Je ne possède aucun des personnages du films.

La fête battait son plein. Depuis la victoire de Robin sur le shérif de Nottingham et la célébration de son mariage avec Marianne, elle ne s'était quasiment jamais arrêtée, mais tout était loin d'être fini. Il existait encore des menaces dans l'ombre. [FAITES UN VŒU 2020 - Forum Papotage, Ecriture, Lecture et Bonne humeur]

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Cette fic a été écrite pour PetiteDaisy dans le cadre du défi "Faites un vœux 2020" du groupe "Papotage, Ecriture, Lecture et Bonne Humeur". Pour bien débuter cette année, Daisy avait envie de lire une fic avec "Et comme il est 2h du matin et que je n'ai pas trop d'idées, n'importe quoi de fraternel et fluffy (et en accord avec les points cités plus haut) avec les fratries que j'aime. Il y en a un bon nombre, mais celles qui devraient être à peu près connues ici sont Robin des Bois et Will Scarlet, Thor et Loki, Naoto et Naoya, Dastan et ses deux frères de Prince of Persia, éventuellement Dean et Sam de Supernatural."

J'ai eu plusieurs idées et puis je me suis dit que c'était bien de rester sur les fondamentaux, n'est-ce-pas Daisy ? ;)

En espérant que cela te plaise et vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)

LES DERNIERS FIDÈLES

Chapitre 1

La fête battait son plein. Depuis la victoire de Robin sur le shérif de Nottingham et la célébration de son mariage avec Marianne, elle ne s'était quasiment jamais arrêtée. Au bout d'une bonne semaine, il commençait à avoir besoin de prendre l'air et il s'éloigna en direction de la forêt. Il avait besoin de se retrouver un peu seul avant que Jean ne lui remplisse son verre encore une fois…

Un soupir de soulagement lui échappa quand les clameurs se turent. Robin devait bien reconnaître qu'il aimait sa tranquillité. Un peu fatigué, il se laissa tomber assis sur un tronc d'arbre couché et se mit à réfléchir.

Pris dans l'euphorie, il s'était laissé porté par le moment, mais comprenait maintenant que reprendre les terres du shérif allait lui donnait du travail. Le roi lui en avait confié la gestion en lui redonnant le droit sur les siennes. Robin voulait rechercher les descendants des nobles assassinés pour leur remettre leurs biens, mais pour le moment, il n'avait retrouvé personne en vie… Le shérif avait massacré les obstacles avec une démoniaque efficacité. Robin savait bien qu'il ne pouvait pas tout gérer tout seul et il pensait de plus en plus à déléguer des morceaux de terre à ses amis les plus fidèles. Azeem et Jean sauraient comment faire en sorte que tout le monde se sente bien et puis, il avait son frère. Lui était noble de naissance, lui faire gérer un fief finirait de lui faire rentrer dans le crâne qu'il était bien un Lord lui aussi.

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à la simple pensée de son frère. Il imaginait déjà son expression renfrognée et ses soupirs quand il allait lui annoncer la nouvelle. Il était sûr qu'il lui parlerait de sa liberté et du fait que les gens n'avaient besoin de personne pour diriger leur vie. Heureusement, Robin aurait des arguments solides et il savait surtout que cela cachait la peur de ne pas être à la hauteur. Oui, ce serait un bon moyen pour mettre le jeune homme sur un chemin qui l'aiderait à accepter son héritage et son rang.

Perdu dans ses pensés, le jeune homme ne perçut par tout de suite les bruits de pas qui résonnèrent dans son dos. En fait, il fallut que l'homme soit presque à ses côtés pour qu'il ne le remarque. Robin redressa la tête et le détailla. Son visage ne lui parlait pas, mais avec ces derniers jours il avait du mal à intégrer tout le monde. Il se redressa, cherchant à sonder ses intentions, mais l'homme garda un regard neutre avant de le saluer.

- Lord Locksley, vous n'êtes pas à la fête ?

- Pour le moment, je pense que j'ai besoin d'une légère pause. Je vous connais ?

- Lord Trapper, je fais partie de l'escorte de notre Roi.

Robin hocha la tête. C'était donc pour ça que son visage lui rappelait vaguement quelque chose. Le roi lui avait dit qu'il laissait quelques-uns de ses hommes pour l'aider avec les barons les plus récalcitrants. Il se releva donc pour se rapprocher de l'homme et lui demanda.

- Vous avez des nouvelles du Roi ? J'ai tenté de rechercher les héritiers de certaines terres, mais de nombreuse n'appartiennent plus à…

- Il ne compte pas revenir par ici pour le moment, le coupa Lord Trapper s'attirant un regard intrigué de la part de Robin.

Pourquoi donc avait-il l'impression qu'il était en colère ? Cela n'avait aucun sens. L'homme fit deux pas et se retourna de nouveau en direction de Robin qui tenta de reprendre le fil de la conversation.

- Cela est dommage. J'avais une idée pour l'administration de ces terres sans maître et j'aurais bien aimé m'en entretenir avec lui.

- De ce que je sais, il vous fait pleinement confiance, répondit l'homme.

Robin esquissa un sourire. C'était à la fois gratifiant et un peu effrayant. Il ne voulait surtout pas décevoir le roi Richard. Il soupira et se tourna en direction de la fête. La nuit tombait doucement. C'était sans doute le bon moment pour rentrer. A nouveau perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que son étrange interlocuteur était en train de glisser une main dans son dos. Il en sortit un long poignard qu'il dissimula alors qu'il se rapprocha de lui.

- Vous savez, je ne pense pas que le Roi soit déçu.

- Ah oui ? Demanda Robin.

- Oui… Et de toute manière, toutes ces terres ne vous appartiennent pas.

Son ton était étrange et un frisson instinctif fit comprendre au jeune homme qu'il était en danger. Robin pivota donc sur les talons et aperçut la lame briller dans la nuit au moment où le Lord Trapper se jeta sur lui en criant.

- Elles sont au shérif et nous vous empêcherons de détruire son projet.

La lame entailla sa chemise et glissa sur sa peau sans s'y enfoncer, mais en laissant une longue estafilade dont coula un léger filet de sang. Robin porta la main à sa taille avant de se rappeler qu'il était en train de festoyer et que, par conséquent, il ne portait pas d'armes. Un juron lui échappa. Au moins Will avait toujours un poignard sur lui ! Il faudrait qu'il pense à l'imiter. Le lord renégat le chargea de nouveau en hurlant.

- Nous allons reprendre les projets du shérif. Votre victoire, comme la gouvernance de Richard plongera ce royaume dans l'ombre et nous allons le sauver !

Ce type était complètement fanatique remarqua Robin pendant qu'il parvint à bloquer son bras pour qu'il ne l'atteigne pas. Il le tordit et Trapper glapit de douleur. Toutefois, il parvint à se défaire de sa poigne en le bousculant et Robin perdit l'équilibre. Il roula sur le sol et se redressa à genoux juste au moment où l'homme le chargeait de nouveau. Le jeune noble leva les bras pour le repousser et se remit à genoux. Il parvint à se redresser et à le faire reculer, mais Trapper chargea de nouveau en poussant un cri. Il était totalement fou… ivre de rage ! Robin s'écarta, mais se fit bousculer une nouvelle fois. Il retomba assis par terre et ses doigts se refermèrent sur une branche d'arbre mort. Il s'y agrippa et la brandit comme une arme pour le faire reculer.

Trapper fonça de nouveau et Robin lui faucha les jambes d'un coup de branche avant de se relever. Son adversaire ne se découragea pas et se jeta une nouvelle fois sur lui, lame en avant et cette fois, il l'atteignit au poignet, faisant voler son poignard à l'autre bout de la petite clairière. Il se permit un soupir de soulagement. Au moins, il serait sans doute plus facile de le maîtriser à mains nues.

Sauf que son ennemi était réellement prit par une folie violente. Il poussa donc un cri de rage et avant même que Robin comprenne ce qui se passait, il se jeta sur lui, le bousculant de toutes ses forces.

Sous la violence de la charge, le jeune noble perdit l'équilibre sauf que cette fois, les conséquences furent plus dramatiques qu'une simple chute. En combattant l'un contre l'autre, les deux adversaires s'étaient rapprochés d'un à-pic vertigineux qui ouvrait sur une crevasse. En basculant, Robin comprit qu'il ne pourrait pas s'éviter la chute. Il tenta bien de se rattraper à une racine, mais celle-ci céda et il laissa échapper un cri d'effroi pendant qu'il disparut dans l'abime. Un sourire sadique se dessina sur le visage de Trapper.

- Adieu Robin des Bois…

Puis, il fit demi-tour pour regagner la fête, ramassant son poignard au passage. Sa victoire aurait été brève, les derniers fidèles de feu le shérif de Nottingham allaient bientôt reprendre ce Royaume en main.

OooO

A la fête, Will commençait à s'inquiéter. Il venait de passer de longues minutes à chercher son frère sans succès. Ce n'était pas normal, c'était quand même lui le roi de la fête. Il n'avait pas à disparaître de cette façon, sinon qui il pourrait bien chambrer pour s'amuser ?

En même temps, le jeune homme comprenait aussi que d'être sans arrêt au centre de l'attention avait quelque chose de prenant. Son frère avait sans doute eu besoin de prendre un peu de distance pour se reposer loin du tumulte et il savait pertinemment dans quel coin il pouvait le chercher. Il quitta donc la fête et se dirigea d'un bon pas en direction de la forêt.

Seulement, au moment où il allait se glisser sous les frondaisons, trois silhouettes sombres et un peu chancelantes se plantèrent devant lui. Au vue des effluves d'alcool qui émanaient de leur être, Will comprit qu'ils devaient venir de la fête. D'ailleurs, il ne fut pas long à les reconnaître. Il s'agissait de trois gars du village plutôt loyaux à Robin, mais qui ne l'avait jamais apprécié. Will soupira. Quelque chose lui disait qu'il allait devoir faire preuve de ruse. Il adopta donc son plus beau sourire et redressa le menton pour les défier.

- Vous avez perdu la rivière ?

- Non, aboya l'un des types.

- Pouff, lui répliqua Will en chassant de la main l'odeur nauséabonde qui émanait du type. Vous en auriez pourtant bien besoin et puis, vu votre degré d'alcool, il faudrait passer à l'eau, c'est meilleur pour la santé !

Le type grogna des mots incompréhensibles et Will en profita pour tenter de s'éclipser, mais un autre l'agrippa par le bras et le tira vers eux. Aussitôt, ils l'entourèrent et le jeune homme comprit que la situation venait de s'envenimer. Ils faisaient tous les trois plus d'une tête que lui et le double en corpulence. Un homme normal aurait commencé à paniquer, mais Will n'était pas de ceux-là. Il redressa donc la tête et planta son regard vert dans celui de l'homme qui lui faisait face.

- Est-ce que c'est pour danser une gigue ?

- Tais-toi ! Lança le type en l'agrippant par le cou.

Will sursauta et porta les mains aux siennes pour le faire lâcher. Surpris par la réaction, il n'avait pas eu le temps de sortir son poignard et ce dingue était en train de l'étrangler. Il tenta donc de le faire lâcher, suffoquant peu à peu pendant que le type lui murmura avec rage.

- Tu crois que nous ne voyons pas clair dans ton jeu Scarlet ? Tu te moques de Robin, tu es et ne restera qu'un sale traître. La rumeur dit qu'il reste encore des partisans du shérif et nous savons que tu en es un !

- Il est… mon frère… Souffla Will en parvenant un peu à lui faire desserrer les doigts.

- Ton frère ? Que Robin l'accepte aussi facilement me dépasse ! Il ne voit donc pas que tout ce que tu veux, c'est son château et son domaine ! Non, tu n'es qu'un sale traître et tu serais bien capable de le tuer dans son sommeil pour avoir tout !

- Non ! Souffla Will en parvenant enfin à se dégager.

Il recula d'un pas, chancela en toussant, mais se fit bloquer par les deux autres types qui lui vrillèrent les bras dans le dos. Il glapit de douleur pendant que le premier se rapprocha.

- Tout ta vie, tu n'as été qu'un parasite, mais tu ne t'en prendras pas à Robin.

- Je ne lui veux pas de mal. Il est mon frère ! Hurla Will, désespéré qu'ils ne comprennent pas ce que pouvait représenter ce mot dans sa bouche.

Pour toute réponse, le type ricana et lui passa un coup de poing si violent qu'il lui ouvrit l'arcade sourcilière en le plongeant dans l'inconscience.

- Ne t'en fais pas… Il ne lui faudra pas longtemps avant qu'il ne t'oublie une fois que nous t'aurons fait disparaître.