Bonjour à tous !

Voila, c'est ma nouvelle fic, j'en ai eu l'idée il y a quelques temps déjà, mais je n'était pas tout à fait sure de ce que j'allai faire... C'est pas du tout le même genre que ma première fic : ceci est un slash, je répète, ceci est un slash, homophobes, allez voir ailleurs si j'y suis...

Ca y est, ils sont partis ? Bien, alors une autre petite précision : c'est un POV de Harry, et je pense que ce le sera tout le long de la fic. Je n'ai pas encore une idée très précise de la tournure que va prendre l'histoire, mais je ne lâcherai pas le morceau.

Enfin, dernier détail (le plus important à mes yeux, pas forcément aux votres...) cette histoire est dédicacée à la SKCMDP (les filles, vous allez rire en lisant ça... si, si, c'est moi qui l'ai écrit... et ce n'est que le début !!!) et en particulier à ma p'tite Clemzouille (je sais, c'est probablement pas ce à quoi tu t'attendais... je te promets que si j'ai une meilleure idée, ce sera rien que pour toi !), qui m'a demandé une love story pour le 4 mai... on est le 4 mai : l'histoire est pas finie (elle est même à peine commencée) Je suis désolée !!! mais je t'aime quand même ma Clémence, tu m'en veux pas ? lis ça et dis-moi si t'aime !!!

Donc, voila... c'est la première fois que j'écris un slash... j'espère que vous allez aimer... et puis dites-le moi avec une petite review, ça coûte rien, et puis ça fait tellement plaisir !!!

Enormes bisous !!!

Speedy

Disclaimer : aucun des personnages de cette histoire ne sont à moi, ils appartiennent à Mme JK Rowling, à qui nous devons beaucoup pour ses merveilleuses histoires.

Titre : Rien d'autre que ma haine.

Prologue :

Fuir.

Fuir. Je dois fuir, et vite. Je n'ai pas le choix, je ne l'ais plus, je ne l'ai jamais eu. Seule la fuite pouvait encore me sauver. Nous sauver. Mais je n'arrive pas à détacher mon regard de yeux gris de l'homme en face de moi. Si beaux, si froids... si tristes.

Si triste. Si triste est mon histoire... notre histoire. Mais il n'y a aucune solution, aucune échappatoire à ce cruel destin. Rien que la fuite devant ce regard que j'aime tant, devant cet homme que je risque de tuer. Tuer. Ce mot résonne à mon esprit comme sonne le glas d'une guerre depuis longtemps perdue pour moi. Je ne peux pas transplaner, car Ils me repéreraient aussitôt et Ils me suivraient. La fenêtre est la seule issue de la chambre de mon sordide studio parisien.

"Pourquoi, Harry ?" me demande-t-il.

Sa voix résonne en moi, si froide, si pleine de douleur, de tristesse et d'incompréhension.

"Parce que," m'entends-je répondre.

Sans rien ajouter de plus, je me précipite vers la fenêtre ouverte d'où je me jette sans plus un regard en arrière qui serait ma perte. Heureusement, j'avais déjà mon sac sur le dos quand il m'a surprit. J'atterris sur le bitume sans dommage physique, aidé par ma solide constitution d'Attrapeur et par le fait que mon appartement n'est situé qu'au premier étage. Il pleut. Je pleure. Je me mets à courir dans les rues, bousculant les passant qui se hâtent vers un abri, courant à perdre haleine vers je ne sais où, sachant seulement que je dois trouver un coin tranquille, genre une ruelle, et un peu de répit pour pouvoir partir définitivement. Il est temps que je trouve le moyen de désactiver ces sortilèges de détections magiques que Dumbledore a placées sur moi quand il m'a confié au Dursley... voila si longtemps déjà et ils sont toujours actifs.

Tandis que je cours vers une bouche de métro, la voix de Drago résonne toujours à mon oreille et son visage flotte devant mes yeux tel une image résiduelle. Pourquoi, Harry ? m'a-t-il demandé. Oui, pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que je Lui laisse ces trois secondes de répit avant de l'achever ? Qu'est-ce qui m'était passé par la tête ? Quand je pense à tout ce qui en a découlé, je me dis que ce furent les trois plus maudites secondes de ma vie.

J'ai espéré, pourtant. J'ai cru que je pouvait être heureux.  Je me suis trompé.

Cet espoir a commencé au début de mon histoire avec Drago. Comme je pense à lui, son image me revient avec plus de force et je me mets à pleurer de plus belle. Enfin, je m'engouffre dans la puanteur du métro parisien et descends sur le quai. Les gens me regardent. Ils se demandent sûrement ce qui peut me causer autant de chagrin. Rien à foutre. Plus rien.

Sur le quai, je m'impatiente. Il faut absolument qu'une rame arrive au plus vite, car Drago ne mettra pas longtemps à arriver, lui. Il n'est pas loin, j'en suis sur. Il va savoir où je suis dès qu'il verra l'entrée du métro. Il a toujours su deviner mes pensées mieux que personne. Je trépigne presque sur place. J'ai chaud. Mes cheveux me collent au visage, trempés par la pluie - seule manière pour eux de rester à peu près disciplinés. Mes joues doivent être abominablement rouges. Enfin, une rame arrive, et je m'engage avec un soulagement non dissimulé dans le premier wagon. Après un temps qui me parait interminable, les portes se referment, et petit à petit le train prend de la vitesse.

C'est alors que je voix, déboulant des escaliers, les cheveux aussi trempés que les miens, les joues rouges d'avoir couru et le regard furieux, Drago, qui arrive trop tard pour me retenir. Il croise mon regard à travers le vitre, et je reste cloué sur place par le désespoir que j'y lis. Puis il disparaît, emporté au loin, effacé de mon champ de vision aussi bien que je voudrais qu'il le soit de ma tête et de mon cœur.

Je m'effondre sur un siège, le cœur et le souffle irréguliers, sans pouvoir m'empêcher de pleurer silencieusement. Si seulement... si seulement je n'avais pas cru au bonheur, peut-être qu'aujourd'hui ce serait moins dur.

Je n'ai pas eu beaucoup d'années heureuses, dans ma vie. Si on fait le total... sept. Même pas, un peu plus de six, seulement. La première, je ne m'en rappelle pas. L'année où j'ai vécu avec mes parents ne me laisse aucun souvenir. Après, il n'y a que dix ans de galère et de mauvais traitement chez les Dursley, dix ans dans un minuscule placard sous l'escalier. Et puis, quatre années de - presque - pur bonheur. A part quelques exceptions comme les vacances d'été chez les Dursley ou certaines fins d'année mouvementées, j'étais vraiment heureux et insouciant. J'avais des amis, une école où je me plaisais vraiment, bref, c'était parfait. Mais déjà, au cours de ma quatrième année à Poudlard, le Tournoi des Trois Sorciers avait fichu un rude coup à mon insouciance. Ce n'est qu'à la fin de l'année, au cours de la troisième tache, qu'elle a disparut totalement. Ce soir-là, par ma faute, Cédric était mort et ça avait été la première révélation sur ma culpabilité. Et puis, le retour de Voldemort. Après, ma cinquième année a probablement été la pire concernant mon adolescence. Je criais sur tout le monde, en particulier Ron et Hermione qui, oh, Merlin, m'emmerdaient sérieusement avec leurs disputes à la con. Non, mais c'est vrai, tout ça sous prétexte qu'ils étaient incapables de s'avouer leur amour autrement ! Quel gâchis !

Je descend deux station après, pour être sur qu'il ne me suit pas. Alors que je remonte à l'air libre, ma cinquième année défile devant mes yeux, emprunte de colère, d'amour et de sentiments mal maîtrisés. La mort de Sirius et la révélation de la Prophétie ont été le coup de grâce porté à mon envie de vivre, pensé-je tout en trouvant un coin tranquille et désert pour sortir mon Eclair de Feu réduit de mon sac, ainsi que ma Cape d'Invisibilité. Un coup d'œil à gauche, un coup d'œil à droite... personne.

"Finite Reductioni."

Mon balai retrouve sa taille normale. Je m'enveloppe de ma cape, l'enfourche et pars sur-le-champ. Merlin merci, je suis capable de jeter la plupart des sorts sans baguette, car sinon je me serais retrouvé à coup sur entouré de sorciers du ministère pour avoir jeté un sort en pleine rue moldue. Je vole, toujours plus haut, toujours plus loin. Je finis par entrer dans la couche de nuages et par ressortir de l'autre coté, où les étoiles brillent par milliers et où la pleine lune éclaire ma route. Au hasard, je choisis l'est, avec une pensée pour Remus, mon ami le loup-garou.

Pourquoi, Harry ?

Oh, Drago, si tu savais comme je t'aime ! Je voudrais tant être près de toi, sentir tes lèvres sur les miennes, ta langue explorant ma bouche comme toi seul sait le faire... tes mains, ton corps contre le mien... Je voudrais te regarder dans les yeux et me perdre dans les nuages gris de ton regard, je voudrais passer ma vie à tes cotés, je voudrais... tellement de choses impossibles ! Pourquoi est-ce que je ne me tue pas, tout simplement ?

Parce qu'il reste encore un espoir, me souffle ma conscience. Un espoir de trouver, un espoir de le retrouver, lui et tous ceux que j'aime... oui, tous ceux que j'aime, c'est bien là le problème. Quelle ironie du sort ! Ma mère a fait de l'amour ma plus grande force. Hélas, c'est aujourd'hui ma plus grande faiblesse. Je les aime, oui, je les aime à mourir. Je mourrais pour eux mais ce sont eux qui meurent pour et par moi.

Finalement, Il a en partie gagné. Pour le moment. Mais je ne te laisserai pas me vaincre, Tom, je trouverai LE moyen de triompher de toi. Tu peux déjà retourner en Enfers, ta semi-victoire ne tiendra plus longtemps. Coup par coup, j'abattrai les embûches que tu as mises sur mon chemin et je te vaincrai, définitivement.

Aujourd'hui est le jour du vingt-troisième anniversaire de ta première chute. Tu te rappelle ? Vingt-trois ans déjà... Moi, j'étais trop jeune, mais toi... oh, oui, tu te rappelles... je sais que là où tu croupis à ce moment, ton esprit est plein de souvenirs... Normal, il ne te reste que ça...

J'explose d'un rire sadique sous la nuit étoilée. Puis je m'arrête brusquement : la douleur d'avoir dû fuir mon amour me rend dingue, voila que je parle aux morts... bien que lui ne soit pas totalement mort. Pas encore. C'est Drago qui me met dans cet état, pas de doute, il m'a toujours rendu complètement fou. Mais je ne peux pas m'empêcher de repenser à ma joie quand je l'ai vu dans ma chambre. Ma première réaction fut de vouloir me jeter dans ses bras et de l'embrasser jusqu'à ne plus avoir de souffle. Ma deuxième de me rendre compte que je ne devais pas faire ça. Je devais fuir à nouveau.

Comment notre amour a commencé ? Ah, c'est une longue histoire ! Vous tenez vraiment à le savoir ? Très bien. Je m'en rappelle comme si c'était hier... Mais je vais devoir commencer par le début...

Voila pour le prologue !!! vous aimez ? vous voulez la suite ? Dites-moi !

Speedy