Ennemis pour la vie... ?

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à la merveilleuse J.K. Rowling, excepté l'intrigue et les personnages que je pourrais créer (qui sait ? lol) Pour ceux qui ont lu le tome 6, toute ressemblance dans cette fic, importante ou non, avec des élément de ce tome est une pure coïncidence : depuis le temps que j'ai commencé cette fic (plus d'un an), toute mes idées sont pré-tome 6. Promis, je ne plagie pas (je n'aime pas passé pour une auteur sans imagination.)

Note de l'auteur: Et bien, je crois que je n'ai jamais fait pire au niveau du temps pour poster la suite de cette fic! Mais je me console en me disant que maintenant, je n'aurais pu l'occasion d'être lente (avec cette fic au moins lol), parce qu'il n'y aura plus rien à poster après cet épilogue… Donc, désolé pour cette immense attente. Vous avez été tous si gentils avec vos reviews (à par ceux qui m'en veulent plus que tout pour la fin du chapitre 19 hihi). Je sais que je ne devrais pas être contente d'avoir fait pleurer plusieurs d'entre vous, mais mon ego d'auteur ne peut être que flatté, var j'ai réussi à vous toucher avec mes mots, alalala….lol. Je sais que tout reviewer préfère les réponses personnalisé de la part de l'auteur, mais là, il faudrait que je réponde à 60 reviews au moins je crois, j'ai pas la force lol, et je veux surtout vous poster la suite. Alors, je vais faire un remerciement groupé, tout site confondu. Merci à tous!

Merci à: annecy, CeCe, Celebrian, marion, Selka, Uzy, morphée, cricrinel, Ambre, laura, hermione06, Ginlée, julie, Emma, mijo, ginevra, Lalou91, marion, arwen, alix, Mumu, LiZaAa, Hermionemalfoy, aline, patmola, bibi, Catya, MalfoyFelton, laura, bloomy19, relie, clemence, Math, Ange Noir, Didy, sirina, Claire, Nora, Melissa potter, chloe granger, titedidoune, LuLu, Herrmione, Alex Delacour, oliem, Itialys, Marionette, hermyange , ombre et lumière, sarasheppard, maudé, banane65, Valalyeste, Jun Rogue, CrazyBeBee, pearl, Arwenajane, Miss Malefoy, lovedavidanders, Love-pingo, Azadou, clara

Si j'ai oublié un nom, je suis VRAIMENT désolé, ce n'est pas du tout intentionnel!

Epilogue

Quatre paires de petits yeux, auxquelles s'ajoutait parfois une cinquième, les fixaient, écarquillées par la surprise et l'angoisse.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé après? demanda Evan, six ans, ses yeux toujours ronds comme des soucoupes.

-Elle était pas morte, hein? renchérit Thomas, son frère jumeau, allongé sur le ventre comme ce dernier sur le tapis, appuyé sur ses coudes pour pouvoir observer avec plus d'intentions ses grands parents, comme si cela l'empêcherait de louper une seule miette de l'histoire.

-Bien sûr qu'elle n'était pas morte, gros bêta, sinon tu ne serais pas là à poser tes questions débiles… répliqua Emily avec toute la finesse qui caractérise si bien une ado de treize ans.

-Emily… provint alors la voix menaçante de Karen de la salle à manger, qui se trouvait juste à côté du salon, pour rappeler à sa fille aînée qu'elle était toujours à porter de voix, et que ses remarques acerbes n'étaient toujours pas les bienvenues.

Emily aussi était allongée sur les tapis, mais contrairement à ses cousins, elle était vautrée sur le dos, les mains derrière la tête, affichant un air un peu ennuyé. A l'intervention à distance de sa mère, la jeune fille roula des yeux.

-Oui, tais toi Emily, nous on veut savoir la fin de l'histoire! s'exclama sa petite soeur Liloo, sept ans, qui était enfoncée dans un des gros fauteuil en compagnie de Maya, son aînée de deux ans.

-Oh, arrête, on a déjà entendu cette histoire des centaiiiiiiines de fois… se plaint à nouveau Emily, ponctuant sa phrase d'un lourd soupire significatif.

-Pas nous! s'exclamèrent en même temps les jumeaux, se tournant pour lancer des regards noirs à Emily.

Effectivement, ils venaient de fêter leur anniversaire peu de temps auparavant, et ils connaissaient parfaitement la règle: ils pourraient connaître toute l'histoire de papy et mamy quand ils seraient plus grand, c'est-à-dire quand ils auraient au moins six ans. Ce qui était le cas à présent. Ils n'étaient plus obligés de rester à regarder leur parents, oncles et tantes jouer sur la table de la salle à manger à des jeux que seuls des adultes pouvaient trouver à mourir de rire, où à s'enfermer dans la salle de jeu, pendant que leurs cousines écoutaient l'histoire. Non, cette année, ils avaient le droit de rester! Et d'ailleurs, l'histoire était presque finie à présent, et l'intervention d'Emily était très mal placée, car elle coupait le récit en plein suspense!

Acculée sous les regards noirs de ses cousins et de ses sœurs, Emily soupira à nouveau, puis secoua la tête.

-On ne t'oblige pas à nous écouter, miss grognouse,lui dit son grand-père d'un ton amusé.Il reste encore de la vaisselle à récurer, si tu veux une occupation.

- Dray… le prévint sa femme d'un ton mis menaçant, mis amusé.

Ce dernier se tourna vers elle, en ouvrant des yeux innocents, l'air de dire «Qu'est-ce que j'ai dit?», et Hermione se contenta de lui envoyé un sourire, secouant la tête d'une façon faussement exaspérée.

-Alors, la suite! s'exclama Thomas, qui s'était redressé en position assise, et attendait impatiemment que ses ancêtres daignent leur raconter la suite des évènements.

Le cri de protestation ne plus pas à sa petite sœur de huit mois, Kyra, qui dormait comme une bien heureuse, dans les bras de sa grand-mère. Elle gigota un peu, émis un petit gémissement contrarié avant de pousser un lourd soupir et de replonger dans son sommeil profond.

- Alors, comment tu as compris qu'elle n'était pas morte? demanda Evan d'une voix chuchotée, ne tenant pas à perturber à son tour le sommeil de sa sœur, car son réveil signifierait encore une coupure dans l'histoire.

-Et bien, je la tenais dans mes bras, comme je vous l'ai dit, et j'ai fini par me rendre compte que des sons très légers provenaient de sa poitrine.

-C'était quoicomme sons? demanda immédiatement Liloo, (qui avait apparemment oublié l'histoire depuis l'an dernier) et qui comme trois des autres enfants était à nouveau subjuguée par une simple phrase.

- Pa boum pa boum, répondit tout de suite Emily d'une voix morne.

-Roh, voyons Lyly, on dirait que tu imites le bruit que fait une armée en marche vers le front de guerre! la réprimanda Drago, toujours avec humour.Non, c'était beaucoup plus subtible. Si léger que s'en était presque inaudible. Pa boum…Pa boum…

-Qu'est-ce que c'était? murmura Thomas comme s'il ne devait pas élever la voix plus fort que les propres sons que venait de décrire son papy.

-Les battements de son cœur, crétin.

-Emily! Deuxième avertissement.
C'était fou comment les parents avaient des oreilles partout!

- Tu vas encore être privée de quiddich si tu continus, lui dit Maya d'un ton raisonnable.

A neuf ans, elle avait elle aussi entendu plus d'une fois le récit de ses grands parents, mais contrairement à sa sœur, elle ne s'en lassait pas. Elle écoutait en silence, adorant la façon dont les yeux des deux adultes usés par le temps qui se trouvaient en face d'elle s'illuminaient quand ils racontaient leur histoire. Il émanait toujours quelque chose d'eux quand ils en parlaient. Et bien qu'elle sache que la magie existe, bien entendu, c'était l'air qui s'emplissait d'une toute autre magie lorsqu'ils parlaient.

Drago envoya un regard appuyé à la plus âgée de ses petites filles, et cette dernière lui fit un petit sourire d'excuse (un peu forcé peut-être).

-Donc, mon cœur battait encore, en résumé, reprit Hermione, pour retourner au principal.

-Comment ça se fait?demanda Liloo.

-Je ne sais pas exactement, mais ça avait un rapport avec la transmission d'énergie. J'ai vu la lumière disparaître autour de son corps d'Hermione, je peux le jurer, et elle avait également disparut autour de Voldemort. Mais quand j'ai mis fin aux jours de ce monstre, cela a dû, d'une façon ou d'une autre, transférer à nouveau de l'énergie. Ne me demandez pas plus de détails, j'étais tellement heureux de sentir son cœur battre que je me fichais pas mal des raisons de ce phénomène!

Drago enveloppait le corps de la jeune fille dans ses bras, et sa tête reposait sur sa poitrine, tandis que de ses yeux s'écoulaient sans répit des larmes brûlantes, faibles témoins extérieurs de la douleur et de l'agonie qu'il ressentait intérieurement. Le temps passait sans qu'il n'en eu même conscience. Les minutes, les heures, les jours pouvaient défiler, il avait l'impression que le monde entier venait d'être englouti par l'abîme de chagrin qui s'était crée en lui quand il avait réaliser qu'Hermione ne rouvrirait jamais plus les yeux. Tous ce qu'il aurait souhaité à cet instant, c'était que Voldemort ne soit pas tout à fait mort, pour que ce dernier mette fin à ses jours, car il était impensable pour lui d'imaginer de continuer de vivre sans elle. Non, la vie s'était éteinte en même temps qu'elle…
Il continuait de pleurer, mais plus aucun sanglot déchirant ne s'échappait de sa gorge, à moins qu'il ne soit trop anéanti pour y prêter encore attention. Non, il était redevenu silencieux, comme tout autour de lui. Ils étaient sans doute tous morts. Ils avaient tués Voldemort, mais qu'est-ce que cela pouvait bien faire à présent? Il aurait voulu que quelqu'un vienne lui expliquer à quoi tout cela avait servit, si c'était pour recevoir une telle horrible et cruelle récompense. Il aurait voulu que la colère l'envahisse à nouveau, comme celle qu'il avait ressenti quand Voldemort s'était remis à rire, parce que cette colère était tellement puissante qu'elle masquait, même si c'était éphémère, sa douleur. Mais malgré ses efforts pour ressasser cet impression de destin injuste et sadique, seul le désespoir persistait à l'envahir, s'ancrant de plus en plus profondément à chaque seconde qui passait. Il comprenait trop clairement qu'Hermione était morte, que l'espace qu'elle avait emplit en lui venait de se vider brutalement, ne laissant en échange qu'un trou noir béant. Il savait que plus jamais il n'entendrait son cœur battre contre son oreille posé sur sa poitrine, comme il l'avait si souvent et à la fois trop peu entendu, et que ce qu'il entendait à cet instant n'était que le fruit de son imagination qui essayait désespérément de changer le cours des choses. Pourtant, les très faibles 'Pa boum' qu'il percevait semblaient tellement réelle…
Ses yeux s'ouvrirent brutalement, et il réalisa que le son ne disparaissait pas, était toujours aussi lent, mais était bel et bien là. Il retira immédiatement sa tête de la poitrine de la jeune fille, son propre cœur battant soudainement à une vitesse folle. Il approcha rapidement son visage de celui d'Hermione, et tenta de déceler le souffle qui s'échapperait normalement de ses narines, si elle était bien vivante. Son cœur plein d'espoir fit un bond de un mètre dans sa poitrine quand il le décela, ce souffle d'air. Elle était vivante!
Il prit le corps de la jeune fille dans ses bras, ne se rendant même pas compte qu'il s'était remis à pleurer, et se remit tout de suite debout, tenant Hermione dans ses bras, ne sentant même pas le poids de celle-ci, sa propre fatigue soudainement envolée. Sans hésiter, il se mit à courir, en direction du château, en direction d'une aide quelconque, qui aiderait la mince étincelle de vie qui avait réintégré le corps d'Hermione à grossir, et grossir encore, jusqu'à ce qu'elle rouvre les yeux, et lui sourisse.

Les petits étaient émerveillés, et même Emily avait cessé de ronchonnée. Elle non plus ne pouvait pas le nié. Quand son papy racontait cette partie de l'histoire, il y avait toujours tellement d'émotions dans sa voix et dans ses yeux qu'il était difficile de rester insensible.

Hermione fixait elle aussi son mari, les yeux pétillants d'amour, de tendresse et d'émotions. Elle avait entendu et réentendu cette histoire mais à chaque fois, elle se sentait envahi par de puissants sentiments. Elle avait réellement cru mourir, cet après-midi là. Elle l'avait même décidé. En faisant ce choix douloureux, elle avait bien entendu imaginer comment Drago se sentirait face à sa disparition brutale, mais jamais elle n'aurait pensé que plus de quarante ans plus tard, il transmettrait encore autant de douleur en racontant son expérience.

Elle se souvenait la première fois qu'elle avait ouvert les yeux, après sa « mort». Elle était dans un lit d'hôpital, un lit de Ste Mangouste. La scène n'était pas exactement le cliché romantique que l'on trouve dans tous les bons films où un paquet de mouchoir est toujours bienvenu. Le soleil ne transperçait pas les rideaux qui voilaient la fenêtre pour aller éclairer son lit, l'entourant d'un halot lumineux, tel un ange. Non, en fait, il pleuvait ce jour là, le ciel était gris, la pluie tambourinait sur les carreaux, et la lumière de la petite chambre était plutôt glauque. Mais quelle importance? Car quand elle avait ouvert les yeux, la première chose sur laquelle ils s'étaient fixés, c'était le corps de Drago, recroquevillé dans une étrange position dans le fauteuil qui se trouvait juste à côté du lit, endormi. Elle avait observé son teint pâle, les cernes visibles sous ses yeux clos, la gravité qui subsistait encore sur son visage, même dans le sommeil. Elle avait su à cet instant, su tout ce qu'il avait traversé depuis qu'elle avait fermé les yeux ce fameux après-midi, au milieu du parc que l'éclipse avait plongé dans les ténèbres, et sans qu'elle ne fasse rien pour les retenir, les larmes avaient commencé à rouler sur ses joues. C'est alors qu'il avait ouvert les yeux, rencontrant immédiatement les siens. Un instant indéfinissable était passé, instant durant lequel ils s'étaient simplement fixés, immobiles, communiquant sans renfort de mots, sans renfort de pensées. Puis, après une rapide transition qu'elle n'arrivait pas à se rappeler, ils s'étaient retrouvés enlacer, dans une étreinte indescriptible, s'accrochant l'un à l'autre comme s'ils allaient se noyer s'ils se lâchaient, sanglotant sans aucune honte ni retenu. C'est ainsi que se passa leur retrouvaille, remplit de larmes et de remerciement silencieux.

Bien sûr, ni Drago ni Hermione ne racontait ce passage de l'histoire, ni à leurs enfants, ni à leurs petits enfants. Certains souvenirs étaient faits pour demeurer connu que d'eux seuls.

De retour au présent, Hermione se tourna vers Drago, échangeant avec lui un sourire que seul les gens en couples depuis plusieurs décennies peuvent échanger.

- Qu'est-ce qui est arrivé aux autres? demanda Thomas. A Dumbledore? A Harry?

- Dumbledore est rapidement sorti du lac. Mais moi, j'étais déjà à Près au Lard, où j'avais couru, avec Hermione dans mes bras. Apparemment, j'ai eu vraiment beaucoup de chance, parce que certains Mangemorts dans le parc étaient toujours en bon état de combattre, et que moi, j'avais abandonné ma baguette dans l'herbe. L'ordre du Phénix a connu de grande perte ce jour là, mais il en eu encore plus dans l'autre camp, surtout avec la mort de leur chef.

- Tu es un héro, papy, lui dit Evan, le plus sincèrement du monde.

Drago sourit tendrement à son petit fils, avant d'ajouter:

- Non, c'est votre mamie l'héroïne.

Ce qui soutira un petit rire à cette dernière, faisant à nouveau s'agiter Kyra, qui dormait toujours sur sa poitrine. Mais le sommeil du bébé était apparemment très profond, car elle ne se réveilla pas.

- Et pour Harry, alors? insista Liloo.

Hermione avait enfin quelque chose à dire sur cette partie de l'histoire:

- La sphère qui se trouvait dans la poche de Drago a été donnée à Dumbledore, et celui-ci a réussi à réintégrer l'âme de Harry dans son corps.

- Tu devais être drôlement contente! s'exclama Thomas.

- Plus que moi, c'est sûr! rigola Drago.

Contente était un drôle de mot pour exprimer ce qu'elle avait ressentit ce jour là…

Depuis ce fameux jour de juillet, où Hermione avait vu le Détraqueur se saisir d'Harry, elle avait imaginé plus d'une fois ce que serait des retrouvailles avec Harry, surtout durant les premiers mois qui avaient suivi le drame. Ensuite, c'était vrai, elle n'avait plus eu trop l'occasion de ruminer, d'autres soucis accaparant son esprit. Elle y avait de nouveau repensé quand elle avait compris qu'il y avait réellement une chance que ces retrouvailles aient lieu, étant donné que l'âme d'Harry n'était pas totalement perdue. Mais une chose était sûre: dans les nombreux scénarios qu'elle avait imaginé, c'était elle qui venait le voir, alors qu'il était dans son lit à Ste Mangouste, encore trop faible pour pouvoir se lever, et non le contraire.

Mais elle avait passé pas moins de cinq jours dans un étrange coma, lui avait dit Drago quand elle avait été réveillé (et qu'ils avaient été suffisamment remis de leurs émotions). Elle avait parfaitement conscience qu'elle aurait pu mourir, qu'elle était peut-être bel et bien morte quelques instants, entre le moment où elle avait cru fermer les yeux pour la dernière fois et le moment où Drago avait lancé la formule mortelle sur Voldemort. Son énergie, elle la récupérait doucement, mais sûrement comme on dit, à grand renfort de potions qui étaient peut-être efficaces, mais qui étaient ignobles à avaler. Le mois de Juillet venait à peine de débuter quand, presque un an jour pour jour après le drame au Ministère, elle avait revu Harry, avec son âme.

Drago, qui ne quittait pratiquement jamais son chevet –de peur qu'elle ne disparaisse s'il s'en allait trop longtemps- avait pourtant quitté sa chambre plus tôt dans la matinée (il était quand même CELUI qui avait achever Voldemort, il était très demandé, et il n'avait pas la possibilité de se désister à chaque fois, comme il adorait le faire…), elle se trouvait donc seule. Seule devant son plateau repas, qui contenait presque plus de flacons à potion que de nourriture; elle observait la potion vert kaki compact qu'elle devait boire, une grimace de démotivation totale ancrée sur son visage, quand elle avait entendit sa voix.

- Toi aussi, on te gave de potions imbuvables?

Ses yeux avaient quitté le flacon, pour glisser vers la porte, où se tenait Harry Potter, un léger sourire aux lèvres. Sa respiration s'était un instant bloquée dans sa gorge, avant de s'expirer, accompagnée d'un grand frisson qui fit trembler tout son corps. Ce n'était pas vraiment un frisson désagréable, un sentiment étrange l'envahissait, quelque chose de très puissant, mais elle accueillait volontiers cette nuée soudaine d'émotions. Elle cru qu'elle allait purement et simplement éclater en sanglots frénétiques. Il était , devant elle. Il était très maigre, sa peau était blanchâtre, et ses cheveux avaient perdu presque toute l'incohérence qui les avaient toujours caractérisé; une ombre demeurait sur son visage, une gravité d'une très étrange nature. Mais le petit sourire qui était sur ses lèvres brillait aussi dans ses yeux verts. Brillait dans son âme. Alors, elle avait décidé de rentrer dans son jeu, de tenter de garder une atmosphère légère entre eux, légèreté qu'aucun d'eux ne ressentait pourtant totalement. Elle sourit à son tour faiblement, ne se préoccupant même pas des larmes qui avaient commencé à glisser doucement et silencieusement sur ses joues.

-Sauver le monde des sorciers n'est pas sans conséquence pour les pauvres héros, dit-elle doucement, alors qu'il approchait.

Son ton se voulait aussi léger que le sien quand il répliqua, alors qu'il s'asseyait sur le lit:

- A qui le dis tu!

A peine fut-il à porter de bras qu'elle le serra fortement contre lui. Il lui rendit son étreinte avec tout autant de ferveur, rien en brisant le silence de la chambre, remplit de soulagement, de remerciement.

- Alors comme ça, tu m'as volé la vedette? murmura t-il au bout d'un moment dans son oreille, toujours plaisantant.

Le son qu'elle émit alors était un étrange mélange entre un petit rire et un sanglot étranglé.

- Je suis tellement désolé, Harry, pour tout ce qui t'est arrivé…je te jure que j'aurais fait tout mon possible pour récupérer ton âme plus tôt, si nous avions su…

- Je sais, murmura t-il d'une voix brisée par l'émotion en resserrant son étreinte. Mais s'il te plait Mione, ne t'excuse pas alors que sans toi, personne n'aurait jamais découvert que je pouvais encore être sauvé…

A sa demande, elle ne lui avait plus jamais demandé pardon, alors qu'elle avait l'impression qu'elle lui devait des excuses pour des centaines de raisons. De la même façon, elle acceptait sa reconnaissance, même si elle ne sentait pas si exceptionnelle que ça. Ils n'avaient plus échangé beaucoup de parole après, durant cette première rencontre. Les fois suivantes avaient toujours été chargées d'émotions, mais l'air été beaucoup moins pesant.
Hermione était vivante, Drago aussi. Harry avait retrouvé son âme, elle son meilleur ami. Quand elle avait finalement quitté Ste Mangouste, une véritable joie de vivre s'était emparée d'elle.

Joie qui ne l'avait plus jamais quitté.

Oui, Hermione et Drago avaient bien compris qu'une deuxième chance leur avait été accordée. Hermione n'était pas morte, et Drago bénissait chaque jour qui passait pour l'avoir encore à ses côtés. Mais ce serait trop cliché de dire que «tout est bien qui finit bien». Tout ça n'avait pas été sans conséquence.

Harry n'était jamais vraiment revenu sur ce qu'il avait vécu durant cette année là, mais il était clair que ce n'était pas réjouissant. Il était marqué pour toujours, et même si les choses allaient en s'améliorant avec le temps qui passait, il y avait toujours cette ombre sur son visage, dans ses yeux, même quand il souriait sincèrement. Mais il ne s'était pas enfermé dans une carapace; il était resté très actif et redécouvrait les plaisirs de la vie. Ginny y était pour beaucoup: elle l'avait soutenu et aider tout le long de sa convalescence, et même après, et de fils en aiguille, à force de passer des mois ensembles, il était arrivé ce qui devait arrivé. Ginny était devenu médicomage, et Harry –dont l'envie de devenir Aurore s'était envolé, pour des raisons qui sont facilement compréhensibles- avait choisit de prendre la place de professeur de DCFM, demeurant à Poudlard, là il s'était toujours senti chez lui.

Les choses ne s'étaient pas aussi bien arrangées pour Ron, malheureusement. Il avait vaincu de lui-même l'emprise que Pansy avait sur lui (Hermione n'avait jamais pu oublié le regard qu'il avait eu à cet instant), mais l'issue de toute cette histoire l'avait détruit. Hermione ne savait pas exactement ce qui en était la cause. Peut-être parce qu'il avait été possédé sans cherché à lutter, parce qu'il avait tué Pansy (il n'avait pas été jugé pour ça, il n'avait pas été le seul à tuer un Mangemort), ou alors peut-être était-ce à cause de leur amitié disparu. Il s'était coupé du reste du monde, s'était reclus sur lui-même, vivant presque en ermite. Hermione avait bien sûr essayé de l'aider, tout comme sa famille, Harry, et même Dumbledore. Mais il demeurait seul. L'époque de leur inséparable Trio était bel et bien révolu, et cela, il ne l'avait pas supporté. Il était mort cinq ans auparavant, âgé de seulement 57 ans.

Et Hermione et Drago? Et bien, ils avaient profité de la vie.

Dès qu'ils avaient pu, quand Hermione avait été remise en bonne forme, ils étaient partis d'Angleterre. En vérité, à cette époque, c'était plus pour échapper au harcèlement dont ils étaient victimes (ah, la célébrité…) que pour autre chose, mais leur première destination avait bien été la France. Les choses s'étaient à peu près passées comme l'avait imaginé Drago, sauf que de le vivre était mille fois mieux que de le rêver.

Ils s'étaient mariés à 22 ans; Ginny avait été la demoiselle d'honneur d'Hermione, et Harry avait bien sûr été assis sur un banc avec les autres invités (Hermione ne devait pas trop en demandé à Drago). Non, le témoin de Drago était un sorcier du nom de Nicolas, un des amis que c'étaient fait le couple pendant leur long voyage.

Puis, ils étaient retournés vivre en Angleterre et s'étaient installés. Drago avait fait les études nécessaires pour devenir Aurore, et Hermione travaillait au Ministère de la magie (au Service de Coopération Magique avec les Moldus). Il était évident qu'elle aurait pu faire n'importe quel autre métier, beaucoup plus palpitant, mais elle aimait ce qu'elle faisait, et puis, son statut de femme enceinte à cette époque lui avait fait choisir quelque chose de calme, où le danger était réellement minime.

Samuel était né un 30 juillet (Harry, qui n'était PAS le parrain, était tout fier que le bébé soit né un jour avant son propre anniversaire, comme il le répétait tout le temps, ce qui avait le don d'irriter Drago d'une drôle de façon).Donner la vie avait été quelque chose de fantastique d'après Hermione (elle avait voulu le faire de façon 'naturelle', l'avait clamé pendant 8 mois et demi, mais au moment crucial, elle avait supporté deux contraction avant de hurler qu'on lui apporte une potion anti-douleur, ce qui expliquait la merveillosité de la chose). Les jumeaux, Karen et Nathan, avaient suivi quelques années plus tard, puis, ils avaient conclus que trois enfants étaient un très bon nombre. Ils avaient tout fait pour être les meilleurs parents possibles. Au départ, quand Samuel naquit, Drago eu l'angoisse d'être comme son père, mais Hermione ne cessa de lui répéter que la façon dont il gagatait devant son fils ne présageait en rien ce genre d'hérédité, ce qui l'avait finalement rassuré. Drago aimait ses enfants, et leur prouvait.

Les enfants grandirent, et tandis que l'aîné préférait se consacrer pleinement à sa carrière au ministère, les jumeaux se marièrent chacun de leur côté. Emily fut leur première petite fille, puis arriva sa soeur Maya. Si Karen ne donna naissance qu'à des filles, son frère jumeau débuta la paternité en beauté avec ses deux jumeaux, Evan et Thomas. Puis se fut à nouveau Karen qui donna à nouveau naissance à une fille, Liloo. Evan et Thomas demeurèrent les seuls garçons quand leur petite sœur Kyra naquit. Ayant abandonné tout espoir de voir Samuel se marier, Hermione et Drago gâtèrent donc avec joie leurs six petits enfants.

Aujourd'hui, comme régulièrement dans l'année, leurs enfants étaient venus passé le week-end dans leur grande maison, et pour ne pas dérogé à la règle, Samuel était reparti après un rapide dîné avec sa famille, le devoir l'appelant.

Au final, leur vie était devenue celle de toutes autres personnes tout à fait normales, moldues ou sorcières. Ils ne s'en plaignaient absolument pas, appréciant la relative tranquillité de cette vie. Le seul phénomène étrange qui s'était produit était bizarrement l'élément qui les ramena à la 'normal'. Petit à petit, à partir du jour où ils avaient vaincu Voldemort, les pouvoirs qu'ils avaient acquis après la piqûre du Xonarion commencèrent à s'atténuer, avant de disparaître totalement.

Mais jamais ils n'oublièrent leur septième année, et la transmettre à leur descendant était une façon comme une autre de continuer à faire vivre leur folle histoire. Une seule année où tout avait changé. Une année où ils avaient été choisis, où s'étaient découverts, où ils s'étaient aimés. Une année où leur vie s'était trouvée à jamais bouleversée.

Et dire qu'ils étaient sensés être des ennemis pour la vie…

Vraiment?

Ennemis pour la vie…?

The End

N/A: Dire que je n'ai pas les larmes aux yeux serait un gros mensonge, alors je ne le dirais pas lol. Woua, j'arrive pas à croire que j'ai fini mon histoire. Ca fait tout drôle vraiment! Bon, je continuerais ma note finale émouvante après avoir parlé un peu de cet épilogue

Alors, tout d'abord, je tiens à signaler qu'à l'origine, l'histoire ne devait pas du tout ce finir comme ça. Hermione devait être vraiment morte, et Drago devait rester 'en vie' si on veut. Mais voilà, vous avez été nombreux à me supplier de ne pas la faire mourir, et au début, je n'ai pas cédé, à aucun de ceux qui le voulait. Mais après, c'est ma mère qui à lu ma fic, et qui s'y est mis, en me disant que c'était trop dure comme fin, que je pouvais pas la faire mourir, blablabla… C'est dur de résister à sa mère lol. Et puis, cette idée d'histoire auprès du feu (même si je n'ai pas parlé de cheminé lool) m'est venu à l'esprit, et je n'ai pas pu résister j'avoue. Au final, moi qui avait commencé à écrire la version triste de l'épilogue, je me suis retrouvé à éprouver beaucoup plus de plaisir à écrire une version plus gaie, où Hermione survivait, et où je pouvais parler de ses retrouvailles avec Dragounet et Ryry J'ai donc dû recommencé un épilogue, ce qui explique 'un peu' mon retard lol.

Pour ceux qui aurait voulu qu'Hermione reste morte (comme ma sœur aînée), vous avez qu'à vous imaginé la fin vicieuse que j'ai eu un moment en tête: tout ce passage de réunion de famille heureuse est en fait un rêve de Drago, dans une réalité où Mione est bel et bien morte…Vous voyez, j'ai pas réussi à être totalement sadique sur ce coup là

Bon, j'ai l'impression que je suis entrain de faire traîner cette note en longueur pour pas avoir à me dire: J'AI VRAIMENT FINI! Mais dans un sens, même si ça va me faire tout bizarre de plus avoir à me dire 'Mince, faudrait p'ête que je me mette à écrire la suite de ma fic, moi', c'est un soulagement, après presque deux ans (argh! tout ce temps!) d'être arrivé au bout, sans abandonner.

Je vais donc conclure cette immense note qui va bientôt dépasser la taille de ce petit épilogue en vous remerciant tous, chers lecteurs, ceux qui me suivent depuis le début (je ne sais pas s'il y a encore des survivants), comme ceux qui viennent de tout lire d'une traite. Sachez que c'est en grande partie pour vous que j'ai pu allez jusqu'au bout. La reconnaissance que vous m'avez apportée dans chacun de vos messages était un véritable moteur. Merci à tous.

Spéciale merci à ma petite sœur Candice, qui a toujours été là pour me lire et m'encourager. Je t'aime ma Cancroute XxXxXxX.

Elialys

P.S: Comme j'aimerais répondre à tous mes reviewers, pour les sites qui n'ont pas d'option 'reply' ou autre, laisser votre mail si vous voulez une réponse!