Je ne vous apprends rien en disant que voici venue la dernière partie de ma fic. Et oui, c'est la fin de 'La Complainte des Edelweiss'. Je ne vais pas épiloguer sur le sujet, que pourrais je rajouter à cela si ce n'est que j'ai éprouvé un certain pincement au cœur en achevant cette histoire. Chose tout a fait normal après avoir consacrée plus d'un an de ma vie à l'écrire ( ne m'imaginez pas pour autant 24h/24 entrain de pianoter sur mon Ed', j'aime écrire mais y a quand même des limites).

Voilà c'est fini (je sais cette phrase est un plagiat formel au texte de Téléphone mais, à ce niveau d'inventivité, le génie créatif peu bien se partager). Vous aurez sûrement appréciez ma rapidité d'envoi qui renoue avec mes habitudes d'antan. 2 semaines, c'est plutôt pas mal (et oui j'ai encore oublié d'acheter ma dose de modestie). Certes ce texte est plus court que les précédents, seulement 14 pages, mais qu'est ce que le nombre quand on a... (J'allais dire la qualité mais, à vrai dire, je suis pas trop sûre de mon coup, alors çà sera à vous de juger).

Je ne rajouterais rien de plus si ce n'est mes réponses aux rewiews que j'ai pris enfin le temps de faire (malgré une fièvre soudaine qui m'a clouée au lit, heureusement que mon ordi portable sait s'adapter à ce genre de situation, comme on dit si tu ne viens pas à Ed', Ed' viendra à toi – pardonner cette variante par très originale).

Juste avant de commencer à dresser un topo de vos questions et autres remarques je me permets de faire une petite précision concernant la fin de mon précédent chapitre. Si j'étais une pro de l'écriture je n'aurais évidement pas à le faire mais comme ce n'est pas le cas, je vais m'octroyer ce droit d'amateur :

-Concernant le fin supposé de Voldy, certains d'entres vous se sont sûrement demandé comment une telle chose était possible et bien ce n'est pas très compliqué. Le fameux poinçon qu'Yselle avait récupéré était, comme cela a déjà été précisé, très précieux à plusieurs titres. Premièrement parce qu'il avait été forgé dans un matériau aux pouvoir inconnus mais qu'on peut imaginer puissants, et deuxièment parce que c'est avec lui que papa Voldy avait lié l'existence de sa fille à la sienne (cf. la marque de Zélie) et partagé également leur puissance (ne me demandez pas comment c'est possible, je n'est pas fait arts appliqués de la magie noire au lycée, pourtant j'y aurais sûrement eu de meilleurs résultats qu'en philo). En poignardant cette marque, Yselle a fait comme Harry avec le journal de Tom lors de sa seconde année, elle a touché à la seule partie sensible de son père qu'elle pouvait atteindre, à savoir l'empreinte qu'il lui avait laissé. Voldemort ainsi affaibli, il ne restait plus qu'à l'achever. La seule personne à pouvoir le faire n'était autre que celle mentionnée par la prophétie, une personne dont la haine pouvait être suffisamment forte, à cet instant, pour lancer un Avada Kadavra de grande puissance (haine qui se justifie par la présupposée mort de sa mère qui fait remonter à la surface de son esprit tous les sentiments que la pertes d'êtres chers avaient créés en lui).

Après avoir lu l'épilogue qui suie, certains se demanderont comment cette suite est t-elle possible, je ne dirais qu'une chose : 'C'est moi qui décide. Na !' (c'est pas très mature comme réaction je le concède mais c'est comme çà et pas autrement).

Kathleen l'elfe : Toujours un plaisir de recevoir ton 'labituel' rewiew. Çà fait du bien d'avoir des mots gentils comme tout pour me motiver. C'est sûrement çà qui m'a aidé à boucler vite fais bien fais mon épilogue. Un gros merci pour avoir suivit ma fic pendant si longtemps.

Gody : Pour une personne qu'il ne l'aime pas vraiment, c'est gentil de ta part de souhaiter que Lucius soit pas trop mort. Quand au sort d'Yselle, je te laisse le découvrir dans cette nouvelle partie. Bizou.

 Missa : J'adore tes rewiews. Elles sont longues, elles posent plein de question, au risque de me répéter, j'adore çà. Pour commencer, oui je le fais expès de finir mon 28ième chapitre n'importe comment. Je suis une méchante dans l'âme sans pitié pour mes lecteurs. Enfin, un petit peu quand même, puisque que j'ai confectionné une fin heureuse (malgré les apparences). Concernant la relation Yselle/Lucius, je ne dirais qu'une chose : Zélie est bel et bien une girouette mais comme tu l'as devinée son père y est pour beaucoup dans ce changement de comportement. Et puis, Yselle avait fini par comprendre que pour arriver à bout de Voldemort elle devait se sacrifier. Ceci explique plus ou moins sa réaction face à Lucius. 'Pitty Peter' n'est rien d'autre qu'un surnom hérité de sa scolarité à Poudlard (variante de p'tit Peter). Concernant Hermione, elle en est à environ 5mois de grossesse. Le mariage se déroule en mai et elle tombée enceinte vers le mois de janvier (début de sa relation avec notre Draco de service). Quand à la relation de Rogue et Yselle, elle demanderai sûrement un éclaircissement mais ce ne sera pas pour cette fic. Voilà, j'espère avoir répondu à toutes tes interrogations. Bizou et encore mille fois merci.

Naruluna: Je te remercie très sincèrement de louer mes talents d'écrivain même si mon manque d'assurance dans ce domaine me convainc du contraire. En tout cas çà m'encourage à poursuivre dans cette voix et à améliorer ma plume. Merci encore.

Sasha Krum: Dis donc, c'est pas bien du tout de lire au lieu de bosser. Bon là, je raconte n'importe quoi parce qu'en vérité, j'aurais tendance à faire la même chose. Je suis sûre que tu seras ravie de savoir que je ne pousse pas le sadisme au point d'éliminer des petits héros aux quels j'ai dévoué autant d'heure de ma vie. Sont ils tous en vie ? Mystère. *rictus diabolique*. Quand à la loterie pour me payer un autre ordi, c'est une suggestion à étudier. 'Mille bises d'un auteur à un autre'.

Lira Sama: Je sais que tu adores ma fic mais çà me fait toujours du bien de te voir  l'écrire (çà fais surtout du bien à mon ego de pseudo-écrivain). 'l'épilogue a intérêt à être parfait', c'est bien ce que tu me disais dans ta dernière rewiew ? Parfait je n'en sais rien, mais au moins à la hauteur de tes espérances. Bizous à toi et milles mercis pour ta fidélité.

Kikou 224 : Je me suis un peu pressée pour écrire mon épilogue (malgré la maladie, la fièvre et j'en passe, heureusement que je vais mieux). J'espère que mon empressement n'a pas été au dépend de la qualité de mon dernier chapitre. Tout ce que je souhaite, c'est que tu y trouves ton compte. Merci Kikou et à plus.

Nomimie : Ne pleure pas, Noémie, y a pas de raisons (enfin peut être pas). Je vais me répéter mais tout ce finit pour le mieux du monde. Certes j'ai fait une fin heureuse sous la pression de mes lecteurs (je suis décidemment trop influençable) mais après tout c'est sûrement mieux comme çà. Et pis pour Roguinouchet (qui n'est pas qu'à toi), pas de souci, c'est un dur à cuire. Bizou et un gros merci.

Miss_Bactérie : Je suis supère contente de savoir que tu te lance dans l'écriture d'une fic, encore plus quand tu me dis que j'y suis un peu pour quelque chose. Je suis prête à t'aider à cela autant qu'il m'est possible. J'ai un peu de mal à répondre ou à envoyer des mails (c'est dû à ma paresse exagérée) mais je peux faire un effort pour toi. Alors dis moi si çà tient toujours. Bizou et à plus (voici mon mail : [email protected] )

Paprika Star : Je crois qu'il ne me sert à rien de répondre à tes questions maintenant puisque que tout est dit dans la suite à venir. Je te remercie d'avoir suivi ma fic et t'envoie mille bisous.

LOU4 : Merci d'aimer jusqu'à mes pathétiques (je maintiens le terme) métaphore. C'est un effort que j'apprécie. Bizou et merci.

Luna 999 : J'ai  pris en compte ton avis concernant la suite possible de ma fic. Merci pour ta rewiew et gros bisous.

Kikoup : La suite c'est pour tout de suite. Profites en car c'est le dernier. Merci pour ton message et gros bizou.

Ranit's : Merci pour ta suite de rewiew. Je suis contente de moi si j'ai réussi à te faire apprécier Draco. Concernant tes critiques (qui pour moi n'en sont pas) à propos de la non présence d'Hagrid, elles sont tout à fait justifiées. Si j'avais eu plus le temps de travailler sur ma fic, je l'aurais sûrement évoqué de manière plus fréquente mais comme tu l'as deviné toi-même, ce n'était pas le cas. J'ai privilégié dans mon histoire des personnages auxquels j'était attaché dès le départ (ce qui n'était pas vraiment le cas pour Hagrid et Ron). J'attends ta prochaine rewiew avec impatience. Merci et mille bizous.

Nataku : 'Colombo' n'est pas un si mauvais exemple que çà question suspense même si l'essentiel de l'intrigue se résume au 10 premières minutes de l'épisode. Plus sérieusement  merci à toi pour ton message. Premièrement parce que tu as aimé ma fic (çà c'est un bon point pour toi) et puis parce qu'à présent je sais que je ne suis pas la seule schizophrène névrosée sur cette terre. Gros bizous.

Dega : Le fait que le journaliste du 27ième chpt. porte le même nom que mon ordi chéri n'est qu'une pure coïncidence (pas vraiment mais on va faire comme si). Bizou et @+

Mahel : Je vais commencer par répondre à tes questions : 'Nâga' c'est le nom du dieu serpent dans le panthéon hindou comme tu l'évoquais déjà. Nagini est bien le serpent de Voldemort mais c'est aussi dans la mythologie hindoue les compagnes de Nâga. Quand au reste tu as sûrement dû trouver les réponses dans le précédent chapitre. Merci beaucoup pour ta rewiew que je n'ai nullement trouvée trop longue. Biz et @+ j'espère.

Coralie Mc Lunday : Rekikoo Mamzelle j'espère que mon épilogue te fera sauter au plafond (pas trop haut, çà pourrait être dangereux). Bien contente que mes précédents chapitres t'aient plu. Merci pour ta rewiew. Bizou.

P'tit caramel: Comme tu le sais bien, je ne t'ai pas oublié bien au contraire puisque je t'ai envoyé un mail et que tu m'en as renvoyé un en retour. Je te fais mille millions de bisous, à bientôt j'espère.

Dream Angel 7: Quel compliment de me comparer à Rowling ! Après çà, on va s'étonner que je prenne la grosse tête. Bon, je vais quand même essayer de calmer la prétention qui émerge à grand galop dans mon p'tit cerveau de piaf. Maintenant que je me suis remise, je peux enfin te remercier pour ta rewiew. Bizou et à bientôt.

Bloody: Et si le bébé d'Hermione et Draco était laid, comment ferais tu ? Bon d'accord, c'est pas très plausible mais on ne sait jamais ce que mon esprit tordu peu bien inventer. Mais je n'en dis pas plus, cela ne sert à rien de casser le suspense. Bizou à toi.

Hermy : Difficile en effet d'imaginer Harry laissant sa mère se sacrifier (surtout concernant son caractère) mais après tout il ne pouvait pas en être autrement pour se débarrasser de Voldemort. On va dire qu'Harry a fait preuve d'une grande maturité en taisant ce que ses sentiments les plus profonds le poussaient à faire et en préférant écouter sa raisons.

Lily Ewans/Potter : Je ne crois pas avoir de don pour écrire (surtout quand je me compare à certaines personnes qui ont facilités incroyable dans ce domaine) mais j'aime écrire et surtout imaginer, cela compense parfois. Je te remercie pour avoir jugé que mon histoire était 'magique', c'est un qualificatif qui me plait énormément. Biz à toi.

Luna Lovegood : Merci pour le bravo et pour les compliments que tu me fais concernant ma manière d'écrire, çà me fais réellement plaisir de savoir que si mon style d'écriture n'est pas trop lourd ou bien si mon histoire se tient. En lisant ton message, je suis réconfortée à ce sujet. Merci donc à toi et mille bisous.

Madgique: J'ai toujours pensé qu'une histoire devait tenir le lecteur en haleine voilà pourquoi je m'y suis tenu pour ma fic. Quand à ta dépression nerveuse, je ne veux pas l'avoir sur la conscience. C'est pour cette raison (et uniquement pour celle-là) que j'ai fais l'effort ultime d'écrire cet épilogue. Biz et bonne lecture.

Marilla-chan: Je n'ai pas oublié d'écrire la suite. De toute manière j'étais bien obligée sinon je risquais de me faire lapider par tout un cortège de lecteurs en colère. Donc voilà ma suite et fin. Bizous à toi et merci beaucoup tout.

Shiri: Toi non plus, Shiri, tu n'as aucune raison de pleurer à cause de ma fic parce que je ne suis pas capable d'assassiner aussi facilement mes personnages. Je vois que tu te souci du devenir de chacun d'entre eux mais tu n'as pas à t'inquiéter à ce sujet tout ira pour le mieux (enfin je crois). Mille Kiss et @+

Grr: 'Petite sadique' moi ? Et oui, tu as raison, j'entretiens mon côté petite peste. Mais je suis quand même assez gentil pour mettre mon épilogue (chose que j'aurais très bien pu ne pas faire). Ben t'as plus qu'à lire à quel point je peux être aimable quand je le veux bien. Bizou.

Ninou: Salut à toi Ninou la nouvelle. J'ai eu un plaisir énorme à lire les deux rewiew que tu me l'as laissé. Tu as pris du temps pour m'expliquer en quoi mon histoire pouvait te plaire. Savoir qu'elle t'a touché me rempli de joie. C'est en lisant des messages comme le tien que se justifie mon temps passé à l'écrire. Merci un million de fois pour tout ceux que tu as pu écrire. Quand au petit Malfoy, tu pourras faire connaissance avec lui dans cet épilogue. Alors bonne lecture

Bonne lecture…

LA COMPLAINTE DES EDELWEISS

EPILOGUE : Le chant des Edelweiss

            C'était un soleil froid qui s'abîmait dans le ciel laiteux de ce début d'hiver. Assise sur une barque sans conducteur qui découpait la surface de l'eau, elle frissonna quand elle sentit la fraîcheur humide se glisser sous son mantelet d'herminette. Elle enfonça une peu plus ses mains glacées dans son manchon satiné pour mieux les protéger des piqûres du froid qui avaient déjà rosé ses joues blanches. C'était la première fois qu'elle entamait un tel voyage. Jamais encore, elle ne s'était embarquée sur les berges crasseuses de Xaxis pour rejoindre celles plus terrifiantes de l'île monstrueuse qui se dressait en plein milieu d'une mer morte et poisseuse. Jamais elle n'avait traversé la porte gigantesque qui marquait l'entrée de cette forteresse de pierres grisâtres. Jamais elle n'avait arpentés ces couloirs imposants noyés dans la faible lumière des torches. Jamais elle n'avait eu à être confrontée aux géants, nouveaux gardiens de cet empire sinistre. Jamais, tant que le Ministère de la magie se bornait à lui refuser ce droit. Mais à présent, tout était différent. Elle avait enfin obtenue de circuler entre ces murs en femme libre. Alors malgré cet environnement peu favorable, malgré l'atmosphère suffocante de cette prison, elle se réjouissait de pouvoir enfin y pénétrer. Quatre ans d'attente avant que les autorités concèdent à accéder à sa requête. Quatre ans d'incertitudes. L'allégresse qu'elle ressentait à cet instant pouvait bien lui faire oublier qu'elle se trouvait dans l'endroit le plus angoissant du monde sorcier : Azkaban. Les cris de ses pensionnaires ne cessaient de résonner contre les murs épais sur lesquels ils finissaient par s'étouffer comme des feux privés d'air. Parfois des plaintes les accompagnaient. De longs râles dissonants qui raclaient le sol inlassablement. Eux même ne parvinrent à lui voler le moindre frisson. Son cœur palpitait sous le joug d'une émotion qui n'était nullement la peur. La joie intense se mêlait à une appréhension enfantine. Face à un tel sentiment, elle semblait avoir occulté le monde qui l'entourait à cet instant. Elle ne prit pas la peine de comprendre ce que marmonna le géant qui l'accompagnait quand ils arrivèrent face à une porte de fer. Cela n'avait pas d'importance pour elle, elle n'attendait plus qu'une chose qu'il tourne la clef pour qu'elle puisse enfin le voir, qu'elle puisse enfin sentir la présence de cet homme dont il lui semblait percevoir le souffle chaud à travers les gonds d'acier. Une lumière douce vint à lui lécher le visage apportant avec elle une chaleur légère et agréable. Elle ouvrit grand les yeux pour le voir, voir sa silhouette se découper dans l'air monotone de ce parloir.

« -Lucius ! laissa t-elle échapper dans un souffle ultime. »

Mais il ne bougea pas. Il demeura figé sur un banc de bois maigre qui courait le long de la salle. Elle s'approcha au plus près avant de venir s'accroupir face à lui qui restait étrangement stoïque. Ne l'avait il pas reconnu ? Ne la voyait il pas ? Ne sentait il pas son cœur battre à ses côtés ? Elle abaissa la capuche qui lui barrait le visage pour révéler un regard à présent ronger par l'inquiétude. Elle qui avait mille fois rêvé de son étreinte protectrice semblait déstabilisée face à une telle inertie.

« -Lucius, reprit elle d'une voix alarmée. Ne me reconnais tu donc pas ? C'est moi, Yselle. Ai-je changé à ce point ? »

« -Yselle, souffla t-il alors comme s'il venait de se réveiller d'un sommeil obscure. Je croyais que tu étais…»

Il amorça un geste de la main pour venir goûter la douceur de sa joue rosée et s'assurer de sa réalité mais il s'arrêta à mi-chemin quand il sentit son souffle sur sa peau avant de laisser son bras retomber sur le plat éraflé du bois. L'Edelweiss le regarda d'un air interloqué.

« -Que viens tu faire ici ? lança t-il d'un ton acerbe en détournant son visage de ses yeux emplis de désolation. »

« -Je suis venu pour toi, répondit elle simplement. »

« -Dans ces cas là, tu as fais ce voyage pour rien, répliqua t-il en souhaitant maintenir le plus de distance possible entre eux. »

Yselle ne lui répondit pas tout de suite. Elle se contenta de l'observer. De prendre le temps d'admirer le profil princier de son visage, de voir comment la lumière pâle parvenait à offrir à sa peau la plus sublime des carnations, comment ses yeux n'en étaient que plus troublants…

«-Pourquoi me regardes tu comme ? reprit il sur la défensive en se tournant vers elle. »

« -J'avais juste oublié à quel point mon époux était beau, souffla t-elle toujours prisonnière du charme que créait en elle son image. »

« -Beau ?! soupira t-il avec amertume. As-tu bien regardé mon visage, Yselle ? Ne me dis pas que cette balafre me donne plus de grâce à tes yeux ?! »

Dans un mouvement qu'il n'eut pas le temps d'éviter, elle vint caresser du bout des doigts la rainure satinée qui courait depuis son arcade jusqu'à la hauteur de sa pommette gauche. Elle effleura délicatement cette marque qu'un sort mal placé de MacFluch avait logée là à jamais.

« -Elle ne fait de toi qu'un être plus merveilleux, souffla t-elle en continuant à parcourir cette fine cicatrice rosée. »

Puis, dans un sursaut, il se recula en frissonnant imperceptiblement.

« -Qui a t-il ? demanda t-elle aussitôt un peu surprise. »

« -Ta main est froide, répondit il simplement avant d'emprisonner ses petits doigts dans l'étau protecteur de sa propre main. »

« -Il fait très froid dehors, expliqua t-elle en retour, un sourire tendre aux lèvres. J'ai essayé de les réchauffer mais en vain.»

Alors il posa pour la toute première fois son regard sur elle, s'octroyant le droit d'étudier à son tour les moindres contours de sa physionomie. Dans sa main droite il tenait toujours prisonniers ses doigts fins qui avaient fini par se tiédir au contact de sa peau. Quatre ans et pourtant elle ne portait aucune traces de ces années perdues. Alors que pour lui, il lui semblait que le temps avait été moins clément. Pas besoin de miroir pour savoir cette évidence. La marque de MacFluch avait achevé sa beauté parfaite qu'il avait tenue comme la plus flagrante preuve de son affiliation à l'illustre lignée des Malfoy. Une telle cicatrice était pour lui comme une preuve de son exil, la preuve de son état de pestiféré. Quatre ans depuis qu'on l'avait jeté ici sans plus d'égard, quatre ans auprès de ces autres congénères, la dernière garde rapprochée de leur défunt maître, des pourceaux enterrés vivants sous le poids d'Azkaban. Quatre ans  après que sont procès ait été achevé, quatre ans depuis cette sentence qui n'avait retenue de lui que le pire de ses actes. Il pouvait encore revoir dans son esprit les tribunes remplies qui lui faisaient face le jour de son jugement. Des formes sombres qui l'épiaient comme une bête curieuse, qui le dévisageaient comme la plus vile représentation vivante sur cette fichue terre. Lucius savait que tout lui avait échappé durant ce procès, que son esprit lui-même avait été embrumé. La chute avait été trop brutale. Elle l'avait groggy, avait empêché la moindre de ses réactions, le moindre de ses élans qui auraient pu le servir. Tout ce qu'il avait espéré durant ces réquisitoires, c'était de ne reconnaître aucuns visages familiers dans cette assistance terrifiante. Qu'importe que sa déchéance soit exposée comme un trophée alloué aux vainqueurs tant que ceux pour qui il conservait un peu de son humanité ne le voyaient pas ainsi, le visage balafré, l'âme déchirée. Il ne voulait plus les voire ni Severus, ni  son fils et surtout pas Yselle, son Ysella. Jamais il n'aurait pu supporté son regard inquisiteur et encore moins voire se dessiner dans ses yeux d'ambres l'éclat assassin de la pitié. Lucius n'avait attendu plus qu'une chose que la mort vienne l'emporter, que son corps soit enfin oublié. Mourir, il n'y avait que cela qui aurait pu le contenter. Mais voilà qu'elle revenait, que son fantôme s'infiltrait encor dans son existence. Cette apparition était bien plus belle et douloureuse que toutes celles qui s'étaient immiscées dans ses rêves pendant ces quatre années. Pourquoi revenait elle ? Pourquoi venir lui rappeler à quel point son absence lui était insupportable ? Pourquoi après ces années d'abandon où il n'avait rien reçu d'elle que cette souffrance qui n'appelait que la mort ? Pourquoi ?

             Lucius se leva soudainement sans plus prêter attention à la silhouette qui se reposait encore à ses côtés les genoux contre la poussière de ce parloir improvisé. Le froid vint à nouveau cueillir les doigts frêles d'Yselle qui demeura un instant immobile à observer l'ombre de son époux déambuler jusqu'au murs d'appareil surmonté par une mince lucarne. Puis elle s'approcha lentement, sans faire de bruit, sans qu'il ne se retourne vers elle. 'Elle n'est pas là. Oublie là. Elle n'est pas lŒ L'Edelweiss pouvait entendre les murmures de Lucius s'échapper de sa bouche sans que celui-ci n'ait besoin de bouger ses lèvres. Elle apposa ses mains contre le plat de son dos puis y nicha sa tête délicatement avant de sentir le corps de son époux frissonner à son contact.

« -Va t-en, souffla t-il lourdement. »

« -Quoi ?! »

« -J'ai dit va t-en ! cracha t-il en se tournant violemment vers elle. »

Yselle resta tétanisée face au regard rougi de colère que Malfoy lui offrait.

« -Ne m'as-tu pas entendu, Zélie ?! Je veux que tu t'en ailles, que tu me laisses tranquille. Je ne veux pas te voir, je ne veux pas que tu me voies. »

« -Comment…comment peux tu dire ? Je suis venu pour toi, pour te voir justement, lança t-elle en retour quand elle eut retrouvé ses moyens. Si tu savais combien tu m'as manquée…»

« -Ne dit pas de sottises, l'interrompit il d'une voix furieuse. Pour quelle raison voudrais tu voir un homme que tu as dis ne pouvoir aim ? Est-ce la compassion qui t'a mené jusqu'ici ou peut être ton intolérable conscience ? Alors dis moi qu'est ce donc ? Qu'est ce qui a pu te pousser à être ici, à m'imposer ta présence ? »

« -Tais toi, Lucius, souffla t-elle à son tour en serrant ses petits poings pour calmer son amertume. Tu dis n'importe quoi. Tu ne sais pas ce que çà a été pour moi de les laisser t'emmener, de voir comment ils te traitaient. J'aurais tellement voulu être capable de m'opposer à leurs décisions mais tout ce que j'ai pu faire a été vain jusqu'à aujourd'hui. J'aurais aimé te savoir loin de cet endroit, j'aurais pu leur promettre de ne jamais te revoir si ils m'avaient assurés qu'ils te laisseraient libre. Ces quatre années ont été si longues sans toi, Lucius, trop longues. Comment peux tu affirmé tant de choses sur moi, tant de si mauvaises choses ? Je t'avais pourtant dis que je serais toujours auprès de toi, toujours quoi qu'il arrive. »

L'ancien mangemort ne pu s'empêcher de l'observer d'un air perplexe. Son visage se radoucit à mesure que ses paroles noyées d'une tristesse cinglante se répétaient en écho dans ses oreilles. Yselle, elle, ne le regardait plus, elle avait baissé son visage, se dissimulant derrière ses boucles de soies dans lesquelles des brins de lumière venaient s'accrocher comme autant de filets d'or. Lucius glissa instinctivement sa main sous son menton laiteux pour mieux voir ce qu'elle essayait de lui cacher. Deux grands yeux rougis, embrumés par des larmes qui s'accumulaient à la pointe de son regard. Yselle pleurait. C'était bien la première fois qu'il voyait ses iris ambrés briller d'une telle manière. L'Edelweiss ne pu retenir un dernier relent de sanglots  au moment où elle vit ses yeux de diamantine se reposer d'un air soucieux dans les siens. Elle mordit sa lèvre pour s'empêcher de pleurer mais rien n'y faisait. Son corps tressaillit sous le poids de l'émotion.

« -Je voulait tellement te serrer dans mes bras, Lucius, je voulais…je voulais te sentir contre moi encore une fois. Je l'ai voulut tant de fois depuis ce jour à Brighton, je te voulais…se désola t-elle une dernière fois. »

« -Pourquoi le souhaitais tu tellement ? lui demanda t-il d'un voix fiévreuse tandis qu'il rapprochait son visage du sien. Dis moi pourquoi, finit il par lui susurrer à l'oreille. »

« -Parce que…parce que je t'aime, Lucius, soupira t-elle simplement avant de se noyer dans son regard. »

Un sourire incrédule vînt se glisser sur le visage jusqu'à présent fermé de Malfoy. Un sourire qu'il lui avait manqué depuis trop d'années. Yselle ne savait que penser de ce rictus étrange. Se moquait t-il d'elle ? Ce n'est qu'en sentant ses lèvres tendres s'abaisser sur son regard qu'elle comprit qu'il n'en était rien. Il embrassa son œil droit, puis le gauche pour boire la moindre de ses larmes avant de porter son attention contre ses lèvres rougies par les sanglots. Ysella trembla au contact de son souffle chaud, elle tremblait contre son emprise si douce, elle tremblait de l'avoir enfin si près d'elle.

« -Tu m'as tant manqué, Lucius, souffla t-elle entre deux baisers. Jamais plus je ne te laisserais, jamais. »

« -Que comptes tu faire pour ? lui demanda t-il dans une expression regagnée par la mélancolie. Tu vas m'aider à m'évader de cette forteresse ou bien peut être que tu préfères t'installer avec moi entre ces murs. »

« -Pas besoin de méthodes aussi radicales, murmura t-elle dans un ton brusquement espiègle. »

« -Comment ? »

« -Le Ministère a enfin signé ton ordre de sortie, expliqua t-elle en sortant un parchemin barbouillé dessous son mantelet. Tu es libre à présent. »

« -Libre ?! souffla t-il de façon incertaine. »

« -Oui, libre de rentrer chez nous, reprit elle avant de l'embrasser à nouveau. »

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2 ans plus tard…

            Même en plein hiver, Pré au lard ne désemplissait pas. Les badauds emmitouflés dans leurs grandes pèlerines de feutres déambulaient avec autant de prolixité qu'en plein mois de mai. Les fêtes approchantes y étaient sûrement pour quelques choses. Chacun s'acheminait avec insouciance d'un magasin à l'autre dans l'espoir de trouver le cadeau idéal. Ni le vent sec, ni la danse des flocons blancs n'auraient pu arrêter le balais incessants de ses promeneurs du dimanche qui ne semblaient percevoir de la blancheur du ciel que la douceur des instants immédiats. Pré au lard respirait un certain bonheur simple qui était des plus contagieux. Parmi ce flot de personnes se bringuebalant sans ordres précis, Harry eut quelques difficultés à se frayer un passage. Ninive accrochée solidement à ses épaules et Tancrède retenant le pan de son manteau sombre, il parvint tout de même à atteindre l'auberge des trois balais. Il ouvrit la porte prestement, laissant entrer au passage quelques poussières de neiges. Elles voltigèrent dans un tourbillon brumeux avant de retomber au sol gracieusement. Harry ne pu qu'apprécier la chaleur qui emplissait les lieux. Une foule toute aussi importante qu'à l'extérieur semblait s'être donnée rendez-vous dans l'atmosphère enveloppante des trois balais. Il reposa la petite Ninive au sol pour lui ôter la pelisse immaculée qui cachait une adorable robe gris souris que venait ceinturer un fin ruban de velours rouge. Tancrède avait déjà enlevé son caban noir, sa toque de bouldoquin  sombre et le cachemire bleu ciel qui l'avaient si bien protégé du froid. Il tendit gentiment ses affaires vers Mme Rosemerta qui ne pu s'empêcher de s'extasier devant la grâce des deux jeunes enfants qui venaient d'entrer.

« -Deux vraies petites merveilles ! Quelle chance à leur mère ! Vous avez tellement grandis depuis la dernière fois que je vous ai vu, souffla t-elle en se penchant vers eux. Ils ressemblent à deux anges, n'est ce pas ? »

« -Ils n'en ont que l'apparence, répondit le jeune homme dans un soupir. »

« -Comment pouvez vous dire ? »

« -Je les connais assez bien pour affirmer sans gène qu'ils sont loin d'être aussi angéliques qu'ils le laissent paraître, n'est ce pas les mouflets ? »

Tancrède se contenta de répondre par un petit rictus empli de fierté, imitant à merveille les mimiques malicieuses de son père. Ninive, quand à elle, ne faisait déjà plus attention aux propos des deux adultes qui se tenaient près d'elle. Le corps tendu sur ses minuscules pointes de ballerines, elle semblait chercher du regard quelqu'un parmi la foule. Malgré tous les efforts qu'elle pouvait faire, il lui était impossible de discerner la moindre silhouette familière au-delà du mur que formait le premier rang de clients attablés.

« -Où qui l'est ? demanda t-elle en tirant à deux reprise sur la robe d'Harry pour mieux attirer son attention. »

« -Au fond de la salle, répondit aussitôt Mme Rosemerta qui savait très bien de qui elle parlait. Il est arrivé il y a un quart d'heure tout au plus. »

« -Merci, reprit le jeune Potter avant de reprendre Ninive dans ses bras et de donner sa main à Tancrède pour le mener à l'endroit indiquer. »

Et puis derrière la masse compacte, derrière l'écran de fumée envoûtante apparut…

« -Tonton Silius, s'écria avec une joie non contenue la petite Ninive en tendant ses mains fluettes vers l'ancien griffondore. »

« -Bonjour jolie Ninni, répondit il dans un grand sourire avant de l'accueillir dans ses bras. Bonjour Tank', reprit il quand il vit se profiler la petite silhouette du garçon auprès d'Harry.»

« -Y faut pas l'appeler comme çà, réagit aussitôt la fillette avec une moue légère. Maman, elle veut pas. C'est Tanclède pas autle chose. »

« -Si c'est maman qui ne veut pas, il ne faudrait pas lui désobéir, se moqua gentiment Harry en prenant place auprès de son parrain. »

« -Elle risque de se fâcher très fort, renchérit aussitôt le garçonnet avec une pointe de malice qui tira un rire sonore de la part de Sirius et de son filleul. »

« -Tu ne changes pas à ce que je vois, Tank', lança Patmol en ébouriffant le blond de ses cheveux. Toujours à entretenir le même sarcasme que ton père. »

Tancrède, fier de cette remarque, offrit un merveilleux sourire de satisfaction à son 'oncle'.

« -S'il n'y avait que le sarcasme, ajouta Harry avec un rictus plein de sous entendus. »

« -Cà te fait quel âge, maintenant ? lui demanda Sirius, Ninni toujours assise sagement sur ses genoux. »

« -6 ans et quatre mois, répondit il en se redressant noblement sur sa chaise de bois. »

« -Oui et même que pour son annivelsaile, papa voulait lui acheter un balai et que maman elle a pas voulut et pis alols Tanclède il était pas content mais maman elle a dit non quand même et pis voilà, ajouta Ninive avec empressement. »

Tancrède fronça les sourcils à l'évocation de ce souvenir. Il croisa ses bras sur sa poitrine dans une attitude boudeuse. Il avait beau aimé très fort sa mère, il fallait avoué qu'elle était parfois exaspérante.

« -Ah, bon, fit mine de s'étonner Sirius. Et pourquoi n'a t-elle pas voulu que tu ais ton propre balai ? »

« -Elle a dit que c'était trop dangereux, souffla t-il exaspéré. 'Trop dangereux' même pas vrai d'ailleurs. Papa voulait juste que j'ai un petit 'Cyclotempêtes' de rien du tout. Mais même pour maman c'est trop rapide. Pouf ! N'importe quoi. »

« -Ne t'inquiètes pas Tank', ta mère changera sûrement d'avis, répliqua gentiment son oncle Harry. Qui sait si à Noël tu n'en auras pas un ? »

« -Cà serait idéal, siffla t-il sans grande conviction. C'est pas sans balai que j'arriverai à devenir le plus grand attrapeur de tous les temps. »

« -Rien que ?! s'exclama Sirius le regard rieur. »

« -Oui, oui, oui. Je serais encore meilleure que mon père ou que tonton Harry. C'est tonton Ron qui me l'a dit la dernière fois. »

« -Tonton Ron a sûrement raison, reprit l'animagus. Et comment va-t-il d'ailleurs ? demanda t-il en se tournant vers son filleul. »

« -On ne peut mieux, répondit Harry. Il est toujours plongé dans l'écriture de son étude sur 'le développement de la théorie nihiliste dans les prophéties de Judéo et Marcellin Edelweiss', un truc de ce genre. Il est sur le point d'en finir avec ses recherches. Tout ce qu'il espère c'est d'être publié dans la revue scientifique et prophétique des sorciers. Maman dit qu'il est sûre d'y arriver. Elle ne tarit pas d'éloge sur son travail. »

« -Eh, bien, qui aurait cru que le jeune Ronald Weasley devienne une sommité dans le monde de la recherche, lança Sirius. C'est Molly qui doit être fier. »

« -A qui le dis tu. Ron est devenu la huitième merveille du monde à présent. Mme Weasley et maman n'ont de cesse de parler de lui avec emphase quand elles se voient. »

« -Ne me fait pas croire que ta mère n'en fais pas de même à ton sujet. Ta sœur et toi vous avez toujours été ses petites merveilles à elle, n'ai-je pas raison Harry ? »

« -Moi aussi je suis la melveille de Mamie Zélie, déclara avec joie la jolie Ninive en tapotant frénétiquement sur le bras de Sirius pour qu'il tourne son si beau visage vers elle. Et pis paleil poul Tanclède, mais pas autant que moi et pis sultout pas autant que poul la petite Lilith. Palce que Lilith c'est sa pléfélée.»

Rosemerta fit irruption, à cet instant, affichant toujours son air ravi quand elle laissait son regard dériver vers les deux petites têtes blondes. Harry lui commanda aussitôt deux bières au beurre, un lait cannelle pour Ninive et un chocolat menthe chantilly pour le jeune Tancrède.

« -Quand on a quitté Eusebach, reprit Harry après avoir bu une première gorgée de bière au beurre, maman venait de s'endormir avec Lilith dans ses bras. C'étaient un tableau si ravissant. Je n'ai même pas osé la réveiller pour la prévenir de notre départ. »

« -Il n'est pas difficile pour moi d'imaginer Zélie en mère idéale, répliqua Sirius avec une mélancolie latente. »

« -Elle l'est assurément. Il m'arrive parfois d'envier ma petite sœur, reprit Harry d'un ton nostalgique. Elle, au moins, pourra grandir auprès de ses parents. Même si son père n'est rien de moins qu'un mangemort repenti. »

« -Je croyais que tes relations avec Malfoy senior s'étaient arrangées ? s'étonna avec amusement son parrain. »

« -Elles ne pouvaient pas être pire qu'avant. Nous nous détestions, à présent nous nous tolérons, c'est déjà beaucoup ne trouves tu pas ? »

« -Que tu le tolères est un vrai miracle en soit, qui pourrait se vanter d'une telle capacité, sûrement pas moi, renchérit l'animagus.»

« -De toute manière, j'étais bien obligé de mettre un peu d'eau dans mon vin le concernant. Maman semblait tellement se réjouir de son retour, je ne pouvais pas gâcher son plaisir. »

« -Vivre sous le même toit que Malfoy n'a pas du être facile pour toi. »

« -Non, mais aussi incroyable que cela puisse être j'y retrouve parfois un semblant de cocon familiale. C'est agréable de vivre auprès de sa mère. Locolie avait raison quand elle parlait avec une joie certaine d'Eusebach. Je crois qu'à présent, l'allégresse des Edelweiss dont elle chantait les mérites est revenu investir chaque pouce de ce vieux château. »

« -Et cet affreux Lucius s'y plait t-il ? »

« -Il me semble. Je crois surtout que cela lui import peu maintenant qu'il a Zélie à ses côtés. Elle et Lilith, sa petite princesse comme il l'appelle. Depuis la naissance de ma petite sœur, Lucius semble s'être transformer. Çà en devient parfois effrayant. Je ne pensais vraiment pas qu'il était capable de prodiguer autant d'attention à une personne autre que lui-même. »

Ninive regardait les deux adultes avec des yeux circonspects. Ses grands yeux myosotis laissaient entrevoir toute la curiosité qui l'animait et la vivacité de son esprit, héritage bienheureux de sa mère. Tancrède, quand à lui, préférait fixer son attention sur son verre de chocolat chaud, s'embrumant de l'odeur vivifiante de la menthe sauvage. Du haut de ses 6ans, le garçonnet avait déjà tout compris de la vie des adultes qui l'entouraient. Il n'avait pas besoin de plus d'explications pour savoir quelles étaient les relations noueuses qu'ils entretenaient entres eux. Il ne se formalisait donc pas d'entendre Sirius et son oncle parler ainsi de son grand-père préféré. A vrai dire, Tancrède s'amusait plutôt de cette situation et du sarcasme que les deux parties aimaient à s'échanger. Entre Malfoy et Edelweiss, le climat était idéal pour l'épanouissement de son caractère si particulier. Il savait bien que Ninive n'en était pas là, un bébé comme elle ne pouvait saisir les subtilités de leur famille, au combien étrange. Peut être que si elle était gentille il lui expliquerait tout çà. Mais avant il faudrait qu'elle arrête de lui chiper  Hamilcar, son corbeau en peluche que grand-père Dumby (Dumbledore) lui avait offert à sa naissance, un corbeau qu'il aimait serrer fort contre lui quand la fatigue le prenait.

« -Lilith doit être bien grande à présent, reprit Sirius avec une tendresse familière. »

« -Elle marche tout juste et babille des choses que seuls ses parents semblent comprendre, l'informa son filleul. Tiens, il me semble avoir une photo d'elle récente. »

Harry tira son portefeuille de la poche arrière de son pantalon. Il ouvrit en grand cette pochette de cuir fin pour y extirper l'un des papiers glacés qui l'épaississaient. Ninive tendit son regard. Elle fut bien heureuse d'apercevoir une photo d'elle parmi celles que son tonton d'amour conservait avec lui. Au moins, elle ne pouvait pas douter de l'attachement de l'Auror à son égard.

« -Voilà une photo qui a été prise durant la fête d'Halloween qu'Hermione et Draco avaient organisés chez eux, à Malfoy Manor. »

Lilith était encore un beau poupin d'à peine 8 mois sur l'image qu'Harry tendait à son parrain. Un magnifique bébé au duvet blond et aux grands yeux dorés, déguisé en parfait petit chat de Norvège. Mme Rosemerta se serait sûrement extasié devant un être aussi attendrissant. Mais Sirius était incapable de bâiller d'admiration face au tendre portrait que lui offrait le visage joyeux de cette enfant qu'il n'avait jamais eu le courage de connaître. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir une torsion lui contracter le cœur quand son regard s'attardait sur cet enfant et sur la silhouette de sa mère qui l'enfermait affectueusement dans ses bras. Quelle désillusion de savoir Yselle à quelqu'un d'autre, de savoir qu'il n'y avait plus d'espoir de l'avoir un jour endormie entre ses bras comme il en avait si souvent rêvé. Mais n'en avait il pas été ainsi depuis le début ? James ou Lucius, Yselle n'avait jamais eu pour lui la même considération que pour ces deux hommes. L'amitié avait toujours été la base de leur relation. Il savait très bien que les choses auraient pu être différentes s'il avait compris avant son meilleur ami quelle femme se cachait derrière les mimiques enfantines de la jeune Zélie. Mais James avait définitivement été plus rapide que lui. Il avait su mieux que quiconque s'adresser à cette petite silhouette avec une déférence qui n'était plus celle que l'on portait à une simple gamine. Les choses s'étaient faites imperceptiblement entre eux, des liens nouveaux s'étaient tissés sans que personne ne s'en rende compte. Sirius s'en voulait, à présent, de son manque de perspicacité, de son immaturité de l'époque.

            En apprenant la naissance de Lilith Malfoy, il n'avait pu s'empêcher de s'imaginer à la place de cette charogne de Lucius. Ce jeu avait été plus douloureux pour lui qu'il ne l'avait pensé. Malgré les années, il ne pouvait se défaire des sentiments profonds qui le liaient à cette jolie Zélie qui dormait encore sous un vieux chêne de Brighton. Ce n'est pas l'image souriante qu'Harry lui présentait, à présent, qui aurait pu changer cela. Yselle semblait plus belle qu'à son souvenir. Une beauté inaltérable. La magie était pour quelque chose dans ce prodige. Sirius l'avait appris quelques temps après la bataille contre Voldemort. Remus lui avait expliqué que le sort qui l'avait figé dans le temps durant ses cinq ans de captivités auprès de son père avait eu des répercussions irréversibles sur son métabolisme. La jeunesse était l'une d'elle, la moins désagréable semble t-il. Mais pas la seule.

« -C'est le portrait craché de Zélie, souffla l'animagus avec un petit sourire aimant. »

« -C'est sûrement pour çà que tout le monde l'aime autant et que grand-père l'appelle 'ma petite princesse', se permit d'ajouter Tancrède le visage à présent affublé d'une moustache de chocolat qu'il s'empressa de faire disparaître d'un coup de langue. Y a pas une personne qui n'aime pas mamie Zélie. »

« -Toi y compris ? demanda d'un air malicieux tonton Potter. »

« -Bien sur, quelle question ! répondit le garçonnet après une nouvelle gorgée de chocolat mentholé. Y a pas mieux qu'elle pour faire de délicieuse p'tites amandines aux framboises. Mm ! Qu'est ce que j'aimerais en manger ! »

« -Des amandines aux framboises, rien que d'y penser j'en ai l'eau à la bouche ! s'extasia le jeune griffondore qui se remémorait une fois de plus avec bonheur ces ravissants gâteaux dorés que sa mère avait pris l'habitude de lui confectionner tous les dimanches matins pour son petits déjeuners. Une coutume qu'elle avait instaurée depuis qu'Harry et elle s'étaient installés à Eusebach, il y a de cela près de 6 ans. »

« -Et Zélie, comment vas t-elle ? demanda Sirius d'un air plus soucieux. Je veux parler de sa santé. »

« -Si on s'en tient à ce que disent les médicomages, maman devrait être à six pieds sous terre depuis longtemps, lui répondit son filleule avec une amertume soudaine. Pour eux, c'est un vrai miracle qu'elle est réchappée à…enfin tu sais, hésita t-il quand l'image affreuse de cette dague argentée frappant la poitrine d'Yselle  revînt hanter son esprit. La naissance de Lilith est un miracle de plus qu'ils sont incapables d'expliquer. Ils ont toujours dit que la santé de maman était trop vacillante pour lui permettre de mener à bien une grossesse. Mais tout cela n'était que baliverne. Je sais que Zélie n'est pas d'une constitution robuste. J'en suis bien conscient, avoua t-il péniblement en malaxant les jointures de ses mains. Il n'empêche que jusqu'à maintenant, elle est passée à travers tellement d'épreuves qu'il m'est difficile d'imaginer qu'il puisse lui arriver quelque chose de… »

Sirius posa une main réconfortante sur l'épaule de son filleul.

« -Tu n'as pas d'inquiétudes à avoir à ce sujet, Harry. »

« -Je sais, souffla t-il dans un murmure. J'ai cru perdre ma mère, il y a 6 ans. Je ne voudrais jamais avoir à revivre cette situation. »

A la grande stupéfaction du jeune Potter, sa déclaration aussi grave soit elle ne pu que tirer un rire sonore chez son parrain. Harry le regarda avec plus ou moins d'interrogation.

« -A ce que je constate, tu as fini par devenir un vrai fiston à sa maman, se moqua t-il à son encontre. »

« -Mais pas du tout, se renfrogna aussitôt le jeune homme. Enfin pas vraiment. »

« -Ah ben que si, intervint Ninive en agitant sa tête d'un air convaincue. »

« -Bon peut être, concéda l'ancien griffondore en croisant vivement ses bras contre son torse. »

« -Ce n'est pas un reproche, tu sais, reprit son parrain avec un petit sourire en coin. Juste une constatation. »

« -Et ton boulot çà se passe bien ? reprit Harry en changeant intentionnellement de sujet de conversation. »

« -Très bien, répondit Sirius dans une mimique nonchalante qui lui était typique. Voyager aux quatre coins du monde pour le compte du Ministère a toujours été un réel plaisir. C'était déjà le cas, quand j'ai commencé, il y a plus de 25 ans, çà l'est toujours. »

« -J'aimerais bien voyager comme tu le fais, partir en mission un peu partout, l'esprit d'aventure me manque, s'exclama le jeune Potter avec emphase. »

« -Tu pourrais très bien faire comme moi, prendre ton envol et jouer les globe trotter. Mais je sais bien que, quoique tu en dises, tu es trop attaché à ta fonction d'auror et aux grandes responsabilités qui t'incombent pour tout laisser tomber sur un coup de tête. Je me trompe ? le questionna son parrain avec une pointe de malice dans le regard. Et puis, tu serais incapable de te détacher des tiens. Après tout, qui voudrait s'éloigner de ces deux merveilles ? demanda t-il d'un air goguenard tandis qu'il caressait les boucles blondes et soyeuses de la jolie poupée de 3 ans qui se tenait tranquille sur ses genoux. »

« -Tu parles de ces deux mouflets ? fit mine de s'étonner Harry. »

« -Oh, n'essaie pas de me faire croire le contraire. Tu es complètement accroc à ces deux gamins. Tu es toujours à les trimbaler à gauche à droite. Tu ne manques jamais une occasion pour les emmener avec toi quand nous nous voyions. »

« -Admettons. N'empêche que cette fois-ci, on ne m'a pas vraiment laissé le choix, bougonna le jeune homme après une nouvelle gorgée de bière au beurre. »

« -Pour quelle raison ? »

« -Leurs charmants parents avaient rendez-vous aujourd'hui à St Mungo, répondit simplement Harry. »

« -Pour le bébé qui est dans le ventle de maman, reprit Ninni avec un grand sourire. »

« -J'avais oublié qu'Hermione était à nouveau enceinte, souffla Sirius un sourire perpétuel aux lèvres. »

« -Le médicomage qui s'occupe d'elle voulait la voire pour faire quelques examens, précisa son filleule qui avait fait apparaître feuilles et crayons pour que Tancrède puisse gribouiller sagement. »

« -Elle n'a rien de grave ? »

« -Non, ne t'inquiète pas, Sirius, le rassura Harry. Simple examen de routine. C'est fréquent à 6 mois de grossesse. »

« -Hermione et Draco sont mariés depuis à peine 6 ans et voilà qu'ils vont être parents d'un troisième enfants ! A ce rythme là, ils vont finir par constituer une véritable équipe de quidditch ! plaisanta l'animagus. »

« -Je crois que c'est le projet caché de Draco. Mais je ne suis pas sûre que 'Mione soit prête à laisser ses enfants s'élancer en bande sur des balais pour faire les mariolles et risquer de les voir se blesser. »

« -Oh ben que non ! souffla aussitôt Tancrède qui venait de lever son visage ronchon de sa feuille barbouillée d'idéogrammes que lui seul pouvait comprendre. Maman, elle a trop peur pour çà. Pff ! Y a pas de raisons. »

« -C'est palce que maman, elle nous m'aime tlop, intervint Ninive avec de grands yeux confiants. »

« -Tout à fait ma Ninni, la conforta Sirius en apposant un baiser sur son front blanc gagnant ainsi un magnifique sourire de sa part. Et à part çà, comment vont Mr et Mme Malfoy?»

« -On ne peut mieux. Draco est toujours très occupé par ses fonctions ministérielles. A ce rythme là, il finira Ministre de la magie, au plus grand plaisir de son père. »

Sirius ne pu s'empêcher d'avoir un petit rictus irrité à l'évocation de Lucius, pour qui il n'éprouvait, aujourd'hui encore, qu'une profonde aversion.

« -Quand à 'Mione, poursuivit le jeune homme, comme tu le sais déjà, Rogue et elle sont toujours sur le développement de nouvelles potions. Elle a d'ailleurs fait installer un laboratoire à Malfoy Manor, il y a quelques mois. Laboratoire qu'elle a pris la peine de boucler à double tour au cas où des petits curieux tenteraient d'y fourrer leur nez, si tu vois ce que je veux dire, lança t-il en envoyant une œillade rapide vers Tancrède qui préféra concentrer soudainement son attention sur son dessin. »

« -Et toi Harry quand est-ce que tu t'y mets ? demanda dans un éclair singulier son parrain. »

« -Quoi ? s'étonna t-il. »

« -Je parle des enfants, précisa Sirius avec un brin de malice. Ta sœur a déjà sa tribu de petits monstres, qu'est ce que tu attends pour en avoir à ton tour ? »

« -Je…je…bafouilla le jeune homme au joues devenues rapidement roses. »

« -Tonton Haly, il va avoil bientôt pein de bébés comme maman et papa, intervint Ninive avec un enthousiasme à la mesure de son jeune âge. »

« -Qu'est ce que tu racontes Ninive ? s'étonna le concerné. »

« -Ben oui, Ginny et toi vous allez avoil pein de bébés, pas aussi jolis que Tanclède et moi, mais un peu jolis quand même, expliqua t-elle avec assurance. »

Il ne fallait pas plus que les propos innocents de sa nièce pour que le visage d'Harry s'empourpre complètement. Celui-ci voulut objecter mais Tancrède ne lui en laissa pas le temps.

« -C'est vrai çà. Après que tu te maries avec Ginny, toi et elle, vous aurez plein d'enfants comme papa et maman, et comme les Weasley aussi. »

« -Mais qui a dit que Ginny et moi…tenta d'ajouter Harry en essayant de garder un peu de maintient. »

« -Tanclède qui y a dit, souffla Ninive en pointant ostensiblement son frère du doigts. »

« -Ben, c'est normal que tu te marie avec elle, puisque tu lui fais des tas de bisous à chaque fois que tu la voies. Beurk, ajouta le petit garçon dans un dernier commentaire. »

« -Je…je…voulut à nouveau se défendre Harry sans parvenir à aligner plus de deux mots à la fois. »

« -Alors comme çà tu fais des 'tas de bisous' à Ginny Weasley ? se moqua gentiment son parrain. Et çà dure depuis longtemps ? »

« -Assez pour que je l'a demande en mariage, avoua dans un souffle le jeune homme. »

« -Et bien, pour une nouvelle, elle est assez inattendue, répliqua son parrain. »

« -Je voulais que tu sois le premier à l'apprendre mais je ne pensait pas que d'autre t'en informerai à ma place, surtout pas que çà viendrait des deux mouflets, siffla t-il en jetant un petit regard faussement fâché en direction de Tancrède qui se contenta d'hausser les épaules en affichant un léger sourire coquin. »

« -C'est une grande nouvelle, une merveilleuse nouvelle, ajouta Sirius le visage bienveillant. Je suppose que les félicitations sont de rigueur. »

« -Merci, souffla le jeune homme tout en passant une main dans ses cheveux ébouriffés. »

« -Je supposes que vous n'avez pas encore fixé de date, ajouta son parrain. »

« -Il faut déjà que nous en parlions avec nos parents, expliqua t-il. »

« -Zélie va être très heureuse en l'apprenant, reprit simplement Sirius. »

Harry hocha la tête à cette certitude avant de répliquer dans une voix plus grave.

« -Tu lui manques, tu sais. »

« -De quoi ? demanda son parrain comme s'il venait de sortir d'une torpeur soudaine. »

« -A maman, tu lui manques, lui expliqua t-il. »

Les yeux de Sirius s'assombrirent alors imperceptiblement. Elle aussi lui manquait. Il ne savait pas très bien combien de temps s'était écoulé depuis le jour où il avait une dernière fois croisée son regard ambré. Il se rappelait simplement du sentiment étrange que lui avait laissé cette ultime entrevue. C'était peu avant le retour de Lucius Malfoy, lui semblait-il. Un peu plus tôt, un peu plus tard, à vrai dire, il n'en était plus très sûr. Tout ce qui lui revenait en mémoire c'était l'amertume des paroles qu'ils avaient échangées alors. Elle voulait à tout prix libérer son époux et lui ne souhaitait qu'une chose, le voir pourrir à Azkaban. Il ne l'avait pas comprise à l'époque comme elle ne l'avait pas compris en retour. Finalement, Malfoy avait obtenue sa grâce et retrouvé le bonheur familial. Sirius s'était, quand à lui, contenté de l'exutoire solitaire que son travail lui offrait pour oublier tout cela. Mais aussi passionnants soient-ils, ses voyages n'avaient été que des solutions peu viables. Ses pensées finissaient toujours pas s'embrumer dans les méandres d'un passé plus ou moins joyeux.

« -Elle aimerait te revoir, ajouta son filleul en jetant un regard incertain vers Sirius qui semblait être plongé dans des pensées bien obscures. »

« -Nous aussi, on veut te revoir. »

La voix aigue du si jeune Tancrède vînt rompre la tension du moment. Le visage de Sirius Black prit aussitôt une teinte plus avenante quand il reporta son attention sur le garçonnet.

« -On pourrait venir te voir à Brighton, proposa le petit blond aux cheveux ébouriffés qui se rappelait avec joie de lointaines vacances passées dans un jolie maison au centre d'un campagne verdoyante. »

« -Pourquoi pas, répondit Sirius avec un sourire chaleureux. »

« -C'est quoi Biton' ? demanda une Ninive intriguée. »

« -La plus belle des maisons, Ninni, lui expliqua son frère. Avec un joli jardin et beaucoup d'animaux bizarres, y aussi des balançoires et des enfants qui marchent sur l'eau avec des planches, et pis un lac gros comme çà, et aussi des chevaux énormes. Je suis monté sur l'un d'entres eux avec maman et on a fait une balade pendant longtemps, et un pique-nique après. Tu te rappelles tonton Sirius ? C'était bien. »

« -Moi aussi je veux faile un pi'nique à Biton', répondit la fillette qui était déjà prête à enfilé son petit maillot de bain pour patauger dans l'eau douce du lac qui bordait la maison de Brighton. »

« -On verra avec tes parents Ninni, expliqua son oncle Harry à la jeune Malfoy qui se préparait, sitôt rentrée, à exiger une voyage manu militari à Brighton. »

Le jeune Potter tourna sa tête vers la fenêtre. Le soleil avait cessé de réchauffer les carreaux poussiéreux des trois balais. Les badauds semblaient avoir commencés à déserter les ruelles de Pré au lard. Il se faisait tard. Harry se leva pour prendre congé de son parrain. L'auberge était bien plus calme qu'à leur arrivée, quelques heures auparavant. Il pourrait sûrement laisser Ninni gambader toute seule sans craindre de la perdre dans la foule. Avant de quitter son 'oncle', Tancrède lui offrit fièrement son barbouillage savant que Sirius accepta avec une joie paternel. Quand les deux petits monstres eurent courut vers Mme Rosemerta pour reprendre leur manteau, Harry en profita pour se tourner une dernière fois vers l'animagi.

« -Tiens, lui dit il simplement en lui tendant un médaillon portant les insignes de Griffondore. C'est un porteloin. »

Sirius le regarda d'un air interdit.

« -C'est de la part de maman, précisa le jeune homme. Elle voulait que je te le donne. Il mène tout droit à Eusebach. Tu pourrais aller la voir sans problème comme çà. Si tu as un peu de temps bien sur. Elle aimerait vraiment te parler. »

« -Mais…allait il protester avant qu'Harry ne reprenne. »

« -Lucius n'est pas là, en ce moment, un voyage d'affaire à Burgos, je crois. Vous serez tranquilles pour discuter. Et puis, çà sera une occasion de voire ma jolie petite sœur autrement qu'en photo. »

Puis Harry repartit en adressant un ultime au revoir à son parrain qui lui offrit un sourire confiant en retour avant de fourrer le médaillon dans la poche de sa robe.

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CARNET ROSE de la Gazette des sorciers.

En ce jour du 17 mars, béni des dieux, nous sommes heureux de vous annoncer la naissance de deux nouvelles âmes tendres venue remplir de joie la famille d'Hermione Malfoy, chercheuse émérite dans l'élaboration de potions magiques et de son époux Draco Malfoy, conseillé auprès de notre Ministre de la Magie, la très honorable Anaïs Glaner. Déjà parents d'un jeune Tancrède, âgé aujourd'hui de 6 ans et d'une charmante fillette de 3 ans prénommée Ninive, le jeune couple a eu la joie de voir apparaître dans leur vie deux magnifiques jumeaux :

Damon et Edina Malfoy.

C'est avec ravissement que nous accueillons cette nouvelle et souhaitons la bienvenue à deux êtres qui ne manquerons pas, comme leurs ancêtres avant eux, de marquer l'Histoire bienheureuse de notre monde.

Bien à vous, votre dévouée chroniqueuse,

Bertille J. Clémence.

FIN.

A/n : Et oui, c'est bien le mot 'fin' qui clôture ma fic. Ne chercher pas à me demander une suite qui raconterait en détail la vie de couple d'Herm' et Drac', l'enfance de leurs quatre monstres, le mariage à venir d'Harry et Ginny ou bien la discussion de Sirius et Yselle ou mieux encore les résultats de thèse du brillant Ronald Weasley, parce que je n'écrirais rien de tout cela. Tout ce que vous devez savoir, c'est qu'ils vécurent heureux et eurent autant d'enfants que leurs nerfs pouvaient en supporter. Donc aucune inquiétude à avoir les concernant. Et puis, si leur avenir vous intéresse vraiment, il ne vous reste plus qu'à prendre votre plume et écrire votre propre suite. Pour ma part, je crois que si je devais me lancer dans une nouvelle fic, je reprendrais le thème sur la vie d'Yselle Edelweiss au temps des Maraudeurs. Après étude et subjection de votre part, il me semble que cette possibilité est la plus intéressante à traiter. Mais je ne vais pas m'atteler à ce projet dès demain, peut être après demain, enfin je verrais bien mon degré de motivation.

Je ne sais pas si mon épilogue vous a plu. Je ne me voyais en faire un différent. J'en ai eu l'idée, il y a déjà quelques temps. Je suis sûre que certain d'entre vous aurez aimé un passage dévolu exclusivement à Draco et Hermione. Je voulais quelques choses d'un peu plus singulier que cela, un épilogue capable de dresser un bilan des années écoulées depuis la mort de Voldemort. Une discussion entre Sirius et Harry me semblait adéquate, sans compter qu'elle vous a permise de faire connaissance avec Tancrède et Ninive, deux charmants enfants venus remplacés leur parents au cœur de ce chapitre.

Je crois ne plus avoir de chose à ajouter sauf concernant vos rewiew que j'attends avec une impatience infinie. Comme d'hab', si vous avez des questions à me poser, n'hésitez pas à le faire. S'il le faut, j'ajouterais une énième partie pour répondre à toutes vos questions.

Bizous énormes à tous mes lecteurs, dont je ne pourrais jamais trop remercier la gentillesse et la fidélité.

A bientôt, je l'espère.

Nell.