Raincoat ! Draco (PARTIE I)

Auteur : Rhysenn

Traduit de l'anglais par : Lyrinn (moi même !)

Disclaimer : aloooors... bon, soyons francs, tout le monde s'en fout royalement, mais ça fait tellement claaaasse ! lol Tout appartient à JK Rowling, sauf l'histoire, qui elle appartient à la fabuleuse Rhysenn ! Moi, en fait, j'ai rien

Warning : PG-13. Ceci est un slash, alors si vous commencez déjà à faire la grimace, cliquez sur « précédent » ! ;-)

Pairing : Harry/Draco

Le BLA-BLA inutile-mais-indispensable :

Je suis tombée presque par hasard sur ce très long et très beau one-shot, grâce à un fabuleux fanart d'Impishie, et j'en suis automatiquement tombée amoureuse. Rhysenn est un auteur ultra connu sur , et quand on lit ses œuvres, on comprend pourquoi ! En tout cas, quand on adore quelque-chose, on veut le faire partager. Alors j'ai dépoussiéré mon vieux dico Harrap's (qui, au passage, en avait bien besoin) et je me suis lancée dans la traduction ! Comme il est assez long, (il fera certainement un peu plus d'une trentaine de pages quand il sera entièrement traduit), j'ai décidé de le couper en 2 parties ... j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop ! Bon, je vous laisse (enfin) tranquille et bonne lecture !

Raincoat ! Draco Partie I

Harry était assis sur le lit de sa chambre, ou plutôt, de la seconde chambre de Dudley, qu'on lui laissait chaque fois qu'il revenait à Privet Drive pour les vacances. La raison pour laquelle on lui avait accordé le « luxe » d'une chambre (hormis le fait qu'il ne pouvait probablement plus rentrer dans le placard sous l'escalier, maintenant qu'il avait presque 17 ans et qu'il était beaucoup plus grand), était qu'Oncle Vernon avait toujours peur du parrain d'Harry (sois-disant dangereux criminel), mais aussi de tous ses amis sorciers en général. La terreur de Dudley, lorsque sa langue avait pris les proportions de celle d'un python, il y a trois ans, restait encore gravée dans l'esprit de la famille Dursley.

Harry était en train de lire ses livres scolaires pour l'année prochaine – il tenait son livre de Métamorphoses face à lui, caché par la couverture d'un vieux livre de Dudley sur les dinosaures.

C'était un mercredi après-midi chaud et ensoleillé, du début de juillet, et tout ce que Harry voulait, c'était qu'on le laisse lire tranquille. Il était totalement absorbé par le chapitre sur les Animagus lorsque la sonnette résonna du rez-de-chaussée, deux fois de suite, suivie par des coups pressants à la porte d'entrée.

Harry les ignora.

La sonnette sonna encore trois fois, au milieu de tout ce vacarme.

« Harry » !

La voix d'Oncle Vernon, endormie et irritée, venait d'en bas.

« Va répondre à la porte ! On est en train de dormir ! »

Toute la famille Dursley faisait la sieste quotidienne, et n'appréciait pas du tout d'être dérangée.

Il y avait à présent des coups impatients à la porte. Qui que se soit, il ou elle devait être très têtue. Harry soupira alors qu'il reposait son livre et descendit péniblement les escaliers, de très mauvaise humeur. C'était sûrement un représentant quelconque, ou le facteur – les Dursley n'avaient pas beaucoup d'amis, de toute façon. Harry atteignit la porte d'entrée, souleva le loquet et ouvrit la porte.

Ses yeux s'agrandirent et sa mâchoire se décrocha sous le choc.

« Malfoy ? »

Draco Malfoy était debout devant la porte du 4, Privet Drive, l'air très chagriné – et il portait un imperméable rouge, bien serré autour de lui comme si on était au beau milieu de l'hiver plutôt qu'au cœur de l'été.

Ses pieds étaient chaussés de bottes d'un jaune éclatant, et tout cet ensemble charmant le faisait ressembler à « Winnie l'ourson »

A la surprise de Harry, Malfoy avait l'air immensément soulagé de le voir.

« Oh, Dieu merci, j'avais peur de m'être mal rappelé de l'adresse », dit Malfoy, tenant toujours fermement l'imperméable, l'air un peu ridicule dans un vêtement de pluie sous la chaleur accablante du soleil.

Harry le contempla avec incrédulité.

« J'aurais tendance à dire que tu t'es définitivement trompé d'adresse ! »

Il regardait toujours Malfoy, bouche bée.

« Qu'est-ce que tu fous là, Malfoy ? C'est un lotissement moldu ! »

Malfoy lui envoya un long regard douloureux. « Tu crois que je ne le sais pas ? Ecoute, Potter, je suis dans une situation extrêmement embarrassante et j'ai besoin que tu m'aides un peu »

« Pourquoi tu portes un imperméable ? » demanda Harry avec curiosité, laissant son regard parcourir le corps de Malfoy de haut en bas. « Et les bottes ? Il fait une chaleur infernale aujourd'hui, pourquoi tu es habillé comme ça ? »

Draco avait l'air extrêmement chagriné.

« C'est exactement mon problème, tu vois ? »

Il lança furtivement un regard derrière lui, puis se retourna vers Harry.

« Bon, tu peux me laisser entrer ? Je t'expliquerais quand on sera à l'intérieur »

« Non », répondit automatiquement Harry, fronçant les sourcils. « Tu ne peux pas juste venir comme ça et demander d'entrer ici ! Tu te ramènes à ma porte habillé comme un Esquimau en plein désert, et tu penses sincèrement que je vais te laisser entrer dans la maison, sans d'abord savoir ce qu'il se passe ? »

Draco poussa un gémissement exaspéré. « D'accord, d'accord, voilà ce qu'il s'est passé. »

Il se pencha un peu vers lui, et baissa la voix.

« J'avais décidé d'apprendre tout seul le sortilège de Transplanage pendant les vacances, et j'ai essayé de transplaner tout à l'heure, pour voir si j'y arrivais. Et bien...il a du y avoir une légère erreur, et au lieu de Diagon Alley j'ai atterri dans un vieux hangar immonde de Dias Avenue, qui est à quelques rues de là. »

Draco avait l'air très tendu, à présent :

« Et ce n'est pas le pire »

Harry se demanda à quel point la situation pourrait devenir encore pire, ou plutôt, encore plus amusante. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? »

Draco rougit légèrement ; Harry pensa intérieurement qu'il était plutôt mignon, l'air embarrassé, avec ses joues teintées d'une jolie couleur rose.

« Et bien, j'ai été comme qui dirait... désartibulé. »

« Désartibulé » ? Les yeux de Harry s'agrandirent, et il lança à nouveau un regard rapide vers Draco, horrifié à l'idée qu'il lui manquait peut-être un membre ou deux-- mais Malfoy paraissait totalement intact.

Draco remarqua l'expression alarmée d'Harry et continua précipitamment : « Pas désartibulé, comme si j'avais laissé une partie de mon corps ! Désartibulé, comme si j'avais laissé derrière moi... des parties... vestimentaires. » Il vira à une couleur rouge encore plus attrayante, remarquablement assortie à son imperméable.

Harry cligna des yeux, puis éclata d'un rire sonore lorsqu'il réalisa ce que cela signifiait.

« Oh mon dieu, tu veux dire que tu t'es retrouvé nu ? »

« Oh, tais-toi Potter. »Draco fit courir une main dans ses cheveux blonds d'un geste nerveux. « Cet imperméable stupide est la seule chose que j'ai trouvée dans ce hangar répugnant où j'ai transplané. Et les bottes, aussi. »

Harry sourit sournoisement, l'air toujours extrêmement amusé.

« Donc Malfoy...sous cet élégant imperméable rouge, en ce moment...tu ne portes...rien du tout ?

Draco traîna nerveusement des pieds, se balançant d'un coté et de l'autre, très mal à l'aise.

« Lâche-moi un peu avec ça, d'accord Potter ? Contente-toi juste de me laisser entrer, putain. »

Harry était sur le point de rétorquer qu'être grossier et hargneux n'était certainement pas la meilleure façon d'obtenir de lui ce qu'il voulait, quand il entendit la voix d'Oncle Vernon beugler derrière lui :

« Par l'enfer, qui c'est, Harry ? A qui tu parles ? »

Un Vernon maussade et ensommeillé apparut à ses côtés quelques secondes plus tard, puis essaya de passer la tête par la porte pour voir qui était là.

Harry jura intérieurement, et réfléchit rapidement avant de se tourner vers Oncle Vernon.

« Oh, hum, voici Draco, un camarade de classe de... euh... l'école primaire. » Harry estimait que dire que Draco était un camarade de classe de n'importe quel lieu rappelant l'étude de la magie aurait provoqué une crise immédiate chez son oncle. Il s'éclaircit la gorge et continua :

« Il habitait à quelques rues d'ici, et maintenant son père travaille à... euh... Armani, il est directeur là bas. Très riche et très célèbre », ajouta Harry pour faire bonne mesure.

Les mots « riche » et « célèbre » eurent un effet magique sur Oncle Vernon, qui regarda soudainement Draco avec un profond enthousiasme.

« Vraiment ? Son père travaille chez Armani, tu dis ? »

Il prononçait « Armanny », et Harry leva les yeux au ciel - Bien sûr, que pouvait bien savoir Vernon sur Armani, de toute façon ? Le plus qu'il ait probablement jamais fait était de triturer quelques tailleurs Armani au centre commercial.

«Oui », répondit Harry, à présent plus confiant. « Son père possède une troisième part du capital d'Armani, à présent, et puisqu'ils sont tellement riches et tout, Draco voyage beaucoup et se rend à de nombreux défilés de mode avec son père. »

Oncle Vernon regardait à présent Draco d'un air hébété, comme s'il était couvert d'or et non d'un imperméable ridicule.

« Bien, bien, c'est assurément très agréable à entendre ! Je suis Vernon Dursley, l'oncle de Harry »

Il offrit à Draco un large et faux sourire.

« C'est un véritable plaisir de faire votre connaissance, Draco – et quel nom charmant et original vous avez, il sonne tellement exotique – mais permettez-moi, jeune homme, de vous demander pourquoi vous portez un imperméable sous cette chaleur ? »

« Oh, c'est parce-que il est top-model pour les dernières créations d'Armani »

Harry se plongea rapidement dans son jeu, réfléchissant à toute vitesse.

« Et il... euh... présente la collection d'hiver en ce moment, d'où l'imperméable. D'ailleurs, il revient à l'instant du défilé de mode de Londres. »

Draco souriait, et Harry dû reconnaître qu'il jouait magnifiquement bien son rôle. Il était en tout point l'archétype parfait du jeune top-model raffiné et accompli alors qu'il tendait sa main pour serrer celle d'Oncle Vernon, et échangeait des civilités avec une prestance impeccable. Harry estima que Lucius Malfoy (pseudo grand actionnaire chez Armani Company) avait sûrement appris à son fils comment réagir dans des situations telles que celle là.

Bien sûr, Harry savait que l'histoire qu'il venait de débiter comportait un grand nombre de failles – par exemple, que faisait-il sur le pas de la porte des Dursley, encore vêtu de son soi-disant « vêtement de mode » alors que le défilé avait eu lieu à Londres ? Où était la voiture de luxe avec chauffeur si le père de Draco était vraiment si riche et célèbre ? Mais fort heureusement, la simple pensée d'avoir un riche jeune homme avec un père renommé debout devant sa porte d'entrée était assez pour annihiler tout résonnement sain chez Oncle Vernon.

« De toute façon » , continua Harry, avant qu'Oncle Vernon ne pose une nouvelle question, « Draco a malencontreusement oublié ses bagages à Londres, et il était tout à l'heure en train de me demander s'il pouvait entrer prendre une douche, et éventuellement emprunter quelques vêtements de rechange avant de retourner voir son père au prochain défilé de mode à Brighton. »

Harry haussa les épaules en y mettant le plus de nonchalance possible.

« Mais comme vous étiez tous en train de faire la sieste, ce n'était vraiment pas commode du tout, et je disais justement à Draco d'aller ailleurs... »

« NON ! » le rassura précipitamment Oncle Vernon, secouant la tête frénétiquement. « Non non, il n'y a pas de problème, entrez, vous êtes le bienvenu ici, et rafraîchissez vous comme bon vous semble !

Il ouvrit la porte en grand pour faire entrer Draco. « Entrez, entrez, faites comme chez vous... »

Draco adressa à Harry un sourire amusé alors qu'il passait porte d'entrée, et Harry lui retourna un léger sourire. Draco flânait dans la maison, se pavanant d'une manière qui rappelait remarquablement bien la démarche d'un top-model, à l'exception de l'imperméable ridicule, bien sûr.

Oncle Vernon ne fit aucune remarque sur le fait que Draco marchait dans toute la maison encore chaussé de ses bottes, il tournait au contraire autour de lui, anxieux de plaire. « Je vous débarrasse de votre manteau, peut-être ? »

« Non ! Non, ce n'est pas la peine, merci bien » répondit Draco précipitamment, d'une voix légèrement alarmée.

Harry dut baisser la tête pour étouffer son rire. Draco lui envoya un regard suppliant, qui disait silencieusement « emmène-moi dans ta chambre, maintenant, pour l'amour de Dieu ! »

« Qui c'est, chéri ? Tante Pétunia apparut au pied des escaliers, l'air intriguée par les voix qu'elle avait entendues depuis l'étage. Elle était étroitement suivie par un Dudley somnolent, aux cheveux épars dans un désordre complet.

« Oh ! » Vernon fit un geste enthousiaste vers Pétunia pour qu'elle vienne rapidement. « Pétunia chérie, voici Draco, son père est directeur à Armanny et il est modèle pour leur collection d'hiver... Tu te rends comptes ! Et il voudrait prendre une douche rapide et changer de vêtements... »

Harry nota que durant son badinage excité, Oncle Vernon avait refusé de préciser que c'était lui qui avait introduit Draco.

Pétunia se précipita avec autant d'impatience que son mari et commença à s'agiter autour de Draco, décrivant à quel point il était charmant avec cet « imperméable design », et comme elle adorait les vêtements Armanny...Harry entendit sa remarque « Oh, mon mari Vernon ici présent a une collection entière de cravates Armanny... » et il eut un reniflement méprisant. « Ouais, des cravates achetées dans le vide grenier de la grande rue, tu veux dire »

Draco se dandina pour rejoindre le fan club de Draco. Vernon le prit par les épaules et dit à Draco sur un ton excité :

« Oh, Harry est allé dans la même école que notre Dudley, donc vous et Dudley avez certainement du être camarades de classe, aussi !

Dudley contemplait fixement Draco, pas intimidé du tout, affichant un sourire béat. Il était évidemment sous le charme du jeune homme. « Je ne me rappelle pas l'avoir déjà vu... »

Draco lui offrit son sourire le plus éblouissant : « Tu sais quoi ? Je ne me rappelle pas t'avoir vu, moi non plus »

Vernon leva les mains au ciel. « Oh ! Mais c'était une grande école, vous vous êtes certainement manqués l'un l'autre...en tout cas, Draco, voici notre fils unique, Dudley... »

« Je suis à Smeltings », annonça fièrement Dudley. « Je suis dans la sixième meilleure classe de l'école ! »

« Il n'y a pas que six classes, Dudders ? » demanda innocemment Harry, se traînant vers le trio qui entourait Draco.

Oncle Vernon lui décocha un regard venimeux et siffla : « Garde ta bouche fermée et monte dans ta chambre, Harry »

Draco reprit soudainement la parole : « Je crois que je vais monter avec Harry et me changer », dit-il, offrant un autre sourire exquis aux alentours.

Dudley en fondit sur le sol comme un pudding écoeurant, ses yeux en vrille fixés sur Draco ; Harry eut un haut le cœur. Pendant ce temps là, Draco se comportait toujours très bien, et continuait sur un ton mielleux :

« Je vais bientôt repartir, de toute façon, et je m'en voudrais beaucoup de perturber vos activités quotidiennes, Mr Dursley... »

Malgré les propositions effrénées pour que Draco aille plutôt se doucher et se changer dans la chambre de Dudley, Draco déclina fermement, et ils allèrent comme convenu dans la chambre de Harry. Il était clair que les Dursley étaient immensément déçus, mais ils ne voulaient pas paraître désagréables devant Draco.

« Oh, il est tellement mignon... » Harry entendit le murmure retentissant de Dudley alors qu'il accompagnait Draco vers l'escalier, loin des Dursley, et toussa pour masquer un nouveau haut le cœur. Oncle Vernon le foudroya du regard et Harry lui répondit par un petit sourire suffisant.

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« Mon dieu, Potter, ton cousin est répugnant » siffla Draco alors qu'ils rentraient dans la chambre d'Harry et que ce dernier fermait la porte.

« Pour la première fois, Draco, je suis on ne peut plus d'accord avec toi » soupira Harry en s'asseyant sur son lit. « Imagine devoir vivre avec lui pendant la moitié de toutes les vacances... tu t'enfuirais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. »

Draco frissonna. « Dieu merci, ils ne m'ont pas obligé à aller me changer dans sa chambre. Je te jure que j'aurais préféré me ramener chez moi en portant cet imperméable plutôt qu'aller dans une chambre seul avec ce... cette créature !

Harry ne put retenir un sourire. « Oui, Malfoy, mais là, bien que tes vêtements soient intacts, ton honneur ne l'est plus. » Il éclata de rire face à l'air renfrogné de Draco. « Oh, allez, Dudley s'est complètement entiché de toi maintenant. Je suis sûr qu'il aurait aimé sauter sur l'occasion pour attenter à ta pudeur. Estime-toi heureux que je sois venu à ton secours au bon moment. »

Draco grommela quelque-chose qui sonnait comme « ta famille est complètement tarée » puis commença à examiner la chambre de Harry. Il contempla la peinture écaillée du plafond et la tapisserie bon marché avec dégoût :

« Quelle charmante suite meublée tu as là »

« Oh, tais-toi, Malfoy » coupa Harry, contrarié. Il n'avait pas besoin qu'on lui rappelle à quel point il était malheureux ici. « Contente-toi de te changer et sors de ma vue, d'accord ? »

« Me changer ici ? » Draco se tourna vers lui avec des yeux ronds. « Devant toi ? »

« Tu préfères peut-être que je sorte et que j'aille demander à Dudley de venir à ma place ? » rétorqua Harry.

Draco parut froissé. « Bon, je n'ai pas de vêtements de rechange. J'ai besoin que tu me prêtes un set de robes. »

« Tu ne peux pas avoir un set de robes. » Harry secoua fermement la tête. « Premièrement, parce-que je n'ai ici qu'un seul set de robes, et j'en ai besoin. Ensuite, tu vas bousiller notre super plan « Armani » si tu parades au rez de chaussée en portant une robe de sorcier, donc tu ne peux pas. »

« C'est quoi, Armani, au fait ? » demanda Draco avec curiosité alors qu'il s'asseyait au pied du lit et enlevait ses bottes jaune canari.

« Une marque de vêtements de mode moldue » Harry haussa les épaules. « Ils font de chouettes vêtements, je trouve » Il se leva, se dirigea vers son armoire et commença à fouiller dans les quelques vêtements qu'il possédait, puis revint finalement avec un Tee-shirt blanc et une paire de jeans d'un bleu délavé. Il les lança à Draco, qui les attrapa avec adresse « Tiens, met ça »

Draco regarda les vêtements dans ses mains, puis leva les yeux vers Harry.

« Heu, je n'ai pas de sous-vêtements, non plus », dit-il avec embarras.

« Et bien tant pis », répondit Harry d'un ton cassant. « Ne compte pas sur moi pour te prêter mes sous-vêtements »

Draco poussa un soupir, et à la surprise de Harry, ne protesta pas. Il se leva, marcha jusqu'à un coin sombre de la chambre et se retourna vers Harry.

« Ne regarde pas »

Harry leva les yeux au plafond :

« N'en rêve même pas »

Il retourna s'asseoir sur son lit, attrapa le livre de Métamorphoses qu'il lisait un peu plus tôt, et se plongea dedans. Mais du coin de l'œil, son regard était dirigé vers l'endroit où Draco se changeait, surtout parce que l'imperméable en plastique produisait un bruissement sonore alors que Draco l'enlevait.

Ce qu'il vit lui fit presque lâcher son livre.

Draco était retourné, et l'imperméable était tombé à ses pieds, ce qui révélait que Draco était... bien.

Très bien.

Harry déglutit difficilement et contempla avec hésitation ce qu'il n'aurait jamais cru trouver si captivant. Whaou, Draco était... Whaou. Bon, Harry ne s'était pas non plus attendu à ce que Malfoy soit couvert de verrues, mais un corps aussi parfait était scandaleusement au-dessus des exigences d'un corps décent imposées par la loi.

Draco avait vraiment des jambes agréables à voir, songea Harry distraitement, alors qu'il regardait Draco prendre son temps, ce dont il ne se plaignait pas tellement. Draco semblait avoir l'habitude de mettre son Tee-shirt en premier, indifférent au fait qu'il était totalement nu en dessous de la ceinture – Ce qui eut l'opportunité de laisser plus de temps à Harry pour admirer les jambes de Draco, qui étaient sveltes et toniques et lisses et parfaites. Whaou.

Harry ne pouvait pas croire qu'il était là, regardant son rival numéro un se changer dans un coin de sa chambre à coucher, mais il éprouvait un délicieux sentiment d'interdit à mater les fesses de Malfoy pendant qu'il ne--

« Tu regardes, Potter »

Harry sursauta, et reporta son regard sur le livre d'un air coupable. « Non je ne regarde pas »

« Si, tu regardes » Draco s'arrêta à mi-mouvement, mais ne se retourna pas. « Je peux voir ton reflet dans le miroir de ton armoire, et tu regardes. »

« Oh, tais-toi un peu et habille-toi, d'accord ? » coupa Harry, s'en voulant énormément de s'être fait surprendre.

Draco sourit d'un air entendu, mais ne répliqua pas, il continua à s'habiller sans se presser, ensuite, refermant le dernier bouton de son jean, il se retourna face à Harry, qui regardait toujours fixement son livre de Métamorphoses et refusait de lever les yeux.

« C'est bon, j'ai fini », annonça Draco, lissant les manches froissées de son tee-shirt.

« Bien », répondit Harry toujours de lever les yeux, le visage entièrement caché derrière son livre. Il pouvait sentir ses joues toujours écarlates, et refusait totalement que Draco le voie.

Draco attendit quelques instants, mais Harry semblait déterminé à garder son nez plongé dans son livre. Finalement, Draco s'éclaircit la gorge et reprit la parole :

« Je pourrais avoir un verre d'eau ? »

« Il y a un robinet, dans la salle de bain au rez de chaussée » répondit brièvement Harry.

Draco semblait malheureux. « Tu pourrais y aller pour moi ? Je ne veux pas rentrer dans ton cousin sur mon chemin »

Harry flanqua violemment son livre sur le lit et lui lança un regard furieux. Pendant un moment, Draco pensa qu'il allait commencer à lui hurler dessus, mais au lieu de ça, Harry sortit sans un mot de la chambre d'un air dédaigneux, claquant bruyamment la porte derrière lui.

Une minute et demie plus tard, il réapparaissait avec un verre d'eau rempli aux trois-quarts, et le tendit à Draco, qui le prit. Harry retourna s'asseoir sur son lit, mais cette fois ne reprit pas son livre. Draco but l'eau à petites gorgées, ne quittant pas Harry des yeux.

« Comment as-tu su où j'habitais, au fait ? demanda Harry au bout d'un moment, curieux à contre-cœur. Il se sentait plus qu'agacé par le calme apparent de Draco et par son regard impassible posé sur lui, et Harry se demanda s'il rougissait encore.

Il espérait sincèrement que non. Ce serait embarrassant.

Draco sourit, posant le verre d'eau sur le bureau. « Quand mon père était gouverneur à Poudlard, j'avais l'habitude de me rendre assez souvent dans son bureau. Les dossiers des étudiants y étaient soigneusement rangés dans un tiroir, et j'ai volé une copie de ton profil. »

« Tu as volé une copie de mon profil d'étudiant ?! » répéta Harry, profondément indigné. « Mais ce sont des informations strictement confidentielles ! Il contient mes particularités personnelles, et mes notes d'examen et tout ça ! »

« Je sais » Draco haussa les épaules avec indifférence. « C'est comme ça que j'ai su que tu vivais ici, à Privet Drive. Je remercie la chance de m'avoir déposé à quelques rues d'ici, ou je n'aurais vraiment pas su quoi faire ! C'est donc un brin de bonne fortune dans une journée de poisse totale. »

Harry lança à Draco un regard suspicieux. « Pourquoi tu voulais mon dossier ? Et quelles autres choses tu sais encore sur moi ? »

Draco remarqua l'air méfiant d'Harry, et eut un sourit malicieusement. « Oh, beaucoup de choses », dit-il avec désinvolture, esquivant volontairement la première question. « Je connais aussi tes mensurations et tout ça »

Harry vira au rouge. « Ils ne possèdent pas de dossiers avec nos mensurations ! »

« Ah ouais ? Pourquoi tu crois que Mme Guipure s'amuse à prendre nos mensurations alors ? »

«Pour faire des robes ?! »

Draco éclata de rire. « Oh, je peux comprendre pourquoi tu es autant embarrassé sur ce sujet, Potter. Tu étais relativement nain quand tu as commencé à étudier à Poudlard. Mais c'est une toute autre histoire maintenant. » Il fit une pause, et laissa délibérément son regard parcourir le corps de Harry dans toute sa longueur. « Tu es bien mieux foutu maintenant »

Harry était sur le point de lancer une remarque acide sur le fait qu'il était nain quand il entendit le dernier commentaire de Draco, et sa belle réplique se transforma en un bredouillement incrédule :

« Qu'est-ce que tu viens de me dire ? »

Draco lui fit un sourire sensuel, et se déplaça effrontément pour s'asseoir à côté de Harry sur le lit. « Je disais », continua t-il d'une voix douce et soyeuse, « Je pense que tu es bien mieux foutu maintenant » Pour confirmer ce point, Draco caressa des doigts la cuisse de Harry puis les laissa finalement reposer sur sa hanche. « Et tu es plus grand et plus mignon aussi »

Harry balbutia avec incohérence : « Malfoy, qu'est-ce que tu f--? »

Sa voix défaillit lorsque Draco lui répondit en s'asseyant sur ses genoux de manière totalement inattendue

Les jambes de Draco chevauchèrent la taille de Harry alors que Draco le poussait doucement contre le lit. Harry était trop stupéfait pour pouvoir réagir, et il cligna des yeux lorsque Draco se pencha vers lui, pressant toute la longueur de son corps contre le sien, et Harry avait pleinement conscience du fait qu'il avait refusé de lui prêter ses sous-vêtements. Il se tortilla avec difficulté, mais on ne pouvait de toute façon qu'atteindre un niveau limité d'inconfort quand le corps de Draco était si parfaitement aligné contre le sien, son torse plat appuyé contre le haut de sa poitrine, et le visage de Draco à seulement quelques centimètres du sien.

Harry, oubliant de respirer, regarda Draco d'un air ébahi.

Draco sourit timidement, levant la main droite pour tenir délicatement le visage de Harry afin que celui-ci ne puisse pas se détourner. « Tu sais, Harry, je me suis toujours demandé deux choses » il fit une pause pour laisser sa main gauche caresser la poitrine de Harry, et ce dernier émit un autre bruit inintelligible qui ressemblait vaguement à « Oh mon Dieu » Draco se pencha un peu plus, jusqu'à ce que ses lèvres touchent presque celles de Harry.

« L'une d'elles est une chose à laquelle pensent probablement tous les garçons de notre age, elle n'a donc rien de spécial. L'autre, c'est qu'est-ce que ça fait de t'embrasser. »

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Hem... bon, voilà... heu... j'avais décidé de couper le chapitre en deux et puis finalement, c'est peut-être pas forcément tombé au bon moment... mais la suite arrive très bientôt !

(Lyrinn s'en va tête baissée sous les sifflets des lecteurs indignés)

Lyrinn revient : ah oui, euh... c'est quand même ma première traduction, alors avoir votre avis me ferait très très plaisir, pour savoir si ça vaut vraiment la peine de continuer ! ( c'est que mon dictionnaire Harrap's est vachement lourd, vous comprenez, alors...voilà quoi... ) lol

PS : vous pourrez trouver la version originale sur ce site, mais je vous conseille d'aller sur le site perso de l'auteur que vous trouverez dans sa bio!

(Lyrinn s'en va enfin pour de bon, cette fois ci)