Titre : Les esprits du voisinage
Auteur : ylg/malurette
Base : Tonari no Totoro
Personnages : la mamie du voisinage, Mei & Satsuki
Genre : gen
Gradation : G / K
Légalité : propriété du Studio Ghibli, je ne cherche ni à tirer profit ni à manquer de respect.

Thème : «Things that go Bump in the Night» pour LadiesBingo (croquemitaine ?)
Nombre de mots : 580

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Satsuki et Mei ont quitté la grande ville avec Papa pour emménager dans une vieille, vieille maison à la campagne, une maison branlante, presque croulante, pleine de Noiraudes, et elles s'en émerveille au lieu de s'inquiéter.
Quitter leur maison en ville, leur école, leurs amies, c'était une chose, mais Papa a tout bien expliqué : c'était pour être près de Maman qui avait besoin du bon air de la campagne pour guérir. Que Maman s'en aille pour l'hôpital, ça, ça avait été tellement plus dur à admettre en premier lieu.

Et les voilà donc dans ce coin de campagne féérique où une gentille grand mère du voisinage les accueille à bras ouverts et leur explique la vie par ici. Elles sont trop jeunes et protégées pour se douter qu'avec moins de chance elles auraient pu tomber sur une vieille dame ronchon qui n'aime pas les étrangers, les gens de la vielle, qui les éviterait ou alors leur raconterait que cette maison est pleine de fantômes. Non, non, tout dans cette campagne est souriant.
Maman à l'hôpital c'est déjà un fantôme en soi chez elles, une absence qui pèse : on ne dit pas aux enfants à quel point ça peut être sérieux et ça fait une ombre qui plane sur leur séjour ici, à repousser.

Pas de méchants fantômes, donc ; les esprits de la forêt sont en général bienveillants, en tout cas envers les enfants qui ont encore un cœur pur. Grand-mère mettrait son propre petit fils en garde : c'est un chenapan, qui n'a pas un mauvais fond en soi, mais elle voit plus facilement ses défauts à lui que chez ces fillettes venues de la ville et qu'elle a décidé de protéger elles aussi.
On ne pas les laisser se perdre dans la forêt ou les marais, il faut les mettre en garde un minimum le temps qu'elles apprennent à vivre par ici, mais elle ne va pas les effrayer inutilement non plus en parlant de monstres cachés dans les fourrés qui croquent les enfants imprudents, ou tapis sous l'escalier qui sortent la nuit si on n'est pas sage !

La nuit donc dans leur nouvelle maison si vieille et si étrange, Satsuki et Mei entendent le vent faire craquer les planches, les planches qui craquent toutes seules même sans vent…
Satsuki est en âge de comprendre, sans doute, comment ça se fait ; Mei pas encore : si elles n'arrivent pas à raisonner sur le vent, l'âge du bois, sa vie, le fait qu'il bouge tout seul, au moins, en introduisant le souffle des esprits qui se déplacent dehors, elles savent qu'elles n'ont à craindre ni les voleurs ni les monstres. Les voleurs, c'est bien une histoire de gens de la ville, et les monstres…

Grand-mère préfère leur enseigner ce qu'il y a de beau dans la vie : mieux vaut toujours croire à l'esprit qui vient faire pousser les plantes. S'il existe, et elle y croit elle-même, alors il faut le vénérer ; s'il n'existait pas… he bien ça ne fait jamais de mal pour autant.
Elle met ses contes en pratique, ils rythment les cycles de la vie et de la nature : elle leur montre à semer les graines qu'elles ont trouvées, comment en prendre bien soin. Elle explique comment ce même esprit, face aux petites pousses qui grandissent et ne pas encore de grandes plantes, fait aussi craquer le bois qui n'est déjà plus un arbre mais s'en souvient encore et les salue.