— Mais ce n'est pas possible ! Qu'est-ce que j'ai bien pu en faire ?

Lexa ne put s'empêcher de hausser un sourcil quand elle entendit le désespoir poindre dans la voix de la plus jeune. Avant de comprendre ce qu'elle cherchait. Elle se leva avec un sourire en coin en secouant légèrement la tête avant d'aller récupérer l'objet qui était simplement sur la table et de se rapprocher d'elle avec.

— Calme-toi, dit-elle toujours avec le même sourire avant de lui tendre la montre. Qu'est-ce qu'il se passe, Madi ?

Cette dernière ne répondit pas et mit à son poignée la montre que lui avait offerte la plus vieille il y a deux ans pour son anniversaire. Il y tenait plus que tout et il lui était inconcevable de ne pas la porter pour sortir.

— Rien… Commença-t-elle avant de croiser le regard vert et de soupirer. Peut-être que je suis légèrement stressée par la remise des diplômes…

— La remise où ce que ça implique après ? Demanda la plus vieille un peu plus sérieusement en mettant une main sur son épaule en ne la lâchant pas du regard. Parce que si c'est ça, je ne veux pas que tu ressentes la moindre pression, tu n'es pas obligé.

— Je sais, Man'… Mais je veux que tu sois fière de moi.

Lui faisant un grand sourire, la brune aux yeux verts dont les yeux se mirent légèrement à briller reprit la parole.

— Madi… Je suis déjà fière de toi, plus que tu ne peux le penser. Et ta mère aussi. Regarde-toi, tu es une magnifique jeune femme, qui va être diplômée de Columbia ce soir, certainement en tant que Major de la promo. Et tu as réussi tout ça par toi-même. Je ne pourrais pas être plus fière de toi, mais je sais que je le serais encore plus dans le futur.

— Je n'ai pas fait ça toute seule… Vous étiez-là tout le long.

— Tu es bien trop humble, ma fille, dit la Wood en laissant échapper un léger rire. Tout ça pour te dire, que tu peux toujours refuser la proposition d'Anya, tu n'y es obligé en rien. Et tu pourras toujours changer d'avis plus tard si c'est ce que tu souhaites.

La plus jeune se contenta de la regarder, remerciant qui elle pouvait d'avoir mis le Capitaine Lexa Wood sur son chemin, ou plus précisément sur celui de sa mère, il a une quinzaine d'années. Souriant, elle vint dans ses bras comme si elle était encore une petite fille de huit ans qui avait besoin de réconfort.

— Tante Anya serait capable de me tuer... Déclara-t-elle avec une légère grimace. Pour toutes les heures qu'elle a passé à me former, si je lui disais non !

— Ça, c'est bien possible ! Éclata de rire la plus âgée. Surtout qu'elle n'a vraiment plus envie de le faire. Mais je serais là pour te protéger d'elle. Et sincèrement, Mad'… Je ne pourrais pas t'en vouloir de ne pas vouloir d'un poids que j'ai moi-même tout fait pour éviter.

La jeune femme baissa les yeux, se triturant les mains avant de finalement reprendre la parole.

— J'ai juste peur que l'on ne pense que j'en suis là seulement grâce à toi ou à Anya… Que les gens pensent que je sois trop jeune pour occuper ce poste…

— Regarde-moi, Madi. Tu travaille dans cette société depuis que tu as l'âge légal de travailler. Voir même avant. Tu as secondé Anya tout le long de tes études de gestion et de business pendant tout ton temps libre. Tu es Madi Griffin-Wood.

Cette dernière releva la tête, ne pouvant s'empêcher de se sentir fière, comme à chaque fois qu'elle entendait son nom complet.

— Et le Conseil lui-même a donné son accord, puis je te rappelle que je me suis abstenu de le faire pour ne rien fausser. Anya a accepté de rester pendant six mois pour finir ta formation, mais je sais que de toute façon tu n'aura pas vraiment besoin de ce temps supplémentaire. Tu connais bien assez le fonctionnement de l'entreprise. Et à la fin de ces six mois, tu seras la PDG de Grounder Corp. Ne doutes jamais de toi, parce que tu es extraordinaire. Et tu as toute ma confiance, je sais qu'il en est de même pour ta mère.

Ne pouvant y résister, sa fille vint une nouvelle fois dans ses bras, laissant échapper quelques larmes de joie. Quand elle se recula, elle avait un grand sourire plein d'assurance.

— Voilà, ça s'est ma fille ! Dit Lexa en lui faisant un sourire en coin. Maintenant, tu vas aller retrouver tes amis comme prévu et t'amuser. On se retrouve ce soir pour ta remise de diplôme où on ne pourra voir que toi tellement tu brilleras.

Laissant échapper un éclat de rire, la plus jeune récupéra son sac à main et les clés de sa voiture avant de prendre la direction de la sortie.

— Merci Man', lui dit-elle en se retournant avant d'ouvrir la porte et de la passer.

Secouant la tête face à la réaction de la plus jeune, Lexa se leva et retourna se préparer et ranger un peu. Quelques minutes plus tard elle regarda sa montre et pesta. Elle devait aller à l'aéroport et si elle ne se dépêchait pas elle serait très certainement en retard.

Prenant ses affaires elle passa par le garage, souriant en voyant sa vieille mais toujours aussi loyale Ford Mustang GT Fastback de 1968 vert bouteille. Elles avaient passés des heures en famille dans cet engin, traversant le pays au grès de leur envie et du temps. Mais aujourd'hui, elle ne la conduirait pas. Parce que ce n'était plus vraiment la sienne.

Alors elle se dirigea vers la Jaguar F-Type noire qu'elle avait acheté il y a quelques mois, se mettant en route vers l'aéroport International John F. Kennedy de New York. Elle arriva un peu avant l'heure, ce qui lui laissa le temps de stationner la voiture et de se rendre dans le hall des arrivées assez calmement.

Il ne lui fallut attendre que quelques minutes avant qu'un grand sourire n'apparaisse sur son visage. Quinze ans avaient beau être passés depuis le premier jour où elle avait posé ses yeux sur elle, mais elle la trouvait aussi belle que ce jour-là, voir même plus chaque jour. Ses cheveux toujours blond, même s'ils étaient un peu plus courts qu'au moment où elle l'avait vue pour la première fois. Le même sourire avenant qu'elle adressa à un l'un des passagers, lui tendant une veste qu'il venait de faire tomber. Mais son cœur bâti encore plus vite et son sourire s'agrandit un peu plus quand elle croisa les yeux bleus envoûtants et que la blonde lui fit un grand sourire elle aussi.

Se rapprochant d'elle, elle ne put faire autrement que déposer un baiser sur les douces lèvres de celle qui venait d'arriver, cette dernière déposant une main sur sa nuque.

— Bonjour Mme Griffin-Wood, lui dit-elle en se détachant légèrement, avant de caresser sa joue.

— Bonjour mon amour, répondit-elle avant les yeux brillants de joie, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres avant de se blottir contre elle en soupirant de bonheur. Tu m'as manqué…

— Tu m'as manqué aussi, Clarke. Ton vol s'est bien passé ? Demanda-t-elle en récupérant la valise de la blonde, la prenant par la main pour sortir de l'aéroport.

— Long… Soupira-t-elle. Je te promets que je ne retourne plus à San Francisco avant un moment ! Ils pourront se débrouiller pour gérer cette galerie. Je suis complètement crevée, ça doit se voir d'ailleurs.

Et c'était vrai, sa femme avait l'air fatiguée mais ça lui semblait entièrement normal après un vol d'un peu plus de six heures, surtout en prenant en compte que Clarke n'appréciait pas vraiment ce moyen de transport et que ces derniers jours elle n'avait pas eu une minute. Le mauvais côté de la gloire, on pourrait dire.

— Tu es toujours la plus belle quoi qu'il en soit, mon cœur, lui dit la brune avec un sourire en déposant un baiser sur main, avant de déverrouiller la voiture.

— Et toi toujours aussi belle parleuse malgré les années ! Répondit-elle en tapant légèrement l'épaule de sa femme.

Cette dernière lui répondit par un simple clin d'œil et en souriant toujours, avant d'aller déposer la valise dans le coffre.

— Tu veux rentrer à la maison pour te reposer ? Demanda la plus vieille en mettant le contact.

— J'adorerais… Soupira-t-elle mais je dois passer à la galerie déposer des documents et en signer quelques-uns avant…

Déposant un baiser sur sa joue, la conductrice prit la direction de la galerie qui se trouvait au centre de Manhattan.

— Je peux te laisser ? J'aimerais en profiter moi aussi pour passer rapidement au poste, pour savoir si tout va bien.

— Bien sûr, vas-y pas de problème.

— Appelle-moi dès que tu as fini, je viens te chercher et on retourne à la maison.

Après un dernier baiser, Lexa attendit que sa femme entre dans la galerie et prit la direction de son district.

— Capitaine ? Lui demanda Niylah étonnée en la voyant. Tu ne devais pas revenir seulement la semaine prochaine ? Attends… Ne me dis pas que tu as oublié d'aller chercher Clarke à l'aéroport ?

— Mais… Non ! Ce n'est arrivé qu'une seule fois, Niyl' ! Elle avait des choses à déposer à la galerie et j'en ai profité pour voir si cet endroit était toujours debout et en bon état.

La blonde éclata de rire quand elle se rappela la fois où son Capitaine avait en effet oublié sa femme à cause d'une affaire, et que cette dernière l'avait appelé inquiète pour savoir si tout allait bien. La Kofgeda se souvenait encore de l'allure à laquelle le visage de sa supérieur était devenu livide, ainsi que de la panique et la précipitation avec laquelle elle avait quitté le poste.

La brune la darda d'un regard noir, sachant pertinemment pourquoi elle rigolait, puis elle se dirigea vers son bureau en restant dans l'encadrement de la porte.

— Alors, comment s'en est sorti mon Capitaine Adjoint ? Demanda-t-elle avec un sourire.

L'homme basané et à la chevelure rasé releva la tête vers elle, lui faisant un sourire.

— Bien ! Mais je suis vraiment content que tu sois de retour !

Ils discutèrent quelques minutes de ce qui avait eu lieu en son absence.

— Comment ça s'est passé à Annapolis ? Le Commandant-Instructeur Wood a semé la terreur ?

Elle leva les yeux au ciel en venant s'asseoir en face de lui.

— Tu sais bien que tout le monde m'adore, répondit-elle avec un sourire en coin amusés. Il y a de bonnes recrues cette année.

— C'est bien. Qui aurait cru que tu aurais pu remettre un pied dans la Navy et y retourner de ton plein grès après tout ce qui s'est passé…

— C'est vrai, mais Clarke est arrivé, répondit-elle en souriant avant de regarder son téléphone qui venait de vibrer et de se lever. D'ailleurs, il va falloir que je retourne la chercher à la galerie. On vous voit ce soir ?

— Bien sûr, impossible de faire autrement ! Octavia est complètement extatique de voir sa filleule récupérer son diplôme ! Et je ne te parle même pas de Jack qui est maintenant décidé à suivre les pas de sa cousine.

— Mais c'est une bonne chose, non ? Dit-elle, fière de sa fille.

— Oui, au moins mon fils ne prendra pas les mêmes risques que nous...

— Ça, ni compte par trop, Linc' ! Ce gosse a le même caractère que ça mère !

Elle éclata de rire face à l'air désespéré de son cousin, avant de quitter le poste pour retourner chercher sa femme. Cette dernière était justement devant la galerie, alors elle avança le plus possible la voiture avant de s'arrêter et de sortir pour ouvrir la porte passager.

— Le taxi que vous avez commandé est là, magnifique passagère !

— Oh ! Je ne suis pas certaine que ma femme puisse rester calme, si elle vous entendait, répondit–elle avec un sourire en coin en entrant dans la voiture.

Elles regagnèrent leur maison, Lexa s'occupant de sortir la valise de la blonde et de la monter dans leur immense chambre. L'artiste gagnait toujours aussi bien sa vie, voir plus. Mais la Wood avait finalement peu à peu décidé d'utiliser une partie de son argent sans honte, elle voulait que sa famille ne puisse manquer de rien. Elle augmenta aussi quelque peu son implication dans la société et faisait régulièrement des dons divers en parallèle.

— Je me douche et on peut aller se reposer, déclara Clarke en venant échanger un baiser avec la femme qu'elle aimait et filer sous la douche.

Pendant ce temps-là, la brune prit place dans l'un des fauteuils de la chambre, un livre dans les mains. Quelques minutes plus tard l'eau se coupa finalement et la porte de leur salle de bain s'ouvrit, elle releva donc la tête. Et elle se figea, le souffle se coupé.

— Je… Je croyais que tu étais fatiguée, déclara la Wood en déglutissant difficilement.

Devant elle se trouvait sa femme dans l'encadrement de la porte, en sous-vêtements.

— Oui, répondit-elle d'un air aguicheur en se mordant la lèvre inférieure. Mais surtout, ma femme m'a bien trop manqué. A moins que toi, tu ne sois trop fatiguée ?

Ne prenant même pas la peine de répondre, la brune dont le regard s'était soudainement assombri fit voler le livre dans ses mains un peu plus loin, avant de venir se coller à l'autre femme. Et de déposer un baiser passionné sur ses lèvres en la dirigeant vers le lit.

— Peu importe, je ne suis jamais trop fatiguée pour toi, déclara-t-elle avec un sourire carnassier en la surplombant.

Lexa caressa doucement le bras de sa compagne, de sa femme, et déposa des petits baisers sur la nuque de la blonde. Cette dernière était pantelante et avait du mal à retrouver un rythme de respiration normal.

— Bon Dieu… Soupira-t-elle doucement.

— Je n'en demande pas tant, mon amour. Lexa suffit amplement, dit-elle avec un sourire en coin.

La blonde se retourna vers elle avec le même sourire, avant de la faire basculer sur le dos, remettant ce qu'elles avaient déjà fait. Il était presque impossible qu'après toutes ses années leurs sentiments ne se soient pas ternis, mais qu'au contraire ils n'aient fait que s'amplifier toujours plus. Chaque moment passé ensemble leur paraissaient magique toujours aussi magique.

Quelques heures plus tard, la plus âgée déposa sur la table les assiettes qu'elle venait de préparer.

— Comment va Madi ? Demanda Clarke en commençant à manger, pendant que sa femme lui servait un verre de vin.

— Elle va bien. Elle m'a fait une petite crise de panique ce matin, mais je pense avoir réussi à la rassurer.

— Toujours pas rapport à Grounder Corp ?

— Oui, elle a peur de ne pas être accepté à GC, mais ce ne sera pas le cas. Parce que tout le mérite lui revient, même si elle porte le nom des Wood. Personne n'osera rien lui dire.

Sa femme hocha la tête, avant de continuer de manger.

— J'ai déjà du te le dire, mais je suis vraiment heureuse qu'elle s'y intéresse. C'est son héritage et même si je n'ai moi-même pas vraiment voulu m'impliquer plus que ça, j'apprécie que ce soit son cas. De cette manière, la société reste dans la famille.

Elles finirent de déjeuner en discutant, avant que Lexa ne mette une main sur son front en réalisant qu'elle avait oublié quelque chose.

— Je n'ai encore préparé le cadeau de Madi ! Je vais y aller maintenant.

La brune se releva pour se rendre vers la porte, avant de se retourner le regard incertain.

— Mais… Tu es certaine que ça vas lui plaire ?

— Lex' ? Je ne vois même pas comment tu peux ne serait-ce que te poser la question, mon cœur. Elle va plus qu'adorer même. Ne t'en fais pas pour ça.

Sur ces mots, la brune fit ce qu'elle avait à faire et l'heure d'y aller arriva, alors elles se mirent en route. Madi ayant décidé de passer la journée avec ses amis et de finir de se préparer sur place, elles la retrouveraient directement là-bas.

— Regarde, elle est là, dit Lexa extatique avec un sourire en montra sa fille assise devant elles avec ses amis.

En effet, leur fille portait la toge noir et la coiffe habituel de cérémonie et était concentrée sur le discours du Doyen de l'Université de Colombia. Puis il commença peu à peu à appeler les diplômés. Jusqu'à ce que ce soit son tour.

— Et notre Major de Promo : Madi Griffin-Woods !

De bruyants applaudissements retentirent, notamment de sa famille qui se trouvait présente presque au grand complet et qui scanda également son nom. Ils ne pouvaient être plus fiers d'elle. La jeune fille se leva prestement et se dirigea vers l'estrade, pour se rapprocher du Doyen.

Celui-ci lui tendit son diplôme et lui serra la main en la félicitant grandement. Elle lui répondit par un immense sourire avant de redescendre de l'estrade, relevant la tête pour croiser les regards de ses mères, qui ne pouvaient pas montrer plus de fierté en cette instant. Leur adressant un sourire avec le cœur empli de joie, elle se redirigea vers la chaise qui lui avait été attitré, pour entendre la fin du discours.

— Toutes mes félicitations à toutes et tous ! Fini-t-il quelques minutes plus tard.

Pour mettre complètement fin à la remise, chacun des diplômés fit valser vers le ciel leur coiffe. Tous échangèrent quelques mots et étreintes, avant que Madi ne se dirige vers sa famille.

— Je suis fière de toi, ma fille, dit Clarke les larmes aux yeux en le prenant dans ses bras.

Avec un sourire, la Capitaine vint les rejoindre et les serrant contre elle, avant de devoir lâcher Madi qui passa dans les bras de tous les membres de sa famille.

— Ma filleule c'est la plus forte ! Déclara Octavia en venant la prendre dans ses bras, avant de se faire pousser sur le côté par Raven.

— Ouais, ben laisse moi prendre ma nièce dans mes bras aussi ! Je suis fière de toi, mini Lexa !

Cette dernière ne put s'empêcher de rire, sa cousine en faisant de même fasse à la réaction de sa compagne.

— Félicitation, Madi, lui dit Anya plus calmement en venant la sauver des griffes de l'hispanique avec un sourire.

Lincoln en fit de même, avant que ce soit le tour de ses grands-parents de se rapprocher et de la prendre dans leur bras. Jake semblait plus que fier également et sa femme avait les larmes aux yeux. IL y avait un temps où cette dernière avait été déçue que sa petite fille ne suive pas ses pas, mais elle était clairement faite pour diriger. Et mieux valait une entreprise que la police ou la Navy, comme elle avait pu le vouloir en étant plus jeune.

— Je vous propose qu'on rentre tous à la maison, dit Lexa. Et qu'on fête la réussite de notre fille dignement !

Donnèrent tous leur accords, ils prirent la direction de la maison des Griffin-Wood, la brune laissant les autres partir avant elles.

— Alors, pas trop déçu d'avoir fini l'Université ? Demanda la Wood à sa fille avec un sourire, tandis que Clarke éclata de rire.

— Absolument pas ! Répondit la jeune femme avec un grand sourire. Qu'est-ce que…

Elle venait subitement de se figer pendant sa phrase, la bouche ouverte et les yeux écarquillés. Elles étaient chez elles, et dans le jardin juste devant la maison se trouvait la Mustang de sa mère. Voiture dont la Wood elle avait pris soin pendant des années et qui était certainement l'un des choses les plus importantes dans sa vie. Voiture qu'elle adorait elle-même depuis toujours. Et la voiture verte était en cet instant entourée de ruban, et sur le pare-brise arrière était marqué « Félicitation » à la peinture blanche.

La petite brune ne l'avait pas réalisé, mais les deux autres femmes étaient sorties de la voiture et l'attendaient avec tout le reste de sa famille devant la Ford. Voyant qu'elle ne bougeait toujours pas, Lexa se rapprocha avec un sourire, la traînant presque pour qu'elle avance. Avant de sortir des clés de sa poche et de les tendre à Madi.

— Félicitation, déclara-t-elle avec un sourire avant qu'ils ne le répètent tous.

— Tu… Tu es certaine, Man' ? Demanda la brune toujours autant étonné.

— J'espère que ça te plais.

— Je… Oui… Mais, c'est ce que tu as de plus précieux…

— Non. C'est loin d'être le cas, Madi, répondit-elle en fixant ses yeux verts dans ceux bleus verts de sa fille. Ce que j'ai le plus précieux aujourd'hui, c'est toi.

N'attendant pas plus longtemps, elle se jeta dans les bras de Lexa et Clarke qui les avaient rejoints.

Ce soir-là, assise à table pour fêter la réussite de leur fille, la Wood ne pu empêcher un sourire quand elle promena son regard sur l'assemblée. Ses cousins, Anya et Lincoln, ainsi que leurs femmes et compagnes Octavia et Raven discutant, se chamaillant même sous les yeux amusés de son neveu. Ses beaux-parents Jake et Abby, qui avaient été pour elle de vrai figures parentales. Mais surtout, sa fille dont elle était tellement fière, ainsi sa magnifique et adorable femme qui lui prit la main et qu'elle embrassa.

Qui aurait pu penser une quinzaine d'années auparavant que Lexa puisse avoir droit à tout ça. Elle qui s'était promis de ne jamais plus s'attacher.

Comment aurait-elle pu un jour penser qu'il suffisait qu'elle récupère un seul dossier classé qui avait été bâclé, pour que deux mondes opposés n'entrent en collision et ne fasse d'elle la personne la plus heureuse du monde.

Que ce seul dossier aurait autant d'impact sur le futur, sur son futur.


Voici la fin ! J'espère que l'histoire vous aura plu autant que j'ai aimé l'écrire !

A bientôt pour de nouvelles aventures.