Auteur : Epayss
Titre : Les loups se cachent pour mourir
Date : 2004-06-14
Adresse e-mail : epayss()hotmail.com
Classement : G - PG-13 ( je ne sais pas encore exactement quelle tournure va prendre l'histoire, mais je prends mes précautions.)
Genre : Aventure
Spoiler : les 5 premiers tomes
Disclamer : c'est la première fois que j'en fait un, et il vaudra pour toute la fic. Les personnages et leur histoire ne m'appartiennent pas, tout est à JK Rowling.
La peur donne des ailes
Il courait dans une forêt sombre. Cela devait faire une heure qu'il parcourait le bois ainsi, essoufflé, jetant des regards inquiets derrière lui à tout bout de champ, certain d'être suivi depuis le début. Pourtant il ne voyait aucune hostilité dans les environs, il ressentait juste un certain malaise, comme celles qu'ont les futures victimes d'un assassinat. Il faisait nuit, et la noirceur des lieux était renforcée par l'épaisse couverture des arbres qui plongeait la forêt dans une obscurité quasi totale. Seul de temps à autres, un rayon de lune perçait le feuillage. La lune était très brillante, mais son éclat était masqué par les arbres. Le sorcier n'avait de cesse de se prendre les pieds dans les buissons et les fougères, son pantalon était déchiré par les ronces, ses jambes meurtries par les épines des plantes, mais il continuait d'avancer, droit devant lui.
Bientôt il finit par ralentir. Le malaise l'avait quitté, remplacé par un sentiment de solitude angoissé. Que s'était-il pass ? Que faisait-il là, au beau milieu d'une forêt sans nom, alors qu'il y a deux heures à peine il se baladait encore aux environs de Privet Drive ? Tout s'était passé si rapidement. Mais ses souvenirs étaient encore flous.
Harry haletait, le sang battait contre ses tempes et tambourinait son cerveau, l'empêchant de penser à autre chose qu'à sa course effrénée. Il s'appuya contre un arbre et s'accroupit sur le sol. Son cœur se calma petit à petit, et maintenant de grosses gouttes de sueur perlaient de son front. Il avait froid, il n'avait qu'un vieux T-Shirt de Dudley sur lui, et celui-ci était en piteux état. Harry sortit sa baguette de sa poche et l'agita. Il en sortit des petites étincelles rouges et or, ce qui rassura Harry de son bon fonctionnement. Mais il se rappela mentalement à l'ordre : Non, pas de magie pendant les vacances, tu n'en as pas encore le droit.
C'était tentant, d'autant plus que Harry ne savait comment sortir de là, mais il pensa qu'il valait mieux cette fois-ci essayer de s'en tirer sans magie. Il n'était pas encore en danger de mort. L'obscurité l'entourait. Un bruissement de feuille se fit entendre, un souffle de vent effleura sa peau glacée. Harry entoura ses genoux de ses bras frêles et appuya sa tête dessus. Il fit resurgir sa mémoire enfouie dans son cerveau lors de la course, et tenta de se souvenir des évènements de la nuit.
Cela ne devait pas faire plus de 5 jours qu'il était revenu chez les Dursley. L'été avait commencé aussi morne et ennuyeux que les autres années. Cette nuit-là, il se baladait dans Magnolia Crescent en suivant de loin son cousin Dudley qui s'apprêtait à rentrer chez lui. La lune n'était pas encore levée, mais les lampadaires éclairaient bien le quartier, et il n'y avait aucune raison pour qu'il n'ait pas pu les voir arriver. Mais pourtant, il ne les vit qu'au dernier moment. Des ombres noires surgirent tout d'un coup des coins des maisons, des jardins, et lui barrèrent la route devant, derrière, et sur les côtés. Non, ce n'était pas des Détraqueurs, pas cette fois. Ils étaient plus petits, plus humains, c'était des Mangemorts, évidemment. Comment avaient-ils pu le retrouver et s'organiser avec une telle précision ? Harry ne s'était pas posé ces questions sur l'instant. Il avait d'abord sorti sa baguette et l'avait pointée courageusement sur le plus proche des Mangemorts.
Harry frissonna quand un courant d'air parcourut la forêt. Que s'était-il passé ensuite ?
Les Mangemorts l'encerclaient. Il y eut une détonation sonore, puis quelqu'un derrière Harry cria : « Stupéfix ! », et un des hommes encagoulés tomba à terre. Harry n'était pas trop étonné que quelqu'un lui soit venu en aide aussi vite. Il savait pertinemment qu'il était suivi constamment, et bien que parfois cette idée lui soit pénible à supporter, à ce moment il était bien content d'avoir été suivi. Quand il se retourna il put reconnaître Mondigus Fletcher sous son déguisement, mais quelques secondes plus tard, alors que les Mangemorts s'apprêtaient à riposter contre leur attaquant, d'autres sorciers transplanèrent dans la rue, des Aurors probablement, et les sortilèges commencèrent immédiatement à fuser dans l'air. Harry, observant le spectacle sans rien faire, sentit une main se refermer sur sa bouche et une pointe s'enfoncer dans son dos. Il fut attirer à l'écart du combat par deux Mangemorts. Harry voulut crier, mordre, se débattre, mais il se retint vite en sentant la pointe se réchauffer dans son dos alors que la baguette était prête à lancer un sortilège. Harry serrait toujours sa baguette dans sa main, personne n'avait pensé à lui enlever. Il fut poussé dans un endroit sombre. Il se retourna pour faire face, il y avait plusieurs Mangemorts devant lui. Un autre le tenait toujours étroitement serré contre lui, pour l'empêcher de trop bouger. Harry sentait que cette fois les Aurors ne viendraient pas à temps. Il ferma les yeux et se mit à réfléchir très fort aux solutions qui se présentaient à lui. Il n'y en avait pas beaucoup. Puis il eut une idée, ça devait marcher. Il se mit à ce concentrer le plus possible sur un lieu, en le visualisant le plus nettement possible dans sa tête.
« Je veux être à Londres, je veux aller maintenant à Londres. Je dois réussir. » Ne cessait-il de se répéter. Il fit défiler dans sa tête des images de la ville, des images de Grimmauld Place, mais très vite son esprit dérivait sur d'autres images plus fugitives, Poudlard, Pré-Au-Lard, le parc…
On le frappa dans le dos, Harry tomba à terre, le souffle coupé. Il mit plusieurs secondes avant de se remettre à respirer. Il essaya de se relever mais on lui interdit avec un sortilège qui lui donna l'impression d'avoir un poids de 50kg sur le dos. Un Mangemort s'approcha. Il portait dans ses mains un cercle de métal doré, suffisamment grand pour que plusieurs personnes puissent mettre la main dessus et le tenir. Car c'était un Portoloin assurément, il n'aurait pu en être autrement. Harry regarda l'objet avec horreur. Cela lui rappelait trop bien cette coupe de Feu lors de la Troisième tâche du Tournoi des Sorciers, cela lui rappelait ce cimetière où il avait vu Cédric mourir et Voldemort renaître, cela lui rappelait des horreurs que peu de personnes avaient connu, et il ne désirait absolument pas les revivre. Le Mangemort était tout à côté de lui et le releva par le col de son T-Shirt. Il prit son bras maigre et l'attira vers le cercle de métal. Harry résista, une vague de terreur le submergea, un frisson glacé le parcourut de haut en bas, il cria : « Non ! »
Puis soudain, son corps se contracta, son cerveau s'emballa, une décharge de magie le traversa et le sorcier s'évanouit dans l'air.
Oui, il avait transplané. Aussi inconsciemment que lorsqu'il avait fait disparaître la vitre au zoo, que lorsque qu'un jour à l'école primaire il s'était retrouvé sur le toit de la cantine. Mais cette fois-ci il s'était vraiment sauvé la vie. Harry se releva tout étourdi après le transplanage. Il était dans cette forêt, sombre, froide. A quoi avait-il bien pu penser en transplanant ? Londres, Pré-au-Lard ? En tout cas il n'était dans aucun de ces lieux.
Il commença à marcher dans la forêt, quand de l'endroit où il était apparu il entendit une voix grave, un bruit de vêtements, de quelqu'un qui se relève. Harry n'avait pas transplané seul. Il avait emporté avec lui le Mangemort qui le tenait l'instant d'avant. Le jeune sorcier ne se le fit pas penser deux fois : il lança un Impedimenta à la forme sombre qui se tenait debout, puis courut dans la direction opposée le plus vite possible.
C'est comme ça qu'il s'était retrouvé là, assis dans cette forêt lugubre et inconnue, tremblant de froid et de peur. Sa baguette était un mince réconfort, bien qu'elle lui ait au moins permis de ne plus être poursuivie, et encore, il n'était même pas sûr. S'il avait lancé un Stupéfix, s'il avait pensé à ça plutôt qu'à l'Impedimenta… Mais voilà, il n'avait pas vraiment réfléchi sur le moment.
Qu'allait-il faire maintenant ? Il faudrait bien qu'il se lève et se mette en marche. Ce moment vint plus tôt que Harry n'y eut pensé. Il y avait quelque chose dans les fourrés. Quelque chose qui l'épiait depuis quelques secondes déjà et qui se mit à émettre un grognement sourd.
Fin du premier chapitre
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