Je ne possède aucun des personnages de la série TV... SINON CA FERAIT UN MOMENT QU'ELLE SERAIT EN DVD BORDEL !

Il y avait des choses que Johnny ne pensait jamais avoir et qu'il ne voulait plus jamais perdre, sauf qu'il n'est pas si facile que ça de faire table rase du passé.

Première fic dans le cadre d'une Nuit pour ce fandom

Ce texte a été écrit dans le cadre de la Nuit du FoF sur la thème "Jamais"

(Pour rappel on vous propose un thème et vous avez une heure pour écrire un texte ;) )

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


UN ÉCLAT DU PASSE

Chapitre 1

Quand Johnny s'était retrouvé dans cet orphelinat à l'âge de 7 ans, le petit garçon s'était dit que tout était fini, qu'il n'aurait plus jamais de famille et qu'il allait ne devoir compter que sur lui-même pour s'en sortir. C'était ce qu'il s'était appliqué à faire depuis ce jour et à la frontière mexicaine, avec les révolutionnaires et les porte-flingues, son avenir avait été tracé assez vite.

A 11 ans, il avait volé un pistolet sur le corps d'un type abattu sur le bord d'une route, l'avait délesté de ses balles et s'était entraîné un peu à tirer. Cela ne se faisait pas de détrousser les morts, mais Johnny avait comprit depuis longtemps que la vie était violente et qu'il fallait se débrouiller, surtout quand on était seul à tout jamais. Impossible de faire confiance à quelqu'un à part soi même…

A 13, il traînait avec une bande de hors-la-loi assez peu fréquentables. Il leur servait de guetteur, d'espions, de pickpockets. Ils se moquaient de lui par moment, mais ils n'étaient pas mauvais, ni violents avec lui et Johnny se sentait un peu moins seul, surtout avec le vieux Dick qui avait prit le temps de lui apprendre réellement à tirer

Au fil des ans, Johnny était devenu un membre à part entière du groupe, il avait perfectionné son tir, faisant preuve d'habilité hors norme et d'un sang froid à toute épreuve pour un si jeune homme. A 17 ans, après une échauffourée qui avait bien failli mal tournée, il était devenu Johnny Madrid « le tireur mexicain ». Il avait prit son envol, seul, louant ses services pour 10 dollars par jour plus les balles… Sa réputation avait grandi tout autant que ses problèmes, mais au moins il survivait pas trop mal, seul, mais craint et respecté, ça le changeait de son enfance… même s'il savait qu'il ne finirait pas vieux… Chaque jour qui passait étant un jour de gagner contre la Mort…

Seulement voilà, à 23 ans, il avait l'impression que ses jours gagnés étaient arrivés à terme. Etendu sur le dos, prêt de cette rivière, la main plaquée sur son côté droit, Johnny tremblait comme une feuille. La douleur qui irradiait dans son torse l'empêchait de se relever et brouiller son esprit. Pourtant, s'il ne trouvait pas le force de le faire, il allait mourir là… mourir comme Johnny Madrid avait vécu, mais il n'était plus Johnny Madrid… Il ne voulait plus l'être… Il était John Lancer… Il n'était plus seul… Ce qu'il imaginait comme impossible ne l'était plus depuis presque un an… Sans le chercher, il avait trouvé un foyer, un père… et un frère…

Un grand frère comme il en avait rêvé enfant quand il s'endormait d'épuisement transi de froid et la faim au ventre… Un grand frère aussi opposé à lui qu'il pouvait l'être, mais dont les bras étaient là… pour le soutenir… pour lui dire qu'il avait de l'importance… pour lui faire comprendre qu'il comptait pour quelqu'un… même s'il l'avait taquiné dés le début pour le tester, mais c'était le rôle d'un petit frère, non ? Un léger sourire se dessina sur le visage du jeune homme blessé avant de disparaître tout aussi vite. A quoi bon penser à un frère qu'il ne reverrait jamais ? Tout serait fini dans peu de temps… Il espéra que Scott ne serait pas trop attristé par sa mort et que leur père serait là pour le soutenir… Leur père…

Sa mère lui avait dit tout gosse qu'il était un monstre qui l'avait mises dehors avec son bâtard à demi mexicain, mais il savait maintenant que c'était faux, que c'était elle qui était partie… elle qui était responsable de toute la misère dans laquelle il avait grandi… Elle qui avait fait de lui Johnny Madrid, ce mercenaire qui comptait plus d'ennemis que d'amis et qui allait l'arracher à sa famille retrouvée… Sa famille… Encore une chose qu'il ne pensait plus jamais avoir… Pourtant… Il en avait une et malgré les hauts et les bas, il avait été heureux ces derniers mois… Il était même devenu insouciant et c'était bien ce qu'il lui valait d'être là… Il se rêvait Johnny Lancer, mais quoi qu'en dise Scott, on ne pouvait pas effacer le passé et il resterait Johnny Madrid… et il ferma les yeux, pensant à son père une dernière fois. Oh il était dur, sévère. Lui qui n'avait jamais eu ni règles, ni lois, il se rebellait encore par moment, mais Murdoch était son père et il l'aimait… Il se serait bien endormi dans ses bras… Encore un rêve qu'il ne réaliserait jamais…

Dans sa semi-conscience, le jeune homme perçut pourtant des bruits de sabots, des cris et il se maudit de ne pas être capable d'attraper son flingue pour se défendre. Il ne voulait être achevé d'une balle dans la tête… mais il n'avait plus de forces. Les cris se firent plus forts et des mains l'agrippèrent par les épaules.

- Johnny ! Johnny ! Non ! Johnny !

Cette voix… Cette voix que la peur et l'angoisse faisaient trembler. Il la connaissait et il se sentit soulevé de terre. La douleur le fit gémir, mais il se retrouva dans des bras, serré contre une poitrine dont il percevait les battements affolés du cœur et des doigts pressèrent sa joue.

- Johnny ! Je t'en prie ! Ne fais pas ça ! Johnny !

De l'angoisse, de la peur et une goutte d'eau qui tomba sur sa joue brûlante. Une goutte d'eau… Une larme ? Le jeune homme frémit et rassembla le peu de forces qui lui restaient pour entrouvrir les yeux. Sa vue était floue, mais il distingua les traits de la personne qui le tenait, qui le berçait avec douceur dans ses bras et il lâcha dans un souffle.

- Scott…

C'était son frère, son grand frère qui pleurait et qui lui pressa un peu plus fort la joue.

- Oui… Je suis là. On t'a retrouvé. Tiens bon…

On ? L'esprit embrumé par la douleur l'empêchait de réfléchir. On ?

- Laisse-moi voir fils ? Le tira de ses réflexions une voix grave en écartant sa main crispée sur sa blessure. Laisse-moi voir.

- Pa' ?

Murdoch redressa la tête, braquant son regard dans les yeux bleus à peine ouverts de son cadet.

- Oui, on est là Johnny, on t'a retrouvé

Retrouvé… Ils l'avaient cherché ? Oui… Bien sûr, ils étaient sa famille et Scott pleurait, non ? Lui qui pensait ne plus jamais en avoir à la disparition de sa mère… Johnny frissonna et enfoui sa tête contre le torse de son frère, attirant de nouveau sa main sur sa joue.

- Je suis là, ne t'en fais pas. Je ne te laisse pas, petit frère.

- La balle a traversé, dit Murdoch en compressant ses plaies. Ça va aller, tiens bon Johnny. On va te ramener à la maison.

La maison… C'était vrai, il avait une maison… et… Les pensées de Johnny furent interrompues par un pic de douleur qui lui arracha un cri. Murdoch était en train de serrer quelque chose autour de sa poitrine et il posa une main sur le torse de son plus jeune fils.

- Excuse-moi, il faut arrêter ta perte de sang, fils.

Johnny battit des cils, se sentant basculer dans l'inconscience, mais la voix de Scott le rattrapa une dernière fois.

- Ne me laisse pas petit frère.

Le jeune homme frissonna et eut le temps de murmurer avant de perdre connaissance.

- Non grand frère… jamais…