

L'Élevé sembla songeur pendant quelques instants.

« J'y avais pas réfléchis, confessa-t-il.
- Ah ! lança Jack, victorieux.
- L'entrée dans l'alliance vaut bien ces quelques désagréments, ne croyez-vous pas ? » intervint Eridani.

Le colonel hocha de la tête avec sérieux.

« C'est bien pour ça que je suis là ! affirma-t-il.
- Ça y est, les chefs d'Etats ont finis, annonça Svava.
- Qu'est-ce qu'ils ont dit ? s'intéressa Daniel.
- En résumé, répondit Sam, que l'espace était un endroit magnifique où ils faisaient bon vivre et que les races y évoluant étaient toutes plus charmantes les unes que les autres. »

Jack cilla.

« Hum, hum, je crois qu'ils ont lut nos rapports en diagonale ! tenta-t-il. Parce que je suis pas convaincu. Non pas qu'il n'existe pas des races charmantes, fit-il en se tournant vers Eridani et Thor, mais elles ne sont pas seules. Les goa'ulds, les réplicateurs, les …
- Apparemment ils n'en ont jamais entendu parlé, jugea tranquillement Hitomi.
- Ils ont vraiment lut les rapports en diagonale, insista le colonel.
- S'ils les ont lut ! intervint Sanjo.
- Lorsque vous aurez fini cette conversation ô combien intéressante, nous pourrons y aller, ironisa Daniel.
- Nous vous suivons, docteur Jackson, » répondit Lya, souriante.

Les téléporteurs furent activés et tout ce beau monde se retrouva bien vite sur le parvis de la Maison Blanche.

« Commandante, sourit Jack en se penchant galamment vers la jeune femme et en lui proposant son bras.
- Colonel, répondit-elle en lui rendant un sourire très explicite et en prenant son bras.
- Tu me dois trente dollars, Jonas, » annonça Hitomi juste derrière eux en voyant la scène.

Le susnommé eut un grand sourire.

« Ce sont les trente dollars que je suis le plus heureux de perdre de toute son existence ! affirma-t-il.
- C'est heureux Jonas Queen, car vous m'en devez également vingt, » intervint Teal'c.

L'archéologue grimaça à cette nouvelle… Les terriens venaient de devenir la Cinquième Race et, comble de malchance, c'était les histoires de cœurs des deux militaires qui allaient le ruiner !


Fin (11 août 2007)


Bon, je sais que ça était très long, mais comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais ! Voici donc la deuxième et dernière partie de cette fanfiction.

Merci à tout ceux qui m'ont laissé une review et en toute honnêteté, si vous ne l'aviez pas fait, cette fanfiction n'aurait certainement jamais été terminée !

Voilà donc pour ce qui sera certainement ma dernière fanfiction sur Stargate SG-1 parce que j'ai plus du tout d'inspiration pour cette série. Donc sauf illumination, je m'arrêterais là.

Que cela n'empêche personne de me donner son avis !

Éterna