Auteur : Ayako

Titre : Une vie presque ordinaire

Genre : autobiographique (nan je vous rassure ce sera pas ma bio mais celle de Mumus)

Rating : G

Pairing : Aucun

Note: Sequelle de la bio de Sevy par Mephie (les deux fics restent indépendantes quand même) Cette fic devrait normalement comporter que 3 chapitres.

Note 2: je remercie Pandi et Mephie pour avoir corriger mes fautes.

Disclaimer : les persos m'appartiennent tous sauf Remus et Dumbledore qui sont à JKR. Je ne me fait aucun sous sur cette fic

Une vie presque ordinaire

Partie1 : l'enfance

Avant de commencer cette autobiographie, je tiens à signaler que cette idée là ne vient pas de moi. Cette idée, vous l'aurez deviné, vient de mon cher ami Sirius, après qu'il aie récupéré Merlin ne sait comment mais moi si l'autobiographie de ce cher Snivellus, que Dumbledore avait laissé traîné dans une sombre salle douze place grimmauld, qui au départ s'appelait documents top secrets mais qui avait vite été rebaptisée par le maître des lieu " débarras de Dumbledore ".

Comme je le redoutait, une fois l'essai de Snivellus lu, il se tourna vers moi, me disant que ce serait vraiment intéressant que nous fassions la même chose – enfin que JE fasse la même chose, car lui prétend être un trop mauvais conteur… Heureusement d'ailleurs, il aurait été capable d'écrire sept tomes sur nos trépidantes années de lycée. Il avait même le titre : Les frasques des maraudeurs, Il ne lui manquait plus que le style d'écriture.

Il me proposa donc de faire mon autobiographie pour ENFIN connaître, je cite " les nombreuses zones d'ombre qui entouraient ma vie ". Je refusai évidemment, je ne me sentais pas d'attaque à écrire ma vie en long, en large et en travers, d'autant que je ne savais pas si cela aurait vraiment intéresser du monde. En fait j'avais la légère impression que cet ouvrage allait rester oublié au fond d'un tiroir, alors je ne voyais vraiment pas pourquoi je me serais donné la peine de le rédiger.

C'était sans compter la ténacité de Sirius. Il a beau le contester, il tient de sa famille, du moins en ce qui concerne la volonté d'atteindre à n'importe quel prix le but fixé.

Sirius fit donc mine d'abandonner cette idée après une semaine de harcèlement constant. Harcèlement qui s'était trouvé être inefficace. J'aurais du me douter qu'il n'aurait pas laissé tomber cette histoire pour si peu.

Il revint sur ce sujet quelques temps plus tard, alors que nous avions une discussion houleuse au sujet de la finale de la coupe de Quidditch. Sujet fort peu polémique je l'admets, sauf lorsque vous vous trouvez en face d'un supporter acharné qui en plus a une idée derrière la tête.

Après une bonne vingtaine de minutes de conversation stérile, il m'amena à parier avec lui sur l'équipe qui allait gagner la finale. Et comme un pari n'est intéressant selon lui que si l'on prend certains risques, l'enjeu fut pour moi cette autobiographie et pour lui un récit fidèle et complet de la famille Black depuis dix générations et cela sans l'aide de personne, et surtout pas celle de Kreacher.

Devinez qui a perdu ?

Maintenant que cette précision est faite, je suppose que je dois commencer…

Je ne sais pas exactement quand je suis né, tout simplement parce que je fus abandonné dans une forêt par mes parents, par une nuit de pleine lune. Peut-être même était-ce le jour de ma naissance, je ne le saurai jamais.

Je ne sais pas non plus ce qui se passa ensuite. J'ai du rester quelques jours dans la forêt, pleurant pour que quelqu'un me nourrisse, jusqu'à ce que je sois trop faible pour le faire ou peut-être m'a-t-on tout de suite recueilli. Tout ce que j'ai pu glaner comme information, c'est que je fus sauvé par un vieux couple de sorciers ermites. Ils me gardèrent quelques temps avec eux, mais lorsqu'ils s'aperçurent de ce que j'étais, ils durent eux aussi se résoudre à m'abandonner : ils ne pouvaient s'occuper de moi comme il le fallait dans leur petite cabane.

Mais, contrairement à mes parents biologiques, ce couple s'était pris d'affection pour le petit chérubin que j'étais, et, s'ils ne pouvaient pas me garder, ils firent en sorte que l'on trouve quelqu'un qui s'occuperait bien de moi : ils me confièrent à Albus Dumbledore.

En quelques jours, celui-ci avait fait joué tous ses contacts et avait réussi à convaincre , sans trop de difficultés, une de ses vieilles amies de me prendre malgré ma lycanthropie.

L'adoption se fit sans grande difficulté, l'administration vérifia seulement que cette chère Antonia possédait chez elle une salle avec l'infrastructure suffisante pour que je ne puisse pas terroriser les voisins et encore moins me sauver les nuits de pleine lune.

C'est le jour de mon adoption que l'on décida arbitrairement que ma date de naissance serait le 17 septembre 1960, jour où le couple d'ermites m'avaient recueilli, et que l'on me donna le nom de Remus Julius Lupin, pour que les personnes, avec un tant soit peu de culture générale et de jugeote aient connaissance de ma lycanthropie. Les gens de l'administration n'ont jamais vraiment été très tolérants envers tous les êtres qui ne sont pas humains, et encore moins lorsque ces êtres leur ressemblent.

Je passai mon enfance partagé entre la modeste maison d'Antonia et la cabane de mes sauveurs, Emily et Marcellus qui n'avaient pas pu se résoudre à m'oublier et avaient demandé à ma mère adoptive de me laisser les visiter.

Les deux habitations avaient pour point commun la simplicité. Cela ne m'avait jamais gêné jusqu'à mes onze ans puisque c'était mes seuls univers, et je ne connaissais pas d'autres mondes pour m'aider à faire une comparaison.

Antonia vivait dans un petit village, mais notre maison se trouvait à l'écart des autres, traduction imagée de notre situation avec les villageois. En effet, de toute mon enfance, je n'ai jamais eu aucun rapport, aucun contact avec eux, ma mère préférait me voir jouer seul dans notre immense jardin plutôt qu'avec les quelques enfants dans le petit parc municipal. Au départ, j'avais cru que c'était pour me garder près d'elle qu'elle agissait ainsi, mais je compris très vite que si elle le faisait, c'était pour me protéger des autres enfants.

Je l'appris par hasard, alors que ma mère recevait une femme, je ne sus jamais précisément qui elle était puisque je ne la revis plus jamais, mais je me souviens encore parfaitement d'elle. Elle avait des cheveux auburn, identiques à ceux d'Antonia, sauf qu'ils n'étaient pas encore striés par de nombreuses mèches grises, et ils étaient enfermés dans une coiffure élaborée. Elle avait un nez aquilin, ses yeux verts étaient en formes d'amandes, sa bouche était très fine mais aussi pincée dans une mimique assez hautaine. Elle était très mince. En quelques mots, elle était d'une beauté presque parfaite, pourtant il ne se dégageait d'elle aucune chaleur comme maman pouvait en avoir.

Elle me semblait dès le départ très antipathique rien que sa manière de regarder ma mère, de façon si hautaine et si méprisante, me donnait envie de me jeter sur elle et de lui donner des coups de pieds.

Oui Sirius, moi aussi j'ai eu ma période de sale gosse turbulent. Ca t'étonne, non ? Seulement moi j'en suis sorti beaucoup plus rapidement que deux autres personnes de ma connaissance… Trois, si je compte Harry.

Mais revenons-en à mon histoire.

Lorsque cette femme arriva, ma mère m'intima d'aller jouer dehors. Pour une fois j'obéis assez rapidement, le souvenir encore brûlant de la fessée que j'avais reçu à peine une heure auparavant après avoir grimpé, malgré l'interdiction de ma mère, aux rideaux de ma chambre et les avoir déchirés en jouant les petits singes sur une liane.

Mes résolutions d'être un petit garçon très sage pour ne pas faire de peine à ma mère s'évanouirent très vite lorsque j'entendis des éclats de voix provenant de la salle. Ma curiosité prit le pas sur ma raison et je décidai de rentrer discrètement dans la maison pour savoir ce qu'il s'y disait. Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais la plupart du temps lorsque l'on écoute aux portes, on arrive toujours au moment où il ne fallait justement pas que l'on arrive. Cette fois-là ne dérogea pas à la règle. A peine étais-je assez proche pour entendre ce qu'elles pouvaient dire, que j'entendis la femme s'exclamer :

" Mais regarde-toi Tonny, tu vis comme une pauvre loqueteuse dans une maison miteuse au beau milieu de nulle part à éduquer un gosse anormal ! "

-Comment peux-tu le juger ? Tu l'as à peine vu plus de dix secondes !

-Pas besoin de le voir pour le savoir ! Tout le monde sait que tu élèves un loup-garou qui a peut-être l'air très mignon, mais qui cache en lui une abomination. Tu aurais mieux fait de le laisser crever !

Je me bouchai les oreilles pour ne plus avoir à entendre toutes les horreurs qu'elle pouvait dire sur moi, mais je fus perturbé par ce qu'elle avait pu éructer. J'ignorai à ce moment là comment je fis, mais je réussis à casser la tasse qu'elle avait dans les mains ainsi que toutes les barrettes qui tenaient ses cheveux. C'est à ce moment là que ma mère m'aperçut. D'un coup de baguette elle me ferma la porte au nez, puis je l'entendis hurler :

" Dégage de l ! Tu n'as plus rien à faire dans cette maison ! N'y remets jamais plus les pieds !" à son vis-à-vis. L'autre partit assez rapidement. Antonia vint ensuite me prendre dans ses bras dans une étreinte réconfortante.

-Maman, lui demandai-je au bord des larmes, c'est vrai ce que la madame a dit ?

-Pas du tout mon petit Remus, me répondit-elle d'une voix réconfortante, tu es un garçon tout à fait comme les autres, pas aussi sage que je pourrais le vouloir, mais tu restes un garçon adorable.

-Mais la madame, elle a dit que j'étais un loup-garou et une abomination.

-La madame essayait d'être très méchante avec moi, elle parlait de ce qui t'arrive tous les mois.

-Mais tu m'as dit que mes petits problèmes n'étaient pas grave.

-Je sais, mais je t'ai dit aussi que les gens croyaient que tu n'étais pas comme eux à cause de ça.

-Ils sont méchants les messieurs, ils disent ça alors qu'ils ne me connaissent même pas ! me révoltai-je.

-Oui, ils sont méchants, mais il en existe aussi des gentils. Tu sais mon petit Remy, tu ne dois pas écouter ce que les gens disent sur toi ! Du moment que toi tu es heureux comme tu es, le reste n'a pas d'importance.

-Maman ?

-Oui, mon trésor ?

-Est-ce que tu m'aimes quand même malgré mes petits problèmes ?

-Plus que tout au monde mon chéri.

A ce moment, je compris que malgré tout l'amour dont pourraient m'envelopper ma mère ainsi que mes sauveurs, ma condition ferait que je me retrouverais seul lorsque ceux-ci auraient disparu. Cette révélation fut pour moi très traumatisante. De toute façon comment aurait-elle pu être autrement ? J'avais à peine quatre ans et à cet âge là se dire qu'on va passer la majeure partie de sa vie seul et sans amour, alors qu'on a toujours vécu dans un cocon protecteur n'est pas une perspective très réjouissante. J'en dormis mal pendant quelques nuits, puis j'oubliai totalement cette affaire pendant quelques temps, trop absorbé à faire devenir folle ma pauvre mère. Antonia m'aida d'ailleurs à oublier cette affaire grâce à toute l'attention qu'elle me portait.

Antonia ne travaillait pas, j'appris par la suite qu'elle avait arrêté de travailler lorsqu'elle m'avait recueilli. Elle passait donc la majeure partie de ses journées à la maison à me surveiller ou à me courir après. Il arrivait parfois qu'elle vienne jouer avec moi, mais je n'appréciais pas beaucoup qu'elle entre dans mes histoires vu qu'elle s'ingéniait à chaque fois à mettre un frein dans mes aventures en m'empêchant de grimper sur les meubles pour sauver une quelconque princesse suspendue au plafond, ou encore de faire des acrobaties avec ses bibelots…

C'est aussi elle qui m'apprit à lire et a écrire lorsqu'elle me jugea assez mature pour le faire. Je ne la remercierai jamais assez pour cela. Dès que j'eus un niveau correct de lecture elle m'acheta beaucoup de livres pour enfant que je dévorai en un instant, à son grand dam d'ailleurs vu que tout de suite après la lecture je rejouais l'histoire. La lecture devint une passion pour moi et c'est ce qui me sauva à plusieurs reprise de la dépression. Lorsque la solitude devenait un trop grand poids pour moi je me réfugiais dans un livre et je m'évadais d'un monde où j'étais trop fatigué pour me battre et pour me faire une place.

Antonia ne me donna que vers mes sept ans les rudiments de la magie. Bien sûr, elle savait depuis l'incident avec cette femme qui m'avait fait prendre conscience de ma condition, que j'étais un petit sorcier en culottes courtes, mais elle avait estimé qu'il fallait une certaine maturité pour faire de la magie, maturité que je n'avais pas. Mais je pense que c'est surtout parce qu'elle avait peur que la maison ne devienne un chaos sans nom à cause d'un petit sort mis à contribution pour mes aventures et qui aurait été mal contrôlé. A mes sept ans, elle céda donc. Je ne pense pas que ce soit dû au fait que j'avais atteint l'âge de raison mais plutôt parce qu'elle en avait plus qu'assez de réparer toujours les mêmes bibelots, d'ailleurs le premier sort qu'elle m'a appris fut Reparo, quoiqu'elle préférait me voir peiné à réparer son vase de façon moldue avant de le réparer elle-même!Si elle m'apprit la magie, ce fut aussi car elle savait trop bien que des pouvoirs mal contrôlés peuvent amener au désastre. C'est ce qu'elle m'avait dit, mais elle n'a jamais voulu m'expliquer pourquoi.

Nous partîmes donc un beau matin dans les rues de Londres pour me trouver une baguette. Mon cœur battait la chamade. C'était la première fois que je m'aventurais aussi loin, excepté lorsque j'allais chez Emily et Marcellus. Je fus au départ assez déçu par ce voyage car je ne pus m'éloigner du magasin d'Ollivander. Mais le voyage devint tout de suite beaucoup plus intéressant lorsque je dus essayer les baguettes.

Il est très difficile pour un sorcier atteint de lycanthropie de se trouver une baguette, tout simplement parce que la baguette doit pouvoir maintenir l'équilibre entre l'homme et la bête. La difficulté se trouva accrut dans mon cas puisque personne n'avait pu savoir qui étaient mes parents. Ils étaient peut-être même pas anglais.

Les effets des baguettes que M.Ollivander me tendaient étaient très diversifiés, ça allait d'une petite étincelle de lumière à une destruction totale de toutes les vitres du magasin qui pourtant étaient des vitres blindés moldus renforcées par des charmes très puissants, et réputées être indestructibles.

J'étais aux anges, c'était la première fois que je m'amusais autant. Ma mère par contre ne savait plus ou se mettre, et ce malgré que le commerçant ne cessait de lui assurer que c'était pas grave, qu'il avait déjà eu des cas bien pire que moi.

Au fur et à mesure que le temps passait, mon amusement se transformait en une sourde inquiétude qui me lacerait les entrailles, et si aucune baguette ne pouvait me convenir ? Certes, ça aurait été une première, mais ce n'est pas parce qu'il n'y avais jamais eu de précédent que ça ne pouvait pas arriver. Pour confirmer mes craintes M.Ollivander cessa de me tendre des baguettes. Pire, il remit en ordre son magasin. Il nous demanda de patienter quelques instants, puis il se mit à marmonner pendant une dizaines de minutes, avant de s'exclamer :

" Je crois que j'ai trouv !

Il farfouilla encore cinq bonnes minutes dans les étagères, je me demandais d'ailleurs comment il faisait pour s'y retrouver dans un tel fouillis…mais me rappelant l'état de ma chambre je compris immédiatement, puis il sortit un écrin qui semblait presque neuf. Il souffla un peu dessus pour enlever le peu de poussière qui s'y était déposé.

" Bois de chêne, et tralali tralala 15,5 centimètres, très flexible énuméra-t-il Je suis sûr que cette fois-ci sera la bonne !

En effet à peine l'eus-je touché que je sentis que c'était elle qui me conviendrait.

-Elle vous a choisi monsieur Lupin, je dois vous prévenir qu'elle n'est pas très facile à manier, mais les sorts que vous utiliserez n'en seront que plus puissants. Prenez grand soin d'elle M. Lupin, c'est une baguette trop rare pour se permettre de la laisser s'abîmer.

Ma mère paya M.Ollivander, puis nous rentrâmes à la maison, où elle a peine le courage de faire à manger, avant d'aller se coucher, éreintée par l'après midi que nous venions de passer.

Je passais généralement mes vacances chez Emily et Marcellus qui étaient pour moi ma seconde famille. Enfin, le mot " vacances " n'est peut-être pas le terme le plus approprié puisque je n'allai pas à l'école. En effet aucune école à plusieurs kilomètres à la ronde n'avait voulu m'accepter en son sein, de peur que je sois contagieux et que je refile ma lycanthropie à un de mes petits camarades en le mordant après qu'il m'ait chipé mes chocogrenouilles…

Ma mère prétendait qu'aller chez mes sauveurs me ferais le plus grand bien que je pourrais changer d'air, mais je crois que c'était surtout elle qui avait besoin de vacances.

Je partais généralement trois mois chez eux, revenant entre temps chez moi lors des périodes de pleine lune.

Ma mère, plusieurs fois en venant me rechercher avait fait la constatation que je faisais beaucoup moins de dégâts chez eux. Ce n'étais pas parce que j'étais plus calme, c'est plutôt parce que Emily m'envoyait toujours jouer dans la forêt, une fois le petit déjeuner pris et ce jusqu'au soir. Je passai donc mes journées, surveillé soit par Marcellus, soit par Emily, à me construire des cabanes à l'aide de branches, à grimper au arbres, à jouer au grand aventurier à la recherche du trésor caché, trésor qui se résumait souvent à trois boites de bonbons cachées sous un tas d'herbes, ainsi qu'au chasseur.

Lorsque je fut plus grand, mes escapades dans la forêt étaient l'occasion pour mes deux tuteurs de me faire connaître les différentes plantes qui poussaient dans la forêt et me faire différencier celles qui servaient à guérir, celles qui servaient à nourrir, et à l'opposé celles qui pouvaient tuer. J'étais curieux, j'apprenais vite.

Une fois que j'eus assimilé tout ce qui concernait les plantes, Emily m'appris à faire à l'aide de celles-ci des onguents, les plus basiques, pour apaiser la douleurs. Ces onguents me furent très utiles les lendemains de mes transformations.

Le soir, je me couchais rapidement ; j'étais bien trop fatigué pour veiller.

Mes sauveurs m'expliquèrent assez tôt pourquoi il n'avaient pu me garder : toutes les pièces de leur maisons communiquaient, et il n'y avait aucune pièce qui aurait pu contenir la bête féroce que j'étais trois fois par mois. Avec le recul je trouve que cette situation m'a été très profitable, j'ai pu connaître ma chère Antonia, celle qui restera dans mon cœur la seule mère que je n'ai jamais eu…

Si ces trois personnes furent mes clés de voûtes durant toute mon enfance, une quatrième vint s'ajouter à eux vers mes huit ans, elle fut le compagnon de jeu qui m'avait toujours manqué depuis que j'étais sur cette terre.

Cette personne est en fait une petite elfe de maison assez âgée qui portait le nom de Sloppy. Son maître l'avait " libérée ", il n'était pas difficile de comprendre pourquoi, et ma mère la recueillit un soir alors qu'elle mourait de faim dans la rue.

Sloppy tomba à pic dans mon existence. En effet suite à quelques difficultés financières ma mère dut reprendre le travail. A cause de cela elle ne put être autant aux petits soins avec moi, et bien vite je me suis sentit délaissé. C'était bien idiot de ma part, je sais, mais comment aurais-je pu comprendre que c'était pour me garder dans un mode de vie confortable qu'elle avait du reprendre le travail ?

Sloppy était tout sauf un elfe de maison normale. S'il avait existé une confrérie des elfes de maisons, comme il existe pour beaucoup d'autres créatures, Sloppy en aurait été virée à coup sûr.

En effet ce cher petit être accumulait tous les défauts que ceux de son espèce ne pouvaient tolérer. Tout d'abord, elle était allergique au travaux ménager il suffisait de dire " Sloppy, viens aider à faire la vaisselle " pour la voir disparaître de la salle dans laquelle elle se trouvait en moins de cinq nanosecondes. Notre maison, si elle n'était déjà pas spécialement ordonnée avant son arrivée, se transforma bien vite en un capharnaüm invraisemblable, si bien que ma mère dut l'obliger à se servir de ses pouvoirs pour nettoyer nos bêtises, chose que Sloppy, pour une raison qu'elle n'a jamais voulu nous dire, abhorrait de faire.

Sloppy n'avait pas non plus le sens de l'autopunition ni celui de la culpabilité et encore moins celui du dévouement aveugle envers ses maîtres, elle était donc d'une très agréable compagnie et un très bon compagnon de jeu, elle avait gardé son âme d'enfant.

C'est grâce à Sloppy que j'appris à m'ouvrir aux autres. Son arrivée me permit de sortir un peu du cocon dans lequel j'avais toujours vécu, et, bien que je restais toujours calfeutré dans la maison, j'avais enfin une idée des relations amicales que je pouvais avoir avec des enfants de mon âge.

C'est avec elle et peu de temps après son arrivée que j'eus ma première dispute et mes premières chamailleries. C'est aussi avec elle que je connus mes plus grandes crises de fou rire.

En résumé, bien que je n'étais plus l'unique centre d'intérêt de ma mère, j'étais bien plus épanoui que je ne l'avais jamais été grâce à Sloppy. Je pense que c'est grâce à elle que je pus m'intégrer si facilement dans la bande des Maraudeurs. L'expérience positive que j'avais connu avec elle m'a permis de sortir de l'isolement dans lequel j'étais confiné depuis ma naissance.

Un jour, vers mes onze ans, je reçus la lettre qui m'annonçait que je rentrais à Hogwart l'an suivant. Cette lettre bouleversa totalement ma vie.

A suivre…

Bon je suis vraiment désolée mais pour cause de départ en vacances, je ne pourrais pas poster la suite avant quelques temps.