Les personnages utilisés ne m'appartiennent absolument pas, leurs créateurs détiennent leurs droit d'exploitation
Cette histoire commence à la fin du tome 5 et ne prend pas en compte les tomes 6 et 7
Prologue
Il avança dans la chaleur de la nuit de ce mois d'août, un sourire aux lèvres.
Bien qu'il approchait maintenant dangereusement des cinquante ans, il paraissait toujours aussi jeune. Les années étaient passées, les épreuves aussi mais de là, il avait su tirer sa force et sa sagesse : tout ce chemin parcourut lui avait apporté la certitude que rien n'était dû au hasard. Il avait eu l'occasion de voir les atrocités que l'humanité avait engendré à maintes reprises, il avait vu plus qu'aucun autre n'aurait pû en voir, plus qu'il n'aurait aimé en voir, plus qu'il ne devrait être permis. Mais telle était sa destinée. Et il l'avait accepté.
Il n'avait pas choisi d'être celui qu'il était mais, il s'était depuis longtemps fait une raison, et il acceptait désormais son rôle et ses responsabilités avec une certaine sérénité. S'il avait eu le choix, il se serait contenter de voler, c'était là sa plus grande passion depuis tout jeune, et il fallait avouer qu'il était parmi les tout meilleurs pour ça. Mais le choix, il ne l'avait point eu. Sa famille avait été tuée par le seigneur des ténèbres, et de ses parents il ne conservait que peu de souvenirs. Ainsi été sa destinée, annoncée par une prophétie bien avant sa naissance. Orphelin qu'il était, c'est de ses amis qu'il s'était forgé une famille au fil des ans. Le cœur reconnaît les siens. Un instant, ses pensées s'égarèrent et il songea à sa femme, deux choses la caractérisant par-dessus tout: une chevelure rousse et un caractère bien trempé ; qu'il avait eu de la chance de trouver sa moitié parmi toutes ces épreuves ! A grande peine, il retint le soupir qui menaçait de sortir. Elle avait dû rester avec leur fils mais lui, lui n'avait pu se dérober à ses responsabilités. Une fois de plus il avait fait passer son devoir avant ses envies personnelles. Comme toujours.
Avec un soupir de lassitude, il rangea ses pensées dans un coin de son esprit et repris son chemin. Devant lui, à perte de vue, s'étendait un spectacle des plus étourdissant pour le non-initié : au bord d'un lac à l'eau étonnamment clair, se tenait dressé un château des plus étranges et des plus merveilleux. L'architecture de cette bâtisse était des plus ahurissante : on aurait dit à la fois un assemblage de bâtisses hétéroclites assemblées à la va-vite, et à la fois un ensemble intelligemment pensé où chaque élément était à la place qui lui était destiné. Sans nul doute la bâtisse était ancienne, majestueuse et baignée dans une atmosphère...magique.
A la vue de cet endroit, Il ne put retenir un sourire. Nul par ailleurs sur Terre, il n'avait senti une telle concentration d'énergie. Chaque centimètre carré du château en semblait imprégné, on aurait même dit que celui-ci était...vivant. Oui, il aimait cet endroit, il éprouvait à cette simple vue un sentiment de confiance et de douceur, cela lui rappelait son foyer. Oui…,c'était bien cette impression qui se dégageait de cet étonnant endroit : la chaleur d'un foyer.
Sur le sentier qui menait au château, il s'arrêta quelques secondes et ferma les yeux. Il pouvait sentir les barrières qui protégeait l'endroit mais elles n'étaient pas un obstacle pour lui, alors, serein, il reprit sa route. Amusé et ému par la beauté des lieux, il put admirer les courbes et pentes du château, les arrondis des tours et donjons, les vitraux colorés, les traits étranges des gargouilles et autres sculptures qui ornaient les murs et toits de l'imposante demeure. C'est ainsi que, chemin faisant, il parvint finalement aux grandes et imposantes portes de Poudlard. Arrivé là, il se demanda songeur, pendant quelques instants, s'il devait frapper et attendre qu'on vienne le chercher, ou bien entrer directement. Mais fort heureusement, il fut rapidement tiré de cet épineux dilemme. En effet, les portes s'ouvrirent toutes seules laissant le chemin libre à un vieil homme à la barbe impressionnante. Celui-ci semblait l'attendre, comme s'il avait su que quelqu'un allait venir.
S'il n'avait senti la force impressionnante qui émanait de ce vieillard, s'il n'avait senti l'aura emplie de détermination, de sagesse et de tristesse, il aurait peut-être sourit de l'étrange accoutrement du personnage. Mais il était particulièrement sensible à ce genre de chose et savait que malgré l'impression de douce folie qui accompagnait le maître des lieux, celui-ci n'était pas de ceux qu'il fallait se mettre à dos. Fou aurait été celui qui l'aurait sous-estimé. Sans aucun doute, il avait devant lui celui qu'il était venu voir.
Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore scruta quelques secondes l'homme qui se tenait devant lui. Sans se départir de son légendaire demi-sourire et de son non moins légendaire regard pétillant de malice, il brisa finalement le silence qui s'était installé.
« Nom d'un hibou, un visiteur par une heure aussi tardive ? Puis-je vous aider mon jeune ami ? »
L'homme qui se tenait en face de lui ne pu cette fois retenir son sourire.
« En fait professeur Dumbledore, c'est à moi de vous poser la question : puis-je vous aider ? »
Et cette fois-ci, l'amusement laissa place à l'étonnement dans le regard du célèbre professeur Dumbledore...
~oOo~
Les grandes vacances d'été.
Un bonheur incroyable pour les jeunes collégiens et autres lycéens du monde entier qui profitaient de cette période bénie de l'année pour se prélasser et s'amuser. Enfin, presque, car pour Harry Potter, 17 ans dans quelques jours, les vacances d'été étaient tout, sauf du bonheur. Surtout le début des vacances qu'il devait immanquablement passer avec son oncle et sa tante à Privet Drive.
En effet, Vernon et Pétunia Dursley détestaient cordialement leur neveu qu'ils avaient dû recueillir, à leur grand regret, à la mort de ses parents. Car voyez-vous, Harry Potter n'était pas un adolescent normal. Bien au contraire. Depuis sa 11ème année, Harry était officiellement membre à part entière du monde des sorciers, et était élève au collège Poudlard, l'école de sorcellerie anglaise dirigée par le célèbre Albus Dumbledore, le plus grand sorcier de tous les temps.
Et à vrai dire, même dans ce monde-là, Harry Potter n'était pas non plus un adolescent normal, à magiquement dire il était même une légende vivante : il était LE Survivant. C'était lui, qui à l'âge de 1 an, avait vaincu le plus terrible mage Noir de l'histoire moderne, le fléau de l'Angleterre, le maîtres des ténèbres les plus obscurs : j'ai nommé le terrifiant Lord Voldemort. Mais cela lui avait coûté beaucoup : en effet, son père et sa mère, James et Lily Potter, avaient été tués dans l'attaque. Une attaque qui n'avait eu d'autre raison que le jeune Harry suite à une sombre prophétie. Une attaque qui s'était également terminée grâce à lui. Défaits subitement, Les Mangemorts, fidèles serviteurs du Lord Noir, s'étaient pour la plupart fait très discret après l'inattendue défaite de leur maître. Mais dans l'ombre certains avaient œuvré à son retour pendant plus d'une dizaine d'années.
Cela aurait pu suffire à écrire sa légende.
Mais son histoire ne s'était pas arrêtée là, et les évènements n'avaient cessé de s'accélérer pendant sa scolarité. Ainsi, pour sa première année, il avait dû affronter son professeur de Défense Contre les Forces du Mal, le professeur Quirrell, qui voulait se servir de la pierre philosophale pour ressusciter son maître : Voldemort. Au passage, il avait dû affronter un troll et un chien à trois têtes.
Lors de sa deuxième année, il avait dû affronter, en plus d'effrayantes araignées, le jeune Tom Elvis Jedusor, négatif en couleur et plus jeune de Voldemort. Celui-ci s'était servi d'une élève de Poudlard, Ginny Weasley, pour ouvrir la chambre des secrets, construite jadis par Salazard Serpendtard, et offrir la liberté au terrifiant basilic qui devait chasser les sang-de-bourbe de Poudlard. Le massacre avait été évité par la loyauté d'Harry envers Dumbledore et par le courage de Fumseck, le phénix du directeur. L'éprouvante bataille n'avait pu être remporté que par l'aide de l'épée de Godric Gryffondor, fondateur de sa maison.
A sa troisième année, un terrible sorcier – qui, bien des années plutôt, avait vendu ses parents à Voldemort et était responsable de leur mort ainsi que celle d'un des quatre maraudeurs, s'évada de la prison d'Azkaban avec pour unique but de tuer celui qui avait causé la chute de son maître. Enfin, c'est ce que tout portait à croire, car ce terrible bagnard n'était autre que le meilleur ami de James Potter et accessoirement son parrain. De plus, la véritable cible du prisonnier d'Azkaban n'était pas Harry mais le véritable traître, celui qui avait guidé le Lord Noir jusqu'à James et Lily Potter, et qui s'était fait passer pour mort durant 13 ans : Peter Petitgrow, autre ami des Potter et membre des célèbres maraudeurs. Sirius Black, parrain d'Harry, avait été envoyé dans la terrible prison pour le meurtre présumé de ce traître de Peter Petitgrow qui s'était réfugié sous la forme d'un rat dans une honorable famille de sorcier : les Weasley. Alors qu'enfin la vérité allait éclater, Peter pût malencontreusement s'échapper et la cavale de Sirius fut obligée de reprendre.
Sa quatrième année ne fut guère plus calme. Peu de temps après la coupe du monde de Quidditch, un mangemort infiltré à Poudlard réussit à l'inscrire au tournoi des quatre maisons, première édition depuis une éternité d'une confrontation des 3 grandes écoles de magie européenne, et si les épreuves ne le tuèrent pas, elles furent fatales à Cédric Diggory, camarade d'Harry. Celui-ci fut tué de la main même de Lord Voldemort qui avait utilisé l'événement pour préparer son grand retour, aidé par son acolyte Peter Petitgrow. Harry lui-même fut la clef de sa résurrection : son sang était la base du retour du terrible sorcier. Le règne des mangemorts recommençait sous de macabres hospices.
La cinquième de ses années à Poudlard fût probablement la pire. Voldemort était revenu à la vie et faisait des siennes, le ministère de la magie s'était enfermé dans son cocon protecteur en refusant d'accepter le retour du terrible Voldemort. La vérité ne pouvait être révélée à cause de l'aveuglement de leur ministre, aveuglement causé par une jalousie et une stupidité sans limite. Un ministre qui par ailleurs n'hésita pas à utiliser les médias pour discréditer et Dumbledore et Harry. Comme si cela ne suffisait pas, leur nouveau professeur de DCFM, Dolorès Ombrage, était pire que tout, véritable tyran sur pattes qui n'avaient d'autres buts que la déchéance du grand Dumbledore. Voldemort aussi avait décidé de pourrir la vie d'Harry en essayant de s'immiscer dans l'esprit de ce dernier. Et suite à l'une de ces visions qu'il lui infligeait, Harry, persuadé d'un danger imminent, se précipita au ministère avec ses amis de Gryffondor. Cela n'était qu'une ruse destiné à révéler une prophétie qui concernait Voldemort et Harry. Durant l'embuscade, Sirius, dernier parent encore vivant de Harry, fut tué par sa cousine Bellatrix Lestrange lors d'un combat avec Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Et Dumbledore, seul allié de ces dernières années et soutien immuable, fut chassé de Poudlard par Ombrage et le ministre, tous deux avides de pouvoirs, et semblait même prendre ses distances avec lui, le laissant seul avec ses doutes et ses craintes. La pire année de sa vie c'était terminé par la découverte de cette fameuse prophétie : il était le seul à pouvoir vaincre Voldemort mais des deux, il ne devait en restait qu'un.
Malgré toutes ces épreuves, Harry avait de vrais motifs de satisfaction, de bonheur : il avait enfin trouvé de vrais amis, que disait-il, il avait trouvé une vraie famille : Hagrid, le demi-géant garde-chasse et gardien des clefs et des lieux de Poudlard ; Ronald Weasley, ami au grand cœur et à la générosité débordante; Hermione Granger, douce et solide soutien, son rocher ; Albus Dumbledore, grand-père adoptif au génie et à la folie reconnue ; Fred et Georges Weasley, dieux de la farce ; Ginny Weasley, ex-groupie devenue véritable amie ; Molly et Arthur Weasley, ceux qui étaient pour lui de vrais parents adoptifs et qui le considéraient comme leur propre fils ; Remus Lupin, loup-garou au grand cœur et dernier ami de ses parents ; Minerva McGonagall, sévère mais juste directrice de Gryffondor, celle qu'il aurait aimé avoir pour grand-mère ; Hedwige, chouette maligne et fidèle confidente ; Fumseck, le phénix, fidèle compagnon des durs instants. Après ces dures années chez son oncle et sa tante, il avait enfin trouvé un endroit qu'il pouvait appeler chez lui, il avait enfin trouvé des gens qu'il pouvait appeler sa famille, qu'il aimait comme tel. Un foyer.
Et il avait découvert le Quidditch. Le sport le plus populaire du monde des sorciers et peut-être l'un des plus dangereux. Voler sur un balai était devenu sa plus grande passion, et il excellait tout particulièrement dans cette discipline. Plus jeune attrapeur de Poudlard, il en était aussi l'un des plus doués. Mais en cinq participations, il n'avait gagné la coupe de Quidditch avec l'équipe de Gryffondor, l'une des quatre maisons de Poudlard, qu'une seule fois en troisième année. A sa première tentative, il avait raté le dernier match pour cause d'infirmerie, il venait juste d'affronter Quirrell, à sa deuxième tentative, l'enlèvement d'une élève, la douce Ginny, avait interrompu le tournoi, la quatrième année, le tournoi n'avait pas eu lieu à cause du tournoi des 3 sorciers, et il s'était fait expulser de l'équipe par la terrible Dolorès Ombrage lors de sa cinquième année, alors que Gryffondor remportait sans lui la coupe pour la deuxième fois depuis le début de sa scolarité.
Depuis la mort de son parrain, Harry avait broyé du noir pendant un bon moment. Il se sentait responsable, il se sentait coupable de ce qui était arrivé à Sirius. C'était par sa faute si celui-ci s'était précipité pour le sauver des griffes de Voldemort. C'était sa faute si Cédric était mort, c'était sa faute si ses parents étaient morts. C'était sa faute, tout simplement. Ainsi Harry n'avait pu s'empêcher de déprimer avant de reprendre confiance en lui.
Car il avait décidé qu'il ne revivrait pas l'année qui s'était écoulé. Non. Il avait été insupportable avec ses amis, avec Mr et Mrs Weasley, avec Dumbledore. Il avait passé ses nerfs sur eux, alors qu'ils n'y étaient pour rien. Et eux avaient laissé Harry faire, ils l'avaient laissé se montrer injuste avec eux. Il ne méritait pas de tels amis. Cette année, il ne recommencerait pas les mêmes erreurs. Dumbledore lui avait jadis dit que ce qui le différencier de Jedusor c'est que lui avait choisi de ne pas être un ambitieux et perfide Serpentard. Albus avait oublié une chose, ce qui le différenciait de Voldemort, c'est que lui avait des amis. Il était aimé et il les aimait en retour. C'était là sa force : l'amour de sa mère, l'amour de ses amis, l'amour de la famille Weasley, l'amour de Dumbledore et de Hagrid. Il lui avait fallu du temps pour comprendre, mais il y était parvenu. Les malheurs du monde pouvaient continuer à le frapper, il serait toujours entouré d'êtres aimants. Ils étaient sa force et non sa faiblesse.
Il vaincrait Voldemort. Pour eux. Pour lui. Pour vivre enfin et non plus survivre.
En plus, les choses s'étaient bien améliorées ces dernières semaines. La chance semblait leur sourire de nouveau. Le ministère avait enfin accepté que Voldemort soit de retour. L'obstination de Fudge lui avait cependant coûté sa place. Et l'opinion publique avait offert de nouveau la place à Dumbledore, mais celui-ci avait refusé une fois de plus. Le choix s'était donc porté vers un membre du ministère proche de Dumbledore : Arthur Weasley. L'une des personnes les plus intègres du ministère dont le dégoût pour les mangemorts et l'intérêt pour les moldus étaient connus de tous, tout comme le combat de toute sa famille contre Voldemort et ses mangemorts. Son honnêteté et ses liens avec Dumbledore avait fait de lui le candidat idéal pour le poste. Et à peine s'était-il installé dans ses nouvelles fonctions que déjà il avait pris des mesures énergiques contre Voldemort et ses sbires. Bon nombre de personnes dont les relations avec Voldemort étaient notoirement connues n'étaient désormais plus les bienvenus au ministère, des mesures d'ouverture avaient été prises en direction des races non-humaines et tous les aurors avaient été mobilisés pour faire la chasse au seigneur noir. En quelques jours à peine, Arthur Weasley avait fait plus dans la lutte contre les forces de l'ombre que Fudge en plusieurs années et par les temps actuels, cela faisait de lui un ministre des plus appréciés. Et contrairement au précédent ministre, il n'hésitait pas à faire appel à Dumbledore.
Les vacances s'étaient donc plutôt bien passées, son oncle et sa tante n'avaient osé l'ennuyer de peur des représailles que les membres de l'Ordre du Phénix avaient clairement formulées la veille de son retour à Privet Drive. L'oncle Vernon et la tante Pétunia avaient beau détesté les sorciers en général, et Harry en particulier, ils avaient décidé de le laisser en paix, fini les brimades, fini les repas où trois haricots se battaient en duel dans son assiette, il avait enfin eu une vie à peu près normal chez les Dursley. Même Dudley hésitait avant de s'en prendre à lui. Il y avait du mieux. Les relations avec sa famille s'étaient quelque peu améliorées et le fait que l'un des gros clients de Vernon ai eu pour femme une sorcière qui avait convaincu son époux de passer de grosses commandes à Vernon quand elle avait su que Harry était son neveu n'y était pas pour rien. Cela avait quelque peu adouci l'oncle Vernon qui voyait maintenant quels avantages il pourrait tirer d'une parenté avec Harry.
Cette année, il avait accepté de devoir rester chez les Dursley, car il savait pourquoi il le devait. Le charme qui avait vaincu Voldemort se renforçait ici et l'aiderait dans l'année qui allait venir. Mais même s'il avait accepté sa captivité estivale, Harry était heureux, ce jour-là, de retrouver le Poudlard Express. C'était, en effet, le premier pas pour son retour chez lui : A Poudlard !
Alors que cela aurait déprimé plus d'un étudiant, rien n'avait plus d'effet sur le moral d'Harry que ce jour-là : le jour de la rentrée ! Celui où il rentrai chez lui et retrouvai sa famille de cœur.
Confortablement assis sur les banquettes mœlleuses d'un compartiment du superbe train, Harry devisait gaiement avec Neville, Seamus et Dean, tandis que assis sur la banquette d'en face, Ginny Weasley écoutait Luna raconter son été à la recherche des Deagnuts. Seul manquaient à l'appel Ron et Hermione, trop occupé avec leurs devoirs de préfets, ce qui le chagrinait un peu.
"Alors, Harry, c'est vrai que tu seras capitaine cette année ? "demanda, curieux, Seamus.
Quidditch ! Rien qu'à l'évocation du célèbre sport des sorciers Harry retrouva le sourire : il avait eu la joie de recevoir durant l'été des nouvelles du professeur McGonagall qui avait levé l'interdiction du professeur Ombrage. Il pourrait ainsi rejouer au Quidditch et comble de bonheur il en serait cette année le capitaine. Gryffondor avait gagné la coupe l'an dernier mais cela relevait presque du miracle. Cette année il fallait reconstruire une équipe qui aie fière allure et qui puisse conserver son titre avec panache. Harry ne put que sourire tant son enthousiasme à l'idée de devenir capitaine de cette équipe était énorme.
"Oui, le professeur McGonagall a voulu que je sois capitaine cette année. Le plus urgent sera de reconstruire l'équipe vu tous les postes vacants qu'il y a. D'ailleurs Ginny…"
Harry se retourna à cet instant précis vers Ginny et croisa son regard. Pendant quelques secondes le temps sembla suspendre son vol, les souvenirs de l'été remontant à la surface et Harry sentit son visage s'empourprer.
"Oui Harry ?"
La voie de la jeune Weasley eut le don de ramener Harry à la réalité, moins douce que ses pensées.
"Hein ? Euh…oui…étant donné que je vais reprendre mon poste d'attrapeur, je voulais savoir si tu accepterais de rester dans l'équipe et de prendre le poste de poursuiveuse, tu m'as bien dit l'an passé que tu aurais aimé jouer à ce poste non ? Enfin si ça te pose pas de problème que je reprenne mon poste ?"
"Oui, sans problème, cap'tain harry ! se moqua-t-elle gentiment. Tu es plus doué que moi comme attrapeur, c'est normal que tu retrouves ta place, cap'tain !"
La porte du compartiment s'ouvrit laissant le passage à une Hermione complètement échevelée et essoufflée, le regard brillant et les joues rougies par l'effort.
"Vous devriez mettre vos robes les amis, on arrive !"
~oOo~
Si la montée vers Poudlard était encore l'occasion de se remémorer les souvenirs de l'été passé, l'entrée dans l'enceinte de Poudlard ramenait chacun des étudiants quelques années en arrière quand eux-mêmes découvrait pour la première fois le château. Le grand hall était toujours aussi impressionnant en ce jour de rentrée et le faux plafond enchanté continuait années après années d'émerveiller les élèves, nouveaux comme anciens.
Si les plus anciens n'étaient plus aussi intimidés par ces lieux enchanteurs, il n'en était point de même pour les premières années qui découvraient ce lieu pour la première fois. Nombres d'entre eux semblaient d'ailleurs très nerveux durant la répartition où le choixpeau allait une fois de plus décider de l'avenir de ces enfants innocents qui regardaient tout avec de grands yeux émerveillés. Tandis que la relique leur faisait partager une année encore sa chanson, Harry avait l'esprit ailleurs: comme bon nombre d'élèves son regard s'était posé sur le nouveau professeur assis non loin de Dumbledore. Et les murmures qui se propageaient dans les rangs lui confirmaient qu'il n'était pas le seul à ne pas faire attention au pauvre choixpeau.
"Vous avez vu le nouveau professeur ?"
"Vous savez qui c'est ?"
"Il a l'air sympa, non ?"
"Qu'est ce qu'il est beau !"
"Qui c'est ?"
Comme il se devait, les discussions allaient bon train dans la grande salle. Et le sujet était invariablement le même, comme chaque année : leur nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Il fallait dire que la tradition, selon laquelle un professeur de DCFM ne tenait plus d'un an à Poudlard, avait rôdé les plus anciens à ce rituel.
A la table des professeurs, celui-ci regardait avec un sourire bienveillant les nouveaux élèves se diriger vers leurs tables respectives, sachant pertinemment qu'il était l'objet de toutes les rumeurs qui circulaient dans la salle. Tout comme il sentait parfaitement les yeux du professeur Rogue qui l'examinait avec attention. Un mélange de mépris et de colère semblait émaner de ce sombre personnage, mais IL ne ressentait pas de haine ni de malveillance, non c'était plutôt comme une forme de jalousie presque instinctive que celui-ci ressentait. Rassuré sur le fait que le professeur de potions n'était pas son ennemi, IL se concentra de nouveau sur ce que disait le professeur Dumbledore.
« Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard.
Sombres sont les temps à venir, vous tous savez aujourd'hui que Lord Voldemort est de retour plus puissant que jamais. Nos différences sont autant de richesses, et si nous voulons vaincre l'adversité, l'union des maisons nous devrons réaliser. De long discours je ne ferai pas, car affamés vous êtes. Mais encore quelques secondes de votre temps je vais prendre. Je rappellerai à tous que comme son nom l'indique le forêt interdite restera cette année encore interdite, sauf si vous voulez mourir dans d'atroces souffrances. Monsieur Rusard tient à signaler que la liste des objets interdits s'est encore allongée et qu'elle est disponible à son bureau. Nous accueillons également un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, qui espérons-le, sera plus efficace et moins irritant que le précédent. Veuillez réserver un excellent accueil au professeur Luke Skywalker… »
Et les applaudissements retentirent dans la grande salle…