Titre/Auteurs : Cadavre Exquis – Divers (Epilogue : BabyDracky)

Avertissement : Cette fic est classée R !

Disclaimer : L'œuvre « Harry Potter » est la propriété exclusive de Mme J.K.Rowling, de même que tous les personnages et tous les termes spécifiques appartenant à cet univers !

Résumé : Romance Oliver WOOD/Marcus FLINT !!!

Quand la personne qui hante vos pires cauchemars devient celle qui comble tous vos rêves les plus inavouables…

Note de l'auteur : J'aime énormément le personnage de Marcus FLINT !!!! Il faut bien qu'il y en ait qui l'apprécie quand même !!! Et Oliver est pas mal non plus… Alors…

Voici enfin le dernier chapitre de cette petite fic entre Marcus et Oliver . J'espère que vous l'aurez aimée et surtout que vous aurez appris à apprécier ce pairing ! Je vous assure il vaut le détour !

Une petite dédicace spéciale pour JuriAsuka qui est à l'agonie depuis trois semaine et qui me suspecte d'en vouloir à son équilibre mental !

Voilà ! Le dernier chapitre est en ligne, j'espère que tu aimeras !

CADAVRES EXQUIS : Epilogue – BabyDracky –

Il faisait bon dans cette pièce. La couche de neige immaculée s'était déposée depuis le matin sur les trottoirs des rues pavées et désertées de Londres, et la foule bourdonnante de la capitale semblait avoir décidé de se terrer dans leur maisonnée pour échapper à ce qu'ils appelaient le mauvais temps. Une froidure peu fréquente pour le climat londonien avait pris possession de l'air de cette ville et semblait avoir décidé de prendre racine pour tout l'hiver. La ville semblait endormi et était enfin paisible.

Mais qu'il y avait-il de plus beau qu'un Noël blanc ? Un Noël bercé par les légers flocons de neige qui virevoltaient gracieusement dans un ciel sans nuage, épuré, un Noël aux pas feutrées, un Noël au coins de la cheminée.

Oliver avait toujours apprécié de s'asseoir face à la cheminée de son grand salon pour y regarder les flammes danser, écouter le crépitement du bois brûlé, qui le relaxaient et de sentir ces douces volutes de chaleur posséder petit à petit son corps. Et cet hiver ne ferait pas exception. Il était allongé de tout son long sur son canapé blanc en cuir, les pieds surélevés sur l'un des accoudoirs, profitant du calme régnant, regardant le majestueux sapin vert qui s'élevait dans l'un des coins de son spacieux salon. Il y voyait les décorations rouges et ors s'animer au rythme d'un doux cantique de Noël, les petits angelots qu'il y avait lui-même placés se poursuivant joyeusement en lançant de petites paillette couleur de l'arc-en-ciel et des flocons cotonneux autour d'eux.

Le cadre était calme, reposant. Il ne s'était jamais senti mieux. Il s'étira langoureusement comme aime à le faire les chats, avant de se lover à nouveau contre le canapé de cuir qu'il avait recouvert d'un édredon douillet et à la blancheur impeccable pour l'occasion.

Il bougea à peine la tête afin de se positionner légèrement plus haut pour pouvoir contempler une nouvelle vue qui lui était bien plus plaisante. Il leva très légèrement la tête pour observer l'homme dont le buste musculeux et le visage carré se trouvaient au-dessus de ses yeux. Marcus Flint semblait toujours aussi concentré.

Il frotta lentement sa joue sur le jean délavé, que le jeune homme aimait porter lorsqu'il était à la maison, il était usé et pourtant d'une grande douceur, mais surtout, il lui allait comme un gant et moulait ses cuisses et sa chute de reins à la perfection. Il sentait la chaleur des cuisses sur lesquelles sa tête reposait même au travers de ce pantalon épais. Il aimait poser sa tête ainsi sur les genoux de Marcus alors que ce dernier était plongé dans ses lectures. Il le laissait toujours s'incruster ainsi et le gratifiait même parfois de câlins lorsqu'il le sentait trop fébrile et peu enclin à le laisser terminer sa lecture.

Marcus n'aimait pas être perturbé quand il lisait et que son esprit se perdait ailleurs, lorsqu'il se consumait entier dans l'univers que lui créait ses lectures. Oliver en aurait été jaloux si Marcus ne lui permettait pas de jouir de sa proximité et de ses larges mains chaudes.

Beaucoup auraient ri en voyant Marcus tenir un livre, persuadés qu'il ne serait même pas capable de le tenir à l'endroit, car il avait toujours été de notoriété publique à Poudlard que Marcus Flint était un cancre, qui avait au mieux des résultats passables, et qui avait même refait sa dernière année en raison de résultats médiocres. Les journaux ne faisaient pas réellement de meilleurs commentaires sur lui le nommant très fréquemment de barbare ou de Cromagnon, insultes qu'ils n'auraient jamais bien sûr oser lui dire en face ! Oliver n'avait jamais vu en Marcus un intellectuel, loin de là, et jamais, par Merlin, il ne l'aurait imaginé tenant un livre quelconques entre les mains, pas même celui des règles du Quidditch, qu'il semblait de toute façon contourner et adapter à son jeu.

Il avait été comme tous les autres ne voyant que la partie impressionnante émergée de l'iceberg. Jamais il n'aurait été gratté plus en profondeur pour voir ce qu'il pourrait y trouver, et il était sûr que Marcus ne l'aurait jamais permis. Marcus ne voulait pas que l'on connaisse son petit monde, il ne voulait pas que l'on se mêle de ses affaires et de sa vie.

Les livres étaient la seule chose que Marcus avait souhaité ramener lorsqu'il s'était installé chez lui. Cette décision avait été prise assez rapidement. Oliver lui avait demandé de venir chez lui et le grand ténébreux n'avait pas refusé. Ils n'en avaient plus jamais parlé. Pourquoi Oliver lui avait-il fait cette proposition et pourquoi Marcus avait-il accepté restaient des questions sans réponses et des sujets inabordés.

Quand Oliver l'avait vu franchir le seuil de la porte avec une collection impressionnante de livres, la seule chose qui lui avait échappé était « Des livres ? », interrogation à laquelle Marcus avait tout simplement répondu « Oui ». Oliver avait alors laissé Marcus prendre possession de sa bibliothèque, meuble déserté depuis fort longtemps où il ne déposait quasiment aucun ouvrage, sauf si l'on pouvait compter les revues sur le Quidditch comme des ouvrages. Cela faisait tout de suite beaucoup plus sérieux, il le reconnaissait.

Il avait bien essayé de lire quelques uns des ouvrages que Marcus semblait affectionner plus particulièrement, les couvertures et les pages en étaient plus usées, mais il finissait toujours par avoir des migraines horribles, ou au mieux à s'assoupir peu glorieusement. Avait-il au moins trouvé la solution en cas de nuits d'insomnie.

Il laissa son regard tracer le contour viril et carré du visage de son amant. Il avait vraiment des traits masculins et bien plus mûrs que les siens, mais ce qui l'envoûtait le plus, hormis ces lèvres succulentes, étaient ce regard de charbon, ces yeux si sombres et passionnés qui glissaient le long des lignes, sans même cligner un instant, obnubilés par ce qu'ils suivaient. Oliver aurait bien brûlé tous ces ouvrages s'il n'avait craint les remontrances de l'ancien Serpentard pour pareil autodafé. Mais, même s'il pouvait comprendre l'intérêt de Marcus pour ces ouvrages, comme celui qu'il était en train de lire, « Crimes et Châtiments » de Tolstoï, très certainement l'un de ses préférés avec « La condition humaine » de Malraux - même lui commençait à se cultiver en sa présence – il n'aimait pas qu'on le délaissât aussi longtemps, surtout le soir du Réveillon ! A se demander pourquoi il lui avait offert la collection complète des ouvrages des Fondamentalistes Russes pour Nöel et pourquoi son amant, au lieu de le remercier comme il se devait, s'était tout de suite plongé dans la lecture de cette nouvelle édition Deluxe.

Alors qu'il contemplait toujours ce visage dur, qui pour lui dégageait quelque chose d'unique et qui était devenu irremplaçable, il laissa ses doigts méticuleux et experts cheminer sur la jambe de son amant, longeant ce jean gênant. Arrivé à hauteur de la cheville, il laissa ses doigts se faufiler à l'intérieur du jean où il trouva une chaleur intime et réconfortante. Il fit glisser ses doigts sur cette immonde cicatrice, qu'il ne trouvait plus même laide à présent, c'était une part entière de son amant et il l'acceptait telle quelle, et il la caressa langoureusement, retraçant chacune des fissures, les connaissant à présent par cœur. Marcus ne le repoussa pas. Au début de leur relation, il l'avait souvent contraint à ne pas la toucher, ou le repoussait fébrilement, mais le temps faisant, il n'avait plus réfuter l'affection qu'il recevait et avait toléré ces caresses. A présent, il se laissait tout simplement faire, le dégoût qui le hantait envolé face aux mains de son glorieux faucon.

Ses doigts le menèrent aux pieds nus de son amant, où la cicatrice mourrait. Il aimait à être pieds nus à la maison, heureusement pour Oliver le sol était chauffé, il ne risquait donc pas de voir son compagnon attraper la mort. Ses pieds étaient de toute façon plus chauds que ses mains. Oliver n'y pouvait rien, il avait toujours eu les extrémités froides. Heureusement le volcan tumultueux, qui habitait Marcus, était suffisamment torride pour les réchauffer tous deux.

Il était heureux de pouvoir caresser ce corps si puissant et parfait, où les muscles nerveux étaient de nouveau à leur perfection.

Il avait réussi à convaincre Marcus, après de très longues heures de disputes virulentes et de supplications honteuses, de se remettre au Quiddicth ou tout du moins d'essayer. Il avait eu gain de cause. Il en avait pleuré de joie. Son plus grand adversaire, le fantôme qui l'avait toujours hanté, et qui peuplait à présent ses jours et ses nuits, était de retour.

Ils avaient commencé par s'entraîner ensemble, ce qui avait été tout simplement choquant. Puis, Oliver l'avait fait entrer dans son équipe. En tant que remplaçant au début, ce que Marcus avait très mal vécu, et pourtant, il était resté, chose pour laquelle Oliver lui serait toujours reconnaissant. Puis il avait gagné à la sueur de son front, et en conséquences de moult souffrances, sa place de titulaire. Il était à nouveau le leader des Poursuiveurs et à chaque fois qu'il évoluait sur le terrain, le plus terrifiant des rapaces, la foule était en délire. Même les jeunes femmes se crêpaient le chignon pour pouvoir l'approcher, il semblait que son caractère de chien soit attirant, sa blessure émouvante, et que sa démarche saccadée lui donnait un déhanché de plus sexy et des plus irrésistibles. Oliver ne se rabaisserait pas à jalouser des fans, mais il aurait aimé, à certains moments, plaquer Marcus contre le mur le plus proche, et leur faire voir ce que son homme aimait vraiment. En tout cas, avec eux-deux dans l'équipe, les Faucons Blancs n'avaient plus rien à craindre pour les titres.

Le plus étrange pour eux avait été très certainement de se découvrir aussi compatibles au lit que sur un terrain. Jamais ils ne seraient imaginés aussi complices et si liés. Ils n'avaient jamais besoin de parler pour se comprendre, c'est pourquoi ils ne parlaient que fort peu en définitive. Ce qu'Oliver se permettait à reprocher de temps à autre à son homme, pas tant pour une question de manque de communication, mais surtout car sa voix grave et suave, qui le rendait fou, lui manquait. Il n'en usait à outrance que pour le railler mais Oliver ne s'en plaignait guère.

Et pourtant. Malgré tout cela, Marcus n'était pas satisfait. Ceci n'était pas la vie paisible qu'il voulait mener. Il avait donné sa démission à l'équipe des Faucons Blancs en fin de saison, après des matchs aux victoires écrasantes et avait décidé de développer son jeu dans l'équipe de Bulgarie, les « Dragons Noirs », qui lui permettrait un jeu un plus à la hauteur de ses capacités, comme il le lui avait dit. Oliver savait que cela était en partie vrai, et il savait que cette tenue noire le mettrait plus en valeur que l'équipement des faucons, mais il comprenait surtout que Marcus voulait retrouver cet adversaire qui l'avait toujours poussé à aller de l'avant, à se donner à fond. Tout comme Oliver avait grandi dans son adversité avec Marcus, ce dernier avait besoin de cette relation pour renaître et voler à nouveau de ses propres ailes. Ce n'était pas tant ce changement d'équipes qui chagrinait Oliver, non, ce qu'il ne supportait pas, ce poids sur son cœur, était dû au départ de son amant. Marcus avait décidé de déménager en Bulgarie. Cela avait été un choc pour lui, surtout qu'ils n'en avaient absolument pas discuté ensemble, Marcus ne lui avait pas demandé son avis. Etait-ce comme cela que l'on devait se comporter quand on était en couple ? Mais Marcus considérait-il seulement qu'ils étaient un couple ?

Cela l'agaçait. Marcus allait partir dès le début des premiers entraînements en janvier, et il ne s'occupait même pas de lui comme il se devait, alors qu'ils avaient encore tant de choses à partager. Il se mit à gesticuler imperceptiblement alors que la colère et le chagrin commençaient à prendre possession de lui. Comme toujours, Marcus perçut sur-le-champ toute saute d'humeur chez lui et laissa sa main se perdre dans sa courte chevelure afin de le câliner. Il pouvait être si doux quand il le voulait. Oliver soupira de contentement.

Il observa de nouveau son amant. Il était si beau. La lumières de flammes rougeoyantes dansait sur sa peau si pâle et venait se refléter dans ses yeux, y allumant des braises incandescentes. Les yeux d'Oliver se posèrent ensuite sur ce livre qui, outre occupait son amant à autre chose qu'à lui, lui masquait également partiellement la vue, et se dit que les chapitres de cette oeuvre devaient être bien longs, vu le nombre de pages que Marcus avait déjà dévorées. Il lui avait dit un chapitre et Oliver était sûr que plus d'un chapitre avaient déjà glisser entre les doigts puissants de son homme. Il était grand temps de passer à l'attaque.

Il se tourna lentement dans le giron de son amant, qui en profita pour glisser ses longs doigts le long de sa nuque, ce qui lui arrache un ronronnement satisfait. Mais il ne le laisserait pas s'en tirer à si bon compte. Il entreprit donc la mission de lui faire lâcher ce roman de malheur. Plus jamais il ne lui ferait de cadeau dans le but de lui faire très plaisir ! Il se rapprocha de l'angle que formait le corps puissant et pourtant élancé de Marcus et laissa son nez tracer lentement la longueur de la braguette du jean délavé. Il reproduisit le mouvement à plusieurs reprises, marquant de plus en plus le touché, rendant son geste plus suggestif.

« Wood », se fit entendre la voix basse de Marcus.

« Oui ? », répondit-il innocemment, alors qu'une proéminence déjà conséquente s'était formée là où son nez se trouvait toujours. Comme toujours il ne laissait pas Marcus indifférent.

« Je lis », souffla Marcus d'une voix rauque.

« Je sais », reprit Oliver d'une voix posée et sensuelle, « Je t'en prie, continue ta lecture ».

Alors qu'il terminait à peine sa tirade, il tira lentement et précautionneusement sur la braguette, l'ayant saisie entre ses dents. Un sifflement rauque répondit à son audace. Il lui ferait lâcher ce livre de malheur ! Il n'avait pas dit son dernier mot, loin de là. Alors que la main de Marcus, toujours si assurée, se faisait quelque peu tremblante, Oliver joignit sa langue aux festivités. Il l'insinua lentement dans l'ouverture qu'avait laissée la braguette complètement ouverte et lécha goulûment la chair vibrante, qui s'offrait à lui sous ce boxer en coton gris. Elle raisonnait à chaque coup de langue, alors qu'il la lapait aussi goulûment qu'un chat se repaît de son lait.

Il était affamé maintenant. Il lui fallait plus. Il se mit à mordiller cette chair, cherchant à s'en approprié la plus grande quantité, en voulant toujours plus. Les longs doigts de Marcus se refermèrent instantanément et violemment sur ses cheveux courts, qu'il avait toutefois laissé pousser suffisamment pour permettre une telle emprise à son amant, et il se sentit partir en arrière.

« Le petit faucon a envie de jouer à ce que je voie », susurra Marcus d'une voix explicite, quant à ce qu'elle promettait, et qui fit trembler Oliver de tous ses membres, « Il ne peut pas même attendre que je termine un tout petit chapitre, n'est-ce pas ? »

« Non », gémit Oliver qui croyait exploser à chaque instant.

« Non ? », reprit Marcus joueur et menaçant alors qu'il déposait enfin son livre sur le sol.

« Non », reprit Oliver d'une voix de chambre, « Il a envie… Très envie… Et tout de suite ».

Alors qu'il se hissait à hauteur de son homme, après avoir déboutonné son pantalon et commençant à l'en débarrasser, il posa des lèvres affamées sur les siennes. Elles étaient si douces. Cela l'avait réellement troublé lors de leur premier baiser, de ces lèvres coulaient des paroles si cruelles, de ces lèvres pouvaient naître tant de souffrances, que cela lui avait paru tout à fait impossible de les découvrir plus douces que le plus voluptueux et le plus prisé des velours.

Marcus le bascula habilement sur le canapé et prit possession de ses lèvres aussi passionnément qu'à chaque fois qu'il lui faisait l'amour. Oliver ne pourrait jamais se repaître de pareilles lèvres tant il aimait les titiller, les cajoler, les dévorer.

Marcus était devenu ses cieux, et il ne pouvait concevoir une existence sans la présence de cet homme, de son homme, à ses côtés, tous deux nichés au creux d'un nid douillet et accueillant.

Allongé sur le tapis angora qu'il aimait tant, épuisé mais satisfait, Oliver regardait les hautes flammes orangées lécher gracieusement les briques de la cheminée et se consumer passionnément dans l'âtre, mais le jeu d'ombres séductrices qu'elle faisait naître sur le corps d'albâtre de son amant étaient encore plus envoûtantes.

Le souffle de Marcus était encore saccadé, de fines perles roulaient, joueuses, sur ses muscles et ses pectoraux se gonflaient sous une respiration encore irrégulière. Cela faisait plus d'un an qu'ils vivaient ensemble, et même si leurs ébats avaient toujours été passionnés et réguliers, Oliver ne lui avait jamais donné l'habitude de le chevaucher aussi farouchement. Oliver, bien qu'il lui soit arrivé de plus en plus souvent de prendre les devants, n'était tout de fois pas du genre à tout diriger, mais là, il n'avait pas laisser le choix à Marcus. Il lui avait fait l'amour, ce qui était chose rare.

Oliver se rapprocha de son amant ressentant un besoin de tendresse étreindre son cœur. Il déposa un doux baiser sur les lèvres entrouvertes de son homme et le vit refaire surface lentement. Il lui souriait tendrement, cela n'était pas chose fréquente. Oliver décida de tenter sa chance, il n'avait plus rien à perdre, Marcus était la seule chose d'importance à ses yeux.

« Marcus », commença-t-il d'une voix à peine audible.

« Hum », lui répondit ce dernier, l'air d'attendre la suite. Il se rappellerait que pour pouvoir tenter des caprices il devrait se montrer plus actif durant leurs ébats, même si Marcus aimait tout diriger et avoir en mains. Il n'avait pas l'air d'avoir quelque chose à redire là.

« Ne me quitte pas ! »

Il n'avait pas voulu formuler les choses de cette manière mais cette malheureuse phrase lui avait échappé. Il devait être pitoyable à regarder, lamentable aux yeux de Marcus. Mais pitoyable il l'était, et il le savait.

Marcus plongea son regard charbon dans le sien plus torturé.

Oliver avait l'impression que son cœur allait lâcher. Qu'avait-il espéré ? Marcus n'avait pas plus besoin de lui aujourd'hui qu'il n'en avait été le cas il y avait de cela un an. Il allait se rire de lui et le repousser sans le moindre remord. Et ça en serait fini de lui. Oliver baissa ses yeux humides, vaincu.

Il sursauta violemment quand il sentit la large main de Marcus se poser sur son cou plutôt affectueusement et venir cajoler son lobe sensibilisé par la morsure qu'il y avait laissé, à peine quelques instants auparavant.

« Je ne veux pas que tu partes… », s'étouffa Oliver alors que des sanglots douloureux menaçaient de le noyer.

Alors que ses yeux croisaient à nouveau courageusement ceux de l'homme qu'il aimait, il se brisa. De grosses larmes envahirent ses yeux océan et roulèrent le long de ses joues mordorées. Elle n'eurent pas même le temps de les souiller que le pouce de Marcus vint les essuyer plus tendrement qu'il ne l'avait jamais touché.

« Je ne pars pas, Oliver », lâcha Marcus d'une voix assurée, « Je ne pars plus. »

« C'est vrai ? », réussit à peine à formuler Oliver, alors que son cœur battait à tout rompre.

Marcus n'eut pas besoin de répondre, la profondeur et la sincérité de son regard le firent à sa place. Il s'assit lentement et prit Oliver doucement dans ses bras comme s'il eut été fait de la plus fine et la plus précieuse des porcelaines. Il l'étreignit fort contre son cœur, partageant presque les mêmes battements que les siens.

« J'irai en Bulgarie et je jouerai pour l'équipe de Sofia », reprit-il, il sentit immédiatement Oliver se raidir dans ses bras, « Mais je resterai ici avec toi. Je me rendrai le matin à l'entraînement et je rentrerai le soir ici en poudre de cheminette ».

Il avait conclu cette phrase le plus sérieusement du monde, Oliver savait que ceci avait été dit comme une promesse et que Marcus ne reviendrait pas sur cette parole. Il était si heureux. C'était le plus beau cadeau que Marcus aurait pu lui faire pour les festivités. Alors qu'il se blottissait un peu plus contre ce large cou, où battait le pouls de son amant et duquel se dégageait ce parfum de musc qu'il aimait tant, les chants de Noël retentirent mélodieusement dans les rues alentours.

« Joyeux Noël », lui susurra tendrement Marcus à l'oreille.

« Joyeux Noël », lui répondit Oliver, alors qu'il sentait les mains aventureuses de son homme glisser témérairement sur ses hanches. Cette nuit de Réveillon s'annonçait plus merveilleuse qu'aucune autre, plus longue que toutes celles qu'il avait connues, et promettant des présents que Santa Claus aurait été honteux de contempler. Une nuit blanche. Un Réveillon blanc.

Fin