Salut tout le monde !

On se retrouve pour une nouvelle fanfic assez courte puisqu'elle fera quatre chapitres avec probablement un bonus. Contrairement à the fatherless child que j'écris pas mal au fil de la plume (je sais, c'est pas pro du tout), j'ai déjà tout planifié.

Comme vous l'avez vu c'est un pairing Harry - Pansy, un couple que j'aime beaucoup mais sur lequel on écrit malheureusement assez peu. J'ai donc décidé de rajouter ma pierre à l'édifice avec cette fic !

Disclaimer : l'univers d'Harry Potter ne m'appartient pas. Je sais, ça surprend toujours.

Enjoy !


Manoi Potter, 13 heures

- Il faudra que je félicite les elfes pour ce repas, c'était vraiment délicieux !

- Oui. À quelle heure est ta séance au Magenmagot déjà ?

- Treize heure trente, je ne vais pas tarder.

- Et elle se fini quand ?

- Tard, j'en ai peur. Même si la guerre a fait du ménage dans les vieux croûtons, ça reste une assemblée de politiciens.

- Dont tu fais partie, Harry.

- C'est vrai, rigola-t-il. À ce soir Ginny chérie.

- À ce soir mon amour.

Harry sourit et sortit du manoir pour transplanner. Il avait découvert son existence à la fin de la guerre lorsqu'il s'était rendu à Gingotts pour acheter officiellement le Square Grimmaud. Le gobelin Gripseck qui s'occupait de sa fortune lui avait apprit qu'il possédait ce manoir, une quinzaine de maisons réparties sur chaque continent et trois îles dont une dans les Antilles, une en Polynésie et une en Indonésie. Son aïeul en avait apparemment fait l'acquisition à l'époque de la colonisation moldue. Il avait aussi plusieurs comptes dans les filiales étrangères de Gringotts en plus de son coffre plein à craquer de gallions au Chemin de Traverse. Toutes ces possessions faisaient de lui un des hommes les plus riches du monde sorcier à vingt ans seulement.

Harry transplanna donc et arriva dans l'immense hall du Ministère de la Magie. Il se présenta à l'accueil où il donna sa baguette pour se faire enregistrer. Cela fait, il se dirigea vers les ascenseurs pour descendre au cinquième sous-sol, là où se trouvait l'hémicycle du Magenmagot. Il alla s'assoir sur son siège en velour rouge situé au premier rang à côté de celui des Longdubat où son ami Neville l'attendait. L'alliance entre les deux maisons était si ancienne que même leurs sièges étaient disposés côte à côte.

- Slaut Nev. Ça va ?

- Oh, je ne peux pas me plaindre.

- Tu sais ce que je voulais dire, insista Harry avec un sourire. Alors ? Elle a dit "oui" ?

- Merlin, je suis si étourdi, s'exclama Neville et se tapant le front. Et bien... OUI !!! ELLE A ACCEPTÉ !!!

La salle se retourna en entendant les cris de Neville. Mais il s'en fichait. Il nageait trop en plein bonheur pour s'intéresser au regard des autres.

- C'est génial mon pote dit Harry en le prenant dans ses bras. Je t'invite au bar pour fêter ça.

- Je dois refuser. Hannah m'en voudra si je suis absent dès notre premier soir de fiançailles.

- Serais-tu devenu raisonnable ?

- Je serai bientôt un homme marié, ça implique certaines choses, répondit-il avec un sourire. Et toi ? Tu compte la demander un jour, Ginny ?

- J'y pense, j'y pense. Mais rien ne presse.

- Ça fait quand même presque quatres ans que vous êtes ensemble et elle habite avec toi depuis dix-huit mois... Je trouve qu'il est temps.

- Parce que tu diriges ma vie maintenant ? dit Harry d'un ton faussement outré.

- Et bien oui.

Les deux amis se mirent à rire sans retenue, s'attirant quelques regards désaprobateurs pour cette tenue dans le cœur du monde politique sorcier. C'est à ce moment que Draco Malefoy passa devant eux pour aller s'assoir à sa place quelques sièges plus loins.

- Potter, Longdubat, les saluat-il d'un hochement de tête.

- Malefoy, répondirent-ils poliment.

Les trois hommes, même s'ils n'étaient pas non plus les meilleurs amis du monde, s'entendaient assez bien. Draco était en effet avec Susan Bones, la meilleure amie d'Hannah Abbott, depuis un an. Lorsqu'ils avaient officialisé leur relation, Susan avait organisé un grand dîner où elle convia sa meilleure amie et son copain, devenu son fiancé depuis la veille au soir. En tant que meilleur ami de Neville, Harry fut également invité. Au bout d'une heure, les trois hommes avaient fuit sur la terrasse du manoir Malefoy pour échapper aux gloussements de leurs copines, et c'est ainsi que le débuta leur amitié, toute dicorde de Poudlard oubliée.

Cette entente avait été très mal accueillie par Ron, Hermione et Ginny. Les deux premiers s'éloignèrent de lui et Ginny le bouda longtemps pour cela.

"Comment peux-tu aller parler à ce...ce serpent ! T'as oublié tout ce qu'il nous a fait subir à Poudlard ? Toutes les heures de colle qu'on s'est pris à cause de lui ? s'était énervé Ron.

- Ron, soupira Harry. On est plus des gamins, ce qu'on a pu faire ou dire à onze ans ne compte pas. Hermione, dis lui.

- Je suis désolée, Harry, lui répondit-elle. Mais...c'est Malefoy ! Je ne peux pas.

- Très bien. Si vous n'êtes pas capables d'accepter mes relations, je ne vois pas pourquoi on continuerai à se voir. "

Là-dessus Harry avait transplanné chez lui. Cette scène s'était déroulée sept mois auparavant et, étonnement, ni Ron ni Hermione ne lui manquaient le moins du monde. Ginny tentait depuis lors de recoller les morceaux, mais c'était inutile. Harry se passait très bien de ses "meilleurs amis". Peut-être par pur esprit de contradiction, il s'était également rapproché de Daphné Greengrass et Tracey Davis au point qu'elles deviennent ses deux nouvelles meilleures amis, devant Hannah et Susan qu'il appreciait pourtant beaucoup. Ginny vivait assez mal ce rapprochement avec la Maison rivale et, sa jalousie naturelle n'aidant pas, elle suivait souvent Harry lorsqu'il faisait des virées shopping avec ses deux amies Serpentard pour vérifier qu'il ne lui était pas infidèle.

- Oh Malefoy, attends, le rappela Harry. J'ai besoin de toi pour quelque chose.

- Je ne suis pas ton elfe de maison, Potter, répondit-il d'une voix traînante en se retournant.

- Ça n'a rien à voir. Il faut que tu m'aide à convaincre Nev à venir boire un verre pour fêter ses fiançailles avec Hannah.

- Là tu sais me parler, fit Draco avec une lueur intéressée dans le regard. Le froid Draco Malefoy n'avait plus de limites quand il s'agissait de s'amuser. Chez moi, vingt-et-une heure. Longdubat, tu as le choix. Soit tu viens volontairement, soit je te lance un imperium.

- Tu n'oserai pas attaquer Lord Longdubat, fit Neville d'un ton important.

- Tu paris ? répliqua Draco en sortant sa baguette.

- Au secours Harry ! On m'agresse !

- Tu n'avais qu'à accepter ma proposition du premier coup.

À ce moment-là, Sirius Black, qui avait été nommé Président du Magenmagot au vu de ses actions durant la guerre, sonna le début de la séance et chacun retourna à sa place.

- Nous allons débuter cette séance par la proposition de loi de la maison Potter. Lord Potter, je vous invite au Parloire.

Harry se leva et s'approcha du Parloire d'un pas mesuré. Neville l'avait entraîné durant plusieurs semaines sur les règles du Magenmagot, et s'avancer au Parloire d'un pas mesuré en faisait parti. Lorsqu'il arriva au Parloire - qui n'était en fait qu'une estrade surmontée d'un pupitre stylisé - Harry s'éclairci la gorge.

- La maison Potter souhaite proposer la Loi pour la Réhabilitation des Loups-Garous. Cette loi vise à donner un statut égal aux sorcier pour les loups-garous. Ils se sont en effet illustrés dans la guerre en se battant sans cesse et jusqu'au bout contre Lord Voldemort. Aujourd'hui, trois ans après la fin de la guerre, ils ont toujours un statut inférieur et leurs chances de carrière sont quasiment nulles. Cela est totalement injuste ! Ils sont privés de travail, de dignité et de droits à cause d'une condition qu'ils n'ont pas voulu ! Ont-ils choisi de se faire mordre ? Je ne crois pas. Cette proposition de loi comporte donc quatre points.

Le premier consiste en l'abolition des difficultés d'embauche pour les loups-garous. Pour cela, une prime de 500 gallions sera attribuée à chaque personne employant un loup-garou.

Le second point concerne la potion tue-loup, incroyablement chère et compliquée à ce procurer. Je suis allé en personne regarder sur le terrain et figurez-vous que le prix le plus bas que j'ai trouvé pour cette potion était 75 gallions. 75 gallions ! Pour un remède auquel chaque loup-garou d'Angleterre devrait avoir droit ! C'est tout simplement honteux ! La raison de ce prix élevé est le fait qu'elle soit peu achetée et donc non concoctée en série. Ce qui est un cercle vicieux car moins la potion tue-loup sera produite, plus elle sera chère, et plus elle sera chère moins elle sera achetée, et moins elle sera achetée moins elle sera produite, et ainsi de suite. Ce second article vise donc à la rendre plus accessible en fixant un prix maximum de 40 gallions et en obligeant sa production en série.

Le troisième article concerne les sorciers non mordus. Ils auront l'obligation de se présenter à Ste Mangouste en cas de morsure. Leur agresseur pourra ainsi être identifié, arrêté et condamné pour dégradation volontaire de la qualité magique d'autrui, une nouvelle charge qui ira de paire avec cette loi.

Le quatrième et dernier point est le plus important : actuellement, aucune recherche n'est faite pour contrer la morsure d'un loup-garou. Ce ne sera plus le cas. Des recherches seront lancées par cette loi pour trouver un remède et même, dans le meilleur des cas, un vaccin contre la morsure de loup-garou. Chaque loup-garou acceptant de se soumettre aux recherches afin de les faires avancer plus rapidement sera gratifié d'une prime de 30 gallions.

Je vous remercie.

Des applaudissements parfois francs parfois polis accompagnèrent Harry alors qu'il revenait à sa place.

- Bien joué mon pote, lui glissa Neville alors qu'il se rasseyait.

- Bien, dit Sirius d'une voix forte. Nous allons voter pour les détails de chaque points de la proposition de loi de la maison Potter après les vingt-cinq minutes de réflexion traditionnelles.


- Bien, le temps de réflexion est écoulé. Prime de 500 gallions pour l'embauche d'un loup-garou. Qui est pour ?

- Monsieur le Président, la maison Weasley souhaiterait émettre une contre-proposition, dit Arthur d'une voix forte.

- Allez-y.

- Merci monsieur le Président. 500 gallions par loup-garou, c'est énorme. Cela risque de créer un déficit dans les caisses de l'état. La maison Weasley propose de baisser la prime de 500 à 200 gallions.

- Depuis quand il fait de la politique, lui ? chuchota Neville. Harry se contenta d'hausser les épaules.

- Très bien. Qui vote pour la proposition de la maison Potter ? Quelques mains se levèrent. Qui vote pour la contre-proposition de la maison Weasley ? La grande majorité des mains se levèrent. Très bien. La contre-proposition de la maison Weasley est adoptée.

Le deuxième article fut accepté après que le prix maximum fut réaussé à 45 gallions, et le troisième fut refusé de but en blanc - sauf pour la charge de dégradation volontaire de la qualité magique d'autrui qui fut acceptée de justesse. Le quatrième article fut au contraire largement accepté, mettant un sourire aux lèvres d'Harry. Sa proposition de loi avait été dans l'ensemble assez bien acceptée, ce qui était plutôt rare dans l'enceinte politique. Après quelques discussions sans grande importance sur les fonds alloués à la construction d'un second quai à la voie 9 3/4 pour son désengorgement, la réunion fit clôturée par Sirius.

- Félicitations pour l'acceptation de ton projet de loi, Potter.

- Merci Malefoy.

- N'oublies pas, Longdubat. 21 heure chez moi.

- Hannah... tenta le Gryffondor.

- Survivra à ton absence, trancha le Serpentard.

- Allez, Nev, il faut bien fêter tes fiançailles. Et puis on en profitera pour boire au vote de mon projet de loi, d'accord ? insista Harry.

- D'accord, d'accord, soupira Neville. Je serai là.

- Et bah voilà ! Tu vois, quand tu fais un effort tu arrives à prendre la bonne décision ! Peut-être que les Gryffondors ne sont pas si stupides, après tout.

- Je vais ignorer ce commentaire, grommela Harry.


Manoir Potter, 18 heures

- Ginny ? Ça faisait dix minutes qu'Harry la cherchait dans tout le manoir. Elle n'était pas dans un des trois salon, dans la bibliothèque ou son bureau. Dobby ? finit-il par appeler.

L'elfe apparu dans un crac sonore.

- Oui Harry Potter ? Que veut Harry Potter à Dobby ? Dobby acceptera avec plaisir la tâche que lui confira Harry Potter.

- Je veux simplement que tu me dises où se trouve Ginny.

- Oh quel malheur, se lamenta l'elfe. Si Dobby répond Harry Potter va souffrir, mais Dobby est obligé de répondre.

Là-dessus, l'elfe de maison attrapa une lampe et se frappa avec.

- Dobby laisse ça ! Dobby ! Arrête ! Accio lampe !

Surpris de voir la lampe s'envoler vers Harry, Dobby d'arrêta.

- Dobby, où est Ginny ? Et je t'interdit de te frapper ou de te blesser d'une quelconque façon.

- Quel grand malheur. L'amoureuse d'Harry Potter est dans leur chambre. Mais Dobby déconseille à Harry Potter d'y aller. Oh oui. Parce que si Harry Potter y va, il va souffrir.

- Que veux-tu dire, Dobby ? demanda Harry d'un ton paniqué. Ginny va mal ? Elle est blessée ? Elle est malade ?

- Oh non, répondit Dobby d'un ton laconique, l'amoureuse d'Harry Potter va très bien.

- Bon, il n'y a pas de problème, alors, souffla Harry, soulagé.

Il monta alors les escaliers pour se rendre au premier étage, où se trouvait leur chambre. Souriant à l'idée de faire une surprise à Ginny qui ne l'attendait sûrement pas si tôt, il marcha silencieusement vers sa chambre et ouvrit la porte. Effectivement, Ginny ne l'attendait pas si tôt.

Elle était nue sur le lit aux côtés d'un homme également déshabillé et qui lui caressait le sein. Les deux le regardèrent, interloqués. Le temps s'arrêta pour Harry. Ginny. Sa copine. Qu'il aimait. Qui l'aimait. Nue. Avec un autre homme. Nu. Sur LEUR lit. À cette dernière pensée, Harry vit rouge. Il sortit sa baguette.

- Harry je... commença Ginny

- Endoloris ! s'écria Harry en pointant l'homme.

Celui-ci tomba du lit et se mit à se convulser sur le sol en poussant des hurlements de douleur. Douce musique aux oreilles du Survivant, qui se mit à sourire de la souffrance qu'il infligeait à cet inconnu qui osait baiser sa copine. Sa copine. Il arrêta le sortilège, laissant l'homme haletant et se tourna vers Ginny qui le suppliait d'arrêter en pleurant.

- Dégage.

- Harry...

- DÉGAGE !

Ginny se rhabilla rapidement sans s'arrêter de pleurer tandis qu'Harry refaisait subir un doloris à son amant et partit. Resté dans la chambre, Harry coupa le sort et regarda son rival.

- T'es qui ?

L'homme ne parvint pas à répondre, trop épuisé par la torture qu'il venait de subir.

- Très bien...

Harry le traîna sur le balcon de la chambre et le fit passer par-dessus la balustrade. Il s'écrasa trois mètres plus bas. Sortant de la chambre presque tranquillement, Harry alla le rejoindre.

- T'ES QUI ?

L'homme, toujours conscient, ne put répondre. Il avait plusieurs os brisés à cause de la chute.

- Tu ne veux pas répondre ? demanda Harry d'un ton doucereux. Très bien. Tu vivra. Mais t'inquiète pas que tu préfèrera être mort. Sectumsempra ! Une longue entaille apparu sur le torse. Diffindo ! Le bras gauche fut coupé net. Il en fut de même pour le bras droit. Dans un film moldu que j'ai vu, reprit Harry d'une voix toujours aussi douce, le méchant n'a plus que son torse et sa tête d'humain, le reste est robotisé. Tu devrais être heureux de t'en tirer à si bon compte, j'ai au moins la bonté de te laisser tes jambes.

Sur ce, Harry décida qu'il était temps de l'emmener à l'hôpital pour qu'il se fasse soigner. Ses cours de sciences lui ayant appris que les Sud-coréens étaient plutôt bons dans le domaine des prothèses, il transplanna dans une rue déserte jouxtant le meilleur hôpital de Séoul.

- Oubliettes chuchota Harry. Ainsi, l'homme ne se souviendrai ni de l'agression, ni qu'il était un sorcier. Il débarquerai dans un monde inconnu.

"La meilleure des tortures " pensa Harry.

Une fois le sort lancé, il transplanna dans une salle d'opération où il lâcha l'homme inconscient avant de retransplanner aussitôt.

Lorsqu'il fut rentré au manoir Potter, Harry alla s'allonger dans un canapé. Et c'est là, un verre d'alcool à la main, que la tristesse, dure, insoutenable, le prit.


Alors ? Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Il est assez sombre avec la torture de l'amant de Ginny, mais j'avais envie de montrer que ce n'est pas parce qu'on est l'Élu qu'on ne peut être sujet à une crise de rage frôlant (pour faire des euphémismes) la folie.

N'hésitez pas à mettre une petite review pour me poser vos questions ou dire ce que vous avez aimé ou non :)

See ya !