Série : Sailor moon.

Sailor Yuy : Par le Pouvoir de la Luuuune je te puniréééé !

Sailor Maxwell : J'aime bien la jupe…

Sailor Winner : Yuki, POURQUOI, fallait-il que tu regardes à nouveau cette image ?

Yuki : Si quelqu'un veut l'image des G-Boys version Sailor Moon, qu'ils me la demande à Chang °se cache pour pas montrer sa super jupe rouge° : Quel déshonneur, oh Nataku…

Auteur : Un extraterrestre est venu chez moi et m'a mis un casque de lavage de cerveau. Donc ceci n'est pas ma faute. Je décline toute responsabilité. Demandez à l'extraterrestre. Ou bien à Georges.

Genre : POV transcendant, zoophilie transcendantale comme vous n'en avez jamais vu, communion profonde avec la nature (transcendée la nature surtout). Vagues allusions à d'hypothétiques relations transcendantes entre personnages.

Couples : Mes poissons sont gays… Si si, c'est vrai ! Y a des mâles qui se font la cour… Ça n'a aucun rapport ? Ha bon… Pourtant j'aurais juré que… .

Disclaimer Hier, j'ai pris un avion direct pour rencontrer Tokita, Yadate, Tomino, les studios Sunrise, Bandai et leurs copains. Les négociations sont en cours…

Sailor Barton : Je peux enlever ce fuku ridicule maintenant ?

Savez-vous plantez les choux ?

Le double effet kiss cool…

On n'aurait jamais dû s'endormir la fenêtre ouverte.

Ce n'est pas parce qu'il fait froid, car il fait plutôt chaud aujourd'hui. Ce n'est pas pour les moustiques, car les moustiques ont assez de bon sens pour fuir les trous paumés comme celui-ci. Ce n'est pas à cause d'un hypothétique rayon de soleil, car le temps est couvert. Les nuages cachent le soleil.

Et il est trop tôt pour que le soleil se soit levé.

Donc à l'aube nous sommes.

Qu'est-ce qui m'a réveillé ?

À votre avis. Cherchez un peu, c'est pas dur…

Oui c'est ça, Saturnin.

Il est rentré par la fenêtre, a grimpé sur le lit de Quatre et s'est époumoné jusqu'à épuisement de ses cordes vocales.

Incroyable, ce n'est pas moi qui l'ai assassiné…

Trowa s'est levé d'un bond alors que j'étais encore en train de dégluer une paupière, il a pris le canard par le cou et est allé le noyer dans la douche.

Mais le canard s'est débattu !

Je ne pouvais toujours pas bouger car Heero venait de me plaquer contre le matelas en grommelant « Dormir encore… »

Le canard est ressorti en battant furieusement des ailes avec des couacs suraigus. Trowa a essayé de l'attraper mais s'est viandé assez lamentablement. Wufei a pris le relais. À partir de là, Quatre s'est levé et a commencer à applaudir. Moi je contemplais la scène depuis mon lit tout en papouillant inconsciemment Heero au Bois Dormant.

Si, je jure que je n'ai pas fais d'effort conscient pour le papouiller…

… Quoi ? J'ai dis quelque chose de mal ?

Bon, retour au présent. Wufei fait un plongeon vers l'animal et l'attrape. Il tente de lui tordre le cou mais manque de bol, il se prend une grosse baffe dans la gueule. C'est violent un canard…

Alors qu'il essaie de retirer les plumes de ses cheveux, Quatre descend du lit et s'avance doucement vers la bête. Trowa arrête de le pourchasser et reprend son souffle.

-Petit petit petit… Viens par là mon caneton, viens voir papa Quatre…

Saturnin est aussi violent et bruyant qu'il est bête. Il a commis l'erreur qui lui fut fatale.

Il a bondit dans les bras de Quatre.

« Accord Parental Souhaitable »

Deux secondes plus tard, Saturnin gisait au sol. Trowa s'est rapproché d'un pas léger et a cherché le pouls du volatile.

-Alors ?

-Il est assommé…

Ben au moins on aura pas à l'enterrer…

Heero se retourne dans le lit et prend toutes les couvertures. Euh, non, c'est pas ça, je reformule.

Heero se retourne dans le mouchoir de poche et embarque avec lui un résidu d'utopique couverture.

Voilà c'est mieux. N'empêche qu'il n'a pas desserré sa prise koala sur moi. J'apprécie la chose à sa juste valeur. Cependant, maintenant que la pièce a retrouvé son calme paisible – jusqu'où ira-t-on dans le pléonasme – je me rends compte que je n'arrive plus à me rendormir.

J'arrive pas à dormir.

J'arriveuh pas à doooormiiiiiir !

Arg, tôt couchées, tôt levées font les crevettes du Gabon austral…

Bon, on y va pour la technique de relaxation. On ferme les yeux, on se concentre sur sa respiratiiiion.

Concentratiiiiiion.

-… Duo…

Ahaaaaa, on rêve de moi ? Un sourire diabolique étire lentement mes lèvres.

Je m'écarte avec soin des bras de Fantasme-vivant-Yuy et prends une profonde inspiration. Mon cerveau marche à une vitesse du tonnerre ce qui est juste un tout petit peu douloureux quand on a la gueule de bois. Heero-je-suis-un-fantasme-ambulant-et-je-le-montre dit quelque chose d'incompréhensible encore une fois.

J'ai une idée…

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Deux heures plus tard, ce n'est pas le canard qui chante mais le coq. D'un côté c'est un bon signe car ça veut dire que Saturnin est out. De l'autre côté c'est un mauvais présage vu que ça veut dire que je vais devoir affronter les conséquences de mes actes.

De tous mes actes.

Petit un, l'opération lapin. Je la sens mal, mais mal celle-là… Ca me servira de leçon, à vouloir gruger pour les activités pseudo-ludiques du stage de réinsertion.

Petit deux…

Non pitiééé, pas le petit deux.

Si je me réveille maintenant, c'est que Heero a eu l'obligeance de m'aider à m'endormir. Non, pas en me chantant une berceuse, loin de là…

Ça avait bien commencé pourtant, il avait bien réagit à la pelle que je lui ai roulé… Trop dommage, Wufei a apprécié moyen les bruitages et est venu nous secouer. Je crois qu'Heero – il a un tempérament très sauvage ce mec – a pris peur. Ou bien c'est la surprise de se réveiller vraiment avec moi en train de l'embrasser qui l'a étonné. Ou bien c'était parce que c'était le seul moyen – avec l'emploi d'un cric, mais y en avait pas à portée – de me décoller de ses lèvres…

Hem, oubliez ça…

Bref deux secondes plus tard, je tombais dans le pays des rêves, grâce à une beigne bien placée du japonais.

Farouche le joli cœur…

Répétons le processus. Dégluage du premier œil…

-Ah Duo, tu te réveilles enfin…

-Chut Quatre chhhhhuuuuuut…

-Duo.

Ah c'est la voix de mon bien-aimé. Je déglue un deuxième œil. Il a pas l'air ravi. Il me fixe l'air pas content du tout même. J'aime vraiment pas me trouver à l'autre bout de son regard qui tue.

-Qu'est-ce qui t'a prit ?

-…Ooooooh un gigot volant !

-Les gigots ne volent pas Duo, même par temps ensoleillé ils restent au nid. Alors ?

Mince, la diversion a raté.

-Hmmmm impulsion subite et inexpliquée ? Euuuh des rats mutants m'ont lavé le cerveau et inséré une puce électronique dans le cortex et… peut-être pas…

Wufei passe en trombe avec le canard dans les mains qui bat furieusement des ailes. La porte s'ouvre et se ferme en claquant et j'entends un lointain couac et un plouf sonore. C'est l'heure du bain visiblement.

Heero continue de me fixer. Je vais finir cloué au mur par son regard.

-Désolé.

-………Pardon ?

-Désolé.

Et pof, il s'enfuit dans la salle de bain.

Combien de personnes peuvent se vanter d'avoir reçu des excuses de la part de Yuy ? De personne vivantes je veux dire. J'ai trop de doigts pour les compter tous. En tout ça doit faire aux environs de… un. Avec moi.

La salle de bain devait être son lieu de retraite pour se cacher de ma vue et défoncer une cloison tranquille pour se calmer les nerfs. Sûrement. Avec le bruit de fond délicat de la noyade de Saturnin, il y a eu le-raclement-des-tréfonds-de-la-Terre suivit du bruit-de-trompe, chant caractéristique de la tuyauterie défectueuse du bungalow. Heero a ouvert la porte en suffocant, un petit nuage de poussière voletant derrière lui.

-La douche est en panne.

-Tu veux dire en panne ?

-Oui.

-Plus que d'habitude ?

-Oui.

-Y a plus d'eau, pas une goutte nulle part ?

-Exact.

Cri de pucelle terrifiée. Les ultrasons venaient de Quatre je crois.

-Mais comment on va faire pour se laver les dents ? La douche ? Faire sa toilette ? Les chiottes ?

-Le bungalow d'à côté…

-C'est chez Rélérose et Dorofourche…

Un gargouillement et un raclement bizarre en stéréo parviennent à nos oreilles. Quelque part pendant ce moment hautement dramatique Saturnin s'est tut, prions pour que ce soit définitif.

-Prenez vos affaires, on va squatter chez les filles.

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L'accueil a été sommaire. Réléna s'est jetée avec un hurlement inarticulé sur Heero, le mettant KO d'un coup à cause des ondes sonores. Dorothy juste derrière se baladait de droite et de gauche en petite tenue, un miroir et une pince à épiler dans les mains. Avec un membre de moins dans l'équipe, ne restait plus que moi et Quatre, les deux autres ayant prit leur douche avant le décès soudain de notre salle d'eau. Tout à coup elle – Dorothy pas la douche bien sûr – s'est arrêtée au milieu de la minuscule pièce et a hurlé au satyre.

Où est le problème ?

Il a donc fallut expliquer calmement aux deux blondes que nous venions en paix, que nous n'étions ni des satyres, ni des pervers, ni des violeurs, que nos intentions étaient purement et simplement atteindre un point d'eau relativement propre pour le maintien d'une hygiène personnelle minimale…

Réléna m'a balancé une brosse dans la tête quand je lui ai fait remarquer que ses sous-vêtements rose bonbon me faisaient penser à une Barbie grandeur nature.

Dorothy m'a menacé de me trancher les bras à la pince à épiler quand je lui ai dit qu'il suffirait qu'elle se coupe les sourcils correctement pour pouvoir monter une troupe de Barbies grandeur nature avec Réléna et Zechs.

Je me la suis fermé ensuite parce qu'elle aurait été capable de mettre sa menace à exécution.

Fraîchement lavés et intacts nous sommes ressortis. En passant près de l'auge où Saturnin était censé avoir été noyé nous avons assisté au spectacle le plus émouvant de tout ce séjour.

Wufei était en train de câliner le canard suffocant en bredouillant des excuses.

Ce n'est pas émouvant, c'est carrément renversant.

Je suis ému.

Je suis renversé.

-Euuh Wu ? Ça va ? Tu veux de l'aide pour le massacrer ? Tu as perdu ton couteau de boucherie ? Quand est-ce qu'on le plume ?

-Oh Duo…

Pleurant de vraies larmes il agita le canard en tout sens en faisant de grands gestes de bras. L'air paniqué il reprit sa respiration.

-Oh Duo, c'est affreux ! J'ai je j'ai… Il se noyait et je pensais pouvoir le faire mais, Hélas ! Hélas !

Note à ma Ford intérieure coupé cuir : subtiliser toutes les tragédies antiques grecques de Wufei, se prendre pour Antigone n'est peut-être pas recommandé pour sa psyché.

-Il m'a regardé des ses prunelles de canard désolé, et, stoïque résigné, il me laissait un dernier adieu dans son regard fixe… Et là ! Je ne pouvais le tuer ! Me comprends-tu Duo ? Ressens-tu cette douleur profonde qui m'entaille le cœur et qui…

-Euh il est pas mort alors ?

« Côouâââc »

-Âââaah cruel ! Ne fais point mention de l'acte honnis que…

Et il remet ça.

-Heero, coup de poing ?

-Hn.

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Petit-déjeuner prit dans une ambiance de fin du monde. Wufei faisait la gueule et tenait un paquet de glaçons soigneusement appliqué contre son front sur l'énorme bosse. Heero frappe fort. Quel homme.

En gros, nous avons passé une bonne demi-heure à touiller sans merci notre avoine pour chameau anthropophage. Je doute qu'un cheval normalement constitué ait l'audace de s'aventurer à goûter l'avoine du petit-déjeuner. Entre l'instant touillage numéro deux cent soixante mille et numéro deux cent soixante mille et un, DBZ est sorti de nulle part, agitant ses cheveux blonds avec volupté. Devise appliquée à Zechs : quand on a un unique neurone en cours d'oxydation intégrale, on l'affiche avec ostentation dans toute la blondeur du terme.

Porteur de mauvaises nouvelles bien sûr.

-Allez les garçons ! C'est l'heure de la punition !

Vu le ton joyeux, je parie à dix contre un qu'il a des tendances sadiques.

Il nous fait signe de le suivre, ce que nous faisons sans mot dire, avec l'entrain d'une carpe au départ d'un quatre cents mètres haies.

On arrive très vite – trop vite, j'ai l'impression de m'être téléporté – sur le lieu trois fois damné. Face à nous, une trentaine de clapiers pleins de…

-Lapiiiiiiins ! Hurle Quatre.

Ça n'a pas l'air de le ravir grandement. Il y a une certaine dose de hargne qui émane d'un certain japonais à mes côtés. Wufei, qui s'est récemment trouvé une vocation de Brigitte Bardot, est ému par la vision de ces espèces de boules de poils à longues oreilles. Trowa… est Trowa.

Et Barbie boy parle à Woof the wind.

-… outils dont vous aurez besoin. Vous avez toute la journée pour nettoyer les cages et le grésil est dans ce seau et je sais plus quoi d'autre qu'y avait à dire…

Quatre vient d'ouvrir une cage et semble tenter d'attraper un des lapins. Pour l'étouffer peut-être ?

-Ah oui ! Faites attention aux lapins angoras des clapiers de gauche, ils ont les poils très fragiles.

-Un lapin n'a pas les poils fragiles. Déclare Trowa.

-Oui mais même, faut bien les traiter, sinon comment voulez-vous qu'on ai des pulls corrects ? Et puis un conseil, faites gaffe à leurs dents, les lapins ça mord.

Mais où va le monde ?

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Livrés à nous mêmes nous sommes.

Délinquant-précoce versus Lapin-angora-et-clapier-de.

Chacun s'est auto assigné une cage, j'ai pris celle d'un angora.

Vive moi.

A côté, Trowa y va par le creux de la cuillère. Il a pris les deux lapins du clapier par les oreilles, les a lâché dans la cour et a commencé à racler la litière. Quelque part plus loin Quatre lutte contre ses envies de meurtre. Ou bien il est en train de commettre ledit meurtre. Deux cages plus loin, Wufei s'occupe des lapins bizarres. Ils ont les oreilles qui traînent par terre et sont tout blancs avec des yeux rouges. Des albinos avec des oreilles serpillières, on aura tout vu.

Actuellement Wufei serre l'animal dans ses bras en lui gratouillant le crâne juste derrière les oreilles-serpillières.

Heero est à deux pas de lui et semble lui conseiller de ne pas serrer trop fort.

Retour à ma cage, la bête me fixe d'un air ahuri.

Je pourrais sûrmenet l'attirer hors de sa cage avec un bonbon, un Kiss cool par exemple…

Laaaapin… Laaaaaapin…

J'ouvre la cage après m'être muni d'une arme – le balai de plumes d'oies qui sert à enlever la litière – et prends délicatement le tas de poil – « viens par là gros naze » – pour le déposer gentiment par terre – « on va voir si tu sais voler, Jeannot lapin ».

-Duo, vas-y doucement avec les animaux, ils ne sont pas immortels.

-J'voulais juste voir les effets d'une commotion cérébrale sur Jeannot.

Sais pas s'il m'a entendu du fin fond de mon clapier.

-…Jeannot ?

Je sors la tête de la cage nauséabonde et montre du pouce le lapin angora qui part traîner ses poils à l'autre bout de la cour.

-Mon nouvel ami.

-C'est bizarre cette habitude de donner des surnoms à tout bout de champ.

Fait le zoologue en retournant au déblayage de la paille, des poils et des cadeaux laissés par son lapin assigné.

-On s'y habitue je suppose. Wufei s'appelle Brigitte.

BONK.

-Trowa ?

Il s'est assommé. Essayer de se relever alors qu'on a la tête à moitié dans une cage à lapin n'est pas une bonne idée.

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Trois mille ans plus tard, Trowa se réveille. Quatre est en train de virer dangereusement frénétique. Allez savoir pourquoi Trowa s'est cogné la tête. Frappé par le retour de feu du terrible double effet Kiss cool ? Pourtant les lapins ne sont pas vraiment ni géants, ni bleus par ici…

Wufei est en communion avec la nature, il coiffe le lapin.

Quant à Heero et moi, nous contemplons l'étendue un iota trop grande du boulot à faire – on a déjà nettoyé une cage et ça suffit pour le restant de mes jours. J'ai pas envie de nettoyer cette cage. Elle pue, elle est pas design, j'ai faim, j'ai sommeil, je veux que Jeannot arrête de se frotter à ma jambière de pantalon avec son regard mouillé de victime de la SPA.

-Duo ? Ça ne va pas ?

Je tourne la tête vers Heero comme le fait la petite fille dans l'exorciste. Ou comme Miss Bigoudi notre bien-aimé chauffeur lobotomisé.

-Oui, bien sûr. Je suis proche du détachement total des plaisirs terrestres.

Ce qui est, avouez-le, un point positif pour ma course au nirvana.

Quelque part dans environ deux mètres aux alentours, Quatre s'improvise docteur Clooney et tente de faire un massage cardiaque à Tro-man. C'est Urgences mais en version plein air. Manquerait plus qu'il essaie le bouche à bouche tiens.

Un coup d'œil. Okay, c'est bon il a essayé. Françaises, français, ce soir dormez sur vos deux oreilles, tout est pour le mieux.

Alors que nos gais amis batifolent joyeusement dans leur coin et que Jeannot installe tranquilou son nid au niveau de mes basques – en effet, il a fait un nid et pas une litière et c'est tant mieux – un nouveau personnage apparaît.

Pas assez de fous par ici.

C'est une fille. Ou quelque chose de vaguement ressemblant à. Elle a le gène des cheveux carottés et de la tresse qui se barre en sucette. Fifi Brindacier si on va par là. Elle est aussi toute habillée de rouge.

Genre petit chaperon rouge, bravo, vous êtes très perspicaces.

En plus du tablier elle porte des baskets dont l'indéfinissable marque est dissimulée par d'indéfinissables taches de boues. L'ensemble est carrément hétérogène pour ne pas dire disparate. Où s'habille-t-elle ? Je ne sais, mais en tout cas la pièce ne devait pas être très éclairée quand elle a choisi ses vêtements du jour.

Elle mâchonne furieusement un brin d'herbe comme si celui-ci s'était adressé à elle en personne pour lui dire qu'elle aurait mieux fait de partir se cacher dans une scierie Guatémaltèque plutôt que de montrer un extrait de sa garde-robe – garde-robe qui devait provenir de vieux stocks de fripes vendus en gros par un cirque en faillite.

-Vous essayez d'tuer les lapins ou quoi !

Euh non jusqu'à preuve du contraire on les sauve. D'une mort par asphyxie au milieu de leurs propres excréments par exemple.

Mon geste s'est alors suspendu en plein vol, c'est à dire que le balai en plumes d'oie est brandi comme un étendard au-dessus de ma tête. Admirez la pose un instant je vous prie.

Ni une ni deux – ni même trois ou quatre – la fille trace devant moi et me prend mon étendard des mains. Et elle se met à brosser la cage.

-Euuuh à la base on était censés…

-La ferme Duo.

Merci Heero. J'ai beaucoup apprécié l'invective. C'était d'un charmeur et d'un raffiné… Surtout accompagné du coup de coude dans les côtes.

-Vu comme vous avez massacré la première cage vaudrait mieux pas que vous vous en approchiez à moins de cinq mètres… et dites à vot' copain de pas étouffer les lapins.

Heero s'attela donc à la tâche ardue de décrocher Wufei de ses trente millions d'amis.

A mon humble avis personnel de mon for intérieur, je pense – et donc je suis – que la première et unique cage que l'on ai nettoyé était mieux réussie que je ne l'avais espéré. C'est vrai, le grésil dégoulinait gravement partout et s'était accumulé en une flaque au milieu. La litière avait été juste en partie rénovée alors forcément il y avait pas mal de vieux foin parfumé produit chimique maintenant. Et puis l'auge était remplie de plumes d'oies, vestiges du premier balai que j'avais utilisé.

Mais sinon je ne vois franchement pas le problème.

Comment ? Le clapier devait être habitable par les lapins ?

Ah. Bon ben… oups ?

N'empêche que ça fournissait un super prétexte pour se barrer en douce. Je suppose que Heero était excusable pour m'avoir empêché de divulguer notre situation pénitentiaire.

-Je crois dans ce cas qu'on va te laisser à ton boulot de nettoyage, n'est-ce pas ?

Regard méchant de Fifi.

-Groumpf.

Ah. Okay.

Sympathique réponse. Elle sait donner la réplique la petite, dites donc.

N'empêche que je lui aurais bien demandé si, en plus de son chaperon rouge, elle n'avait pas une galette avec un petit pot beurre. Passke quand même, moi, j'ai faim.

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De retour bien plus tôt que prévu dans notre pseudo bungalow ex cellule pénitentiaire : le Cagibi Fermier.

Nous jouons au roi du silence.

Oui, on s'emmerde mais chuuut faut pas le dire.

-Faudrait peut-être essayer de réparer la douche non ?

Quatre regards vides et appuyés dans le très vide vers Quat-man.

-Ben c'est que on a frôlé la mort en allant squatter chez les filles…

Quatre hochements de tête vagues. Un peu plus de vide dans les regards.

-Je sais pas moi… C'était juste pour proposer parce que sinon on a rien à faire d'autre et en plus autant qu'on s'occupe à quelque chose d'utile et je m'étais dit que c'était mieux que enfin de surcroît or donc et tout… bon c'est bon j'ai compris j'me tais.

Donc il se tut.

-Qui s'y connaît en plomberie ? Demanda habilement le zoologue.

-Moi. Répondis-je par automatisme.

Je vais vous apprendre un truc. L'automatisme est votre pire ennemi.

L'automatisme est le pire ennemi de l'Homme.

Je ne voulais pas aller réparer cette douche. Trop prise de tête. En plus les tuyaux devaient être aussi rouillés que la carcasse du Titanic. Allez rafistoler des canalisations avec du scotch et des malabars.

Je sais faire mais j'ai pas envie de faire.

Cependant, l'automatisme de répondre que je savais faire me coûta la vie – bon, pas autant que ça mais ça s'en approche. Je fus obligé de m'atteler à la tâche de remettre en état de fonctionnement précaire notre douche.

C'est le destin qui s'acharne. Passer des lapins à la tuyauterie, que peut-il m'arriver encore ?

De la tuyauterie je vais passer à la récolte des trèfles à quatre feuilles ?

Non, je vais me taire, ce serait foutu de m'arriver. Il y a une divinité qui, en plus de m'en vouloir personnellement, lit dans mes pensées et me mets systématiquement dans des histoires impossibles.

-Tu as besoin d'outils Duo ?

-Tu crois sérieusement qu'un joint se change au cure-dent ?

-Ca se peut ?

Ayez pitié de moi.

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Deux heures pétantes plus tard, nous avions terminé de tourner en rond et je m'étais décidé à subir mon sort avec un minimum de grommellements. Même pas le temps de grailler en plus. Rajout de grommellements donc.

Deux heures sonnantes plus tard que les deux précédentes, on avait enfin trouvé des outils au fin fond du bout du monde et je retrouve Trowa déjà attelé à la tâche sous l'œil émerveillé de Quat-chan. Quelle gentillesse de sa part…

Deux passionnantes heures plus tard, en train de raccorder le tuyau d'eau froide en expliquant qu'il le faut absolument à Trowa. Ce petit garnement voulait inverser les arrivées d'eau. Ou peut-être qu'il le voulait pas mais quand je suis revenu de mon exploration dans la remise-de-l'autre-bout-du-monde il avait le nez plongé dans son dangereux traficotage – ce que j'avais pris au départ pour de la bonne volonté, voir ci-dessus.

Traficotage qui revenait vaguement à un futur raz-de-marée avec explosion des robinets et implosion du raccord au réseau d'eaux usées, la sacro-sainte fosse sceptique.

D'ailleurs ce serait bien si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi la fosse est sceptique. Ou bien c'est le vidangeur qui reste sceptique face au contenu de la fosse ? Ou alors ça fait référence à cette philosophie de cet empereur antique, le scepticisme. Mais alors la cuvette des toilettes serait l'entrée d'un véritable repaire à réflexion…

Je m'égare…

Il n'empêche que, j'ai sauvé le monde en réparant cette douche.

D'une : parce que ça évitera une future crise de Quatre.

Non vous ne voulez pas savoir comment Quatre est lorsqu'il crise…

Vous voulez tant que ça ? Bon alors, tout d'abord il se met à courir en tout sens dans le vain espoir de faire se détacher son ombre de son corps, ensuite il se plante aléatoirement devant une victime et va le fixer jusqu'à ce qu'on puisse entendre une mouche voler ou un ange passer – ici ça va être rapide vu que les mouches, elles ont conquis le territoire et que les anges se déplacent en tracteur – puis il va agresser sauvagement la victime au milieu du bruissement des mouches et des anges à tracteur.

Et par agresser je veux bien peser mes mots en le disant, il n'est pas rare qu'il faille apporter le scotch qui a permis de rafistoler la douche pour rafistoler la victime.

Bref.

Tout ça pour dire que la plomberie va mieux donc ça fait du travail en moins pour les pompes funèbres. Et ça m'évitera de me faire hacher menu menu par Dorothy Catalonia, la paranoïaque la plus blonde et fantasque que j'ai jamais vu puisqu'on aura plus à retourner dans le repaire des folles.

Tout ce à quoi j'aspire est une bonne nuit de sommeil.

Je m'insère avec volupté et profitation de la situation dans mon lit, bien serré contre Heero.

La vie a de si beaux aspects parfois.

On ne voit pas les araignées au plafond la nuit par exemple.

N'est-ce pas magnifique ?

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Grouïïk

-C'était quoi ça ?

-'Solé, mon ventre a parlé.

Araignées ou pas, je ne sauterai plus jamais de repas de ma vie…

-Couac.

-La ferme Saturnin.

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Hello helloooooo ! évite avec dextérité le lancé de tomate

Ahaha !rire bête non ! désolée vraiment ! évite le lancer de couteau

je vous assure je, non pas la chaise ! évite la chaise

Pardon alors ? les lecteurs grognent comme des bêtes féroces

ça devient dangereux par ici... se terre dans un bunker : chapteritre termined àt 23 :40 du clock tapantes.

Bon, plus sérieusement, et ne me lancez pas la table, ni George, j'ai encore besoin de lui. J'ai été absente longtemps. Et c'est pas peu dire. J'avais aucune excuse, après tout j'aurais pu me forcer mais j'ai peut-être des circonstances atténuantes.

J'ai traversé pas mal de mauvaises passes, des trucs pas super où j'avais besoin de me remettre en question.

Le genre de trucs qui donnent envie de pleurer seul dans son coin ou dans les bras d'un ami.

J'étais pas d'humeur à écrire. Ecrire svplc a été plus facile que mes deux autres fics où j'assiste au blocage le plus grand que la terre ait jamais porté.

Donc sachez qu'un instant j'ai même songé sérieusement à me retirer du scribouillage définitivement.

Soit dit en passant je ne m'en retirerais pas avant d'avoir fait ma rentrée en prépa. C'est décidé Jean-Pierre, je reste !

Sur ce, j'espère que ce chapitre vous aura plut, ou sinon qu'il vous aura au moins fournit un sujet de critique !

Bises à tous

Yuki