Spoiler : les cinq premiers tomes

Disclaimer : rien ne m'appartient (enfin à part deux trois…), tout est à JKRowling.

Bon, ben voilà, c'est le dernier chapitre, j'espère qu'il va vous plaire !

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Chapitre 15 : Noël

Harry Potter et l'Ordre du Phoenix, « Conseils d'orientation », pages 752 et 753.

« - Et puis aussi, insista Harry, décidé à dire tout ce qu'il avait sur le cœur maintenant qu'il avait commencé, il n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil vers les filles assises au bord du lac en espérant qu'elles le regardaient !

- Oh, il se rendait toujours ridicule quand Lily était dans le coin, répondit Sirius en haussant les épaules. Il ne pouvait s'empêcher de faire le malin chaque fois qu'il se trouvait près d'elle.

- Comment se fait-il qu'elle l'ait épousé ? demanda Harry d'une petite voix. Elle le haïssait !

- Non, pas du tout, assura Sirius.

- Elle a commencé à sortir avec lui en septième année, dit Lupin.

- Quand la tête de James s'est un peu dégonflée, ajouta Sirius.

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Ce matin-là, Lily fut la première levée, impatiente de voir ses cadeaux. Il faisait encore noir dans la chambre et elle ne pouvait que distinguer le petit tas de paquets qui se trouvait au pied de son lit. Sans faire de bruit, elle attrapa sa baguette magique qui se trouvait sur la table de nuit près d'elle, et vint s'agenouiller auprès de ses présents.

« - Lumos. » murmura-t-elle.

Avec sa baguette, elle commença à regarder les étiquettes. Ce gros paquet venait de ses parents, ce tout petit de Pétunia, celui-là de Melissa, celui-ci de Séverina…

Son cœur battait la chamade en allant qu'elle retournait tous ses cadeaux. La question qu'elle se posait depuis plusieurs jours allait bientôt avoir une réponse.

Allait-elle avoir un cadeau de James ?

Elle se frappa le front avec la paume de la main. Comment pouvait-elle se poser des questions dignes d'une midinette ?

Un paquet rectangulaire attira son attention. Elle le prit, les mains tremblantes et lu l'étiquette.

Son cœur manqua un battement.

Il venait de lui.

Elle resta quelques instants à le regarder, le souffle court, incapable de l'ouvrir. Puis, lentement, elle le serra dans ses bras, se leva, sortit silencieusement de la chambre, et descendit dans la salle commune pour être seule.

Assise devant la cheminée, elle put observer le paquet plus minutieusement. Une lettre avait été glissée dans le ruban qui enserrait le papier cadeau. Elle l'attrapa doucement et la décacheta avec soin.

'Lily,

Je dois être honnête avec toi.

Je n'ai jamais été quelqu'un de vraiment correct avec les autres, tu as pu le remarquer durant nos six premières années à Poudlard. J'ai fait des erreurs, beaucoup d'erreurs.

Un jour, alors qu'on était en quatrième ou cinquième année, j'ai profité d'un moment où tu étais à l'infirmerie pour te voler ton journal intime et essayer de le lire. Je n'en suis pas fier. Ce qui me rend encore plus malade, c'est que j'ai recommencé, et ce il y a quelques semaines à peine. Je voulais t'oublier et Melissa m'a persuadé de ne pas le faire en me disant de lire la dernière page de ton journal. Je ne voulais pas… puis emporté par ma maudite curiosité je l'ai lue…

Lily, je te demande pardon.

Quoi que tu décide, une chose est sûre.

Je t'aime.

James Potter.

Ps : je t'offre ce cadeau pour que tu puisses me rendre les mornilles de mon gallion.'

Curieusement, Lily n'éprouvait aucune colère (à part peut-être contre Melissa, traîtresse !). Elle se sentait plus intriguée qu'autre chose. Elle se dépêcha de défaire le papier cadeau pour découvrir au plus vite ce qui se cachait à l'intérieur.

Son cœur s'arrêta.

C'était le journal de James, son propre journal.

Et sans un instant d'hésitation, comme une petite fille avide de manger son gâteau d'anniversaire, Lily ouvrit le carnet.

Elle allait enfin découvrir qui était réellement James Potter.

'

Cher journal…

Je ne sais pas vraiment par quoi commencer… en fait, j'ai toujours pensé que les journaux intimes c'était pour les filles et que c'était légèrement pathétique. Mais voilà, j'ai besoin d'écrire, j'ai besoin de me vider car il y a vraiment trop d'émotions en moi.

La vérité c'est que… je suis amoureux. Je sais, je n'ai que douze ans, mais il y a cette fille qui occupe tout le temps mes pensées. Elle me fait mal, car je sais qu'elle ne m'aime pas, qu'elle me déteste, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à elle… et ce, depuis le premier jour où je l'ai rencontrée.

Alors voilà, je vais commencer par ça : je m'appelle James Potter, j'ai douze ans, et je suis amoureux de Lily Evans, la plus belle fille du monde.'

La jeune fille sentit son cœur bondir, ses joues rosir, et elle ne put s'empêcher de lire la suite.

'La première fois que je l'ai vue, c'était l'année dernière, lors de mon premier voyage dans le Poudlard Express. Elle était seule dans un compartiment et elle pleurait. Je l'ai tout de suite trouvée belle, malgré ses yeux rouges et ses larmes qui coulaient le long de ses joues. Je n'ai pas aimé la voir aussi triste, ça me faisait mal au cœur.

J'ai essayé de la faire rire. Il y avait un garçon qui passait à ce moment-là dans le couloir, un garçon assez ridicule avec des cheveux gras et un nez crochu, et je lui ai lancé une bombabouse dans la figure. Lily est alors sortie de son compartiment comme une furie et m'a hurlé dessus.

« - Que t'as t'il fait ? Ca ne va pas de se moquer des gens qui ne vous en rien fait ? »

Elle s'était métamorphosée : une seconde avant, elle était Lily la fragile et d'un coup elle était devenue Lily la Tigresse. Ca m'a fasciné. Depuis, je ne peux pas m'empêcher de la mettre en colère, de la taquiner, de la poursuivre… elle ne me supporte pas, il lui arrive de se mettre dans des rages folles. Mais elle ne pleure plus.

Il m'arrive même de rêver d'elle la nuit et Sirius, mon meilleur ami, se moque de moi quand je murmure son nom dans mon sommeil.

Mes parents ne me croient pas quand je leur en parle, ils me disent que je suis trop jeune pour aimer… mais il y a-t-il vraiment un âge pour cela ? »

Lily sourit attendrie. Elle se souvenait de la première fois qu'elle l'avait rencontré : il l'avait vraiment fait enrager ! Qu'il était maladroit ! Dire que c'était pour la consoler… quel idiot…

'En cette année de mes treize ans, j'ai décidé d'avouer à Lily Evans que je l'aime.

Je lui ai dit ce matin dans le train… mais j'ai dû mal m'y prendre car je me suis reçu une paire de gifles. Sirius m'a dit qu'elle ne m'avait pas raté… il était plié en deux, faux frère !

Remus m'a dit que je m'y étais peut-être mal pris… le coup du « veux-tu sortir avec moi Lily ? Allez, je sais que tu m'aimes depuis toujours » faisait peut-être légèrement arrogant. Mais comme je l'avais lu dans un livre, j'étais persuadé que c'était romantique… je vais peut-être arrêter de piquer les livres de ma cousine Lucile (16 ans), ils ne doivent vraiment pas être terribles…'

Lily éclata de rire, si elle avait su que ses tirades étaient tirées de livres à l'eau de rose, elle lui aurait tendu Les Hauts de Hurle Vent ou Orgueil et préjugés, il s'en serait mieux sorti ! S'ensuivait une longue énumération quotidienne de ses déclarations (toutes les plus lamentables les unes que les autres) et des colères de Lily… Jusqu'à une fameuse journée de Juin 1975.

' Aujourd'hui, Lily a dit qu'elle préférait sortir avec le calamar géant plutôt qu'avec moi, elle m'a dit que j'étais aussi mauvais que Rogue, elle m'a sorti une immense liste de mes défauts pour finir par dire que je l'écoeurais…

Sirius m'a dit que visiblement, elle me trouvait vaniteux. Remus me dit qu'elle est différente des autres filles. Quand j'ai voulu m'excuser, elle ne m'a pas cru sincère, puis elle a dit que tant que je resterai aussi arrogant, elle continuerai à me détester.

Elle doit vraiment me haïr : même lorsque je la défend auprès des Serpentards, elle me rejette. Je la dégoûte, elle ne veut pas de mon aide… qu'est-ce que j'ai qui la répugne autant ?'

Lily sentit son cœur se serrer. Même si le comportement de James avait été odieux, elle ne s'était pas rendue compte à quel point elle avait pu être dure.

Ce fut ensuite la période où Sirius, enfui de ses parents, avait vécu chez les Potter. Pauvre Sirius, il avait beaucoup souffert… lui qui faisait comme si de rien n'était à Poudlard… Puis elle se mit à rire en voyant tous les brouillons des lettres qu'il lui avait envoyé cet été-là. Il avait dû au moins s'y reprendre à dix fois à chacune d'elle (ce qui veut dire qu'avec les quinze lettres qu'il lui avait envoyées, ça faisait cent cinquante exemplaires).

'Elle m'a répondu, ELLE M'A REPONDU !!!! Bon, d'accord, c'est loin d'être une déclaration d'amour et je ce n'est pas demain que j'entendrai les cloches sonner… mais au moins, c'est une amélioration.'

Suivait la lettre qu'elle avait écrite. Lily ne pu s'empêcher de pouffer de rire.

' James Potter,

Oui, en effet, c'est la DOUSIEME lettre que tu m'envoies. Devant le caractère quasi-désespéré de la dernière, je me suis cru obligée de te répondre, ayant peur qu'il te vienne soudainement l'idée folle de vouloir te suicider (avec toi, on ne sait jamais !).'

En effet, elle n'y allait vraiment pas de main morte, à l'époque ! Etait-ce un bouclier, une espèce de carapace pour se protéger des éventuels sentiments qu'elle pouvait éprouver pour lui ?

' Puisque tu insistes autant, je veux bien t'accorder mon pardon, mais reconnais-tu vraiment que tu as été stupide ou ne le dis-tu que pour me faire plaisir ? L'année prochaine, ne vas-tu pas recommencer ton petit jeu ? Ca m'étonnerai que tu puisses t'en passer, Potter ! Tu dis que tu peux changer, mais es-tu vraiment franc ? Tu sais, je ne sais plus trop quoi penser de toi : tu es comme ça depuis la première année, comment pourrais-tu changer en deux mois de temps ?'

De Lily La Tigresse, elle se transformait en Maman sévère qui grondait son fils, elle ne savait tout simplement pas comment se comporter en face de James.

'Je ferai tout pour te plaire', tu me dis. Pourquoi ? Pourquoi insistes-tu comme ça ? Combien de fois devrais-je te dire… J'abandonne. Tu feras tout pour me plaire, n'est-ce pas ? Alors prouve-le ! Je ne te donne même pas un mois pour laisser tomber, tu n'y arriveras pas ! Oui, tout reste à prouver comme le fait que « ce n'est pas un simple caprice de petit-fils à papa riche, gâté et arrogant » !'

Elle ne lui faisait vraiment pas confiance, mais c'était sûrement pour se protéger d'une éventuelle déception. Ce qui était sûr, c'est que sur ce coup-là c'est qu'elle s'était trompée… James avait vraiment changé.


'Tu veux que nous soyons en de meilleurs termes ? Amis ? Hmm… Tout dépend de toi, James, tout dépend de ton comportement, comme tout le reste.

Sinon, au niveau « bonnes vacances », je ne pourrais pas donner l'adjectif « bonne » pour illustrer mes vacances. Bien que mes parents soient adorables, j'ai une sœur qui me pourri la vie et qui gâche chaque journée de mon existence (pour t'épargner les détails). Et toi ?

Oui, on se reverra à la rentrée… (sans commentaire)

Avec Ami… (qu'est-ce que j'allais écrire, moi ?)

Salutations.

Lily Evans.'

'Salutations' ? Il n'y a pas de doute, elle y allait vraiment fort ! Elle se demandait même comment James avait fait pour ne pas rire devant cette lettre.

'P.S : Par contre, j'aimerais savoir comment s'appelle ta petite chouette… Elle est tellement adorable que je veux absolument connaître son nom !'

Oh oui ! Gingerygood ! Tellement mignonne cette petite chouette ! Mais elle n'allait pas s'attarder dessus, elle avait hâte de lire la réaction de James…

'Je trouve qu'elle est toujours aussi froide avec moi, elle ne veut pas me croire, mais Sirius m'a répondu qu'elle cachait bien son jeu jusqu'à maintenant et qu'elle commençait à se trahir…'

Lily rougit. Sirius, Remus… on aurait dit qu'ils avaient toujours su lire en elle…

Petit à petit, en lisant le journal de James, des souvenirs lui revinrent. Oui, c'est vrai, cet été-là, elle avait joué avec un vif d'or dans le magasin de Quidditch du chemin de Traverse et avait ri pour la première fois avec James, étendue au milieu des Souaffles qu'elle avait fait tomber.

'Lorsque, cette après-midi, un rayon de soleil vint se poser sur ses cheveux roux, ses yeux brillaient alors qu'elle riait aux éclats, je me suis souvenu des paroles de Remus :

« Elle est différente de toutes ces filles… »

Et là j'ai compris. A côté de ses cheveux aux couleurs flamboyantes, de ses yeux d'un vert étincelant, de son caractère enflammé, toutes les autres filles semblent fades. Lily Evans est comme un rayon de lumière au milieu d'un monde noir et blanc. J'ai compris qu'il ne pouvait y avoir qu'elle capable de faire battre mon cœur, elle et pas une autre. J'ai su qu'elle ne pourrait être que mon unique amour.

C'est peut-être inespéré, mais je refuse de mourir sans avoir une fois au moins dans ma vie pu prendre Lily Evans dans mes bras, l'avoir embrassée (avec son consentement bien sûr ! Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas, merci !) Alors je pourrai quitter la Terre le cœur léger et apaisé.

James Potter.'

Une larme vint se glisser sur la joue de la jeune fille.

'Pourquoi ne m'en suis-je pas rendue compte plus tôt ?' se demanda-t-elle, émue.

Puis revinrent les éternelles querelles entrecoupées de bouderies et de pseudo 'réconciliations'.

'Ca y'est, ça recommence, je me suis à nouveau disputé avec Lily au sujet des serpentards… mais ils l'avaient encore traitée de… enfin, de 'vous savez quoi'.'

Lily s'aperçut aussi que la légende comme quoi les Maraudeurs écrivaient dans le journal de James n'en était pas une.

'Ps : Dis donc Jamesie, si tu veux que Lily la Tigresse soit un jour à toi, tu ne penses pas qu'il faudrait arrêter de la bouder et de recommencer à lui parler :-p Patmol/Sirius'

'Ps2 : Et si tu veux vraiment séduire ta belle, tu ne penses pas qu'il faudrait commencer par l'écouter ? Et… par conséquent, dégonfler un peu ton ego car le 'James Potter ne baisse jamais les bras', c'est pas pour dire mais… Ca fait légèrement vaniteux, arrogant et macho. Enfin, fais ce que tu veux, je te donnais juste mon avis ! Amicalement, Lunard/Remus.'

'Ps3 : Oooooooooh ! Qu'est-ce que tu écris bien James ! Ca me fait rêver ! Queudvert/Peter'

Ps4 : MAIS VOUS AVEZ FINI DE FARFOUILLER DANS MON JOURNAL INTIME, VOUS ? èé Cornedrue-très-en-colère alias James'

Heureusement que Melissa et Séverina n'avaient jamais osé lui faire ça… ses remarques préférées étaient celles de Remus… bien que celles de Sirius soient assez drôles…

'Mon cher journal, devine quoi ? Il va y avoir un bal ! C'est le moment ou jamais de proposer à Lily d'être ma cavalière ! Et peut-être qu'en dansant, en lui murmurant des mots doux à l'oreille…'

Le bal… elle s'en souvenait comme si c'était hier… qu'est-ce que James avait pu la harceler pour qu'elle l'accompagne ! Et comme d'habitude elle avait tenu bon… Il n'y avait pas à dire, James était vraiment persévérant. Suivaient les remarques des maraudeurs :

'Rhâââââ que c'est romantique !!!!'

'Patmol, combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas lire mon journal ? Va coucher dans ton panier !'

'Maisheuuuuuuuuuuuuu'

'On ne discute pas !'

'Wahoooooooo ! Jamesie a de l'autorité ! OO'

'Lunard, ne t'y met pas aussi !'

'Qu'est-ce qui se passe ?'

'Bon Queudvert… soupire J'abondonne.'

James Potter.'


Il n'y a pas à dire, elle hésitait vraiment entre Sirius et Remus pour la palme d'or des meilleurs remarques… mais il fallait avouer que les répliques de James n'étaient pas forcément mauvaises non plus.

Et il y eut ce jour… le jour du bal, le jour où James et elle s'étaient embrassés…

' Tout les mots que je vais prononcer à cet instant vont sembler banals et d'un revu et revu exécrable. Ils ne me semblent pas assez forts pour exprimer ce que je ressens, mais ce sont les seuls que j'ai pu trouver.

Je crois encore sentir sa peau sous ma main. Elle n'était ni sèche, ni rugueuse, ni grasse, elle était parfaite. L'expression 'douce comme une peau de pèche' lui irait bien je pense. Mon cœur s'est serré, ma respiration s'est bloquée, et tout le tralala habituel. Et lorsque j'ai croisé ses yeux, j'ai vu dans leur couleur émeraude une lueur inhabituel, une lueur intense, profonde. Je me suis senti comme enivré, je n'ai pu me contenir un instant de plus. Perdant tout contrôle de moi-même, j'ai embrassé ses lèvres, laissé courir ma main dans ses cheveux. Au contact de sa peau, j'ai senti comme une explosion en moi, comme si tous mes sens avaient attendus cela depuis longtemps, comme s'ils étaient restés sous tension durant tout ce temps et qu'enfin ils pouvaient se relâcher. J'avais sûrement dû atteindre l'apothéose ou du moins le paradis lorsqu'elle a soudain reculé.

Alors il y a eu ce regard, ce regard horrifié qui a mis fin à la magie et cette gifle qui m'a fait redescendre sur Terre.

Je ne peux oublier ce regard. Tout d'abord si intense et profond, me promettant les mille et une nuits puis terrifié comme si j'avais fait quelque chose de particulièrement horrible.'

'Oh James…' murmura Lily, troublée.

Ainsi c'était ce qu'il avait ressenti ? Mon dieu, si… si elle avait su… elle ferma les yeux et se cala un peu mieux dans son fauteuil. Qu'avait-elle ressenti, elle, ce jour-là ? Elle ne s'en souvenait pas exactement, c'était plutôt troublé, comme si son cerveau s'était arrêté de fonctionner pendant quelques instants… comme si elle s'était entièrement perdue dans son baiser.

'Patmol : Wahouuuu ! T'embrasse si mal que ça ?'

Lily redescendit sur terre en lisant sur terre et éclata de rire en lisant cette réplique… 'cher Sirius'… toujours le mot pour rire (quoique, un peu maladroit parfois).

'Lunard : Mais non Patmol. Lily qui, jusque là, pensait haïr James s'est soudainement rendue compte que James l'embrassait et qu'elle se laissait faire. Ses sentiments se sont mélangés, elle s'est sentie perdue, ne sachant comme réagir. Puis elle a choisi la colère.'

Lily ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes… il fallait vraiment que Remus écrive un livre sur la psychologie féminine, il était drôlement doué !

'Patmol : Oui, en colère contre elle-même parce qu'elle a laissé James l'embrasser, et en colère contre James car il avait osé l'embrasser et que de toute façon c'est toujours de sa faute.

Lunard : Exactement ! o'

Queudvert : Et si c'était tout simplement parce qu'elle avait une envie pressante et que James ne la lâchait plus ? Vous l'avez pas vu courir après ? Moi je vous dis qu'elle voulait aller aux toilettes...

Patmol : Queudvert... pff, laisse tomber.'

Par contre, ce pauvre Peter… restait Peter…

'Cornedrue : VOUS ALLEZ ARRETER D'ECRIRE SUR MON JOURNAL A LA FIN ? èé Surtout pour écrire des trucs comme ça éè.

James Potter'

Pauvre petit chou…

La suite la fit moins sourire… l'attaque de Voldemort… rien que ce souvenir la faisait frémir… le jour où elle avait failli le perdre, perdre James… mais c'était aussi le jour où ils étaient devenus amis, où elle avait officiellement enterré la hache de guerre. Cette nuit-là, elle avait dormi auprès de lui, blottie dans ses bras. Elle s'était tellement sentie bien, au chaud, en sécurité…

'Je t'aime Lily, c'est tout ce que j'ai à dire.

James'

« Moi aussi je t'aime, James. » murmura Lily, comme si le jeune homme se trouvait face à elle.

PATMOL : Wahou ! C'est bô ! snif !

QUEUDVERT : Magnifique

LUNARD : romantique à souhait.

ALICIA : Exactement !

CORNEDRUE : Quoi ? Mais c'est pas vraie là ! Tu vas t'y mettre aussi toi ?

ALICIA : Tout ce que mon Mumus fait, je le fais !

CORNEDURE : Maaaaaaaaaarre ! TT'

Lily tomba des nues… Alicia aussi lisait le journal de James ?! Et en plus… elle écrivait dessus ?! Il n'y avait pas de doutes, son amie avait dû tomber sur la tête !

Oh, et cette blague de Sirius… elle avait bien cru que l'amitié des maraudeurs allait se fêler… mais finalement tout était entré dans l'ordre. Là aussi elle avait eu peur, plus qu'elle n'aurait voulu se l'avouer. S'ensuivait cet été de bonheur qu'elle avait passé chez eux…

'Le séjour des filles à l'appart de Sirius a vraiment été des plus agréables… Je me suis d'ailleurs rapproché un peu plus de Lily et nous devenons de plus en plus complices… mais le problème c'est que je l'aime encore ! Il est facile de remplacer l'amitié par de l'amour mais comment faire le contraire ? J'ai peur de la perdre, de la voir sortir avec un autre garçon…'

Même en étant amie avec lui, elle avait encore réussi à lui faire du mal. A présent elle ne comprenait plus, pourquoi s'était-elle obstinée à rejeter tous les sentiments qu'elle pouvait ressentir vis à vis de lui ? De plus, elle avait failli ainsi le perdre à tout jamais, il avait failli se résigner et se tourner vers d'autres filles qu'elle.

'Lunard : Mon cher James, il n'y a qu'une façon de le savoir !

Cornedrue : Non Remus : un, tu n'as pas à fourrer ton museau dans mon journal et deux, je ne ferai pas ce que tu dis ! Je ne veux pas risquer de perdre son amitié pour…

Alicia : Mais si, mon Mumus a raison !

Cornedrue : Alicia, ton « Mumus » n'a pas toujours raison ! Et arrête de lire ce que j'écris ! Je ne veux pas que tu ailles dire à Lily que…

Patmol : Mais si, James, fonce !

Cornedrue : NON !

Melissa : Qui te dit que Lily ne ressent pas la même chose ? Tu sais, elle est assez réservée côté sentiment (et très contradictoire) mais je la connais assez bien pour…

Cornedrue : Ah non ! Pas Melissa en plus !

Melissa : Ben si, c'est drôle !'

Melissa aussi? Traîtresse!

Lily tourna encore quelques pages et arriva à l'après-midi qu'elle avait passée avec James quelques semaines auparavant.

'Lily est merveilleuse.

Cette après-midi a été magique, féerique, excellente…'

Elle sourit, heureuse. Elle aussi s'était sentie comme dans une bulle durant cette après-midi là…

Ensuite, dans le journal, il ne restait plus qu'une page, une ultime page.

'Mon cher journal,

Aujourd'hui, c'est peut-être la dernière fois que je t'écris. J'ai décidé de sauter le pas, et de faire ma déclaration à Lily. Pour cela, je vais t'emballer dans un joli paquet cadeau, et je vais t'offrir à elle comme cadeau de Noël. Ne m'en veux pas, cher journal, Lily est douce (malgré tout ce que j'ai pu raconter sur elle durant ces six dernières années) et elle ne te fera aucun mal.

Si elle ne veut pas de m'en amour, j'abandonnerai définitivement, et je ne remplirai plus jamais tes pages blanches. Désolé.

Patmol : Vas-y Lily, dis lui oui !

Lunard : Allez Lily, ne passe pas à côté de l'amour de ta vie (je ne suis pas dupe).

Alicia : Lily, on ne veut plus te voir faire les mêmes bêtises qu'autrefois, fonce !

Melissa : je te signale que si tu refuses, je ne viendrai pas te consoler quand il sortira avec une autre fille que toi, tu es prévenue !

Severina : allez, ma grande, l'amour, c'est ce qu'il y a de plus grand !

Queudvert : allez, courage, vous êtes mignons tous les deux !

Cornedrue rouge de honte : pardonne-les Lily…'

C'est une fois qu'elle eut fini de lire la page, qu'elle se retrouva face à des feuilles blanches que Lily s'aperçut qu'elle pleurait. Elle posa délicatement le carnet sur une table en face d'elle et s'essuya les yeux avec les manches de sa robe de chambre.

« - Ne t'inquiète pas, petit journal… » dit-elle au cahier comme s'il était un être vivant. « James continuera à écrire sur toi, je t'en fais la promesse. »

Elle n'avait pas entendu les bruits de pas descendre l'escalier derrière elle. Elle n'avait pas non plus vu la personne s'avancer lentement vers elle…

« - Lily ? »

La jeune fille sursauta, se retourna vivement, et se retrouva nez à nez avec deux beaux yeux noisettes.

« - A qui parles-tu ? » demanda James, perplexe.

Lily désigna le carnet posé sur la table.

« - A ton journal, je le rassurais. »

James fronça les sourcils.

«- Ah bon, pourquoi ? »

« - Il était inquiet car tu lui avais dit que tu ne lui écrirais plus… »

James ouvrit de grands yeux apeurés. Il avait compris qu'elle venait de lire son journal et il avait visiblement peur de sa réaction.

« - Et alors… » demanda-t-il nerveusement. « Que lui as-tu répondu ? »

Lily ne lui répondit pas. De plus en plus inquiet, James la vit se lever de son fauteuil et se rapprocher lentement de lui. Allait-elle lui hurler dessus ? Le gifler ? Au lieu de ça, Lily lui sourit avec tendresse et enroula ses bras autour de son cou. Puis, doucement, elle rapprocha son visage du sien.

Quand leurs lèvres se touchèrent, Lily fut, encore une fois, incapable de décrire ce qu'elle ressentait. Comme la première fois, elle s'était à nouveau envolée dans un autre monde, perdue dans le baiser et les caresses de James Potter. Celui-ci, ayant sûrement peur qu'elle ne disparaisse, l'avait serré contre lui et ne semblait plus vouloir la lâcher. Ses mains se perdaient dans sa chevelure flamboyante et il l'embrassait comme si sa vie en dépendait.

Après ce qui semblait avoir été une éternité de jours sans nuages, ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux. James voulu dire quelque chose, mais, trop ému, aucun son ne sortit de sa bouche. Alors il lui sourit et la resserra à nouveau contre lui.

« - Joyeux Noël, James. » murmura Lily à son oreille.

« - Joyeux Noël, Lily. » dit-il dans un souffle, fermant les yeux de bonheur.

'Lily, je t'aime. Aucun mot ne peut décrire mon bonheur.

Lily : je t'aime aussi James.

Patmol : hé ! Elle aussi écrit dans ton journal maintenant ?

Cornedrue : Oui, mais elle, et elle seule, a le droit de le faire !

Patmol : faux frère !

Lunard : exactement !

Melissa : hé ! Mais nous, nous sommes ses amies, on ne peut pas écrire ?

Alicia : dis oui, s'il te plaît ! puppy eyes

Severina: please!

Lily la tigresse: arrêtez d'écrire sur notre journal, merci !

Cornedrue, fièrement : Bien dis, mon cœur !

Lunard : et ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants !

Lily la tigresse : mais… on n'a que dix-sept ans !

Lunard : Oui, mais je trouvais que c'était la fin la plus appropriée…

Patmol : donc…

FIN

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En espérant que cette fin ne vous a pas trop déçue, je vous remercie pour m'avoir lu jusqu'au bout, et pour m'avoir encouragé à continuer.

Kamala