Je remercie encore tomfuckingriddle de m'avoir laissé traduire sa fic et je vous souhaite une bonne lecture.


Partie 2 : Tom

« Pardonnez-moi » dit poliment Harry. « Vous avez dit Gaunt? »

Slughorn, inconscient du changement d'atmosphère , continuait de bavasser.

« Absolument! N'étiez-vous pas au courant ? De plus, Tom ouvre dans très peu de temps une nouvelle boutique à Pré-au-Lard »

Tom vit avec effroi l'expression d'Harry se transformer en choc, puis en colère pour finir en dégoût.

« Veuillez m'excuser », s'excusa Harry, monotone. «Je viens de réaliser que je ne peux pas rester. Nous reparlerons bientôt Horace»

Et Harry s'éloigna, rapidement, rageusement, faisant de grands pas vers l'entrée. Tom le poursuivit, sans se soucier de ce que pouvait bien penser Slughorn de son départ précipité. Ses chaussures claquèrent contre le sol ciré alors qu'il courait dans le couloir. La lumière était trop faible pour que Tom puisse distinguer l'expression du plus jeune.

« Harry! » appela Tom, « Harry, je t'en prie, je peux t'expliquer. »

« M'expliquer quoi? » demanda Harry, dans une fureur froide. Tom fut choqué de voir cet orage de haine dans ces yeux émeraude. «Que tu m'as menti sur qui tu étais depuis le début? Que tu te moquais bien de moi et de mon histoire? Quand la seule chose que tu dois vraiment penser de moi c'est que je suis un pauvre orphelin.»

« Ce n'est pas ce que je pense » démentit Tom, déglutissant. «Jamais je n'ai pensé ça. Je ne voulais pas que les choses aillent si loin...»

« Tu es comme les autres », hésita quelques secondes Harry, puis se reprenant, « Tout ce qui t'intéresse vraiment, c'est ton argent. Que faisais-tu? Tu vérifiais que la concurrence n'avait aucune chance, bien, maintenant tu sais ».

« Ce n'est en aucun cas ça ! » s'exclama Tom, frustré de ne pas pouvoir s'expliquer, « Tu ne comprends pas. »

« Qu'est-ce qu'i comprendre ! » Le visage de Harry était rouge de colère, ses poings serrés. « T'es juste un connard, gâté, qui s'en fout outrageusement de moi et qui pense que l'argent est la clé de tous les problèmes »

Harry ne savait rien. Harry n'avait aucune idée de ce que c'était que de ne rien avoir, de grandir avec rien, de ne pas avoir de parents. Toute son enfance il avait travaillé pour s'en sortir, son héritage n'était rien d'autre qu'un bonus. Même s'il s'agissait d'un coup de chance, il l'avait mérité cet argent. Après tout, Tom n'avait jamais été que l'orphelin dont on a pitié à l'école, au travail, où qu'il aille. Le garçon pauvre avec un nom moldu, le brillant et magnifique Tom Riddle qui passait ses étés en orphelinat.

Harry avait eu la vie facile, en comparaison. Il n'avait pas le droit de le juger si durement.

« Tu n'en sais rien » l'agressa Tom. « Tout ce que tu as réalisé, c'est vivre le rêve de quelqu'un d'autre parce que tu es trop effrayé de réaliser le tien. Tu dis que tu veux qu'on arrête de te voir comme le pitoyable petit orphelin? Alors arrête d'agir comme tel! ».

« Va te faire foutre » lui cracha Harry à la figure. Il avait l'air dément, prêt à lui mettre son poing dans la tête d'une seconde à l'autre. « Va bien te faire foutre, Tom. Et surtout laisse-moi tranquille »

Sa colère, Tom l'attendait, mais entendre une telle hargne de la part d'Harry l'atteignait profondément. Tom ne put que regarder Harry s'éloigner. Il se sentait impuissant, comme s'il avait à nouveau onze ans et était dans un monde où il ne pouvait avoir confiance en personne. Harry avait confiance en lui. Tom avait brisé cette confiance. Tom regrettait d'avoir explosé, mais ce qu'il avait dit n'était pas complètement faux. Harry méritait d'avoir ses propres rêves, ses propres ambitions. Tom était envahi par le chagrin et il espérait au fond de lui que le temps ferait son œuvre et qu'Harry reviendrait.


Tu es réveillé?

Tom saisit le parchemin et se dépêcha de répondre, il était rentré chez lui après le gala et était resté éveillé toute la nuit, espérant que Harry écrirait à Voldemort, et apparement sa ténacité avait finit par payer.

Oui, je le suis, écrivit-il, résistant à l'envie d'en ajouter plus au risque de trahir sa réelle identité. Harry ne voulait plus jamais adresser la parole à Tom Jedusor, mais il appréciait toujours Voldemort. Tom devait donc être très prudent avec ce qu'il disait, sinon il perdrait le peu de contact qu'il avait encore avec Harry.

Tom n'avait peut-être plus aucune chance avec le petit brun mais , Voldemort pourrait conserver la connexion spéciale avec Harry. Il en avait besoin, il n'avait jamais ressenti ce besoin avec quelqu'un d'autre auparavant.

Tom attendit, fixant la page, mais Harry ne répondait toujours pas.

Les minutes s'écoulèrent et Tom se sentait de plus en plus anxieux.

Minicornedrue?

Quelques secondes de plus et l'encre apparut à nouveau sur la feuille.

Ouais, Désolé. Ça a juste été une très longue nuit.

je suis désolé de lire ça. Je peux faire quelque chose pour toi?

Tom voulait vraiment lui demander s'il voulait lui en parler, mais ils avaient maintenu leurs identités anonymes si longtemps qu'il serait étrange pour lui de le forcer à parler maintenant.

Pas vraiment. Discuter, c'est bien. Ça m'occupe l'esprit. As-tu lu quelque chose de nouveau récemment?

Tom n'avait pas lu de nouveau livre dont il n'aurait pas encore parlé avec lui, mais il pouvait utiliser d'anciens livres qu'il avait lus comme objets de conversation pour aider à résoudre la situation qu'il avait provoquée, par inadvertance, en entrant dans la librairie de Harry sans savoir qui était Harry. Sans savoir que Harry était Minicornedrue.

En fait, j'ai...


Une semaine s'était écoulée, Gaunt Books avait ouvert comme prévu, et Tom s'était surpris à penser à plusieurs reprises à la librairie d'Harry. Tom se sentait de plus en plus mal, d'autant plus que les ventes de Gaunt Books ne faisait qu'augmenter.

Tom avait envoyé à Harry plusieurs lettres, pour s'expliquer, pour s'excuser, mais Harry n'avait jamais répondu.

C'était juste qu'il l'ignore. Il aurait dû être franc avec Harry, beaucoup plus tôt. Sa librairie était le monde d'Harry, et il avait tout à fait le droit de se sentir trahi par le mensonge de Tom.

Mais Tom n'avait tout simplement pas voulu avouer au petit brun qu'il était celui qui allait faire fermer son rêve. Il avait laissé sa peur de perdre Harry contrôler ses décisions.

Tandis qu'Harry se contentait d'ignorer les hiboux de Tom, il continuait à parler à Voldemort. Ils parlaient plus que jamais, et Tom se sentait toujours plus mal a chaque conversation qu'ils avaient. Tom voulait revoir Harry pour pouvoir s'excuser mais si Harry découvrait qu'il était Voldemort, alors ce serait la fin de tout.

Il se détestait de mentir encore une fois à Harry mais il ne supporterait pas de le perdre une seconde fois.

Parce qu'il ... s'était attaché Harry. Il se souciait beaucoup de lui, même s'il peinait à l'admettre.

Et si les choses au Gala s'étaient déroulées différemment, s'ils n'étaient pas rivaux dans les affaires, alors il aurait demandé à Harry de sortir avec lui. Mais ce n'était plus la peine, il resterait son ami anonyme à qui il pouvait se confier.

Pour s'empêcher d'y penser, Tom plongea la tête dans le travail, seulement il était impossible de laisser Harry longtemps hors de son esprit quand ils conversaient tous les soirs.

C'était nouveau pour Tom d'être aussi proche de quelqu'un. Il avait confiance en Harry pour tout. Le petit brun était doux et empathique, plus gentil que ce que méritait Tom, et c'est ainsi que Tom se retrouva à écrire de plus en plus sur son passé. Il lui parla de son enfance misérable à l'orphelinat, de sa lutte pour s'intégrer à Poudlard en tant que pauvre enfant de moldu dans une maison remplie de riches et ambitieux enfants. Il avait tout de même pris soin de censurer les noms de ces enfants en question et les dates des évènements. Il avait donc bien expliqué à Harry qui il était, du moins avant l'héritage de surprise des Gaunt.

C'était ... agréable, d'enlever un poids de son cœur, partager ses pensées et ses sentiments avec quelqu'un qui comprenait. Avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas et qui ne se moquerait jamais de ses angoisses, de lui.

Tom n'avait jamais pensé qu'investir dans la boutique de farces et attrapes des jumeaux Weasley lui rapporterait autre chose que de l'argent. Mais, ce parchemin au nom ridicule avait changé sa vie si profondément que Tom ne pouvait pas imaginer sa vie actuelle sans la présence impromptue d'Harry.

Deux mois plus tard, Tom apprit que Little Godric avait définitivement mis la clef sous la porte. Tom n'était pas sûr de ce qu'il ressentait à ce sujet, la correspondance d'Harry avec Voldemort n'avait absolument pas changé - voire était très animée - et Voldemort ne pouvait pas s'enquérir de la vie personnelle de Minicornedrue.

Puis, un après-midi, Remus Lupin entra dans le magasin avec son CV.

Tom n'eut pas besoin de réfléchir. « Vous êtes embauché. Je vais vous mettre au service des enfants, si ça ne vous dérange pas. »

Remus le fixa quelques instants. « Je .. Vous ne souhaitez pas vérifier mes qualifications? »

«Pas besoin » répondit Tom balayant l'air de la main. « Delphi demande toujours de vos nouvelles. Je suis sûr que vous ferez un excellent travail ici avec nous. »

« Merci, M. Riddle. Je ne sais pas quoi dire. Ou comment je peux vous remercier. » "Dites à Harry que je suis désolé", pensa Tom. Mais il n'osa pas formuler sa pensée à voix haute.

« Vous commencerez la semaine prochaine. Je demanderai à Marietta de vous faire faire le tour » Tom prit un contrat et le lui tendit. « Jusque-là, vous pouvez le consulter et le signer à votre guise. »

« Merci » se répéta Remus. « J'ai hâte de commencer ici. »

Tom voulait vraiment embaucher Remus, il conviendrait parfaitement à l'endroit et il faisait un travail merveilleux avec les enfants. Il n'y avait aucune discrimination dans les pratiques d'embauche de l'entreprise depuis que Tom avait pris la relève et il savait que Remus travaillerait aussi dur que n'importe quel autre employé, Tom en était sûr. Et si jamais Harry venait un jour au magasin visiter son ami, ce ne serait qu'un bonus supplémentaire.


« Harry? » Tom cligna des yeux pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une illusion. Ça n'en n'était pas une. Harry Potter se tenait au milieu de sa librairie. Il portait un pull marron pelucheux et un jean moldu. Il avait l'air bien. Tom était ridiculement et affreusement content de le voir.

« Hé, Tom. » Harry rentra ses mains dans ses poches et s'avança légèrement. « Je suis là pour te dire que je suis désolé pour tout. Tu n'es pas un riche con. En fait, je pense que tu es une personne assez décente, et donc je voulais ... Je voulais savoir si tu voudrais qu'on soit de nouveau amis. »

« C'est... Oui je le voudrais », s'approchant, il ajouta, « Et ce n'est pas de ta faute. Je suis désolé, Harry, de t'avoir menti sur qui j'étais. Et pour ce que je t'ai dit ce soir-là. J'ai dépassé les... »

« Non, ce n'est pas uniquement ta faute » dit Harry, secouant la tête. «Tu ... tu avais raison. J'étais en colère contre toi pour avoir menti. Je me suis déchaîné sur toi. Mais tu avais raison sur mon besoin de faire l'expérience de mes propres rêves. »

Un poids s'était enlevé des épaules de Tom. Il se sentait plus à l'aise qu'il ne l'avait été depuis longtemps.

« Alors, on est amis? », demanda Tom, tendant la main.

« Ouais. » Harry sourit, des yeux verts scintillant derrière ses lunettes. Il prit la main de Tom dans la sienne et la serra fermement. « amis »

« Parfait », dit Tom. Il marqua une pause, puis proposa: «tu veux que je te fasse visiter?»

« Bien sûr, j'adorerais », dit Harry, et il ne sembla pas être seulement poli. Il semblait sincèrement intéressé par la boutique.

« Pourquoi ne commencerait-on pas par la partie des enfants », proposa Tom. «Je suppose que Remus t'en a un peu parlé, mais tu auras peut-être des idées sur des ajouts potentiels..»


J'ai commencé un nouveau projet récemment.

Tom tapota le bout de sa plume contre son menton en réfléchissant à ce qu'il allait répondre. C'était la première fois qu'il évoquait un détail aussi actuel sur sa vie personnelle. Comment Voldemort était-il censé réagir à ça?

Si tu veux éveiller mon intérêt, tu vas devoir me fournir plus d'informations que ça.

Petit impertinent, répondit Minicornedrue. Je vais peut-être te laisser mariner avec ta curiosité pour te donner une leçon.

Tom fronça les sourcils. Tu n'oserais quand même pas.

Oh, j'ose! Quelqu'un devrait te remettre à ta place, Voldemort. Mais Je pense que je peux m'asseoir là-dessus pendant un certain temps, mais je vais quand même te laisser trouver tout seul.

Tom avait déjà une idée de ce que c'était, mais il n'y avait pas de raison que Voldemort, lui, le suppose.

Ça me paraît injuste. Aurais-je un indice?

Nope. Mais ... Que dis-tu de ça? Si tu trouves, je te laisserai m'emmener dîner avec toi.

Doux Salazar... Tom, en pleine détresse, posa sa plume sur son bureau et passa ses mains dans ses cheveux. Harry était intéressé par lui. Mais par lui - Voldemort.

Harry rajouta une ligne sous la précédente, Nous n'avons pas à nous rencontrer en personne si tu ne le souhaites pas.

Tom avait débattu pour faire disparaître son personnage alternatif, mais il était inquiet de ce qui arriverait si "Voldemort" disparaissait soudainement. Harry pourrait essayer de le retrouver.

Mais maintenant ... que pouvait bien faire Tom? Harry voulait le rencontrer. Et s'ils se rencontraient, Tom serait de nouveau pris en train de mentir, et Harry l'abandonnerait pour de bon.

Je souhaite vraiment te rencontrer, écrivit Tom. Et je veux t'inviter à dîner un de ces jours. Mais j'ai encore besoin d'un peu de temps.

Je comprends. Je suis prêt à attendre aussi longtemps qu'il le faudra. Tu m'es important et je veux faire les choses bien.

Tom regarda les mots, son cœur battant la chamade dans sa poitrine.

Voldemort était important pour Harry. Plus que Tom, parce que Voldemort ne l'avait jamais blessé. Mais Tom ... Tom avait appris la leçon sur le mensonge. Il l'avouerait à Harry, il avait juste besoin de penser à la meilleure façon de le faire. Et si Harry pensait ce qu'il disait, alors peut-être qu'il pourrait trouver en lui la force de pardonner à Tom à nouveau.


Harry posa une lourde pile de papiers sur la table avec un bruit sourd. La liasse de feuilles étaient couvertes par l'écriture d'Harry, des rangées de mots soignés noircissant les pages. Toutes les pages étaient reliées entre elles par un épais ruban noir.

Tom baissa les yeux sur la pile, perplexe.

« J'ai suivi tes conseils », dit Harry. « Ceci est mon premier roman pour enfants que j'ai écrit. Astoria est mon éditrice, et j'ai contacté Slughorn pour la publication. Nous rédigeons les contrats la semaine prochaine. »

« C'est fabuleux », dit Tom en se levant. «Ce n'est pas un mince exploit de terminer un roman entier. Tu devrais être très fier de toi, Harry. Je savais que tu en était capable. »

Harry tripota le coin de son manuscrit. « Cette copie est à lire. C'est la version finale que j'ai faite à la main. Slughorn a dit qu'il comptait demander à un artiste de fournir quelques illustrations, mais je voulais que tu soies le premier ... le premier vrai lecteur à le lire ».

« Bien sûr que je vais le lire », lui dit Tom. Ce serait la premier chose qu'il ferait en rentrant.

« Et si tu aimes... », ajouta Harry, nerveux, « J'adorerais que Gaunt Books le distribue, exclusivement ».

« Absolument », dit Tom, en battant des mains. « Dois-je envoyer un hibou à Slughorn maintenant? »

Harry rougit. « Lis-le d'abord, Tom. »

« J'adore déjà », dit rapidement Tom. « C'est parfait. »

« Lis-le », insista Harry, poussant le manuscrit sur le bureau. « Ensuite, prends ta décision. Je veux savoir ce que tu en penses. Ton opinion sincère, Tom. Pas seulement parce que nous sommes amis. »

Tom tira le manuscrit vers lui. « Très bien. Je vais lire ce soir et te donner mon opinion la plus honnête. »

« Bien. Je n'en attendais pas moins. » sourit-il, et cette vue déclencha un incendie dans la poitrine de Tom.


Tom avait dévoré tout le manuscrit en un peu moins d'une heure. C'était un roman pour enfants, écrit évidemment pour un public jeune, mais le monde et les personnages qu'Harry avait créés étaient si convaincants qu'une fois que Tom avait commencé à lire, il ne pouvait tout simplement plus s'en détacher.

Une histoire d'amitié, d'aventure et d'amour. Les personnages, leurs luttes, leurs problèmes, l'avaient touché. Il y avait une profonde simplicité dans la façon dont Harry faisant ressentir les émotions les plus simples comme les plus violentes.

Dès que Tom eut fini, il activa sa Cheminette pour appeler Harry. Harry se connecta presque immédiatement, puis sa tête apparut dans la cheminée de Tom, ses yeux brillants et étourdis.

« Qu'est-ce que tu penses? »

« C'est incroyable », souffla Tom. « Tu tiens un best-seller, Harry. »

«Vraiment? Je veux dire, j'imaginais que c'était bien, et Astoria me l'a confirmé, mais je sais que les gens ne voient pas les livres pour les enfants comme de la littérature sérieuse ... »

Tom dut, à ce stade, interrompre., « Harry, je suis très probablement le lecteur le plus compliqué que tu n'as jamais eu le malheur de rencontrer, et je te dis que c'est le meilleur roman que j'ai lu depuis très longtemps. »

Harry cligna des yeux, sa bouche s'ouvrant légèrement. «Je… wow. Ça veut dire beaucoup, Tom. Venant de toi. J'apprécie vraiment. »

« Tu fais le bon choix avec cette carrière, Harry. Et je serais honoré de distribuer toutes les histoires que tu décides d'écrire. »

« J'adorerais », répondit Harry. Il sautillait même de joie. « Merlin, je suis tellement excité. J'ai hâte que nous fassions cela ensemble. »

Ils parlèrent tard dans la nuit - jusqu'à ce qu'Harry s'endorme, bâillant toutes les deux secondes. Tom l'envoya au lit et mit fin à l'appel. Puis Tom se leva, grimaçant alors que ses genoux craquaient. Il ne faisait généralement pas de si longs appels, préférant plutôt se rencontrer en personne, mais Harry était l'exception. Harry était, et serait toujours, l'exception aux nombreux murs de protection que Tom avait construits autour de lui.

Ce n'était qu'une fois que Tom fut dans son propre lit qu'il remarqua le Powwow parchemin reposant sur sa table de nuit. Il n'y avait pas touché toute la nuit, et Harry non plus. C'était la première nuit depuis des siècles que Minicornedrue et Voldemort avaient sauté leur conversation nocturne.

Le regret déchira Tom. Il ne pouvait, en toute bonne conscience, permettre à Harry de signer quoi que ce soit avant de connaître la pleine vérité. Il ne serait pas juste qu'Harry soit pris au piège dans un contrat avec Tom sans savoir avec qui il acceptait de travailler.

Alors Tom convoqua une plume, puis prit le parchemin sur la table de nuit, réfléchissant à ce qu'il voulait dire. Finalement, il se contenta de quelque chose de simple.

A la tête de sanglier. Demain, 10 heures précises. En espérant t'y voir.

Tom regarda les mots pendant un long moment. Ils ne s'effacèrent pas, signe qu'Harry ne les avait pas encore vus. Cela ne servait à rien de rencontrer Harry sans une bonne nuit de sommeil, décida finalement Tom. Il éteignit les lumières, tira ses couvertures sur lui et essaya de dormir.

Lorsqu'il se réveilla le matin, de nouveaux mots étaient apparus sur son parchemin qui avaient scellé son destin.

On se voit là-bas.

Tom s'était levé tốt en proie à une angoisse monstre.

Alors il se lava et s'habilla, puis arpenta son appartement, agité et inquiet. Habituellement, il prenait du thé ou du café, mais la caféine ne ferait qu'exacerber son anxiété.

Aujourd'hui, ce serait ou le début ou la fin de tout. C'était maintenant à Harry de décider de la suite.


Lorsque Tom arriva à la tête de sanglier, il avait trente minutes d'avance sur l'heure de rendez-vous. Cependant, Harry était déjà là, en pull gris foncé par-dessus une chemise de couleur crème et un pantalon marron clair. Il avait une écharpe Gryffondor enroulée autour de son cou.

« Tom! » . Le grand brun grimaça intérieurement en entendant son nom et s'approcha.

« Harry, »le salua-t-il. « Tu es là tôt. Au bar, je veux dire. »

« J'ai un rendez-vous », dit Harry. Il avait l'air gai. Pour l'instant, en tout cas.

« Qui est-ce? » demanda Tom, affectant la surprise. « Quelqu'un que je connais? »

Harry remua mal à l'aise, « Une sorte de ... de correspondant anonyme? Nous avons discuté depuis quelques mois. Aujourd'hui, il m'a demandé de le rencontrer »

Tom ne put s'empêcher de pousser son questionnaire plus loin. « Un inconnu? »

« Non » réfuta rapidement Harry. « Il est ... il est différent. Je suis - en quelque sorte - il a été vraiment bien avec moi, Tom. Nous parlons presque tous les jours ». Harry sourit, affectueux, puis continua, « Il est intelligent, charmant et compréhensif...la plupart du temps. Parfois je me retrouve à devoir me battre avec lui sur des concepts humains » rit il.

« On dirait l'homme parfait »

Harry éclata de rire. « Je suppose qu'il l'est, oui »

« Et tu l'aimes? » demanda Tom.

« Je ...» Harry s'interrompit. « Oui. Je l'aime. Beaucoup. »

« Mais tu ne l'as jamais vu », testa Tom. « Il pourrait avoir cinquante ans de plus que toi, pour tout ce que tu sais. »

« Je ne pense pas », dit Harry, douteux.

« Il pourrait être chauve. Ou ne pas avoir de nez. » continua Tom

Harry posa une main sur sa poitrine avec une horreur simulée, la tête penchée exagérément en arrière.

« Je suis offensé que tu penses que je m'intéresse à ça! »

Tom rit malgré lui, puis se calma. « Donc, tu es tombé amoureux d'un homme à qui tu n'as jamais parlé qu'à l'écrit. »

« Tu sous-estimes le charme de mes mots »

« Oh, je pense que je le connais leur charme maintenant », déclara Tom. Ils se regardèrent dans les yeux, Harry rougit, baissant le menton.

Tom hésita avant de parler cette fois. «Harry, il y a quelque chose que je voulais te dire. La nuit dernière. Je n'ai pas eu l'occasion de le faire alors, je suppose que c'est le moment' qu'il soit bon ou pas. »

« Bien sûr, Tom. Que voulais-tu me dire? »

Tom inhala et joua avec ses doigts nerveusement. « Si on s'était rencontré dans d'autres circonstances, si je n'avais pas été responsable de la fermeture de la boutique de tes parents ... » Tom rencontra le regard de Harry, la voix se raffermissant tandis qu'il continuait, « Si on s'était rencontré un jour typique, en étant de parfaits étrangers l'un pour l'autre, Harry, je t'aurais demandé d'être mien dès que j'ai posé les yeux sur toi. »

« Oh...» bégaya Harry. Sa main se leva pour couvrir sa bouche, puis retomba.

«Et je sais», continua Tom, «que j'ai eu ma chance, et je l'ai gâchée. Mais si tu peux trouver l'envie de donner une chance à un homme que tu n'as jamais vu, alors j'espère que tu pourras m'en offrir une dernière. »

« Tom, je .. » Harry jeta un coup d'œil par-dessus son épaule, vers la porte du pub. « J'aimerais vraiment pouvoir... »

Tom ravala l'amertume qui s'immisçait dans sa gorge. Il savait ce qu'il avait à dire. Et Harry pouvait faire tout ce qu'il voulait, dire ce qu'il voulait, parce que quoi qu'il arrive, Tom voulait toujours le lui dire.

« Je comprends », dit Tom. «Je veux seulement que tu saches que je suis ... que je serai là pour toi, à n'importe quel moment, pour n'importe quelle raison. Tu es une personne importante pour moi, et je veux faire ce que tu veux. Tu me donnes de l'espoir, tous les jours, plus que je n'en ai jamais eu. Donc, si tu veux bien de moi » continuaTom, la voix vacillante, « Je voudrais t'emmener dîner un jour, déjeuner, si tu préfères. »

Harry se figea, son corps toujours tourné vers l'entrée du bar. «Alors... C'est... c'est toi ...», Il expira et se tourna pour faire face à Tom. «Il est toi, alors? Tu es ... tu es Voldemort? » hésita-t'il

Tom tenta de sourire, mais il n'était pas sûr de réussir. «Je ne devrais plus être surpris par ta perspicacité, mais je me trouve toujours étonné. Tu le savais, que c'était moi? ».

«Je ne ...» Harry secoua la tête comme pour clarifier ses paroles. « J'en étais pas sûr. Je le soupçonnais, ou peut-être juste je me posais la question. » Harry se rapprocha encore, de façon à être à quelques centimètre de lui. «Tom, j'espérais que ce serait toi. Je voulais que ce soit toi... »

Et puis Harry s'était juste agrippé à ses bras, et Tom ne pouvait pas respirer, ne pouvait pas sortir de la soudaine paralysie qui avait saisi tout son corps.

« Tu voulais que ce soit moi? » suffoqua Tom, n'entendant même pas sa propre voix.

«Je voulais tellement que ce soit toi», rayonna Harry, ses mots aussi clairs que s'ils avaient été écrits à l'encre sur une page.

Harry l'embrassa avec empressements, lui sautant dessus, lui volant l'air restant de ses poumons. Alors que leurs langues entamaient une valse enflammée, les bras de Tom s'enroulèrent étroitement autour des hanches d'Harry, les deux jeunes hommes se coulèrent dans l'étreinte.


L'élu

Harry James. Potter

Lily et James,

Qui m'ont appris,

que le véritable amour,

Survit à tout

Pour Tom Elvis Jedusor,

L'amour de ma vie,

Qui doit se calmer,

Sur les surnoms ridicules,

Pour sa santé mentale.


Voila, ma première traduction est finie. J'en profite pour annoncer que je porsterai sûrement mes propres fictions et que j'ai vraiment hâte de vous les faire lire.