Je ne possède aucun des personnages de la série.
Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...
SAISON 3 EPISODE 10 (La clé du souvenir) : Stringfellow avait eu peur d'arriver trop tard pour les sauver... mais même en les sachant sauvés, il avait du mal à se sentir apaisé.
Vous me connaissez, j'ai bien les scènes de retrouvailles et celle-ci a été expédiée assez vite et puis j'avais envie d'une discussion plus en détail entre String et Dominic et donc voilà !
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
JE TE TIENS
Il l'avait touché… Cette saleté d'hélicoptère de combat avait frappé juste devant la fourgonnette et elle s'était renversée violemment. Le cœur de Stringfellow rata un battement. Il y avait la famille de ses amis dans cette fourgonnette. Il y avait Caitlin… et il y avait Dominic… C'était lui qui conduisait et l'impact avait été violent. Le jeune homme sentit la rage monter en lui. Il ne pouvait pas échouer si prêt du but… Alors, il prit en chasse l'appareil sur le point de les achever, le traqua et ouvrit le feu.
Quand il le fit exploser. Il sentit sa colère s'exprimer, mais ce fut la détresse qui vint juste après. Le fourgon était toujours là, couché sur le flanc et rien ni personne n'en était sorti. Tout semblait… mort… et le jeune homme se posa en tentant de contrôler les tremblements qui agitaient ses doigts. Il prit une inspiration et jaillit d'Airwolf, Archangel sur ses talons.
En se rapprochant, il vit une main s'accrocher à la porte, puis une autre et elle portait une chevalière qu'il reconnut.
- Dominic !
Le fourgon était couché sur le flanc, côté conducteur et son ami tentait d'escalader la cabine pour en sortir. Il semblait tenir debout, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'était pas blessé.
- Rien de casser ? Demanda Stringfellow en grimpant sur la carcasse alors que la tête de Dominic en jaillissait.
- Non, ça va, ça va, le rassura ce dernier en finissant de se hisser.
Le vieux pilote avait senti toute l'angoisse de son jeune protégé dans cette seule phrase, mais il allait bien. Oh, il était un peu secoué, mais il allait bien. Il finit de se hisser et se laissa tomber du camion dans les bras de Stringfellow qui le réceptionna en murmurant.
- Je te tiens.
Il allait bien et il lui demanda avec une certaine angoisse tout en le tenant fermement.
- Les femmes ? Les enfants ?
- Quelles femmes ? Quels enfants ? Demanda Dominic en passant son bras sur les épaules de Stringfellow pour qu'il le soutienne.
Ce dernier le prit par la taille et Archangel fit passer son autre bras sur ses épaules pour l'aider à marcher.
- Le van. Il est vide, dit Stringfellow à son ami, heureux de voir qu'il était un peu secoué, mais qu'il allait bien.
- Ouais je sais qu'il est vide. Je les ai descendus dans le bois.
- Bien joué, dit Archangel en ouvrant la portière.
Il lâcha Dominic pour grimper à l'intérieur et Stringfellow le réceptionna quand il tituba un peu.
- Tu vas bien ?
Dominic redressa la tête. Il avait mal partout, mais il n'avait rien de casser et le regard rempli d'angoisse de String le toucha. Il leva donc la main pour le prendre par l'épaule et le ramener contre lui.
- Je vais bien, gamin.
Stringfellow répondit à son geste en le prenant à son tour dans ses bras. Il avait eu si peur de le perdre. Les deux hommes restèrent quelques secondes dans les bras l'un de l'autre sous l'œil d'Archangel qui ne dit rien.
Il se sentait déjà bien assez coupable de l'enlèvement de Dominic et Caitlin. Il avait dit à Hawke que la famille des autres pilotes de son unité avait été enlevé, mais Hawke n'avait ni femme, ni enfants, il ne voyait pas de familles à lui arracher. Pourtant, il avait en bien une pour laquelle il était prêt à tout… Oui, il avait juste oublié qu'il avait une meilleure amie et un mentor, un père adoptif, à qui il tenait tout autant, un père qu'il serrait avec force et tendresse dans ses bras, bouleversé d'avoir failli le perdre pour quelque chose qu'il n'avait même pas fait, mais heureux de l'avoir retrouvé à temps.
L'étreinte dura quelques secondes, puis, ils se lâchèrent et montèrent ensemble dans l'hélicoptère. Il fallait retrouver les autres.
OoooO
Dominic s'observait dans la glace. Le coup qu'il avait reçu à la pommette était en train de tourner au violacé. Il était bon pour un coquard pendant plusieurs jours et les bleus étaient aussi en train d'apparaître dans son dos et sur son torse. Bon, il n'avait pas de côtes de casser, mais ces salopards avaient eu la main lourde et il devait bien en avoir une ou deux de fêler. Heureusement, il savait encaisser, ce n'était pas son premier coup dur. Il prit la poche de glace devant lui et l'appliqua sur la zone douloureuse, sursautant un peu quand une voix murmura dans son dos.
- Tu veux que je le fasse ?
Il tourna la tête sur la droite et découvrit Stringfellow en train de l'observer d'un regard triste.
- Non, ce n'est rien. Je vais mettre un peu de glace sur tout ça et ça ira très…
- J'ai de la pommade et des bandes. Même si tes côtes ne sont que fêlées, il faut les maintenir en place, ce sera moins douloureux, le coupa le jeune homme en posant le matériel devant lui.
- String, tu…
- Non, laisse-moi faire… Tu l'as déjà fait tellement souvent pour moi. Laisse-moi juste prendre soin de toi.
Il y avait de l'affection, de la reconnaissance et des regrets dans sa voix, alors Dominic lui sourit.
- Tu vois que nous sommes tous les deux des nourrices !
Stringfellow sourit à son tour et lui indiqua de s'asseoir sur la couchette au fond du bureau. Dominic le fit en grimaçant.
- Enlève ta chemise que je vois l'ampleur des dégâts.
Il tenta de le prononcer sur le ton de la boutade, mais ne put retenir un frémissement en découvrant les bleus et les marques de coups sur le bas de son dos et son torse. Les reins et les côtes, ils avaient frappé pour faire mal et Stringfellow frissonna.
- Oh Dominic… je suis désolé…
Il y avait un sanglot dans sa voix et le vieux pilote releva la tête. Il lui prit la main pour le faite asseoir à côté de lui tout en lui demandant.
- De nous avoir sauvés ?
- Non… De n'avoir pas pris au sérieux la menace qui pouvait peser sur vous. J'ai fais comme Archangel, je me suis dit que j'avais ni femme, ni enfants, mais je vous ai tous les deux et je vous ai mis en danger…
- String, ce n'est pas grave tout le monde va bien, lui dit Dominic en posant une main sur sa joue.
- Et si je vous avez fait tuer ? Murmura le jeune homme en perdant le combat contre ses émotions pendant qu'une larme coula le long de sa joue, et pour quelque chose que je n'ai même pas fait… pour mon nom resté sur un bout de papier par erreur.
- String, murmura Dominic en passant son bras autour de lui pour le ramener un peu plus contre lui. Tout le monde va bien… Tu as sauvé tout le monde. Ne te torture pas pour ça.
- Le pire c'est que je pourrais comprendre ces gens… Ce village massacré à cause d'une fausse information, tous ces morts… Comment on a pu tuer toutes ces familles…
- C'était la guerre. Des fois, on fait des horreurs et elles nous hantent. Je suis content que tu n'ais pas été mêlé à ça… Tu as déjà bien trop de fantômes qui te hantent.
- Je ne sais pas si je vaux tellement mieux que ceux qui ont suivis ces ordres…
- String, ne dit pas de bêtises…
- Je ne suis pas parti parce que je voulais interroger ce prisonnier… Il était en poste dans la zone où Saint-John a disparu et… je voulais savoir tout ce qu'il savait… je voulais et… Dom, j'ai…
Stringfellow se tut, bouleversé par l'horreur de ses souvenirs et Dominic posa la joue sur le sommet de son crâne tout en le serrant plus fort contre lui.
- Chut… J'ai compris… chut… C'est ce que je viens de te dire, la guerre nous transforme, mais ne t'en fais pas, fils. Tu es un homme bien…
- Comment tu peux dire ça ?
- Parce que tu es encore bouleversé quinze ans après, String… Allez calme-toi… Tout est fini.
Le jeune homme frémit, prit une longue inspiration et se redressa en s'essuyant maladroitement les yeux. Sans un mot, il prit le tube de pommade apaisante et l'appliqua avec douceur dans le dos et sur le torse de Dominic, vérifiant au passage qu'il n'avait pas de côtes de casser.
- Tu sais que je te l'aurais dit, lui fit remarquer ce dernier en souriant.
Stringfellow lui rendit son sourire.
- Ouais… Je préfère vérifier.
Dominic secoua la tête et le laissa lui mettre une bande pour bien les tenir en place.
- On dirait que tu as fais ça toute ta vie.
- Un vieil italien me l'a montré sur moi à plusieurs reprises, pouffa Stringfellow en réponse.
- Souvent ?
- Trop selon lui.
Les deux amis se mirent à rire et Stringfellow termina son pansement. Puis, il se redressa et lui posa une main sur l'épaule.
- On a prévu de se retrouver tous ensemble ce soir pour fêter ça, dors un peu avant, je reste dans le coin.
- Oui, maman.
String ne put retenir un léger rire et Dominic sourit. Il préférait vraiment cette étincelle d'amusement dans son regard que la tristesse et le désarroi des minutes précédentes. Il était tellement à fleur de peau son gamin ! Il se laissa tomber sur la couchette avec un certain plaisir, laissant String remonter la couverture sur lui. Puis ferma les yeux. Il l'entendit tirer la chaise du bureau pour s'asseoir à côté et sourit, effectivement, il serait vraiment dans le coin.