Bonsoir

Un nouvel OS pour le jeu du FoF. Il fallait écrire sur le thème hameçon.

ATTENTION: cette histoire comporte des passages de tortures, si vous n'aimez pas ça, passez votre chemin. Et sinon, j'espère que vous n'êtes pas trop attaché à la petite sirène


Les trésors des océans

Depuis toujours, Ariel était fascinée par les humains. Son père ne cessait de lui dire de se méfier d'eux, qu'ils étaient des êtres cruels et dangereux. Mais pour elle, ils étaient fascinant. Bien sûr, ils ne devaient pas être parfaits, mais après tout, chez le peuple des Sirènes non plus personne n'est parfait. Son père détestait seulement les humains car il avait dû en rencontrer un qui était mauvais. Mais la jeune Ariel était persuadée qu'ils n'étaient pas tous comme ça. Alors quand ce soir là, elle vit l'ombre d'un bateau passer au-dessus d'elle, elle ne put s'empêcher d'aller voir de plus prêt ces êtres qu'elle idéalisait.

Elle grimpa sur la coque du navire, ignorant les recommandations de Polochon. Puis elle observa ce qu'il se passa sur le pont. Il y avait de la musique, les hommes dansaient joyeusement, visiblement entrain de fêter quelque chose. Elle aurait tellement voulut se joindre à eux, danser sur de vrais jambes. Elle était tellement absorbée par ce qu'elle voyait qu'elle ne vit pas qu'une ombre s'était approchée du bastingage.

-Qu'avons-nous là ? Dit une voix grognante.

Ariel leva la tête et vit un homme la regarder avec un air cruel. Elle tenta de s'échapper mais l'homme l'attrappa par le bras et la remonta sur le pont.

-Mon prince !

Arriva alors un homme qu'Ariel avait déjà remarqué un peu plus tôt. Il était d'une très grande beauté, ses yeux d'un bleu saphir brillait encore de la fête de laquelle il avait été tiré. Il s'agenouilla près de la sirène appeurée et passa un doigt sur sa joue.

-Eh bien, n'est-ce pas mon jour de chance, dit-il.

-Elle était accrochée à la coque à nous observer.

Tous les hommes du navire s'étaient rassemblés autour d'elle, la lorgnant avec des yeux qui ne lui plaisait pas du tout.

-Nous devrions la relâcher, lança un des hommes. Les sirènes sont mauvaises, c'est bien connu.

-C'est justement pour ça qu'il ne faut pas la relâcher, contredit un autre. Elle va ramener ses semblables.

Les hommes commencèrent à se disputer sur la marche à suivre, certains commençant à en venir aux mains.

-Mes amis, appela le prince ramenant le calme à bord. Vous connaissez aussi bien que moi les légendes qui entourent ces créatures. Elles peuvent faire beaucoup de choses, certains disent même qu'elles peuvent réaliser n'importe quel souhait. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est le pouvoir qu'elles ont sur nos océans.

Il tourna alors son regard jusque là bienveillant vers la sirène rousse qui eut un mouvement de recul en y voyant une lueur mauvaise.

-Et cette sirène va nous aider à l'obtenir.

Après ça, Ariel reçu un coup sur la tête et perdit connaissance. Elle se réveilla plusieurs heures plus tard, après avoir reçue de l'eau glacée. La première chose qu'elle ressentie fut une douleur cuisante dans les bras. Elle était pendue par ces dernier, des chaines la retenant par les poignets et sa queue de poisson touchant à peine le sol. Elle commença à paniquer et remarqua qu'elle était dans une pièce sombre, sans fenêtres, entièrement en pierre avec seulement deux torches pour éclairer.

Elle vit alors que quelqu'un était devant elle. Elle reconnue très rapidement le prince du bateau et sa panique ne fit qu'augmenter. Elle essaya de se débattre, mais tout ce qu'elle reçut fut une gifle.

-Ca ne sert à rien, dit son geolier. Tu es attachée avec nos meilleures chaînes. Et puis, même si tu parvenais à te libérer, où compte tu aller avec ta queue de poisson ?

Ariel réalisa qu'il avait raison, elle était piégée, sans aucun moyen pour prévennir les siens.

-Nous allons passer un certain temps ensemble, mais tout devrait bien se dérouler si tu te montre coopérative, d'accord ?

Elle ne répondit rien, trop effrayée par la situation.

-Comprends-tu ce que je dis ? Parles-tu ma langue ?

Elle se tût encore et elle reçut une nouvelle gifle, éclatant sa lèvre au passage. Le goût de son sang envahit sa bouche alors que le prince lui faisait face.

-Le silence ne te sauvera pas tu sais ? Alors, je répète, comprends-tu ce que je dis ?

Cette fois, elle hocha la tête pour signifier oui.

-Bien, ça va faciliter les choses. Je suis Eric, quel est ton nom ?

-A..Ariel, dit-elle d'une voix tremblante.

-Alors, Ariel, dis-moi tout à propos du trident de Triton.

La sirène se figea. Cet humain voulait le trident de son père, il voulait contrôler les océans et elle sentait bien qu'il était prêt à tout pour obtenir des réponses.

-R...rien.

-Mauvaise réponse, grogna-t-il.

Il commença alors à la frapper, lui arrachant des bribes de réponse par ci par là. À chaque coup reçu, Ariel retenait ses cris, mais des larmes coulaient sur ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir. Elle perdit connaissance, plusieurs fois, sans aucune notion du temps. Elle avait l'impression que ses bras allaient s'arracher, son dos hurlait de douleur et son visage n'était que désolation. Puis Eric changea de tactique quand les coups ne suffisaient plus.

Il arriva avec une boite de laquelle il sortit un instrument aussi long que la main en métal et arrondis.

-Sais-tu ce que c'est ?

Ariel répondit non de la tête, incapable de prononcer un mot.

-Vraiment ? J'aurais cru qu'un poisson tel que toi reconnaitrai un hameçon quand elle en voit un.

A ce mot, la sirène sentie son sang se glacer. Plus d'une fois son père lui avait parlé de ces objets servant à attrapper les poissons. Les hameçons transperçaient la bouche de leur victime, qui en essayant de s'échapper s'arrachait la peau.

-Si on les essayait ?

Commença alors la vraie torture. Le prince Eric prenait un malin plaisir à la transperçer avec ces instruments. Il avait commencé par en planter deux à chaque coin de la bouche, sur ses bras et dans son cou, mais toujours en faisant attention à ne pas la tuer. Puis il était passé au couteau à écailler dont il se servit pour retirer une à une les écailles de sa queue tandis qu'elle hurlait sous la douleur. Il lui trancha les nageoirs, provoquant une onde de douleur dans tous les corps de la sirène. Il continuait de poser des questions sur le trident, sur son emplacement, sur le palais des Sirènes et comment s'y rendre.

Et bientôt, elle se rendit compte qu'il ne posait même plus de questions. Il venait simplement pour la tourmenter encore et encore. Parfois il la laissait seule pendant plusieurs heures avant de revenir, plus cruel que jamais. Et pendant ces heures où elle était seule, Ariel ne pensait qu'à sa famille et à son père. Elle aurait dû l'écouter, il avait raison à propos des humains. Ils étaient d'une cruauté sans nom. Et quand son père apprendrait ce qu'elle avait endurée, elle savait qu'il déchainerait tous les océans sur les humains. Il ne resterait plus rien d'eux, et cette idée l'a fit sourire, faisant saigner les blessures aux joues laissées par les hameçons. Elle savait que lorsque ce jour viendrait, elle ne serait plus là. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était enfermée là dedans, mais elle ne pourrait vivre ainsi encore longtemps. Un jour, son corps allait lâcher et elle attendait ce jour avec impatience. Oh oui, bientôt, elle serait libre...

OoOoO

Deux semaines étaient passées depuis qu'ils avaient capturé ce monstre. Eric devait avouer qu'il était impressionner de voir la résistance de la sirène. Il avait finit par la faire parler, puis il avait prit goût à la faire souffrir. Chaque jour un peu plus. Il en savait assez maintenant, il savait où se trouvait le palais des Sirènes et comment s'y rendre et bientôt il irait. Et il aurait encore bien d'autres monstres avec lesquels il pourrait s'amuser. Mais pour l'heure, il devait se contenter de celle qu'il avait.

Quand il entra dans la salle où l'attendait la créature, il sut tout de suite. La sirène était pendue par les poignets, les têtes tombantes, inerte.

La petite sirène était morte et tout ce qu'il ressentit fut le sentiment d'un enfant lorsque son jouet est cassé. Il tira sans ménagement sur l'un des hameçon planté dans sa joue, l'arrachant au passage et déversant un flot de sang, puis il observa le bout de métal teinté de rouge. Il était temps qu'il aille trouver un autre jouet.