Disclamer : Toy Story ne m'appartient pas. La franchise appartient à Disney.

Cette fanfic est un petit OS qui se situe à la fin de Toy Story 2.

Bonne lecture !


Andy était dans sa chambre. La porte était entrebâillée et on pouvait l'entendre tour à tour prendre la voix démoniaque du Colonel Côte de Porc, la voix rauque du terrible Bart le Borgne ou la voix héroïque du shérif. Pour parfaire son jeu, il imitait le crissement des pneus, les bombardements, le claquement des sabots. Le jeune Andy était tout absorbé par ses aventures.

Pendant ce temps, Molly faisait sa sieste en ce début d'après-midi. L'escalier grinça au rythme de ses pas. La mère d'Andy montait le linge. Elle passa devant la porte. Son fils la suivit, affublé de son sempiternel chapeau de cow-boy, son jouet fétiche à la main qui se balançait suivant les pas de son propriétaire.

- « Maman, l'interpella-t-il. Tu viens jouer avec moi ?

- Pas maintenant, mon chéri, répondit-elle tout en continuant de ranger le linge. Peut-être plus tard.

- Aller, Maman, insista-t-il en faisant la moue. Molly dort en plus. »

Sa mère réfléchit quelques instants. Elle rangea la dernière pile de linge et se tourna vers son fils, qui affichait toujours tout le malheur du monde sur son visage encore enfantin.

- « D'accord, accepta-t-elle finalement. Mais uniquement si tu m'aides à faire les crêpes ensuite.

- Ça marche ! », s'empressa-t-il de lancer avant de filer dans la chambre.

Lorsqu'elle arriva, il était déjà assis sur le parquet, un vaste tapis de jouets réparti autour de lui. Elle s'installa à côté de lui.

- « Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? », demanda-t-elle au maître du jeu.

Andy empoigna Woody. Il lui donna l'impulsion nécessaire pour qu'il meuve ses jambes de coton, lui donnant une démarche molle et peut-être vaguement arrogante.

- « Bart le Borgne a kidnappé tous les animaux, dévoila le maître en prenant une voix plus grave et un ton fataliste.

- Mais pourquoi un tel plan diabolique ?, s'interrogea la mère d'Andy, Buzz l'Éclair à la main.

- Il faut le suivre jusque dans son repère. »

Andy disposa M. et Mme Patate, reconvertie en Bart le Borgne et Betty la Borgne dans le cabriolet rose et affriolant de Barbie. Il fit rouler le bolide jusqu'à un bac de rangement transparent.

- « Plouf !, fit Andy en plongeant la voiture dans le bac.

- Leur repère est situé dans la mer..., murmura Buzz.

- Mais comment s'y rendre ?, demanda Woody, le regard perdu au loin.

- Je le peux !, fit valoir Buzz.

La mère d'Andy actionna le scaphandre du jouet, déplia ses ailes et fit voler le jouer jusqu'au bac transparent.

- « Plouf !, fit-elle en avançant Buzz jusqu'au repère des méchants.

- C'est sans compter sur leur requin aux dents super-soniques ! Il manque les rangers de l'espace qui s'aventure sur son territoire. »

Le requin en question, tout en plastique, lâcha un couinement qui était tout, sauf menaçant. La mère d'Andy retint un sourire.

- « Mais mon laser désintègre les requins aux dents super-soniques ! »

Fiou fiou fiou ! Elle appuya sur le laser qui éclaira le requin en pleine rétine. Ce dernier tomba tragiquement sur le flan. Buzz faisait face à présent au terrible et redoutable Bart le Borgne.

- « Tu es coincé, scélérat ! », triompha la mère d'Andy qui se prenait au jeu.

C'est alors qu'Andy dévoila sa pièce maîtresse : l'infâme Colonel Cote de Porc rôle fièrement incarné, comme toujours, par sa fidèle tirelire Bayonne. Ce dernier rappela son couple de sbires dans la vaisseau mère, tout de legos colorés. Tout semblait perdu. Le bateau s'éloignait, la victoire était sienne. La mère d'Andy chercha autour d'elle un jouet qui pourrait sauver le monde, remporter la victoire. Son regard s'arrêta sur une poupée familière. La cow-girl enfourcha son fidèle destrier Pile Poil et se rua vers le bateau. Woody encourageait son acolyte. Cependant, l'infâme Cote de Porc usa de son pouvoir pour hypnotiser Pile Poil qui se cabra pour se défaire de sa cavalière. Cette dernière chuta. C'est alors que Buzz l'Eclair la secourut et l'emmena jusqu'au bateau. Jessie fit alors face au Colonel.

- « Tout est fini !, le prévint Jessie, fièrement plantée dans ses bottes.

- Jamais ! », répliqua Andy en faisant trembler la tirelire de rage.

La mère d'Andy imita un rire amusé puis, comme il était d'usage :

- « Yodelai hi houuu !, chantonna la cow-girl d'une voix puissante.

- Oh non ! Mes hauts parleurs son branchés ! », s'écria le Colonel.

Le cri de Jessie retentit, désenvoûtant tous les animaux, dont Pile Poil qui cessa alors de se cabrer. Le Colonel alors lui-même envoûte, Jessie le guida jusqu'à la prison où il s'enferma de lui même. Woody, Jessie et Buzz échangèrent alors une poignée de main, mutuellement satisfaits de la lourde tâche accomplie.

- « C'était trop chouette, conclut Andy.

- Oui. »

Elle avait toujours Jessie dans sa main. Elle regarda la poupée dont le visage était toujours souriant. Ceci la ramenait des années en arrière. Elle caressa les cheveu roux de la poupée dont la douceur relevai davantage de l'usure.

- « Quand j'étais petite, j'étais fan de la série Woody, confia-t-elle alors. J'ai toujours adoré le personne de Jessie alors, à Noël, Papy m'en avait offert la poupée. C'était ma meilleure amie.

- Ah oui ?, fit Andy avec intérêt. Pourquoi tu me l'as jamais donnée ? Tu m'as bien donné le chapeau. Elle est au grenier chez Papy et Mamie ? »

La bouche de sa mère se crispa. Elle baissa les yeux sur Jessie.

- « Non... Quand j'étais jeune adulte, j'ai donné certains jouets à une association. »

Jessie ne bougea pas. Elle garda son sourire mais intérieurement elle frissonna. Elle se souvenait de cet après-midi d'été, de ce carton laissé sur le bord de la route. Elle y était restée des années... Personne n'avait voulu d'elle, vulgaire jouet has been... Seul Al avait vu en elle le potentiel d'un jouet de collection, vintage et inestimable.

- « C'est pour ça que je t'ai acheté Woody, reprit-elle d'une voix plus enjouée. Et quand j'ai vu à quel point tu adorais ce jouet... »

Andy rapprocha machinalement Woody de sa poitrine.

- « J'ai encore plus regretté d'avoir aban... d'avoir donné mes jouets à cette association, termina-t-elle. Mais je suppose que ça a fait le bonheur d'autres enfants. »

Elle assit délicatement la poupée dos au bac. Elle lui remit minutieusement son chapeau comme elle le faisait jadis.

- « Bon, ces crêpes vont pas se faire toutes seules ! »

Elle se leva. Son fils fit de même. Il laissa son chapeau sur le lit et suivit sa mère jusqu'à la cuisine. La chambre vide, les jouets s'animèrent.

Son parfum, sa douceur, son Emily. Jessie ramena ses jambes contre sa poitrine, les entoura de ses bras. Ses grands yeux verts fixaient l'embrasure de la porte. Elle était pensive.

- « Jessie, qu'est-ce que tu as ?, demanda Woody quelque peu inquiet.

- Rien, répondit-elle du bout des lèvres. Je me disais juste que j'étais vraiment chez moi. »

La boite droite arborait fièrement le nom d'Andy. Cependant, sous ses bottes dûment revernies pour son apparition au musée de Tokyo, la peinture s'était écaillée au fil des jeux. La botte gauche laissait deviner cette marque au feutre indélébile, qui n'était jamais partie, qui demeurerait toujours.


Notes :

Cette fanfic repose sur une théorie bien connue selon laquelle la mère d'Andy serait l'Emily de Jessie. Woody est un vieux jouet que la mère aurait offert à Andy par nostalgie. Le chapeau de cow-boy d'Andy ressembla davantage à celui de Jessie qu'à celui de Woody, ce serait probablement le chapeau qu'avait sa mère, enfant.

Le titre est en référence à la chanson « Quand elle m'aimait encore » de Toy Story 2 où Jessie chante « pourtant j'attends chaque jour / qu'elle dise encore je t'aimerai toujours ».

Merci d'avoir lu cette petite fanfic.