Bonjouuuur !

Publication spéciale en l'honneur de l'anniversaire de Nia222 !

Joyeux anniversaire chou, te souhaite le meilleur et j'espère que tu passeras une excellente journée !

Disclaimer : L'univers de Sts ne m'appartient pas


Résumé : Minos rentre d'une journée exténuante tandis que Eaque s'essaye à la pâtisserie qui se révèle ne pas être une réussite totale.


Aujourd'hui avait été une journée plutôt éreintante, Minos avait dû gérer une arrivée massive d'âmes dont il n'avait réussi à voir le bout jusqu'au soir.

A commencer dans la matinée par devoir discuter avec une bande d'adolescents présomptueux qui pensaient tout savoir et qui s'étaient amusés à jouer avec ses nerfs à force de l'interrompre grossièrement puis remettre en question et en cause tout ce qu'il disait. N'avait-il pas été le noble et sage juge plein de bon sens et de selfcontrole qu'il était, il leur aurait foutu à chacun une sacrée claque avant de les envoyer chez un de ses confrères, peu désireux de perdre plus de temps avec ces gugusses.

Rhadamanthe s'en occupait bien de ces genre de voyous par ailleurs.

Il avait tout juste eu le temps de manger un petit bout, de prendre sa tasse de café noir bien méritée à midi et de donner ses prochaines directives à ses subordonnées, qu'il s'était déjà retrouvé à sa place habituelle au tribunal juste au moment où un crash d'avion eut lieu, ce qui provoqua la venue d'une nouvelle vague de défunts.

S'en suivit les pleurs d'enfant, les supplications de mères désespérées, les cris apeurés du restant des victimes.

Leur devoir voulait qu'ils restent indifférents en toute situation et c'était ce qu'ils étaient. Ne jamais se laisser émouvoir par quoique ce soit, juger de façon impartiale.

Mais ça n'empêchait pas le griffon d'être sidéré par la fréquence à laquelle ce genre d'accident arrivait, que des vols étaient perpétrés, des meurtriers laissés impunis par cette soi-disante loi instaurée par les humains-même.

Quelle blague, à quel point pouvaient-ils être éhontés pour avoir l'impertinence de prétendre pouvoir incarner leur rôle à eux, les juges des enfers désignés par les dieux mêmes.

Si la whyverne éprouvait pour ces êtres de la pure indifférence et le garuda un profond amusent et moquerie. Pour le blanc, il s'agissait d'un mélange des deux. Il ne les comprenait pas à vrai dire. Les humains avaient tant changés depuis l'antiquité.

Si un jour, ils avaient marché, respiré, vécu dans le même environnement, appartenant au même monde. Depuis qu'ils étaient descendus en enfers, ils avaient consécutivement abandonné leur humanité en jurant loyauté au Seigneur Hadès.

C'était pour ça aussi qu'ils n'arrivaient à supporter les chevaliers d'Athéna. Contrairement à eux qui avaient rejeté tout ce qui faisait d'eux autrefois des humains, eux les avaient pleinement englobés et acceptés. Leur déesse s'était vouée à protéger l'humanité coûte que coûte après tout, rien de réellement étonnant.

Dans tous les cas, vous l'avez compris, Minos était fatigué. Et il ne rêvait plus que d'un bon bain chaud, de sucre car il en était accro - sauf dans son café et thé évidemment - ainsi que la présence de son bien aimé.

Sans plus attendre, il se téléporta aux abords de la huitième prison.

Il passa d'abord par la première sphère ; Caïna, un somptueux temple portant une imposante statue de whyverne sur son toit.

En temps normal, il se serait arrêté pour rendre visite à son frère, mais il n'avait qu'une seule envie en ce moment, rentrer. Ça sera pour une prochaine fois.

Un peu plus loin, il croisa enfin la seconde sphère ; Antinora. A l'inverse du blond et de sa propre résidence se trouvant juste avant Giudecca, le temple de leur camarade du garuda disposait d'une structure différente, plus ronde et courbée. En forme de coupelle, il était composé de deux étages, soutenus par de nombreux piliers. A son sommet siégeait un garuda en or, se dressant fier et droit, les ailes grandes ouvertes, comme parées à décoller à tout moment pour empoigner sa proie.

Le cœur soudainement plus léger et un sourire naissant se formant au coin de ses lèvres, il franchit allègrement le seuil, et connaissant les lieux presque aussi bien que sa propre demeure, il s'y trouva sans mal.

Longeant le long du couloir, il finit par y voir une lumière au bout et pressa adonc le pas, impatient de revoir celui qui faisait battre son coeur.

Curieusement, une délicieuse odeur de biscuit s'émanait de cette pièce que le norvégien reconnut comme la cuisine.

Eaque s'était donc attelé à la cuisine ? Lui ? Enfin, Minos n'avait pas envie de mettre en doute les talents culinaires de son aimé, mais voilà, il y avait de quoi être surpris et légèrement apeuré.

Ses doutes furent bel et bien fondés quand il découvrit le massacre qu'était devenue la pauvre cuisine.

Une envie irrésistible de de rire et se foutre royalement du brun le prit.

Mais une voix qui n'appartenait pas au propriétaire des lieux se fit soudainement entendre, faisant à l'instant froncer des sourcils le blanc.

« Et c'est pour ça que je t'ai dit de faire un simple cake.

- Kagaho. La ferme. »

Le bénou, pensa sombrement Minos. Ce n'était pas qu'il ne l'appréciait pas, mais si en fait, il ne l'appréciait pas. Pas du tout même.

Pourquoi ? Les raisons étaient variées.

La première, et la plus conséquente était le fait que le l'égyptien était responsable de la mort et la déchéance du garuda lors d'une des Guerres Saintes et ça, jamais il ne pourrait laisser passer, encore moins oublier.

Foi de griffon que s'il avait encore été vivant à ce moment-là que ça ne se serait pas passé ainsi.

Et puis maintenant, il revenait comme une fleur et ne cessait de tourner autour de son petit ami. La raison pour laquelle Eaque tolérait cela lui échappait complètement.

De même pour ce chevalier d'Athéna qui était bien trop fréquemment au goût de l'aîné de la fratrie de passage aux enfers, trouvant n'importe quel prétexte pour pouvoir voir la whyverne.

Bref, un autre pot de colle.

Minos n'arrivait tout simplement pas à comprendre comment ses frères pouvaient consentir de voir de manière si souvente les portraits des personnes qui avaient causé leur mort.

Quelle drôle d'idée. Une chose était sûre, lui ne les aimait pas et ils avaient intérêt d'arrêter d'être dans les parages de ses petits frères merci bien.

Il se racla alors la gorge dans le but de faire connaître sa présence auprès des deux hommes.

« Ah Minos tu es là, je te jure que c'est pas ce que tu crois. Tout était parfait jusqu'à la dernière étape, c'est cette recette qui raconte n'importe quoi, accusa directement Eaque, la mine boudeuse et les traits tirés de frustration.

- Voilà pourquoi tu dev-

- Je voulais un cheesecake Kagaho, fous moi la paix avec ton putain de cake ! »

Pour être honnête, le griffon n'avait pas vraiment fait attention à ce que disait son cadet, bien trop occupé à lancer des regards noirs au bénou et à chercher un moyen de le faire dégager illico presto.

Bien heureusement, l'autre sembla avoir saisie le message de lui-même et après avoir adressé quelques mots au troisième juge, il s'en alla.

Satisfait, le norvégien put enfin constater l'ampleur des dégâts causés par la tentative de pâtisserie clairement pas réussie de son amant.

Des miettes de biscuits traînaient par terre, à différents endroits se trouvaient étalé au sol un liquide blanc, sans doute l'appareil du gâteau. Puis il y avait le four, entrouvert, rempli lui aussi de cette crème blanche de partout.

Le pire restait le gâteau même, déposé sur la table en céramique, il n'était plus qu'un ramassé de biscuits avec un tas de ce qui devait être le cheesecake, ce qui devait y ressembler tout du moins.

« Tu t'es battu avec les ingrédients ? fut sa seule remarque.

- Très drôle. »

Visiblement pas amusé pour un sou, le garuda s'abaissa pour nettoyer ce carnage, l'air un peu morose et renfrogné.

Forcément, après des heures à lire la recette diligemment, à épuiser son énergie à battre le mélange, à attendre les temps de repos pour finalement que tout s'éffondre à la fin, il y avait de quoi être amer.

En soit, ce n'était pas qu'il était complètement raté. Le goût y était. Le visuel un peu moins.

Ce n'était pas de sa faute après tout que le cadre qui maintenait le gâteau dans le four n'ait pas tenu, ce qui avait amené à faire couler la moitié de l'appareil partout.

Dans une tentative de sauver le peu qu'il restait, il avait de suite sorti le plateau du four et en avait renversé partout comme résultat.

Dire qu'il était dépité aurait été un euphémisme.

Ce fut alors que deux bras vinrent s'enrouler autour de son cou par derrière et qu'une paire de lèvres fraîches vint se poser au niveau de sa clavicule, lui arrachant un frisson en passant.

« Pardonne-moi. Que nous vaut l'honneur de te voir en cuisine sinon ?

- Pour toi, balbutia-t-il de façon inaudible.

- Comment ? voulut le taquiner le griffon qui avait parfaitement compris.

- Tu as très bien entendu, lui dit son frère en se dégageant brutalement de son étreinte, les joues légèrement rougies d'embarras. »

Le norvégien aimait tout ce qui était sucré, ce n'était un secret pour personne. Ce pourquoi, en ayant bouclé son boulot plus tôt que prévu aujourd'hui, il avait décidé de se mettre derrière les fourneaux, pensant faire la surprise à son compagnon.

« Mais tout est gâché…

- Disons que tu as fait de ton mieux. »

Cette dernière remarque lui valut une petite tape à l'épaule de la part du plus jeune et un rire franc de l'aîné.

« Mouais, la prochaine je tenterai autre chose, on n'a pas le bon matos. Kagaho avait- »

Comme si ce nom avait déclenché un bouton chez le griffon, ce dernier scella brusquement leurs lèvres ensemble, ne le laissant pas terminer sa phrase par ce même fait.

« Faut que tu m'expliques ton problème avec Kagaho tout de même, fit le népalais après avoir repris son souffle suite à ce baiser inopiné, mais non pas moins enflammé comme il les connaissait.

- Je l'aime pas. Il t'as tué. »

Eaque se retint de rouler des yeux à cela. Mais est-ce que le blanc s'entendait ?

« Tu es ridicule, on était en guerre et j'avais failli à ma mission, Kagaho n'a fait que suivre les ordres de Sa Majesté Hadès.

- Je veux rien savoir, s'entêta-t-il.

- Minos…

- Non.

- Par Hadès que tu es enfantin, s'exprima Eaque en levant les yeux au ciel. Admets juste que tu es jaloux, ajouta-il cette fois-ci avec un sourire espiègle.

- Moi ? Jamais, s'outra le norvégien. Comme si l'autre m'arrivait à la cheville. »

La roue avait tourné, cette fois c'était le garuda qui n'allait pas se retenir d'embêter son compagnon. Il ne savait ô que trop bien à quel point il était loin de garder son ami le bénou en haut estime.

Et le brun n'allait pas mentir, parfois, il devait avouer mentionner l'égyptien intentionnellement.

Son aîné pouvait réagir de façon complètement inattendue et différente à chaque fois que ça en faisait un jeu extatique.

Ils faisaient bien la pair, l'un comme l'autre aimait tourner en bourrique leur monde et s'amuser des réactions de leurs victimes.

Adoptant une voix suave, il se rapprocha de nouveau du blanc, leurs visages si proches que leur souffles s'entremelaient.

Ce fut au tour de l'aîné de sentir cette chaleur ravageuse se répandre dans tout son corps.

Du bout du doigt, Eaque traça une ligne invisible le long du torse de l'autre, descendant à une lenteur tortureuse.

Ne s'attendant visiblement pas à ça, Minos ravala difficilement sa salive. Les couches de tissus que comportaient sa robe de juge ne l'empêchant en rien de ressentir le toucher bien que léger.

« Oh comme vous avez raison Seigneur Minos, noble juge auquel aucun spectre ne pourrait rêver concurrencer.

- Eaque à quoi joues-tu ?

- Moi ? Rien du tout très cher, n'est-ce pas ce que tu voulais entendre ? A moins que je ne me fourvoie, il est vrai que tu sembles lever le pied ces temps-ci… Peut-être que Rhadamanthe fait meilleur juge après tout... , ennonça bassement le brun, guettant impatiemment la réaction du plus âgé. »

Réaction qui ne tarda pas. S'il y avait bien une chose que le norvégien avait en horreur, c'était qu'on remettre en question le travail - irréprochable si on devait lui demander son avis - qu'il faisait.

Et puis il y avait le fait d'être comparé à leur frère. Que ce soit lui ou n'importe lequel des trois, ils détestaient être comparés les uns avec les autres. Bien que frères et exerçant la même profession, ils se jugeaient différents en tout aspect.

Minos n'était pas stupide, il connaissait son compagnon et son amour pour la provocation. Il savait qu'il n'attendait que ça de lui, qu'il lui accorde la satisfaction d'avoir réussi.

La tentation d'ignorer et de laisser ainsi derrière, incrédule était présente, mais d'un autre côté, celle de lui apprendre une petite leçon l'emportait d'un chouia.

Face à l'expression souriante et victorieuse de l'autre juge, sa seule envie n'était plus que de les faire disparaître dans les plus brefs délais.

Lui et ses sourires narquois… il les damnait presque autant qu'il les aimait.

Mais à l'heure qu'il était, il était bien déterminé à les lui faire ravaler avec regret.

Délicatement, à l'aide de son cosmos, des fils s'enroulèrent autour des membres du plus jeune, l'immobilisant à la seconde.

« Oh, voilà qui m'attriste Eaque, tu penses donc notre frère meilleur que moi, vraiment ? »

Les orbes dorées brillèrent alors d'une lueur dangereuse, sa voix devenue mielleuse alors qu'il s'adressait à celui qui était à présent à sa merci entière.

Eaque se sentit trembler d'excitation, son pouls s'accélérant considérablement. Par Hadès qu'il aimait ça, quand l'autre affichait cette expression-là, que ses yeux de couleur si captivante le dévisageait silencieusement, de manière prédatrice.

Le garuda n'était pas homme à se soumettre et se laisser commander facilement par quiconque. La preuve étant que même le griffon n'y arrivait qu'à de rares occasions.

Mais il se sentait d'humeur joueuse tout d'un coup. Après avoir essuyé cet échec déplorable en pâtisserie, il pouvait bien trouver consolation en cela.

Il voulut tendre ses bras vers le blanc, mais ses mouvements étaient strictement restreints par ce dernier.

Frustré, il lâcha dans un souffle rauque, toujours aussi goguenard :

« Prouve-le moi. »

Avec ça, il donna son feu vert et même pas une seule seconde après ses lèvres furent ravagées par leur jumelles. Il ferma d'instinct les yeux, mordillant, suçant chaque bout de chair qu'il pouvait avoir à disposition.

Une main froide remonta alors sa tunique, un frisson parcourant sa colonne vertébrale en conséquence.

« A-attends Minos, parvint-il à articuler entre deux baiser fiévreux. La c-chambre, pas ici. »

Effectivement, la cuisine en pagaille n'était peut-être pas le décor idéal pour leur séance de galipettes. Surtout que le vêtement du blanc risquait d'être taché, pas sûr que leur seigneur apprécierait.

Jugeant alors qu'il serait plus sage de se déplacer, le griffon se recula et sans relâcher son amant de son emprise se mit à marcher en direction de la chambre du cadet, ce chemin qu'il connaissait par cœur au point de l'avoir gravé dans la mémoire.

Eaque, quant à lui se mit à débattre comme un forcené, furieux de ne pas avoir le libre arbitre sur son propre corps.

« Minos bordel, relâche moi je sais très bien marcher tout seul.

- Oui oui, sifflota celui-ci, nullement impressionné par les cris du népalais.

- MINOS ! »


Après de ferventes et torrides parties de jambes en l'air, les deux juges s'étaient finalement endormis, intimement enlacés.

Ce fut le griffon qui se réveilla en premier, son compagnon toujours profondément enfoui dans les bras de Morphée. Attendri par les petits bruits que le plus jeune faisait dans son sommeil et son air si paisible, un fin sourire naquit sur son visage et il apporta sa main vers son visage, caressant sa joue puis ses mèches rebelles aux reflets violacés, les enroulant distraitement autour de ses doigts.

Ce faisant, il eut une soudaine petite pensée pour la cuisine qu'ils avaient laissée dans le même état.

« Faudra peut-être le goûter ce cheesecake. »


*Apparemment, les juges auraient leur résidences leur étant propre qui se situent dans la huitième prison, juste avant Giudecca. Elles se composent de trois sphères, chacune pour un juge. Ainsi, on a Caïna, Antinora et Tolomea respectivement les temples de Rhada, Eaque et enfin Minos. (Je l'ignorais aussi jusqu'à ce quelqu'un en fasse la remarque sur Discord xD)

**Le coup du cheesecake renversé partout dans la cuisine, y compris le four est inspiré d'une de mes propres expériences xD Et je peux vous dire qu'il n'y a pas plus horrible que rater un gâteau alors qu'il était quasi fini. Je suis restée éveillée jusqu'à 1h du matin pour nettoyer le tout, croyez moi que j'étais en pleine crise de nerfs xD

Je n'écris pas habituellement les deux bichous ainsi, mais du changement de ne fait pas de mal je suppose xD ?

Bon voilà pour ce petit Os, il est bien court et assez simplet, mais j'espère qu'il t'as tout de même plu et t'aurais donné le sourire ainsi qu'aux autres lecteurs ^o^

Encore un très bon anniversaire Nia, des bisous tout plein :*