Chapitre 30
Dublin City
Il déposa une pluie de baisers sur son visage.
Elle ne comprit pas tout de suite que c'était sa façon à lui de sécher les larmes.
Autour d'eux, le couloir avait disparu.
Il n'existait plus que la joie de se retrouver, enfin. Des bras chauds qui serrent à en briser les os et à en meurtrir la chair, mais dans un élan de joie et non plus de destruction.
Ne plus jamais défaire, mais créer, voilà l'essence de la chose, eut-elle confusément le temps de penser, avant de se sentir soulevée du sol, avant de réaliser qu'elle se trouvait à présent à nouveau dans l'appartement. Il y régnait une chaleur si tranquille…
Elle sentit ses pieds qui heurtaient à nouveau le sol. Il venait de la reposer et continuait de la serrer, si fort, c'était une bénédiction. Elle en fit de même, se demandant dans le flou des émotions si elle n'allait pas réveiller la douleur de sa blessure, mais elle ne put s'empêcher de le faire. Et cette odeur…Tout comme lui avait le visage enfoui dans ses boucles brunes, elle avait enfoui le sien dans la chaleur du tissu de sa robe, et son odeur était tout simplement divine, comme une réponse à toutes les questions qui avaient pu la faire souffrir jusqu'à présent.
Elle sentait sa poitrine mince se soulever et s'abaisser contre la sienne, profondément, et elle se dit qu'elle n'était pas encore assez près de cette chair, oh non.
Et quand il posa une main sur son visage et le redressa vers le sien, elle se laissa guider avec une impatience qui fit éclore un sourire sur les lèvres de Severus.
Il voulut attendre encore un peu, mais n'y arriva pas. Il se jeta sur ses lèvres, sur elle, de toute sa volonté.
Elle se rejeta en arrière, trouvant cependant la force de le taquiner, une dernière fois :
« - Je ne suis pas un paquet que l'on déplace à volonté, monsieur Rogue. »
« - Voyez-vous ça… »
Il la contemplait, ironique, et pour la première fois, étrangement, cette expression sur ses traits lui parut séduisante.
Elle lui sourit. Puis lentement, elle s'approcha à nouveau de lui.
« - Tu veux bien que je reste, ce soir… », fit-elle d'une voix qu'elle voulait la plus caressante, la plus douce possible.
« - Reste toute la vie. »
Sa longue main saisit la nuque d'Hermione en vint guider sa tête au creux de son épaule.
Cette odeur…La menthe, la laine, le bois, quoi d'autre encore ?
Hermione effleura d'une main ses côtes à travers le tissu de sa robe, et elle suspendit son geste lorsqu'il tressaillit. Cette fameuse blessure…
Elle leva un regard interrogatif vers lui et il comprit.
« - C'est un sort lent à guérir, tu as dû en entendre parler, les ragots circulent tellement facilement », fit-il avec un demi sourire, plus attendri que méprisant. « Ca devrait être fini d'ici Noël, si tout va bien. En attendant… »
« - …Tu dois te ménager. Je comprends. »
Elle avait du mal à se retenir de rire.
« - Oui, c'est une obligation. »
Hermione eut un frisson de déception. Etait-il sérieux ?
Mais une lueur rusée brillait dans les yeux de l'ancien maître des potions, et quand elle s'en rendit compte elle éclata de rire. Il avait toujours été plus doué qu'elle au jeu de la dissimulation.
Severus ferma les yeux. Un vrai rire…Un de ses rires, de ceux qui arrivaient si bien à faire chavirer ses certitudes, comme avant. Comme avant.
Il aurait voulu lui dire à quel point ce rire avait pu lui manquer, mais n'osa pas le faire. Alors il ouvrit son esprit et se laissa complètement aller, laissant ses pensées se déverser en elle, espérant qu'elle saurait les accueillir, les deviner.
Fais-le, encore…Ris pour moi…Tu peux même rire de moi, si tu veux, je veux bien, tout ça n'a plus d'importance…S'il te plait…
Alors il entendit, dans sa tête.
Donne moi des raisons de rire, mon cœur…Tu m'en as tant données de pleurer…
Pardonne-moi…
Il se sentit si vulnérable en cet instant, qu'il pensa que si elle le repoussait maintenant il pourrait en crever, ni plus ni moins.
Mais elle n'en fit rien, et se haussa sur la pointe de ses pieds pour atteindre sa bouche, qu'elle mordit même dans un accès d'impatience.
Elle était proche, si proche, mais dans cette étroite proximité il lui semblait sentir sur elle l'odeur du rouquin, tenace, exaspérante, et cette impression lui devenait insupportable. Il lui fallait s'assurer…
Il rompit l'échange brûlant de leurs souffles, et lui murmura à l'oreille :
« - Si tu restes ce soir, tu restes pour toujours, tu as bien compris ? »
Hermione fut surprise par le ton presque froid, exceptionnellement sérieux de cette demande, et au lieu de s'en offusquer, elle répondit d'un ton docile.
« - Comme il vous plaira, professeur. »
Comment pouvait-il à ce point manquer de confiance en lui ? Elle en fut touchée.
Alors il sourit, presque rêveur, et l'embrassa sur le front.
« - Tu sais aussi que si tu restes, tu vas devoir y passer… »
« - Puisqu'il le faut… »
Mais elle ne lui laissa pas le temps de répondre, et elle colla franchement son bassin au sien, presque brutalement, tant elle avait hâte de lui prouver tout ce dont il pouvait encore douter.
« - Qu'est-ce que tu attends…Si mes souvenirs sont bons, tu n'étais pas aussi hésitant, autrefois » fit-elle, volontairement provocante, en descendant une main jusqu'à la courbe de sa fesse.
« - Si tu ne te calmes pas un peu, je risque de tout laisser partir comme un gamin, et ça serait bien dommage, mon cœur… »
Elle sourit à ce compliment indirect, si valorisant pour ses charmes. Mais elle décida de n'en pas tenir compte, mordant la peau de son cou avec un appétit dévorant.
Il soupira.
Tu me rends fou…
Elle sourit et s'écarta légèrement de lui. Ses mains rampèrent jusqu'au col de sa chemise qu'elle commença à détacher, avant de descendre progressivement, lentement en savourant ce moment étrangement intense, dégrafant chaque attache avec une vive émotion. Lui gardait le visage penché, à-demi dans l'ombre, ses cheveux sombres effleurant la peau brunie par le soleil de sa poitrine.
Elle avait envie de savourer ce pouvoir qu'elle avait sur lui, mais cette fois uniquement et à jamais pour lui donner tout ce qu'il désirait, tout ce qu'il espérait. Le tissu glissa avec un bruit velouté contre sa peau et son odeur, fragrance bénie, sembla l'envelopper pour ne plus jamais la quitter.
La cicatrice sur son ventre lui rappela…Jusqu'à ce que tout devienne clair, bien sûr, et qu'elle dégrafe sa propre cape et qu'elle fasse glisser son pull par-dessus sa tête, dévoilant son buste nu, en dehors du soutiens-gorge qu'elle portait, et qu'elle lui montre sa propre cicatrice, trace fine et nacrée, presque invisible, mais la même que la sienne, la même.
« - J'ai connu la même blessure, vois-tu ? »
Il ne pouvait en détacher les yeux, hypnotisé, et son esprit fonctionnait à toute vitesse.
Elle poursuivit.
« - C'est Dolohov qui me l'a faite, il y a deux ans au Ministère. Même guérie, elle a mis des mois avant de cesser complètement de me faire mal. J'avais des dizaines de potions à prendre chaque jour. »
Elle sourit.
« - Mais ça a fini par passer, ça n'est rien, juste une broutille, tu verras… »
« - C'était donc toi… »
« - Pardon ? »
Il porta une main tremblante à son visage. Son regard semblait perdu dans ses pensées, et à la fois étrangement lumineux.
« - Qu'as-tu ! », cria presque Hermione, soudain inquiète.
Mais il se contenta de répéter :
« - C'était donc toi. »
Un silence passa. Hermione n'osait rien dire, de plus en plus inquiète.
Il se détacha d'elle un instant, la contemplant intensément, puis prit son poignet et la guida vers un fauteuil où il s'installa avant de la faire asseoir sur ses genoux, prenant ses mains dans les siennes.
Quand il parla, ce fut d'une voix d'outre-tombe.
« - Je travaille depuis cinq ans sur les vertus du sang dans les potions… »
« - Je… »
« - Laisse moi finir, après tu pourras dire tout ce que tu voudras. Il y a deux ans de ça, Dumbledore, qui était au courant de mes recherches, m'a demandé de lui préparer une potion que je venais de mettre au point, pour guérir les blessures magiques. Une potion qui nécessitait du sang humain, du sang de sorcier. »
Il se tut un instant, avant de reprendre.
« - Il savait que cette potion nécessiterait du sang humain, et il savait également ce qu'impliquait une telle chose, il ne voulut donc pas me dire à qui elle était destinée. D'ailleurs je ne voulais pas le savoir. C'était la fin de l'année, comme tu dois t'en souvenir. Je lui ai préparé la potion qu'il me demandait, sans oublier l'ingrédient principal, et j'ai quitté Poudlard le lendemain. »
Hermione était incapable de dire quoi que ce soit, figée, les larmes coulant silencieusement sur son visage. Elle comprenait peu à peu la gravité de ce qu'il lui disait, ignorant si elle devait en être heureuse ou bien triste à en mourir.
« - Tu comprends maintenant pourquoi je ne peux pas te toucher sans avoir l'impression que ta chair appelle la mienne. C'est mon sang qui coule dans tes veines. »
Hermione ne savait que dire. Elle voyait sans pouvoir rien y faire les larmes qui coulaient sur le visage de l'homme qui avait été son professeur, il y a bien longtemps, avant qu'il ne devienne l'homme qu'elle aime. Elle les voyait ruisseler sur sa peau brunie et sur le dragon qui ornait son torse, comme une pluie impuissante à laver toutes les traces du passé. Elle voyait aussi la cicatrice, jumelle de la sienne, encore rougeoyante, encore à vif, puis embrassa la paume de sa main qu'elle tenait toujours dans la sienne, avant de se lever de sur ses genoux, et il ne chercha pas à l'en empêcher.
Elle s'agenouilla à ses pieds, et se pencha vers la blessure qu'elle embrassa le plus doucement, le plus tendrement qu'elle put.
« - J'ai donc une dette envers toi, si je comprends bien », fit-elle avant de poser sa tête sur ses genoux.
« - Qui voudrait d'une telle dette… » Son ton était las.
« - Moi. » Et elle le pensait du plus profond de son âme.
« - Tu ne m'aimes pas, c'est seulement l'écho d'une puissante magie, rien de plus. »
Il embrassa la paume de sa main à son tour, la mouillant de ses larmes, avant de la reposer sur l'accoudoir du fauteuil.
« - Tu te trompes », fit-elle en secouant la tête.
Il la fixa intensément, sans répondre.
Hermione ne savait que faire pour lui prouver qu'elle n'avait en rien besoin d'une quelconque potion pour l'aimer.
Il secoua la tête, détournant ses yeux.
« - La preuve, toutes ces lettres…Ne dis pas des choses dénuées de sens. »
Il la regarda sans répondre, les yeux emplis d'une ironie blessée.
« - Et même si c'était vrai, ne t'ais-je pas rendu heureux…C'est le plus important, tu ne crois pas ? », supplia-t-elle presque.
Il se sentit à deux doigts de céder, mais…Non, il ne pouvait pas faire ça.
« - Tu ne sais pas ce que tu dis », trancha-t-il.
« - Mais je sais ce que je fais… »
Elle s'était relevée, assise sur l'accoudoir de l'épais fauteuil, et caressait son visage avant de se pencher pour l'embrasser tout doucement, au coin de la bouche.
« - Ne fais pas ça », souffla-t-il, mais son ton manquait de conviction.
« - Je t'ai toujours aimé, tu le sais bien… »
« - C'est une illusion », murmura-t-il d'une voix étranglée alors qu'elle descendait vers sa ceinture, ses mains caressant au passage sa peau avec une sensualité décuplée.
Elle aurait tant voulu le convaincre…
« - Tu veux me faire croire que tu ne m'as jamais aimée…Soit. Mais laisse moi te montrer que moi je suis sincère, depuis le premier jour. Le sang est puissant, mais pas au point de me dicter ma conduite.»
Il soupira.
Hermione venait de s'asseoir sur lui, face à lui, et était entrain de dégrafer son soutien-gorge. Alors il saisit ses mains avant qu'elle ait eu le temps de le faire, et se chargea de cette besogne pour elle.
Elle en frissonna de bonheur, et le frisson se changea en sursaut quand il dévora littéralement la peau de son cou.
« - Je suis là de mon plein gré, murmura-t-elle comme pour elle-même.
« - Redis-le. »
« - Je suis là de mon plein gré, mon cœur. »
Alors il se leva, et elle referma ses jambes autour de lui. Il la porta ainsi jusqu'à la chambre, et ce fut comme si le temps avait fait une boucle, les ramenant finalement là d'où ils n'auraient jamais dû partir, dans cette pièce, dans les bras l'un de l'autre, dans cette chaleur, au cœur de cette intimité qui n'avait jamais vraiment cessé d'être.
« - Reste pour toujours », souffla-t-il à son oreille, avant d'en mordre le lobe. Il la tenait toujours perchée dans ses bras.
« - Je reste. »
« - Pour toujours, dis-le. »
« - Pour toujours », dit-elle en toute signature de sa promesse.
« - Alors tant pis pour toi. »
Elle ne le vit pas mais entendit le sourire sur sa bouche quand il dit cela. Il était tellement inconscient des trésors qu'il avait à offrir…
Ils s'effondrèrent sur le lit.
Tout se passait comme au ralenti, et Hermione se délectait du visage de Severus offert au sien, de l'expression de paix qu'elle y lisait et de tout cet amour qu'elle voulait lui donner et qui semblait sortir de son cœur, de sa tête, pour jaillir directement dans ses mains, dans ses jambes qui enserraient sa taille mince, dans sa bouche qui déposait des baisers qu'elle voulait doux comme la caresse du vent…De temps en temps il posait un regard bienveillant sur elle, lumière noire et étincelante, et elle s'abandonnait encore davantage.
Il la voyait, pâle sous ses caresses, océan paisible dans lequel il baignait à la fois son corps et son âme.
Ses mains descendirent vers la taille d'Hermione et la débarrassèrent du jean qu'elle portait encore, et elle l'aida à son tour à se déshabiller. Sa peau était si tendre…
Il caressa la masse sombre de ses cheveux épars sur le dessus de lit, dégageant de son visage les mèches qui lui en cachaient la vue, puis embrassa doucement ses paupières, son front, ses lèvres…
Son cœur…
« - Je t'attends », lui murmura-t-elle.
Elle le regarda d'un air tranquille en passant ses bras autour de son cou…Et puis elle ne l'attendit plus.
Après quelques instants éblouis pendant lesquels ils savourèrent pleinement de ne faire qu'un avec le corps de l'autre, ils commencèrent à s'agiter silencieusement, avec une lenteur et une délicatesse que Severus s'efforçait de maintenir, malgré le feu qui dévorait son ventre.
Ses mains parcouraient la cambrure de son dos, la courbe accueillante de sa poitrine, et il réalisa que son corps avait changé, depuis plus d'un an. Elle était devenue plus ronde, plus féminine.
Elle s'accrocha soudain à lui, la respiration haletante, ses lèvres accrochant furieusement les siennes, et il sut alors que c'était le moment. Il redoubla de puissance et elle gémit.
Elle caressa son dos et enserra son torse mince, prête à s'envoler avec lui.
Il ne put se retenir plus longtemps, et explosa en elle, alors qu'elle se tendait et se cambrait sous lui, en proie à la même fièvre.
Elle dormait depuis un moment déjà, alors que lui, il restait encore les yeux ouverts dans le noir, imaginant ce qu'il allait lui faire dès qu'elle se réveillerait. Elle, elle dormait, enfermée dans le rond de ses bras minces, ses longs cils noirs fermant hermétiquement son regard sur un sommeil profond.
Severus imaginait déjà tous les délices qu'il allait lui faire endurer…Et qui sait si dans son sommeil, Hermione n'en imaginait-elle pas également ?
Comme au temps où elle était à la fois sa maîtresse et son élève, ils se réveillèrent peu avant que l'horloge ne les rappelle à l'ordre.
« - Tu vas devoir y aller », chuchota-t-elle.
« - Pas avant ce que j'ai prévu pour toi », répliqua-t-il.
Elle s'étira et le regarda au fond des yeux, dans la lumière du jour qui naissait.
« - Qu'est-ce que tu attends ? »
Elle sourit. Puis elle découvrit lentement le drap qui recouvrait son corps.
Elle était trop belle pour lui…Mais tant pis.
Alors il rampa au-dessus d'elle et embrasa lentement chaque parcelle de sa peau, s'attardant de plus en plus, sur son ventre chaud, sur la rondeur puis la pointe de ses seins, à l'intérieur de ses cuisses, la préparant indéfiniment. Elle était comme une chaude épave sous sa bouche, dans ses bras, l'accueillant tendrement, se cambrant, brûlante, sous la poussée de son sexe, de cette vie trop désirée, trop attendue.
Elle sentait son regard doux sur elle, sérieux et bienveillant, malgré le trouble qui le gagnait peu à peu. Ses cheveux noirs effleuraient son visage, et Hermione savourait cette caresse involontaire.
Severus embrassa son front en sueur et passa ses bras dans son dos pour la soulever contre lui, l'asseyant sur lui, et enfouissant son visage dans son cou, lui imposant malgré lui sa cadence…Alors elle le poussa sauvagement en arrière, sous elle et l'empêcha de se relever, jusqu'à la délivrance.
Puis ils retombèrent dans les bras l'un de l'autre, haletants, comblés.
Il avait posé sa tête sur sa poitrine, et caressait son ventre encore palpitant.
« - Qu'est-ce que tu fais là », chuchota-t-il, rêveur.
« - Je suis entrain de me compromettre avec l'enseignant en Défense Contre les Forces du Mal le moins fréquentable que cette école ait jamais connu. »
Il sourit.
Le matin venait, doucement.
« - Tu restes ? », lui demanda-t-il.
« - Oui, je prends une année sabbatique. Enfin, officiellement. »
« - Comment ça ? »
« - Oh, et bien…Je vais chercher des subventions pour…Un projet qui me tient à cœur, finalement. Le Ministère, c'est intéressant, mais je voudrais tenter quelque chose de…De vraiment important pour moi. »
« - Tu veux me dire ce que c'est ? »
Elle hésita un instant.
« - Tu ne te moqueras pas ? »
Il afficha une expression douloureuse.
« - Je ne peux rien te promettre, tu dois t'en douter… », fit-il non sans humour.
« - Tant pis…Je projette de faire changer le statut des elfes de maison, voilà. »
Il se releva brusquement, peut-être trop car sa blessure se réveilla brutalement, et une fugitive expression douloureuse passa sur ses traits avant qu'il ne la fixe au fond des yeux avec une expression…Amusée. Elle attendit la sentence, déjà prête à recevoir les sarcasmes de Severus.
« - Votre cas est désespéré, miss. »
Il secoua la tête et n'ajouta rien d'autre.
« - On verra bien », dit-elle sur un ton malicieux. « Tu vas devoir te lever ? »
« - Je devrais. Midi me semble un bon compromis... »
Il caressa sa joue, avant de déposer un baiser brûlant sur ses lèvres.
« - Je vais à Dublin, à la fin de la semaine, assister à une conférence sur Les Forces du Mal. Tu m'accompagneras ? »
« - J'en serais honorée. »
Il s'endormit dans ses bras, tandis qu'elle renonçait définitivement à en faire de même, préférant veiller son sommeil, sereine, calme. Elle le regardait.
A son bras, la Marque des Ténèbres avait presque totalement disparu.
FIN