DANS LE SECRET DE LA NUIT

Auteur : Elehyn

Disclaimer Pas à moi. Tirés des livres de J. K. Rowling. Sauf Maxime Bucket qui est un personnage que j'ai inventé.

Warning One shot HP/DM. La scène se déroule en mai de leur 7ème année.

NdA : J'utilise les noms originaux pour les personnages principaux de toutes mes fics donc Drago Malefoy Draco Malfoy (ça ne change pas grand chose mais bon…).

Fiction éditée en raison des restrictions du site en matière de rating. Le chapitre 1 originel qui contenait le vrai lemon peut être retrouvé sur le site d'Ombre et Folie dont l'adresse URL se trouve sur mon profil.


DANS LE SECRET DE LA NUIT

« Bon, qu'est-ce qu'il fabrique ? » s'impatienta Draco Malfoy qui attendait l'arrivée de son nouveau rendez-vous, derrière les buissons, près d'un grand chêne du parc désert de Poudlard. Il tenta tant bien que mal de regarder sa montre dans l'obscurité de la nuit et distingua enfin les aiguilles. 22h27 !

« Bon sang ! » jura le blond mécontent. Ils avaient rendez-vous à 22h00 précises ! Il n'aurait quand même pas oublié tout de même ? Non. Non, c'était impossible. Pas après « la cour », sourit Malfoy, que lui avait fait le Serdaigle.

Draco soupira. Les minutes passant toujours dans le même silence pesant, il commençait sérieusement à s'énerver. Il en avait du culot quand même d'être en retard ! C'était lui qui l'avait approché pour qu'il sorte avec lui. Il l'avait même harcelé pendant des semaines suite à son refus. De guerre lasse, Draco avait finalement accepté. Et au premier rendez-vous, il ne venait pas.

Draco plissa les paupières. Maxime lui aurait-il posé un lapin ? Il savait qu'il aurait dû se méfier… Ou alors, était-ce un coup de Potter pour l'humilier ? Non, Potter ne savait pas que son rival était gay. S'il l'avait su… Draco ne préférait pas y penser.

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« MAXIME BUCKET ! » s'écria le professeur McGonagall qui venait de le voir renverser un saladier de punch sur la tête de Harry Potter.

Le Serdaigle releva la tête, le visage rouge et les poings serrés vers la femme qui venait de l'interpeller.

« 50 points de moins pour Serdaigle Bucket ! » siffla-t-elle. « Je peux savoir ce qu'il vous a pris ? »

Le regard rageur, le jeune Serdaigle aux cheveux d'un noir de jais répondit furieusement, « Il vient d'insulter Draco ! »

Ron, qui essayait tant bien que mal d'aider Harry à se sécher un minimum en retirant les morceaux de fruits qui lui maculaient la tête, s'écria aussitôt, « Tout ce qu'Harry a dit c'est que sans Malfoy a cette fête, on serait plus tranquille ! Il a le droit de dire ce qu'il pense surtout quand c'est vrai ! »

« Tu vas le payer… » commença Maxime en se précipitant vers le rouquin.

« BUCKET ! CA SUFFIT ! » cria McGonagall, extrêmement furieuse. « Je vous préviens que si vous continuez ainsi, j'enlèverais 50 autres points à votre Maison ! Et vous avez une retenue ! Tout de suite ! Suivez-moi ! Je ne crois pas que vous méritez de faire partie de cette fête ! »

« Oh Professeur, non, je m'excuse ! Pas ce soir, non, s'il vous plaît. Pas ce soir ! »

« Il fallait réfléchir avant d'agir Bucket ! Maintenant, suivez-moi ! » ordonna leur professeur de métamorphose. Puis, se tournant vers Harry, elle ajouta plus doucement, « Allez-vous changer Potter, vous pourrez revenir après. La fête n'est pas terminée et je sais que le professeur Dumbledore a encore réservé des surprises pour tout le monde ».

Elle lui sourit gentiment tandis qu'il acquiesçait et se détourna en se dirigeant vers la porte de la Grande Salle d'un pas vif, suivit par le Serdaigle qui fusilla les deux amis du regard une dernière fois.

« Il est complètement fou ! » dit Ron tout d'un coup. « On se demande ce qui lui a pris ! Dès qu'il s'agit de Mal… » Le jeune homme roux s'interrompit puis reprit prestement, l'air perplexe en balayant la salle du regard, « D'ailleurs c'est vrai ça ! Où il est Malfoy ? »

« Ca alors, je m'en soucie vraiment comme d'une guigne ! » dit Harry en enlevant un morceau d'orange de ses cheveux en bataille. « Ca y'est, je crois que j'en ai plus là. Je vais aller prendre une douche et me coucher. Je ne reviendrais pas à la fête. Je suis fatigué et Bucket m'a énervé. Tu me raconteras les surprises qu'avaient préparés Dumbledore demain ? »

« Mais Harry, elle a été préparée en ton honneur cette soirée ! Tu ne peux pas partir comme ça ! Je… »

Harry venait en effet de vaincre Le Seigneur des Ténèbres ce qui marquait, enfin, la fin du règne de la terreur et de la souffrance. Le duel fatal s'était déroulé à Godric's Hollow, là où tout avait démarré pour Harry et Voldemort et s'est là que le mage noir s'était définitivement éteint. L'Ordre du Phénix n'était plus et la vie pouvait recommencer et se reconstruire en laissant le passé derrière elle.

« Dumbledore comprendra et tous les autres aussi » coupa le jeune Gryffondor. « Tu as vu comme ils étaient outrés lorsque Bucket m'a renversé… »

« Oui mais et moi ? Je ne veux pas rester seul, je voulais faire la fête avec toi Harry ! »

« Ron, il serait peut-être temps que tu réalises qu'il y a une jeune femme brune du nom d'Hermione Granger qui meurt d'envie que tu l'invites à danser… et plus si affinités ! »

Le jeune homme roux, mâchoire pendante et regard vide, fixait son ami en écarquillant les yeux. Il se reprit pourtant rapidement, ses prunelles s'illuminant d'un éclat nouveau.

Il bégaya, « T-Tu es s-sûr Harry ? Tu - tu es vraiment - sûr ? »

Harry secoua la tête affirmativement et répondit, « Il n'y a que toi pour en douter et pour ne pas l'avoir vu depuis des années ».

« Des années ? »

« Des années ! »

« Oh mais – mais Harry ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Pourquoi tu… ? »

« Je voulais que tu le réalises tout seul. De plus, Hermione est aussi mon amie et je sais qu'elle pensait que tu n'étais pas prêt… ou un peu obtus » grimaça le jeune homme aux cheveux noirs d'encre.

Ron, les yeux toujours écarquillés, avala difficilement sa salive et se tourna vers Hermione qui discutait joyeusement avec Ginny Weasley, un peu plus loin.

« Elle n'a pas dansé de toute la soirée Ron » dit Harry en poussant son ami du coude. « Vas-y et amusez-vous bien ».

Harry adressa un sourire et un clin d'œil à Ron et partit en direction de la Tour Gryffondor.

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Harry n'arrêtait pas de se retourner dans son lit, sans arrivé à trouver le sommeil. Trop de souvenirs tournoyaient dans sa tête. Trop de souffrance, de tragédie et de morts le hantaient. Il n'arrivait pas à réaliser totalement que le meurtrier de ses parents étaient enfin mort.

Il regarda son réveil. Il était 22h19.

En soupirant, il se releva et décida d'aller faire un tour dans le parc. Il espérait que sa promenade pourrait le calmer assez pour qu'il retrouve le sommeil.

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Draco fulminait à présent. 22h33 ! Maxime avait plus d'une demi-heure de retard et il se demandait bien pourquoi il l'attendait encore.

Draco s'adossa contre le tronc du chêne et soupira. Il savait bien pourquoi il attendait encore son rendez-vous qui apparemment lui avait bel et bien posé un lapin ! La raison était qu'il ne voulait pas rentrer dans sa Maison qui serait vide et voulait encore moins aller à cette stupide fête. Une fête à la gloire de Potter ! Potter le Grand, encore et toujours lui ! On ne parlait que de lui. Dans tous les journaux et magazines, il était à la Une depuis qu'il avait vaincu Voldemort. Oh bien sûr, Draco pensait que la mort du mage noir était une bonne chose. N'avait-il pas été renié par ses propres parents après avoir refusé de devenir mangemort ? Et lorsque son père était mort, sous les yeux de son fils, en découvrant à la dernière minute que celui-ci était espion pour l'Ordre du Phénix, cela avait été l'ultime désillusion, l'ultime déshonneur.

Draco soupira à nouveau et ferma les yeux. Il aurait voulu oublier Potter. Potter qui recevait chaque jour des lettres de demande en mariage de plus en plus nombreuses. Le blond ricana. Qui voudrait se marier avec Monsieur Je-suis-le-meilleur ?

Bien sûr Potter était célèbre et aimé, vénéré davantage depuis sa victoire à Godric's Hollow. Mais de là à vouloir se marier avec lui ? Les pauvres idiotes ! Elles ne connaissaient vraiment rien du tout du Gryffondor !

Le Serpentard se rendait compte aussi, et à contrecœur, que Potter était beau. D'une taille égale à la sienne, avec un corps musclé mais sans excès, rendu souple par ses années de pratique du Quidditch. Ses cheveux noirs et brillants, toujours en désordre, comme s'il venait de sortir de son lit où il avait passé une folle nuit de passion, ses yeux d'un vert profond et éclatant que ne cachaient plus ses horribles lunettes qu'il avait savamment remplacées par des lentilles de contact, ses lèvres peines et purpurines… Draco grogna. Oui, il ne pouvait pas le nier, Harry était sexy à damné un saint.

Est-il gay au moins ? se demanda brièvement le blond avant de se reprendre vivement et murmurer, « Qu'est-ce que j'en ai à faire qu'il soit gay ou non ! De toute façon, il ne m'intéresse pas ! Il ne manquerait plus que cela… Saint Potter » siffla-t-il avec mépris.

Il regarda sa montre. 22h38 !

Draco était déçu. Même s'il avait refusé, de prime abord, les invitations répétées du Serdaigle, il aurait bien voulu qu'il soit là ce soir. Il n'aimait pas se l'avouer mais il se sentait seul et cela faisait longtemps qu'il n'était pas sortit avec quelqu'un. Il fouilla dans sa mémoire et écarquilla les yeux de surprise. Oui, cela faisait bien deux ans ! Avec sa charge d'espion pour l'Ordre et ses études, il n'avait pas eu beaucoup de temps à consacrer à sa vie personnelle. Surtout que son père l'aurait tué s'il avait su sa préférence sexuelle. C'est pourquoi Draco était toujours vierge.

Il aurait tellement voulu connaître ces plaisirs charnels pourtant dont il avait si souvent entendu parler par ses camarades de Serpentard pendant toutes ses années. Parfois, certains d'entre eux, ramenaient des filles dans leur dortoir et Draco les enviait même s'il préférait la compagnie masculine dans tous les domaines.

Il avait découvert son homosexualité lorsqu'une nuit - pendant son 'inspection de préfet' comme il aimait à le dire et qui couvrait en réalité son activité d'espion ou une mauvaise plaisanterie à faire à Potter – il avait surpris Blaise Zabini et Colin Creevey dans une situation compromettante. Leurs halètements, leurs soupirs et leurs gémissements de plaisir l'avaient anormalement excité. Il avait regardé leurs mouvements brusques, presque animal avec fascination. Et lorsqu'ils s'étaient raidis dans l'extase, Draco avait jouit lui-même dans son pantalon.

Ce souvenir ralluma son désir. Si Maxime serait venu, il l'aurait eu. Il aurait pu toucher son corps, goûter sa peau, enflammer ses sens… mais il n'était pas venu.

Draco soupira encore et glissa une main dans sa robe puis passa la barrière élastique de son boxer pour capturer son sexe qui gonflait rapidement, à chaque pulsation de son sang dans ses veines.

Il avait envie d'un homme, terriblement envie.

Ses doigts frais commencèrent à effleurer la peau sensible de son membre en une douce caresse sensuelle. Il était en train de refermer sa main sur sa virilité avide d'attention lorsqu'il entendit une branche craquer dans les buissons derrière lui. Il se figea.

Une silhouette se profila dans l'obscurité et Draco retira sa main de sa virilité toujours dressée et vibrante en se renfonçant dans le coin sombre qui le dissimulait à tout regard. Il essaya de distinguer l'identité de la personne et sentit, peu à peu, son cœur battre plus vite.

Il s'agissait indéniablement d'un jeune homme. Maxime ?

Il s'approchait lentement de Draco, d'une démarche gracieuse et paisible et le Serpentard essaya, une fois de plus, de découvrir si son visiteur était bien le même que celui qui lui avait donné rendez-vous ce soir. Draco étouffa un juron comme il voyait que l'homme marchait la tête baissée.

La douce caresse du vent effleurait les cheveux de l'inconnu et un brusque rayon de lune, vite évanouit, révéla à Draco que le jeune homme avait des cheveux noirs. C'était bien Maxime ! Même sa carrure le prouvait.

'Mais pourquoi marche t-il aussi lentement alors qu'il sait qu'il a rendez-vous avec moi ?' se demanda le blond avec un sursaut de colère.' Peut-être croit-il que je suis parti et qu'il a raté son rendez-vous ?'

Draco sourit. Il allait, bien sûr, devoir faire des remontrances à Maxime mais là, il était bien trop excité pour penser à quoi que ce soit d'autre que le corps du jeune Serdaigle. C'est pourquoi lorsque celui-ci passa à côté de lui sans le voir, il enroula vivement ses bras autour de lui, mit une main sur sa bouche pour étouffer son cri et l'attira jusqu'à ce que leur deux corps soient pressés fermement l'un contre l'autre.

« Chut » murmura Draco en léchant l'oreille de Maxime qui était dos à lui. Il avança ses hanches et mordit sa lèvre inférieure pour ne pas gémir trop fort lorsque son membre raidi de désir s'enfonça un peu plus fortement contre les fesses du Serdaigle. « Tu es en retard » gronda le blond brièvement avant de retourner violemment le corps qu'il tenait dans ses bras pour se retrouver face à lui et lui capturer les lèvres avec un passion désespérée.

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Harry réfléchissait à tous les éléments qui s'étaient passés récemment dans sa vie. La mort, la déchirure, la douleur dues à la perte des êtres chers qui l'avaient entourées pendant tant d'années et qui prenaient fin. Il n'aurait plus jamais à se soucier de Voldemort, à faire attention qu'une baguette ne se pointe pas traîtreusement dans son dos, qu'aucun portoloin ne soit ensorcelé pour l'emporter vers la mort et la fatalité. Il était enfin libre.

Il n'y avait plus que deux mois avant la fin des cours à Poudlard. Les examens allaient arriver vite mais Harry savait qu'il les aurait tous haut la main. Avec tout l'entraînement extra-scolaire qu'il avait dû subir pour être plus fort que le mage noir qui en voulait à sa vie, il était plus fort, à presque 18 ans, que bien des sorciers sur cette planète.

La marche dans le parc avait au moins réussi à l'apaiser plus ou moins. Il prenait son temps, respirait l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, profitant de sa solitude pour penser au destin qu'il avait, désormais, le droit de posséder. Il sentait la douce caresse du vent gonflée ses cheveux et passa près du grand chêne qu'il avait toujours aimé et admiré. La force de la nature, une nature qui avait vu passer tant d'étudiants, sans pouvoir en parler. Il sentait…

Harry poussa un cri qui fût étouffé par une main qui l'agrippa par derrière. Il se sentit pousser contre quelqu'un de fort et sentit un corps musclé se presser contre son dos et… Oh mon dieu ! Harry écarquilla les yeux de stupeur. Il était maintenant très conscient de l'état d'excitation flagrante de l'homme qui le maintenait prisonnier. Ce dernier lui murmura, « Chut » en lui mordillant et léchant le lobe de l'oreille gauche. Puis le jeune Gryffondor l'entendit continuer d'une voix basse et rauque qui lui était vaguement familière mais qu'il n'arrivait pas à reconnaître, « Tu es en retard ».

'Quoi ?' se demanda Harry, hébété. La main de l'homme se maintenait toujours contre sa bouche, l'empêchant de formuler à haute voix son interrogation et ses bras étaient immobilisés par ceux de son agresseur.

Harry entendit un gémissement sourd provenir de la gorge de l'inconnu et se retrouva bien vite face à face avec son ravisseur. Il n'eût pas le temps d'émettre le moindre son que le jeune homme lui capturait la bouche avec avidité. Il l'embrassait comme un affamé, pressant son corps brûlant contre le sien, ondulant ses hanches et son sexe contre le sien.

Harry sentit le désir commencer à s'éveiller en lui. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas fait l'amour. Que ce soit à un homme ou à une femme, bien qu'il avait un goût prononcé pour les personnes du même sexe que lui.

Draco n'avait jamais connu un plaisir si intense. La sensation était bien plus onctueuse et délicieuse qu'il ne l'avait imaginé. Il commença à déboutonner sa robe et la laissa tomber par terre puis, il s'attaqua à son boxer qu'il tenta d'ôter tout en continuant d'embrasser Maxime avec toute la faim qu'il ressentait pour lui.

« Mmmmm » gémit-il lorsqu'il se retrouva enfin nu entre les bras du Serdaigle qui, le premier moment de surprise passé, lui avait rendu son baiser.

De se savoir nu dans les bras d'un homme complètement habillé, seuls dans le parc de Poudlard où des promeneurs pouvaient les y découvrir, ne faisait que renforcer le désir déjà intense du Serpentard. Il frotta ses hanches de plus belle contre le corps de Maxime, éprouvant la chaude et vibrante érection de son nouvel amant.

Harry embrassait son ravisseur comme un affamé lui aussi. Il était excité par le tempérament volcanique et les caresses du jeune homme qui se mouvait nu dans ses bras. Il le repoussa fermement contre le tronc de l'arbre et entendit le grognement de frustration de son inconnu qui se transforma en gémissement de plaisir lorsque sa bouche descendit vers son membre dressé et en vue de l'honorer.

« Oh oui » grogna Draco, les sens à l'agonie tandis qu'il sentait la bouche chaude et experte de Maxime prendre presque entièrement possession de son désir.

C'était si bon.

Les mains du Serpentard s'égarèrent dans les cheveux en bataille de Harry et il sentit ses jambes trembler de plus belle comme si elles étaient faites de coton.

De son côté, Harry se régalait des petits cris de plaisir qu'il arrachait à son amant et tint le serment tacite qu'il venait de faire en amenant le jeune homme à un paradis qu'il n'avait jamais visité.

Draco haletait encore lorsque Harry ôta ses propres vêtements et les lança un peu plus loin, rejoignant ceux de l'inconnu. Il énonça rapidement un charme de silence et prit le jeune homme dans ses bras, l'allongeant sur l'amas de douceur que formaient leurs robes étendues sur le tapis d'herbes odorantes.

Draco se laissa porter, ivre de bonheur, tombant déjà amoureux de Maxime et de la joie qu'il avait su lui donner. Il se sentait chéri et désiré, pour la première fois de sa vie.

Harry se hissa au-dessus du corps brûlant qui l'appelait et dont il captura la bouche doucement tandis que ses mains repartaient à la découverte de ces courbes et autres vallées qui affolaient ses sens.

Draco gémit puis se raidit de crainte lorsqu'il sentit ses chairs intimes s'écarter sous l'effet d'une tendre pression. Maxime lui murmura des mots rassurants tout en lui caressant les cheveux de sa main encore libre et Draco se relaxa de nouveau, ne souhaitant que prolonger ce moment de bonheur qui ne lui était pas familier.

Un instant de bonheur plus tard, le blond se dit que jamais il n'aurait pensé que cela se déroulerait ainsi et surtout qu'il éprouverait ce sentiment de dépendance pour quelque chose et pour quelqu'un. Il voulait plus.

Harry savait que le jeune homme était prêt maintenant et il lui demanda, « C'est la première fois ? »

Draco acquiesça en gémissant, « Oui ». Et il entendit Maxime lui répondre dans un souffle, « Je serais doux alors ».

Draco avait confiance. Il ne savait pas pourquoi, surtout lorsqu'on connaissait son passé mais il savait que Maxime ne lui ferait pas de mal. Comment aurait-il pu alors qu'il n'avait su lui apporter que félicité depuis ce soir ? Comment aurait-il pu alors qu'il était si tendre avec lui ? Le blond tendit ses bras vers son amant qui se blottit immédiatement contre lui et Draco l'embrassa calmement, explorant presque timidement ce qu'il avait dévoré peu de temps auparavant.

« Prends-moi ! » supplia Draco. « Je t'en prie, prends-moi ! J'ai tellement envie de mmmm » gémit-il alors que son partenaire se soumettait à sa requête, l'embrasant entièrement. « Oh oui, t'arrêtes pas ! »

« Mmmmm » gémissait Harry, en tremblant, les joues rougies par le désir. Il agrippa les hanches de son inconnu et commença à se mouvoir avec volupté dans cette chaleur accueillante. Il embrassa la peau douce du jeune homme, lui lécha les mamelons, les mordillant tout en se demandant brièvement qui il était. Mais il repoussa bien vite son interrogation. Il aurait tôt fait de le découvrir.

Le Serpentard secouait sa tête de droite à gauche sur leur matelas de fortune et laissait échapper des râles rauques à chaque mouvement supplémentaire.

Le jeune Gryffondor regrettait de ne pas voir le visage de son inconnu. Il aurait voulu voir ses yeux aux pupilles dilatées s'assombrirent de passion, ses joues s'enflammer, ses lèvres se tordre sous ses dents pour tenter d'étouffer vainement ses cris de plaisir.

Le cœur près d'éclater, ils haletaient, la respiration sifflante, la sueur coulant sur leurs corps nus et tremblants.

Une dernière vague de chaleur envahit le corps de Harry et il sentit que cette flamme avait également consumé son amant qui trembla plus violemment et cria tandis que sa semence mouillait son ventre.

Harry se raidit sous l'effet de la jouissance qui l'emportait et il retomba, exténué, sur le corps chaud de son amant.

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Draco était bien. Il sentait la douce caresse du soleil et du vent sur son corps nu et il se sentait protégé par la chaleur des bras musclés qui l'entouraient. Il sourit, en se remémorant ce qui s'était passé la veille. Il pouvait sentir une légère douleur à l'intérieur de lui-même et son sourire s'agrandit. Il frotta son visage contre le torse de son amant et le sentit bouger et pousser un petit gémissement de bien-être.

Comme Maxime sentait bon, se dit Draco en se redressant, les bras encerclant toujours la taille du jeune homme qui lui avait fait l'amour à deux autres reprises la veille.

Harry sentit un corps pressé contre le sien et il sourit d'allégresse. Il bougea légèrement, resserrant ses bras autour de son amant et lui embrassa les cheveux tandis que celui-ci redressait la tête.

Harry ouvrit les yeux et rencontra des yeux gris-argentés, chauds et souriants.

Draco sentit les lèvres de l'homme qui l'avait aimé toute la nuit se poser sur ses cheveux et les embrasser. Il était heureux, tout simplement. Il sourit à Maxime et rencontra ses yeux… De magnifiques yeux d'un vert soutenu et brillant.

Le sourire des deux jeunes hommes s'évanouirent.

'Oh mon dieu !' se dit Harry. 'J'ai fait l'amour avec Draco Malfoy'.

'Oh, Merlin !' pensa Draco. 'C'est – POTTER ! Mon premier amant a été Potter !'

Ils se redressèrent tous les deux comme un seul homme – comme un seul corps qu'ils avaient formés la nuit dernière et le regard horrifié, ils ne purent prononcer qu'un seul mot.

« Non ! » gémirent-ils.

En cette belle matinée de printemps, une nouvelle journée venait de commencer et pour eux, une autre page avait été tournée. A savoir simplement s'ils voudraient bien la lire.

A suivre…