Cette fanfic a été écrite dans le cadre de la nuit du FoF (Forum francophone) pour le thème "Futile" lors de la nuit du 04/04/20.

(1 thème par heure de 21 h à 4h du matin)

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Pour toutes ces choses futiles...

Certains se battaient pour l'honneur, d'autres par amour, par vengeance ou encore par plaisir. Ni vous ni moi n'avons à juger leur motivation, à remettre en cause leur engagement.

Chacun à sa manière défendait ce qui lui était précieux. Dans mon cas, ce qui me poussait à mettre mon existence en jeu, c'étaient toutes ces choses futiles dont j'étais aujourd'hui privée. Tous ces petits moments anodins qu'Aizen ne remarquait même pas.

Oui, j'aimais ma vie à la douzième division, quand bien même mon capitaine était un idiot irrécupérable. J'aimais ma division, son sérieux et ses rires. J'étais fière d'être une shinigami, d'être vice capitaine après avoir réalisé tant d'efforts pour obtenir ce grade.

J'aimais me chamailler et parfois même pleurer avec mes amis, mes compagnons de bataille.

Tel était la vie formidable que je m'étais construite, tel était la vie qu'Aizen avait détruite sans égard.

Alors oui, je n'avais pas pu résisté à la provocation lorsqu'il ridiculisa toutes ces choses futiles qui m'étaient si précieuses.

Je fus ainsi la première à tomber au cours de notre affrontement.

Shinji pardonne moi.

Impuissante, j'observais mes amis qui se dressaient contre lui. J'en étais persuadée, ils ressentaient la même hargne, la même détresse que la mienne.

Nul doute, ils auraient raison de ce monstre.

Shinji, ne perdrait pas deux fois contre lui.

Je me fourvoyais lourdement. Les capitaines actuels, mes amis Vizard, le rouquin revenu de Las Noches, et le commandant n'avaient pas fait le poids.

C'était incompréhensible, insupportable...

Shinji...

Aizen avait même battu Shinji.

Je le haïssais tant.

Les voir tomber un à un me faisait plus mal que mes propres blessures qui m'empêchaient de les rejoindre.

Ce n'était pas une bataille, c'était une hécatombe.

L'air brûlant, presque asphyxiant rendait chaque inspiration plus difficile que la précédente. Les soins d'Unohana, me permettait de rester éveillée. La revoir me rendait presque nostalgique.

Oui, grâce à elle j'étais consciente de notre faiblesse mortelle.

L'atmosphère s'était obscurcie de poussières, j'avais de plus en plus de mal à discerner l'ennemi qui se tenait toujours si haut dans le ciel. Il nous toisait, j'en étais persuadée.

Je commençais à perdre espoir. Non, soyons honnête, mon dernier espoir s'était envolé à la chute de Shinji.

Aizen était inarrêtable, et encore sans doute ne nous montrait-il pas toute l'étendue de son pouvoir et de son ignominie.

Peu à peu je sombrais dans les ténèbres. Mes paupières étaient si lourdes, je ne supportais pas de le voir. Ma dernière image ne pouvait être la sienne.

Non, par pitié, chassez le !

Un rayon étincelant attira finalement mon attention, je reconnaissais immédiatement cette pression spirituelle si familière, c'était celle de mon abruti.Il était en retard, rien d'extraordinaire avec un boulet pareil.

Je m'en voulais d'avoir désespérer si rapidement. Sa pression était pure, dépourvue de crainte, de doute, de haine. Il avait toujours su conserver son calme, et pourtant ce n'était pas faute d'avoir mis ses nerfs à rude épreuves.

Seul un cinglé, un idiot pouvaient faire face à un monstre pareil sans trembler de peur ou de rage. Je souriais. Oui, j'en étais convaincue, Kisuke, mon capitaine était suffisamment dingue pour le vaincre.

A cet instant, très cher Aizen, j'avais pitié de toi.

Je pouvais à présent me reposer, je lui faisais confiance.

Juste avant que mes paupières ne se fermèrent, je reconnus au loin une cape verte familière. Même s'il n'avait vraiment aucun goût pour s'habiller, cette fois-ci voir mon idiot au chapeau grotesque m'apaisa immédiatement.

Kisuke, venge-nous !