Disclaimer: Nouveau chapitre. Écrit dans la douleur . Les droits m'appartiennent (quoi? oO). Ouais je viens d'en décider ainsi :D.

Lord Némésis: Yah thanks. La partie journal est bloody hell à écrire. Pour les autor alerths... arf... un jour peutêtre :D.

Daffy la ouf: T'aimerais bien hein qu'il en profite? héhé . Bien sur qu'il va en profiter. C'est Voldemort sourire machiavélique

Patchank: Ahhh j'adore tes reviews . J'ai aucune pitié en fait lol, mais j'ai updater presto quand même. Une semaine c'est rudement raisonnable

Zabou: Thanks. J'espère que t'apprécieras ce chapitre ;).

Aria: Tes reviews sont toujours très attendus parce qu'elles ont toujours un côté constructifs . Thanks for that. Pour le phénomène entre eux deux il est latent. Et y'aura une réponse en temps voulu ;). Je n'oserais pas vous laisser dans les ténèbres les plus complètes quand même... quoique :D...

Mélanie Black: Merci beaucoup Mélanie :). Je n'ai pas conscience de faire une fic originale en fait mais ça me fait plaisir qu'on me le dise j'avoue :p

Sydney: Merci beaucoup pour ta review elle m'a fait trop plaisir! Je suis contente que t'aies senti la tension parce que c'est précisément ce que je voulais. Gniark gniark. Yeah je suis cruelle . T'inquiètes pour la répétition (euh laquelle? oO) FF est tout détraqué ces tempsçi :p.

MAngel: Oh vrai? je suis happy que tu me dises que je m'améliore. J'avais justement l'impression du contraire. C'est bon pour toi c'est bon pour moi ;). Merci pour la fidélité

Mag: Et tu sens bien! Bien sur qu'il va faire un coup tordu. On ne peut pas lui faire confiance. C'est bien aussi une histoire d'amour mais l'amour c'est vaste et ça peut prendre pas mal de formes . Et surtout je n'ai pas dit que...baîllonage de l'auteur par l'auteur elle-même :p

Ellyana: Ah trop cool que t'ais aimé. Moi aussi c'est précisément ce que j'aime dans l'idée Ginny/Tom, vraiment une idée quasi biblique. Hum en fait ça me fait souvent penser à la légende d'Eloa. Je vous racontes? Eloa est née d'une larme du Christ, versée devant le cadavre de Lazare, je sais c'est super gaie dés le début lol. A un moment elle entend l'histoire de Lucifer, ange révolté qui expie son crime en Enfer. Au début réticente, elle finit par ressentir de la pitié pour l'ange déchu. Alors qu'elle se promène aux frontières de l'Enfer, elle tombe sur un ange jeune et charmant (guess who?) qui l'attendrit sur son infortune, se présente comme un bienfaiteur des hommes et lui parle de Dieu qui leur aurait toujours mentit. Fascinée, Eloa se rapproche de lui et pendant ... Ah ah non je vous dirais pas la suite pour l'instant . J'ai justement trop aimé ta fic parce que ça m'y a fait penser. Au fait tu l'updates quand ? ;) Je veux lire la suite moi .

Hermione du 69: C'est marrant ton pseudo me dit quelque chose. Tu me diras Hermione forcément . Ben j'ai grouillé (h). T'aurais attendu quelques heures de plus t'aurais eu ce chapitre aussi .

Notes de dernière minute: C'est un chapitre qui peut paraître un peu lourd. Really sorry. J'en avais besoin pour mettre en place la machination lente mais effective dans lequel tombe Ginny . C'est toujours pareil, si vous voyez des choses confuses n'hésitez pas. J'essaie de faire un maximum attention au niveau de la compréhension mais bon .

Le truc de l'"annonce" dans le journal est copyright Ara.


1992

7 Novembre

J'ai encore entendu la voix. Elle sifflait. Elle m'appelait. Je suis sure que la Chambre des Secrets existe vraiment. Et d'une manière ou d'une autre j'y ai quelque chose à voir. Je sais bien que personne ne me crois et que je ne peux en parler à personne. Mais je sais...

Ginevra?

...qu'elle existe. Qu'elle est là. Et j'entends ce bruit, j'entends ce sifflement. Ca bourdonne. Il veut que... ma main ne bougeait pas tout à l'heure dans le couloir. Je voulais... cette nuit je me suis réveillée et j'étais debout dans le couloir. Je n'avais jamais...

Ginevra.

Tom?

Je me sens si... Je n'ai même plus la force de tenir ma plume. Peutêtre que je suis vraiment malade. Percy a peutêtre raison. Je me sens si fatiguée Tom. Je me sens si... hors-de moi. Hier j'allais bien enfin et maintenant... Tu dois me croire Tom. TU DOIS ME CROIRE.

Je te crois.

Tom je n'ai que toi. Je sais qu'on m'a appelé et que... je suis venue prendre mon journal. Il est tard mais...

Assied-toi. Ne pleure plus. Respire. Tu n'as rien entendu.

Je n'ai rien entendu?

Non. Tu n'as rien entendu.

.

Je n'ai rien entendu.

Bien. La Chambre des Secrets n'existe pas.

Mais! Si le Profess...

La Chambre des Secrets n'existe pas.

La Chambre des Secrets n'existe pas.

Tu as eu une crise d'insomnie rien de plus.

Rien de plus.

Allonges-toi. Personne n'a besoin de savoir.

Personne ne saura.

Tu ne me mentiras jamais.

Jamais.

A qui appartiens-tu?

A toi Tom.

A qui obéis-tu?

A toi Tom.

C'est moi qui t'aies appelé. Hier tu m'as dit que tu ne voulais pas que je te quittes. Jamais. Ton souhait sera exaucé. Je vais faire plus. Je vais nous lier pour l'Éternité. Tu m'as dit que tu voulais me connaître. Je vais t'en donner l'occasion ma douce Ginevra. Tu as versé ton âme en moi. Je verserai la mienne en toi. Il est temps que tu saches qui je suis. Il est temps que tu connaisses la vérité. Je sais que si je te la dis alors que tu seras éveillée, tu ne la supporteras pas. Tu es trop faible. Tu penses souffrir avec ton anxiété primale et enfantine, tes disputes mineures avec tes frères, ton béguin pour Potter. Tu ne sais rien de la souffrance Ginevra. Tu ne connais rien des Ténèbres. Ni de son Pouvoir.

Tom...

Ton esprit est déjà vaporeux Ginevra. Déjà sous mon contrôle. Ferme-les yeux.

Je voudrais... ma maman... Tom... reste...

Ta dernière résistance. La Famille n'est jamais qu'une faiblesse petite fille. Tu dois te détacher d'eux. Si je te disai ce qu'il en était réellement, tu ne voudrais sûrement plus être avec moi. Tu dis que veux m'écouter, que tu veux être avec moi mais c'est faux Ginevra. Tu mens. Parce que tu feras comme les autresà la fin tu m'abandonneras. Et ça je ne peux pas le permettre. Les choses seront telle que je les planifierai, telle que je le désirerai. Et rien ni personne ne se mettra en travers de ma route. Ferme les yeux ma précieuse amie.

Tom Elvis Jedusor.

Je

Suis

Lord

Voldemort.

Je suis Lord Voldemort. Le plus grand sorcier de tout les Temps. Héritier du plus puissant des Fondateurs. Et c'est ta main qui à présent est totalement mienne qui me ramènera. Tu ne me résisteras plus Ginevra. Il est trop tard. Quand je t'appellerais, tu viendras à moi obéissante. Tu me laisseras glisser en toi mon innocente marionnette. Et Dumbledore n'en verras rien. Un pas à la fois. L'ouverture il y a quelques jours n'était que la première pierre de mon édifice. Nous recommencerons ma jolie poupée. La pétrification de la chatte de Rusard était une erreur. Nous y remédierons. Nous amènerons la terreur dans cette école. Il faut savoir créer un impact pour pouvoir obtenir un résultat. Ils comprendront et alors l'école sera débarrassé de la vermine que sont les sang-de-bourbes. Ma douce Ginevra, je sens ma force revenir enfin complètement. Mon esprit est de nouveau entier. Tu seras silencieuse. Si délicatement silencieuse.

Tu es à moi. Ta main et ton esprit. M'appartiennent. Sans barrières. Oui.

La sensation d'avoir un corps matériel de nouveau.

Oui.

Parfait.

-

1996

7 Novembre

L'obscurité.

Une odeur non-identifiable et un silence sifflant le néant.

D'abord la perception de l'air environnant. L'atmosphère était presque trop lourde sur sa peau. Respirer comme si elle en avait perdue l'habitude. Inconsciemment elle suivit le parcours intérieur de l'oxygène dans son corps: la trachée, le sang, les poumons, le cœur. Expirer. Recommencer.

Elle avait un corps. Tangible. Réel. Une mince lueur se profila à travers ses cils clos. Elle ne flottait plus. Cela avait été si agréable. Pendant un temps qui semblait infini, elle avait été parfaitement heureuse. En paix. Plus rien n'était réel. Plus de passé. Plus de Présent. Plus d'Avenir. Elle n'était plus. Elle se fondait seulement dans l'immensité d'une poussière intemporelle. Elle était complète. Il n'y avait plus de elle.

Ses paupières s'ouvrirent douloureusement. La lumière était trop forte. Ici les choses étaient. Ici tout était plus dur, plus corrosif, plus violent. Elle sentait le lit en dessous. Elle sentait ses jambes engourdis et sa tête qui lui semblaient lourde comme autant de chocs métalliques sur sa boite crânienne.

Les secondes passaient. Un. Deux. Cent. Et Ginny prit conscience de ce qu'elle avait perdu. Elle ne saurait plus. Jamais.

Lentement elle leva une main. Sa main. Et tout aussi lentement sa conscience enregistra cette information.

Sa main.

Son corps.

Sa vie.

Un bruit sournois se fit entendre sur le côté et elle tourna son visage. Sa peau semblait s'étendre péniblement. Deux yeux jaunes et gluants la regardaient tandis qu'une langue perfide fendit l'air pour toucher le bout de son nez. La jeune fille sursauta comme sous l'effet d'un électrochoc. Une masse informe grise bougea au fond de la chambre et émergea dans un couinement déplaisant.

« Vous êtes réveillé enfin. Le Maître sera satisfait. Nous avions bien cru que le sortilège avait mal fonctionné. Ca fait presque cinq jours que vous êtes alités maintenant.»

« Je vois.» répondit l'adolescente sans vraiment comprendre.

Le serviteur posa sur une très jolie table de bois travaillé et poli une tasse de thé fumant. Un brunch complet l'attendait également. Dans un mouvement cotonneux et incertain, elle se dirigea vers la chaise et s'y laissa glisser. Un rapide coup d'œil angoissée lui permit de voir la chambre qui était luxueuse. Sa propre tenue était tout aussi opulente d'ailleurs bien que simple d'aspect: un longue chemise de nuit blanche flottante aux bretelles brodés. Bizarrement, elle se sentit gênée de porter quelque chose d'aussi visiblement beau et travaillé. Ses grands yeux chocolat refirent le tour de la pièce.

Pourquoi ne se souvenait-elle pas de cette endroit? Ni même de cet homme.

« Excusez-moi. Je sais... qui êtes-vous? » fit-elle incapable de se contenir plus longtemps.

La jeune fille eut un hoquet effrayé en voyant l'homme essuyer honteusement une poussière au coin des yeux.

« Peter Pettigrow. » bafouilla t'il nerveux avant de poser une lichette de beurre sur une tartine d'un mouvement tremblant.

« Enchantée Peter. » salua t'elle en pensant que l'atmosphère en serait plus légère. Mais l'effet fut contraire et Peter eut un haussement d'épaule incompris.

« Vous allez bien? Je ne voulais pas... Peter? »

« Ca fait... Tellement longtemps... qu'on ne m'appelle plus ainsi... »

Peter se reprit rapidement, esquissa un sourire triste et continua à servir la jeune fille qui serra ses mains l'une contre l'autre dans une attitude confuse. Quelque chose n'allait pas ici. Tout lui semblait étranger.

« Vous vous souvenez de votre nom? » demanda Peter.

Bien sur qu'elle s'en souvenait! C'était absurde de poser une question pareille. Forcément. C'était... Quelque chose en -i... Ca allait lui revenir d'une minute à l'autre... Franchement elle avait du se lever trop vite... Ou alors le thé provoquait des vapeurs ou...

Non.

Elle ne s'en souvenait plus.

Elle jeta un regard effaré sur Peter qui la fixait impuissant.

« C'est ce que nous redoutions. » finit-il par dire en avalant douloureusement sa salive et en serrant les poings. Un reflet métallique zébra la pièce et Ginny remarqua les mains gantés du serviteur. « Quand on vous a trouvé inconsciente... »

« Inconsciente? »

« ... le Maître a pensé que vous souffririez sans doute d'amnésie au réveil. Il est guérisseur. » continua Peter sans tenir compte de l'interruption.

Chaque mots lui coûtaient amèrement et cela était visible mais la jeune fille était dans un état si pâteux qu'elle n'y prit pas garde.

« Votre nom est Ginevra Prewett. » récita t'il d'une voix morne. « Vous aviez une carte de demande d'abonnement à la Gazette du Sorcier dans votre bourse. C'est comme ça que l'on a su. Votre baguette était auprès de vous également. Voilà. »

Peter tendit la baguette en bois et Ginny la prit en entourant ses fins doigts sur le matériau noble. Des centaines de questions bivouaquaient dans son esprit et elle se trouvait incapable d'articuler une seule parole. Comment? Pourquoi? Où?

« Je vois. » parvint-elle à articuler dans un murmure.

« Vous savez l'utiliser? »

Ginny tourna son poignet d'un geste perdu et la tartine se mit à flotter pour se reposer sur l'assiette quelques secondes après.

« Magie élémentaire. » marmonna Peter. « Vous avez oublié les sortilèges mais comme la magie fait partie intégrante de votre sang, les résidus en sont puissants. Ce n'est pas grave. On vous réapprendra tout ça. Mangez Miss Prewett. »

La jeune fille cligna des yeux et but une gorgée du liquide chaud. Il avait un goût de parfaite confusion.

« Ginevra Prewett. » répéta t'elle pour s'imprégner de son propre nom. « Vous m'avez trouvée? »

« A l'orée du bois que vous voyez par la fenêtre. »

Ginny suivit du regard l'index de Peter et se leva avec grâce de sa chaise pour s'accouder à la fenêtre. Une rangée d'arbres touffus se tenaient non loin des murs de la maison. Les bois semblaient s'étendre à perte de vue.

« Où sommes-nous? »

« Château Walpurgis Miss Prewett. Les moldus ne le voient plus que comme un tas de ruines et les sorciers ne s'en approchent plus l'endroit étant réputé pour être maudit. C'est pour cela qu'il n'y a ici que vous et moi. »

« Les moldus sont ceux qui n'ont pas de sang portant la magie. » fit-elle en esquissant un demi-sourire, heureuse de voir que certaines choses étaient suffisamment ancré en elle pour s'en rappeler. « Peter? »

L'homme trembla et regarda avec avidité la jeune fille qui se tourna vers lui.

« C'est toi qui m'as trouvée? »

« Non. C'est le Maître. Vous n'aviez rien. Vous étiez juste évanouie. Comme il est guérisseur il a pu vous examiner et vous administrer des potions. C'est grâce à lui que vous allez mieux aujourd'hui Miss Prewett. »

La voix de Peter ne fut plus qu'un murmure à la dernière phrase et il baissa la tête contrit.

« Oh. Je le verrai quand? Il va bientôt rentrer? »

« Ne soyez pas si pressé Miss Pre... »

« Ginevra. Ca me gène quand vous dites Miss Prewett. Je suis...je n'ai même pas souvenir de m'appeler comme ça alors. » coupa la jeune fille en haussant les épaules.

« Miss Ginevra. » reprit Peter « Il arrivera bien assez tôt. »

Ginny reprit sa place et commença à déjeuner silencieusement. Trop de choses lui tombaient dessus. Elle s'était sentit si bien dans son sommeil cotonneux, si apaisée. Et maintenant elle se tenait là, dans une maison qu'elle ne connaissait pas, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, dans un corps qu'elle ignorait et en compagnie de gens incertains. Tout lui était étranger et ce malgré certaines certitudes qu'elle avait. Elle était née le 11 août 1981. La date rebondissait dans son esprit de manière sure. Elle était une sorcière et savait que certains humains n'avaient quand à eux ne pouvaient utiliser la magie. Elle avait une famille mais elle n'arrivait à voir aucun visage ni aucun nom, tout était si confus ... Avec lenteur, Ginny massa ses tempes, une sourde douleur lançant l'arrière de sa nuque. Elle entendit Peter émettre un couinement effrayé et sentit comme un liquide glacé couler sur sa peau.

« Vous vous êtes réveillé enfin Ginevra. »

Un frisson gelé la parcourut tandis qu'une sensation immédiate de soulagement se fit sentir là où la personne avait posé ses mains noueuses.

« Voilà qui est curieux. » l'entendit-elle dire, ses mains quittant de nouveau sa peau.

Ginny pivota sur elle-même et resta un moment surprise. Un jeune homme de grande taille, les cheveux noirs l'observait avec une diligence sympathique. Il lui était définitivement familier. Quelque chose dans son sourire et dans sa voix, même dans son toucher. Elle plissa des yeux en étudiant du regard la nature de ses cheveux.

La seule personne qu'elle avait connu et qui avait des cheveux aussi sombre que de l'encre n'était plus qu'un souvenir perdu …

Cette pensée flotta quelques secondes en elle le nom se forma sur sa bouche avant même qu'elle ne puisse l'arrêter.

« Harry. »

Peter se tassa un peu plus tandis que le jeune homme esquissa un sourire qui se voulait réconfortant.

« Tu as donc retenu mon prénom à ce que je vois. »

Ginny se sentit soulagé. S'il lui avait dit et qu'elle n'avait pas oublié alors il y avait encore de l'espoir. Harry. Elle aimait ce prénom, il roulait sur sa langue et il lui convenait parfaitement. Elle aimait son attitude, franche et courtoise. Bien malgré elle, elle lui rendit son sourire confiant, de toute évidence charmée.

« Tu vas mieux? »

« Mon esprit est confus et je ne me souviens de presque rien. »

« Hmmm. » acquiesça Voldemort en laissant une pointe de satisfaction perler dans ses yeux gris et s'installant auprès de la jeune fille.

Tout se déroulait à la perfection.

« Je vous ai sans doute déjà trop dérangé. »

« Non. » fit-il en secouant son séduisant visage « Cet endroit est le tien jusqu'à ce que tu recouvres la mémoire Ginevra. »

Ginny lissa une mèche de ses cheveux flamboyants avant de s'exprimer. Il avait une manière de s'adresser à elle qui la relaxait silencieusement.

« Je vois bien que je souffre d'amnésie mais je voudrais savoir pourquoi... »

« Je penche pour l'hypothèse de l'orage. »

« L'orage? »

« Queudver ne t'en a pas parlé? » fit le jeune homme en lançant un regard noir à son serviteur.

« Peter n'a pas eu le temps. » défendit Ginny inconsciente de l'expression legerment surprise du jeune mage à son égard à la mention du prénom de Queudver.

« On t'as retrouvé le lendemain de l'orage. Mais nous trouverons le pourquoi de tout ceci. Sois sans crainte. »

Ginny acquiesça. Elle n'avait pas vraiment le choix. Pour l'instant, il semblait qu'elle pouvait leur faire confiance en effet. Harry lui lança de nouveau un sourire tranquille et Ginny se sentit de nouveau plus calme malgré le fait que l'angoisse était encore là, permanente. Elle ne savait plus ce qu'elle avait porté le jour de son cinquième anniversaire, elle ne savait pas si sa mère avait des cheveux aussi roux que les siens, elle ne se rappelait plus de son enfance où même de la première fois où elle était à l'école, si elle y était allée.

« Harry? Peter a parlé de toi comme d'un guérisseur, mais... tu es un peu...»

« Jeune?» coupa Voldemort en ébauchant un geste vague de la main. « J'ai beaucoup appris auprès de puissants sorciers. L'école n'a été qu'un système plus ou moins libérateur à mon égard. Peter ... » fit le jeune homme en fixant avec un sourire au plis quelques peu cruel pour qui le connaissait réelment « ...est trop sympathique à mon encontre. J'ai juste des aptitudes certaines à l'art de la guérison. Mais tu découvriras sans doute que j'ai des aptitudes à pas mal de choses. Si tu veux bien nous faire confiance et rester avec nous le temps que l'on recherche tes origines bien sur.»

Le regard d'Harry était empreint d'une si grande franchise que Ginny s'empressa de lui confirmer sa gratitude à son égard pour tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent pour elle. Après tout elle aurait pu finir déchiquetée par des bêtes féroces dans ces bois. Harry l'avait sûrement sauvé tout simplement. Puis il y avait quelque chose de si étrangement rassurant dans son nom et dans son allure qu'elle décida de croire en lui .

« C'est donc un château ici? » demanda t'elle un peu gênée par l'attention d'Harry à son égard.

Voldemort arqua un sourcil puis fit comme si de rien n'était.

« Un manoir en réalité. Le Château Campbell (1) a été rasé au Xème siècle. Un manoir y a été reconstruit à la place qui a appartenu à un ancêtre. Il a été rebaptisé manoir de Walpurgis bien après. Il m'a été légué ensuite.»

Ginny nota mentalement dans son esprit les renseignements tandis que Voldemort la dévisageait d'un air amusé. Partir aurait été hasardeux. Elle ne savait rien de l'endroit exact où le manoir Walpurgis se trouvait. Non la logique et le bon-sens lui indiquait qu'il valait mieux rester ici pour l'instant.

« Essanisssolesssaïr »

Ginny vit une ombre rampante glisser de sous le lit, une ondulation insaisissable. La créature devait faire dans les trois mètre de long et Ginny reconnu l'ocre terrifiant des yeux de l'animal et elle ne put s'empêcher de reculer avec sa chaise mais la main d'Harry la stoppa dans son élan.

« N'aie pas peur. Assieds-toi. Ce n'est que mon fidèle ami: Nagini. Il est impressionnant n'est-ce pas? »

Une volute parme et scintillante s'éleva à l'endroit la main du jeune homme reposait sur celle de Ginny et une mince convulsion les sillonna tout deux. Le mage eut un regard mystérieux avant de sourire à pleines dents à Ginny qui reprit sa place à contrecœur puis acquiesça en pinçant les lèvres.

« Tu es sur qu'il...? »

Nagini glissa jusqu'aux pieds de Ginny qui réprima une grimace de dégoût.

« Nagini.» ordonna la voix froide et parfaitement calme du jeune sorcier.

Le serpent se désenroula, fit le tour affectueusement des pieds de son maître et sortit de la pièce dans un sifflement aiguë.

« Tu as eu peur.» constata avec une certaine complicité le mage.

Ginny rougit en voyant qu'elle avait gardé ses deux mains crispés sur sa poitrine.

« Nagini est le seul qui connaisse cet endroit. On se perd facilement dans ce Manoir. Les murs sont enchantés et bougent sans cesse. Quand tu voudras sortir il te faudra donc te laisser guider par lui. Ca ira?»

Ginny pensa que non mais la gentillesse de la question d'Harry ne lui permit pas de dire qu'elle n'avait aucune envie de suivre où que ce soit un animal visqueux de ce genre. La chose semblant être néanmoins réglé, Voldemort se leva.

« Mon absence ne sera pas longue. On fera plus ample connaissance. N'hésites pas à utiliser Qu... Peter. »

« A tout à l'heure. »

Les paroles avaient été prononcés dans un sentiment de panique. Il était clair pour Voldemort qu'elle ne réalisait pas encore totalement ce qu'impliquait la perte de la plupart de ses souvenirs. Sans souvenirs, elle n'était que faiblesse. Il allait pouvoir lui insuffler sa vérité. Il allait pouvoir refaire d'elle sa marionnette. Celui-dont-on-taisait-le-nom referma la porte derrière lui en sentant avec satisfaction qu'elle aurait préféré qu'il reste. Oh elle commençait déjà à avoir confiance en lui tout simplement parce qu'il était là et qu'il l'écoutait. Il avait eu peur qu'elle n'ai trop changé. Ses propres souvenirs remontant au journal était eux aussi confus. Mais non, elle le regardait encore avec cette espèce de croyance innée qu'elle avait toujours eu pour lui.

Nagini sifflait à ses pieds et Voldemort acquiesça.

« Oui j'ai remarqué. » murmura t-il en contemplant sa main droite.

Quelque chose d'étonnant se passait à chacun de leurs contacts mais il fallait être patient. L'explication se trouvait nécessairement dans un des souvenirs liés au journal. Ce souvenir lui reviendrait en temps et en heures. Pour l'instant l'important c'était de la mettre en confiance absolue.

Qu'elle soit à lui. Sa main et son esprit. Qu'elle lui appartienne. Sans barrières. Oui.

« Parfait. » fit-il en reprenant ses pas dans le couloir désert.


(1): Je parle du Chateau Campbell dans mon autre fic sur l'Histoire de Poudlard. C'est un spoiler d'ailleurs ici héhé.