Me revoilàààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààààà !

Draco : encore en retard…

Bon, j'avais promis septembre et nous sommes en octobre, mais ceux qui me connaissent savent que je suis toujours en retard…Oui, cette excuse est bidon TT …En fait, je me suis retrouvée avec une masse importante de travail : je ne pensais pas que la licence de maths soit aussi dure. Résultat, je n'ai pas pu m'approcher d'un ordinateur assez longtemps pour écrire sereinement, dort cinq heures par nuit alors qu'il m'en faut dix et du coup presque pas d'inspi…Suis crevée, mais si je n'écris pas je ferais une deuxième crise de nerfs et je serais obligée d'abattre un de mes profs (ricanement sadique).

Donc je vais encore devoir passer l'année à me défouler sur Draco Malfoy pour faire passer le stress!

Mais cessons de parler de moi et…

Réponses aux reviews :

Lunicorne : Salut et merci de ton soutien. Pour une fois que je pouvais regarder mon courrier et je tombe sur ta review : tu m'as remontée le moral.

Smirnoff : Tu es tombé sur le mauvais chapitre : celui que l'auteur ne veut pas écrire mais qu'il n'a pas le choix parce qu'il compte pour la suite. Excuse-moi encore de mes fautes. Mais je ne peux pas prendre de béta : je le rendrais fou et j'aurais l'impression d'être « obligée » d'écrire, ce qui me bloque totalement. Et je ne fais pas de chantage : j'attise la curiosité…

Lilou : Salut. J'espère que ce qui va suivre sera à la hauteur de tes attentes.

Minerve : I'm back ! Mes vacances étaient…épuisantes. J'ai oublié de fermer la porte de mon appart et j'ai passé mon séjour à imaginer qu'on me volait mon ordinateur. Nous vaincrons JKR : rien ne peut se mettre en Harry et Draco. Qu'elle les marie et nous les ferons divorcer, qu'elle les tue et je rameute les sept boules de cristal ! Mais hélas, Lucius n'a pas entendu TT.

Loryah : Je m'en suis remise, quoique maintenant, j'ai envie de le buter. Mais comme j'ai écris cette fic bien avant, je n'en tiens pas compte.

Rubymoon316 : Merci de tes encouragements. Je suis, hélas, en retard et je m'en excuse.

Ingrid : J'ai fait une crise d'angoisse (« Dracoooooo ! Pourquoiiiiiiii ! »), Et avec l'asthme, ma sœur à cru que j'allais y passer. Quand je lis ou écrit, je me mets à la place du personnage, en l'occurrence Draco, et j'ai pris les événements en pleine poire d'où crise de nerf. Mais je suis très confiante (ou bornée) pour le septième tome. Merci de ta review.

Silver Hermy Sky : Mici pour les mouchoirs, j'ai usé toute ma réserve. Maintenant, j'ai une série de poupées vaudou bien alignées près de mon ordinateur et cela me donne des idées sadiques de fanfic.

Vif d'or : beuh…En catéchèse, le frère (collège catholique oblige) m'avait dit qu'ils étaient trois et un seul à la fois…

La reine des connes : c'est un surnom très original mdr. Je ne suis pas une rapide et j'ai de moins en moins de temps libre avec le temps. Mais cette année, je prends de bonnes résolutions et je ferais de mon mieux.

Sahada : Lucius est sorti avant, pas de chance !

Malhicia : C'est fragile un fondateur : mille ans au purgatoire, cela vous use les nerfs. Bisouxes.

Ornaluca : Je m'en suis remise ; j'ai pleuré un bon coup, grignoté deux trois trucs immondes pour me consoler (ne pas prendre exemple sur moi). J'espère que tu aimeras la suite.

Nicolas Potter : Merci.

Euphorique : (confuse) merci de tes compliments. Je suis contente que ma fic te plaise.

Lovely A : Harry va tenter un rapprochement avec Draco. Lulu est sortit avant la déclaration de Mumus mais même s'il l'avait entendu, l'aurait-il compris ? Je n'en sais trop rien.

Inouko : Je suis ravi que Serpentard plaise autant : je craignais en faire des tonnes avec lui. Par contre, le post est vraiment tardif, j'en suis désolée.

Leviathoune : Godric et Salazar progresse doucement…mille ans à se taper dessus, cela laisse des traces.

Chapitre 7 : Où on avance.

Remus Lupin jaugea Lucius avec circonspection.

- Non, répéta-t-il encore.

- Lupin, je n'ai pas besoin de ton autorisation pour assister à cette fête. Je t'informe.

- Et moi, je t'informe, Malfoy, que tu n'iras nulle part sans mon autorisation.

Lucius se mordit la lèvre pour ne pas hurler quelques insanités bien senties au loup-garou.

- Nous verrons bien, siffle-t-il cependant avant de tourner les talons.

Remus haussa les épaules avant de s'installer plus confortablement dans le sofa du salon (enfin, l'un des salons). Assister à cette fête le contraindrait non seulement à être à l'affût du moindre danger, mais aussi à tenir la chandelle tandis que Lucius ferait la cour à quelques femmes mariées, voire plus si affinités. Certes, ce n'était pas agréable pour le riche rentier de se voir interdit de sortie comme un vulgaire adolescent, mais il en allait de sa propre santé mentale.

Il n'avait sans doute aucune chance avec Lucius, mais le voir avec ses innombrables conquêtes lui retournait l'estomac. Peut-être qu'il devrait tenter sa chance : le blond avait fréquenté de plus moches et plus bêtes que lui…Non, à quoi bon ? Lucius n'avait même pas le plus petit intérêt pour lui autre qu' « homme de compagnie » pour lui faire la conversation et partager la table.

De son côté, Lucius Malfoy, ruminait sa colère. C'était assez que Dumbledore lui impose Lupin comme garde du corps, voilà qu'il se retrouvait avec une nurse ! Il prit de la poudre de cheminée et demanda le bureau de Severus Snape, à Poudlard.

- Severus !

Severus Snape, grogna, se battit contre ses draps, avant de lever une tête lourde de sommeil.

- J'espère que tu as une bonne raison de me réveiller, marmonne-t-il en se levant. Comment va le loup-garou ?

- Figure-toi que c'est de lui dont nous devons parler.

- A t'entendre, Lupin a du sortir un bêtise de Gryffondor.

- Il me semblait t'avoir demander un service, Severus. Tu sais pourtant que j'ai horreur d'attendre.

- Tu peux d'ores et déjà me remercier : j'ai trouvé LA femme.

Lucius se contenta d'un 'Oh' curieux.

- A quoi ressemble-t-elle exactement ? Demande-t-il après réflexion.

- Quelle importance, murmure le professeur s'accroupissant près de la cheminée.

- On voit que ce n'est pas toi qui vis sous le même toit que lui.

- Je ne comprends pas pourquoi l'humeur du loup-garou puisse te préoccuper à ce point. Tu as bien supporté Fudge et ses délires…

- A quoi ressemble-t-elle ?

- Elle est parfaite. J'ai même arrangé un rendez-vous, ce soir, à la fête de…

- La peste de cette fête ! Lupin ne veut pas sortir ! Siffla Lucius.

- Lupin ici, Lupin là-bas…Aurais-tu besoin de sa permission ?

Le blond lui décocha une œillade assassine.

- Mon cher Lucius, tu m'as habitué à mieux. Il y a encore quelques années tu ne m'aurais pas demandé de lui trouver une femme : tu aurais exigé du poison et on aurait retrouvé son corps dans un bordel de l'Allée de Embrumes. Tu ramollis avec l'âge.

- …A quelle heure devrions-nous être à cette fête ?

- Je préfère cela. A dix heures.

En disant ces mots, Snape se rapprocha de son ami :

- Tu ne crois pas que tous mes efforts méritent une récompense ?

- Si, mais cela tombe vraiment mal : je ramollis avec l'âge.

Et la tête de Lucius Malfoy disparut dans un 'pop'.

X

Quand Harry entra dans la Grande Salle ce matin-là, il chercha immédiatement Malfoy du regard. L'intéressé se trouvait encore une fois entouré de toute sa 'cour' à la table des Serpentards.

- De quoi avez-vous parlé hier ? Demanda Hermione.

- Rien. Nous avons juste convenu de nous comporter en adultes responsables.

- Il aurait déjà du mal à se comporter en adulte, murmure alors Ron. Mais je ferais un effort, ajouta-t-il devant le froncement de sourcil de son amie.

- Et il en fera autant, ajoute la brune en jetant un regard décidé au groupe des Serpentards.

- Mais pour qui elle se prend à nous regarder comme cela, s'agaça Blaise. Franchement, je n'en reviens pas que j'ai accepté de t'aider.

- Et moi alors, fit Pansy en mordant à pleine dent dans sa tartine.

- Souriez, Dumbledore nous regarde, répliqua Draco. Souriez.

Les Serpentards firent alors leur sourire le plus carnassier, à la surprise des autres élèves.

- Ils préparent un mauvais coup, murmura Neville. La dernière fois que Théodore Nott a souri de toutes ses dents, il a poussé une Poufsouffle dans les escaliers.

- Neville, tu plaisantes ! N'est-ce pas ?

- Moi, ça ne me rassure pas du tout.

- A quoi ils jouent ces abrutis ?

- Salazar, ne vois-tu pas qu'ils progressent ?

- Je vois que nous n'irons pas au paradis avant encore neuf cents longues années.

Godric leva les yeux au ciel avant de se reprendre :

- Allons, tu n'en mourras pas.

Salazar fit siffler sa langue en signe d'agacement avant pouffer de rire.

- Qu'ai-je bien pu faire de si affreux dans ma vie pour passer l'éternité avec toi ?

- Qui-Tu-Sais (N/A : Saint Pierre) a sans doute une bonne idée sur la question.

Godric sourit de toutes ses dents. Salazar ne semblait pas lui en tenir rigueur pour le baiser. En même temps, ils étaient tous les deux un peu responsables de ce baiser. Mais connaissant la mauvaise foi de son compère…

- Tu crois que si on leur envoie des rêves érotiques toutes les nuits, ils se culbuteront dans les couloirs ? Ce serait un spectacle particulièrement intéressant…proposa soudain Serpentard.

- Dépravé.

- Est-ce pour cela que tu m'as embrassé ?

Salazar, ou l'art de mettre les pieds dans le plat, soupira mentalement Godric.

- Je te rappelle que tu as fait la moitié du chemin.

- Oui, mais pourquoi as-tu fait l'autre moitié ?

- Il faut croire que j'en avais envie.

- …Cela n'aura aucune incidence dans notre relation ?

- Quelle relation ?

- …C'est vrai. Tant mieux.

- Tout à fait : tant mieux.

Serpentard retint à grand-peine un soupir. Il avait ressassé ce baiser toute la nuit et cela l'avait effrayé : il n'avait pas l'habitude d'agir impulsivement et pourtant…il l'avait embrassé. Puis il avait eu peur. Et si…

- Godric ?

Salazar fixa, éberlué, Godric qui s'était installé près de Neville Londubat. Ses yeux gourmands suivaient les croissants du panier posé sur la table à la bouche du jeune homme. Le roux poussa même un soupir quand son élève se lécha discrètement les doigts.

- Godric, tu es pathétique.

- Ce n'est pas moi qui cherche à suivre mes élèves sous la douche.

X

Remus retint un énième soupir. Deux heures que lui et Lucius étaient arrivés à cette fête et deux heures qu'il s'ennuyait à en mourir. A peine arrivés, Lucius l'avait littéralement jeté dans les bras de son interlocutrice. Elle était très belle : des yeux noisettes et rieurs, une opulente chevelure brune et un corps sylphide. Mais la jeune femme en deux heures ne s'était tue que pendant deux petites secondes, et uniquement pour reprendre son souffle. A chaque tentative pour s'en débarrasser, Lucius surgissait de nulle part et la lui remettait entre les jambes avec un sourire enjôleur.

- Et vous faîtes quoi dans la vie ? Une fois je suis sortie avec un professeur de piano…bla bla bla…Et vous ? Moi je déteste le chocolat, cela me donne des boutons…bla bla bla…

Les oreilles du pauvre loup-garou s'apprêtaient à demander grâce et il prit alors une grande inspiration :

- Il faut que j'aille aux toilettes, souffla-t-il avant de tourner les talons.

Il se faufila dans la foule et quitta la pièce. La fête se déroulait à l'hôtel particulier d'un éminent membre du ministère. Il aboutit dans le petit jardin attenant. Installé à une table, Lucius sirotait un verre de whisky en regardant les étoiles. Remus se délecta un instant du profil altier du blond avant qu'il ne se tourne vers lui.

- Il est hors de question que je passe cinq minutes de plus avec cette pipelette.

- Est-elle à ce point insupportable.

- Oui. Tu ne devrais pas jouer au poker ?

- J'ai perdu.

Lucius fit un effort pour ne pas montrer son énervement. On ne pouvait décidément pas compter sur Snape, tant pis…

- Et si on rentrait, proposa le loup-garou.

Cinq minutes plus tard, ils apparurent au perron du Manoir Malfoy.

- Et si on marchait dans le parc ?

Remus se surprit lui-même en faisant cette proposition.

- Pourquoi pas ? fit Lucius en haussant les épaules.

Les deux hommes marchèrent côte à côte pendant quelques minutes dans les larges allées bordées de pin, goûtant silencieusement à la fraîcheur du soir.

- Elle était si affreuse, cette femme ?

- Non. Juste qu'elle parlait beaucoup trop pour ne rien dire. Pourquoi as-tu essayé de me la faire draguer ?

- …Perspicace, sourit Lucius.

- Dis-moi que ce n'était pas pour pouvoir sortir avec son mari.

- Je ne sais même pas si elle est mariée ou pas. C'est seulement…

- Seulement ?

- Tu ne te sens pas seul, à devoir veiller sur un ancien Mangemort dans un manoir vide quelque part dans la campagne anglaise ?

- Tu n'aimes pas ton manoir ?

- Si. Pourquoi ne l'aimerais-je pas ?

- Tu as dit qu'il était vide.

- Disons que quatre cents pièces pour deux personnes, cela fait beaucoup. En même temps, quand Draco est là, je le trouve beaucoup trop petit. Et ne détourne pas la conversation : tu n'as pas de fiancée ? S'enhardit le blond.

- Non !

Lucius se tourna vers lui et l'observa longuement.

- C'est parce que tu es un loup-garou qu'elles te fuient ? Il ne faut rien dire aux femmes avant d'avoir leur avoir mis la bague au…

- Je suis gay, coupa Remus.

- Etre de bonne humeur est plu…

- Homosexuel.

L'ancien Mangemort s'arrêta en pleine marche. Il scruta attentivement le visage de Remus. Certes quelques pattes d'oies lui donnaient un air las, mais ces yeux demeuraient rieurs et charmants. Avec ses pommettes hautes, ses lèvres fines et son teint mate…

- Comment cela se fait qu'aucun homme ne t'ais dragué ?

- Pourquoi tu ne m'as jamais dragué ?

- …Je n'en ai pas la moindre idée. Peut-être parce que tu n'es pas le genre à avoir des aventures d'une nuit. Mais tu devrais essayer. Le grand amour, c'est pour les gosses.

- Cela ne donne pas envie de grandir, murmure doucement Remus, si c'est pour être à ce point désabusé. En même temps, tu ne cherches pas le grand amour.

- Et où le trouverais-je ?

Remus hésita : devait-il le prendre dans ses bras et/ou lui dire de regarder vers lui ? Assurément. Il levait déjà les bras quand un elfe de maison surgit de nulle part :

- Mr Snape vous attend dans votre bureau, s'inclina-t-il.

- Il tombe bien ! S'exclama Lucius. Dis-lui que j'arrive.

Et il se tourna vers Remus : « On devrait marcher ensemble plus souvent. C'était très agréable ».

X

- Homosexuel ?

- C'est ce qu'il prétend et je ne vois pas pourquoi il me mentirait.

Severus se massa sa joue endolorie.

- Et pourquoi m'as-tu frappé ?

- J'ai perdu dix mille gallions au jeu, ce soir. C'est ta faute si je suis sorti.

- Je croyais que tu voulais sortir ?

- Et je pensais que tu étais capable de trouver une bête personne pour lui convenir.

- Tu ne m'as jamais dit qu'il était…

- Je ne suis pas de sa promotion et tu es légilimens ! Tempêta Lucius en tapant de la main sur le dossier de sa causeuse. Tu vas devoir faire une croix sur le séjour en France, menace-t-il encore.

Snape posa sa tête sur les genoux de son ami. Lui qui espérait avoir un 'acompte', qui s'était fait tout beau et tout propre. Lucius l'avait au contraire accueilli dans sa chambre avec un poing en pleine face puis agoni d'injures. C'est à peine s'il avait pu s'asseoir près de lui.

- Je lui en trouverais bien, un homme.

- Je ne pense pas qu'il apprécie les sado-masochistes et autres malades que tu fréquentes.

- Que nous fréquentons, corrige le professeur, vexé. Encore qu'il y aurait une méthode plus radicale pour avoir la paix.

- Surprends-moi, Severus.

- On le tue.

- Severus, tu es encore plus immature que mon fils, et ce n'est vraiment pas un compliment, soupire le rentier, en jouant avec les mèches noires.

- Tu t'es attaché à la bête ?

Lucius sentit la moutarde lui monter au nez. Quelque chose dans le propos, ou dans le ton, l'agaçait. Il se leva brusquement, faisant tomber le professeur de potions.

- Tu devrais rentrer à Poudlard. Je crois que tu as cours tôt demain, lance le blond en quittant la pièce.

Remus, plus loin dans le manoir, était au bord de la crise de nerf : Lucius devait encore s'envoyer en l'air avec Snape. Rageur, il jeta ses effets dans sa valise. Peut-être qu'en mettant le plus de distance entre le blond et lui…

- Qu'est-ce que tu fais ? fit une voix (trop) bien connue.

- Je m'en vais. Tu demanderas un autre garde du corps au professeur Dumbledore.

- Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

- Tu oses me le demander !

- Comment le saurais-je ? S'indigne Lucius. Je ne suis pas devin !

- Tu demanderas à Snape de veiller sur toi !

Lucius demeura figé quelques instants, puis s'approcha de la valise qu'il referma d'autorité. Les deux hommes se jaugèrent du regard pendant un long moment avant qu'à bout de nerf, le loup-garou recule pour s'effondrer dans un fauteuil, bras ballants, le regard vide. Le blond se sentit horriblement gêné : bien sûr que le pauvre homme se sentait mal : on se bousculait pour partager son lit, alors que le loup-garou se faisait certainement rejeter à cause de sa condition. Il devait se sentir affreusement mal.

Conciliant, l'ex-Mangemort s'agenouilla près de lui et lui prit une des mains entre ses paumes :

- Remus, si…si je t'ai vexé, de quelque façon que ce soit, j'en suis navré, fit-il avec son meilleur air contrit.

- …

- Je suis sûr qu'un jour, tu trouveras l'amour de ta vie.

Ce n'étais peut-être pas la meilleure chose à dire, frissonne Lucius sous le regard douloureux du brun. Par pur réflexe, et comme quand son fils Draco avait un chagrin, lui posa une main sur la joue. Remus frissonna et ferma un instant les yeux pour savourer ce moment.

- Mais tu as de la fièvre !

- Pardon ?

Avant qu'il ait eu le temps de réagir, le loup-garou fut soulevé et traîné sur le lit.

- Mais qu'est-ce qu'il y a, articula-t-il enfin quand Lucius défit les couvertures et tenta de l'en recouvrir.

- Il y a que tu vas me faire une grippe !

En quelques mouvements, il se retrouva sous les duvets, un Malfoy solidement installé sur lui.

- Tu bouges, je t'assomme.

- Quelle autorité, Lucius ! Tu comptes passer la nuit sur moi ?

- Qui sait ? Rétorqua Malfoy avec un sourire carnassier. En plus, cela t'empêchera de quitter le manoir.

- Tiendrais-tu à moi ?

- Pour un loup-garou, votre compagnie est des plus agréables, Mr Lupin. Et il est hors de question que vous me laissiez seul avec un remplaçant qui ne ferait pas la différence entre l'œuvre de Stalinski et les chansons du Wizzie Band.

- Tu connais le Wizzie Band ? Je suis… impressionné.

- J'ai un adolescent boutonneux à charge, ai-je le choix ?

Un silence confortable s'installa et Remus en profita pour prendre son courage à deux mains :

- Alors, tu me trouves… beau ?

- A croquer, susurre Lucius. Mais ton problème est sans doute que tu ne prends pas assez de risques.

- Dois-je me sentir insulté ?

- Non. Pour un Gryffondor, tu es plus que réfléchi !

- Il faut donc que je prenne les choses à bras le corps ?

- C'est cela.

Le loup-garou enlaça soudainement Lucius et le fit rouler sous lui.

- Comme cela ?

- Tout à fait, sourit Lucius avant d'essayer, en vain, de se dégager.

Remus se délecta un instant du corps chaud du blond sous lui, du battement affolé de son cœur contre le sien, de son parfum poivré et ses yeux azur qui le regardait avec…curiosité ? Il prit le visage sous lui à deux mains et caressa ses lèvres fines du bout des doigts.

- Remus ?

Sans mots, Remus se pencha vers les lèvres entrouvertes…Quand un léger toussotement l'interrompit. Il retint un grognement et jeta un regard furibond à Severus Snape qui se tenait au seuil de la porte.

- Qu'est-ce que tu fais encore là, demande le propriétaire des lieux, en sortant presque précipitamment du lit.

- Juste informer Lupin que la potion tue-loup sera prête dans quelques jours. Mais je m'en vais, je m'en vais, fit-il avec un grand sourire en tournant les talons.

- Et bien, je vais te laisser te reposer, sourit Lucius. Nous avons tous les deux eu une longue journée...

- Tu as raison, bégaya Remus. A demain.

- A demain.

Quand le blond eut regagné sa chambre, il laissa échapper un long soupir. Il avait bien cru que Remus allait l'embrasser. Et le plus grave est sans doute que l'espace d'un instant, il en avait eu envie lui – aussi.

« Misère », gémit-il. Comment devait-il réagir à présent ? C'est vrai qu'il était beau, intelligent et d'un point de vue objectif charmant. Peut-être était-ce la curiosité. En plus Remus ne l'aurait jamais embrassé, c'était tout bonnement impensable. Il plaisantait…

Lupin plaisantait, cela ne pouvait être que cela…Il fallait que ce ne soit que cela.

X

Harry frappa plusieurs fois à la porte de Draco avant qu'elle ne s'ouvre sur Pansy.

- Potter ! Quel…plaisir de te voir. Draco, ton AMI Potter est là ! Beugla la jeune fille.

- Je suis occupé, qu'il repasse, hurla Draco derrière la porte de la salle de bains.

- C'est urgent ! Il faut qu'on parle.

- Draco, ton AMI Potter prétend que c'est urgent !

- Il n'est pas sourd !

- Je ne suis pas sourd !

- Vous êtes au moins d'accord sur un point, bougonne la fille en faisant signe à Harry d'entrer.

Elle sortit en refermant doucement la porte derrière elle en hurlant un « Je reviens Drakichou ! » tonitruant. Potter s'installa sur le lit, espérant que Malfoy ne passe pas la nuit dans son bain.

- Il est parti ? Demanda Draco à travers la porte.

- Non, je suis là.

- …Dégage !

Amusé, Harry se rendit dans la douche pour trouver le visage scandalisé de Draco émergé d'un nuage de mousse.

- Bof. Pour ce qu'il y a à voir, ricane Harry.

Draco était hors de lui. Heureusement que la mousse le recouvrait presque entièrement. Mais la situation était des plus humiliantes. Ecarlate sous la mousse, il chercha des yeux sa serviette, hélas, beaucoup trop éloignée.

- Ne joue pas les vierges effarouchées, s'agaça Harry en s'asseyant sur le rebord de la baignoire. Tu n'es pas mon type. Il faut qu'on parle.

- Cela peut attendre.

- Je crains que non. Tu ne joues pas le jeu.

- Pardon ?

- Tu n'agis pas comme si nous étions amis. Malfoy, tu ne m'as pas adressé la parole de la journée.

- Pauvre garçon ! Et de quoi pourrions-nous parler ? Je te rappelle, Potter, que nous ne nous supportons pas depuis des années. Tu ne crois quand même pas que je vais te sauter dans les bras au milieu de la Grande Salle ?

- Justement, je t'ai sauvé la vie et c'aurait été une occasion formidable de faire passer la pilule à tout le monde.

- Sauvé la vie ? Tu as laissé cette chose immonde me sauter dessus !

Harry se massa ses tempes soudain très douloureuses.

- Je t'ai officiellement sauvé la vie, oui ou non ?

- …Oui

- Donc…

- D'accord, concède le blond. Demain.

- Bien, sourit Harry.

Le brun s'apprêtait à se lever quand il remarqua, entre les bulles, un petit dragon vert avec des tâches violettes.

- Omékilétoutmignonkilétoubo, fit-il en saisissant le jouet. Il fait même un mignon petit bruit quand on appuie dessus !

- Rend-moi ça tout de suite, s'écria Draco agrippant le bras de Harry.

- Draco veut son jouet ?

- Rends-le moi tout de suite ! tirant violemment sur la manche.

Déséquilibré, le Gryffondor tomba dans la baignoire. Il sortit la tête de l'eau et après quelques de mouvements désordonnés se retrouva à quatre pattes dans la baignoire. Sur le blond qui lui jetait un regard de pur indignation. Mais Harry trouva la situation amusante et éclata de rire.

- Tu verrais ta tête ! Rigole-t-il en lui envoyant de la mousse sur le visage.

Ce qui suivit fut d'une grande puérilité : ils s'aspergèrent d'eau en poussant des cris perçants, à la grande satisfaction des fondateurs. Ce moment de pure folie fut interrompu quand Ronald Weasley rentra dans la salle, baguette en main. Inquiet de l'absence de son ami et connaissant sa destination, il s'était élancé baguette à la main vers la chambre du préfet.

Le roux vit alors son ami, dans la baignoire, à quatre pattes sur un Draco Malfoy nu comme au jour de sa naissance, une jambe négligemment posée sur le rebord du lit. Harry se tourna vers lui, toujours aussi amusé :

- Ron, qu'est-ce que tu fais là ? Dit-il, les joues roses.

Ron Weasley s'évanouit.

Fin du chapitre.

Je m'excuse encore une nouvelle fois de mon retard.