C'était belle et bien la plus grosse connerie de ma misérable existence. Je me souviens encore du silence qui s'était propagé dans la salle à la manière d'une épidémie, rapide, effroyable et angoissante, même les mouches s'étaient arrêtés de voler. Les regards choqués et apeurés pour beaucoup me fixèrent comme une bête de foire, mais pour moi le pire fut celui de Snape. Lui qui ne montrait jamais la moindre expression sur son visage, me regarda de la même manière que tout le monde. Les yeux figés et la bouche entrouverte dans une expression de pure incompréhension.

Après le silence se fut les murmures, murmures qui se déchaînèrent d'un bout à l'autre de la salle, avalant par vagues le silence qui régnait quelques secondes plus tôt.

Apres tout les efforts qui j'avais fait, il fallut cinq secondes pour que ma vie d'anonyme tombe en miettes. Le pire dans tout ça c'est que Weasley ne put s'empêcher d'ouvrir sa grande gueule pour lancer sa superbe théorie. Bien sur, l'effet de foule n'est pas qu'un conte et une fois l'idée lancée plus rien ne pus l'arrêter, on m'avait étiqueté.

Je suis parti le plus dignement possible lançant un dernier regard noir à tout ces imbéciles avant de retourné dans ma chambre d'un pas que je voulais assuré.

Sentant mon anxiété, Nox se faufila sur mes genou et me lécha timidement le visage. Je m'affalai dans mon lit en grognant contre moi-même.

Les gens étaient tous des abrutis de première. Comme si, sérieusement j'aurais pu être l'héritier de Serpentard et ouvert la Chambre des Secret pour éliminer les sang de bourbe de l'école. Je n'avais aucune réelle raison de faire ça et encore moins le temps. Mais il était trop tard maintenant, toute l'école prenait cette "rumeur" pour la vérité pure et sincèrement les faire changer d'avis ne serai qu'une grosse perte de temps.

Je captai le regard de Mort qui semblait désapprouver mon comportement et je m'assis de nouveau en respirant profondément. Se n'était pas la fin du monde, ça allait juste compliqué quelque peu ma vie mais si je me tenais dans l'ombre, toute cette histoire serai oublié d'ici quelques semaines. Je ne pouvais de toute manière pas retourner dans le passé, il me fallait donc faire avec.

Alors que je reprenais mon calme tant bien que mal, la porte de la chambre s'ouvrit sur mon colocataire. Il était légèrement étrange, de la détermination dans les yeux et de l'admiration peint sur le visage. Pas vraiment son genre.

Il s'approcha de moi et avant que je pus faire un geste, il se mit sur un genou tout en s'inclinant devant moi. Même Mort semblait toute aussi perplexe que moi.

-"Maître, permettez moi de vous servir, je serai un serviteur fidèle et dévoué." commença t-il.

Quel réaction devrais-je avoir face à CA ? D'abord ce qui ce passe dans la grande salle et maintenant ça ? Mon cerveau avait vraiment du mal a fonctionner.

Le seul mot qui réussit à sortir de mes lèvres fut un pitoyable :

-"Quoi ?"

-"Maître, pendant ses deux dernières années, j'ai pu être le témoin silencieux de votre génie. Pendant que le monde continuait à vous sous-estimer, je savais que vous seriez le sorcier le plus puissant que la terre ait jamais porté et..."

-"Tu es la personne qui me suivait partout ces derniers temps ?" je lui demandai en le coupant dans son monologue.

-"Oui, maître, c'était bien moi, mais..."

-"Pas de mais, tu te rends compte que j'aurais pu finir complètement barjo ?! Et tu te sens encore digne de respirer le même air que moi ?"

Le visage de Nott s'assombrit brusquement, et il s'inclina encore plus bas dans une position de soumission complète.

-"Maître, je suis sincèrement désolé, je ferais tout ce que vous voudrais, je -je .."

-"Stop! C'est bon, dit moi juste comment tu as su."

Il se redressa.

-"Je l'ai su dès la première fois que je vous ai vu. Vous dégagez un sentiment de puissance, bien sur je n'avais pas de preuve concrète alors je vous ai suivi. Et j'ai pu voir à quel point vous l'êtes, vous êtes capable de disparaître en un claquement de doigts, de manipuler la glace à votre guise, de lancer des sorts sans baguette. Je vous ai vu combattre un chien à trois têtes, passez un monstrueux filet du diable. Je vous ai pas suivi plus loin ce soir la, le chien s'est malheureusement réveillé. Et la cerise sur le gâteau, vous parlez la noble langue des serpents." finit-il avec un ton qui ne laissait aucun doute sur l'admiration qu'il me portait.

Au moins, voila un mystère de moins. Maintenant la question était que ce que j'allais faire de lui ? Il en connaissait bien trop pour que je le laisse en vie mais le tuer dans l'école serait compliqué. A part si j'utilise le fait qu'il y a un serpent tueur qui rode dans les couloirs, mais le fait que tout le monde pense que c'est moi qui le contrôle n'est pas du tout à mon avantage.

D'un autre côté, j'aimais bien qu'il m'appelle maître.

-"Es tu prêt à confirmer tout ce que tu viens de dire sous véritasérum ?"

-"Oui, maître.

A y réfléchir, c'est bien trop long à préparer. Pourquoi pas ... un serment sorcier. Evidemment il accepta de bon cœur et me fit un serment sorcier dans lequel il me jura allégeance et dévouement jusqu'à la fin de sa vie sans quoi il perdrai sa magie et vivrai reclus dans un foret lointaine.

J'avais juste demandé à ce qu'il me confirme qu'il m'ai bien dit la vérité et que la vérité. Finalement l'idée du serpent était plutôt bonne... non ?

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Me voila donc avec un nouvel animal de compagnie.

Finalement je m'y fis plutôt rapidement, il faut dire que la période n'était pas la plus propice pour se révéler être un fourchelang dans l'école. Redevenir le centre de toute les attentions fut des plus lassant mais se faire appeler maître par une personne qui accomplissait le moindre de ses désirs était plus ... appréciable.

Je lui demandai de garder tout ceci secret et de se comporter de la même façon qu'auparavant quand il y avait du monde mais dans l'intimité de notre chambre il faisait exactement tout ce que je lui demandais. Cela à commencé par me chercher quelque chose a boire ou a manger, ranger des vêtements qui traînent, garder un oeil sur Londubat, me faire des rapports, j'ai compris qu'il pouvait être des plus utiles en matière d'espionnage, ce qui arrangeait bien mes affaires.

Les serpentards n'avaient pas vraiment changé leur comportement avec moi, a part quelques regards de respect pour ceux qui pensaient que j'étais vraiment l'héritier. Même Draco ne me regardait plus de la même manière qu'avant. Je lui avait pourtant répété un bonne dizaine de fois que ce n'était pas moi, mais rien à faire. Par contre pour les autres élèves c'était une autre histoire, quand je passais dans un couloirs tout le monde se taisaient en reculant contre le mur le plus proche, faisant bien attention de ne pas capter mon regard. J'en fus quelque peu agacé dans un premier temps mais je m'habituai au fils des jours et je trouvai même une certaine satisfaction à être craint de la sorte.

Je pensais tout de même que les choses allaient se tasser au fil du temps mais la pétrification de Nicolas Quasi-Sans-Tête et d'un autre né de moldu jeta une nouvelle vague d'effroi sur l'école. Les élèves, à la recherche d'un coupable, me trouvèrent moi, le serpentard fouchelang.

Mais je savais désormais qui était derrière tout ça, ou plutôt quoi. J'avais passer mon temps libre à espionner la dernière Weasley et je l'ai surpris avoir un comportement des plus étrange. C'était juste après la découverte des corps stupéfiés dans le couloir.

Elle prenait la direction de son dortoir alors que tout le monde s'aglutinaient autour des malheureux mais elle, en plus de sembler totalement inintéressée a ce propos, marchait à la manière d'un automate. Elle ne répondit pas quand une de ses amies l'appela et avait un visage figé sans aucune expression.

Je ne remarquai le livre que quand elle le posa dans son sac. Et la seconde d'après elle était de nouveau normal. Bien que légèrement anxieuse. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre.

Je missionna Nott de récupérer le livre avant la fin de l'année scolaire. Mission qu'il se fit un plaisir d'accepter.

Une chose de moins à faire.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Noël approchait et déjà les vacances furent au pas de la porte. Cette année, Nott resta au château ainsi que deux autres serpentards, dont Draco. Les élèves s'enfuyaient littéralement de cette environnement ou l'on pouvait se faire pétrifier au détours d'un couloir. Certains d'entre eux ne reviendront pas à la rentrée.

Weasley fille partie, Nott n'avait maintenant aucun moyen de mettre la main sur le fameux bouquin. Je décidai donc de juste profiter de ces vacances.

C'est donc ce que je fis. Je continuais mes entraînements mais a part ça, je ne fis absolument rien.

Quand les cours reprirent, je commençai ma recherche dans la bibliothèque concernant le serpent.

Je trouvai rapidement à quelle espèce appartenait la créature qui hantait les couloirs.

Un basilic. Surnommé le roi des serpent. Il pouvait mesurer jusqu'à 10 mètres de long mais sa croissance s'étalait sur des siècles. Pratiquement immortel, un simple regard vous tuer sur le coup, mais si vous le voyait de manière indirecte vous êtes stupéfier. De plus ses crocs contiennent le poison le plus puissant qui existe au monde dont personne n'a encore trouver d'antidote.

Ce serpent était quasiment immortel, leur extinction malheureuse survint lorsque les sorciers découvrirent les incroyables propriétés de leur peau et poison pour les potions. Ils furent chassés, de nombreux sorciers perdirent la vie mais au final, le basilic s'éteint. Ou presque, à sa manière Serpentard sauva le dernier spécimen de cette magnifique espèce.

J'étais encore dans la bibliothèque lorsque Nott arriva en courant.

-"Maître, je l'ai trouvé, j'ai le livre." dit il le souffle court.

Il posa devant moi, sur la table, un livre à la couverture de cuir noir.

-"Comment l'as tu eu ?" demandais je, curieux.

-" J'ai surveillé Weasley fille depuis qu'elle est rentrée des vacances et tout à l'heure elle s'est rendu dans les toilettes des filles du deuxième étage avec le livre. Quand elle est ressorti elle ne l'avait plus. Elle l'a juste jeté. J'ai dû supporter les lamentations du fantôme qui ..."

Je ne l'écoutais déjà plus trop occupé à détailler le livre qui semblait d'ailleurs être une sorte de journal. Sur la quatrième de couverture, tout en bas était écrit Tom Marvolo Jedusor. Les pages étaient toutes blanches.


J'espère que cela vous a plu et a bientôt.