Auteur:
AyakoTitre:
Une vie presque ordinaire.Disclaimer:
Les persos ne sont pas à moi, mais à JKR, je ne fais aucun sous pour cette fic.Genre:
Autobiographie, Séquelle indépendante de l'âge des ténèbres de Mephie.Rating
: GNote:
Merci à Mephie pour m'avoir corrigée mes fautesNote2:
Votre avis m'est important, donc dites-moi ce que vous en avez pensé.Note3:
J'utilise les nom anglais ce qui nous donne:Hogwart: Poudlard
Padfoot: Patmol
Prongs: Cornedrue
Moony: Lunard
Wormtail: Queudver
Snape: Rogue
Slytherin: Serpentard
Gryffindor: Gryffondor
Ravenclaw: Serdaigle
Hufflepuff: Poufsouffle
Filch: Rusard
Miss Norris: Miss Teigne
Snivellus: surnom donné à Sev par les maraudeurs
(ça en fait une sacré paire hein?)
Chapitre3: Les années à Hogwart
Les années que je passai à Hogwart furent les meilleures de ma vie, pour plusieurs raisons.
La première c'est qu'Hogwart fut le seul endroit où, à part le cocon familial, je fus considéré comme un être humain par tous (à une exception prés), et non comme une créature hybride et monstrueuse mi-homme mi-loup. Il est certain que la plupart de mes camarades s'ils avaient connu ma véritable nature se seraient détournés de moi, mais ce qui fut reposant pour moi, c'est que je ne sois pas différencié des autres par une carte de scolarité d'une couleur autre que la leur, que je sois considéré comme quelqu'un de normal.
Hogwart fut aussi le seul endroit où je pus étudier, et si durant les années scolaires les cours étaient ce qui m'enchantait le moins, je ne cesserais, jusqu'à la fin de mes jours de remercier Dumbledore de m'avoir permis d'y assister. Les enseignements et les diplômes que je reçus là-bas sont les seules bases officielles que j'aie pour entrer dans la vie active.
Enfin Hogwart est le lieu où j'ai fait la rencontre d'êtres formidables (à une exception près, deux si je compte Sirius...moi aussi je t'aime Padfoot) dont je chérirais le souvenir sûrement encore après ma mort !
Après la cérémonie du Choixpeau et le festin, les préfets, les gars avec un " p " sur comme me le fit aimablement remarquer Peter, qui, à ma plus grande joie, avait été réparti dans la même maison que moi, nous emmenèrent dans nos quartiers où nos affaires avaient déjà été amenées. Sur mon chariot se trouvait une lettre à mon nom, avec une calligraphie similaire à celle qui m'avait annoncée mon admission à Hogwart. Cette fois-ci, c'était Dumbledore qui m'invitait cordialement à le retrouver le lendemain après mes cours dans son bureau. Il me joignait un plan pour être sûr que je ne me perde pas au beau milieu du château, ainsi que le mot de passe pour passer la gargouille qui gardait l'entrée de son bureau.
A l'heure dite, après une journée de cours harassante je le rejoignais dans son bureau.
-Bonjour Remus, me salua-t-il alors que la porte s'ouvrait devant moi. Entre, je t'en prie et prend un siège.
Je m'exécutais timidement, impressionné par le personnage qui me faisait face et qui pour une raison qui m'étais obscure à cette époque, s'intéressait à mon humble personne.
-Tu prendras bien une tasse de thé ? me demanda-t-il ensuite, pour engager la conversation.
J'acceptai poliment. Il tapota doucement sa baguette, et devant nous apparut un service à thé.
Il me tendit une tasse, pris la seconde, et nous servit du thé.
-Voudras-tu du sucre dans ton thé ?
De nouveau j'acceptais. Il me tendit le sucrier, ne sachant pas quelle quantité de sucre je mettais habituellement dans mon thé. A vrai dire, moi non plus ! C'était la première fois que je buvais du thé. Maladroitement, je mis deux cuillers à café de sucre dans mon thé. Je lui rendis ensuite la sucrière. C'est ce jour là, quand je vis, avec ébahissement le directeur mettre cinq cuillers de sucre dans sa tasse, que je compris à quel point il pouvait apprécier tous ce qui touchait au sucre. Marcellus m'en avait déjà parlé, mais je ne l'avais pas cru. Pour moi il était impensable qu'un homme sage et avisé puisse autant aimer les sucreries qu'un gamin.
Alors que nous sirotions notre thé, le vieil homme me donna les consignes qui allaient régir ma vie pendant sept ans. Tout d'abord j'avais interdiction absolue de parler à quiconque, même aux amis que je n'allais pas tarder à me faire, selon lui, de ma lycanthropie. Il m'expliqua que la plupart des professeurs, bien qu'il les pensait à peu près tous ouverts d'esprit, n'étaient pas au courant.
Il fallait ensuite que je m'invente un mensonge auquel j'aurais à me tenir pendant sept ans ; grâce à cela les gens se douteraient beaucoup moins de la vérité que si je devais m'éclipser tous les mois pour des raisons différentes. Il faudrait aussi que ce mensonge soit fort éloigné de tout ce qui aurait attrait aux périodes lunaires.
Enfin Dumbledore me conseillait de rater le moins possible les cours. Normalement j'avais le droit à trois jours de " repos ", mais au cas où ces trois jours se trouveraient au beau milieu de la semaine scolaire, il ne serait pas plus mal que je n'en loupe que deux, comme ça j'aurais beaucoup moins de cours à rattraper.
Notre entrevue se termina là. Dumbledore me laissait le choix du mensonge, mais me proposait de m'aider à en trouver un si je n'y arrivais pas tout seul. Il ajouta également que je n'étais pas obligé de le trouver dans les deux semaines à venir, les autres comprendraient que je ne veuille pas en parler, mais il ne fallait pas non plus que je mette trop de temps. Enfin il me donna rendez-vous le soir même, après le dîner, pour me montrer le lieu où toutes mes transformations durant la période scolaire devaient avoir lieu.
Nous allâmes dans le parc qui bordait Hogwart et arrivâmes devant un arbre des plus étranges. Dès notre approche, il avait commencé à faire des mouvements hostiles en réaction à notre présence. Courageusement, je reculai de quelques pas pour éviter de me prendre une branche en pleine figure. C'est ma mère qui n'aurait pas été heureuse d'apprendre que son fils avait été balafré dès le second jour !
-Remus, je te présente le Saule Cogneur, déclara Dumbledore, il a été planté spécialement pour ton arrivée ici. Il est le passage obligé vers la cabane où tu séjourneras les nuits de pleine lune, et aura pour mission d'écarter impitoyablement les gens inopportuns qui voudraient te suivre !
C'était bien joli tout ça, mais si je ne pouvais moi-même le dépasser… L'arbre continuait en effet ses gestes agressifs dans ma direction lorsque je tentais prudemment de m'en rapprocher de nouveau, à quoi allait-il être utile ?
Je restai cinq minutes à regarder l'arbre d'un air perplexe. Peut-être fallait-il attendre qu'il s'habitue à moi ?
Dumbledore, qui me regardait comme s'il attendait quelque chose de ma part, se mit brusquement à marmonner dans sa barbe :
-Mais quel étourdi je fais ! Evidemment que tu ne peux pas prononcer la formule si je ne te l'ai pas donné !
Tandis que je le regardais, ahuri, il s'approcha de l'arbre, tapota doucement une des racines de l'arbre et murmura " reste calme ". L'arbre devint tout à coup immobile, et j'aperçus un passage entre les racines. Dumbledore m'invita à y entrer et me suivit.
Au bout de quelques minutes de marches, nous arrivâmes dans une maison. Elle était plutôt sombre mais spacieuse, l'endroit idéal pour mes transformations. Il n'y avait aucun meuble, seulement une ou deux armoires incrustées, où je pouvais mettre mes vêtements avant la transformation et que je pouvais verrouiller avant les transformations. Ces malheureuses armoires me furent bien utiles, loupiot essayant par tout les moyens de détruire tout ce qui avait mon odeur…
Je n'eus cette fois là aucun sentiment particulier en pénétrant dans cette maison, j'avais intériorisé totalement mes transformations, et cette maison était, pour moi, dans la continuité de la pièce dans laquelle je me transformais avant…
Dumbledore me fit ensuite signe qu'il était temps de rentrer. Je m'exécutai.
Dans la salle commune, Peter m'attendait.
-Je t'ai cherché partout Remus, où étais-tu passé ?
-Je suis allé à la bibliothèque, mais…je me suis un peu paumé en cours de route. C'est quand je me suis retrouvé dehors, que j'ai compris qu'il fallait que je retourne ici… Il va vraiment falloir que je révise le plan de l'école !
-Il va d'abord falloir que tu l'apprennes ! Je te rappelle que c'est grâce à moi si t'es arrivé à l'heure à tout tes cours aujourd'hui !
-Je sais, mais je l'apprendrai un autre jour, là je suis complètement crevé ! On va se coucher ?
Nous montâmes dans notre dortoir. Au début de la première année nous le partagions avec Johan Vaun et Matthew Caures. Ce n'est qu'au bout de six mois que nous fîmes changer la disposition des dortoirs.
En effet, en tout début de première année, James Potter et Sirius Black n'étaient pour moi que des camarades de classe. Je n'avais que très peu de contact avec eux, à part à table et de temps à autres lorsqu'ils avaient besoin d'aide pour les devoirs de botanique ou moi en DADA.
Nous n'avions pas beaucoup de points en commun, eux semblaient adorer prendre des risques et " embêter son voisin " était leur principal but, surtout quand ledit voisin se nommait Severus Snape et était Slytherin… Ils étaient bruyants, chahuteurs et bordéliques et se passionnaient tous deux pour le Quidditch.
A l'opposé, Peter et moi passions pour être le groupe des intellos de service, enfin du côté de la gente masculine. Nous donnions l'air d'être travailleurs, sérieux. Nous étions plutôt du genre calme, passif, et préférions passer nos après-midis à la bibliothèque plutôt que sur le terrain de Quidditch…
Cela différait totalement du sale gosse que j'étais n'est-ce pas ? N'ayant jamais vécu en communauté de toute mon enfance, je n'avais pas subi le regard des autres. Et là je prenais conscience de façon brutale qu'il existait. Je ne pouvais plus faire n'importe quoi sinon mes amis pouvaient se détourner de moi. C'est pour cela que je ne faisais pas de vagues. C'est depuis que j'ai compris que les véritables amis ne portent pas de jugement critique sur notre comportement, ils nous apprécient pour ce que nous sommes et se fichent du paraître.
Il y avait donc peu de chances que nos deux groupes se soudent.
Et pourtant l'improbable est arrivé.
C'était un lundi matin, nous avions cours de métamorphose avec McGonagall. Sirius et James excellaient dans cette matière, et souvent, ils profitaient de ce cours pour planifier leurs coups foireux. Cela excédait profondément notre professeur, de voir ses deux meilleurs éléments dissipés, et qui perdaient plus de points dans sa matière qu'ils en gagnaient alors que la fin de l'année approchait à grand pas et que Gryffindor était en retard par rapport aux autres maisons ! Elle décida ce jour là qu'au lieu de les coller pour la énième fois, vu que de toute façon ils ne s'assagissaient pas, au contraire ils étaient encore plus dissipés qu'avant, elle les séparerait. Elle mit James au côté de Lily, qui, et c'était notoire, avait beaucoup d'influence sur lui. La voisine et meilleur amie de Lily, Emma Davids, quand elle comprit qui risquait d'être son futur voisin, poussa de hauts cris. Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait supporter Sirius alors qu'elle n'avait rien fait. Il était aussi connu de tous que ces deux là ne pouvaient pas se supporter depuis que Sirius lui avait envoyé un sort qui l'avait fait bêler pendant toute une journée, lorsqu'elle avait osé critiquer une fois de trop devant eux, une de leur plus belle réussite cette année-là (enfin, selon eux), c'est-à-dire, rendre " vivants " les cheveux de Snape pendant une journée. Ceux-ci n'avaient cessé de crier d'une voix suppliante " Lave-moi, lave-moi ! " à leur propriétaire. Si depuis il n'était plus rien arrivé à Emma, c'est que James avait supplié Sirius de ne plus recommencer un coup pareil. Malgré tout, ils ne cessaient de s'insulter chaque fois qu'ils se voyaient.
MacGonagall, après avoir enlevé dix points à Emma pour bavardage intempestifs, estima qu'il serait plus judicieux de ne pas les mettre ensemble, c'eut été catastrophique pour les points de la maison de Gryffindor. Elle décida donc de mettre l'élément le plus perturbateur de la classe avec un des éléments les plus calmes, moi. Je pense que si elle n'a pas hésité une seconde entre moi et Peter c'est parce que Peter avait des difficultés en métamorphoses et qu'elle désirait qu'il les surmonte tout seul.
Peter se mit donc à coté d'Emma tandis que Sirius prenait sa place. Et enfin, le cours put commencer.
Sirius fit semblant d'être attentif pendant les cinq premières minutes, puis, tandis que notre directrice de maison s'évertuait à nous expliquer comment faire pour transformer un crayon de bois en louche, il sortit discrètement de son sac de cours un parchemin déjà à moitié noirci, et se mit à griffonner dessus avec beaucoup d'ardeur. J'observais distraitement son manège pendant quelques instants, puis le voyant complètement obnubilé par ce qu'il faisait, je regardais plus attentivement…le bout de parchemin. J'avais toujours été d'un naturel curieux et n'avais jamais encore pensé à soigner ce travers. Je ne compris pas grand-chose à ce qui était marqué sur le parchemin ; Sirius avait une écriture de cochon, mais un petit schéma attira toute mon attention, peut être parce que c'était la seule chose que je comprenais sur ce parchemin, et je me doutais que ça devait être la même chose pour James, car le schéma résumait parfaitement ce qu'ils comptaient faire : Pour se venger de Miss Norris, à cause de qui leur dernière escapade dans le château avait été avortée, et ils avaient été collés en plus d'avoir fait perdre pas mal de points à Gryffindor, ils comptaient la métamorphoser en rat pendant une journée. Je remarquai immédiatement un détail manquant pour que le plan soit parfait.
-Psst Sirius, chuchotai-je.
-Quoi ? me demanda-t-il sur le même ton.
-Vous comptez faire comment pour attirer Miss Norris jusqu'à vous ?
-On va la chercher !
-Vous ne connaissez pas le charme d'attirance.
-Le quoi ?
-Charme d'attirance. Il sert à attirer les animaux, ça pourrait vous être utile pour ce soir, pour éviter de vous faire prendre. Si tu veux je te l'apprends.
Comme je sentis MacGonagall poser les yeux sur nous, je fis mine d'être attentif, Sirius de son côté dut faire la même chose car dès qu'elle eu le dos tourné, il me demanda.
-Il n'est pas trop compliqué à apprendre ? J'ai promis à James qu'on irait voler ce soir.
-Je ne pourrais pas dire, ça dépend de vous…
-Bon j'en parlerai à James, je te dirais ce qu'il en retourne ce soir. Pour l'instant on a plutôt intérêt à faire ce que McGo nous a demandé, sinon elle va se fâcher tout rouge !
-Ca va, dans ces cas là elle reste dans nos couleurs.
Sirius pouffa de rire, ce qui lui valut un regard noir de la part de notre directrice de maison, mais rapidement il reprit son sérieux et transforma son crayon en la louche demandée. Je suivis rapidement son exemple, Sirius m'ayant expliqué la marche à suivre, et le professeur de métamorphose nous rajouta dix points chacun, plus dix à James et Lily, pour avoir réussi le travail demandé en un temps record.
A la fin de la journée, tandis que j'aidais Peter à faire ses devoirs de Charmes, Sirius et James vinrent me voir et me demandèrent de les suivre. Je m'excusai au près de Peter et les rejoignit.
-Nous avons réfléchi, m'annonça Sirius, et nous avons deux propositions à te faire : Comme ce soir on risque de ne pas avoir le temps d'apprendre ta formule, on te propose soit de reporter notre affaire à demain, soit, si tu t'en sens le courage, de nous accompagner ce soir.
Sans aucune hésitation, je choisis la seconde alternative. Je n'avais jamais été du tempérament passif que je montrais à l'école, et il était temps que je me dégourdisse un peu ! Ils me donnèrent rendez-vous tard dans la soirée pour être certain que la plupart des gryffindor dormiraient, rendez-vous que je ne manquai pour rien au monde.
Ma première escapade avec eux fut une franche réussite, nous atteignirent notre but sans aucun problème. Je ressentis ce soir-là l'angoisse de me faire prendre, de décevoir mes proches, mais au dessus de tout ça l'excitation face au danger, et la joie d'avoir réussi son coup. Aussi, lorsqu'ils me proposèrent de me joindre à eux de nouveau, j'acceptais de nouveau sans aucune hésitation.
Peu de temps après mon intégration dans leur groupe, Peter nous rejoignit. Il m'avait rapidement surpris alors que j'allais les rejoindre pour un autre mauvais coup et proposa de mettre ses capacités à notre service. James et Sirius acceptèrent sans problème. Peter était bien meilleur que nous en potions, pas qu'il soit réellement bon, il était d'un niveau acceptable en première année, mais Sirius et James étaient vraiment nuls et moi j'avais beaucoup de difficultés dans cette matière. Il avait aussi une bien meilleure connaissance du château, enfin des salles autorisées, que nous (lui avait appris le plan de l'école). Il était d'une nature bien plus craintive que la notre aussi n'appréciait-il que modérément nos escapades nocturnes, mais il ne désirait en aucun cas être mis à l'écart.
A la fin de la première année, notre groupe sans faire des étincelles avait déjà une renommée certaine dans Hogwart. Lorsque nous décidions de faire un sale coup nous étions plutôt bien organisés. L'un de nous donnait l'idée, nous décidions ensuite tous ensemble si cela valait vraiment le coup de tenter cette nouvelle escapade. Si l'idée était acceptée par la majorité, nous élaborions le plan des hostilités et répartissions les tâches de chacun. Enfin, chacun d'entre nous s'évertuait à remplir le travail qu'il lui incombait. Nos principales victimes étaient Filch et les Slytherins. Parmi les derniers, c'était surtout Snape qui était visé. James avait pour lui une haine viscérale, qu'il avait d'ailleurs du mal à expliquer, haine que le Slytherin lui rendait parfaitement et qui nous incluait aussi. Du coup, aucun de nous ne l'appréciait réellement, il aurait vraiment fallu être masochiste pour apprécier quelqu'un qui passe son temps à vous insulter, et nous n'avions donc aucun remords à lui jouer des sales tours, surtout qu'il était une de rares victimes, voire la seule, à s'obstiner à nous rendre la pareille. Si en première année il nous fit peu de misères, cela alla en s'empirant les années suivantes. C'est aussi cette première année que nous nous fîmes le plus prendre, nous n'étions pas encore assez bien préparés aux imprévus et éléments perturbateurs.
A cette époque là, nous étions tous les quatre copains comme cochons, mais pas encore véritablement des amis. Aucun de nous n'avait pour le moment tenu à se confier aux autres, moi plus que le reste de la bande, mais c'est arrivé petit à petit à partir de la seconde année.
James fut le premier à exprimer ce qu'il ressentait envers Lily, la seule chose qu'il aurait pu nous cacher si nous avions tous été tous été atteint de cécité. Comme d'habitude ce jour là, Sirius le chambrait sur ses sentiments pour " la jolie petite rouquine ", mais cette fois là, James ne nia pas avec véhémence son attirance pour Lily comme il le faisait d'habitude, il répondit simplement à Sirius :
-Oui je l'aime et alors ?
-Et alors t'attends quoi pour lui dire ? fut la réaction de son vis-à-vis.
Sirius était devenu très sérieux, à la grande surprise de James, qui s'attendait à se qu'il se moque d'avantage. Il lui jura solennellement que tant qu'il resterait un souffle de vie à James et tant qu'il aimerait la jeune Evans, jamais il ne marcherait sur ses plates-bandes. Il lui promit aussi de faire tout son possible pour aider James dans sa conquête, ce qui allait s'avérer tout de même très difficile puisque ses relations avec Lily étaient encore pires que celles que la jolie demoiselle entretenait avec son futur mari. Tour à tour Peter et moi, nous promîmes la même chose.
James fut très ému par notre attitude à tous, et entreprit de tous nous remercier chaleureusement, mais Sirius le stoppa net dans ses intentions.
-C'est pas la peine de nous remercier, c'est à ça que servent les amis, à soutenir leur pote quelles que soit ses intentions, même les plus saugrenues, sauf s'il décide du jour au lendemain de nous faire faire ami ami avec Snape ! Là on sera obligé de l'amener à Saint Murgo, section malade mental, ce sera dur à accomplir comme tache, mais au nom de notre amitié, on devra le faire !
Ce fut la première vraie démonstration d'amitié que notre groupe connut. A la suite de celle-ci, Sirius, Peter et moi nous efforçâmes, de nous rendre aimable auprès de Lily, malheureusement, notre renommée la rendait très distante, voire hostile à notre groupe, et cela dura la quasi-totalité de notre séjour à Hogwart!
Cette même année, Voldemort qui était jusque là un obscur sorcier qui revendiquait le retour à la Grande Sorcellerie, c'est-à-dire la sorcellerie pure, ce qui en mon sens est totalement ridicule puisque si on remonte jusqu'aux origines, cela fait belle lurette que la sorcellerie pure n'existe plus, si un jour elle a existé, vu le brassage entre " purs " moldus et sorciers nés de parents moldus qu'il y a eu depuis, pris beaucoup plus d'ampleur. Le nombre de ses partisans avait considérablement augmenté depuis peu, et par là même le nombre de ses mangemorts, encore inconnus à l'époque, mais qui ne tardèrent pas à répandre la terreur. D'ailleurs les exactions envers les sorciers " non purs " ou ceux ouvertement opposés au idéaux prônés par Voldemort avaient commencé depuis longtemps, mais le mouvement venait de s'amplifier de façon exponentielle.
Ces faits extérieurs touchèrent évidemment Hogwart. Les élèves affichaient ouvertement leurs opinions sur le débat qui divisait depuis peu l'Angleterre, et des oppositions entre des groupes d'élèves commencèrent à naître. Ces groupes furent caricaturés par l'appartenance des élèves dans telle ou telle maison, et bientôt toute la maison Slytherin fut considérée comme partageant la vision de Voldemort, tandis que les Gryffindors étaient ceux qui se révoltaient contre cette vision. Les Hufflepuffs et Ravenclaws se trouvaient entres les deux autres maisons, à cette différence que les premiers partageaient plus l'opinion des Gryffindors et les Ravenclaws celle des Slytherins.
La rivalité des maisons se trouva alors exacerbée, et les échanges entre elles devinrent de plus en plus haineux.
Au milieu de cette tempête qui déferlait dans le château se trouvait Sirius. Notre ami se trouvait dénigré par les siens en tant que Gryffindor et par notre maison puisqu'il était un Black, et que si quelques élèves ne connaissaient pas la réputation de sa famille, ils avaient tôt fait de l'apprendre, non seulement par toutes les rumeurs qui circulaient à ce moment au sujet des nobles familles sorcières, mais aussi par le comportement ouvertement pro-Voldemort de ses deux cousines qui se trouvaient en quatrième et sixièmes années.
Sirius connut pas mal de moment difficile cette année là. Les gens détournaient leur regard à son passage, puis à peine les avait-il dépassés qu'ils se mettaient à chuchoter dans son dos. Il faisait comme si de rien était, mais nous sentions que cette attitude de rejet de la part des autres le minait totalement, cela ajouté au fait qu'il était obligé de passer les vacances chez lui, et que cela tournait à chaque fois au calvaire.
Sans vraiment nous être concertés, James Peter et moi avions pris le parti de le soutenir quoiqu'il arrive, Sirius était notre ami et nous ne comprenions pas du tout l'attitude des autres envers lui, surtout ceux de notre maison qui avaient déjà eu le loisir de pouvoir converser avec lui ou même seulement observer son comportement en communauté.
Nous faisions connaître au reste de l'école notre soutien infaillible envers lui, parfois avec un manque de tact et de diplomatie qui envoyait nos adversaires à l'infirmerie, et nous en heure de colles.
Malgré tous nos efforts, Sirius souffrait de ce rejet et d'apparaître aux yeux des autres comme une bête de scène, et il commença à sombrer dans la déprime. Il s'efforça du mieux qu'il put de nous cacher les souffrances qu'il endurait, et continuait à plaisanter avec comme il le faisait d'habitude. Malgré lui, nous remarquâmes assez rapidement son état. Il manquait dans tout ce qu'il entreprenait sa vitalité et son tonus habituel.
Après quelques jours de cette pitoyable comédie, ne pouvant tenir d'avantage, et après mûre réflexion, nous vînmes le voir, et lui demandâmes sans préambule d'arrêter de nous prendre pour des aveugles, que nous avions compris ce qu'il ressentait, et qu'il ferait mieux de nous en parler s'il ne voulait pas que son cas s'aggrave.
Le comportement de Sirius changea alors soudainement, il cessa de sourire mais, sa fierté l'empêchant de nous raconter ses malheurs, il resta totalement silencieux. Nous nous mîment donc à insister lourdement, mais, peine perdue, il continuait à s'enfoncer dans son mutisme. Voyant que tant qu'on essayera de le faire parler il ne dirait rien, je me retournai et m'apprêtai à sortir de notre chambre. Je fis signe aux autres de me suivre, ce qu'ils firent, bien que je doute qu'ils aient tout de suite compris où je voulais m'en venir.
Quand nous fûmes tous les trois sur le pas de la porte, je m'exclamai.
" Bon si tu veux rien nous dire, libre à toi, mais c'est plus la peine de compter sur nous puisque quand on essaye de t'aider, tu refuses ! Et après tu ne comprends pas pourquoi les autres se détournent de toi ? "
Ces dernières paroles firent sortir Sirius de ses gonds, et accessoirement de son mutisme. Il commença à nous insulter vertement, criant que de toute façon, on voulait rien comprendre. Il continua à déverser son fiel sur nous pendant quelques minutes, cette fois là on en a tous pris pour notre grade, puis il s'arrêta soudainement, confus. James lui fit alors un grand sourire
" Et ben tu vis quand tu veux… Ca va mieux maintenant j'espère ! "
-Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! s'exclama l'héritier Black. Vous vous en êtes pris plein la poire alors que vous êtes les seuls à qui je n'avais aucune remarque à faire !
-C'est déjà oublié, le rassura Peter.
-Ah non ! m'écriais-je. Je ne l'excuserai que s'il retire ce qu'il vient de dire comme quoi je ne suis qu'un blondinet intello ! C'est dégueulasse de me prendre pour Malfoy !
-Et moi il m'a traité de… de… binoclard, renchérit James d'une voix choquée.
-Si on va par là il a dit que je n'étais qu'un rondouillard chétif, soupira Peter, et je n'en fait pas tout un plat.
-Mais tu ne peux pas comprendre l'affront qu'il m'a fait, continua James d'une voix haletante, comme si il était au bord des larmes.
-Hey je ne vous ai pas comparé à Snivellus, se défendit Sirius.
-Là ça aurait été la rupture brutale de notre amitié, déclara gravement James…avant de partir d'un grand éclat de rire, bientôt suivi par les trois autres.
Après que nous ayons réussi tant bien que mal à reprendre notre sérieux, Sirius nous expliqua tout le calvaire qu'il avait subi jusque là. Son ampleur était bien plus grande que ce que nous avions pu mesurer. Cela nous révolta. Comment avait-on pu faire peser tant de ressentiments sur les épaules d'un garçon de douze ans ?
Ensemble, nous décidâmes que la situation n'était plus acceptable pour lui, et qu'il fallait dès cet instant que Sirius choisisse son camp entre les siens et sa maison. Enfin, son choix avait été fait depuis longtemps, mais il devait avoir maintenant le courage de l'afficher ouvertement. Et que quoiqu'il arrive, nous serons derrière lui, comme ça, au moindre problème, il nous appelait et on était à ses côtés.
Des cet instant, Sirius commença à recouvrir son humeur habituelle. Enfin il garda quelques jours une humeur maussade jusqu'à ce que, lors d'un repas, James qui essayait de lui remonter le moral, eut un geste malheureux avec sa fourchette qui propulsa son assiette, presque vide, de pomme de terre, sur la figure d'Emma qui passait justement derrière lui pour aller s'asseoir. Il a eu beaucoup de mal à convaincre la malheureuse ainsi que les profs que c'était un accident, mais pour le coup Sirius était remis d'aplomb !
Il fut plus long et difficile pour moi de les considérer comme amis, car un ami n'est-ce pas quelqu'un qui vous accepte tel que vous êtes ? Et comme il m'était interdit de révéler ce que j'étais, il m'était impossible de me faire des amis. James Sirius et pour moi devaient rester des bons copains avec qui je passait des moments fantastiques mais sans plus. Je ne pouvais de toute façon me confier à eux puisque la majeure partie de mes problèmes personnels était liée à ma lycanthropie. Je continuai donc à leur mentir, comme au premier jour de mon arrivée à l'école. J'avais excusé mes absences mensuelles en prétextant qu'une de mes lointaines cousines était tombée gravement malade il y a quelques années de cela, et que ni les médecins sorciers, ni les médecins sorciers n'avaient réussi à trouver un remède. La seule chose qui pouvait lui permettre de vivre, et de mener une vie normale c'est qu'environ une fois par mois on lui transfuse un sang sain compatible au sien, c'est d'ailleurs pour ça que cette maladie orpheline avait pour appellation la maladie du vampire. La seule personne de la famille qui avait dans ses veines le sang qu'il fallait c'était moi. Tout les mois donc je devais me rendre à son chevet pour lui donner un litre de mon sang et ce pendant trois jours, et ce jusqu'à ce qu'on trouve le moyen de guérir sa maladie.
Ayant pour appui un mot de Dumbledore qui m'autorisait à m'absenter à chaque fois que j'étais appelé, aucun professeur n'avait fait de difficultés, ils avaient même eu la gentillesse de me faire transmettre à chaque fois une copie du cours que j'avais raté.
Et pour que la mise en scène soit plus crédible, tout les mois Marcellus m'envoyait une lettre qui me sommait de me rendre au plus vite dans le manoir de ma cousine.
James Peter et Sirius ont aussi cru à cette histoire, mais s'inquiétaient de me voir revenir aussi fatigué et vidé. Mais à partir du moment où je commençais à redouter les visites, et que j'en rentrais complètement déprimé, ils ont commencé à avoir des doutes sur ma fable. Sans rien me dire de leurs soupçons, ils commencèrent à chercher la véritable cause de mon absence. Il ne leur fallut pas longtemps pour se rendre compte qu'elle concordait avec les périodes de pleine lune. Certes la lycanthropie était bien une maladie incurable, mais jamais ils n'avaient entendu parler de don de sang aux personnes qui en sont atteintes. Aussi décidèrent-ils de me suivre. Ce ne fut pas bien difficile pour eux, James venait de se ruiner pour s'acheter en toute discrétion une cape d'invisibilité...
Trois jours plus tard, ils m'attendaient de pied ferme dans notre dortoir. Quand j'y entrai, James ferma et insonorisa la porte.
-Je crois que tu as des choses à nous dire, commença-t-il d'une voix tranchante une fois ces précautions prises.
Je fis semblant de ne pas comprendre, et je me mis à chercher ce que j'aurais pu oublier de leur dire. J'espérai encore de toutes mes forces que ce que je craignais n'était pas arrivé mais…
-On t'a suivi jeudi, m'apprit Sirius, on a pas pu passer l'espèce de furie qui garde l'entrée de là où tu te caches, mais on est pas totalement sots non plus.
Je restai silencieux. Que pouvais-je dire face à autant de preuves ? Démentir aurait était idiot, je n'avais plus d'autre échappatoire que le mutisme. Je les dévisageai l'un après l'autre, mais leur visage ne laissait transparaître aucune émotion, juste de l'attente. Ils ne me poseraient plus de questions, resteraient dans cette attente muette tant que je n'aurais rien dit. Je savais qu'à tout moment je pouvais briser cette atmosphère oppressante en sortant de la chambre, mais c'eut été briser en un instant toute ce qui nous liait, et ça je ne le voulais pas. En même temps je ne souhaitais pas lire le dégoût et le mépris sur leur visage lorsque je leur annoncerai ma véritable nature.
J'étais acculé, je ne savais plus quoi faire, et en même temps j'étais complètement crevé, je venais de passer trois nuits harassantes, et j'étais à vraiment à bouts de nerfs pour pouvoir encore subir les pressions de cette interrogatoire. Je craquai donc, mais je ne laissai rien paraître de mon état. Je m'installai confortablement sur le lit de sorte à ne plus voir leur visage, et je leur dis de ma voix la plus calme, la plus posée :
-Je n'ai jamais douté de votre intelligence, Sirius. Aussi je pense que vous avez parfaitement compris et que ce n'est pas la peine de m'appesantir sur le sujet.
-Ne crois pas que tu vas si bien t'en sortir, me prévint James d'une voix glaciale. Je veux t'entendre confirmer ce que nous pensons.
A ce moment là si je ne m'étais pas retenu, James aurait vraiment passé un mauvais quart d'heure ! Mais quel besoin avait-il de me torturer ainsi ? Il avait compris n'étais-ce pas l'essentiel ? Malgré tout en souvenir de ce que je pensais être notre ancienne amitié, et surtout comme je n'était pas en position de force, je me redressai de façon nonchalante, le fixai dans
les yeux et articula :
-Je suis un loup-garou.
La salle replongea dans un silence embarrassant. Je continuai à fixer tranquillement James, mais en mon for intérieur je rageai. Pourquoi fallait-il qu'à ce moment là il maîtrise parfaitement ses émotions ?
Ce fut Peter qui, resté muet jusqu'à présent, brisa ce pénible silence en lançant :
-Je t'avais dit James que sa cousine ne pouvait décemment pas avoir une telle entrée pour son manoir, tu me dois dix gallions.
-Non c'est toi qui m'en dois vingt, j'ai réussi à lui sortir les vers du nez !
Je restai pendant cinq minutes les bras ballants. Je venais de subir la demi-heure la plus atroce de ma vie pour un…pari ?
-La prochaine fois que tu veux gagner de l'argent, je t'en pris prends toi à une autre cible que moi, lui dis-je froidement, Je risquerais de m'en vouloir de te savoir défiguré à vie lorsque du déclarera ta flamme à Lily.
-Je suis désolé, me dit-il tout penaud, cette histoire de pari c'était seulement pour te détendre, t'étais tout près de te briser ! J'aurais du prendre en compte le fait que tu sois complètement crevé, mais je voulais absolument que tu admettes devant nous ce que tu étais vraiment, pour qu'il n'y aie plus de mensonge entre nous à ce sujet.
-James a raison, renchérit Sirius. Les amis n'ont normalement aucun secret entre eux. On comprend que tu n'ais rien voulu nous dire sur le fait que tu soit un loup-garou, mais, au moins maintenant tout est clair. On ne culpabilisera plus de te laisser aux mains de cette cousine harpie.
-Parce que vous…
-Evidemment qu'on s'inquiétait ! Tu revenais t'étais complètement exténué et déprimé ! On se demandait quelles horreurs cette vielle bique pouvait bien te dire tandis que tu te vidais de ton sang pour elle !
-Je suis désolé. murmurais-je, ému.
-C'est comment…commença timidement Peter, mais s'arrêtant rapidement en croisant le regard incendiaire que lui lançaient James et Sirius.
-Douloureux, éreintant, pesant et très difficile à expliquer. Il existe un équilibre entre moi et elle que je ne saurais pas exprimer.
-C'est si terrible que ça ?
-Non, c'est supportable, mais il est certain que ce n'est pas agréable du tout.
Peter allait poser une autre question, mais Sirius le coupa.
-Tu ne vois pas que Remus tient à peine debout ? On va le laisser se reposer et tu poseras tes questions après.
-Désolé, murmura alors Peter.
Tout les trois partirent. A peine fut-ils sortis que je m'effondrai sur le lit pour dormir du sommeil du juste.
Je ne les ai jamais remercié assez d'avoir accepté si simplement ma lycanthropie à cette période si troublée pour un loup-garou qu'est le moment de l'adolescence, où il doit trouver un nouvel équilibre avec son autre lui. En effet le loup grandit en même temps que nous, et c'est à sa période de maturité, le moment de notre adolescence ou il se sent emprisonné dans notre corps. Il va essayer par tous les moyens de se libérer de ses entraves. Et au moment des transformations il se déchaîne totalement, c'est quasiment invivable comme situation, et pourtant, tous les mois je la subissais. Ajoutons à cela qu'a cette même période, ma mère qui m'accompagnait à chaque fois lors de mes transformations, au moins jusqu'à la porte et je savais qu'elle restait derrière, ne pouvait plus le faire quand j'étais à Hogwart, par conséquent j'avais le sentiment douloureux d'être une fois de plus abandonné.
La joie et la reconnaissance furent donc intenses lorsque je vis que mes amis ne se détournaient pas de moi à cause de ce que j'étais, et qu'ils compatissaient à ma douleur.
En début de troisième année, lorsque je les sentis près de moi, quand je me transformais, et que les voyant encore en vie au petit matin, je sus que loupiot les acceptait, je pleurai de joie.
Ils ne m'avaient pas dit qu'ils étaient devenus animagi, cerf pour James, chien pour Sirius et rat pour Peter, pour pouvoir m'accompagner durant ces périodes difficiles, et aidés de la cape d'invisibilité, s'étaient approchés assez près de moi pour entendre la formule pour calmer le Saule. Ils voulaient me faire une surprise… c'était le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire ! Je n'ai jamais été aussi heureux qu'à ce moment là. J'avais des amis et je savais que je pouvais compter sur eux. Le reste n'avait plus vraiment s'importance !
Au fil des années notre groupe, que nous avions baptisé les maraudeurs en fin de seconde année, car depuis que James avait reçu sa cape, nous faisions des allées et venus incessantes dans les cuisine du château, avait acquis une grande renommée. Nous étions adulés par la majorité des Gryffindors et des filles, surtout James et Sirius dont les côtés rebelle et sportif les faisaient toutes pâmer, honnis par les Slytherins et Filch, qui n'attendaient qu'une chose, qu'on nous prenne en flagrant délit pour qu'on nous mette à la porte, et fatigants pour les professeurs qui ne savaient plus où donner de la tête quand nous étions dans les parages. Mais, comme nos résultats scolaires suivaient ils nous laissaient en paix.
Nous avions été d'ailleurs caricaturés par toutes les personnes de l'école. En effet pour elles James et Sirius étaient les deux éléments perturbateurs du groupe, jamais à cours d'idées, ils nous entraînaient dans leur débauche de blagues et de transgressions des règles. Peter, lui était le trouillard entraîné malgré lui dans nos aventures, s'il restait dans notre groupe c'est parce qu'il se savait protégé par nous. Bien que ça soit totalement faux, du moins pour le début de la proposition, Peter laissait dire. Il se moquait des médisances, il savait ce que nous pensions de lui et c'était l'essentiel. Moi j'étais l'élément modérateur du groupe, j'empêchai James et Sirius d'aller trop loin, mais je poussais aussi Peter à nous suivre. La vérité était très éloignée de cette image, nous étions tous à la fois perturbateurs trouillards et modérateurs. Mais les gens nous ont jugés sur le paraître, il aurait été bien difficile de leur faire changer d'avis. De plus nous nous sommes jamais vraiment soucié de notre image, sauf Sirius et James lorsqu'il s'agissait de baratiner les filles, nous n'avons donc jamais jugé nécessaire de rétablir la vérité.
Notre image bien flatteuse à certains égards nous attira aussi pas mal d'ennuis. Comme je l'ai déjà précisé nous étions haïs des Slytherins, mais le pire de tous était sans doute Severus Snape. Déjà qu'il nous appréciait pas tellement dès le départ, mais notre célébrité a empiré les choses, elle lui faisait trop d'ombre. Etant l'objet de la plupart de nos blagues il était la risée de tous les élèves d'Hogwart et la honte des Slytherins de ne pas savoir se défendre contre de simples Gryffindors. Je ne pense pas qu'il se souciait réellement de son image lui non plus, mais ce qu'il ne supportait pas Snape c'est que tous croient que nous le battions à plate couture, ce qui n'était pas le cas, car quand nous étions la cible de ses vengeances nous passions des moments désagréables, seulement il était obligé de les faire en toute discrétion car il utilisait de la magie noire, ce qui est fortement déconseillé, voire interdit dans le château. Par conséquent à part nous personne ne pouvait remarquer l'ampleur de sa vengeance…Il essaya donc, par tous les moyens à sa portée de montrer aux autres qu'il pouvait nous battre, et, comme il était moins avantagé que nous physiquement, que ça ne lui servait pas à grand-chose de ruser contre nous, il utilisa le moyens le plus efficace, le plus vile, mais aussi le plus Slytherin possible c'est-à-dire moucharder …
Cela l'amena à nous espionner, à nous surprendre lors d'une de nos expéditions nocturnes au moment de la pleine lune, et à connaître ma véritable nature de la façon… la plus brutale possible. Il failli en mourir. Fort heureusement, James qui était animagus cerf eut la présence d'esprit de l'emmener loin de mes griffes et de mes crocs !
Après cela il nous aima encore moins mais essaya de trouver d'autre moyen de nous battre. Il en trouva d'ailleurs un l'exploitation de nos faiblesse au moment d'une discussion avec lui, discussion où il dont il était le maître…avant de se retrouver par terre le nez en sang. Mais il est le seul à avoir autant de fois réussi à nous faire sortir de nos gonds par une simple phrase.
Durant nos années à Hogwart, notre principal objectif, après jouer quelques tours aux élèves et aux professeurs, fut de connaître parfaitement le terrain sur lequel nous opérions ; le château. Nous passâmes des jours et des nuits à arpenter les couloirs, ouvrir les portes les une après les autres pour découvrir ce qu'il y avait dedans, connaître le moindre recoin, essayer de trouver tous les passages secrets, et noter tout cela le plus fidèlement possible sur une carte. Je ne pense pas qu'on ait réussi à découvrir toutes les cachettes que renferme Hogwart, mais nous pouvons nous vanter de connaître ce château bien plus que la majorité des gens. D'ailleurs qui à part le directeur pourrait le connaître plus que nous ? N'étant pas de nature égoïste, nous décidâmes de partager nos connaissances avec les élèves futurs qui auraient le même projet que nous de transformer Hogwart en terrain de jeu. Nous créâmes donc une carte qui renfermait tous les passages, couloirs, salles que nous connaissions de l'école. Mais la carte devait en premier lieu nous servir, pour être assurés de ne plus jamais être pris. Aussi une carte vierge c'est bien beau, mais c'est encore mieux lorsqu'elle indique où se trouvent tous les occupants du château ! Nous passâmes des heures à chercher les charmes qui correspondaient à ce que nous voulions, et à les appliquer. Chacun notre tour nous plongions le nez dans les livres de charmes à la bibliothèque, et lorsque nous en trouvions un susceptible de nous intéresser nous l'utilisions s'il était à notre portée, ce qui n'étais pas le cas de tous les charmes qu'on trouvait dans les bouquins de la réserve interdite !
Mais un beau jour, en milieu de quatrième année, notre carte fut enfin opérationnelle. Nous avions même trouvé un charme qui la scellait au cas où quelqu'un tombait dessus par hasard.
A partir de ce jour là nous commîmes nos délits en toute impunité !
C'est au moment de la création de la carte que nous nous donnâmes nos surnoms, en relation avec l'animal qui nous représentait, pour qu'aucun non-initié ne puisse jamais savoir à qui appartenait ce parchemin qui insultait tous ceux qui ne savaient pas s'en servir. James devint Prongs, Sirius, Padfoot, Peter, Wormtail et moi, Moony. Nos surnoms ne restèrent connus que de nous même, jusqu'à la fin de la septième année où une cinquième initiée arriva. Celle-ci était la nouvelle petite amie de James et la seule qui aie jamais compté pour lui : Lily Evans.
C'est d'ailleurs durant cette année là que les maraudeurs qui avaient été soudés jusqu'à lors comme les doigts de la mains s'éloignèrent un peu des autres. Nous qui avions toujours tout partagés, même les réunions de préfets et les entraînements de Quidditch, commencions à prendre un peu de distance par rapport aux autres. James passait plus de temps avec Lily qu'avec nous. Sirius passait son temps sur le terrain de Quidditch, moi dans la bibliothèque et Peter à réviser pour les NEWTs. Nous faisions beaucoup moins de blagues, sauf quand c'était Snape la victime, mais il a toujours été à part pour nous, et n'arpentions plus du tout comme avant le château. Cela ne nous manquait pas. Nous avions tous mûri. Malgré tout, la joie restait toujours la même quand nous nous retrouvions dans nos dortoirs, le plaisir d'être ensemble était même plus fort puisque nous avions été séparés toute la journée. L'esprit initial des maraudeurs, ce qui avait constitué notre groupe s'était peut-être amoindri, mais nous étions toujours ensemble et amis et c'était l'essentiel pour nous.
La veille de notre départ d'Hogwart nous fîmes le serment que quoique qu'il advienne, même si nous ne suivions pas le même chemin, même si nous n'habitions dans le même pays, même si nous changions complètement et quels que soient les coups durs de la vie, jamais nous n'oublierions que nous étions les maraudeurs, que nous nous étions jurés une amitié sans faille et sans trahison, et que nous serions toujours là pour nous soutenir si l'un de nous rencontrait des problèmes insurmontables. Nous nous promîmes aussi de ne jamais nous perdre de vue ni de rater une occasion de nous rencontrer.
Cette nuit-là, aucun de nous ne dormit, nous avions tous le cœur gros de devoir quitter le château qui nous avait tant apporté pendant sept ans.
C'est silencieusement et dans une ambiance morne que nous prîmes l'Hogwart Express le lendemain. Mais un sentiment d'impatience nous étreignait tous en même temps. Une nouvelle vie commençait et nous avions hâte de savoir ce qu'elle nous réservait !
A suivre…
Réponses aux reviews:
Anonyme: Merci, contente que t'apprécie la fic
Pandore: Pour savoir où est James, lis la fic de Mephie.