Auteur: Ayako

Titre: Fuite

Disclaimer: Sev pas à moi, à JKR pas de sous pour moi (et pas motivée pour faire un disclaimer)

Genre: POV de Sev, je ne saurais situer quand

Rating: K+

Note: Merci à Mephie pour m'avoir corrigée mes fautes

Précision : C'est le dernier OS du recueil, il clôt en effet la série de ce genre de one shot. (j'aurais pu ajouter revenir à la vie pour accomplir une vengeance également mais pour moi il est différent car il n'a pas été écrit dans le même contexte )

FUITE

Un soir, comme tant d'autres. Il est tard.

Comme d'habitude un cauchemar et une douleur intense l'ont tiré de son sommeil.

Comme d'habitude il n'a pas su se rendormir, ou peut-être n'a-t-il pas voulu ? Il n'en sait rien, mais c'est bien le cadet de ses soucis, soucis qu'il tente vainement de laisser de coté pour un court instant.

Il essaye de penser à autre chose, mais il n'arrive qu'a éprouver le vide qui l'entoure continuellement dans tout ; sa vie, ses sentiments sont âme torturée.

Comment a-t-il fait pour en arriver là ?

En silence il se lève. En silence il passe une robe noire. En silence il prend un trousseau de clefs et sort de sa chambre. Il déambule dans les longs couloirs, descend quelques escaliers, et échoue finalement devant une porte familière. Il l'ouvre et parcourt du regard la pièce sombre. Dans la cheminée éteinte, il y a un chaudron qui attend de servir. Il allume un feu dessous puis commence à mélanger divers ingrédients, mécaniquement.

Il attend que la potion prenne forme, regardant sans le voir le chaudron étinceler faiblement grâce aux flammes, il ne distingue que les couleurs, essayant de se laisser pénétrer par elles ainsi que par le doux bruit de l'eau qui se met à bouillir. Il n'y a que ça qui puisse le calmer lors de ses crises d'insomnies, il ne sait toujours pas pourquoi.

Peut être parce qu'il est dans son élément ? Après tout, une potion peut avoir de multiples facettes et on ne sait jamais ce qu'il y a dedans… Ou peut-être pas… De toute façon il s'en fout complètement. Tout ce qu'il veut c'est se laisser bercer par le doux bruits du crépitement des flammes et de l'eau qui commence à s'évaporer, si différent des perpétuels cris qu'il entend chaque nuit ou du bourdonnements incessant fait par les élèves durant la journée.

Il laisse son esprit vagabonder quelque peu dans cette atmosphère si reposante mais bientôt des cris se font entendre. De douleur ? De colère ? Il n'arrive pas à le savoir.

Les cris s'arrêtent. Le silence est oppressant. Il fait sombre, trop sombre.

Il veut sortir mais quelque chose retient son attention. Il entends des pleurs et des lamentations. Mais la voix est trop lointaine, et dans les échos qu'il entend, il ne peut pas distinguer ni ce qui est dit, ni la personne qui est à l'origine de ces pleurs.

Pourtant il a une forte impression de déjà vécu.

Es-t-ce une réminiscence de sa jeunesse, lorsque ces parents le délaissaient et qu'ils se disputaient devant lui, et que lui dans une muette supplique il leur demandait d'arrêter ?

Est-ce une des nombreuse victimes du Lord noir qui leur suppliait d'abréger ses souffrances ou de lui laisser la vie sauve ?

Est-ce une des nombreuse personne que les mangemorts ont laissé veuve ou orpheline.

Il n'arrive as à savoir.

Il essaye de se rapprocher de la voix, de savoir mais plus il s'avance, plus elle s'éloigne.

Il appelle, demande à comprendre, demande à savoir pourquoi quand il entend cette voix il sent un profond désespoir s'insinuer en lui.

Il pense que cette voix sera la réponse à toute les questions qu'il se pose.

La voix ne s'éloigne plus. Elle l'a entendu. Elle approche.

Il entend des pas venir vers lui, il compte attendre la personne de pied ferme, mais lorsqu'elle est très proche de lui, il commence à avoir peur.

Il s'enfuit, il traverse de longs couloirs en courant, pour arriver finalement à une impasse.

La voix se rapproche de plus en plus. Aux pleurs et aux lamentations se sont rajoutés un rire hystérique.

Il veut s'en aller, pour pas que la personne ne le rattrape, il ne veut pas avoir à l'affronter, il sait qu'il perdrait. Mais il est paralysé, il n'arrive plus à parler, à peine à respirer. Il ne lui reste plus qu'à attendre la confrontation.

Il sent la personne arriver, il la sent se rapprocher de lui, prenant tous son temps maintenant qu'elle sait que sa proie ne lui échappera pas. Sa terreur se transforme en une panique incontrôlable. Il tremble de tous ses membres n'arrivant même plus à se contrôler.

Elle est là. Dans la même salle que lui. La pièce est trop sombre, il ne la voit pas. Elle arrive au centre de la pièce, elle va se découvrir à lui. Son cœur bats à tout rompre. Il sent le sang pulser dans ses tempes.

Ca y est il la voit, pourtant il ne sait toujours pas qui c'est ou ce que c'est. La créature à un corps informe et pas de visage. Elle lui hurle quelque chose, il ne comprend pas.

Elle l'effleure. Une sensation de forte chaleur et d'étouffement le prend à la gorge.

Il hurle…

et se réveille.

Le chaudron a débordé et une fumée noirâtre a empli la pièce. C'est ce qui l'a sorti de son sommeil. Il se lève pour ouvrir la porte mais de violent spasme l'oblige à se tenir à la table sur laquelle il a dormi. Lentement il reprend une totale maîtrise sur son corps et son esprit. Il essaye de déchiffrer son cauchemar, en vain. Il ne trouve pas la symbolique que pouvait avoir son vis-à-vis. Où plutôt il l'a trouve mais à le choix entre une multitudes de raisons qui se valent toutes.

Pour se changer les idées il s'occupe de nettoyer le chaudron qui a brûlé. Il devait vraiment être crevé pour s'assoupir ainsi. Heureusement qu'il n'avait rien mis de toxique ni de dangereux dans le récipient.

Sitôt fait il regarde son horloge. Il est à peine trois heures et il sait qu'il ne dormira plus de la nuit. Il ne lui reste plus qu'à attendre que le jour se lève.

Il prend un nouveau chaudron et commence à composer une autre potion.

Il aime tenter de nouvelles potions, approfondir ses connaissances et faire de nouvelles découvertes, ainsi il échappe à sa sombre réalité, et peut se rendre utile à d'autres personnes. Sans cela il passerait son temps (enfin, seulement les nuits où il ne dort pas…ce qui en fait pas mal tout de même !) à se morfondre sur sa triste personnalité, les erreurs de son passé, sa solitude qui le pèse parfois, sa vie qui est à jamais détruite et ne pourra plus être reconstruite quoique en dise Dumbledore. (nda : c bô l'optimisme ! ressaisis-toi Sevy B…de P…de M… tu oublie tes soucis tu te prend en charge et tu arrivera à quelque chose c'est certain ! Et pis tt le monde ne te juges pas sur tes erreurs faites… oups je m'emporte)

On l'avait une fois comparé aux artiste moldus , qui pour ne pas sombrer dans la folie créaient. Il avait au départ trouvé la comparaison peu ressemblante, puis avait compris la signification. La différence entre lui et l'artiste c'est qu'il n'avait pas besoin d'avoir de l'inspiration, juste de la méthode. De plus ses œuvres serviraient aux sorciers soit pour améliorer leur capacités, soit pour détruire ou pour sauver, et qu'il n'avait pas besoin de finir son œuvre pour être satisfait. Ce qu'il lui fallait seulement c'était se couper de sa réalité.

L'heure passe, la composition avance. Il note tout ses aspects sur un petits carnets noir qu'il a toujours avec lui. Elle commence à prendre légèrement forme…mais il est temps pour lui de rejoindre la grande salle. Dumbledore s'inquièterait d'un trop grand retard. Il éteint à contrecœur sous le chaudron, range méthodiquement les ingrédients, nettoie un peu la salle. Puis s'en va vers la grande salle.

Note de fin : Si vous avez apprécié ces OS je ne peux que voux inciter à lire mes autres OS ils sont un peu différents mais l'ambiance générale est à peu près la même pour tous.

Il y a donc revenir à la vie pour accomplir une vengeance (c'est exactement la même chose juste le contexte d'écriture qui change)

Ensuite ce sont des OS sur Sev (mon cobaye favori...) Il y a Floriade; c'est le seul dont l'ambiance est assez légère. Ensuite il y a correspondance (après le précédent) et Xairé.

Je vous conseille également de jeter un coup d'oeil aux poèmes de Mephie (qui sont des genres de Pov aussi)