Hey hey hey ! Me revoilà après un temps d'absence pour participer à l'événement de l'été 2020 !
Défis n°3 : Écrivez un texte contenant l'une des trois thématiques suivantes, à choix : omegaverse, maladie de Hanahaki, ou mpreg sans omegaverse.
Titre : Dahlia Noir
Résumé : Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
. .
.
Dans la lumière du soleil couchant, les longues ailes aux plumes bleues et noires se parait de rouge, d'or et d'orange. Mais les chaudes couleurs de fin du jour ne parvenaient plus à émerveillé l'homme oiseau. Les yeux aussi sombres que la peine qui lui étouffait le coeur, il ne quittait plus du regard les pétales pourpres étendus entre ses doigts. La fleur, d'un rouge violacé à l'origine, devenait presque noire à cause du sang coagulé sur la corolle.
Tamaki avait mit longtemps à l'identifier, au début ce n'était que quelque petits pétales longs blancs et ovales, qui aurait pu appartenir à une multitude de fleur différente. Puis la maladie avait progressivement évoluée, très lentement, tout comme l'amour à sens unique qui en était la cause. Les minuscules pétales éparses d'une couleur pure, comme une amourette enfantine, c'était peu à peu colorés grandissant avec lui. Du rose pâle des premiers émois, celui plus sombre des pensés honteuses, passant par le orange de la jalousie puis par le rouge intense du grand amour. Et maintenant une sombre couleur, pourpre, noir qui n'évoquait plus que la fin du voyage.
Il les avait détestés ces pétales, avait cherchés à les cacher dès les premiers symptômes. Il les avait enfouit honteusement au fond de ses poches d'uniformes scolaire pendant des années. Puis il avait fini par s'habituer, le Hanahaki n'était pas quelque chose dont on pouvait se soigner, pas sans sacrifice. Alors il l'avait accepté. C'était une preuve de l'amour qu'il éprouvait, pourquoi en aurait-il eu honte ?
Les quintes de toux s'étaient multipliés en même temps qu'ils changeaient de couleur, mais leur forme n'avait pas bougée, toujours ovales, toujours petits, juste plus nombreux. A force de recherche Tamaki avait fini par identifier la fleur qui prenait racine dans son coeur, fleurissait dans ses poumons et finirait par lui voler son souffle en se nourrissant de ses sentiments; un dahlia.
Enfin, pas un dahlia, le dahlia. Son dahlia. Sa fleur, son amour. Sa raison de vivre et sa raison de mourir. Bien sûr il avait déjà songé à le faire retirer, mais les risques de survies étaient faibles, et ceux de pouvoirs de nouveau aimer encore plus. Il n'avait pas envie d'échanger ses sentiments contre sa vie et préférait mourir amoureux que vivre malheureux. Le dire était tout aussi impensable, il connaissait suffisamment la personne dont il s'était épris pour savoir qu'elle voudrait se sacrifier pour son bien être.
Alors il avait préféré s'éloigner, en attendant que sa fleur ne se fane. Maintenant qu'il était officiellement un héros, fausser compagnie à ses proches était plus simple qu'un jeu d'enfant. Il lui suffisait de prétexter une mission pour disparaître pendant une ou deux semaines sans que jamais personne ne s'inquiète. Ça lui avait conféré une certaine liberté qu'il avait grandement apprécié. Il aimait se retrouver seul avec lui même, en haut d'une tour comme aujourd'hui, à apprécier le bourdonnement de la ville qui se fondait peu à peu dans silence du ciel, la chaleur des dernière rayon de soleil qui se perdait parmis ces plumes. Ici personne ne pouvait l'atteindre, ni la vie, ni la mort, ni la maladie. Il oubliait tous.
Mais cette fois il sentait que ce serait la dernière. Tout comme il sentait la plante dans sa poitrine se frayer un chemin vers la lumière tout en l'entraînant dans l'obscurité. La toux fleurit caractérisant la maladie se faisait de plus en plus forte, et parfois, souvent, du sang venait colorer les pétales d'un pourpres mortels. Sa respiration se faisait de plus en plus laborieuse, de plus en plus douloureuse, l'air ne parvenait plus à emplir ses poumons où la fleur avait prit racine. Chaque inspiration sifflante lui irritait les bronches, chaque expiration toussante lui arrachait le souffle. Il savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, bientôt la fleur obstruerait complètement ses voies respiratoires, si les racines ne lui avaient pas broyées le coeur avant.
Mais Tamaki n'avait pas peur de la mort. Il l'avait longtemps crainte, souvent désavouée, toujours redoutée, mais maintenant il l'avait juste accepté. Il n'avait plus rien à regretter, il était devenu un héros en même temps que ses meilleurs amis et maintenant qu'ils partaient chacun de leur côté pour leur vie d'adulte, c'était le moment pour lui de quitter la sienne. Accepter la fatalité lui avait permit d'apprécier les jours qui lui restait, profitant de chaque journée comme si elle pouvait-être la dernière, mettant de côté sa phobie des autres pour rencontrer le monde de la solitude et du silence qui lui ouvrait les bras.
Là, sur le toit d'un immeuble, il observa une dernière fois la fleur qui reposait dans ses doigts il ouvrit les mains et laissa tomber le dahlia noir dans le vide. Très vite la plante disparu, dissimulé par la foule en contrebas. Puis, Tamaki replia ses longues ailes derrière lui, et fit un pas en avant, suivant sa fleur dans le vide.
La chute sembla durer si longtemps qu'elle lui parut très courte. Les lumières des étages défilait à une vitesse hypnotisante. L'air fouettait son visage, lui griffait la peau et ébouriffait ses plumes. Il se sentait jamais plus en vie que lorsqu'il tombait. Que lorsqu'il sombrait.
C'était tellement grisant qu'il faillit oublier de déployer ses ailes. Bien qu'il rompit sa chute libre plusieurs dizaines de mètres avant d'atteindre le sol, il lui fallut plusieurs battement d'ailes avant d'arrêter de tomber. Il frolla un ou deux lampadaires avant que d'un large mouvement d'épaule il prenne de la hauteur et s'envole de nouveau défier la gravité.
La chute ne sera pas pour aujourd'hui.