TRADUCTION
Titre : Eclipse (Prologue)
Auteur : Mijan
Disclaimer : cette histoire s'appuie sur les personnages et les situations créés par J.K. Rowling qui, avec ses différents éditeurs etc., en détient tous les droits. Nous ne retirons aucun profit lucratif de cette histoire et n'essayons nullement de contrevenir au copyright de Mme Rowling et de ses ayant-droits.
Spoilers : tomes 1 à 5 (cette fic ne tient pas compte du t.6, ayant été écrite AVANT sa publication)
Rating : R
Avertissement de l'auteur : cette histoire est un Slash, c'est-à-dire met en scène un couple homme/homme, autrement dit une relation homosexuelle masculine. Si justement c'est un sujet que vous ne souhaitez pas lire, appuyez, s'il vous plaît, sur la touche " retour " de votre navigateur. Je souhaite juste raconter ici une histoire, non faire la guerre.
Résumé : " Tu es un homme mort, Potter... Tu vas me le payer... " Quand Draco jura de venger l'emprisonnement de Lucius, Harry fut à deux doigts de lui rire au nez. Mais cette fois-ci Draco a planifié davantage que des blagues de cours de récré.
Notes de l'auteur : Avant toutes choses, je tiens à remercier mes formidables betalecteurs, Lucinda, Cal et Noche, le pirate diabolique. Vous êtes tous incroyables, je n'aurais pas pu y arriver sans vous. Et aussi, " glomps " aux Coven Slashers, même à ceux qui ne vénèrent pas H/D mais ont malgré tout mis leurs réserves de côté pour lire cette fic, et qui l'ont aimée. Enfin, merci surtout à ma fan n°1, Owk, qui non seulement est tout pour moi mais a fait aussi un Draco fichtrement raffiné lors d'Halloween. Mon ange, je t'aime.
Où trouver le texte original ? : site de FictionAlley (sous le nom de Phoenixsong) ; ffnet (sous le nom de Mijan)
Traductrice : Aélane
Notes de la traductrice : Je ne suis pas du tout bilingue et traduire n'est ni mon métier ni même ma formation scolaire principale, j'espère toutefois ne pas avoir dénaturé cette histoire mais l'avoir respectée du mieux possible tout en rendant sa lecture en français agréable. Si vous voyez une erreur, une inexactitude, un faux-sens etc., n'hésitez surtout pas à me les signaler, je serais plus qu'heureuse de les corriger. Bonne lecture ! PS : Mille Merci à Babydraky, Catia, Delphine et Maria pour leurs corrections avisées, ce texte leur doit beaucoup !! Merci enfin à Mijan pour m'avoir autorisée à traduire sa fanfic en français puis à la poster ici !
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Si les couloirs de Pouldard étaient intéressants le jour, la nuit ils n'étaient pas loin de couper le souffle. Le feu éthéré de la magie résiduelle de Poudlard faisait chatoyer les murs, et les ombres elles-mêmes semblaient receler des êtres qui n'auraient guère pu exister dans la lumière crue du soleil, dupant les sens en laissant entendre qu'ici, tapis dans leurs plus sombres recoins, quelque chose se dissimulait. Justement, cette nuit-là, c'était vraiment le cas.
Draco Malefoy ne se souciait nullement du superbe spectacle nocturne que le château offrait. Il avait laissé les cachots derrière lui pour aller remplir une mission, celle qu'il avait attendue depuis si longtemps, dans l'espoir d'une douce revanche. Plus tôt dans la journée, à la fin du cours de Potions, il avait réussi à sortir discrètement le prochain devoir du sac de Potter. Comme il fallait le rendre le lendemain, si Potter voulait garder la moindre chance de passer dans cette matière, il devrait aller à sa recherche. Quand il le ferait, Draco serait là, à l'attendre. C'était si simple. Si simple et, jusqu'à présent, si magistralement exécuté. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à patienter.
Il scrutait la pénombre, louchant presque à force de chercher le moindre signe de mouvement en provenance du large portrait, accroché sereinement sur le mur qui séparait la Tour des Gryffondors du reste de Poudlard. Même en tendant bien l'oreille, il arrivait juste à percevoir le rythme paisible des ronflements de la Grosse Dame dans son cadre. A part ça, le seul son qu'il y avait encore à entendre était la mélodie sourde que créait son propre pouls à ses tempes.
Draco attendait dans les ténèbres, sans bouger, en état d'alerte maximum. Il était plus calme qu'il ne l'aurait cru, mais, d'un autre côté, de sa vie entière, il n'avait jamais tout prévu aussi minutieusement. Il avait réussi à se procurer une potion qui annulerait son besoin en sommeil : être l'élève favori de Snape avait ses avantages... Désormais il pourrait rester éveillé toute la nuit sans jamais faiblir. Quant à être surpris lui-même, il n'y avait là encore nulle inquiétude à avoir. Il portait sous sa chemise un pendentif spécial que son père lui avait prêté et qui rendait tout charme de surveillance ou de filature magiques inutile. En combinant cela avec ses propres dons pour se déplacer furtivement, il était quasi assuré de ne pas être détecté jusqu'à ce que Potter et lui soient loin de Poudlard. Des atouts précieux, certainement, pourtant l'ingrédient final de ses préparatifs, le plus essentiel, était ce dont il était le plus fier dans son plan. Sa main descendit lentement jusqu'à ce qu'elle frôle la garde de la petite dague qui était rangée dans le fourreau accroché à sa ceinture et recouvert soigneusement par ses robes. Il en avait trempé la lame dans une Potion Paralysante de son cru. Cette mixture lui avait offert la tête de classe lors des BUSES. Maintenant, elle allait lui offrir Potter.
Un raclement soudain lui arracha un bref clignement de paupières, aucune autre réaction. Le cadre du tableau pivotait tout doucement en s'écartant du mur avec un léger grincement aigu qui produisit un petit mouvement de contrariété chez la Grosse Dame, sans toutefois la réveiller. Puis, lentement, le portrait réintégra sa place contre le mur bien qu'il aurait semblé à n'importe quel témoin que personne n'avait émergé du trou.
Le sourire de Draco s'élargit un peu plus. Ainsi, Potter avait sa Cape d'Invisibilité. Cela ne changeait rien pour lui, en fait cela allait même l'aider : Potter allait se sentir plus assuré, dissimulé comme il l'était, donc serait moins prudent. Les proies négligentes sont toujours les plus aisées à attraper.
Il entendit des chaussures érafler les dalles en pierre puis un tissu froufrouter mollement dans le silence. Respirant aussi doucement qu'il le pouvait, Draco se glissa derrière Potter. Que la chasse commence. Un vrai prédateur sait exactement quand et où frapper. La faute à l'Evolution : seuls les meilleurs survivent. Savoir quand il faut attendre, effrayer, courir, donner le coup fatal. Il suivrait Potter jusqu'au moment le plus propice, ensuite sauterait sur sa proie ; oui, il pourrait enfin le faire ! Potter allait découvrir qu'il avait dégringolé au fin fond de la chaîne alimentaire.
Harry, de son côté, était en train d'égrener en silence un chapelet de jurons. Quand il fut à court, il récita à nouveau dans sa tête une sélection de premier choix. Il n'arrivait pas à croire qu'il ait pu faire une chose pareille. Entre tous les actes stupides imaginables, comment avait-il pu réussir à égarer son devoir de Potions ?! Parmi toutes les matières et tous les jours qui existent, pourquoi avait-il fallu que cela tombe à la fois sur Potions et sur le jour précédant la remise de son devoir ?! Pire encore : c'était seulement le premier de l'année !
Il aurait pu jurer sur la tête de n'importe qui qu'il l'avait rangé dans son sac à la fin de la classe, pourtant, le soir même, lorsque Ron et lui avaient sorti leurs affaires devant la cheminée pour faire leur travail de classe, le parchemin avait disparu. Il lui avait fallu une semaine pour pondre les misérables quatorze pouces de la copie : il lui aurait été impossible, en une seule nuit, de tout refaire par lui-même. Hermione aurait pu l'aider, mais, à la place, elle avait affirmé que devoir régler ce problème tout seul lui apprendrait à être responsable de ses affaires. Donc, voilà à quoi il en était réduit à présent... à partir en chasse de la maudite chose.
Harry tourna au bout du couloir pour aller descendre les escaliers, il manqua de peu de trébucher sur le bord de la première marche, ajoutant quelques nouveaux mots choisis à sa collection grandissante d'imprécations.
La pénombre n'avait jamais gêné Harry. Après avoir passé la plus grande partie de son enfance enfermé dans un étroit placard sous un escalier sans guère plus qu'une ampoule pour voir clair, il s'y était adapté.
La nuit, les couloirs de Poudlard plongés dans l'obscurité étaient un territoire qui lui était familier, et en général il s'y déplaçait avec l'assurance d'un homme sur son sol. Néanmoins, la frustration causée par la disparition de son devoir puis l'irritation due au fait d'avoir à être si loin de son petit lit douillet l'avaient laissé un peu à cran. Et cette nuit, il avait la curieuse impression que quelque chose de nouveau se cachait dans les recoins obscurs, presque comme si c'était en train de respirer tout à côté de lui, trop proche de lui, grignotant son territoire, violant son espace vital.
Arrête avec ça, Harry, se dit-il. Tu vas virer parano si tu continues comme ça. La carte des Maraudeurs n'a pas indiqué un seul nom dans le couloir. Il n'y a personne. Va donc dans les cachots, trouve ce maudit parchemin puis retourne vite au lit.
Tout en restant scrupuleusement concentré sur sa mission, et retrouvant au passage un autre juron à ajouter à sa tirade mentale qui ne cessait de s'allonger, jusqu'aux cachots il traça sa route, descendant des volées de marches, traversant de longs couloirs. Il n'y avait pas le moindre signe de Rusard, Miss Teigne, Peeves ou du Baron Sanglant. Harry se réjouissait de ce silence, tout comme Draco d'ailleurs.
Celui-ci suivait Potter à une distance confortable, trente pas environ, en notant soigneusement le tempo exact de chacun de ses pas, jusqu'au bruit causé par sa respiration. Il le filait avec une précision de professionnel, posant le talon puis la pointe juste en même temps que sa proie.
En bas, dans les cachots, Potter n'était plus dans son élément, tandis que Draco, lui, était là sur son territoire, son territoire le plus familier. Il connaissait chaque dalle du sol, chaque ombre, chaque porte. Compagnons silencieux, les deux garçons passèrent l'intersection qui les aurait menés vers le dortoir des Serpentards et continuèrent tout droit vers les salles de classe. Au-delà des pièces dévolues à Snape, les couloirs ne présentaient que peu d'intérêt, voire aucun, scolairement parlant : ils avaient donc été abandonnés il y a des années. Malgré tout, Draco avait jugé plus prudent d'aller étudier la question. Ses explorations l'avaient mené jusqu'à un vieux passage souterrain, tout couvert de poussière à force de désuétude. A cette époque, son entreprise n'avait été qu'un amusant passe-temps, guère plus. Désormais, cette connaissance allait prouver son utilité.
Le raclement feutré des pas de Potter s'arrêta devant la porte de la salle de classe de Snape. Draco entendit la cape froufrouter puis le pêne d'une serrure verrouillée claquer pesamment pendant que Potter tentait d'ouvrir la porte. Bien sûr que ça allait être fermé, imbécile ! L'intelligence de Potter dégringola encore un peu plus dans son estime.
Cependant, ce délai était juste le moment opportun dont Draco avait besoin. Il longea à pas de loup le mur opposé à la porte, jusqu'à ce qu'il soit pile derrière Potter. Voilà donc ce que ressent un serpent quand, flairant sa proie, il se prépare à frapper. Son père serait si fier de lui s'il pouvait le voir maintenant. Il allait enfin avoir plus d'effet qu'une épine dans la patte d'un lion : il allait enfin pouvoir lui infliger une blessure plus profonde. Et il allait être accepté avec les honneurs parmi les Mangemorts. Osant à peine respirer de peur de laisser passer sa chance, il se rapprocha du dos de Potter.
Harry avança la main pour agripper la poignée, tira dessus. La porte ne céda pas. Il essaya la clenche une nouvelle fois, alors même que c'était manifestement fermé. Ennuyé, il s'arrêta un moment, farfouillant à tâtons dans ses poches pour trouver sa baguette. Il perçut le léger bruissement d'un tissu derrière lui juste une fraction de seconde avant que quelque chose n'empoigne sa cape, ne la lui arrache, cinglant l'air. Choqué, il pivota aussitôt, levant instinctivement les bras devant lui pour se protéger.
" Malefoy ! " s'exclama-t-il d'une voix sifflante pendant qu'il abaissait sa garde.
Draco lui sourit d'un air moqueur. " Tu ne devrais pas errer dans les couloirs la nuit, Potter, tu pourrais bien te faire prendre.
- Et tu as peut-être plus le droit d'être là que moi ? " rétorqua Harry. " Qu'est-ce que tu fous ici ?
- Oh, juste un petit devoir de Potions ". Draco chercha dans sa poche et en extirpa un bout de parchemin tout chiffonné. " Ça t'est familier, peut-être ? "
Dans la pénombre ambiante Harry réussit malgré tout à déchiffrer sa propre copie, rédigée au petit bonheur la chance.
Aussi scandalisé qu'ahuri, il ouvrit puis referma sans bruit la bouche deux ou trois fois avant d'éructer finalement : " Qu'est-ce que tu fous avec ça ? Tu ne peux pas perdre ton temps à faire chier quelqu'un d'autre ? "
Draco fit un pas vers l'autre garçon, plus petit que lui, se redressant de toute sa taille de la manière la plus menaçante possible.
Harry pouvait sentir le souffle chaud de Malefoy sur sa joue. Il essaya de reculer, se sentant tout à coup encore plus mal à l'aise en présence du Serpentard qu'il ne l'était d'habitude, mais le mur était juste derrière lui : il se rendit soudain compte que, coincé entre cette paroi et Malefoy, il était piégé. Malefoy sourit ; Harry décida que c'était là le sourire le plus déplaisant qu'il ait jamais vu, Voldemort mis à part, peut-être.
" Perdrais-je mon temps, Potter ? " demanda-t-il, une étrange lueur s'allumant dans ses yeux. " Vraiment ? Je pense alors que je ferais mieux de ne pas en perdre davantage. "
Harry aurait-il eu la place pour esquiver qu'il n'en aurait pas eu le temps. L'autre bougea à la vitesse de l'éclair. Il vit l'éclat du métal briller dans la main de Malefoy un instant seulement avant de sentir la lame plonger dans son épaule.
Le choc l'ayant laissé incapable de crier, il ne put qu'aspirer une brusque goulée d'air. L'acier était comme de la glace pure enfoncée dans sa chair. Souriant malicieusement, Malefoy tourna la dague dans la plaie avant de l'en retirer avec violence, pourtant la sensation de froid ne disparut pas. En fait, la glace semblait au contraire se répandre, rapidement.
Elle coulait dans les veines de Harry, le long de ses bras, à travers sa poitrine. " Qu'est-ce que tu... ? " Elle avait atteint son cou, gelant les derniers mots à moitié formulés dans sa gorge. Il s'affaissa sur le sol, ses jambes étant à leur tour engourdies.
Malefoy se tenait au-dessus de lui, son visage respirait clairement le triomphe. " C'est une mixture spéciale que j'ai fabriquée, Potter, mais c'est bien au-dessus de tes capacités. Dommage que tu n'aies jamais prêté tellement attention au cours de Potions. Ah, et au fait, ton devoir est atroce. "
Il se pencha, si bien que son visage n'était plus qu'à quelques pouces de celui de Harry. Sa voix parut s'adoucir : " Ne t'inquiète pas, Potter. Cela ne te tuera pas. Le Seigneur des Ténèbres serait extrêmement contrarié si je le privais de ce plaisir. "
Les coins de sa bouche se relevèrent une fois de plus pour former ce sourire malicieux et satisfait. " Je t'avais dit que tu allais me le payer. "
Harry essaya de hurler mais tout était en train de devenir si brumeux. Les battements de son coeur ralentirent ; les bruits sonnaient creux dans ses tympans. Il devait forcer sa poitrine à se soulever pour pouvoir avaler encore un peu d'air, sans grande réussite. La glace atteignit son coeur, le serra dans un étau. Dans un dernier hoquet étranglé, Harry regarda les profondes ténèbres du couloir venir s'abattre sur lui, puis tout devint complètement noir.
Draco saisit le poignet flasque de Potter pour y chercher un pouls. Les battements étaient faibles, distants de dix bonnes secondes quasiment, mais cela suffisait. Avec un hochement de satisfaction, il glissa la dague dans son fourreau avant de ranger le devoir de potions dans une de ses poches. Il plaça ses mains sous les aisselles du jeune garçon afin de le tirer vers l'entrée du passage secret. Draco se retrouva quelque peu surpris par le faible poids. Peut-être ne ferait-il pas à Potter la faveur de le léviter lors de leur descente du tunnel, comme il l'avait prévu. Il pouvait traîner assez facilement le minuscule Gryffondor, et laisser quelques menus bleus au joli petit Potter serait des plus satisfaisants.
Il était richement récompensé des semaines qu'il avait passées à tout planifier puis à tout préparer pendant l'été, sans compter qu'il en avait été réduit à aller supplier en personne pour avoir la chance de venger l'emprisonnement temporaire de son père. Tout s'était déroulé exactement comme il l'avait prévu. Il avait envoyé un hibou à son père ce matin, juste après avoir réussi à dérober le devoir de Potter : Lucius Malefoy devait brûler de le rencontrer à la sortie du tunnel. S'il avait échoué, on l'aurait puni, mais cela avait valu la peine de prendre ce risque. Son père l'accueillerait avec des louanges, et le Seigneur des Ténèbres lui-même honorerait son succès. Il avait le monde au bout des doigts, là où il devait être. Il avait accompli une tâche qu'enviaient tous les vieux Mangemorts de Voldemort. Lui, Draco Malefoy, avait capturé Harry Potter.
A SUIVRE...
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NB de la traductrice : certains auront remarqué que je n'ai pas suivi la traduction française de "Drago", car pour moi, elle ne se justifiait absolument pas : Draco est juste un (pré)nom latin au même titre que Lucius ou Albus (dont l'orthographe ne change point, eux). J'utilise donc systématiquement le prénom que J.K.Rowling a choisi dans le texte anglais original. C'est un choix de traduction. Merci de votre compréhension.
NB2 : merci de ne pas oublier que ceci est une traduction !! C'est Mijan qui est l'auteur de cette fic et vous pouvez toujours lui laisser un petit mot sur sa propre page (elle ne lit pas le français mais quelqu'un de sa famille oui), ça lui fera sûrement grand plaisir !
