Disclaimer : Harry n'est pas à moi... Ni le reste d'ailleurs.
Ceci est ma première fic. Je sais que le prologue est un peu court mais bon, c'est un prologue et il ne sert qu'à introduire l'histoire proprement dite.
Autre détail, ça ne se voit pas vraiment au début mais l'histoire HP/DM et en réalité un parrallèle avec la liaison Rimabud/Verlaine.
Le titre de la fic vient d'un poème de Rimbaud : "Délires I, la vierge folle" dans "Un saison en enfer."
Le rating est R pour la suite...
Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire alors bonne lecture...
Prologue
« Ta gueule ! »
Ben tiens. Du nouveau, tu lances des injures maintenant ? J'esquisse un sourire narquois. Ainsi, tu veux que je me taises, que je « ferme ma gueule » comme tu le dis si bien ? Franchement, n'a-t-on pas idée d'être aussi vulgaire. Mais non, je ne me tairai pas.
« Oh, ça fait mal n'est-ce pas ? Ca te fais mal là, murmurais-je doucement en posant une main sur ton cœur. »
Malgré la fureur que je lis dans tes yeux purs, le rythme de ton cœur s'accélère. Parfait.
« Tu te sens mal tout d'un coup, tu sens le monde s'écrouler autour de toi et en toi. Oui, tu le sens. Et cette poigne qui étreins ton cœur et qui le lacère, et ce poignard qui le brise, tu les sens aussi n'est-ce pas ? Oh, je connais bien cette douleur. Et ce savoir, c'est à toi que je le dois. Chacun son tour mon cher. J'ai subis. A toi de…
Ta gueule, ta gueule, ta gueule, bordel !!! »
Mais c'est que tu m'interrompt en plus. Je me rapproche de toi, un peu plus encore. Là. Mes lèvres effleurent ton cou délicat. Tu frémis. C'est trop facile, c'en est presque risible.
« Tu disais ? »
Je glisse une main dans ton dos. Tu gémis. Vraiment trop facile. Je hais ta faiblesse. Mais soit fort bordel. Soit fort, rien qu'une fois. Repousse-moi, résiste-moi. Un peu au moins, rien qu'un peu. Mas non, comme d'habitude tu ne me repousseras pas, comme j'ai été incapable de repousser ta main, lorsqu'elle m'a effleuré pour la première fois. Comme d'habitude, tu te laisseras faire et en cherchant cet assouvissement que je sais t'apporter et que tu sais m'apporter, tu tenteras d'oublier cette dispute, comme les autres. Tu tenteras d'oublier que je t'ai fais mal. Tu tenteras d'oublier que tu m'as fait mal. Jusqu'à la prochaine fois, qui se déroulera de la même façon. A croire que le schéma de nos rencontres a été écrit il y a bien des siècles. Je réprime un frisson. De dégoût. Tu me dégoûtes.
« Barre-toi.
Tu ouvres les yeux.
Pardon ?
J'ai dis barre toi. C'est quoi ton problème ? Il y a quelque chose que tu ne comprends pas dans « barre toi » ? Tu veux que je te le fasse en allemand ou en espagnol ? Je veux que tu t'en aille, je ne veux plus te voir, je ne veux plus voir ce sourire hypocrite accroché à tes lèvres, barre toi. C'est tout. »
Je t'ai blessé. Ce n'est que la deuxième fois de la soirée. Tu t'en sors bien finalement. Et toi aussi murmure une voix dans ma tête. Je te regarde partir. Tu sors en claquant la porte, d'un geste qui se veut rageur. Pathétique. C'est pathétique.
Le sentiment de victoire que j'éprouve se dissipe aussitôt. Je suis seul. Et merde ! J'aurais du m'en douter. C'est toujours ainsi. A cause de moi. A cause de toi peut-être. A cause de ta faiblesse, de ta lâcheté que je hais. A cause de mon caractère. De mon orgueil qui te réclame, toi tout entier. A cause d'elle. A cause d'eux. Je le hais.
Mais ma rage disparaît également. Il ne reste plus que cendres et amertume. C'aurait pu être une soirée parfaite. Je t'aurais embrassé, tu aurais gémis, et puis nous nous serions retrouvés je ne sais trop comment sur le lit. Sur mon lit. Je t'aurais pris violemment. Tu aurais hurlé. De douleur et de plaisir. Nous aurions joui. J'aurais été heureux. Mais non. Tu es arrivé et je t'ai haïs. J'ai haïs ton doux sourire. J'ai haïs ton bonheur niais dans ce monde déchiré par la guerre. J'ai haïs ton bonheur face à mon désespoir. Ma certitude d'avoir échoué. Alors j'ai frappé. Des mots, des mots qui blessent, des mots qui tuent. J'ai réussi. Tu dois chialer maintenant quelque part dans le château. Tant pis pour toi.
J'ai honte de moi. On dirait un gosse. Je laisse échapper un petit rire, qui se transforme bientôt en sanglot. Oh non ! Je ne dois pas pleurer. Je ne veux pas pleurer. Pourquoi ne puis-je pas être insensible ? Je devrais savoir depuis le temps que lorsque je te tue, c'est une partie de moi que je tue. A se demander comment je fais pour rester en vie. Mon âme doit ressembler à du gruyère plus qu'autre chose. Oh mon dieu, quelle comparaison ridicule. Et voilà. Je ris. Je pleure. Je ne peux empêcher les larmes de couler le long de mes joues. Il y a des choses contre lesquelles toute volonté, aussi puissante soit-elle, ne peut rien. Je suis dévasté. Demain j'irais te voir. Demain j'irais tout arranger. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureux de toi ? Et surtout, surtout comment diable en étions nous arrivé la ?