Auteur : Yami Flo

Genre : Humour, Général. Fin du récit d'une journée épique, Yume panique, Masaru est méchant, Iwao et Sato bien dans leur peau, Shizuka égale à elle-même et Gaï...ben, que dire de Gaï ?

Disclaimer : Naruto est à Masashi Kishimoto tout comme Shizuka et la joyeuse bande sont ma propriété. Rien de nouveau de ce côté là...

Merci à Taïsha pour la correction de ce chapitre !

Chapitre 10 : Les Feux De La Passion

2e Partie

-Tu étais obligé d'utiliser ton attaque, là ? Les 64 poings du Hakke ?

-Honnêtement, j'aurais préféré utiliser le Kaiten, mais je me suis dis que l'on risquait d'avoir encore plus de problèmes, avoua Neji.

-Je ne te fais pas de reproches, après tout, c'est lui qui a attaqué en premier. Non, le plus étonnant, c'est qu'il soit tout de même revenu à la charge, pointa Aoi en prenant une nouvelle bouchée de crème glacée, suçant doucement la cuillère pour mieux la savourer.

Neji détourna poliment les yeux. Enfin, poliment…il ne pouvait pas, mais absolument pas fixer Aoi en ce moment. Le petit blond avait une façon de déguster ses aliments qui…Arg, non, mauvaise pensée, mauvaise pensée. Il était hétéro, h é t é r o ! Aoi ne l'intéressait absolument pas !

Il repensa à Dan. Jusqu'à présent, la seule personne qui avait réussi à subir l'enchaînement des 64 poings du Hakke avait été Uzumaki Naruto. Franchement, cela n'augurait rien de bon aux yeux du Hyuga. Mais c'était tout de même étonnant…

Flash-back.

-Il a un poul, déclara Aoi en touchant du bout des doigts et avec une certaine appréhension la gorge de Ono Dan.

Neji sentit un de ses sourcils remonter ostensiblement sur le haut de son crâne. Ono était encore vivant. D'accord, pas en très bon état, mais toujours vivant. Bien. Même si ce type était une parfaite nuisance aussi bien pour ses ennemis que ses alliés, et surtout pour ses concitoyens, il se doutait qu'il aurait à répondre du meurtre devant un tribunal, ce qui ferait mauvais genre. Enfin, il n'aurait pas à en aller jusque là.

Mais cela ne devait pas s'arrêter là.

Brusquement, Aoi glapit et se précipita derrière Neji. Ce dernier n'eut pas à réfléchir bien longtemps pour en comprendre la raison. A vrai dire, la raison en question venait de bouger. Une main s'agita, un peu comme celle d'un zombie et un visage couvert de terre se leva vers lui pour le fixer avec haine.

Dan commença à ramper vers eux. Mentalement, Neji fit la comparaison avec un gros ver, ou une limace. Ces bestioles étaient increvables…

Mais ces bestioles étaient muettes, contrairement à Dan. Malheureusement pour lui. Il fallut qu'il ouvre une nouvelle fois la bouche, ce qui allait beaucoup lui coûter.

-Je n'abandonnerais jamais…ma déesse blonde…à un vulgaire paysan…issu d'une famille de plébéiens comme toi…et tous tes semblables !

-Quoi, rugit Neji !

-Tu m'as bien entendu ! Un monstre…comme toi…n'a rien à faire…auprès d'une femme aussi belle !

Aoi crispa les poings. Oh, comme il aurait voulu hurler à ce type qu'il était un homme. Oui, mais voilà, en robe et au beau milieu d'une rue bondée où les passants regardaient avec un certain intérêt la correction du genin, c'était impossible. Il en mourait de honte. Et les gens se feraient de drôles d'idées…

Se tournant vers son soi-disant petit ami, il ne put retenir un cri de stupeur et se recula vivement.

Une lueur mauvaise brilla dans les yeux blancs du Hyuga. Plébéiens, hein ? Paysan ? Monstre ? D'accord. Oubliez Aoi et le harcèlement moral. L'honneur des Hyuga venait d'être traîné dans la boue et il n'était pas de ceux à laisser une telle offense impunie. Cette fois, il avait des comptes à régler…

Fin du Flash-back.

-Tu n'étais peut-être pas obligé de lui écraser les phalanges à coup de talon, remarqua Aoi.

-C'était personnel, trancha Neji. Personne n'insulte les Hyuga sans en payer le prix.

-Ah, ça, vous traiter de plébéiens n'était pas quelque chose de très intelligent à faire, concéda Aoi en souriant.

Il reprit une bouché de crème glacée avant de continuer.

-Méfies-toi, Neji-kun, l'avertit posément Aoi en lui tendant une cuillérée de glace –vanille avec des copeaux d'amande, remarqua le Hyuga – car tu commences vraiment à ressembler à Akane nee-chan.

-Pitié, si c'est le cas, achevez-moi, soupira le Hyuga en se frappant le front contre la table, sous le rire de Aoi.

-Allons, allons, ce n'est pas aussi horrible que ça en a l'air, fit posément Aoi en lui tapotant la main.

-Le pire, souffla Neji, ça a probablement été le coup du baiser.

-Ah, ça, fit placidement Aoi…

-Tu as plutôt l'air de bien le prendre, fit aigrement Neji.

-Neji, au cas où tu l'aurais oublié, j'ai reçu mon premier baiser d'Uchiha Sasuke, même si c'était involontaire. Je n'en suis plus à ça près, annonça Aoi en agitant une main.

Neji baissa la tête, le rouge aux joues. Tant mieux si le petit blond n'avait pas subi de choc émotionnel intense mais lui en avait eu un. Et le pire, oui, le pire, c'est qu'il en était l'instigateur. Honnêtement, il ne l'avait pas voulu. Très sincèrement, il avait agi sur un coup de tête. Et, au final, il s'en mordait les doigts…

Et ce n'était pas sa faute si ce type l'avait tellement énervé !

Flash-back.

Dan était à nouveau dans la poussière avec, cette fois, la main droite en miette et un nez cassé. Neji n'avait pas retenu ses coups. Il avait dû se forcer pour ne pas recourir au Juken, mais il devait avouer que donner des coups sans appui de chakra était étrangement relaxant. C'était peut-être dû au fait qu'il savait que sa victime n'allait pas y passer ? Enfin, bref…

Froidement, il retourna le genin d'Iwa à coups de pied.

-Qu'est-ce que tu croyais, pauvre fou ? Que tu pouvais me battre ? Retiens ceci : Les Hyuga sont le clan le plus puissant et le plus noble de Konoha ! Personne n'insulte leur honneur sans le payer au prix fort !

Il le saisit par le col et le leva à sa hauteur, sans s'apercevoir des yeux curieux de la foule sur eux, ni du petit cri étouffé de Aoi, ni de l'impossibilité de la chose si on comparait leurs tailles et poids respectifs, ni de rien du tout d'ailleurs. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était fou de rage contre cet abruti qui les avait persécutés.

-Ne t'approche plus de moi ! Ne t'approches plus de Tenten et Yume ! Et surtout, ne t'approches plus d'Aoi ou je te tuerais !

Sur ce, il lâcha le brun et se tourna vers son compagnon, qui était resté bien tranquille et surtout, pétrifié pendant l'échange. Mais Neji ne s'en rendit pas compte. Il attrapa Aoi par le bras et l'embrassa.

Yatta, hurla une voix que Neji finit par identifier comme étant celle attribuée à sa libido !

Il lui fallut une paire de secondes pour se rendre compte de ce qu'il venait de faire. Juste le temps que l'information atteigne le cerveau et soit correctement enregistrée. En tout cas, le résultat ne se fit pas attendre.

Neji fit un bond en arrière, s'essuyant la bouche et rougissant comme une collégienne. Il regarda Aoi et sentit son cœur rater un battement.

Le blond avait une main portée à ses lèvres. Son teint était blême. Il tremblait. Neji se sentit paniquer, surtout quand il vit des larmes perlaient aux yeux de son cadet.

-Ne…Neji-kun…Comment…comment as-tu osé prendre avantage de moi comme ça ?

Avantage. Avantage. Avantage. Le mot se répétait sous son crâne comme l'écho dans une grotte. Les épaules de Neji flanchèrent. Mais qu'avait-il fait ?

Fin du Flash-back.

Neji tiqua en se rappelant ce passage. C'était à la suite de cet incident qu'il avait amené Aoi se détendre au salon de thé. Mais Aoi ne venait-il pas de lui dire clairement qu'il n'avait pas été spécialement choqué ? Mais alors…

-Attends un peu…tu veux dire que tu m'as joué la comédie uniquement pour que je te payes tes consommations !

Aoi eut un sourire gêné et Neji commença à compter mentalement jusqu'à mille pour calmer ses envies de meurtres.

A une autre table, plus loin, il y avait un autre couple en pleine discussion. Celui-là paraissait un peu plus normal. Enfin, pour autant qu'une fille se baladant avec une kodachi à la ceinture et un garçon avec des lunettes noires une casquette rabattue sur le nez puisse être normaux. La raison de leur venue ici était on ne peut plus légitime…même s'ils s'en seraient bien passé.

-Je hais cette tenue…Et je hais encore plus le fait que nous ayons des tenues coordonnées.

-Rassures-toi, tu n'es pas la seule.

-Je veux dire, on va finir par nous prendre pour un couple !

-Je crois qu'il s'agissait de l'idée de Shizuka-sensei quand elle nous a donné les « déguisements. »

-Pour faire plus réaliste, demanda Yume en haussant un sourcil.

-J'espère. Mais vu sa manière de penser, cela pourrait très bien être pour autre chose…

Yume fit la grimace. Masaru se demanda si elle avait vraiment saisi ce que cela impliquait. Mais il n'avait pas menti. Il haïssait les vêtements choisis par leur Sensei. Et il haïssait le hakama…

Flash-back

-Vous voulez qu'on QUOI !

-Yume, mes tympans, gémit Masaru en portant une main à son oreille. Cette fois, c'est sûr, j'aurais besoin d'un sonotone pour le restant de mes jours.

-Masaru, menaça Yume en levant un poing dans sa direction.

-C'est quoi ton problème ? Les PMS ?

BAM !

-Yume, soupira Shizuka, on n'assomme pas les gens avec les portes. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire à l'aubergiste pour expliquer ta conduite ?

-Sensei, avec tout le respect que je vous dois, c'est vous qui avez arraché cette porte de ses gonds, pas moi.

-Ah, euh…oups ?

-Moui, si vous voulez. Alors, pourquoi vous ne vous chargez pas vous-même de les accompagner ?

-Désolée, annonça Shizuka en haussant les épaules, mais j'ai promis à Koma-chan de passer la journée avec lui. Il est si seul, le pauvre…

-Koma-chan, grogna Masaru qui tâtait la nouvelle bosse sur son crâne ? Vous ne croyez pas qu'il est un peu vieux pour que vous l'appeliez Koma-chan ?

-Mais il est siiiiiiiiiiii mignon !

-Question de point de vue, annonça placidement Masaru.

De son humble avis, un ninja, et particulièrement un jounin, était tout sauf mignon. Surtout quand il faisait partie d'un pays ennemi – ou ex-ennemi selon certains – et avait pour équipe deux rigolos et un obsédé sexuel complètement allumé.

-Je voudrais avoir un bébé comme lui, soupira rêveusement Shizuka, les yeux pleins d'étoiles.

Brr, non, ne pas penser à ça, ne pas penser à une Shizuka avec un gros ventre, ne pas penser à Gaï comme futur époux et futur père…Trop tard. C'était imprimé dans son esprit. Il ne put retenir un long frisson. Quelle vision horrible ! Si les Kamis existaient, qu'ils fassent en sorte que cela n'arrive jamais.

Ou du moins, pas avec Maito Gaï.

Et vu la tête de Yume, elle devait partager son avis. Shizuka sembla enfin revenir sur terre, en tout cas, suffisamment pour leur donner les termes de leur…mission, faute d'un autre mot.

-Bien, à 13h27 très exactement, vos compagnons Hyuga Neji et Suiteki Aoi ont quitté le bâtiment dans le but de passer un peu de temps ensemble. Vous allez suivre Neji et Aoi, et faire en sorte que rien ne vienne troubler la tranquillité de leur rendez-vous…

-Sensei, signala doucement Yume, ils font juste semblant d'avoir un rendez-vous, juste pour que Ono lâche les sandales à Aoi, vous vous souvenez ?

-Ah, euh, oui, oui, bien sûr…Dans ce cas, votre mission sera de faire en sorte que ce faux rendez-vous se passe au mieux. Aoi étant votre coéquipier et ami, il vous est permis de tout faire pour défendre son honneur. Faites-moi un rapport détaillé des événements à votre retour et je saurais quel blâme lui infliger.

-Elle s'y croit vraiment, souffla Masaru, affligé.

-Sensei, il y a un problème. Neji n'est pas idiot : si on les suit, Aoi et lui, il s'en rendra forcément compte, argumenta Yume, pas très convaincue.

Hum, on dirait qu'elle non plus n'était pas très chaude pour cette idée. Et c'est là que la vérité l'avait frappé. Si Yume faisait un seul pas hors du bâtiment, elle serait presque automatiquement repérée par Dan, si celui-ci n'était pas déjà lancé à la poursuite de Aoi. Mais ce type semblait avoir un radar intégré, il pouvait la retrouver n'importe quand…

Il se sentait soudain désolé pour Yume. Bon, d'accord, c'était de l'hypocrisie, il n'était pas désolé le moins du monde pour elle. Presque pas. Vu son caractère de cochon, c'était plutôt son soupirant qui avait quelque chose à craindre. Mais tout de même, cela devait être gênant…

Malheureusement pour tous les deux, Shizuka balaya l'objection d'un seul geste.

-Aucun problème. J'ai ici des déguisements formidables pour vous ! Vous allez les adorer, j'en suis certaine !

-Euh, Shizuka-sensei, ce ne serait pas mieux d'utiliser un genjustu ?

-Non, c'est trop facilement repérable, répliqua-t-elle en fouillant dans un coffre – mais d'où il sortait, d'ailleurs ? Masaru était certain qu'il n'avait pas été dans la pièce dix minutes auparavant – avec rapidité. Ah, voilà ! Vous ne trouvez pas qu'ils sont beaux ?

Les deux enfants clignèrent des yeux plusieurs fois. Masaru avala difficilement sa salive. Yume sembla évaluer mentalement le pourcentage de chances qu'elle avait de trucider son professeur avant de se résigner. Elle avait dû tomber pas loin de zéro. Ou plutôt, largement en dessous.

Shizuka, insensible à leur mine désespérée, babillait avec joie.

-Je les ai faits faire à votre taille. Vous formerez un mignon petit couple !

Yume et Masaru échangèrent un regard. Cette fois, ils étaient morts…

Fin du Flash-back.

Retour au présent. Les deux jeunes gens discutaient. Enfin, elle parlait, et lui subissait en silence.

-Bordel, mais comment font les femmes pour marcher dans des robes aussi serrées !

-Kimono, Yume. Il s'agit d'un kimono traditionnel, certes plus serré que ceux qu'utilisent ma mère, mais un kimono tout de même. C'est tout à fait normal que ce soit étroit aux jambes.

-Mais je ne peux pas me battre dans cette tenue, grogna Yume.

-Ce n'est pas prévu pour se battre, soupira Masaru. Honnêtement, il n'y a que le combat qui t'intéresse ?

-OUI !

-Ca m'aurait étonné, Okay, okay, pas la peine de s'énerver, temporisa Masaru en agitant les mains quand il s'aperçut que Yume était sur le point de lui renverser son verre sur la tête. Tu veux un autre thé glacé ?

-Oui, et des dangos.

-Tu veux pas du shiruko avec, tant qu'on y est ? L'argent de mon porte-monnaie n'est pas éternel.

-Tu me dois réparation, énonça froidement Yume. Ou aurais-tu oublié ?

Masaru baissa la tête, vaincu, en faisant signe à un serveur d'approcher. Non, il n'avait pas oublié. D'ailleurs, qui aurait pu ? Il espérait simplement que cela cesse de le hanter avant la fin de ses jours.

Flashback.

La rue était bondée. Les gens se bousculaient pour passer. Cela rappela vaguement à Masaru le centre commercial de Konoha en période de soldes. Période qui, si ses calculs étaient justes, devait finir dès demain. Ce qui signifiait que, pour une fois, il ne serait pas traîné malgré lui dans les magasins pour porter les paquets d'un membre de la gente féminine. A savoir, par défaut, sa mère.

Derrière lui, il entendit quelqu'un tapait contre un mur. Il eut un sourire.

-Et voilà, on les a perdus, grogna Yume en essayant de desserrer la ceinture de son kimono. Ce truc était un véritable piège à rats à ses yeux.

-C'est quand même étonnant, nota Masaru. Perdre deux types alors qu'ils sont suivis par un agitateur public comme Ono Dan est plutôt…enfin, ça tient du miracle. Ou de la sorcellerie.

-Parce que tu crois à la magie, maintenant, railla Yume en s'approchant de son camarade ?

-Après les derniers ennuis qui nous sont tombés dessus, je serais enclin à croire à n'importe quoi, déclara Masaru en haussant les épaules.

-…Point, accorda Yume.

Alors que les deux jeunes adolescents cherchaient un point de repère pour se tirer de la rue et rejoindre leur hôtel, une voix beaucoup trop familière se fit entendre, les faisant tout deux frissonner.

-MON ANGE !

Ils échangèrent un regard et se retournèrent ensemble, seulement pour apercevoir Ono Dan dans la foule, traçant son chemin à grands coups d'épaules.

-Mon Ange Guerrier ! Je t'ai enfin retrouvé !

Yume se retint de pousser un cri perçant car 1°/ Ce n'était pas digne d'une grande pratiquante d'arts martiaux ni d'une ninja, 2°/ Si ses parents venaient à l'apprendre, elle risquait fort d'être déshérité et 3°/ Il était hors de question qu'elle perde la face devant ce petit imbécile de Masaru.

Résolument, elle prit une position de combat. Enfin, elle essaya, avant de se rendre compte qu'un kimono ne permettait pas, mais alors absolument pas de lever les jambes jusqu'à la hauteur du visage de son adversaire.

L'ampleur de la situation la frappa avec une netteté effrayante : elle était tout simplement incapable de se battre dans cette tenue. Et, pour corser la situation, elle n'avait pris avec elle que deux kunais, caché sous ses vêtements à l'insu de Shizuka-sensei.

Elle fit mentalement le calcul de son pourcentage de chance – et oui, encore une fois ! – de battre le sabreur en prenant en compte la résistance incroyable qu'avait ce type aux coups, sa propre marge de manœuvre, ses envies de meurtres, la chance flagrante de cet abruti, l'aide improbable de Masaru pour se débarrasser du problème, et une douzaine d'autres facteurs plus ou moins importants.

Elle fut grandement déçue par le résultat : il avoisinait le zéro absolu.

Elle soupira. Tant pis pour la dignité et tant pis pour les futurs sermons maternels, ceux de son père ne valant pas grand-chose à son humble avis. Il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire….

D'un bond, elle se planqua derrière son compagnon, en priant ardemment pour qu'un miracle se produise. Le dit compagnon n'avait pas saisi le geste de sa camarade, mais il lui aurait été difficile d'ignorer l'adolescent qui fonçait vers eux, l'air joyeux comme tout, du sang partout sur ses vêtements déchirés, son katana sans fourreau à la ceinture et un bouquet de fleurs en main.

Des fleurs…

Pour Yume ? Il grimaça à cette simple idée. Fallait vraiment être masochiste pour penser à un truc pareil. Il aurait eut plus de chances avec un rouleau de techniques ou un livre sur le kung-fu ou le karaté kyokushinkai.

Subitement, il songea à l'incongru de la situation. Il avait vu Neji rétamer ce type avec une technique de Jûken qui avait fait pâlir de rage – ou peut-être d'envie, quoi pouvait savoir ? – Yume. Pour ce qu'il en avait saisi, ce type n'aurait même pas du être capable de se relever. Et pourtant, il était là et, à défaut de chasser Aoi qui n'était pas en vue, il avait rejeté son dévolu sur Yume.

Oh, Kami !

-C'est pas vrai ! Ce type a vraiment un radar intégré !

Yume secoua violemment la tête de droite à gauche en lui tenant fermement les épaules. Masaru haussa les sourcils. Est-ce que Yume…aurait peur ? Non, impossible, on parlait de Miss Hoshino « Les homme sont tous des mauviettes » Yume. Quoique, Ono Dan était un cauchemar devenu réalité pour toute la population féminine de la planète.

-Je veux pas le savoir ! Débarrasse-nous de ce…ce…ce…

-MON AMOUR ! JE TE REVIENS !

-Crétin, offrit aimable Masaru en souriant ?

-C'est pas tout à fait ce que j'avais en tête, mais fais quelque chose pour qu'il me lâche la grappe !

-Et pourquoi cela, sourit Masaru, une idée diabolique germant sous son crâne ? C'était un bon moyen de lui faire payer toutes les souffrances qu'il avait endurées par sa faute. Vous formeriez un si beau couple…

-KAMIYA MASARU, N'OSES MEME PAS Y SONGER ! Hurla Yume dans l'oreille du jeune garçon qui, pour une fois, ne se préoccupa pas des possibles répercussions des décibels qu'il venait d'encaisser.

Il se dégagea vivement de la prise de Yume et s'éloigna d'elle. Il avait l'air profondément mécontent.

-Je ne vois pas ce qu'une brute épaisse comme toi peut craindre de lui. Aoi, je peux comprendre, il n'a ni la force ni la carrure nécessaire pour s'opposer à ce genre de type, mais toi…Toi, tu es forte comme un bœuf, et je parle d'expérience personnelle ! Alors ne compte pas sur moi pour lever le petit doigt pour t'aider.

Juste au même moment, Dan s'arrêta devant la jeune fille.

-Mon Ange Guerrier ! Viens dans mes bras !

Yume ne put même pas réagir à temps, merci au kimono pour cela, qu'elle se trouvait déjà encerclée par deux bras plus ou moins musclés, et collée contre le torse du jeune homme.

Elle frémit et commença à relever la jambe. Même dans cette tenue, elle devait pouvoir frapper un endroit stratégique fatal à tous les hommes. Malheureusement, elle n'en eut pas le temps.

Une main se glissa sous son visage, ce qui lui fit faire un temps d'arrêt. Dan lui releva le menton, baissa la tête et…

Yume écarquilla les yeux. Ce n'était pas vrai. C'était un cauchemar…Ce n'était pas possible ! Elle avait envie de pleurer. Que diraient ses parents s'ils la voyaient maintenant ? Du coin de l'œil, elle vit un flash de bleu et de vert et, brusquement, elle se sentit arraché à l'étreinte passionnée mais au combien non désirée de Dan.

Avec une stupeur non feinte, elle vit Masaru se dresser devant le genin d'Iwa avec une lueur meurtrière dans le regard.

Fin du Flash-back.

-Je t'ai déjà dit que j'étais désolé, non, tenta Masaru ?

En face de lui, Yume croisa les bras, l'air féroce.

-Ce n'est pas suffisant ! Ce type m'a…m'a…embrassé ! Et tu n'as rien fait pour l'en empêcher ! Au contraire, tu m'as lâchement abandonnée !

-Mais ne je pensais pas qu'il allait faire ça ! Sinon, je l'aurais stoppé net ! Qu'est-ce que tu crois, que j'aime voir un type comme lui harasser mes coéquipiers ? Vous êtes mes équipiers, Aoi et toi, et je suis sensé vous protéger ! Et je ne t'ai pas abandonnée !

Il y eut une courte pause, puis…

-…C'était gentil.

-Pardon, fit Masaru en manquant de s'étrangler avec son thé ? Répètes-moi ça ?

-C'était gentil de ta part, fit Yume avec agacement, de l'envoyer contre un mur pour lui défoncer le visage à coups de poings. Personnellement, je lui aurais bien brisé les deux bras…

-Mais de rien, sourit Masaru.

Yume lui avait fait un compliment. Et un vrai, en plus ! Est-ce qu'elle était malade ? Oui, à bien y réfléchir, elle avait les joues légèrement rouges…Oh, et bien, si elle était de bonne humeur, autant en profiter !

-Franchement, je ne vois pas ce qu'il peut trouver à une fille aussi peu féminine que toi. Enfin, du moment qu'il n'a pas eu ton premier baiser, plaisanta Masaru…

La gêne de Yume fondit comme neige au soleil et un grand cri traversa la salle.

-Idiot !

Personne ne fut assez fou pour s'offusquer du fait qu'un client venait de se faire assommer avec un plateau appartenant à l'établissement. Naturellement. Personne n'aurait voulu finir dans le même état. Ce qui n'empêcha pas le patron du salon de thé de secouer la tête en marmonnant.

-Pourquoi les ANBUS ne sont-ils jamais là quand on en a besoin ?

Plus loin encore reposait un quatrième couple. Oui, encore un. Mais celui-là n'avait rien d'un couple ordinaire, pour une simple raison. Il était formé de deux garçons, identiques en tout point, si ce n'était pour le brassard qu'ils portaient chacun à un bras différent. Ils discutaient avec animation en se gavant de pâtisseries.

-Trop fort, ce gars. Je n'aurais jamais pensé voir Dan se prendre une telle raclée…fit Sato.

-Ouais, mais t'as vu sa technique de coups de poings ? Ce gus est chuunin, au minimum, faut pas l'oublier ! Fit Iwao avec enthousiasme.

Sato bailla longuement. Mine de rien, l'espio…euh, le reportage, c'était fatigant. Il avait faim, il avait soif, il avait mal aux pieds…Tiens, à ce propos…

-Il me faudra une nouvelle paire de sandales, déclara-t-il en grimaçant.

-T'inquiètes, le rassura son frère. Avec ce qu'il y a là-dedans, en se débrouillant bien, on aura de quoi se payer tout un appart'. C'est y pas beau, ça ?

-Mouais, c'est toi qui le dis, fit Sato en haussant les épaules. Le problème est le suivant : à combien d'exemplaires pouvons-nous tirer cette vidéo ?

-Ca dépends, déclara sérieusement Iwao en prenant un air songeur. Tout d'abord, il faudrait faire une étude de la population intéressée par l'idée de voir Dan ridiculisé…

-Tu peux mettre la quasi-totalité du village, sourit son frère.

-…et la possibilité d'un amour homosexuel, compléta Iwao.

-Si on le dit aux gens, cela risque de faire chuter notre tirage, remarqua Sato.

-Mais on n'est pas obligé de leur dire, sourit grandement Iwao.

Sourire que lui rendit Sato sans la moindre arrière-pensée. Les deux garçons s'esclaffèrent, s'attirant ainsi nombre de regards mauvais ou intrigués de la part des autres clients.

-Honnêtement, les voir s'embrasser pour éloigner les curieux était fendard, indiqua Iwao en se dévissant le cou pour apercevoir le blond et le brun aux yeux blancs.

N'ayant pas perdu une miette de la filature, ils avaient été aux premières loges pour ce qu'ils se plaisaient à appeler le « baiser du siècle ». Et surtout, ils avaient assisté aux conséquences. De leur humble avis, derrière le sourire innocent du blond se cachait un effroyable calculateur. Pensez donc ! Se faire payer toutes les consommations en tant que réparation pour l'offense, cela tenait du génie !

Encore que le choc ne devait pas avoir été totalement feint…

-Je ne crois pas qu'ils voulaient éloigner les gens, fit Sato. Je crois plutôt que Roméo a cédé à ses pulsions et n'a pas pu s'empêcher de saisir l'occasion.

-Compréhensible, approuva Iwao. Je crois que si j'avais été à sa place…C'était une robe franchement courte…

-Mais c'était un travesti, souligna Sato. Même en connaissant ce fait, tu aurais tenté ta chance ?

-Pourquoi pas ? Après tout, cela pourrait être une expérience intéressante.

Il y eut un court silence.

-Iwao ?

-Oui ?

-Tu es complètement cinglé.

-Je sais.

Pendant un instant, ils ne dirent rien, se contentant d'observer les couples assis à leurs petites tables. Ils avaient repéré sans problèmes les autres genins de Konoha et, pour passer le temps, s'étaient mis à les observer. Sans se faire voir, bien entendu. A vrai dire, la situation était amusante. Tous ignoraient la présence des autres membres de leurs équipes respectives dans le même bâtiment. Quelle ironie, vraiment. C'était à se demander ce qu'on leur apprenait à l'Académie.

Enfin, ce n'était pas leur place de juger. Aussi se contentaient-ils de commenter les faits et gestes de chacun.

(« Whoa ! Pas mal la nouvelle coupe de la brune ! »…« Eh, t'as vu un peu la commande de cette fille ? Comment va-t-elle faire pour perdre du poids si elle se gave comme elle le fait ? » « Iwao ? Ne lui fais pas part de cette remarque. T'es mon seul frère, et j'aimerais que tu reste en vie. » « Oui, mais… » « Iwao, serais-tu suicidaire ? » « Non, pourquoi ? » « Alors tais-toi. C'est pour ton bien. »)

Finalement, la conversation se réengagea, grâce à Iwao qui avait une dernière nouvelle à communiquer.

-T'es au courant ?

-Quoi donc, demanda Sato ?

-Il paraît qu'il, fit-il en désignant la direction générale de la table de Yume et Masaru, a envoyé Dan direct dans un mur pour l'assommer à coups de poings.

-LUI ! Tu es sûr ?

-Affirmatif, fit Iwao en hochant la tête. N'oublie pas que nous avons des oreilles et des yeux fiables partout.

-Et on a raté ça ? Oh, Kami, pourquoi tant de haine ?

-Bah, on a de quoi compenser, le consola son jumeau. D'un autre côté, j'ai également entendu dire que le magasin de Ishiba-san avait été rayé de la carte. Enfin, métaphoriquement parlant. Son stock de peluches a été dévalisé et des gosses se servent comme ils veulent dans la rue et les décombres.

-Sans blagues, fit Sato en écarquillant les yeux ? Pourtant, Koma-sensei ne fait jamais de dommages collatéraux…

-Quand il est seul, pointa Iwao en buvant son verre d'un trait.

-Ah, c'est vrai. Qui était l'autre ?

-Tatsumaki Shizuka elle-même, déclara fièrement Iwao !

-Ouah ! Qui aurait cru ça d'elle ?

Le sourire de Sato indiquait clairement qu'il ne pensait même pas ce qu'il venait de dire. Iwao secoua la tête avec indulgence.

-D'après les infos que j'ai pu glaner sur elle, ce n'est pas une première. Son surnom officiel serait « l'Aimant à Catastrophes. »

-Oh ? Et ils l'ont autorisée à devenir ninja ?

-Sato, ils ont bien autorisé Dan à venir à l'Académie et, comble de l'horreur, ils l'en ont fait sortir !

-T'as raison. Ils sont capables de tout, opina Sato après un instant de réflexion.

Les réflexions ne s'arrêtèrent guère là.

-Dommage qu'on soit tombés à court de film au meilleur moment…

-Enfin, nous en aurons bien assez pour couvrir toutes nos dépenses pour les – oh, soyons généreux – six prochains mois.

-Quand même, cette histoire de rendez-vous a été une vraie mine d'or pour nous. Faudra qu'on remercie Tatsumaki-san pour l'info, nota Sato.

-Ouais. On lui enverra une copie gratuite de la cassette, approuva Iwao en tapotant la caméra comme s'il s'agissait d'un charmant petit animal de compagnie.

-Très juste. Cela ne se fait pas de faire payer les associés.

Et finalement, il y avait une silhouette solitaire, assise dans un coin, qui ne quittait pas des yeux le premier couple, et souriait gaiement les contemplant. Rien ne lui avait été épargné pour leur permettre de passer une bonne journée et selon lui, à part l'incident avec Dan qui avait été vite réglé par son jeune élève, tout avait été parfait. Sa présence furtive n'avait même pas été nécessaire.

Il ne regrettait qu'une seule et unique chose. Avoir dû droguer son petit Lee avait été un crève-cœur. Mais il ne pouvait pas se permettre de l'emmener avec lui pour suivre Neji. S'il avait été au courant des préférences de son camarade et éternel rival, le pauvre petit aurait pu être traumatisé…

En parlant de traumatisme, il faudrait qu'il parle avec Yume. La pauvre jeune fille…Agressée par ce type immonde. Heureusement, la flamme brûlante de la jeunesse avait brillé chez son camarade Masaru qui avait puni l'inopportun !

Il essuya une larme. C'était tout de même beau, la jeunesse et les histoires de cœur…

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Et voilà, c'est la fin de ce chapitre. Au moins, elle ne s'est pas trop fait attendre. Juste quoi, deux semaines ? Avouez, il y a eu pire...

Grande nouvelle ! Sakoni a accepté de réaliser des fanarts des personnages de Ah ! My Sensei ! Mercimercimercimercimerci ! Nous vous tiendrons au courant et vous donnerons plus de détails bientôt.

On m'a fait remarqué que je n'ai pas encore fais le couple Kakashi/Haruko promis. Ne vous inquiétez pas, ça viendra, simplement, faut le temps d'y arriver. D'ailleurs, on devrait les revoir au prochain chapitre.

Pour ce qui est de tout autre couple...Rien n'est encore décidé !

Bonus: Fiches d'identité

Aomaki Iwao (Aomaki: vert pâturage et Iwao: petite pierre)

Cheveux: Rouges

Yeux: Bleus

Age: 14 ans

Taille: 1m 65

Poids: 60 kg

Anniversaire: 21 Mai

Groupe Sanguin: O

Statut: Genin

Techniques: Inconnues; semble posséder de bonne facultés de ninjutsu; possède, avec son frère, un réseaux d'informateurs très étendu au sein d'Iwa no Kuni.

Description: Plaisantin, aimant les blagues et plutôt déjanté, Iwao adore le chantage, gagner de l'argent, les situations rocambolesque et surtout, mettre en avant la bêtise légendaire de son coéquipier, Ono Dan, ce qui est l'une de leurs meilleures sources de revenus. Respecte son professeur, même s'il n'en donne pas l'air. Très doué lorsqu'il a une caméra entre les mains.

Famille: Sato (frère jumeau)

Missions:

A: 0

B: 0

C: 4

D: 9

Aomaki Sato ( Aomaki: vert pâturage et Sato: comprendre)

Cheveux: Rouges

Yeux: Bleus

Age: 14 ans

Taille: 1m 65

Poids: 58 kg

Anniversaire: 21 Mai

Groupe Sanguin: O

Statut: Genin

Techniques: Inconnues; semble posséder de bonne facultés de genjutsu; possède, avec son frère, un réseaux d'informateurs très étendu au sein d'Iwa no Kuni.

Description: Légèrement plus calme et plus diplomate que son frère, Sato ne se distingue de lui que par son ironie moins marquée, sa relative tranquillité et surtout, sa plus grande faculté à reconnaître les ennuis dès qu'ils se profilent. Il suit son frère partout et aime par-dessus tout s'amuser.

Famille: Iwao (frère jumeau)

Missions:

A: 0

B: 0

C: 4

D: 9

Merci à tous ceux et celles qui prennent le temps de m'envoyer une review ! Cela me fait toujours plaisir.