Titre anglais : Time Out of Place

Titre français: Espace-temps décalé

Auteur : Cosmic (bananacosmicgirl ici)

Traductrice : Jess HDH

Catégories : Romance, Action/Aventure, Voyage dans le temps, UA

Couples : Harry/Draco, Ron/Hermione, Sirius/Remus, autres

Rating: PG-13/T

Spoilers : les quatre premiers livres de HP

Etat actuel de la fic : terminée. Elle compte 23 chapitres.

Où trouver la fic anglaise : ici même, sur FFNet

Résumé : Harry se réveille, la tête douloureuse, mais il réalise bien vite que son mal de tête est le cadet de ses soucis. Et quel rôle Draco joue-t-il dans tout ça ?

Disclaimer : cette histoire est basée sur des personnages et des faits crées et appartenant à J.K. Rowling. Aucun argent n'en est retiré. L'histoire de cette fic appartient à son auteur, Cosmic, et la traduction à sa traductrice, Jess HDH.

Note de la traductrice : Voici donc le dernier chapitre d'Espace-Temps Décalé. J'espère qu'il vous plaira. Merci d'avoir été aussi nombreux à suivre cette histoire, et un énorme merci à tous ceux qui m'ont reviewée, il n'y a pas mieux comme encouragement. Quant à vous, lecteurs inconnus, si le cœur vous en dit, laissez un petit mot pour me dire ce que vous avez pensé de la fic dans sa totalité ;). Bien sûr, ce n'est pas du tout une obligation, je ne fais pas la chasse aux reviews, même si j'avoue que j'adore en recevoir lol. Bonne lecture !

Merci à Light of Moon, Shima-chan, Kain, Sanka, Barbon, Lisou52, Lily Jolie, Lolodie, Alana Chantelune, Lily's Angel, Ishtar205, Jenin, Mimichan, Ali Angel, Lillas, Grimmy, Seiippai, Allima, Ayame, Ginnii, Bibidibabidibou (x2), Tara91, Rosenoire, Namyothis, Violette – Ceresse, Vif d'Or, Lou Biloute, Laylanounette, Leviathoune, Lolie Shing, Naria et Etoile de Lune.

Elie, Lorfhan et Mu, merci, mais laissez-moi votre mail la prochaine fois si vous voulez que je vous réponde individuellement ;)


CHAPITRE 23

Tout me revient à l'esprit à présent

Il faisait un noir d'encre. Pendant un instant, Harry se demanda s'il n'était pas devenu aveugle mais, alors qu'il avançait dans l'obscurité, il put tout à coup distinguer ses propres mains et écarta donc cette idée. Néanmoins tout était noir autour de lui, et il était seul.

Ou du moins le croyait-il.

« Harry ? »

Il se retourna au son de la voix de son bien-aimé et ses yeux s'agrandirent quand il vit Draco, complètement guéri et les yeux plein de vie. Harry courut vers lui, surpris de sentir son propre corps si léger, et serra Draco dans ses bras, toutes ses pensées tournées vers le blond devant lui. Ils échangèrent un baiser brûlant, dévorant voracement la bouche de l'autre. Leurs langues luttèrent pour dominer l'autre, et ce fut Draco qui sembla remporter la victoire. Quand ils se séparèrent enfin, ils haletaient tous les deux.

« J'ai crû t'avoir perdu... » murmura Harry dans les cheveux de Draco.

« Je te l'ai dit, je resterai près de toi » répondit Draco, collé à Harry.

« Ne me quitte jamais » fit Harry en serrant le blond très fort. Puis il jeta un coup d'œil autour d'eux et demanda, les sourcils froncés « On est morts ? »

« Je ne sais pas » avoua Draco, et il ajouta « J'espère que non. Cet endroit est trop ennuyeux pour qu'on y passe le reste de l'éternité. »

Harry le regarda un moment, abasourdi, puis se mit à rire, le cœur léger. C'était impossible qu'il soit malheureux tant qu'il était avec Draco, qu'ils soient morts ou vivants – ou quelque chose de complètement différent.

Draco lui prit la main et se mit à marcher. Ils marchèrent pendant ce que Harry pensa être quelques minutes, mais il n'en était pas sûr ; ils pouvaient avancer depuis une éternité comme venir juste de se mettre en marche, pour ce qu'il en savait. Il n'y avait aucun changement, et le temps ne semblait pas exister. Aussi longtemps qu'ils continuèrent à avancer, ils furent accueillis par un noir d'encre.

« Eh oh ! » cria soudain Draco dans l'obscurité.

Il n'y eut pas d'écho. En fait, le son semblait simplement s'être éteint, une fois sorti de la bouche de Draco. Le blond en question n'eut pas l'air franchement ravi que son appel reste sans réponse.

« Ca me soule » commenta-t-il un moment plus tard.

Harry eut un léger sourire et s'assit par terre. Il trouva ça bizarre de s'asseoir au milieu des ténèbres. Il avait l'impression d'être assis sur rien, car l'obscurité était présente aussi bien sous lui, que sur lui, et qu'autour de lui.

« Alors arrête » lui répondit-il calmement. « Il y a plusieurs choses que j'aimerais bien faire avec toi là tout de suite. »

Le blond s'assit à côté de lui et Harry passa ses bras autour du corps svelte. « Oh vraiment ? » fit Draco en le regardant d'un air faussement innocent.

« Oui » confirma Harry et il sourit lorsque leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau. « Oh oui... »

Ils étaient sur le point de se perdre l'un dans l'autre lorsqu'un bruit les interrompit brutalement.

« Hum hum. »

Ils se séparèrent et se retournèrent pour voir ce qui était à l'origine du bruit.

A cent cinquante mètres de là – bien que Harry ne puisse pas évaluer la distance, vu qu'il n'y avait aucun point de repère dans l'obscurité -, il y avait deux jeunes hommes, qui leur parurent très familiers. Un homme grand, avec une masse de cheveux noirs en bataille attachés en une queue de cheval désordonnée, qui entourait de ses bras un jeune homme blond plus menu.

« Mais – vous êtes nous ! » s'exclama Draco en fronçant les sourcils.

Harry les voyait mieux à présent, comme ils se rapprochaient d'eux. C'était vraiment leur portrait craché – d'eux adultes, pas adolescents. Harry s'était habitué à son corps de vingt-trois ans au cours des trois derniers mois, et tout était identique sur les deux autres personnes, les cheveux, les yeux, le corps, et même la cicatrice sur le front de l'autre Harry.

« Oui, tu as presque raison » fit l'autre Draco avec un léger sourire. « Je suis toi, avec sept ans de plus. »

Ce fut à ce moment-là que Harry et Draco jetèrent un coup d'œil à eux-mêmes. Ils eurent un hoquet de surprise quand ils virent qu'ils étaient revenus dans leurs corps de seize ans. Ils étaient plus petits, moins développés, et il leur manquait à tous les deux les cheveux longs et le tatouage. Mais Harry savait que dans peu de temps, ces deux détails seraient de retour ; ils représentaient trop de choses pour eux désormais.

« Je sais que vous débordez de questions » fit l'autre Harry, interrompant le fil des pensées de Harry. « Mais s'il vous plait, laissez-nous parler, car nous n'avons pas beaucoup de temps. »

Draco semblait quand même décidé à demander quelque chose, mais Harry posa une main sur la bouche de son petit ami pour l'arrêter. Draco le foudroya du regard, mais le Survivant l'ignora. Il fit signe à leurs alter ego adultes de continuer.

« Vous avez été envoyés dans le futur parce que les Parques (1) trouvaient que votre relation progressait trop lentement. Il fallait que vous soyez ensemble, en tant que Guérisseurs et en tant qu'amants, pour que l'histoire se déroule comme prévu. C'est assez compliqué à expliquer, mais c'est déjà arrivé de nombreuses fois ; Draco et moi avons vécu la même chose quand nous avions votre âge, afin que notre relation progresse comme elle le devait. »

« Ca se produit tous les sept ans, dans un cycle sans fin » continua l'autre Draco. « Dans sept ans, vous serez à notre place, en train de faire le même discours à vos alter ego adolescents, qui auront traversé exactement les mêmes épreuves que vous venez de vivre. »

Harry et Draco regardaient tous les deux leur version adulte d'un air incrédule. Ca ressemblait beaucoup à de l'anglais, les paroles que l'autre Draco venait de prononcer, mais aucun des deux adolescents n'en avait compris un mot.

« Et qu'est-ce qui se passe alors maintenant ? » demanda Harry après quelques minutes de silence, se disant que peut-être ça n'avait pas d'importance s'il ne comprenait pas.

« Vous allez être renvoyés à la bonne époque » répondit l'autre Harry. « Vous ne vous souviendrez de rien ; nous ne pouvons pas nous permettre que vous en sachiez autant sur le futur. Vous allez retourner dans votre époque et, autant que je me souvienne, vous allez être plutôt désorientés. Cependant, vous vous souviendrez de l'amour que vous éprouvez l'un pour l'autre. »

« Dans sept ans, quand ceci se sera à nouveau produit, vous retrouverez vos souvenirs concernant ces trois mois » ajouta Draco. « Tout comme nous venons de le faire. »

« Où étiez-vous ? » demanda le jeune Draco. « Je veux dire, pendant que nous vivions dans vos corps, où étiez-vous ? »

Son alter ego adulte lui fit un petit sourire. « Ici. Le temps n'existe pas dans ce monde, alors pour nous, nous ne sommes là que depuis quelques instants. »

Le Harry adulte regarda le couple d'adolescents et dit « A présent, nous devons vous quitter, et vous devez repartir. Vous allez revenir trois jours après votre départ, et vous vous réveillerez à l'Infirmerie. Vous avez été inconscients durant ces trois jours. »

« Vous ne vous souviendrez pas non plus de la conversation que nous venons d'avoir » précisa l'autre Draco. Quand il vit leurs regards stupéfaits – et agacés, du moins celui de Draco – il ajouta « Vous vous en rappellerez dans sept ans, quand vous serez dans nos corps. A présent, nous allons retourner dans nos propres corps. »

L'autre Harry leur sourit. « Oh, et félicitations Harry – tu as attrapé le vif d'or. »

« Hé ! Attendez ! » fit Harry, mais leurs silhouettes commençaient à disparaître, et ils ne répondirent pas. Plus à lui-même qu'à son alter ego adulte, il demanda « Draco a-t-il survécu ? Et Ron et les autres ? »

Draco lui sourit tendrement. « Nous le saurons dans sept ans, Harry » fit-il en lui prenant la main.

« Sept ans... » grommela Harry. Toutefois, son ton était dépourvu de méchanceté ; il se rapprocha de Draco, le cœur battant la chamade. Ils se blottirent dans les bras l'un de l'autre, se réconfortant mutuellement.

« Adieu Harry, adieu Draco… » furent les dernières paroles murmurées par leurs alter ego adultes, avant qu'ils ne disparaissent totalement. Les ténèbres les entourèrent à nouveau, et les deux adolescents se surprirent à s'agripper encore plus l'un à l'autre. Une partie de Harry reconnut cet instant, bien qu'il ne sache pas d'où venait cette impression. Celle-ci s'intensifia quand un vent sorti de nulle part se mit à souffler et déchira leurs vêtements. Ils fermèrent les yeux et se concentrèrent uniquement sur la présence de l'autre, alors qu'une force plus puissante que tout ce qu'ils n'avaient jamais vu les sépara violemment et les éloigna l'un de l'autre.

Soudain, Harry se retrouva seul dans les ténèbres. Il n'eut pas le temps de s'y attarder toutefois, car un tremblement agita l'obscurité et une lumière l'aveugla.

Il ne sentit plus rien.

&&&&&&&&&&

La tête de Harry pulsait douloureusement.

Il remua les mains et tenta de bouger les jambes, mais il remarqua que tous ses muscles lui faisaient atrocement mal. Il laissa échapper un gémissement pitoyable et aussitôt, il entendit des bruits de pas. Une forte impression de déjà vu l'envahit, et elle s'accentua encore quand quelqu'un dit :

« Il se réveille ! »

Il savait que c'était Madame Pomfresh ; il avait entendu sa voix suffisamment de fois.

« Harry ? »

Ca, ça ressemblait à Ron – mais pas le Ron auquel tu es habitué, dit une petite voix dans sa tête. C'était Ron, sans être tout à fait lui...Il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui clochait.

Il ouvrit lentement les yeux et regarda autour de lui, la vue brouillée du fait qu'il n'avait pas ses lunettes. Des lunettes ? Il avait encore des lunettes ? Ben évidemment, il avait toujours eu des lunettes. D'accord ?

« Bonjour, M. Potter » fit Madame Pomfresh avec un petit sourire en lui tendant ses lunettes.

Il vit que Ron et Hermione se tenaient à côté de Madame Pomfresh, les sourcils froncés d'inquiétude. Harry était perplexe ; Hermione et Ron était exactement comme d'habitude – et en même temps, non. C'était la même sensation étrange qu'il avait eue en entendant la voix de Ron. Le professeur Dumbledore était derrière les deux meilleurs amis de Harry, et il l'observait.

« Je vois que tu es de retour parmi nous, Harry » fit-il. Ses yeux pétillaient de malice et Harry se demanda à quoi jouait le directeur.

« J'imagine que vous avez mal un peu partout » dit Madame Pomfresh, interrompant le fil des pensées de Harry. « Vous avez fait une chute terrible, et je suis extrêmement soulagée que ni vous, ni M. Malfoy n'ayez de séquelles. On ne récolte que des blessures avec ce sport... »

Madame Pomfresh continua de marmonner à voix basse que le Quidditch était un sport tout bonnement horrible, mais Harry avait cessé de l'écouter.

M. Malfoy...

Draco...

« Où est Draco ? » demanda Harry, d'une voix qui lui parut étrange. Il tenta de s'asseoir, mais Hermione posa une main sur son épaule et le fit se rallonger.

« Il est là » fit-elle en montrant le lit voisin de Harry. « Il est toujours inconscient ; ça fait trois jours. »

« Vous avez été inconscients durant ces trois jours. »

Où avait-il déjà entendu ces mots ? Ils semblaient lointains, comme une sorte de rêve. Toutefois, ses sentiments pour le garçon qui était dans le lit à côté du sien étaient bien réels, eux. Ils étaient puissants et vifs, et Harry sut sans l'ombre d'un doute qu'il aimait Draco. Il s'attendait à être révolté, mais il ne trouva qu'une douce chaleur dans son cœur. Quelque chose lui disait qu'il s'était déjà trop battu pour être avec Draco – bien qu'il ne s'en souvienne pas, car ça devait être un autre rêve – et qu'il n'avait pas besoin de le refaire.

Cette fois, quand il essaya de se lever, il ne laissa pas Hermione l'arrêter. Il se leva, chancelant, et tituba jusqu'au lit de Malfoy – non, Draco. Sa tête tournait et il se demanda s'il n'allait pas s'évanouir, mais il réussit à atteindre le lit.

Le garçon étendu était assorti à la couleur des draps : blanc. Il avait des cernes noirs sous les yeux, ce qui contrastait fortement avec la peau si pâle ailleurs, et les joues creusées. Il semblait avoir du mal à respirer, son souffle était lourd mais affaibli. Il avait l'air frêle et fragile. Un flash passa devant ses yeux...

Il tenait Draco dans ses bras et l'adolescent – non, le jeune homme, car Draco n'était plus un adolescent désormais – leva les yeux vers lui.

« Je t'aime...Harry » dit-il, et ses paupières se refermèrent sur les yeux gris alors que Draco sombrait dans l'inconscience.

« Non ! » cria Harry à voix haute, en secouant la tête pour faire disparaître l'image. Il vit la réalité devant lui : le garçon pâle et frêle, et il sut qu'il devait faire quelque chose.

L'énergie guérisseuse...

Harry ne savait pas à qui appartenait la voix dans sa tête, ni pourquoi il savait quoi faire, mais il s'en fichait. Son corps, non, tout son être, lui disait de mettre une main sur le front de Draco et l'autre sur sa poitrine, et de le soigner. Il ne désirait rien d'autre que voir ces yeux s'ouvrir à nouveau et le regarder, même si ce n'était que pour le foudroyer du regard. Mais il savait que Draco ne ferait pas ça.

Pour une raison qu'il ignorait, il en était certain.

Il sentit l'énergie passer de ses mains au corps de Draco et vit que l'effet fut immédiat. La respiration du blond se régularisa et il sombra dans quelque chose qui ressemblait plus au sommeil qu'à l'inconscience. Puis, grâce à une ultime poussée d'énergie – il savait que c'était la Chaleur Guérisseuse -, les yeux de Draco s'ouvrirent lentement.

Sa vue était brouillée au début, et tout en essayant d'y voir plus clair, il jeta des regards éperdus autour de lui. Harry se dit qu'il avait l'air encore plus vulnérable qu'auparavant.

« Harry ? » fit-il enfin quand ses yeux s'arrêtèrent sur le Survivant.

Derrière lui, Harry entendit Ron demander, bougon, pourquoi Malfoy appelait soudainement Harry par son prénom. Hermione répondit qu'elle ne savait pas – puis enchaîna sur la façon dont Harry venait de soigner Malfoy. Dumbledore observait la scène en silence, et Harry était certain qu'il souriait.

Harry lui-même savait sans le savoir pourquoi le blond l'avait appelé 'Harry' plutôt que 'Potter'.

« Ca va ? » demanda-t-il doucement, en dégageant une mèche de cheveux du visage de Draco. Il se demanda à quoi ressembleraient les cheveux du blond s'ils étaient longs.

« Mal partout » répondit Draco, semblant savoir, tout comme Harry, ce qu'il s'était passé, mais sans vraiment comprendre. « Et toi ? »

« Fatigué » fit Harry. « Je viens de te faire quelque chose...je t'ai soigné, je crois...ça m'a un peu fatigué. Je devrais probablement dormir encore un peu... »

« Tu es libre de partager mon lit à tout moment » sourit Draco.

Derrière eux, ils entendirent Ron hoqueter de surprise en voyant le sourire sincère sur les lèvres de Draco. Cependant, ni Ron, ni Hermione ne firent un geste pour interrompre les deux adolescents sur l'autre lit.

Harry rosit un peu suite aux paroles de Draco. « Pour l'instant, je crois que je vais simplement me contenter de ça » fit-il, et il se pencha en avant pour rencontrer les lèvres du blond dans un doux baiser plein de promesses. Des souvenirs traversèrent leur esprit tandis qu'ils s'embrassaient, et ils se rappelèrent la relation qui s'était développée entre eux pendant les trois mois qu'ils avaient passés dans un endroit autre que celui-ci. Ils ne se souvenaient pas des circonstances ; tout ce qui n'était pas lié à leur relation s'était évanoui dans les airs.

Mais quand ils se séparèrent, Harry vit quelque chose briller au cou de Draco. Il bougea les doigts et découvrit une chaîne en argent où pendait un dragon, lui aussi en argent.

Draco fronça les sourcils. « Je me souviens...mais pas vraiment, en fait » fit-il. Il prit à son tour la main de Harry dans la sienne et toucha un anneau en or qui avait soudainement trouvé le chemin de son doigt. Harry eut l'air aussi troublé que Draco.

« Il y a quelque chose » souffla-t-il. « Mais je n'arrive pas vraiment à m'en souvenir... »

Les yeux gris de Draco rencontrèrent les yeux verts de Harry. « Je crois que je t'aime » dit-il.

« Je crois que je t'aime moi aussi » fit Harry et il se pencha pour embrasser à nouveau Draco.

Un jour, les deux adolescents se rappelleraient ce qu'il s'était exactement passé durant les trois mois qu'ils avaient passés en dehors de cette réalité. Mais pour l'instant, ils étaient parfaitement heureux du simple fait de redécouvrir l'autre, de le sentir et de le toucher. Harry gémit durant le baiser, et Draco fit de même peu après quand il l'approfondit, leurs langues se battant pour dominer l'autre ; aucune ne remporta la victoire, mais tous deux s'en fichaient.

Derrière eux, Hermione fit apparaître une chaise pour que Ron s'assoie, juste avant qu'il ne s'évanouisse.

FIN


(1) Les trois déesses du destin dans la mythologie gréco-romaine.