Coautrices : Ayako et Mephie (Oh non…pas elles !)
Titre : ELLE est revenue !
Genre : indéfini pour le moment
Rating : G
Pairing : aucun
Disclamer: Pas à nous…JKR…Pas de sous dans nos poches ni même ailleurs…rien, nada, que dalle, nothing, nichts, etc
Note : On est carrément à la bourre, on le sait et on s'en excuse. On a juste pas eu le temps cette année pour travailler nos fics communes puisque jamais disponibles au même moment.
Chapitre 9 :
-Bonsoir Narcissa, susurra Remus d'une voix enjôleuse contrastant avec ses prunelles glaciales bien visibles malgré l'obscurité qui régnait dans cette ruelle sombre adjacente au ministère.
Cette dernière, sans lui accorder le moindre regard, se dirigea droit vers le passage secret qu'elle ouvrit. Elle s'y engouffra, puis daignant enfin lui prêter attention, elle lâcha d'un ton dédaigneux « Pressez-vous, nous n'avons pas toute la nuit ! »
-Excusez-moi et mes vieux muscles ankylosés. Mais je pense que si je n'avais pas dû vous attendre une demi-heure dans cette nuit hivernale, j'aurais certainement été plus prompt à réagir.
-Et vous attendez quoi ? Que je me prosterne à vos pieds pour me faire pardonner ?
-Sans aller jusque là, je vous saurai gré de ne pas utiliser le même ton avec moi qu'avec vos sous-fifres. J'ai beau être très patient, je n'apprécie que modérément que l'on s'amuse à tester mes limites.
-Ce serait idiot d'arrêter là notre…comment aviez vous dit ? Oh il me semble que le terme était « précieuse collaboration » si proche du but. Autrement dit remuez vos fesses !
-Dit comme ça…commença Remus. Il fut interrompu par une masse blanche non identifiée qui lui sauta au cou.
-Remuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus, couina ladite masse blanche d'une voix de crécelle digne d'une certaine Sybille dans ses bons jours. Il n'y a pas âme qui vive dans ce sinîîîstre bâtiment ! J'ai peur, je suis sûre qu'il est hanté.
-Ne vous en faites pas My Lady, nous sommes là maintenant.
-Mon héros, papillonna l'ectoplasme.
-Lupin, auriez-vous l'obligeance de m'expliquer ce que signifie cette bouffonnerie, siffla Narcissa. Vous m'avez demandé de venir ce soir car soit-disant vous aviez trouvé le moyen pour ramener mon cher cousin ici bas ! Et là je vous trouve en pleine débauche avec un fantôme ? Ne me dites pas que c'est votre groupie hystérique la solution ?
-Jalouse ? minauda Agrippine en se collant d'autant plus au loup-garou.
Pour toute réponse son interlocutrice fronça le nez et tapa du pied en signe d'impatience. Puis se souvenant des bonnes manières, elle gratifia le fantôme d'un sourire méprisant et déclara d'un ton doucereux :
-Mais nous n'avons pas eu le plaisir d'être présentées très chère. Lady Narcissa Black Malfoy, Epouse de Lucius Malfoy. Et vous êtes ?
-Lady Agrippine Slytherin. Epouse d'un obscur inconnu et mère de Tommy.
-Tommy ? Quelle banalité !
-Vous le connaissez Lady Narcissa, mais sous le nom de… Lord Voldemort.
-Agrippine ! Vous m'aviez promis ! s'exclama Remus, blême.
-Promis quoi ?
-Que je n'aurais pas à rédiger mon testament dans les prochaines heures.
-Oups, ça m'avait échappé.
-Pas à elle !
-Ne vous en faites donc pas boule de poil, le rassura Narcissa, royale, incapable d'effacer le sourire moqueur qui flottait sur ses lèvres. Je saurai tenir ma langue, c'est dans mon intérêt.
-Oui, je suppose qu'il serait regrettable pour votre réputation que notre collaboration et son but soient connus de tous.
-Bien raisonné pour un Gryffindor. Moi qui pensais que le choipeaux aspirait les neurones des élèves condamnés à aller dans cette maison… Il faut croire qu'il en laisse un peu.
-Suffisamment pour apprécier à leur juste valeurs les piques ironiques des Slytherins. Mais, pour revenir au sujet qui nous intéresse, oui Agrippine est la solution, le guide si vous préférez. Et, maintenant que vous vous êtes présentées si nous avancions ? Je m'en voudrais terriblement si votre mari vous surprenait rentrant au petit jour.
-Les bigoudis sur la tête et le masque de beauté antiride encore frais sous la rosée du matin, renchérit Agrippine hilare.
-Toi l'ectoplasme, on se passera de tes commentaires !
-Remuuuuuus la harpie est hargneuse alors que j'essayais juste de percer le secret de l'éternelle jeunesse, beauté et cheveux blonds décolérés de la famille Malfoy.
-Mesdames s'il vous plait. Vous vous comportez comme de vulgaires elfes de maisons. Un peu de tenue voyons.
-Un loup-garou ose me reprendre sur mes manières ! On aura tout vu ! s'exclama Narcissa, outrée. Elle tourna les talons et prit la tête de leur petite expédition dans le ministère suivie d'un Remus soulagé et d'une Agrippine surexcitée.
C'est en silence qu'ils déambulèrent dans le labyrinthe des couloirs du ministère pour arriver jusqu'au Voile. Là Narcissa reprit le rituel ancestral. De nouveau il sembla à Remus que Sirius faisait écho à la psalmodie de sa cousine. De nouveau les pans du voile se soulevèrent.
-Pssst Remus c'est quand que j'interviens ? chuchota Agrippine l'œil admiratif.
-Vous devriez déjà y être.
-D'accord, prenez donc ça !
Elle tendit une extrémité d'une corde et passa l'autre bout autour de sa taille. Elle s'avança résolument vers le voile qu'elle dépassa après un moment d'hésitation :
-Remus, si je ne reviens pas, promettez moi de vous occuper de mon fils. Qu'il souffre le moins possible.
-Je ferai mon possible, promit le loup garou après reflexion.
-Je n'en n'attendais pas moins de vous. Merci, souffla-t-elle tandis qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs du néant.
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Au manoir Slytherin, le Lord ne trouvait pas le repos. En effet, la réunion des Mangemorts s'était bien passée. Ou plutôt trop bien passée ! Aucune interruption de cette folle furieuse qui se disait sa mère. Et c'était bien là le problème. Elle ne pouvait que préparer un coup foireux. Sinon, elle n'aurait jamais abandonné son hobby préféré, à savoir papouiller soin Tommy-chéri en bonne et due forme.
Rien qu'à y penser, il en avait la nausée. D'autant plus que leur dernière discussion mère-fils s'était soldée par une conclusion à lui faire froid dans le dos : elle croyait vraiment faire cela pour le sauver. Comme si les embrassades étaient bonnes pour la santé…
Un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'il se remémorait la scène.
« Tommy, tuer les gens, ça ne se fait pas enfin ! Surtout quand on le fait si ouvertement ! Ca ne te rapportera qua des ennuis, lui avait dit sa mère. Et tu peux me croire, je suis déjà passée de l'autre côté ! Je sais comment ça se passe !
-Mais oui, et tu es revenue exprès pour retirer ton fiston du mauvais chemin… Comme c'est noble de ta part ! Mais ça arrive un peu tard, malheureusement, chère Mère ! avait-il répliqué.
-Parfait, continue si ça te fait plaisir, mais au final, régner sur un monde de morts et de larbins prêts à te trahir, ce n'est pas si jouissif que ça, d'après Salazar, c'est pour ça qu'il a décidé de mourir m'a-t-il dit. Parce que ce que tu ignores, c'est qu'après Hogwarts, il s'était fignolé son petit monde rien qu'à lui, où il n'y avait que ses lèche-bottes et les enfants de ses lèche-bottes, et même les petits-enfants et les arrière-petits-enfants de ses lèche-bottes. Mais à la longue, l'ennui le gagna et il préféra renoncer à l'immortalité plutôt que de subir ça pendant des siècles et des siècles !
-Avoue plutôt que tu viens d'inventer toute cette histoire ! Ce n'est pas ainsi que tu me feras changer d'avis. De plus, une mère n'a pas à faire obstacle aux rêves de ses enfants !
-Une mère doit éduquer ses enfants, pas les aider à éviscérer tout ce qui bouge ou presque ! Je n'étais pas là quand tu as eu besoin de moi au tout début, mais il n'est pas trop tard pour t'apprendre une vague notion de la morale.
Voldemort avait éclaté de rires.
-Ma morale, c'est moi qui la trace et la décide ! Qui pourrait m'en empêcher ?
Le regard triste, mais résolu, Agrippine lui avait jeté ces derniers mots avant de disparaître :
-Je te sauverai malgré toi, mon fils. »
Et elle avait disparu, comme chassée par le rire moqueur de son rejeton.
Et voyons le bon côté des choses : elle n'était pas encore revenue. Ou bien fallait-il s'en inquiéter ? Découragé par tant de questions sans réponses, il préféra reporter son attention sur le jeune Potter. Celui-ci, toujours perdu dans les limbes de ses cauchemars, ne risquait apparemment pas de se réveiller de sitôt.
Bien, il était temps de frapper.
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A Hogwarts…
« AGRIPPIIIIIIIIIIINNNNEUHHHH ! AU RAPPOOOOOORT ! hurlait Maugrey pour la troisième fois, au risque de réveiller tout le château – les tableaux, déjà en rogne au premier hurlement, menaçaient carrément de faire grève, et MacGonagall dut se charger elle-même de faire revenir le calme en montant jusqu'à la suite du vieil Auror :
-ALASTOR ! s'époumona-t-elle, PUIS-JE CONNAITRE L'ORIGINE DE CE FICHU BOUCAN ? Etes-vous devenu complètement gâteux ? Les enfants dorment enfin !
Surprise, elle constata qu'une pâleur inhabituelle avait gagné les joues d'ordinaire rubicondes de son ami.
-Alastor ?
-Agrippine ne répond pas à mes appels. Envoyez tout de suite Snape au dortoir des Slytherins ! Vite !
-Impossible, voyons, Severus est en mission pour Albus auprès de Lucius Malfoy.
-Parfait, alors c'est moi qui y vais !
-Mais enfin, intervint la directrice des Griffyndors, vous n'allez pas me griller la couverture de Severus ! Albus est terrible en Potions ! Et vous n'êtes pas mieux ! coupa-t-elle alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche.
-Minerva ! Je parlais simplement d'aller dans le dortoir des Slytherins ! Je connais les passages secrets qui y mènent comme ma poche.
-Alors pourquoi ne pas y avoir été plus tôt au lieu de crier comme un damné ?
L'Auror la regarda avec les yeux ronds :
-J'y ai pas pensé !