Hello ! Je suis très heureuse de vous poster ce chapitre aujourd'hui ! Je suis en pleine période de bac blanc, j'ai passé mon épreuve de maths ce matin mais j'ai réussi à finir d'écrire cette petite histoire, alors j'espère que la fin vous plaira :)
Bonne lecture !
— Chat Noir ?
Adrien se mordilla la lèvre inférieure et hocha la tête d'un air coupable.
Les secondes passèrent, et Marinette commençait à comprendre ce qu'il se passait.
— Depuis combien de temps ? demanda-t-elle d'une voix froide.
— Mari…
Elle haussa le ton :
— Combien de temps ?
— Je sais pas exactement… plus d'un an.
Marinette sentit sa gorge se serrer et son cœur se déchirer dans sa poitrine. Elle secoua la tête, les yeux noirs de rage, et attrapa les mains d'Adrien toujours posées contre ses hanches, les retirant rudement de son corps avant de s'éloigner de lui.
— Écoute, c'est compliqué, je…
— Non, c'est vraiment très simple, le coupa-t-elle.
Elle attrapa le premier habit qui traînait, et le jeta à l'autre bout de la pièce en se rendant compte qu'il s'agissait de la chemise d'Adrien. Finalement, elle s'empara d'un plaid qui trainait sur le lit et le passa autour de son corps. Les mains tremblantes et le cœur battant, elle prit des sous-vêtements, un short et un tee-shirt dans l'armoire avant de se diriger vers la salle de bain.
Adrien, après avoir enfilé un jogging, se précipita vers elle et posa ses mains sur ses épaules pour l'arrêter.
— Mari, s'il-te-plaît, on peut parler ?
Ses yeux verts avaient perdu leur lueur qu'elle aimait tant et l'air coupable qu'il arborait lui donnait envie de le prendre dans ses bras. Mais la colère était plus grande.
— J'attendais juste une chose de toi, Adrien, murmura-t-elle, le regard ancré dans le sien. La vérité. Et si t'as même pas réussi à me donner ça, compte pas sur moi pour t'écouter.
Blessé par la dureté de sa voix, il ne la retint pas lorsqu'elle s'échappa de son étreinte et s'engouffra dans la salle de bain.
Marinette laissa les larmes envahir ses yeux dès l'instant où elle referma la porte. La main plaquée contre sa bouche, elle laissa ses pleurs éclater, et extériorisa toutes ses émotions qu'elle avait gardé en elle depuis longtemps. Bien trop longtemps. Elle se sentait trahie par son meilleur ami, son coéquipier, celui qu'elle aimait plus que tout. Et elle se sentait stupide de ne rien avoir remarqué alors que lui savait depuis tout ce temps.
Le corps secoué par les sanglots, Marinette se glissa sous la douche et laissa ses larmes se fondre à l'eau qui coulait le long de sa peau.
Adrien attendait, assis au bord du lit, la tête baissée, la jambe agitée de soubresauts et les mains tremblantes posées contre ses cuisses. La phrase de Marinette se répétait en boucle dans son esprit, jusqu'à lui faire mal à la tête. Il voulait absolument s'éclaircir avec elle, lui expliquer le pourquoi du comment, et s'excuser.
Il lui devait de réelles excuses, il en était totalement conscient.
Son corps se redressa soudainement lorsque la porte de la salle de bain s'ouvrit. Marinette en sortit, et ne lui accorda pas un regard. Ses cheveux étaient regroupés en une queue de cheval haute, laissant largement apparaître ses yeux rouges et gonflés. Elle portait un débardeur rouge orné de boutons sur le devant et un short noir qui soulignait la finesse de sa taille. Sa démarche froide dégageait dans son sillage une odeur fruitée qui chatouillait les narines d'Adrien. Son regard ne pouvait pas se détacher d'elle, de sa mâchoire contractée, de ses sourcils froncés, de ses yeux blessés.
— Marinette… Je suis vraiment désolé.
Sa voix débordait de sincérité, mais elle ne le regardait toujours pas.
— Je voulais te le dire, vraiment…
Elle rangeait les affaires étalées sur le sol, faisant des allers-retours entre la salle de bain et la chambre.
— Mais je n'ai jamais trouvé le bon moment, et puis…
Il fut coupé par le rire amer de Marinette.
— Sérieusement ? En un an ? Te fous pas de moi.
Son ton était glacé, à tel point qu'Adrien sentit sa peau frissonner. Elle ne lui avait jamais parlé comme ça. À vrai dire, elle n'avait jamais parlé comme ça à personne.
— Tu as eu des mois et des mois, commença-t-elle. On se voit quasiment tous les jours, pendant des heures. Et c'est pas comme si t'avais eu qu'une façon de me le dire, tu pouvais aussi le faire en tant que Chat Noir ! Tu as eu tellement d'opportunités !
— Justement ! C'était jamais le bon moment ! Au début j'avais peur, ensuite plus le temps passait et plus je me mettais la pression et moins j'arrivais à te le dire. Tu me voyais vraiment te crier en plein milieu d'un combat, « Ah, au fait Ladybug, je sais que t'es Marinette » ?
La jeune fille soupira et s'approcha de la porte, la démarche toujours pleine de rage.
— Tu te rends vraiment compte de rien ! cria-t-elle.
Elle descendit les escaliers, suivie de près par Adrien qui dévalait les marches juste derrière elle.
— Alors explique-moi !
— Si j'avais su, tout aurait été beaucoup plus simple !
Ils arrivèrent au rez-de-chaussée avant d'atteindre la cuisine.
— Qu'est-ce que ça aurait changé ?
Elle se retourna vers lui d'un mouvement sec, sans remarquer la présence de leurs amis dans la pièce. Le regard levé vers lui, elle secoua la tête et se mordilla les lèvres.
— J'aurais arrêté de me mentir à moi-même et de me dire que j'étais pas amoureuse de toi, alors que tout le monde, tout le monde, sauf toi évidemment, savait très bien que c'était le cas !
Adrien écarquilla les yeux, et entrouvrit la bouche.
— Parce que si j'avais su, je m'en serais pas voulue d'être non seulement amoureuse de toi mais aussi de Chat Noir ! Si j'avais su je me serais pas sentie coupable d'être amoureuse de deux garçons à la fois parce que vous êtes la. Même. Personne !
Les larmes aux yeux, Marinette s'éloigna petit à petit de lui, à reculons.
— J'aurais jamais couché avec un menteur comme toi, cracha-t-elle d'une voix méprisante.
Cette phrase le meurtrit plus que n'importe quelle blessure. Une plaie béante se forma dans son cœur et il tendit la main vers Marinette qui ne s'éloigna que davantage. Elle finit par se retourner, et sursauta en remarquant enfin la présence d'Alya et Nino. Ils avaient arrêté ce qu'ils faisaient, et les regardaient avec des yeux ronds comme des soucoupes.
Marinette essuya une larme qui coulait le long de sa joue et se tourna vers Adrien. Dans d'autres conditions, elle aurait éclaté franchement de rire, mais la trahison dont elle venait d'être victime lui laissait un goût amer qui ne l'amusait pas du tout.
— Ok… commença Alya en sortant de sa léthargie. Quelqu'un m'explique ce qui se passe ? Pourquoi on a retrouvé un verre cassé ? Pourquoi vous vous hurlez dessus ? Et wow Adrien, c'est quoi toutes les griffures sur ton dos ?
Marinette sentit le rouge lui monter aux joues et détourna son regard de celui d'Adrien.
— Je vais faire un tour, lança-t-elle avant de sortir de la pièce.
Le jeune homme ne prêta pas attention à Alya qui attendait clairement des explications et à Nino qui avait les yeux rivés sur son dos, les sourcils froncés. Il courut après Marinette qui sortit de la maison, après avoir attrapé les clés de la voiture qu'ils avaient louée pour la semaine.
— Attends, Mari !
Ses yeux se fermèrent et un soupir s'échappa de sa bouche. Elle se retourna et leva le regard vers lui. La tempête commençait à se dissiper, laissant place à de la déception qui se réfléchissait dans ses iris aux reflets gris.
— Je suis vraiment désolé, j'aurais dû te le dire avant hier soir, je… J'aurais dû te le dire dès que je l'ai su.
Ses cheveux dorés tombaient devant ses yeux et son regard avait perdu sa lueur taquine.
— Je suis tellement désolé, murmura-t-il en baissant le regard.
Marinette tendit la main et la posa sur sa joue. Elle lui offrit un sourire triste et caressa sa peau de son pouce.
— Je sais, chaton. Je sais.
Il releva la tête et, la bouche entrouverte, la scruta de ses yeux humides. Le cœur de Marinette se brisa dans sa poitrine lorsqu'une larme dégoulina sur sa joue. Elle l'essuya avec son doigt et secoua la tête.
— J'ai besoin d'un peu de temps, tu comprends ?
Il acquiesça et s'approcha doucement d'elle, posant ses mains de chaque côté de son visage. Ses lèvres se déposèrent sur son front dans un baiser d'une tendresse infinie. Marinette sentit un terrible sanglot monter dans sa gorge mais elle ravala sa tristesse et ferma les yeux.
Finalement, elle se dégagea de son étreinte et monta dans la voiture, rapidement rejointe par Alya qui arrivait en courant. Elle ouvrit la portière et fit signe à son amie de se décaler sur le siège passager.
— Je conduis, informa l'apprentie journaliste. T'es pas en état.
Marinette soupira mais obtempéra. Alya mit la clé sur le contact et démarra.
— Bon, explique-moi tout maintenant.
— Wow, déclara Alya quelques minutes plus tard.
Son amie se laissa tomber contre son siège et soupira, les paupières closes.
— J'arrive pas à croire qu'il t'ait rien dit pendant un an !
— Ouais… soupira Marinette. Moi non plus.
Alya était au courant de sa double identité depuis déjà plusieurs années. Ses qualités de détective mêlées à la relation qu'elle entretenait avec Marinette avaient fait qu'elle avait déduit finalement assez rapidement le secret de sa meilleure amie. Ce qui avait grandement soulagé cette dernière. Le fait de pouvoir parler de tout ça, à une autre personne qu'à Tikki, Maître Fu ou Chat Noir, était réellement plaisant. Avoir un nouveau point de vue sur toute cette histoire avait été assez rafraîchissant et lui avait fait beaucoup de bien.
Marinette avait dû faire la morale plusieurs fois à son amie qui avait essayé à maintes reprises de découvrir l'identité de son coéquipier. Mais elle n'était pas prête, et elle voulait, si l'occasion se présentait un jour, l'apprendre de lui. Lui, de qui elle était tombée amoureuse au fil des années. Ç'avait été bien différent d'avec Adrien. C'était d'un côté le coup de foudre, et d'un côté les sentiments qui s'étaient développés naturellement au fur et à mesure du temps. C'était d'un côté un garçon gentil, poli, naïf et de l'autre un fanfaron, blagueur et courageux. C'était le noir et le blanc, le yin et le yang.
Et pourtant, c'était la même personne.
Marinette n'en revenait pas, malgré la logique de la chose, la ressemblance frappante, l'accord de ces deux personnalités, le choc restait le même.
— Et j'arrive pas à croire que vous ayez couché ensemble !
La jeune fille sortit de ses pensées et rouvrit les paupières.
— Moi non plus…
— Enfin, c'était quand même prévisible, commenta Alya en garant la voiture.
— On va où ? demanda Marinette quelques secondes plus tard.
Son amie détacha sa ceinture et se tourna vers elle.
— Faire des courses, pour ce soir.
Marinette fronça les sourcils.
— On fait quoi ce soir ?
— Une fête. Il reste de l'alcool d'hier. Et, avant que tu me dises non, tu en as bien besoin.
Elle soupira et se frotta les yeux, moyennement convaincue.
— Allez, Mari ! Ça te changera les idées, et tu pourras rendre jaloux Adrien, ça lui fera les pieds !
Marinette émit un éclat de rire et détacha sa ceinture à son tour.
— On a plus quinze ans, Alya.
L'intéressée haussa les épaules avant de sortir de la voiture.
— Fais-moi confiance.
Marinette secoua la tête en riant et suivit sa meilleure amie jusqu'à l'entrée du magasin.
— T'as vraiment foiré, là, mec.
Adrien, les coudes sur la table de la cuisine, la tête dans les mains et l'air désespéré, poussa un soupir.
— Je sais.
— Un an ! Ça fait vraiment long !
— Je sais, grogna-t-il.
Tout comme Alya était au courant de l'identité de Ladybug, Nino avait démasqué l'identité de Chat Noir il y a des années. Il fallait dire qu'Adrien était un assez piètre menteur — sauf lorsque ça concernait Marinette, visiblement — et que ses excuses étaient devenues de plus en plus bancales avec le temps.
— En plus vous avez couché ensemble, elle doit se sentir vraiment mal…
— Je sais ! hurla-t-il.
Nino arrêta ce qu'il était en train de faire et s'assit en fasse de son ami.
— Bon, d'accord, ça t'aide pas. Mais, sérieusement Adrien, pourquoi tu lui as rien dit ?
Il redressa la tête et regarda son ami.
— Ladybug a toujours rejeté Chat Noir, alors que c'est ma partie la plus authentique. Alors, je croyais que si elle savait qui j'étais vraiment, elle ne voudrait pas de moi.
Nino plissa les yeux, analysant la situation.
— Sauf qu'elle est amoureuse de Chat Noir.
Adrien soupira.
— Et comment j'étais censé le savoir ?
Son ami pinça ses lèvres.
— En lui disant la vérité…
Le jeune homme laissa tomber son front contre la table et contracta sa mâchoire, terriblement en colère contre lui-même.
Nino se leva et lui tapota gentiment l'épaule avant de s'éloigner.
— J'en connais qui se sont éclatés hier soir… déclara son ami, les yeux rivés sur son dos.
Adrien se redressa et grogna, lança un regard noir à Nino, à l'entrée de la cuisine.
— Ok, c'est pas le moment, j'ai saisi ! se défendit-il en levant les mains.
Le blond remit la tête entre ses bras et soupira une énième fois.
— J'espère que vous vous êtes protégés, au moins.
— Nino !
L'intéressé refit le même geste et s'en alla définitivement de la pièce, laissant Adrien seul avec ses pensées.
— J'espère que vous avez juste cassé un verre !
À quelques kilomètres de là, Marinette et Alya, après avoir fait des courses pour la soirée à venir, avaient atterri dans un magasin de vêtements. Enfin, plus justement, Alya avait trainé Marinette dans un magasin de vêtements. L'apprentie journaliste farfouillait à travers les rayons, les bras déjà plein de trouvailles, et son amie ne faisait que soupirer, regardant à peine les articles.
— Sérieusement, Mari ? grogna Alya. Depuis quand t'aimes pas faire du shopping ?
L'intéressée haussa les épaules, le regard rivé sur le sol. Son amie se rapprocha d'elle et posa fermement ses mains sur ses épaules.
— Ok, temps mort. Oublie Adrien, oublie Chat Noir, et prends du temps pour toi, juste pour toi, d'accord ? Tu pourras recommencer à t'inquiéter demain.
Les lèvres relevées, l'air plein de compassion et les yeux brillants, Alya regardait Marinette en hochant la tête. La concernée redressa finalement le regard et acquiesça en souriant légèrement.
— Aide-moi à trouver une robe, alors.
— Compte sur-moi !
À la limite de l'hystérie, Alya attrapa sa main et la guida à travers les rayons. Trouver la tenue parfaite était devenue son but, et elle ne repartirait pas avant d'avoir déniché la robe ultime pour son amie. Au bout de quelques minutes de recherches, elle attrapa un vêtement et le montra à Marinette, le sourire aux lèvres. Les yeux grands ouverts, l'héroïne de Paris secoua la tête.
— Je vais pas porter ça, assura-t-elle.
— C'est ce qu'on verra… murmura Alya en continuant ses recherches.
Après avoir trouvé deux autres robes un peu moins osées, Marinette se dirigea vers les cabines d'essayage avec Alya. La première tenue fut un échec total, le tissu baillait, et ne mettait pas du tout en valeur la silhouette fine de la jeune fille. La deuxième, en revanche, était plus cintrée, et la couleur — un bleu marine très profond — mettait en valeur ses yeux clairs.
— C'est pas mal, dit Alya, les bras croisés.
Marinette était jolie, sans aucun doute, mais il manquait quelque chose. Son amie lui tendit la première robe qu'elle lui avait présentée, et la regarda en pinçant ses lèvres. Les mains sur les hanches, les yeux plissés, l'apprentie styliste n'était vraiment pas convaincue.
— Allez, ça te coûte rien d'essayer !
Un soupir plus tard, Marinette rentra finalement dans la cabine d'essayage. Alya trépignait d'impatience, sachant très bien que son amie allait être resplendissante dans cette tenue qu'elle lui avait dégotée. Et, lorsque Marinette apparut devant ses yeux, elle sut qu'elle avait eu raison de lui forcer la main.
Elle était à couper le souffle.
— Mari… Tu es vraiment magnifique.
La concernée lui offrit un sourire sincère et regarda son reflet dans le miroir. La robe était osée, vraiment sexy, très différente de ce qu'elle portait d'habitude. Mais, elle se sentait plutôt à l'aise, et belle. Ce sentiment faisait du bien. Un bien fou. Alors, en se mordillant les lèvres, Marinette hocha la tête en direction de son amie.
— Je la prends.
Après quelques emplettes supplémentaires, les deux jeunes filles étaient sur le chemin du retour, savourant le vent marin et le reflet du coucher du soleil. C'était une jolie journée d'été. Marinette, la tête appuyée contre son siège, regardait le paysage défiler, et laissait ses pensées divaguer. Cet après-midi lui avait fait beaucoup de bien, lui avait permis de penser à autre chose. Mais ses démons refirent bien trop vite leur apparition, et son sourire s'atténuait peu à peu.
— Tu regrettes ? demanda Alya, les yeux rivés sur la route.
Marinette tourna le visage vers elle, les sourcils froncés.
— D'avoir couché avec lui.
Elle réfléchit sérieusement à la question. Regrettait-elle ?
— Non, murmura-t-elle finalement.
Ses yeux se perdirent à nouveau sur le coucher de soleil.
— Non, parce que, malgré tout, je lui fais confiance. Je lui ferai toujours confiance. Et je pense que c'est essentiel pour décider de faire l'amour avec quelqu'un, surtout la première fois.
Alya hocha la tête.
— Et puis... j'en avais vraiment, vraiment très envie sur le moment, avoua-t-elle.
— Et puis t'es folle amoureuse de lui.
Marinette esquissa un sourire.
— Aussi, oui.
— Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Alya, quelques secondes plus tard.
L'intéressée ferma les yeux un instant.
— J'en sais rien.
— Surtout que tu lui as enfin avoué tes sentiments.
Les paupières de Marinette se rouvrirent et son cœur s'accéléra dans sa poitrine. Les mains appuyées contre son visage, elle grogna d'énervement.
— Mais qu'est-ce que je vais faire ? cria-t-elle.
— Lui montrer ta robe.
— Alya !
Sa meilleure amie tira la langue, le sourire aux lèvres.
Quelques heures plus tard, Adrien était assis sur le canapé du salon, l'esprit ailleurs, le regard rivé sur le liquide ambré qu'il faisait tournoyer dans le verre qu'il tenait à la main. La maison se remplissait peu à peu, et il reconnaissait quelques visages qu'il avait eu l'occasion d'apercevoir la veille. Les rires fusaient, la musique résonnait, l'ambiance était agréable et légère, mais le cerveau du jeune homme était braqué sur Marinette. La culpabilité avait un goût amer, tellement amer que même l'alcool ne parvenait pas à masquer ce sentiment.
Il soupira et prit une nouvelle gorgée, vidant son gobelet d'une traite. Il se leva, et se dirigea vers le bar de fortune qu'Alya avait installé. Ce n'était en réalité ni plus ni moins qu'une table avec des dizaines de bouteilles d'alcool et tout autant de verres. Une main se posa alors sur son épaule.
— Ça va, mon pote ? demanda Nino.
Adrien attrapa une bouteille et remplit son gobelet, le portant à ses lèvres. Il haussa les épaules et but la moitié.
— Vas-y doucement.
— Pourquoi ? questionna-t-il en s'essuyant les lèvres du revers de sa manche.
Il fronça les sourcils face au sourire en coin de son ami, et sa confusion ne fut que plus grande lorsqu'Alya arriva, arborant la même expression.
— Oui, vas-y doucement Adrien, assura-t-elle avec un clin d'œil.
— Qu'est-ce que vous avez fait encore vous deux ?
Leurs sourires s'agrandirent et Alya adressa un coup de coude à Nino, le regard rivé vers les escaliers. Le concerné suivit les yeux de sa petite-amie et se concentra à nouveau sur Adrien.
— Parce que, ce serait dommage de rater ça… murmura-t-il près de son oreille.
Le jeune homme ouvrit la bouche, s'apprêtant à demander des explications, mais son regard fut attiré au même endroit que celui de ses deux amis. Ses yeux s'écarquillèrent, et son sang commença à bouillir dans ses veines, semant un incendie sur sa peau hâlée.
— Erreur 404, Adrien a cessé de fonctionner.
Nino éclata de rire à la remarque d'Alya mais l'intéressé ne prit même pas la peine de soupirer. Le monde extérieur n'existait plus, et son attention n'était porté que sur une seule et unique personne : Marinette.
La robe qu'elle portait était à couper le souffle, les poumons d'Adrien pouvaient en témoigner. En satin blanc, le vêtement tombait élégamment le long de son corps, découvrant totalement son dos fin et musclé jusqu'à la chute de ses reins. Le col bénitier de la robe contrastait avec le dos-nu sensationnel qu'elle offrait, et s'arrêtait au milieu de ses cuisses. Si la robe faisait déjà tourner la tête d'Adrien, ses cheveux tirés en arrière lui donnait un air presque dangereux qui lui faisait désespérément penser à sa Lady. En effet, elle avait regroupé ses mèches noires en une queue de cheval haute, et avait ensuite tressé ses cheveux, sur les conseils d'Alya. La température corporelle du jeune homme n'augmenta que davantage lorsqu'elle se rapprocha, lui donnant une vue plus poussée sur son visage. Ses lèvres étaient recouvertes d'un rouge à lèvres rouge vif, et ses yeux d'un bleu profond étaient mis en valeur par sa coiffure et par cette robe incroyable.
— Je crois qu'une partie de son corps fonctionne très bien… chuchota de nouveau Alya.
Adrien sortit enfin de sa transe, et leva les yeux au ciel en direction de son amie qui éclata de rire, suivie de Nino.
— Très drôle.
— Oh allez, va la voir ! assura Nino en lui tapant l'épaule.
— Elle veut pas me voir, déclara Adrien, les yeux rivés sur Marinette.
Alya soupira et prit une gorgée d'alcool.
— Tu connais vraiment rien aux femmes, mon pauvre ami.
Elle lui lança un regard désespéré et s'éclipsa, laissant un Adrien complètement perdu, les bras levés, la bouche entrouverte, et les sourcils haussés.
— Elle m'a dit qu'elle avait besoin de temps !
— On t'aura prévenu, ajouta Nino avant de s'en aller également.
La soirée s'écoulait au rythme de l'alcool que Marinette buvait, et, si on se fiait à ses joues rouges, ses idées floues et son sourire constant, le temps défilait à une vitesse folle. Adrien n'avait pas décroché son regard d'elle depuis des heures, et ce pouvoir qu'il lui donnait, cette sensation de se sentir désirée et désirable, cette vision de ses yeux verts ancrés sur son corps, ne lui donnaient que plus envie de prendre une nouvelle gorgée de l'alcool qui se trouvait dans son verre.
Au début, elle pensait qu'il manquait juste de subtilité dans sa manière de la dévisager. Mais, au bout du vingtième contact visuel qu'ils établissaient, Marinette était persuadée qu'il savait totalement ce qu'il était en train de faire. Et l'incendie dans son bas-ventre ne s'accentua que davantage à cette idée.
Elle plissa les yeux, se détourna de son regard et se retourna, lui offrant une vue imprenable sur le dos-nu de sa robe, et continua la discussion qu'elle entretenait avec quelques amis d'Alya. Soudain, elle sentit une présence dans son dos, la faisant frissonner de la tête aux pieds, alimentant cet incendie qui brûlait au fond de ses entrailles. La tête légèrement tournée, elle découvrit, sans surprise, Adrien debout derrière elle, les yeux baissés dans les siens, le regard débordant de bien trop d'émotions pour toutes les énumérer. Il ouvrit la bouche, le corps à quelques centimètres du sien, mais fut rapidement interrompu.
— Ça vous dit de jouer à j'ai déjà, j'ai jamais ? s'égosilla alors Alya.
Un soupir s'échappa de la bouche du jeune homme tandis que les invités restant — pas plus d'une demi-douzaine — manifestaient leur contentement. Marinette, ou, plus justement, l'alcool qui coulait dans ses veines, passa à côté d'Adrien, frôlant son corps du sien, caressant sa hanche de la sienne, plongeant ses yeux dans les siens, le sourire aux lèvres, la démarche séductrice et sûre d'elle. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'il avait les joues en feu, la respiration saccadée, la peau parcourue de frisson et qu'il déglutissait péniblement.
Elle rejoignit finalement Alya, qui était largement sous l'influence de l'alcool, et la dizaine de personnes restantes dans le salon s'installa sur le canapé, sur le sol, sur les fauteuils, créant une ambiance assez intimiste et agréable qui faisait un grand bien à Marinette. Adrien se retrouva en face d'elle, adossé à un fauteuil, une jambe recroquevillée contre sa poitrine, le regard noir de désir qui ne décrochait pas d'elle, quelques mèches dorées retombant sur son front.
— Il est littéralement en train de te dévorer du regard, murmura Alya à l'oreille de sa meilleure amie.
— Bon, qui commence ? déclara Marinette, pour toute réponse.
L'apprentie journaliste secoua la tête en riant et attrapa son téléphone, lançant une application avec des questions déjà toutes préparées. Après avoir rentré les noms, Alya se tourna vers Marinette, un grand sourire aux lèvres.
— C'est toi ! Alors, Mari…
La concernée grogna pendant qu'Alya découvrait la question qui lui était destinée. Le rire qui s'échappa alors de la bouche de son amie ne la rassura pas du tout.
— As-t-on déjà procuré un orgasme ?
Marinette écarquilla les yeux, attrapant le téléphone d'un geste brusque.
— C'est quoi cette question ?
— C'est le mode Hot, rétorqua Alya en reprenant l'objet. Alors ?
Les invités avaient tous le regard rivé sur les deux jeunes filles, mais Marinette sentit une paire d'yeux verts particulièrement insistants. Alors, elle attrapa son verre, et but une grosse gorgée d'alcool, sous les acclamations et les rires de ses amis. Les questions s'enchainèrent, et bientôt, ce fut au tour d'Adrien. Marinette, le regard plongé dans le sien, se mordilla les lèvres en attendant sa question.
— Adrien… murmura Alya, l'attention rivée sur son téléphone. As-tu déjà eu une relation intime, quelle qu'elle soit, avec quelqu'un dans cette pièce ?
Il attrapa alors son verre et le vida en quelques secondes, sous les exclamations de surprise des autres.
— Sérieusement ? Avec qui ?
Adrien haussa les épaules, le sourire aux lèvres, et Marinette baissa le regard, le cœur battant. Heureusement, personne n'insista particulièrement, et les questions se poursuivirent. Nino ne toucha pas à son verre lorsque son tour arriva, et Alya vida le sien en riant quand ce fut le sien.
Bientôt, elle proposa de changer de jeu et de s'adonner à un bon vieux « action ou vérité », au plus grand dam de son amie, qui savait que ça allait mal — tout était relatif — finir.
— Mari, tu commences ! déclara l'apprentie journaliste, exaltée. Action ou vérité ?
L'intéressée, les mains de chaque côté du visage, n'était vraiment pas rassurée.
— Vérité.
C'était toujours moins pire que l'alternative, n'est-ce pas ?
— Oh, intéressant… Quelle est la personne dans cette pièce avec qui tu serais le plus susceptible d'avoir une relation intime ?
Marinette soupira, et lança un regard noir à sa meilleure amie qui arborait une expression triomphante.
— Adrien… chuchota-t-elle entre ses dents.
— Pardon ? Qui ? demanda Alya.
Elle la détestait. Vraiment. Mais, l'alcool aidant, elle répondit tout de même à la question.
— Adrien Agreste ! avoua-t-elle.
Les joues cramoisies, Marinette attrapa son verre et s'y réfugia. Les regards se tournèrent vers le blond, qui s'empêchait clairement d'éclater de rire. Bien sûr, il perdit vite cette lueur de malice qui s'agitait au fond de ses yeux lorsque son tour arriva.
— Adrien… débuta Alya. Action ou vérité ?
— Vérité.
— Dis-nous un de tes fantasmes sexuels.
Ce fut au tour de Marinette d'agiter les sourcils et de lui offrir un regard débordant d'espièglerie.
— Hm… réfléchit-il. Le faire sous la douche, avoua-t-il.
Un frisson courut le long de la peau de Marinette. Le contact visuel ne se rompait pas, et, même si sa réponse était plutôt prudente et mesurée, l'étincelle dans son bas-ventre se réveilla de plus belle. Elle se demandait quels étaient ses autres fantasmes, pensa à ses propres envies, et un désir d'expérimenter tout ça avec lui gonfla au fond d'elle.
— Marinette ? Action ou vérité ?
Le temps passait à une vitesse folle. Leurs yeux ne se quittaient plus, et le cœur de la jeune fille battait sans ménagement contre sa poitrine.
— Vérité.
— Avec quelle célébrité rêverait-tu de coucher ?
Un sourire se forma sur ses lèvres, et, le regard plus intense que jamais, elle déclara :
— Chat Noir.
Le regard d'Adrien devint plus intense que jamais. Ce fut à cet instant, avec beaucoup trop d'alcool dans le sang, le bas-ventre en feu, la peau à vif, que Marinette se rendit réellement compte qu'Adrien était Chat Noir. Que les deux garçons qu'elle aimait le plus au monde n'en formaient qu'un. Que l'amour de sa vie était juste en face d'elle.
Elle déglutit péniblement, et se retint de toutes ses forces de ne pas lui sauter dessus.
— Très bien, déclara Alya, les yeux posés sur ses amis.
La tension qui régnait entre les deux ne lui avait pas échappé, ni à Nino. Le jeu se poursuivit, les questions continuèrent, et Marinette avait de plus en plus chaud. Sa respiration s'accélérait, et sa gorge enflammée par l'alcool ne l'aidait pas à se calmer, ni l'incendie qui se propageait entre ses cuisses. Le regard d'Adrien, noir de désir, ne décrochait toujours pas d'elle, ce qui n'aidait pas non plus. Pas du tout.
— Marinette ?
Elle se redressa, les pensées floues, les sens altérés, et tourna la tête vers Alya.
— Action ou vérité ?
Sa langue était pâteuse, et la tension dans son bas-ventre devenait presque douloureuse.
— Je… Je me sens pas très bien… Désolée… je…
Elle se leva, tangua sur ses hauts-talons, prit appui sur les murs, et monta tant bien que mal les escaliers, sous les regards surpris et incompris des autres. Par miracle, elle atteignit sa chambre saine et sauve, et se dirigea jusque dans la salle de bain, avant de s'asperger le visage d'eau froide. Sa main mouillée et tremblante se déposa contre sa nuque, et, les yeux fermés, Marinette tenta de réguler sa respiration.
Ce fut avec une démarche incertaine mais moins tanguante qu'il y a quelques minutes qu'elle s'avança à nouveau dans la chambre. Tout à coup, la porte s'ouvrit, et son corps s'immobilisa.
— Tout va bien ? demanda Adrien.
Elle ne pouvait pas parler.
— Mari ?
« Pourquoi pas ? » étaient les mots qui résonnaient en boucle dans l'esprit de la jeune femme.
Pourquoi pas, hein ?
Alors, elle effaça l'espace entre deux en quelques enjambées, et fondit littéralement sur lui. Ses lèvres s'écrasèrent sur les siennes dans une passion presque rude. Les mains d'Adrien vinrent automatiquement trouver ses hanches, et Marinette enfouit les siennes dans ses cheveux dorés.
Un gémissement dégoulinant de désir s'échappa de sa gorge lorsqu'Adrien la plaqua contre la porte avec une force qui lui fit tourner la tête. Ses jambes ne la portaient presque plus lorsqu'il posa ses mains sur ses fesses, appuyant contre sa peau sans ménagement. Elle dévorait ses lèvres des siennes, jamais rassasiée de lui.
— J'ai envie de toi, chaton, chuchota-t-elle dans le creux de son oreille. Maintenant.
Les pupilles dilatées de désir, il passa les mains dans son dos dénudé, et aventura ses doigt en dessous du tissus, faisant sursauter Marinette.
— Moi aussi, ma Lady, lui souffla-t-il, les lèvres posées contre son cou.
Les paupières fermées, les lèvres pincées, elle savourait le contact brûlant des mains d'Adrien qui attrapèrent une bretelle de sa robe, la faisant glisser le long de son bras. Sa bouche embrassa son épaule, et, bientôt, la deuxième bretelle subit le même sort. La robe chuta le long du corps de Marinette, dévoilant sa poitrine nue.
Adrien se recula légèrement, les yeux baissés, les cheveux décoiffés, et sourit.
— Je t'aime, murmura-t-il en laissant courir ses doigts sur son corps.
La peau parcourue de frisson, les lèvres entrouvertes et les paupières grandes ouvertes, Marinette, pressée entre la porte et le torse ferme d'Adrien, sentit ses pensées devenir encore un peu plus floues. Il l'avait dit.
Enfin.
Tous ses sens convergèrent vers une seule et unique envie. Ses yeux voulaient le voir tout entier, ses oreilles voulaient l'entendre gémir, sa langue voulait goûter à la sienne, son nez voulait percevoir l'odeur de sa peau. Mais par-dessus tout, son épiderme, son corps tout entier voulait le sentir. Le sentir plaqué contre elle, au-dessus, en-dessous, derrière, devant, à l'intérieur, de toutes les manières possibles. Elle avait besoin de lui, plus que jamais.
Alors, Marinette se jeta littéralement sur lui, prenant ses lèvres d'assaut, laissant ses doigts défaire les boutons de sa chemise. Un soupir guttural sortit de la bouche d'Adrien, et il pressa ses mains contre ses seins, contre son dos, contre son ventre.
Les mains tremblantes, Marinette avait bien du mal à retirer cette maudite chemise. C'était peut-être l'alcool, peut-être l'excitation, ou peut-être le bonheur, tout simplement. Peu importait, et le feu entre ses cuisses devenait presque insupportable, alors elle tira sans ménagement sur les pans du vêtement, envoyant valser les boutons aux quatre coins de la chambre, découvrant enfin son torse.
— C'est tellement cliché, murmura Adrien en riant.
Marinette se précipita contre sa peau, laissant courir sa langue contre ses pectoraux, mordillant sa peau brûlante. Elle dût s'y prendre à plusieurs reprises, mais réussit à retirer sa ceinture de ses doigts flageolants, et bientôt, le pantalon du jeune homme tomba à ses pieds. D'un coup de pied habile, il se débarrassa du vêtement, et de ses chaussures, se retrouvant en caleçon, les mains pressées contre la taille de Marinette. Cette dernière fit de même, et, lorsqu'elle retira ses talons, Adrien dû se baisser considérablement pour l'embrasser. Il grogna de frustration, et Marinette ne put s'empêcher de sourire, avant de voir la lueur de défi briller dans les yeux d'Adrien.
Sans préambule, il passa ses mains sous ses cuisses, la soulevant dans ses bras comme si elle ne pesait rien, et la plaqua davantage contre la porte, collant son bassin contre le sien.
— Adrien… susurra-t-elle d'une voix tremblante. J'ai besoin… j'ai…
— Qu'est-ce que tu veux, Mari ? demanda-t-il d'une voix rauque.
La ressemblance avec Chat Noir la frappa en plein visage, et un mouvement de hanche incontrôlable anima son corps.
— Je vais te montrer, murmura-t-elle au creux de son oreille.
Adrien passa sa langue sur ses lèvres, complètement à sa merci. Elle ne put s'empêcher de sourire, et se laissa tomber sur le sol, attrapant la main du jeune homme. Sans ménagement, elle posa ses mains contre son torse et le poussa sur le lit, avant de s'asseoir sur ses cuisses, le regard intense.
Elle se baissa légèrement, frôla ses lèvres des siennes sans jamais leur offrir de baiser, et attrapa les bords de son sous-vêtement, qui finit bien rapidement jeté au pied du lit. Le membre dur et chaud d'Adrien qui frottait contre son entrejambe lui envoya une salve de plaisir dans tout son corps.
Adrien, complètement hypnotisé par sa partenaire, attrapa la boite de préservatifs qui trainait sur la table de nuit et enfila une protection, tandis que les lèvres de Marinette couraient le long de son cou. Ses longs doigts habiles s'aventurèrent jusqu'à ses hanches, et attrapèrent presque rudement les coutures de sa culotte, avant de la retirer tout aussi vivement.
— Attends, chuchota Marinette alors qu'il se positionnait entre ses cuisses.
Il fronça les sourcils, mais elle lui répondit par un baiser aussi léger qu'une plume. Elle se mordilla les lèvres, et attrapa ses mains, avant de le faire se redresser, son visage à quelques millimètres du sien.
— Tu as dit un de tes fantasmes… murmura-t-elle en caressant son visage de ses doigts. À moi de te révéler un des miens.
Elle ne voulait pas de tendresse, ni même de douceur. Elle avait besoin de le sentir, de sentir qu'il était là. Alors, elle se retira de ses cuisses, et s'avança sur le matelas, la tête au niveau des oreillers, à quatre pattes sur le lit. Son regard était ancré à celui d'Adrien, juste derrière elle.
— Tu es sûre ?
Elle hocha la tête, et une flamme de désir inédite se dressa dans les yeux du jeune homme qui s'avança vers elle. Il posa sa main sur le bas de son dos, caressa ses fesses avant d'attraper plus fermement sa peau. Marinette laissa tomber son front contre le matelas lorsqu'elle sentit Adrien entre ses cuisses.
Un gémissement incontrôlable s'échappa de sa gorge brûlante lorsqu'il s'inséra lentement à l'intérieur d'elle. Doucement, trop doucement, il amorça des mouvements de va-et-vient. Elle pouvait sentir qu'il se contenait.
— Chaton… murmura-t-elle d'une voix gutturale. Je t'en supplie, ne te retiens pas. J'ai… besoin de toi…
La seconde d'après, il esquissa un coup de rein beaucoup plus puissant, et Marinette ne put retenir un gémissement de s'échapper de ses lèvres. Elle laissa tomber le haut de son corps contre le matelas et ferma les yeux, le bas-ventre brûlant de plaisir.
Adrien avait une vue imprenable sur les hanches de Marinette, sur son dos fin et musclé, sur ses longs cheveux noirs tressés. Une main pressée contre sa taille, il glissa l'autre jusqu'à sa nuque, caressant sa peau, y semant d'innombrables frissons et tout autant d'incendies. Marinette attrapa ses doigts, les entrelaçant aux siens, s'y raccrochant comme à une bouée dans cet océan de jouissance qui menaçait de l'engloutir.
La main d'Adrien se crispa autour de sa taille alors qu'il s'enfonçait en elle, et un gémissement rauque, à la limite du grognement, résonna aux oreilles de la jeune femme. Elle rapprocha sa main de ses lèvres, déposa un baiser contre ses doigts longs et fin, et passa sa langue contre sa peau avant d'insérer son index dans sa bouche, ce qui n'intensifia que davantage les soupirs de plaisir du concerné.
— Oh, Mari… souffla-t-il.
Ils sentaient tous les deux que ce tsunami de bien-être qui les guettait depuis des heures allait bientôt les engloutir. Alors, Adrien laissa courir sa main, jusque là posée sur la taille de Marinette, entre ses cuisses, la faisant sursauter, jusqu'à poser ses doigts sur son clitoris gonflé et brûlant.
Marinette enfonça sans ménagement ses ongles dans le poignet d'Adrien, sa langue toujours posée sur son index. Il amorça des mouvements circulaires contre la partie la plus sensible de son corps, et elle se cambra davantage, les paupières closes, le corps tremblant.
Finalement, cette gigantesque vague de plaisir la submergea, et Marinette s'y noya avec joie. Ce n'était plus un gémissement mais un cri débordant de satisfaction qui retentit dans la pièce, et Adrien ne tarda pas à la rejoindre dans cet état de jouissance. Elle retomba contre le matelas, il retomba sur elle. Elle serra sa main dans la sienne, il posa ses lèvres contre son dos. Elle sentit son cœur se gonfler de bonheur, il sentit le sien se remplir d'amour.
Marinette se retourna, dos contre le lit, et Adrien s'allongea à côté d'elle. Leurs torses se soulevaient à une vitesse folle, et ils tournèrent leur visage l'un vers l'autre, un sourire jusqu'aux oreilles. Elle fut la première à éclater de rire, et il l'imita bien vite.
Adrien posa une main sur le front brûlant de la jeune femme, et caressa doucement ses cheveux, avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Elle le regarda, les yeux brillants comme une nuit d'été.
— Est-ce qu'on finira une soirée un jour ? demanda-t-il d'une voix rauque.
Les lèvres redressées, Marinette haussa les épaules, avant de se nicher contre lui, la tête posée contre son torse.
— Je préfère finir la soirée avec toi, murmura-t-elle.
Adrien resserra son emprise autour de son corps et déposa un baiser sur le sommet de sa tête.
— Ça fait longtemps que tu as ce fantasme ?
Marinette ne pouvait pas le voir, mais elle savait très bien que ses yeux verts dégoulinaient de cette lueur espiègle qui le caractérisait si bien.
— Peut-être… Et toi ?
Elle se redressa, la main posée contre ses abdominaux, le coude appuyé contre le matelas, le sourire aux lèvres.
— Beaucoup trop longtemps, ma Lady, susurra-t-il.
Les secondes passèrent, et les questions commencèrent à affluer dans l'esprit de Marinette qui retrouvait peu à peu sa clairvoyance.
— Comment ça se fait que tu n'ait jamais rien tenté pendant tout ce temps ?
Un éclat de réflexion se mit à briller dans ses yeux verts.
— Avant, j'étais juste perdu. Perdu entre toi et Ladybug, je comprenais pas comment c'était possible d'aimer deux personnes à la fois. D'aimer à ce point, je veux dire. Je me sentais coupable, et…
Il se stoppa face à l'expression touchée de Marinette qui se mordillait les lèvres.
— Et je suis désolé de t'avoir condamnée à ressentir ça alors que j'aurais pu y remédier.
Il baissa les yeux, et laissa sa tête retomber contre l'oreiller.
— Je suis vraiment désolé, Mari.
Elle déposa ses lèvres contre sa mâchoire avant de rapprocher son visage du sien.
— Je sais, mon chaton. Je sais.
— C'est juste que… continua-t-il, les yeux plongés dans les siens. Je ne voulais pas te mettre la pression, te forcer à quoi que ce soit.
Elle hocha la tête.
— Et… et puisque tu rejetais les avances de Chat Noir depuis des années, je me suis dit que si tu n'aimais pas cette partie de moi, c'était peine perdue. Alors, je me suis toujours dit que ça n'arriverait jamais. J'aurais pas dû décider à ta place. C'était à toi de faire ce choix, pas à moi.
Elle se laissa tomber contre le matelas, le regard rivé au plafond.
— Surtout que j'étais complètement amoureuse de toi en tant que Chat Noir. Et que j'étais aussi amoureuse de toi en tant qu'Adrien depuis… depuis vraiment trop longtemps. Et le fait que vous soyez la même personne, c'est incroyable, j'ai l'impression que tous mes sentiments se sont additionnés, et ça fait quelque chose de super fort, c'est…
Son flux de paroles s'interrompit lorsqu'elle se rendit compte de tout ce qu'elle venait de dire. Le sang afflua dans ses joues et elle se crispa, les yeux grands ouverts.
— Amoureuse, alors ?
Doucement, très doucement, elle tourna son visage vers le sien, et découvrit son expression débordante d'amour qui lui fit immédiatement fondre le cœur.
— Tu n'imagines même pas à quel point, répondit-elle d'une petite voix.
Adrien ne perdit pas une seconde de plus et se précipita sur elle, emprisonnant ses lèvres dans un baiser débordant de passion. Les mains de Marinette se glissèrent automatiquement dans son dos, et celles d'Adrien se posèrent contre sa taille. Sa bouche dévora littéralement sa peau, caressant ses lèvres, ses joues, son front, le bout de son nez, la ligne de sa mâchoire, faisant sourire la jeune femme.
— Je suis amoureux de toi aussi, princesse, souffla-t-il contre son oreille.
Un frisson d'une puissance folle parcourut sa colonne vertébrale, et Marinette posa ses mains contre ses joues, ancrant son regard dans le sien. Ses yeux d'un vert flamboyant étaient illuminés par le clair de lune, et une flamme dansait dans ses pupilles, donnant un savant mélange entre le regard sérieux et tendre d'Adrien et entre celui passionné et fanfaron de Chat Noir.
Les commissures des lèvres redressées, Marinette ne pouvait qu'être reconnaissante face à la chance qu'elle avait. La chance qu'ils ne fassent qu'un, la chance de s'être trouvés deux fois, la chance d'être ensemble.
La chance de la coccinelle.
Et voilà !
J'espère vraiment, vraiment que ce chapitre vous a plu, mais surtout que cette histoire vous a plu ! Je sais que ce n'est pas très recherché, pas très profond, mais j'avais besoin d'écrire une petite fiction sans prise de tête, pour penser à autre chose plutôt que de me lancer dans une histoire plus complexe ;)
J'hésite cependant à faire un petit chapitre bonus avec une petite scène (la scène de la douche aha) que je voulais normalement inclure dans ce chapitre mais je trouvais que c'était une bonne fin comme ça, alors je n'ai rien mis, mais si vous y tenez, dites-le moi en review et je me ferais un plaisir d'écrire un petit chapitre en plus !
Bonne après-midi et merci de m'avoir suivi pendant ces quelques semaines !