Avant de commencer je voudrais remercier tous les lecteurs et toutes les personnes qui laissent des reviews...

Ce chapitre est dédié à Dan...

Merci de m'avoir aidé à retrouver cette force en moi que je croyais perdu...


Chapitre 9 : Mais qui es-tu Kélian Dumbledor ?

Le soleil s'était couché depuis plusieurs heures sur la Grande Bretagne. Les examens étaient finis pour la plus part des étudiants et chacun célébrait la fin de cette studieuse année à leur manière.

Kélian Beddrulom, lui, avait programmé avec ses amis un jeu de rôle comme ils affectionnaient.

Leur jeu avait commencé depuis plusieurs heures mais Kélian n'était toujours pas dans la partie. Son esprit était ailleurs. Il se désintéressait complètement à la partie. Une fois de plus il regarda l'heure à sa montre.

22h30

Le temps avançait trop vite à son goût et la partie elle stagnait. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'il pensait sans arrêt à elle. D'ailleurs ce soir, le personnage qu'il incarnait porté son prénom : Hermione. A cette pensée, il sourit.

- Kélian ?

Il n'entendait rien, il se plaisait à l'imaginer. Il savait qu'elle devait l'attendre, qu'elle ferait semblant de lui faire la tête, mais aussi qu'elle sourirait quand elle verrait son nom apparaître en ligne.

- La Terre appelle Kélian. Kélian vous nous recevez à vous ?

Le coup de coude de son ami dans son ventre le fit en effet revenir sur Terre.

- Et bien Beddrulom t'es avec nous ?

- Quoi ?

Tout le monde le regardait et attendait. Ne comprenant pas trop la situation il posa la question.

- C'est à moi de jouer ?

- A ton avis ?

- Désolé les gars, je ne suis pas vraiment dans le jeu ce soir. Je suis loin de tenir mon rôle.

Ils se regardèrent tour à tour en se lançant un clin d'œil et lui répondirent

- C'est ce que nous voyons.

Alors contre toute attente, ils posèrent leur stylo et leur feuille et lui demandèrent.

- Alors dit-nous comment elle est ?

Kélian prit son visage le plus saint et son air le plus innocent du monde. Du moins il essaya.

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler.

- Oh! Allez Beddrulom, à d'autre, on te connaît depuis trop longtemps pour que tu nous sortes ce genre de banalité. Cela remonte à des plombes que nous ne t'avons pas vues si rayonnant, si heureux.

Ses amis continuèrent à le taquiner, jusqu'à ce qu'il craque et se décide à leur parler.

- Je ne sais pas comment elle est.

Son auditoire devint plus attentif et le laissa continuer. Ils voulaient tout savoir !

- Je ne connais pas grand chose sur elle mais je pense pouvoir dire qu'elle est devenue importante pour moi. Je l'ai rencontré sur le réseau au début du mois de juillet. Cela peut paraître bizarre mais elle a un je ne sais quoi qui m'a fait vouloir la connaître. En effet, elle m'a jeté plusieurs fois avant d'accepter de me parler. Je sais qu'elle ne m'a pas encore tout dit sur elle mais elle est terrible comme nana. Nous avons beaucoup de point en commun, chose que je n'aurai pas cru. Elle aime la même musique que moi et elle m'a fait écouter des morceaux terribles que je cherche encore à me procurer, elle aime la fantasy, elle sait ce qu'elle veut. Elle a un foutus caractère mais il me plait.

- Et ta beauté fatale à un nom ?

- Hermione. Elle s'appelle Hermione et nous avons prévu de nous rencontrer prochainement.

Tous le regardaient avec un sourire à se faire tomber la mâchoire.

- Quoi ?

- Les gars, j'ai bien l'impression que notre star nationale est amoureux !

Tous se mirent à rire. Mais dans son auditoire, une personne ne rigolait pas loin de là. Cette personne avait gardé un silence de mort. Mais il ne pouvait se résoudre à le laisser parler de la sorte. Il se leva donc et vint se mettre devant Kélian. Un froid glacial tomba sur l'assistance. Il le fixa droit dans les yeux et lui demanda.

- Je peux te poser une question ?

- Vas-y Peter, je t'écoute.

- D'après tes paroles, tu dis l'aimer. Mais est-ce que tu l'aimes autant que tu dis avoir aimé ma sœur ?

Le silence se prolongea, les autres savaient qu'en cet instant, la soirée était finie. Le sourire de Kélian disparut sur-le-champ. Après réflexion, il se leva et posa sa main sur l'épaule de Peter.

- Personne ne pourra remplacer ta sœur. Elle fait partie de ma vie. Je l'ai aimé et elle sera toujours dans mon coeur. A travers le temps je garderais son souvenir.

Peter lui lança un regard mauvais et se dégagea de son étreinte.

- Tu n'as jamais aimé ma sœur. Tu n'as même pas pleuré quand on t'a annoncé son décès et tu n'étais même pas là le jour de son enterrement. Alors ne joue pas au frangin avec moi.

Kélian savait que le sujet était douloureux pour lui comme pour Peter.

- Nous avons déjà discuté de cela Peter. Je ne pense pas que ce soit ni le lieu, ni le moment pour en reparler. Je ne veux pas me disputer avec toi. Ce soir nous fêtons ensemble la fin de l'année scolaire, ne mettons pas de mauvais souvenir sur la table et profitons de la soirée, s'il te plait.

Il avait essayé de dire tout cela avec calme, mais au son de sa voix on comprenait très bien le malaise qu'il ressentait. Tant de souvenir en l'espace de quelques secondes. Kélian se retourna et prit sa veste mais Peter le retint par le bras.

- Attend mon ami.

Il avait tellement appuyé sur le dernier mot que les autres pouvaient douter de sa sincérité.

- Vas-tu la baiser comme tu as fait avec ma sœur ?

Kélian avait les poings serrés et ses jointures en blanchissaient tellement la pression était forte. Il savait qu'il ne devait pas répondre à ses provocations. Il savait que son ami avait bu un peu de trop et que le lendemain il s'en voudrait de cette joute verbale. Il se focalisa sur cette dernière pensée et prit son casque de vélo.

- Merci pour la soirée les gars et bonne nuit. On se voit demain.

Il avait le coeur gros.

- Beddrulom !

Peter l'avait une fois de plus retourné. Ses yeux étaient injectés de sang. La colère et l'alcool coulaient dans ses veines.

- Je veux que saches une vérité avant que tu partes. Je veux que tu te mettes bien en tête que tu es un assassin. Tu as tué ma sœur !

Kélian ne put se retenir de plus. Il se retourna violement et envoya son poing dans la mâchoire de son soi-disant ami. Dans son excès de rage, il prit aussi la peine de lui répondre.

- Ta sœur est morte dans un accident de voiture ! Je l'ai pleuré et tu sais très bien que je suis venu dès que je l'ai su.

Peter, la lèvre fendu, le regardait avec dégoût, des larmes coulaient le long de ses joues.

- C'est de ta faute Kélian. Elle revenait de l'aéroport, elle venait de t'y déposer. Elle était tellement triste que tu la quitte qu'elle n'a pas vu arriver la voiture. Tu es coupable Beddrulom, que tu le veilles ou non !

Kélian n'en pouvait plus. Il devait sortir au plus vite avant que les choses ne deviennent encore plus compliqués ou plus violente. En claquant la porte, les autres purent entendre un désolé. Aucun d'eux n'essaya de le suivre. Ils savaient trop bien que dans ce genre de situation, il était préférable de le laisser seul.

Une fois dehors, Kélian enfourcha son vélo et traça la route. Le vent doux lui fouettait le visage mais il s'en moquait bien. Il avait mal. Il l'avait frappé dans sa faiblesse. Il lui avait parlé de Ann. Jamais il ne l'avait oublié mais il savait qu'il ne devait en aucun cas vivre dans le passé. Ce passé si douloureux pour lui. A cet instant, il pensa à Hermione.

Je voudrais tant que tu sois là en ce moment. Je suis sur que tu trouverais les mots qu'il me faudrait. J'ai si mal…

Mais ce soir, les mots ne suffiront pas.

Non, j'en ai marre de ne pas te sentir à mes cotés. J'ai envie de partager avec toi mes peines et mes joies. Je dois te voir. Je veux te voir.

C'est sur cette pensée qu'une idée le frappa.

Oui ! Je sais ce qu'il me reste à faire. Je vais venir te voir. Je vais prendre le train et je vais te faire la surprise demain matin…

Cette décision lui ôta que partiellement son vague à l'âme et il se dirigea vers la gare.

Allez Kélian ! Un dernier virage et c'est le bon.

Oui ! Un dernier virage. Seulement à défaut de voir les lumière de la gare il vit les feux d'un camion. Aucune échappatoire possible. Dans son dernier souffle avant de passer sous les roues du camion, il prononça et pensa à elle.

- Hermione.

Pendant ce temps près de Londres, Hermione était plongée dans ses rêves. Cependant elle entendit quelqu'un hurler son prénom.

D'où venait cette voix ?

Ce cri lointain ne la réveilla pas mais lui procura une telle gêne qu'elle ne put retrouver un sommeil réparateur.

Lorsque Kélian ouvrit les yeux, il était dans une grande pièce blanche. Toute cette lumière éclatante lui faisait mal aux yeux. Etrangement, il n'avait mal nul part. Il se souvenait de ce qui s'était passé et pourtant il était là, debout au milieu de cette pièce marchant et bougeant. Il se sentait bien et serein.

- Je suis mort ?

Il se posa la question à haute voix. Mais étrangement il ne reconnaissait pas cette voix.

- Oui tu l'es !

Kélian se retourna pour chercher d'où venait cette voix et qui pouvait lui parler.

- Où êtes-vous ?

- Ici !

Une belle femme habillée elle aussi en blanc venait d'apparaître sous les yeux de Kélian. Il avait peur mais en même temps il savait qu'elle serait la seule à pouvoir lui fournir une réponse. Alors il lui reposa la question.

- Suis-je mort ?

- Je t'ai déjà répondu.

- Alors que fais-je ici ?

- Tu es ici parce que nous le voulons. Nous voulons te montrer quelqu'un.

Elle s'approcha de Kélian et elle posa sa main sur son front. A ce moment précis, il fut pris d'un vertige. Les images qu'il voyait lui faisaient mal. Une douleur physique car il pouvait encore la ressentir mais aussi une douleur spirituelle plus communément appelée la culpabilité. Quand le images s'arrêtèrent il s'effondra sur le sol dur.

- Je pense que je n'ai pas besoin de te la présenter…

- Hermione…

- Oui c'est bien elle.

- Mais comment… ?

- Le résultat de ta mort ou plutôt la conséquence.

- Pourquoi me montrer tout ceci ? Je n'ai jamais voulu ça ! Bien au contraire…

Une larme s'échappa… Sa voix était blanche.

- Nous avons une mission à te confier.

- Je…

Il n'eut pas le temps de commencer sa phrase car une forte douleur venait de le clouer au sol. Une douleur lancinante et fulgurante lui meurtrissait le dos. Il sentait quelque chose lui pousser dans le dos, quelque chose qui voulait lui sortir du corps. La jeune femme lui parla.

- Tu es ici car le paradis te ferme ses portes. Tu es ici car tu dois nous prouver que tu mérites ta place. Mais avant que je t'en dise plus il y a une question à laquelle je dois absolument avoir une réponse ! Prends ton temps pour répondre car elle implique certaines règles et de lourdes responsabilités.

Entre deux spasmes de douleur, Kélian parvint à lui dire

- Je vous écoute.

- Veux-tu l'aider ?

Il ne comprenait pas le sens de cette question. Comment pouvait-elle lui demander cela sachant les sentiments qu'il éprouvait pour elle ?

- Vous connaissez déjà ma réponse alors pourquoi me poser cette question ?

- Nous devons l'entendre.

- Oui, je le veux…

Il n'eut pas le temps d'expliquer ses raisons car une douleur encore plus violente essayait de lui fendre le crâne..

- Lève-toi !

En position fœtale, il n'osait pas bouger. Alors la femme en blanc leva la main devant elle et le corps du jeune professeur se remit debout.

- Ici tu n'es pas humain donc la douleur que tu ressens n'est pas physique.

Kélian la regarda droit dans les yeux.

Que je hais cette femme !

En réponse à ses pensées elle lui sourit.

- Pourquoi m'avoir fait revivre tout ceci ?

- Nous voulions savoir si tu n'avais pas oublié le serment que tu as prononcé.

- Comment pourrais-je l'oublier ?

- Nous voulons savoir si tu es toujours capable de l'aider ou si tes sentiments ne sont pas trop forts pour elle. S'ils ne t'empêchent pas d'accomplir ta mission ?

- Non ! Je dois l'aider. Tout ceci, tout ce qui lui arrive est de ma faute ! Je ne veux pas la perdre.

Le rire puissant de la jeune femme déstabilisa le jeune professeur.

- Pourquoi riez-vous ?

- Mon pauvre petit ange. Ce que tu ne comprends pas c'est que tu l'as déjà perdu. Maintenant tout ce que nous voulons savoir c'est : Que pouvons-nous encore sauver à défaut de son âme ?

Certes compte tenu du lieu dans lequel il était et de sa condition la douleur physique n'existait pas mais le piège de la douleur morale lui était bien présent.

- Je sais que tout n'est pas perdu pour elle…

- Nous ne te demandons pas de penser ! Nous voulons dorénavant que tu suives nos consignes.

Kélian savait qu'il ne pouvait pas faire autrement. Il savait qu'il était le seul à pouvoir la faire revenir. Il avait foi en l'amour. Celui qu'il éprouvait pour elle et celui qu'elle avait pu éprouver pour lui. Alors le coeur encore lourd, il posa son genou à terre et dit :

- Je vous écoute maîtresse.

- Nous voulons que tu continues à pratiquer les duels. Mais à chaque nouveau, nous voulons que tu la blesses aussi bien physiquement que moralement. Il faut que nous sachions jusqu'à quel point sa magie peut aller. Lorsque nous te l'ordonnerons, nous voulons que tu perdes. Mais dans ta perte nous voulons que tu lui donnes tes souvenirs.

Kélian était interloqué.

- Vous savez quelles seront les conséquences de cet acte ?

- Oui nous savons.

- Comment ?

- Le moment venu tu sauras.

- Je ferais selon vos désirs.

Kélian s'inclina respectueusement. Il savait que cette action sera difficile mais sa volonté de fer l'aiderai… Il fut sur le point de se relever quand il vit la main de la jeune femme qui voulait l'aider. Il fut surpris par tant de bonté de sa part sachant qu'elle ne faisait que le méprisait depuis qu'il la connaissait. Mais quand ses yeux croisa les siens, il fut encore plus surpris. C'était elle… C'était Ann, la sœur de Peter… Avant qu'il ne dise un mot, elle posa tendrement son doigt sur ses lèvres.

- Je sais que cette tâche est lourde. Te retrouver à ses côtés mais je sais que tu es fort et courageux…

- Ann…

Il voulait lui dire combien elle lui manquait, combien il était désolé mais elle ne lui laissa pas le temps de s'exprimer plus. Un éclair blanc venait de le frapper et quand il rouvrit les yeux il se trouvait dans le bureau du directeur de Poudlard.

Dumbledor ne fut pas surpris de le voir et encore moins d'apparaître de nul part sachant qu'il est impossible de transplaner dans l'enceinte du collège. Le vieil homme se leva et aida Kélian à s'asseoir correctement. Il lui tendit une tasse de thé chaude et répondit à sa question silencieuse.

- Jade m'a tout dit…

Kélian était encore sous le choc…

- Je vais tout vous expliquer…